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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
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mercredi 7 novembre 2018

Defying Destiny - Louis Chaudet - 1923

 

A Riverdale près de New York par une nuit de tempête. Après une balade en char à foin des jeunes gens retournent chez eux serrés les uns contre les autres sous une pluie battante.
A l'arrivée devant chez lui, les parents de Jack Fenton annoncent à Beth Alden que le pont menant chez elle est sous l'eau.
Beth est menée dans une chambre tandis que le père Fenton téléphone à M. Alden pour le prévenir que sa fille passe la nuit chez eux. Le père, le président de la banque locale, est content de savoir sa fille en sécurité.

Malheureusement pendant la nuit, les vêtements posés devant le fourneau prennent feu et un incendie se déclare.
Réveillés par les pompiers, les Fenton fuient leur habitation et Jack remonte chercher Beth qu'il porte dans ses bras avant de sauter du premier étage. Son visage est durement brûlé et ses parents, remontés les chercher, sont morts à l'étage.

Les années passent et Alden, qui se sent redevable envers le jeune homme, l'engage à la banque en tant que caissier. Beth passe très souvent derrière les guichet et écrit de faux chèques promettant des milliers de baisers à son chéri.

Irene Rich
Le bras droit de Alden, M. Wilkens, est épris de Beth et compte bien l'épouser. Alden voit la chose d'un très bon oeil et ne comprend pas que sa fille soit amoureuse de Jack malgré tous les signaux évidents.
Lors d'une promotion, Jack est nommé chef comptable au grand dam de Sam Harris, le protégé de Wilkins. Harris, un joueur criblé de dettes a une femme qui aime mener un grand train de vie. Du coup il est bien embêté car il est un peu coincé financièrement.
De son côté Jack achète une voiture pour emmener sa belle, il fait maintenant partie du très select club de la ville.

Un jour pourtant ses comptes montrent un déficit de 1'000 dollars. Lorsque 2'000 dollars supplémentaires sont découverts, Jack est arrêté devant toute la bonne société bien qu'il clame haut et fort son innocence.

Seule Beth croit que son cher Jack n'a pas faussé les écritures. Au tribunal, les gens jasent et croient à la culpabilité du jeune homme, bien que son avocat ait pu prouver que l'écriture en question n'est pas celle de l'accusé. Innocenté Jack sort du tribunal sous les regards suspicieux de la population.
Peu de temps après il reçoit sa lettre de licenciement. Il tente bien de contacter Beth, mais la soubrette des Alden à ordre de l'empêcher d'atteindre la jeune femme. Fortement aigri, Jack prend le train qui l’emmène à New York.

Dans la grande ville, il erre un certain temps car ses cicatrices font peur mais finalement dégotte un travail comme homme à tout faire dans une entreprise pharmaceutique. Un jour pourtant il lance maladroitement un mégot de cigarette qui boute le feu à une caisse d'emballages qui s'enflamme immédiatement. En tentant de stopper les flammes, Jack est assommé par d'autres caisses sous lesquelles il est retrouvé juste à temps. L'incendie est maitrisé par les hommes venus à son secours, et Jack est envoyé à l’hôpital où rien ne le retient de rester en vie. Pourtant le docteur Gregory, un chirurgien qui a mis au point des greffes miraculeuses s'intéresse à son cas.
Devant l'insistance de Gergory qui lui promet 5'000 dollars s'il réussit, Jack finit par accepter de se faire opérer.

Monte et sa moustache
Pendant ce temps à Riverdale, Wilkins obtient enfin la permission de se fiancer avec Beth qui ne l'aime pas. De plus, Wilkins est appelé au chevet de Harris qui se meurt et lui avoue avoir falsifier les compte de Jack. Wilkins se garde bien de dévoiler le secret à quiconque mais commence à se sentir mal à l'aise.

A New York, l'opération est un succès et Jack touche le pactole promis. Après s'être laissé pousser une moustache, déterminé à se venger, il se rend à Riverdale sous l'identité de Bennett où on le retrouve à la banque où il fait la connaissance d'un promoteur et de Wilkins, qui l'introduit dans la petite ville où personne ne le reconnait.

Plan du terrain
Très vite Bennett est la coqueluche de ces dames et met son plan de vengeance en route.

Pour ce faire, il fait l'acquisition d'un terrain se trouvant entre la propriété Alden et le club huppé de la ville et fait entendre qu'il va y construire une usine.

Aussitôt c'est le branle-bas de combat, les notables refusent en effet qu'une usine vienne polluer ce qu'ils considèrent comme leur petit paradis ...

.

Russell Simpson
Tully Marshall
J'ai bien aimé cette histoire mélodramatique bien menée par Louis Chaudet. Bien sûr le réalisateur connait les ingrédients indispensables pour monter une bonne sauce qui tienne la route.

Monte Blue et Irene Rich sont charmants et le happy ending ravira tous les spectateurs romantiques.

Ce film donne aussi l'occasion de voir Russell Simpson dans un rôle moins terrible que d'habitude et Tully Marshall sourire.

Voir ci-dessous les captures d'écran pour la rénovation de ce film.

79 minutes

Monte Blue ... Jack Fenton
Irene Rich ... Beth Alden
Tully Marshall ... Dr. Gregory
Jackie Saunders ... Mrs. Harris
Z. Wall Covington ... Sam Harris
Russell Simpson ... Mr. Wilkens
James Gordon ... Mr. Alden
Frona Hale ... Mrs. Alden
Laura Ames ... Jack Fenton's Aunt
George Reehm ... The Promoter




mercredi 31 octobre 2018

Klovnen - A.W. Sandberg - 1917

 

Gudrun Houlberg
Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes pour un petit cirque de province en tournée. La fille du directeur, Daisy est éprise du clown, Joe Higgins qui en est fou. Monsieur et Madame Bunding, les parents de Daisy, aiment beaucoup Joe et l'invitent volontiers pour partager leurs repas.
De son côté le public apprécie beaucoup le spectacle et applaudit à tout rompre, surtout le numéro d'écuyère de Daisy et le numéro de Joe.
Un jour un imprésario de passage se montre très impressionné par Joe et lui propose un contrat impossible à refuser pour jouer au music-hall.
Joe accepte à la seule condition que Daisy et ses parents puissent le suivre en ville, ce que l’impresario approuve bien volontiers.


En ville Joe fait un tabac, le succès est au rendez-vous et les années passent. Petit à petit Daisy s'éloigne pourtant de Joe et retrouve secrètement le comte Henri lorsque son mari entre en scène. Mais un jour un miroir reflète aux yeux de Joe le couple en train de s'embrasser derrière les décors. Instantanément le sol se dérobe sous les pieds du brave homme dont le monde s'effondre instantanément.

Très amoureux de Daisy, Joe lui offre de rejoindre celui qu'elle aime et Daisy s'en va alors que Joe tombe inanimé à l'entrée de leur maison.



Les années passent, un soir dans un restaurant pas très bien fréquenté, Joe reconnait Daisy qui est maltraitée par le comte qui n'éprouve plus rien pour elle depuis longtemps. Joe s'en va errer
tandis que Daisy tente de revenir à la maison d'où son père, resté fidèle à Joe, la chasse sans ménagement.
La pauvre femme longe les quais et pense à se suicider tandis que Joe se morfond de son côté ...



On comprend que Valdemar Psilander avait du succès tant sa présence est captivante. Bel homme, il est aussi très expressif. 
C'est l'histoire d'une femme qui se leurre sur l'amour et qui quitte un homme qui l'aime réellement de toute son âme. A tel point qu'il est prêt à la laisser partir si vraiment elle aime son rival.
C'est l'histoire d'un amour immortel que rien ne viendra ternir. Jusqu'à la fin Joe Higgins aimera Daisy. Lorsqu'elle ne sera plus, il se languira d'elle jusqu'à son dernier jour.
Le film est un peu lent et surtout plutôt prévisible. La spectatrice romantique que je suis aurait souhaité une fin à l'eau de rose, mais il était évident que le film ne pouvait prendre fin que de façon dramatique. Le côté Pathos est très exploité, il faut l'avouer.

Il est amusant sinon de voir le genre des spectacles dans les cirques d'antan. Les numéros semblent tellement amateurs lorsqu'on voit ce qui se fait de nos jours. La définition du clown a aussi dû changer avec le temps je suppose.


Grande star de la Nordisk Film, Valdemar Psilander était le mieux payé de ses acteurs - à la hauteur de son succès - immense à l'époque !


68 minutes

Valdemar Psilander ... The Clown - Joe Higgins
Gudrun Houlberg ... Daisy
Peter Fjelstrup ... Bunding, the circus owner
Amanda Lund ... Mrs. Bunding
Robert Schmidt ... Count Henri
Erik Holberg ... Mr. Wilson, the impresario


mercredi 24 octobre 2018

Walking Back - Rupert Julian, Cecil B. DeMille (uncredited) - 1928


Deux voitures emplies de jeunes gens déchainés et passablement avinés foncent sur la route. Au détour d'un virage, l'un d'eux jette une bouteille vide sur la route ce qui crève un pneu de la voiture qui les suit. Aussitôt les jeunes gens s'emparent d'un camion parqué au bord de la route et poursuivent leur chemin jusqu'au dancing chez Charlie. Lorsque la police fait son apparition, les bouteilles sont aussitôt jetées sous un banc et les bougies éteintes avant que tout ce petit monde ne prenne la poudre d'escampette.

Le lendemain soir, Smoke Thatcher s’apprête à aller chercher sa copine Patsy Schuyler. Après les échanges d'usage au téléphone, Smoke se rend auprès de son père qui vient tout juste de lire un mot en provenance du collège qui lui apprend que son fils n'a pas la tête aux études.
Dans ces conditions papa Thatcher refuse de lui remettre la clé de sa voiture avant de tenter de raisonner Smoke qui se montre insolent face à son père qui l'envoie aussitôt dans sa chambre. Smoke décide alors de quitter la maison. 

Dans la rue il décide d'emprunter la voiture des voisins et rejoint les copains dans un dancing de campagne. Patsy qui est venue avec son rival Pet Masters, lui conseille de ramener la voiture avant qu'il ait des ennuis mais Pet n'est pas d'accord de la laisser partir avec Smoke et les deux jeunes gens en viennent aux mains. Smoke est assommé et Patsy l'enjoint de quitter les lieux.
Mais Pet est furieux et bloque la route de la voiture du couple. S'ensuit alors une bagarre en voiture. Après quelques chocs, de côté puis de face, la voiture de Smoke retourne sur le côté la voiture de Pet qui s'avoue alors vaincu.

Patsy et Smoke reviennent en ville et découvrent l'ampleur des dégâts. Le pauvre garçon ne sait pas trop comment faire pour ramener l'épave aux voisins lorsqu'il découvre qu'un garage tenu par Gyp Schwartz se trouve non loin. Celui-ci refuse d'effectuer les réparations lorsque des hommes vêtus luxueusement pénètrent à leur tour dans le garage et demandent le chauffeur que Gyp leur a promis. Comme celui-ci n'a personne à fournir, il désigne du doigt Smoke en annonçant qu'il a des ennuis ...



Gentille comédie dramatique qui montre, bien longtemps avant "la fureur de vivre" de Nicholas Ray tourné en 1955, des jeunes gens révoltés. Ce film explore le dévergondage des jeunes de l'époque en posant des questions.

Sue Carol est adorable et Richard Walling crédible dans ce rôle de garçon de bonne famille engagé sur le mauvais chemin.
Richard Walling cessera de tourner devant les caméra en 1930 pour se tourner vers la photographie derrière la caméra.

De son côté, Sue Carol va progressivement arrêter de tourner pour devenir un "talent scout".

En 1942, après 3 précédents mariages, elle découvrira un jeune débutant nommé Alan Ladd qu'elle épousera la même année.


52 minutes


Richard Walling ... Smoke Thatcher
Sue Carol ... Patsy Schuyler
Robert Edeson ... Edgar Thatcher
Jane Keckley ... Mrs. Thatcher
Arthur Rankin ... Pet Masters
James Bradbury Sr. ... Gyp Schwartz
Ivan Lebedeff ... Beaut Thibaut


mercredi 17 octobre 2018

Der Adjutant des Zaren - Vladimir Strizhevsky - 1929



En permission, le Prince Boris Kurbski reçoit une lettre de sa promise qui lui annonce la rupture de leurs fiançailles.
Désolé, le Prince attend à la gare pour s'en retourner en Russie. Dans le train qui l'emmène de Paris à Saint-Pétersbourg via Berlin, il fait la connaissance d'une jeune italienne, Helena. Tous deux sympathisent durant le voyage, tant et si bien qu'au passage de la frontière, les jeunes gens espèrent se revoir à Saint-Pétersbourg et échangent leurs cartes.
Pendant les échanges, un homme qui les suit s'empare de la pochette d'Helena qui se  retrouve dès lors sans passeport.

Boris lui propose alors de se faire passer pour sa femme car il a encore en sa possession le passeport de celle qu'il devait épouser.
Helena accepte et tous deux sont pris pour des jeunes mariés tout au long du voyage. Ainsi une cabine leur est proposée dans le train, puis ils sont accueillis par des amis enthousiastes qui les couvrent de fleurs avant leur arrivée au Palais Kurbski où la chambre nuptiale est prête. Il est bien difficile de faire semblant ou de s'éviter et bien sûr tous deux tombent amoureux et finissent par réellement se marier.

Malheureusement leur bonheur est de courte durée car un soir, alors de retour à sa garnison auprès du Tsar, Boris est renvoyé à la maison par un Général particulièrement compréhensif et sentimental devant le jeune marié.
Or à son arrivée devant chez lui, Boris aperçoit Helena monter à bord d'un fiacre qu'il suit. Il découvre alors qu'elle est au centre d'un complot visant à tuer le Tsar. Helena est félicitée par les conspirateurs car elle a passé toutes les épreuves haut la main. Maintenant il ne reste plus qu'à se rendre au bal en compagnie de Boris et d'abattre le chef de toutes les Russies !

Désillusionné, Boris revient chez lui où Helena fait mine de se réveiller pour l'accueillir. Tous deux passent une très mauvaise nuit. Au petit matin, Boris demande une entrevue avec le chef de la police. Toutefois il n'a finalement pas le coeur de dénoncer celle qu'il aime profondément, à la place il demande que soit établi un passeport pour sa femme qui doit se rendre de toute urgence en France.
Le chef de la police est suspicieux, mais bien qu'il trouve l'histoire un peu douteuse, il fournit le document demandé.
Bientôt l'oncle de Boris emmène Helena à la gare et celle-ci quitte la ville en train.
Hélas, l'un des comploteurs l'a suivie et menace de tuer Boris si elle ne revient pas pour abattre le Tsar. 
Le jour du bal, quelle n'est pas la stupeur de Boris en voyant Helena parmi les convives ! Craignant qu'elle ne tire son revolver de son petit sac de soirée, Boris emmène la jeune femme qui lui avoue être revenue pour empêcher le meurtre de celui qu'elle aime si elle ne coopère pas tandis que les danseurs s'en donnent à coeur joie à danser une mazurka dans la grande salle.

Boris emmène alors Helena pour la protéger mais celle-ci s'aperçoit dans la calèche qu'elle a oublié son sac dans le petit salon. Boris retourne dans le palais mais le chef de la police tient le petit sac entre ses mains. Boris le récupère mais ne retrouve pas Helena car la calèche est partie sans lui.

A la maison, nulle trace d'Helena, Boris ne sait plus que croire lorsque la police vient l'arrêter ... 

avancée de pieds pour la révérence ...


Une histoire à l'eau de rose sur fond de conspiration. Le rythme est franchement un peu trop lent à mon goût, du coup l'action tire en longueur et c'est dommage. On se fait toutefois très plaisir avec les décors, les villes, les costumes et les trains qui ont de quoi régaler les amateurs de décors soignés. De même que la scène du bal, le nombre de figurants aidant, est assez captivante. La course poursuite finale n'est quant à elle pas très bien montée, le découpage étant trop saccadé.

 Par contre, les images étant en très bel état général (jugez par vous-mêmes), on est surpris par quelques gros plans flous, en particulier de Ivan au début du film.
Il y une toute petite attaque de nitrates vers la fin, mais ce n'est même pas la peine de le mentionner tant le défaut est minime.

Ivan Mozzhukin est en général très charismatique. Ici, rythme du scénario oblige, il est presque un peu soporifique. Je dirais de même pour Carmen Boni, dont le beau visage est surexploité aussi. Cette belle actrice italienne a beaucoup tourné en Italie et en France avec une incursion en Allemagne juste avant la venue du parlant.
C'est le seul rôle de Daniel Dolski (ici au centre) qui joue le rôle du serviteur du Prince, c'est dommage, il se montrait visuellement très intéressant.

Titre anglais : The Adjutant of the Czar
Titre français supposé : L'adjudant (ou l'aide de camp ?) du Tsar ?

118 minutes

Ivan Mozzhukhin ... Prince Boris Kurbski
Carmen Boni ... Helena di Armore
Eugen Burg ... Baron Korff
George Seroff ... General Koloboff (as Georg Serow)
Fritz Alberti ... General Trunoff
Daniel Dolski ... Prince's manservant
Alexander Polonsky ... Servant
Alexander Granach ... Stranger


mercredi 10 octobre 2018

A Couple of Downs and Outs - Walter Summers - 1923


Une grande parade est donnée pour fêter la fin de la 1ère guerre mondiale. Les troupes défilent sous les yeux du public qui applaudit les survivants. Parmi les spectateurs se trouve Danny Creath, un soldat rescapé de la guerre qui cherche maintenant du travail.
Las ! les choses ne sont pas si simples car, après avoir essuyé échec sur échec, Danny erre en direction du port où des chevaux revenus du front sont mis aux enchères. Les acheteurs ne se pressent pas, les animaux seront envoyés en Belgique pour être abattus. De loin, Danny aperçoit un maquignon battre deux chevaux et reconnait l'un d'eux, son vieux compagnon de guerre sur 4 jambes, Jack. Il se précipite donc à sa rescousse et flanque une raclée à la sale brute qui tombe à terre avant que n'arrive le propriétaire que Danny assomme à son tour. Le public est touché par l'histoire de Jack et un capitaine fait en sorte que Danny puisse s'enfuir avec le cheval.

Bien vite la police est à leurs trousses, Danny se bat contre un policeman avant de poursuivre sa route au grand galop. Plus loin lorsqu'il entend les pas de ceux qui le poursuivent, il pénètre dans une petite cour intérieure où des poules picorent. Découvrant une écurie, Danny y fait rentrer Jack auquel il donne un fond de sac d'avoine.
Le bruit attire une jeune fille déjà croisée dans la foule du défilé. Elle écoute l'histoire de Danny qui lui rappelle son frère tué au combat et, après avoir menti à la police qui frappe à la porte, invite le fugitif à manger. Danny lui raconte alors son histoire.
De fil en aiguille, il apprend à la demoiselle qu'il était maitre des chevaux d'une écurie chez un Comte dans le Sussex. Après avoir été suspecté d'un vol qu'il n'avait pas commis, trop fier, il avait refusé de revenir au château et s'était enrôlé dans les troupes avant d'être très vite envoyé au front avec ses deux chevaux, Jack et Jill. 
Peu après il avait été grièvement blessé et devait la vie à ses chevaux qui avaient poursuivi leur route pour rejoindre sa troupe qui déployait les canons le long d'une ligne de défense ...

Belle histoire qui touchera tous les amoureux des chevaux. Le film est précurseur de nombreux films du même genre, Cheval de guerre (War Horse), Prince noir, etc. On peut aussi se demander si The War Horse tourné par Lambert Hillyer en 1927 avec Buck Jones a été inspiré par cette histoire ? Allez savoir !
Il est particulièrement remarquable de voir l'amour porté aux chevaux dans un film datant de 1923 car ils sont en général peu considérés dans la plupart des films de cette époque. La Grande-Bretagne a toujours eu une affection particulière pour les chevaux, ici Jack reçoit même quelques bisous de la demoiselle!

En 1923, soit 5 ans après la fin de la guerre, on comprend le désarroi des soldats à leur retour du front. La vie est dure, il faut rentrer dans les rangs, trouver du travail, se faire une place, survivre. La fierté du héros l'empêche de retrouver du travail auprès de ceux qui l'ont accusé d'un vol, mais son coeur lui permettra de rencontrer de belles âmes. Les décors naturels sont une mine précieuse pour le spectateur qui veut se faire une idée du passé.

Le suivi des scènes est parfois un peu chaotique, les images sautent un peu mais l'histoire est compréhensive. C'est un bel hommage aux hommes et femmes restés humains et proches de leurs consciences malgré les difficultés. C'est aussi un bel hommage aux chevaux de guerre.
Pour ceux qui s'intéressent à l'histoire, il y a beaucoup d'images de guerre, d'attelages de chevaux, etc.
Rex Davis et Edna Best se montrent touchants, les policemen vous surprendront aussi.

https://www.30millionsdamis.fr/actualites/article/14684-les-animaux-morts-durant-la-grande-guerre-enfin-mis-a-lhonneur/ 


65 minutes

Edna Best ... Molly Roarke
Rex Davis ... Danny Creath
George Foley ... P.C. Roake
Philip Hewland



mercredi 3 octobre 2018

The Other Half - King Vidor - 1919



Après son retour du front, Donald Trent décide de découvrir le monde du travail et de gagner sa croute par ses propres moyens. Il refuse donc l'offre de reprendre l'usine familiale de son père, Martin Trent, dont la santé est défaillante. Celui-ci ne peut pas comprendre la décision de son fils qui, après les horreurs de la guerre et la camaraderie rencontrée, voit tout le monde sur pied d'égalité.

A l'usine, il retrouve le Caporal Jimmy qui l'accueille avec grand plaisir. Jimmy est un brave garçon qui est épris de Jenny, une jeune fille qui travaille au lavoir. Quant à Donald, il est amoureux de Katherine Boone, une jeune fille de la bonne société. 
Un jour, sous le coup de la chaleur, Jennie tombe inanimée au pied sur le linge dont elle prend soin. Aussitôt Jimmy appelle son ami Donald et tous deux ramènent la jeune femme chez elle. Comme elle est bien malade, Donald demande à Katherine de venir prendre soin de Jennie. Tout d'abord réticente, Katherine finit par se rendre à son chevet et sympathise avec la jeune fille qui lui confie que l'un des seuls plaisirs des gens de sa classe est de lire "Le Phare", un journal qui ne publiera plus dès le lendemain, car le rédacteur, Caleb Fairman, n'a plus les moyens de faire tourner les presses.
Katherine décide d'aider Caleb dans sa quête de la vérité et s'associe avec lui afin de faire perdurer l'édition du journal.
Jennie finit par se remettre sur peids mais le père de Donald est mourant et lègue l'usine familiale à son fils en lui recommandant bien de ne jamais mélanger les sentiments avec les affaires.
Donald est tout de suite accaparé par l'usine. Lorsqu'il voit le nom de son ami Jimmy parmi les hommes susceptibles d'être nommés contremaitres, il préfère laisser son bras droit décider pour lui.
Il se trouve que Jimmy est quand même promu contremaître et le brave garçon décide d'améliorer les conditions de travail des travailleurs. Grâce à sa nouvelle position il demande sa main à Jennie qui l'accepte avec joie.
Malheureusement les offres d'amélioration de Jimmy sont déclinées par Donald et un jour un pan de mur de l'usine s’effondre sur Jimmy qui est retrouvé vivant mais aveugle sous les décombres ...


Charmante histoire sous couvert de lutte des classes. Un film engagé qui montre qu'une fois au pouvoir, il est bien difficile de se pencher sur la vie des autres et d'éprouver de la compassion. Donald va-t-il le comprendre ? On le suppose car malheureusement il manque la fin de ce film  qui est pourtant en excellent état.

Zasu Pitts est adorable dans le rôle de Jennie, comme toujours elle apporte beaucoup de finesse à son rôle, bien secondée par le futur réalisateur, David Butler que j'ai personnellement toujours plaisir à voir (même si c'est bien rare).
Florence Vidor est une actrice crédible dans ses rôles et c'est le premier rôle de Charles Meredith qui aura une belle carrière d'acteur avec 139 rôles à son actif, même si sa carrière décroit dès 1924 et ce jusqu'en 1964, année de son décès.

51 minutes

Florence Vidor ... Katherine Boone
Charles Meredith ... Donald Trent
Zasu Pitts ... Jennie Jones, The Jazz Kid
David Butler ... Cpl. Jimmy
Alfred Allen ... J. Martin Trent
Frances Raymond ... Mrs. Boone
Hugh Saxon ... James Bradley
Thomas Jefferson ... Caleb Fairman
Arthur Redden ... The Star Reporter


mercredi 26 septembre 2018

The A.B.C. of Love - Léonce Perret - 1919



A la campagne. Harry Bryant, un dramaturge célèbre, roule en automobile lorsqu'il aperçoit venant en face, de l'autre côté d'un petit pont, une jeune femme sur un cheval chargé de baluchons.
Harry fait de grands signes mais peine perdue, la demoiselle épuisée s'est endormie sur le dos de l'animal qui s'arrête, bloquant la route à la voiture. Harry s'approche et la jeune fille, Kate, tombe dans ses bras.
Bien installée dans la voiture, Kate raconte à Harry que toute sa famille est décimée et ses biens ont été vendus aux enchères. Elle cherche du travail depuis des semaines sans succès. Touché par la demoiselle en détresse, Harry l'emmène chez un couple d'aubergistes auxquels il demande de l'obliger en fournissant du travail à sa petite protégée. Obséquieux, l'aubergiste accepte mais lui et sa femme sont odieux et se montrent cruellement sous leur vrai jour dès que Brant reprend la route.


La pauvre Kate subit bien des misères mais se rebelle lorsqu'elle voit un homme battre sa vieil jument Lady. Plus tard un homme tente de la violer dans sa chambrette et elle ne doit son salut qu'à un coup de bouteille assénée sur la tête de son agresseur. La pauvre Kate s'enfuit alors sur le dos de la vieille jument qui finit par rendre l'âme au bord de la route.

Après avoir marché quelque temps, Kate s'effondre à son tour. Un curé qui passe là, aperçoit la pauvre fille et la charge dans son side-car avant de l'emmener chez Harry dont l'adresse figure sur une carte trouvée dans l'une de ses poches.

Dans la maison, la jeune fille devient vite indispensable et son enthousiasme et sa gentillesse charment Harry. A tel point qu'un soir d'orage, tous deux tombent dans les bras l'un de l'autre.
Harry et Kate se marient mais bientôt Harry est appelé à Paris où l'une de ses pièces va être jouée avec dans le rôle principal une actrice dévoreuse d'hommes, Diana Nelson.

Celle-ci jette son dévolu sur Harry qui ne se montre pas insensible au charme de la belle, tandis que l’illettrée Kate observe jalousement les Diana et son mari qui se rapprochent. Elle obtient bien sa vengeance en faisant en sorte que Diana perde son jupon en public mais son bonheur est de courte durée.

Petit à petit son mari lui échappe complétement et la pauvre Kate entreprend alors d'apprendre à lire. Pour tenter de récupérer son mari elle va trouver Diana qui se moque d'elle  ...



Gentil conte de fée écrit par Léonce Perret lui-même. Mae Murray incarne l'innocence même, loin de ses rôles de vamps sophistiquées habituels.
Pour lui donner la réplique, Holmes Herbert a le poids et la prestance nécessaire. Toutefois on se demande ce qu'il peut bien trouver à Diana Nelson dont petit garçon non crédité est adorable. L’esthétisme des images est magnifique, jugez-en vous mêmes à droite ...
Les images sont bien nettes pour notre plus grand plaisir.



Il y a de belles trouvailles qui seront souvent exploitées par d'autres réalisateurs par la suite, telle la paroi séparant les deux amoureux qui restent tous deux sur leur position par fierté de chaque côté du mur.

Ce rôle de jeune fille innocente et bonne va comme un gant à Mae Murray. Les scènes avec le petit garçon sont aussi adorables.
 Ce film passe comme un lettre à la poste, mais parlant de lettre, ceci dit, j'aurais bien aimé que l'illettrisme soit davantage exploité mais l'idée est là. 
Pour ce faire il aurait peut-être fallu un film un peu plus long ? Quoiqu'il en soit, le film est remarquablement équilibré dans le rythme, les étapes sont bien marquées et on ne s'ennuie pas une seconde.

Ce film est visible sur le net en ce moment.


64 minutes

Mae Murray ... Kate
Holmes Herbert ... Harry Bryant
Dorothy Green ... Diana Nelson
Arthur Donaldson ... Prof. George Collins






Titres français (incomplet)

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