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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

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mardi 17 juillet 2012

Smiling Through - Sidney Franklin - 1922


Norma Talmadge ...
Kathleen / Moonyeen
Wyndham Standing ...
John Carteret
Harrison Ford ...
Kenneth Wayne / Jeremiah Wayne
Alec B. Francis ...
Dr. Owen
Glenn Hunter ...
Willie Ainsley
Grace Griswold ...
Ellen
Miriam Battista ...
Little Mary, Moonyeen's Sister
Gene Lockhart ...
Village Rector (as Eugene Lockhart)


96 minutes

En Grande Bretagne, au début du 20e siècle. John Carteret (Standing) est venu chercher, en compagnie de son vieil ami le docteur (Francis), une petite fille prénommée Kathleen qui ressemble beaucoup à une certaine Moonyeen, le grand amour de sa vie. Il voue une haine sans borne à la famille Wayne qu'il juge responsable de son malheur survenu de nombreuses années auparavant.

Quelques années ont passé, Kathleen (Talmadge) est maintenant une belle jeune fille très courtisée au village. Dans le journal local, on peut lire qu'un certain Kenneth Wayne (Ford) revient s'installer définitivement en Grande Bretagne après avoir passé son enfance aux États-Unis. Cette nouvelle met John en colère. Plus tard, au cours d'une soirée dansante, un jeune homme récite le passage d'un livre qu'il compte bien déclamer à Kathleen mais celle-ci ne le prend pas au sérieux tout en s'intéressant à un nouvel arrivant avec lequel elle danse. Les deux jeunes gens font connaissance et semblent se plaire. John est très fâché de découvrir que le jeune homme en question est le fameux Kenneth Wayne de retour au bercail. Il lui interdit de revenir se présenter devant lui mais les deux amoureux continuent à se voir en cachette, avec la complicité du docteur.
Kenneth annonce son départ car la guerre est déclarée. Kathleen arrive tout juste à se rentre à la gare pour lui dire au revoir ...



Une histoire très romantique qui a pour thèmes l'amour, la haine et le sens de la vie. On nous explique que le héros ne peut ressentir l'amour que lui porte son amour défunte car il érige un mur de haine autour de lui.
Un film plein de sagesse plutôt bien monté avec de beaux décors et de beaux costumes, avec une explication en flash back qui survient vers la moitié finale du film lorsque John décide enfin de raconter la raison de cette haine envers les Wayne à sa nièce Kathleen.

Les décors de la scène de mariage entre Moonyeen et John sont juste superbement romantiques. Des fleurs partout, dans le jardin, dans les pièces et aussi sur la calèche et les chevaux blancs qui attendent les jeunes mariés devant la porte d'entrée.

L'histoire est contée sans temps mort et débute dans un grenier où le vieil homme ressasse ses souvenirs, une vieille robe, une partition de musique intitulée Smiling Through qu'il avait offert à Moonyeen le jour de leur mariage qu'il sort d'une malle. Alors qu'il quitte la pièce deux fantômes de femmes arrivent en traversant les murs et regrettent à voie haute cette haine qui empoisonne littéralement la vie de John et qui l'empêche de percevoir l'amour que lui porte Moonyeen. Tout le sens de ce film est là, le reste des images sert à nous le faire comprendre. Quelque part on peut aussi se demander si la haine ne maintient pas aussi en vie puisque le moment venu et sa haine retombée comme un soufflé, John meurt et se retrouve enfin auprès de sa bien aimée.

Norma Talmadge sait très bien faire passer ses sentiments à l'aide d'expressions très soignées et plutôt appuyées. Son regard dans la scène où elle regarde Harrison Ford juste avant d'être interrompue alors  qu'il va la demander en mariage est juste parfait d'intensité. Harrison Ford n'apparait jamais comme une forte personnalité mais plutôt comme un garçon gentil, sans plus. Là il a la chance de pouvoir exploiter un côté sombre avec ce rôle de Jerry Wayne, fou d'amour et ivre. La moustache lui donne une apparence beaucoup plus virile.
Wyndham Standing et Alec B. Francis se chamaillent passablement et ces moments sont sympathiques. Alec B. Francis est un acteur toujours plaisant à regarder. Gene Lockhart dont c'est le premier rôle se montre sautillant très joyeusement dans la scène de la danse où il se retrouve tout à coup sans partenaire semble-t-il.
Ce film présentent quelques similitudes avec The Enchanted Cottage de John S. Robertson, tourné deux ans plus tard en 1924 avec Richard Barthelmess et May McAvoy. Ce film m'avait marqué par la poésie qui s'en dégageait, davantage qu'il ne s'en dégage de ce film. 
A mes yeux la note de 7.8 donnée à ce jour sur IMDB est donc passablement exagérée.







samedi 14 janvier 2012

Heart of Wetona (The) - Sidney Franklin - 1919

.


Norma Talmadge... Wetona
Fred Huntley... Chief Quannah
Thomas Meighan... John Hardin
Gladden James... Anthony Wells
F.A. Turner... Pastor David Wells (as Fred Turner)
Princess Uwane Yea... Nauma
Charles Edler... Comanche Jack
Chief White Eagle... Nipo (as White Eagle)
Black Wolf... Passequa
Black Lizard... Eagle



72 minutes

Dans un tribu d'indiens Blackfoot pacifiques. L'agent gouvernemental John Hardin (Meighan) surnommé "Lonely Heart" par les indiens a recommandé son ami Tony (James) à un poste d'entraineur militaire (?) qu'il désire quitter en prétextant qu'il ne supporte plus cette vie. John le convainc de rester car il se sent responsable. Les indiens fêtent les moissons en faisant danser une vierge et le chef Quannah (Huntley) est fier de savoir que sa fille Wetona (Talmadge) a ce grand honneur. Celle-ci, née d'une blanche s'interrompt net en avouant qu'elle ne peut danser car elle est amoureuse d'un homme blanc. Quannah est furieux et ordonne qu'elle lui révèle le nom de l'homme. Wetona refuse et s'enfuit demander conseil à John dans les bras duquel son père la surprend et conclut que l'homme qui a déshonoré sa fille ne peut être que John, un homme qu'il estimait pourtant.
Dégoûté il ordonne que sa fille épouse sur le champ John et que les deux quittent dans les deux jours le pays ...


La liaison entre Wetona et L'homme mystère est seulement suggérée et on en vient même à douter qu'ils aient vraiment passé à l'acte. Toutefois certains éléments vous font comprendre que Wetona est devenue faible comme une "papoose" à cause de l'amour, et la scène chez John de l'homme qui demande à Wetona de le retrouver durant la nuit est sans équivoque.
Le film n'est pas passionnant en soi mais il est intéressant de voir que les moeurs sont somme toute assez libérales car dans de nombreux cas l'homme aurait purement et simplement été abattu et la femme souvent bannie. Évidemment Wetona est quand même à moitié blanche ce qui permet une romance classique. Norma Talmadge me parait un peu trop sophistiquée pour tenir ce rôle, Thomas Meighan est très bien comme d'habitude et Fred Huntley est tout à fait plausible dans ce rôle.


lundi 24 octobre 2011

Forbidden City (The) -Sidney Franklin - 1918




Norma Talmadge ...
San San / Toy
Thomas Meighan ...
John Worden
E. Alyn Warren ...
Wong Li
Michael Rayle ...
Mandarin
L. Rogers Lytton ...
Chinese Emperor
Reid Hamilton ...
Lieutenant Philip Halbert

62 minutes

En Chine, la fille d'un Mandarin San San (Talmadge) est courtisée par un attaché de l'ambassade des Etats Unis, John Worden (Meighan). Les deux se voient en cachette et finissent par se marier secrètement (hum, c'est ce qu'on veut nous faire croire, en tous cas). John annonce son départ pour Shanghai à San San qui aurait bien voulu lui annoncer qu'elle attend un heureux événement mais ne trouve pas le moment adéquat. Plus tard Wong Li, un ami de la famille convainc le Mandarin de donner sa fille à l'Empereur pour emporter ses faveurs. Le Mandarin emmène donc San San et l'Empereur se montre ravi par la jeune fille jusqu'au moment où il réalise qu'elle porte un enfant dans ses bras ...Ô Horreur, scandale, comment a-t-on pu oser lui présenter une jeune femme profanée ! Bref, il s'arrange pour faire poignarder (par ses lanciers) la pauvre San San qui ne rêvait que d'une chose, retrouver son bel occidental qui lui s'en revient à la maison du Mandarin pour récupérer son aimée. Bien sûr tout le monde a perdu la trace du Mandarin et de sa fille. John estime donc que San San est morte ... Mais dans l'ombre le destin veille et la petite Toy (déjà un enfant jouet !) est épargnée par l'Empereur pour marquer le coup. Des années plus tard, Toy est devenue une jeune femme qui se vêt à l'occidentale et qui est confinée dans la Cité Interdite; elle réussit à s'enfuir grâce à l'aide d'un serviteur (on se demande pourquoi il a attendu si longtemps quand même ...)



Au départ tout se présente assez bien, les décors sont jolis et exotiques, mais cette histoire d'amour est assez peu plausible, il faut bien l'avouer. J'aime bien l'idée que le destin veille et je n'ai rien contre, mais là le destin est plus que forcé. Norma Talmadge ne fait pas très chinoise mais est plutôt bien maquillée pour donner le change. Thomas Meighan sert de faire-valoir dans ce film où il a un rôle de potiche (mais rien d'un vase précieux), si j'ose me permettre. Pour les inconditionnels de Norma Talmadge.

On trouve ce film chez Grapevine. Les cartons intertitres sont par contre très beaux.



















jeudi 13 octobre 2011

Social Secretary (The) - John Emerson - 1916



Norma Talmadge ...
Mayme
Kate Lester ...
Mrs. de Puyster
Helen Weir ...
Elsie de Puyster
Gladden James ...
Jimmie de Puyster
Herbert French ...
The Count
Erich von Stroheim ...
The Buzzard
Nathaniel Sack


Titre français : La secrétaire particulière
52 minutes

Mayme (Talmadge) est une fort jolie secrétaire. Son premier patron est un vieil homme veuf qui a 6 enfants et voudrait l'épouser. Mayme choisit donc de quitter son job. Son deuxième patron est un comte portugais très entreprenant et pas très honnête qui importe des citrons. Mayme fuit par la fenêtre et se retrouve sans emploi. Pendant ce temps dans une famille très à l'aise, Madame de Puyster (Lester) apprend à son grand désespoir que sa secrétaire particulière va se marier. Elle publie donc une petite annonce demandant une jeune secrétaire bien élevée et de bonne famille. Son fils Jimmy (James) rajoute pour sur l'annonce "peu attirante". Aussitôt Mayme se présente habillée en vieille fille peu attrayante affublée d'une paire de lunettes et d'un chapeau qui la vieillissent et la rendent méconnaissable. Mayme obtient le poste et en peu de temps la confiance de la famille de Puyster, dont la fille Elsie (Weir) fréquente son ancien employeur portuguais qui y voit l'occasion de refaire sa fortune rapidement sans trop d'efforts.
Une nuit elle assomme un cambrioleur qui n'est autre que Jimmy, fin saoul, qui rentre d'une virée et qui a perdu sa clé. Jommy découvre alors une belle jeune femme et comprend aussitôt ...



Amusant ce film qui parle des harcèlements de certains de ces messieurs envers les jolies filles qui travaillent pour eux. Les critères de beauté ont quand même passablement changé : Norma Talmadge est pourtant plutôt jolie mais pas de manière spectaculaire. Ce sont plutôt les vêtements qui ont pris un sérieux coup de vieux, par exemple la chemise de nuit taille XXL qui recouvre complètement le corps et le bonnet de nuit en dentelle qui ne sont pas très affriolants, il faut bien l'avouer !
Erich von Stroheim joue le rôle d'un paparazzi potinier qui serait probablement engagé de nos jours dans des revues "people" du genre de "Voici" !



dimanche 18 septembre 2011

Safety Curtain (The) - Sidney Franklin - 1918



Norma Talmadge ...
Puck
Eugene O'Brien ...
Captain Merryon
Anders Randolf ...
Vulcan (as Anders Randolph)
Gladden James ...
Sylvester
Lillian Hall ...
Ballet Girl

60 minutes

Puck (Talmadge) travaille dans un music hall en tant que danseuse sous la contrainte de Vulcan (Randolf) un homme qui l'a enlevée alors qu'elle n'était encore qu'une enfant et qu'il a pris pour femme. Lui même est l'un des clous du spectacle dans lequel il est présenté comme l'homme le plus fort du monde et il soulève des altères. Un jour, Puck surprend Vulcan avec une petite danseuse et Vulcan, fâché de voir le Monsieur Loyal lui tourner autour, lui administre une méchante raclée. Le spectacle continue, fatiguée Puck doit danser malgré tout. Parmi les spectateurs se trouve le Capitaine Merryon, un jeune homme stationné en Inde en permission en Grande Bretagne. Quand soudain la scène prend feu, c'est la panique, les spectateurs sont affolés et s'enfuient de tous les côtés et Puck, qui a eu la présence d'esprit de faire descendre le rideau de sécurité, est coincée et aveuglée par la fumée. Heureusement Merryon saute sur la scène et sauve Puck qu'il emmène chez lui. Plus tard, en lisant le journal, le nom de Vulcan ainsi que celui de Puck apparaissent dans la liste des personnes disparues ou tuées dans le sinistre. Merryon propose à Puck de la ramener pour rassurer ses amis et sa famille mais celle-ci lui avoue être seule au monde. Merryon, seul lui aussi lui propose alors de l'épouser et de le suivre en Inde. Commencent alors enfin des années de bonheur, mais le destin veille ...






Un film sans temps mort vraiment plaisant. Un concentré de bonnes choses et de bons acteurs expressifs. L'image est bien restaurée et la musique du genre orgue traditionnel accompagne le tout.
Anders Randolf est danois de naissance et possède une sacrée stature : une masse imposante pour un acteur qui compte de nombreux films à son actif.
A voir pour Norma Talmadge, Eugene O'Brien et l'ambiance des Indes et des musical halls de l'époque !


Billikens : j'ai cru que c'était un prénom tout d'abord, mais non, il s'agit d'une figure porte bonheur très en vogue à l'époque !


dimanche 28 août 2011

Secrets - Frank Borzage - 1924




Norma Talmadge ...
Mary Carlton
Eugene O'Brien ...
John Carlton
Patterson Dial ...
Susan
Emily Fitzroy ...
Mrs. Marlowe
Claire McDowell ...
Elizabeth Channing
George Nichols ...
William Marlowe
Harvey Clark ...
Bob
Charles Ogle ...
Dr. McGovern
Donald Keith ...
John Carlton Jr. (1888) (as Francis Feeney)
Alice Day ...
Blanche Carlton (1888)
Winston Miller ...
Robert Carlton (1888)
Mae Giraci ...
Audrey Carlton (1888) (as May Giraci)
Gertrude Astor ...
Mrs. Manwaring
Winter Hall ...
Dr. Arbuthnot
Frank Elliott ...
Robert Carlton (1923)


 108 minutes
Scénario : Frances Marion d'après une pièce de Rudolf Besier et May Edginton montée en 1922 à Londres et qui obtint un franc succès à New York.

Le 2 mars 1924, une femme âgée attend anxieusement auprès du lit de son mari alité. Le docteur prend le relais auprès du malade et Mary (Talmadge), inquiète, prend son journal intime et se met à le lire car elle ne peut imaginer vivre sans son mari.
Le 08 juin 1865, elle se revoit amoureuse de John Carlton (O'Brien), un clerc de son père avec lequel elle correspond en cachette. Son père (Nichols) découvre le pot aux roses et lui annonce, à elle et sa mère (Fitzroy) avoir mis le jeune homme à la porte; pour s'assurer qu'elle ne fasse pas de bêtises, il l'enferme à clé dans sa chambre. John, qui avait auparavant fait parvenir à Mary une missive via Susan (Dial), la femme de chambre, retrouve Mary en cachette dans sa chambre grâce à une échelle qui se trouve dans le jardin. Alors que Mary se change pour s'enfuir avec John, le père revient annoncer à sa fille que dès demain elle sera envoyée chez sa grand-mère en Écosse. Le pauvre John camouflé sous les jupons de sa belle échappe au regard courroucé du père et les deux amoureux s'enfuient en direction de l'Amérique sur le grand bi de John.
Le 17 juillet 1870 le couple maintenant marié a un fils qui est bien malade. Arrivé dans la tempête le docteur annonce que le petit devrait s'en sortir et prévient John en quittant la maison, qu'une bande de bandits cherche à se venger de ceux qui ont permis d'arrêter l'un des leurs. Peu après, en effet, une bande de scélérats apparait et attaque la cabane dans laquelle sont réfugiés le couple, le bébé et un homme de main. Pendant l'échange de coups de feu, Mary découvre que le bébé est décédé.
[...] il manque une partie [...]
Devenu un héros suite à la bataille qui a permis de nettoyer la région de ses bandits, John est devenu un homme important et riche. Le couple a maintenant deux enfants et vit dans une belle maison.
De retour en Grande Bretagne, en 1888, à l'âge de 39 ans, alors que ses parents la gratifient d'une visite en compagnie de sa tante Blanche, ils lui apprennent que les commérages vont bon train en ce qui concerne John et une certaine Madame Manwaring. Celle-ci fait soudainement son apparition et annonce à Mary qu'elle aime John, est aimée en retour et qu'elle ferait bien de renoncer à son époux sans faire d'histoires. Mary effondrée répond simplement que John est libre de partir s'il le désire. John rentre à la maison pour découvrir sa femme en compagnie de Mme Manwaring, victorieuse. Lorsqu'il lui dit avoir tout perdu, Mme Manwaring part rapidement et John raconte à sa femme ce qui s'est passé réellement et qu'ils sont à nouveau pauvres. Mary, fière et forte, relève alors le menton et le couple galvanisé reste uni ....


Un film qui tourne autour de Norma Talmadge qui incarne à merveilles l'amour envers et contre tout d'une femme pour un homme. Petit à petit, les années passant, le couple évolue mais reste soudé quoi qu'il arrive. Lorsque John lui dit qu'en s'enfuyant elle perdra sa famille, elle le convainc que lui seul lui suffit; lorsque la cabane est attaquée et que John veut se rendre pour éviter à Mary de souffrir, c'est Mary qui le menace de sortir avec lui pour l'inciter à rester; lorsqu'il perd la tête, Mary souffre mais rien n'ébranle son amour pour John qu'elle préfère voir heureux. Les épreuves vont renforcer leur amour qui va évoluer au fil du temps.

J'avais bien aimé la version 1933 avec Mary Pickford mais cette première version m'a paru plus forte, grâce à l'apport du flash back qui donne la mesure du temps qui passe et davantage de poids aux événements auxquels on assiste. Les images sont très maîtrisées et très symboliques (Tony Gaudio, un opérateur dont le travail est reconnu !) dans de nombreuses scènes tournées entre ombres et lumières (par exemple dans la chambre de Mary encore jeune fille, alors qu'elle ouvre les rideaux la lumière l'enrobe comme pour mieux la protéger, ou alors dans la cabane avec le feu de cheminée qui flambe, etc..).
Certaines scènes sont franchement osées, celles où l'on voit sous les jupes de Mary alors qu'elle se penche au balcon pour guetter son bien aimé, celle des jupons enfilés sur les cerceaux, celle où John se retrouve sous le jupon avec Mary qui marche sur ses jambes pour le protéger du regard du père ...
D'autres scènes sont amusantes, Lorsque sa mère/Fitzroy lui montre comment se tenir, comment attirer les hommes (une poitrine bien lacée et lever ses jupes avec démonstration du jeu de jambes, et qu'elle lui indique comment tenir son bouquet de fleurs et son mouchoir (plus haut ou plus bas, etc !)

Norma Talmadge est magnifique, sa prestation d'une grande sensibilité est le pivot de ce film dans laquelle elle occupe la plus grande place.

La scène des jupons est en particulier très symbolique, comme une succession de rites à passer en direction du haut, donc vers l'infini et donc l'éternité (les jupons forment un cercle et Mary tend les bras vers le haut !), ou, dans un autre sens puisqu'elle va les enlever, comme le poids d'un carcan imposé aux femmes en ce temps là (il y a quatre étapes -3 jupons sur 1 armature de cerceaux- peut-on alors imaginer 4 obligations ou étapes imposées : mari, enfants, maison, société ... on peut même se demander, dans ce cas-là, ce que représentent les cerceaux rigides ?) - On peut d'ailleurs même se dire aussi que les jupons représentent les trois grandes étapes de la vie de Mary dans ce film, portée par sa foi, solide, personnifiée par les cerceaux (armature solide).
Le final m'a tiré une larme, lorsque, fidèle à elle même, Mary se regarde dans le miroir, arrange coquettement sa coiffe et rejoint John qui l'appelle. Les images filmées avec sensibilité ne peuvent que toucher. Un très bel exemple de vie à deux où l'on ne peut que comprendre que les épreuves renforcent et que l'amour, loin d'être stagnant ou figé est une matière vivante qui évolue en fonction de ce que l'on est prêt à donner ou à sacrifier consciemment en son nom. Un film à voir si votre couple bat de l'aile, donc, car il est difficile de résister à l'envie de faire au moins aussi bien que le couple Mary et John !



samedi 30 avril 2011

Lady (The) - Frank Borzage - 1925



Brandon Hurst ...
St. Aubyns Sr
Norma Talmadge ...
Polly Pearl
Paulette Duval ...
Madame Adrienne Catellier
Emily Fitzroy ...
Madame Blanche
Johnny Fox ...
Freckles (as John Fox Jr.)
Alfred J. Goulding ...
Tom Robinson
George Hackathorne ...
Leonard Cairns
John Herdman ...
John Cairns
Ed Hubbell ...
London Boy (as Edwin Hubbell)
Doris Lloyd ...
Fannie St. Clair
Walter Long ...
Blackie
Wallace MacDonald ...
Leonard St. Aubyns
Miles McCarthy ...
Mr. Graves
Marc McDermott ...
Mr. Wendover
Margaret Seddon ...
Mrs. Cairns


96 minutes (en théorie car il manque quelques extraits)

Adapté par Frances Marion d'après Martin Brown

Dans un café du port de Marseille, deux militaires passablement éméchés entrent : le plus âgé des deux se montre grossier et bouscule les clients ainsi que la patronne du café, Polly Pearl (Talmadge), une femme d'un certain âge. Celle-ci raconte à un gentleman qu'elle a rêvé, il y a bien longtemps, d'être une Lady ...
Flash back : plus d'une vingtaine d'année auparavant, elle était la reine du music-hall londonien, la "Girl with the Glad Eye". Très courtisée, elle finit par épouser l'un de ses plus fidèles admirateurs Saint Aubyns, (McDonald) un aristocrate que son père va déshériter. Le couple voyage à Monte Carlo et flambe toute la fortune qui leur restait. Saint Aubyns se lasse de sa femme roturière et s'affiche maintenant avec une jeune aristocrate. Outrée Polly va empoigner sa rivale et la rouer de coups. Horrifié, Saint Aubyns va répudier sa femme en la traitant grossièrement.
Plus tard on retrouve Pearl qui a accouché d'un petit garçon qu'elle baptisera Leonard et qu'elle cherira comme la prunelle de ses yeux dans un bouge marseillais tenu par Madame Blanche (Fitzroy). Elle travaille comme chanteuse au milieu de clients malfamés. Un soir le père Saint Aubyns fait son apparition, muni d'un papier officiel indiquant que Polly est dans l'incapacité d'élever son petit fils. Son fils étant maintenant décédé, il exige de récupérer le bébé. Polly, désespérée confie Leonard à Mme Cairns la femme d'un révérend anglais en lui faisant promettre de ne jamais révélé l'identité de sa mère.
 Polly maintenant de retour à Londres arpente les trottoirs de Londres en vendant des petits bouquets de fleurs. "Hope is slow to die" : elle croit voir dans chaque enfant son fils Leonard. 
Bien plus tard, le destin lui sourit à nouveau : Madame Blanche lui lègue son café marseillais. Retour au départ :  le plus âgé des deux militaires se querelle avec un marin. Le plus jeune (Hackathorne) tente de s'interposer, abat accidentellement son compatriote puis tombe évanoui. Penchée au-dessus du jeune homme Polly découvre, grâce à la plaque d'identité militaire attachée à son poignet, qu'il s'agit de son propre fils ...



Je le dis sans honte, j'ai pleuré près de la moitié de ce film où tout se joue entre des contrastes tellement forts : douceur-dureté, amour-haine, lumière-obscurité, alors comment résister aux émotions ?
Norma Talmadge est magnifique de sensibilité, ses regards vous touchent au plus haut point. Il y a des scènes d'une grande tendresse, par exemple Emily Fitzroy en Madame Blanche qui apparait très dure et qui se métamorphose en regardant le bébé, l'agent de police, impitoyable tout d'abord en tentant de faire circuler Polly dans les rues de Londres, et qui finit par montrer un visage humain plein de sympathie, ou cette jeune maman avec son petit garçon, qui le laisse approcher de la vieille femme...et il y a cette scène presque surréaliste du baptême du petit Leonard par un pasteur anglais, une espèce d'antre de paix lumineuse au milieu de ce bouge crasseux et sombre, avec des êtres tout d'abord un peu dubitatifs puis finalement touchés par la grâce...
...et que dire de cette scène magnifique où Pearl choisit de confier son fils à la femme du pasteur ... pour faire croire que l'on prépare dignement son petit fils au vieil homme acariâtre, alors que les femmes organisent la fuite du petit bonhomme, Polly chante ....Le visage de Norma Talmadge passe du désespoir à la détermination puis à l'hystérie à une vitesse fulgurante et avec une telle tension, ses expressions sont tellement lisibles que c'est du grand art ! Sans parler du final  ...
A voir, bien sûr !
(c'est quand même fou, comment il fait Borzage ? en un peu plus d'un an, il fait Secret, The Lady, Daddy's Gone a Hunting, The Circle, et ... LAZYBONES !  ... Respect !)
Il manque apparemment la deuxième bobine, un bon bout est en assez mauvais état (attaques nitrates).






Titres français (incomplet)

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