Norma Talmadge | ... |
Kathleen
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Moonyeen
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Wyndham Standing | ... |
John Carteret
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Harrison Ford | ... |
Kenneth Wayne
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Jeremiah Wayne
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Alec B. Francis | ... |
Dr. Owen
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Glenn Hunter | ... |
Willie Ainsley
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Grace Griswold | ... |
Ellen
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Miriam Battista | ... |
Little Mary, Moonyeen's Sister
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Gene Lockhart | ... |
Village Rector
(as Eugene Lockhart)
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96 minutes
En Grande Bretagne, au début du 20e siècle. John Carteret (Standing) est venu chercher, en compagnie de son vieil ami le docteur (Francis), une petite fille prénommée Kathleen qui ressemble beaucoup à une certaine Moonyeen, le grand amour de sa vie. Il voue une haine sans borne à la famille Wayne qu'il juge responsable de son malheur survenu de nombreuses années auparavant.
Quelques années ont passé, Kathleen (Talmadge) est maintenant une belle jeune fille très courtisée au village. Dans le journal local, on peut lire qu'un certain Kenneth Wayne (Ford) revient s'installer définitivement en Grande Bretagne après avoir passé son enfance aux États-Unis. Cette nouvelle met John en colère. Plus tard, au cours d'une soirée dansante, un jeune homme récite le passage d'un livre qu'il compte bien déclamer à Kathleen mais celle-ci ne le prend pas au sérieux tout en s'intéressant à un nouvel arrivant avec lequel elle danse. Les deux jeunes gens font connaissance et semblent se plaire. John est très fâché de découvrir que le jeune homme en question est le fameux Kenneth Wayne de retour au bercail. Il lui interdit de revenir se présenter devant lui mais les deux amoureux continuent à se voir en cachette, avec la complicité du docteur.
Kenneth annonce son départ car la guerre est déclarée. Kathleen arrive tout juste à se rentre à la gare pour lui dire au revoir ...
Une histoire très romantique qui a pour thèmes l'amour, la haine et le sens de la vie. On nous explique que le héros ne peut ressentir l'amour que lui porte son amour défunte car il érige un mur de haine autour de lui.
Un film plein de sagesse plutôt bien monté avec de beaux décors et de beaux costumes, avec une explication en flash back qui survient vers la moitié finale du film lorsque John décide enfin de raconter la raison de cette haine envers les Wayne à sa nièce Kathleen.
Les décors de la scène de mariage entre Moonyeen et John sont juste superbement romantiques. Des fleurs partout, dans le jardin, dans les pièces et aussi sur la calèche et les chevaux blancs qui attendent les jeunes mariés devant la porte d'entrée.
L'histoire est contée sans temps mort et débute dans un grenier où le vieil homme ressasse ses souvenirs, une vieille robe, une partition de musique intitulée Smiling Through qu'il avait offert à Moonyeen le jour de leur mariage qu'il sort d'une malle. Alors qu'il quitte la pièce deux fantômes de femmes arrivent en traversant les murs et regrettent à voie haute cette haine qui empoisonne littéralement la vie de John et qui l'empêche de percevoir l'amour que lui porte Moonyeen. Tout le sens de ce film est là, le reste des images sert à nous le faire comprendre. Quelque part on peut aussi se demander si la haine ne maintient pas aussi en vie puisque le moment venu et sa haine retombée comme un soufflé, John meurt et se retrouve enfin auprès de sa bien aimée.
Norma Talmadge sait très bien faire passer ses sentiments à l'aide d'expressions très soignées et plutôt appuyées. Son regard dans la scène où elle regarde Harrison Ford juste avant d'être interrompue alors qu'il va la demander en mariage est juste parfait d'intensité. Harrison Ford n'apparait jamais comme une forte personnalité mais plutôt comme un garçon gentil, sans plus. Là il a la chance de pouvoir exploiter un côté sombre avec ce rôle de Jerry Wayne, fou d'amour et ivre. La moustache lui donne une apparence beaucoup plus virile.
Wyndham Standing et Alec B. Francis se chamaillent passablement et ces moments sont sympathiques. Alec B. Francis est un acteur toujours plaisant à regarder. Gene Lockhart dont c'est le premier rôle se montre sautillant très joyeusement dans la scène de la danse où il se retrouve tout à coup sans partenaire semble-t-il.
Ce film présentent quelques similitudes avec The Enchanted Cottage de John S. Robertson, tourné deux ans plus tard en 1924 avec Richard Barthelmess et May McAvoy. Ce film m'avait marqué par la poésie qui s'en dégageait, davantage qu'il ne s'en dégage de ce film.
A mes yeux la note de 7.8 donnée à ce jour sur IMDB est donc passablement exagérée.