1806, à Pontresina en Suisse. Les guerres napoléoniennes font rages, les habitants sont sommés de déposer leurs armes. Sous la coupe du pasteur Tass, les habitants se soumettent assez facilement à l’ennemi pendant que Marcus, un chasseur, continue à chasser dans les montagnes.
A son retour au village, il fait face aux habitants qui l'attendent. Lorenz Gruber tente de se saisir de son fusil mais Marcus résiste en disant que le fusil est sa vie (on le comprend, le fusil c'est la garantie de manger !).
S'avance alors la jeune fille qu'il aime, Ciglia, la nièce du pasteur, qui lui demande s'il veut bien lui remettre son fusil mais Marcus, bien qu'hésitant, refuse et s'en retourne dans sa maison plus haut dans le village.
Plus tard, alors que Ciglia reçoit la visite de Lorenz qui voudrait bien l'épouser et qui voit là une bonne occasion de se manifester, Marcus dépose son fusil chez elle.
Le pasteur ne voit pas d'un bon oeil la relation de sa nièce avec Marcus.
Lorsque les troupes ennemies quittent la région, les habitants de Pontresina organisent un bal costumé.
Lorsque les troupes ennemies quittent la région, les habitants de Pontresina organisent un bal costumé.
Marcus boit comme un trou. Ciglia lui demande de la ramener et Marcus se montre terriblement passionné durant le trajet. De retour chez lui il succombe à Pia, une jeune fille qui a juré de le posséder et qui l'a précédé dans sa chambre à coucher ...
Lübitsch a le don d'embellir les faits mais dans le fond il y a de nombreux détails qui ne collent pas à la réalité. Par exemple ces pâquerettes ou marguerites dans les cheveux de Ciglia en plein hiver, ou les coups de feu tirés en haute montagne audibles depuis la vallée, ou encore Pia priant dans le temple sans avoir pris la peine de couvrir sa tête (Ô sacrilège à cette époque, même si on comprend bien que Lübitsch nous montre ainsi que cette femme n'est pas digne).
Dommage, ce film ne décolle jamais vraiment. On veut nous présenter le héros comme un électron libre, indépendant, passionné, voire quelque peu sauvage. On le voit se monter faible face à un jupon, limite alcoolique par frustration et brutal dans la foule. Le résumé du film présenté sur le DVD nous décrit l'homme comme une tête brûlée refusant de se soumettre à l'autorité mais visiblement Marcus n'a pas à se confronter aux soldats car il semble courir derrière le gibier alors que les habitants sont sommés de rendre les armes. Difficile de prendre au sérieux un tel héros !
Un peu comme si on avait planté une aiguille dans un soufflé, le tout donne l'impression qu'il y a comme un décalage entre le film visuellement magnifique, l'accompagnement musical excellent et l'action peu convaincante, du coup on a le sentiment de passer à côté d'une œuvre qui aurait pu voler beaucoup plus haut. "Eternal regrets" pour ma part !
Dommage, ce film ne décolle jamais vraiment. On veut nous présenter le héros comme un électron libre, indépendant, passionné, voire quelque peu sauvage. On le voit se monter faible face à un jupon, limite alcoolique par frustration et brutal dans la foule. Le résumé du film présenté sur le DVD nous décrit l'homme comme une tête brûlée refusant de se soumettre à l'autorité mais visiblement Marcus n'a pas à se confronter aux soldats car il semble courir derrière le gibier alors que les habitants sont sommés de rendre les armes. Difficile de prendre au sérieux un tel héros !
Les
amours dépeints ne parlent pas à l'âme : Je ne suis pas très sensible à
l'amour possessif (tu es à moi et à personne d'autre), l'amour chantage
(montre moi que tu m'aimes en me donnant ce fusil), le mariage au
rabais (j'aime l'autre mais j'épouse machin) ou à l'amour pseudo
inconditionnel (je suis le berger et l'autorité et je sais tout mieux que tout le monde). Bref, bien que j'adore les films se passant dans la
neige et censés se dérouler dans mon pays, je ne me retrouve pas dans cette
histoire qui joue sur les clichés (la blonde angélique, la brune
aguichante, etc).
Les
images superbes sont d'une remarquable qualité et les décors et
costumes très soignés. Les acteurs sont bien sûr excellents (magnifique
Camilla Horn) et les sous-entendus sont très parlants. L'action finale
est la seule chose décente possible pour terminer l'histoire.
Un peu comme si on avait planté une aiguille dans un soufflé, le tout donne l'impression qu'il y a comme un décalage entre le film visuellement magnifique, l'accompagnement musical excellent et l'action peu convaincante, du coup on a le sentiment de passer à côté d'une œuvre qui aurait pu voler beaucoup plus haut. "Eternal regrets" pour ma part !
http://thecanadianrockies.com/hiking/hiking-with-the-stars-in-hollywoods-rockies/ |
On se croirait en Suisse mais le film a été tourné dans les montagnes rocheuses canadiennes et le village et les intérieurs ont été reproduits en studio.
C'est le dernier film muet tourné par Ernst Lübitsch.
Musique originale de Hugo Riesenfeld, bruitages additionnels.
On trouve une très belle version restaurée en français chez Malavida avec un bonus (sous-titres en français, bonus disponible en français également) ou en anglais chez Milestone,
L'abîme
71 minutes
John Barrymore | ... |
Marcus Paltran
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Camilla Horn | ... |
Ciglia
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Victor Varconi | ... |
Lorenz Gruber
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Hobart Bosworth | ... |
Rev. Tass
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Bodil Rosing | ... |
Housekeeper
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Mona Rico | ... |
Pia
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Evelyn Selbie | ... |
Pia's mother
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