Bienvenue !

BIENVENUE ET MERCI POUR VOTRE VISITE !
Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
Lazybones


Retrouvez-nous sur FB, ou suivez le flux RSS de ce blog en cliquant sur les icônes à votre droite ! Follow us on FB or get the feed!


Rechercher dans ce blog

Archives du blog

Affichage des articles dont le libellé est Comédie dramatique. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Comédie dramatique. Afficher tous les articles

mercredi 25 mai 2016

Schaste - Le bonheur - Alexandre Medvekine - 1935




 
Des moujiks vivent chichement dans une zone plutôt désertique. Lorsque le grand père de Khmyr meurt, sa femme Anna l'envoie à la recherche du bonheur.

Sur la route Khmyr aperçoit deux membres du clergé se battre sur un petit pont surplombant une rivière pour un porte-monnaie tombé de la poche d'un marchant. Lorsque le porte-monnaie tombe à l'eau Khmyr s'en saisit rapidement avant de disparaitre.

Maintenant devenu l'heureux possesseur d'un cheval, Khmyr tente de passer la charrue sur la terre aride non loin de leur cabane. Lorsque le cheval n'en peut plus sa femme Anna prend le relai à la place de l'animal.
Après de dures journées de labeur enfin la récolte vient couronner leurs efforts. Mais alors ne tardent pas à apparaitre tout un tas de personnes venant prélever leur dime, le clergé, les potentats, etc... bref il ne reste rien au couple.

Anna décide de travailler pour le kolkhoze mais Khmyr est trop paresseux, même pour transporter de l'eau ...


Étonnant film dont l'action se passe dans un Kolkhoze. La vie n'a rien d'une sinécure, la terre semble aride et caillouteuse, la végétation quasi inexistante. Les membres du clergé sont d'affreux grippes sous qui soutirent de l'argent à toutes les occasions, les habitants du kolkhoze passent leur temps à essayer de dérober ce qui peut l'être ... Visiblement personne n'a envie de travailler pour la communauté, pas même les chevaux.

Les images ont un petit coté surréalistes, un vieux cheval avance son abris sur le dos pour grignoter un misérable tas de fourrage ou broute sur le toit de la cabane (Anna l'emportera sur son dos) et on verra même une maison marcher sur des pieds humains ! Les directions sont sans espoir, tout droit la mort t'attend, de même à gauche ou à droite tu n'arriveras pas au bout du chemin ...

Comment rêver lorsque le système mis en place ne vous laisse aucun répit ? Chacun répond à sa manière, en volant ou en travaillant, en étant honnête ou malhonnête.

On trouve ce film édité chez Bach Films par exemple, dans la collection les chefs d'oeuvre du cinéma Russe. L'image est assez moyenne.


65 minutes

Pyotr Zinovyev ...
Khmyr - an ill-fated mujik
Yelena Yegorova ...
Anna Khmyrova - the mujik's wife



mercredi 9 décembre 2015

The Man from Home - George Fitzmaurice - 1922



A Kokomo dans l'Indiana, Geneviève et son frère Horace, de riches héritiers, disent au revoir à leurs amis car ils partent pour de nombreux mois découvrir l'Europe. Daniel, leur avocat, est très ému par le départ de Geneviève qu'il aime de tout son coeur.

En Italie à Sorrento le frère et la soeur descendent dans un vieux palace dans lequel ils font la connaissance d'une famille ruinée qui aimerait bien redorer son blason en retrouvant sa fortune d'antan. La riche héritière leur semble un bon filon et le fils, le prince Kinsillo, se montre sous son meilleur jour pour appâter la gentille américaine qui ne demande qu'à l'aider pour obtenir un titre de princesse.

Après quelques mois Geneviève dit oui au prince et écrit à son avocat pour établir le contrat de mariage dont l'atout majeur est une somme de 500'000 dollars.
Daniel arrive en Italie et dépanne un roi qui voyage incognito. Les deux hommes deviennent amis et arrivent à Sorrento où Geneviève se montre très gênée par l'arrivée de ce vieil ami qui est tellement provincial et qui n'a rien de la classe de sa future belle-famille.

Daniel ne tarde pas à comprendre que les Kinsillo sont des escrocs : malgré leur arbre généalogique qui remonte à 1100, leur pseudo château est une ruine qui abritait 500 moines, les perles de la belle-soeur sont du toc, etc. 
Le prince Kinsillo est en outre un affreux coureur de jupons qui lorgne sur toutes les jolies filles. La femme de Pietro, le pêcheur, est l'une de ses victimes. Lorsqu'elle devient compromettante pour ses affaires, Kinsillo la poignarde lâchement. Pietro est accusé du crime et s'enfuit ...


Norman Kerry

James Kirkwood apprend le mariage de Geneviève ...

Sympathique film à regarder. Le ton est léger jusqu'au crime, la parodie est bien menée. Ainsi Daniel demande des oeufs au lard au restaurant. Devant l’incompréhension du maitre d’hôtel, il finira par les faire lui-même dans la cuisine. L'histoire démontre bien que l'habit ne fait pas le moine ! Anna Q. Nilssen est très en beauté et se montre assez distante face à James Kirkwood très à l'aise dans ce rôle d'homme sans une once de complication.

Le reste des protagonistes est excellent, que ce soit les snobs et affreux Norman Kerry et Dorothy Cumming, ou José Ruben (qui a un petit air à la Ramon Novarro) dans le rôle du petit pêcheur qui aime sa femme. Les décors et paysages italiens sont de toute beauté !

Les images sont bien nettes dans les tons sépias. La conservation de ce film a été rendue possible grâce à l'académie européenne du film et télévision, c'est du moins ce qui est écrit à la fin du film.   

Alfred Hitchcock est crédité à la direction artistique et en tant que "title designer". Le film provient du Netherlands Filmmuseum Amsterdam (EYE Institut).

Une version de cette histoire a été tournée en 1914 par Cecil B. DeMille sous le même titre The Man From Home

91 minutes

Illustration musicales des deux chansons mentionnées dans le film :

My Old Kentucky par Henry Burr
https://www.youtube.com/watch?v=RbRhXVQmUfc


Sweet Genevieve (je n'ai pas trouvé la version de Henry Burr !)

https://www.youtube.com/watch?v=ZcPZ_xRoAds


James Kirkwood ...
Daniel Forbes Pike
Anna Q. Nilsson ...
Genevieve Granger-Simpson
Geoffrey Kerr ...
Horace Granger-Simpson
Norman Kerry ...
Prince Kinsillo
Dorothy Cumming ...
Princess Sabina
José Ruben ...
ribière
Annette Benson ...
Faustina ribière
John Miltern ...
The King
Edward Dagnall ...
Father
Clifford Grey ...
Secretary to the King

José Ruben

José Ruben
Le frère et la soeur

Geoffrey Kerr et ses ennuis de monocle ...

Anna Q. Nilssen et Dorothy Cumming
en costume de bain de l'époque

Annette Benson
 Quelques captures d'écran :




mercredi 16 septembre 2015

Feu Mathias Pascal - Marcel L'Herbier - 1926




A Miragno une veuve ruinée est sur le point de perdre sa propriété, en effet Madame Pascal est contrainte de la vendre à Batta Maldagna, un homme d'affaire futé et malhonnête. Alors qu'elle est sur le point de signer l'acte, Madame Pascal envoie la tante Scholastique s'assurer que son fils Mathias, un doux rêveur qui médite sur la liberté, ignore tout de la transaction. Lorsque Mathias découvre que sa mère et sa tante Scholastique ont vendu la propriété, il est malheureusement déjà trop tard.
Un vieil ami de Mathias, Pomino (dit Mino), vient le trouver pour le prier de demander à sa place la main de la jeune fille qu'il aime. Peu gâté par la nature, Mino compte sur son ami pour obtenir ses faveurs.
Lors de la grande fête de Miragno, Mathias se rapproche de Romilde malgré la mère de celle-ci, une femme replète acariâtre qui souhaite un beau parti pour sa fille. 
Romilde est secrètement amoureuse de Mathias et se méprend sur le "jeune homme trop timide pour se déclarer". Toutefois Mathias finit par comprendre que la belle est amoureuse de lui tandis que le pauvre Mino essaie de faire diversion en occupant la mégère qui cherche sa fille partout.
Mathias épouse Romilde mais très vite la vie familiale devient un enfer. Sa belle-mère se mêle de tout et le considère comme un propre à rien, sa femme est faible et n'oppose aucune résistance à sa mère. Seuls l'amour qu'il porte à sa maman et l'espoir d'être bientôt père le retiennent de quitter le village.
Bientôt Mathias est père d'une petite fille qu'il adore. Un jour alors qu'il la promène, sa tante Scholastique annonce à la maison que la vieille madame Pascal est au plus mal et qu'elle souhaite voir sa petite fille. Las, la belle mère acariâtre consent à ce que, peut-être, la petite-fille soit amenée le lendemain à sa grand-mère. Furieuse la tante Scholastique bombarde de pâte à pain la vieille femme sous les yeux de Romilde qui ne sait que faire.
Mathias ne sait pas que sa mère est mourante; lorsqu'il l'apprend il court à son chevet et tente de lui apporter sa petite-fille une dernière fois. Or durant ce temps la petite est au plus mal et se meurt.
Mathias amène son petit corps dans les bras de sa mère qui est décédée entre temps.

Plus tard, lorsqu'il découvre l'affreux Maldagna chez lui, c'en est trop. Mathias décide de tout quitter et prend un train qui l'emmène à Monte Carlo. Il découvre les salles de jeux et bientôt tente sa chance à la roulette. Bientôt il gagne un fortune. 
Dans le train qui le ramène à Miragno, il voit dans le journal un article qui annonce sa mort par suicide car son corps a été repêché.
Sur le point d'écrire un télégramme pour démentir l'information, Mathias pèse le pour et le contre mais, finalement désireux de recommencer sa vie en toute liberté, il se rend alors à Rome, la ville éternelle.

A la gare il aperçoit une belle jeune femme qui fait ses adieux à une vieille dame. Mathias se met à la suivre mais bientôt il perd sa trace. Plus tard il a l'intention de prendre une chambre à l’hôtel Excelsior mais fuit par la fenêtre des lavabos lorsqu'il faut enregistrer son nom et son adresse. Du coup il retrouve la jeune femme qui semble disparaître dans un immeuble. A l'étage un panneau annonce "chambres à louer" ...


L'attrait de la liberté est le moteur du héros, mais comment être libre sans identité ?

J'ai aimé ce film poétique, doux et amer, drôle et tragique à la fois. Un peu long soit, mais empli de belles images qui font rêver, ramènent à vous-mêmes ou à des proches, ou tout bonnement reflètent des pans de vies humaines en ouvrant la voie de la réflexion.

Le héros ne suit pas une ligne de conduite mais plutôt une voie tracée par une somme de hasards qui le ballotent de ci de là, comme la vie nous emmène souvent, et non selon un schéma déjà établi, ce qui fait qu'on ne sait jamais comment l'histoire va se poursuivre. Par exemple c'est le fait que Mino le prie de demander la main de Romilde qui ouvre la voie du mariage, ou ce sont les femmes avides de fortune du casino qui empêchent Mathias de quitter la roulette et qui vont lui permettre de gagner plus encore. Le film est donc quelque part l’apologie du hasard et par conséquent aussi celle de la vie.
La scène de la fête du village reflète d'ailleurs bien la vie qui vibre au travers d'une foule d'anonymes qui dansent la farandole dans une symphonie d'ombres et de lumières.

Les scènes comiques suivent les scènes tragiques sans réelle transition. La scène de la bibliothèque n'apporte peut-être pas grand-chose au film mais est extraordinaire par son décors improbable, sa poussière et son immobilisme contrés par Mathias, les rats et les chats. 

Ivan Mozzhukhin c'est l'acteur dans toute sa splendeur. Il incarne l'innocence enfantine d'un Pierrot lunaire avec une part de force sombre et de mystère, une séduction et un attrait indéniable enrobés d'une distinction certaine. Qui dit mieux ? Bref, un être intrigant, voire déroutant, que l'on suit avec fascination.

Lorsqu'il rencontre la belle et douce Lois Moran sa vie semble se stabiliser. Mais que nenni, bientôt surgit l'affreux archéologue Terence qui compte bien s'emparer du cœur de la belle (et du porte-monnaie du beau en passant). 

Les scènes s'enchainent alors, le rêve éveillé avec un Mathias mort et un Mathias vivant, Mathias observant Terence à travers les persiennes, le frère de celui-ci l'espionnant, la scène de spiritisme qui vaut le détour à elle toute seule (les doigts qui se touchent est particulièrement belle dans sa retenue). 
La dualité, le choix devant les options, les décors et les cadrages sont parfaits, l’œuvre finale est unique en son genre. Le personnage central reste fidèle à lui-même malgré tout, c'est l'éloge de la pureté et de l'innocence de l'âme.

Lois Moran a semble-t-il inspiré à F. Scott Fitzgerald le personnage de "Rosemary" dans son roman Tendre est la nuit

Le film est une magnifique balade dans le temps. On y voit un jeune Michel Simon (excellent dans ce rôle de jeune chiot échevelé un peu pataud et maladroit) et Pauline Carton, il nous mène en train à Monte Carlo et à Rome.

On trouve ce film dans une très belle version chez Flicker Alley.

Titres :
The Late Mathias Pascal et The Living Dead Man


D'après l’œuvre Il fu Mattia Pascal, un livre écrit par Luigi Pirandello publié en 1904.

170 minutes

partiellement teinté

Ivan Mozzhukhin ...
Mathias Pascal (as Ivan Mosjoukine)
Marcelle Pradot ...
Romilde Pascal
Lois Moran ...
Adrienne Paleari
Marthe Mellot ...
Mme Pascal, la mère de Mathias
Pauline Carton ...
Tante Scholastique
Irma Perrot ...
Sylvia Caporale
Barsac ...
Veuve Pescatore (as M. Barsac)
Michel Simon ...
Jérôme Pomino
Isaure Douvan ...
Batta Maldagna
Pierre Batcheff ...
Scipion
Georges Térof ...
L'amoureux du 12, un joueur
Philippe Hériat ...
L'aide assesseur
Jean Hervé ...
Chev Terence Papiano
Solange Sicard ...
Olive Mesmi





jeudi 5 février 2015

Saturday Night - Cecil B. DeMille - 1922



Shamrock O'Day rêve de richesse. En étendant sa lessive elle imagine que la corde est un collier de perles géantes. 
De l'autre côté de la balustrade, Tom McGuire enfile son costume de chauffeur et s'apprête à conduire Iris la richissime nièce Van Suydam. Il serre dans sa main un mouchoir qu'elle a laissé tombé et le hume quelque temps avec délice.
Iris ne rêve que de posséder un petit cottage où elle se voit cultiver quelques légumes et ce malgré le fait qu'elle soit sur le point d'être fiancée à Richard Prentiss, un homme immensément riche.
Shamrock va livrer le linge à la soeur de Richard, Elsie. Comme la femme de ménage est en train de nettoyer les escaliers de service, elle décide effrontément d'utiliser l'entrée principale et l'escalier monumental qui monte aux chambres. Arrêtée par le Majordome, elle s'enfuit et trébuche avant de rouler en bas des marches. Richard la découvre à terre et s'amuse de la voir si empruntée. Sa soeur se montrant outrée de le découvrir avec la lavandière il décide de ramener Shamrock chez elle, oubliant qu'Iris devait passer le prendre pour aller pique-niquer.
Lorsqu'Iris arrive au volant de sa voiture, son chauffeur Tom installé à ses côtés, Richard lui demande de l'attendre quelques minutes le temps d'un aller retour. Mais Iris n'est pas le genre de femme à attendre quiconque. Voyant que Richard s'intéresse à Shamrock elle décide de partir avec son chauffeur et conduit à tombeau ouvert. Comme la route est barrée elle décide de passer par le pont de chemin de fer oubliant tout bon sens. Un train arrive et Tom n'a que le temps de saisir la jeune femme et de se suspendre en dessous du pont tandis que le train passe en propulsant la voiture quelques dizaines de mètres plus bas.
Reprenant conscience après que Tom en ait profité pour l'embrasser, Iris tombe amoureuse de son chauffeur.
De son côté Richard revoit Shamrock au cours d'une soirée mondaine durant laquelle il provoque les quolibets de ses connaissances en dansant avec la jeune femme. Elsie, choquée, en profite pour annoncer ses fiançailles avec Iris mais les deux jeunes gens ne se montrent pas très enthousiastes.
Tom et Iris se marient et son oncle la déshérite croyant Tom intéressé par la fortune Van Suydam. Il n'en est rien et le jeune couple s'installe dans le petit appartement de Tom. La vie est moins drôle qu'elle se l'imaginait, Tom part chercher du travail tandis qu'Iris reste à la maison.
De son côté Richard épouse Shamrock qui ne sait pas se tenir en société. Elle ne manque pas une occasion de faire des bourdes ...



Comédie douce amère sur les différences de classes. Les deux travailleurs sont plutôt à l'aise en toute circonstance. Les enfants gâtés sont les plus difficiles à contenter, leurs éducations les empêchant de prendre les choses comme elles sont surtout à cause des conventions sociales.
Le destin est un outil important dans le scénario qui s'amuse à virevolter avec légèreté avant la fin qui tourne au drame en apportant le dénouement final. Ainsi les deux gosses de riche sont très amoureux de leurs époux respectifs qui, de leur côté, emplis de bon sens, décident qu'ils ne peuvent pas vivre dans un monde qui les empêche d'être eux-mêmes sans se prendre la tête.

Si on s'amuse un peu au début, les choses se corsent assez vite. Iris fait de gros efforts pour plaire à son mari qui dans le fond se montre très macho. Pour illustrer les différences sociales on passe de scènes dans le petit appartement de Tom et Iris aux grosses bastringues données par les Prentiss, dont celle donnée le soir d'Halloween. Ce jour particulier est bien choisi, car tout va se jouer le même soir, les masques vont tomber !
Le luxe contraste fortement avec la simplicité, les protagonistes tentent bien de se fondre dans le décors de l'être aimé mais ce sera sans succès.

Un film tragi-comique avec une fin surprenante et sans concession. Iris et Richard auront de la peine à se remettre de leur aventure tandis que Tom et Shamrock retomberont très vite sur leurs pieds. L'amour n'aura pas suffi, les convenances seraient les plus fortes selon M. DeMille.

90 minutes

Leatrice Joy ...
Iris Van Suydam
Conrad Nagel ...
Richard Prentiss
Edith Roberts ...
Shamrock O'Day
Jack Mower ...
Tom McGuire
Julia Faye ...
Elsie Prentiss
Edythe Chapman ...
Mrs. Prentiss
Theodore Roberts ...
Uncle
Sylvia Ashton ...
Mrs. O'Day
John Davidson ...
The Count Demitry Scardoff
James Neill ...
Tompkins
Winter Hall ...
The Professor
Lillian Leighton ...
Mrs. Ferguson


mardi 15 octobre 2013

Sidewalk Stories - Charles Lane - 1989

 


Charles Lane ...
Artist
Tom Alpern ...
Bookseller
Nicole Alysia ...
Child
Edwin Anthony ...
Penny Pincher #1
Michael Baskin ...
Doorman / Street Cop
Jeff Bates ...
Police Officer #2
Angel Cappellino ...
Bully's Mother
Jeffrey Carpentier ...
Homeless Native American
John Carr ...
S.O.B. Man
Vince Castelano ...
Child Customer #3
Jimmy Clohessy ...
Precinct Cop #2
Robert Clohessy ...
Alley Tough #1
Tanya Cunningham ...
Girlfriend
Deena Engle ...
Park Mother #1
Ellia English ...
Bag Lady
 Sandye Wilson          --- La riche fiancée
etc, ainsi que Darnell Williams, Trula Hoosier

 97 minutes

A New York en hiver, un artiste solitaire propose d'esquisser le portrait des passants. Sur le trottoir il cotoie entre autres un marionnettiste et sa poupée, un danseur, un jongleur et aussi un autre croqueur de portraits. Celui-ci est immense et bien sûr ce jour-là il pique le seul client de l'artiste qui compense sa petite taille par la ruse pour récupèrer son client. Un peu plus tard une jeune femme vient se poser sur son tabouret mais à peine a-t-il dessiné un oeil qu'elle s'en va aussitôt à un rendez-vous oublié. Le soir un couple avec une poussette demande à l'artiste de dessiner le minois de leur petite fille. Le père en profite pour s'éloigner et semble avoir de mauvaises fréquentations. Le portrait terminé il rejoint sa femme qu'il finit par abandonner en emmenant l'enfant.
Plus tard alors que le portraitiste retourne dans son squatt, il aperçoit deux hommes qui poignardent le père. Non loin la poussette et la petite fille se trouvent dans l'ombre. Le jeune homme les porte à la lumière d'une rue passante et se met en tête de les abandonner là, dans l'espoir que quelqu'un les emmène. Il finit par revenir sur ses pas et ramène la petite chez lui. Le lendemain il s'arrange pour dérober des vêtements d'enfants dans une boutique qui est justement tenue par sa cliente de la veille. Celle-ci compréhensive rajoute une peluche à son butin avant de retourner plus tard se faire croquer le portrait. Tous deux s'apprivoisent lentement.
Par la suite l'artiste s'amuse à faire dessiner la petite fille, provoquant ainsi l'intérêt des passants qui s'arrachent ses dessins : Cela donne l'idée à deux malandrins de la kidnapper ...


Une fois n'est pas coutume il s'agit ici d'un film datant de 1989. Presque complétement muet, il rappelle sans conteste The Kid de Charlie Chaplin auquel il rend hommage. Aucun intertitre ne ponctue cette œuvre très personnelle, seule la musique accompagne parfaitement les images qui auraient été tournées en 15 jours et demi, en février, au plus fort d'une vague de froid à New York. Chapeau bas au passage au compositeur de cette partition particulièrement soignée et en parfaite symbiose avec l'action.
L'acteur-réalisateur nous emmène dans les rues de New York et fait oublier la caméra. Nous suivons l'artiste sans avoir à subir le froid ou des dangers potentiels dans ces rues glacées souvent recouvertes de neige. Dans un somptueux noir et blanc, le vent souffle, les passants sont emmitouflés et la vie continue quoi qu'il arrive.

On se prend à s'intéresser à conditions de vie de ce mec qui semble se débrouiller pas trop mal. Après avoir tenté de rechercher la mère, il s'occupe de la petite fille avec tendresse et s'y attache. Son squatt est organisé et il peut acheter à manger. Il dérobe quelques vêtements mais s'arrange pour rendre de l'argent à la jeune femme qui s'éprend de lui, de même qu'il ramène les bougeoirs qu'il lui a piqués.
On comprend la difficulté à s'occuper de la petite fille lorsque sa maison est démolie. Débrouille et loin d'accepter la facilité il préfère refuser l'offre d'habiter chez celle qui l'aime et qui est fortunée. Il vit en marge de cette société parallèle dans laquelle il évolue sans attaches (possessions ou amis). Détaché du monde qui l'entoure un peu à la façon d'un Buster Keaton, il lui arrive des aventures qui sortent de l'ordinaire (et comme lui il ne sourit pas). Son attachement à la petite fille déclenchera la rencontre avec cette femme très concrète et pratique : Sa gentillesse et son intérêt pousseront l'artiste à se tourner vers l'amour et donc vers la vie qui l'entoure. Par ce biais il s'éveille finalement à la parole de son prochain.
Symboliquement le portrait est aussi une forme d'identité. D'ailleurs on notera que c'est par le biais du portrait dessiné auparavant par lui et maintenant imprimé sur une brique de lait que l'artiste comprendra que la petite fille est recherchée par sa maman.

Le film ou plutôt cette satire sociale traite avec sérieux le sujet de la population silencieuse et méconnue des sans-abris. Après nous avoir intéressés à son personnage Charles Lane bascule dans la réalité, au milieu des défavorisés il se retrouve tout seul. En acceptant les sandwiches de la jeune femme, il change de statut social. Et soudainement les personnes dans le besoin se mettent à parler et cela agit comme un électrochoc : ces gens-là parlent aussi, ils ont donc une identité, du coup l'artiste sort du monde dans lequel il vivait jusque là pour renaître à la vie !
Et c'est là que réside la grande force de ce film car après nous avoir intéressés à la vie de cet homme il nous balance son monde en pleine figure. Comment ne pas être sensible à ce message plein d'espoir pour l'humanité vu sous cet angle ?

"Je souhaite que lorsque le public verra mon film, il commence par rire mais qu'il finisse par assimiler l'envie de regarder différemment les sans-abris. Tout homme est le gardien de son frère". Le but de Charles Lane est atteint, et on ne s'ennuie pas une seconde durant tout le film.

Charles Lane la joue minimaliste et sa petite fille est adorable. Sandye Wilson est énigmatique, mi-femme mi-sphinx, son visage androgyne et sculptural est très intéressant, je la verrais très bien incarner une reine d'Egypte !

Ce film tragi-comique engagé est sorti au cinéma en version restaurée le 9 octobre 2013. restaurée par Carlotta Films avec la participation du Centre National du Cinéma et de l'image animée (CNC) à partir du négatif caméra original.



Sandye Wilson
Cliquez pour agrandir
Cliquez pour agrandir

lundi 22 octobre 2012

What Price Glory - Raoul Walsh - 1926



Edmund Lowe ...
1st Sgt. Harry Quirt
Victor McLaglen ...
Capt. Flagg
Dolores del Rio ...
Charmaine de la Cognac
William V. Mong ...
Cognac Pete
Phyllis Haver ...
Shanghai Mabel
Elena Jurado ...
Carmen
Leslie Fenton ...
Lt. Moore
Barry Norton ...
Pvt. Kenneth 'Mother's Boy' Lewisohn
Sammy Cohen ...
Pvt. Lipinsky
Ted McNamara ...
Pvt. Kiper
August Tollaire ...
French Mayor
Mathilde Comont ...
Camille
Patrick Rooney ...
Mulcahy (as Pat Rooney)



116 minutes

Deux marines combattent ensemble en Chine puis aux Philippines. A chaque fois le malin Quirt (Lowe) finasse pour chiper les conquêtes de Flagg (McLaglen). A Shanghai les deux hommes en viennent aux mains pour la belle Shanghai Mabel (Haver) et sont emmenés par les MP. 
On retrouve Flagg maintenant Capitaine dans un petit village français où il prend ses quartiers durant la première guerre mondiale. Il aperçoit Charmaine (del Rio) la fille du tenancier Cognac Pete (Mong) un homme très près de ses sous. Flagg apprécie Charmaine qui lui apporte une trêve très appréciable au sein du remue ménage de tous les jours. Il est assisté des soldats Kiper (McNamara) et Lipinsky (Cohen), deux hommes particulièrement portés sur la bouteille. Dans la troupe se trouve aussi Mother's Boy Lewisohn (Norton) un tout jeune homme qui semble bien malheureux sans sa mère.
Un message parvient à Flagg qui fait alors marche avec sa troupe sur un village duquel lui et un bon nombre de ses hommes reviendront vivants. Flagg reçoit donc une permission et attend un sergent chargé de le relever. L'homme en question fait son apparition et Flagg a la surprise de découvrir son vieux rival de toujours, Quirt. 
Flagg part pour Bar-le-Duc pendant que Quirt flirte avec l'aguicheuse Charmaine ...



Pas d’héroïsme particulier dans ce film mais plutôt des hommes avec des préoccupations d'hommes. Pour certains il ne s'agit que d'alcool et de femmes, d'autres ont l'esprit resté chez eux à des milliers de kilomètres. Chacun est heureux de recevoir le courrier, ce lien tenu avec un monde qu'il leur échappe mais si certains reçoivent des lettres d'amour d'autres n'ont que les yeux pour pleurer leurs femmes qui ne pensent qu'à leurs pensions.
Le fil conducteur est une espèce de rivalité teintée d'une certaine estime entre les deux protagonistes principaux. Du coup la guerre passe presque en second plan et sert de toile de fond, même si le réalisateur prend la peine de nous peindre l'horreur en quelques scènes plutôt impressionnantes. Par exemple l''image nocturne vue de haut de centaines d'hommes marchant en direction du front et éclairés seulement par intermittence par les explosions, ou des scènes montrant les hommes dans les tranchées.
Comme la rivalité prend la plus grande partie du film on a peine à se plonger dans l'action tragique. Du coup on oscille entre drame et comédie. Et on finit par comprendre qu'il s'agit d'une comédie dramatique, d'ailleurs la tragédie et la comédie vont forcément de paire dans la vie.
Ceci dit, c'est donc un film plutôt honnête. On n'essaie pas de nous convaincre du prix de la gloire ou de l'horreur de la guerre par des images de blessés sanguinolents ou se trainant mourants et grimaçants. On nous montre juste des scènes réalistes avant, pendant et après la bataille.
Alors évidemment il faut convaincre le spectateur et celui qui attend un film de guerre traditionnel sera forcément déçu. Notez que rares doivent être ceux qui attendent une comédie de ce film !
Le reproche c'est que dans le fond on n'entame pas un vrai questionnement ce qui fait que le film bien qu'irréprochable en ce qui concerne la manière de filmer ou la description des hommes ou de la guerre ne vous prend pas aux tripes comme certains films qui utilisent la légèreté d'une part puis basculent par la suite dans l'horreur comme ce qu'on peut voir dans "La grande Parade" par exemple. Les personnages sont sympas, sans plus, on est loin de l'attachement qu'on peut ressentir face aux acteurs dans La grande parade, c'est certain.
Les deux heures passent quand même plutôt vite même si on devine facilement la fin de ce film.

La version VHS de Critics Choice Masterpiece Collection est accompagnée au piano par William Perry. L'image n'est pas très bonne mais acceptable.
http://forums.tcm.com/message.jspa?messageID=8046432










Titres français (incomplet)

Admirable Crichton (L') Aigle des Mers (L') Ailes Brisées (Les) amant éternel (L') Amour de Jeanne Ney (L') Après la pluie le beau temps Arche de Noé (L') Asphalte Au bout du monde Au Service de la loi Aurore (L') Avalanche (L') Baiser (Le) Barbara fille du désert Bardelys le magnifique Bateau ivre (Le) Belle ténébreuse (La) Bessie à Broadway Bête enchaînée (La) Bon petit diable (Le) Bru (La) C'est la Vie Caravane vers l'ouest Casaque verte (La) Ce n'est qu'un au revoir Cendres de vengeance Chanson païenne Chapeau de New York (Le) Charrette fantôme (La) Chasseurs de baleines (Les) Chasseurs de salut (Les) Club des trois (Le) Coeur de l'humanité (Le) Coeur Fidèle Coeur nous trompe (Le) Coeurs du monde Comte de Monte Cristo (Le) Cottage enchanté (Le) Crainquebille Crépuscule de Gloire Cuirassé Potemkine (Le) Dame de pique (La) Damnés de l'océan (Les) Dans la tourmente Dans la ville endormie Danse Rouge Dernier avertissement (Le) Dernier des Don Farrel (Le) Dernier des Mohicans (Le) Déshérités de la vie (Les) Désordre et Génie Deux orphelines (Les) Diable au Corps (Le) Divine (La) Dix Commandements (Les) Droit au bonheur (Le) Droit d'aimer (Le) Droit d'asile (Le) Empreinte du passé (L') Enchantement Enigme (L') Ensorceleuse (L') Escaliers de service Et puis ça va Eternel problème (L') Etoiles de la gloire (Les) Etudiant de Prague (Le) Eventail de Lady Windermere (L') Expiation Femme au corbeau (La) Fiancées en folie (Les) Figurant (Le) Fils d'Amiral Fils du Sheik (Le) Fleur d'amour (La) Forfaiture Foule (La) Frères Brigands (Les) Grande Parade (La) Heure suprême (L') Homme aux yeux clairs (L') Homme du large (L') Homme que j'ai tué (L') Homme qui rit (L') Huit jours de bonheur Idylle dans la tourmente (UNe) Île du Salut (l') Illusion perdue (L') Indésirable (L') Infidèle (L') Insoumise (L') Instinct qui veille (L') Interférences Intrépide amoureux (L') Jaguar de la Sierra (Le) Jardin du plaisir (Le) Jardinier (Le) Jeune Rajah (Le) Jim le Harponneur Journal d'une fille perdue (Le) Justicier (Le) Lâche (Un) Larmes de clown Lettre écarlate (La) Lien brisé (Le) Loi des montagnes (La) Loulou Lys brisé (Le) Maître à bord (Le) Mariage mouvementé (Un) Mauvaise brebis (La) Mécano de la Général (Le) Monte là-d'ssus Moran du Lady Letty Mystérieux X (Le) Nuits de Chicago (Les) Oiseau noir (L') Opérateur (L') Page folle (Une) Palais de la chaussure Pinkus (Le) Parias de la vie Patrie (Sa) Père Serge (Le) Phalène Blanche (La) Piste de 98 (La) Portes de l'enfer (Les) Quatre Fils (Les) Rail (Le) Rançon d'un trône (La) Rapaces (Les) Rédemption de Rio Jim (La) Repentir (Le) Réprouvé (Le) Réquisitoire Révélation Révoltés (Les) Riche famille (Une) Rictus de Satan (Le) Ris donc paillasse Rose blanche (La) Roue de la Fortune (La) Routes en croix Rue des rêves (La) Rue sans joie (La) Sa majesté la femme Satan Secrétaire particulière (La) Secrets Serment de Rio Jim (Le) Sexes enchaînés Signal de feu (Le) Sirène du Pacifique (La) Soif de vivre (La) Solitude Sorcellerie à travers les âges (La) Sportif par Amour Tais-toi mon coeur Talisman de Grand-mère (le) Tempête Tentatrice (La) Tigresse royale (la) Tombeau des amants (Le) Tricheuse Trois âges (Les) Trois lumières (Les) Veilleur de rail (Le) Vengeance de Jim (La) Vierge mariée (La) Vikings (Les) Visages d'enfants Vive la France! Vive le sport! Voleuse (La) Volonté du mort (La)

Articles les plus consultés

Membres