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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
Lazybones


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mardi 30 août 2011

Hindle Wakes - Maurice Elvey - 1927

Estelle Brody ...
Fanny Hawthorn
John Stuart ...
Allan Jeffcote
Norman McKinnel ...
Nathaniel Jeffcote
Marie Ault ...
Mrs. Hawthorn
Humberston Wright ...
Chris Hawthorne (as Humberstone Wright)
Gladys Jennings ...
Beatrice Farrar
Irene Rooke ...
Mrs. Jeffcote
Peggy Carlisle ...
Mary Hollins
Arthur Chesney ...
Sir Timothy Farrar
John Rowal ...
George Ramsbottom
Alf Goddard ...
Nobby
Cyril McLaglen ...
Alf (as Cyril Maclaglen)
Graham Soutten ...
Edward Hollins (as B. Graham Soutten)


120 minutes
Autre Titre : Fanny Hawthorne
Titre français : Huit jours de Bonheur (Deuxième partie de Luna-Park)


Dans le Lancashire, une petite ville où la famille Jeffcote possède l'usine de confection textile qui fait vivre une grande partie des habitants. Une fois par année les travailleurs ont droit à une semaine de vacances où ils se sentent en liberté. C'est le dernier jour de travail et les parents de Fanny Hawthorn (Brody) réveillent leur fille. De leur côté Madame Jeffcote apporte ses pantoufles à son fils Allan (Stuart) et Hollins une tasse de thé à sa fille Mary (Carlisle).  Les deux jeunes filles, très amies partent effectuer leur dernière journée de travail et rêvent de leur future semaine à Blackpool.
A l'heure dite tout le monde se précipite vers la gare et monte dans le train qui part pour Blackpool. Certains, plus fortunés s'y rendent avec leur propre voiture, tel Allan qui délaisse pour une semaine sa fiancée Beatrice (Jennings) la fille du maire lui-même un homme riche.
Allan et son ami George retrouvent les deux jeunes filles à la fête foraine. George, très intéressé par Mary l'entraine très vite à l'écart et Allan et Fanny se retrouvent seuls un peu gênés. Allan propose un tour en grand huit, la jeune fille se serre contre lui, ils sympathisent un peu plus, dansent ensemble, regardent les lumières de Blackpool et s'embrassent tendrement. Mary décide de s'éclipser en compagnie d'Allan et demande à sa vieille amie d'envoyer une carte postale à ses parents de sa part.

Malheureusement Mary va se noyer et un télégramme alerte son papa qui prévient ses voisins parents de Fanny. La carte postale non envoyée est retrouvée ce qui met la puce à l'oreille des parents qui tout de suite se doutent que leur fille est partie avec un garçon. A son retour, après une semaine de bonheur, Fanny retrouve sa famille et ne se doute pas que le pot aux roses à été découvert, elle commence par faire semblant, puis apprend la mort de Mary ....



Je m'arrête là pour ménager le suspens de ce film émouvant et très bien fait dont le final est une bonne surprise : un peu à la manière de The Crowd, je me suis retrouvée très proche de ces jeunes filles, en particulier de Fanny. C'est un peu une main tendue par dessus le temps, les émotions de ces personnes étant toujours d'actualité même si le comportement des parents est encore pétri des usages de l'époque.  Et si vous versez une larme, vous aurez peut-être comme moi l'impression de la verser pour tous ceux qui ont pleuré par le passé, pour tous ceux qui pleurent aujourd'hui et tous ceux qui pleureront encore, de même si vous souriez au bonheur des jeunes gens ... 
Ceci dit ce n'est pas un film triste, bien au contraire. La musique composée par le groupe anglais in the Nursery prend des accents un peu répétitifs au départ et vous fait craindre le pire. Mais quelle surprise de découvrir une Mary indépendante et fière d'être une jeune femme qui prend son destin en main. La musique d'accompagnement m'a beaucoup plus, à la fois moderne et intemporelle !

Le père de Fanny incarné par Humberston Wright est touchant. Son regard lorsque sa fille quitte la maison est particulièrement parlant. La réunion des parents et des enfants est particulièrement réussie, aucun doute sur les motivations de chacun : la mère mesquine, l'autre ambitieuse, le père dont le sens de l'honneur prime, le père mal à l'aise, le fils balloté, la fille fière et indépendante. Un excellent pot pourri qui permet des scènes emplies de subtilités grâce aux multiples facettes de chacun.
Aucun des acteurs ne m'était connu mais leurs noms sont à retenir !
Excellent, un film très féministe pour l'époque qui vaut vraiment le détour, aussi pour les images superbes qui vous propulsent dans le passé où vous vous retrouvez dans les rues, comme employé d'usine, où vous prendrez le train, crierez de plaisir ou de peur sur le grand huit, danserez au milieu de la foule au son d'un orchestre de jazz, passerez une semaine de rêve avec un charmant ou charmante partenaire. Bref une bouffée bienvenue d'oxygène avant de retrouver votre vie de tous les jours !

un extrait :







dimanche 28 août 2011

Secrets - Frank Borzage - 1924




Norma Talmadge ...
Mary Carlton
Eugene O'Brien ...
John Carlton
Patterson Dial ...
Susan
Emily Fitzroy ...
Mrs. Marlowe
Claire McDowell ...
Elizabeth Channing
George Nichols ...
William Marlowe
Harvey Clark ...
Bob
Charles Ogle ...
Dr. McGovern
Donald Keith ...
John Carlton Jr. (1888) (as Francis Feeney)
Alice Day ...
Blanche Carlton (1888)
Winston Miller ...
Robert Carlton (1888)
Mae Giraci ...
Audrey Carlton (1888) (as May Giraci)
Gertrude Astor ...
Mrs. Manwaring
Winter Hall ...
Dr. Arbuthnot
Frank Elliott ...
Robert Carlton (1923)


 108 minutes
Scénario : Frances Marion d'après une pièce de Rudolf Besier et May Edginton montée en 1922 à Londres et qui obtint un franc succès à New York.

Le 2 mars 1924, une femme âgée attend anxieusement auprès du lit de son mari alité. Le docteur prend le relais auprès du malade et Mary (Talmadge), inquiète, prend son journal intime et se met à le lire car elle ne peut imaginer vivre sans son mari.
Le 08 juin 1865, elle se revoit amoureuse de John Carlton (O'Brien), un clerc de son père avec lequel elle correspond en cachette. Son père (Nichols) découvre le pot aux roses et lui annonce, à elle et sa mère (Fitzroy) avoir mis le jeune homme à la porte; pour s'assurer qu'elle ne fasse pas de bêtises, il l'enferme à clé dans sa chambre. John, qui avait auparavant fait parvenir à Mary une missive via Susan (Dial), la femme de chambre, retrouve Mary en cachette dans sa chambre grâce à une échelle qui se trouve dans le jardin. Alors que Mary se change pour s'enfuir avec John, le père revient annoncer à sa fille que dès demain elle sera envoyée chez sa grand-mère en Écosse. Le pauvre John camouflé sous les jupons de sa belle échappe au regard courroucé du père et les deux amoureux s'enfuient en direction de l'Amérique sur le grand bi de John.
Le 17 juillet 1870 le couple maintenant marié a un fils qui est bien malade. Arrivé dans la tempête le docteur annonce que le petit devrait s'en sortir et prévient John en quittant la maison, qu'une bande de bandits cherche à se venger de ceux qui ont permis d'arrêter l'un des leurs. Peu après, en effet, une bande de scélérats apparait et attaque la cabane dans laquelle sont réfugiés le couple, le bébé et un homme de main. Pendant l'échange de coups de feu, Mary découvre que le bébé est décédé.
[...] il manque une partie [...]
Devenu un héros suite à la bataille qui a permis de nettoyer la région de ses bandits, John est devenu un homme important et riche. Le couple a maintenant deux enfants et vit dans une belle maison.
De retour en Grande Bretagne, en 1888, à l'âge de 39 ans, alors que ses parents la gratifient d'une visite en compagnie de sa tante Blanche, ils lui apprennent que les commérages vont bon train en ce qui concerne John et une certaine Madame Manwaring. Celle-ci fait soudainement son apparition et annonce à Mary qu'elle aime John, est aimée en retour et qu'elle ferait bien de renoncer à son époux sans faire d'histoires. Mary effondrée répond simplement que John est libre de partir s'il le désire. John rentre à la maison pour découvrir sa femme en compagnie de Mme Manwaring, victorieuse. Lorsqu'il lui dit avoir tout perdu, Mme Manwaring part rapidement et John raconte à sa femme ce qui s'est passé réellement et qu'ils sont à nouveau pauvres. Mary, fière et forte, relève alors le menton et le couple galvanisé reste uni ....


Un film qui tourne autour de Norma Talmadge qui incarne à merveilles l'amour envers et contre tout d'une femme pour un homme. Petit à petit, les années passant, le couple évolue mais reste soudé quoi qu'il arrive. Lorsque John lui dit qu'en s'enfuyant elle perdra sa famille, elle le convainc que lui seul lui suffit; lorsque la cabane est attaquée et que John veut se rendre pour éviter à Mary de souffrir, c'est Mary qui le menace de sortir avec lui pour l'inciter à rester; lorsqu'il perd la tête, Mary souffre mais rien n'ébranle son amour pour John qu'elle préfère voir heureux. Les épreuves vont renforcer leur amour qui va évoluer au fil du temps.

J'avais bien aimé la version 1933 avec Mary Pickford mais cette première version m'a paru plus forte, grâce à l'apport du flash back qui donne la mesure du temps qui passe et davantage de poids aux événements auxquels on assiste. Les images sont très maîtrisées et très symboliques (Tony Gaudio, un opérateur dont le travail est reconnu !) dans de nombreuses scènes tournées entre ombres et lumières (par exemple dans la chambre de Mary encore jeune fille, alors qu'elle ouvre les rideaux la lumière l'enrobe comme pour mieux la protéger, ou alors dans la cabane avec le feu de cheminée qui flambe, etc..).
Certaines scènes sont franchement osées, celles où l'on voit sous les jupes de Mary alors qu'elle se penche au balcon pour guetter son bien aimé, celle des jupons enfilés sur les cerceaux, celle où John se retrouve sous le jupon avec Mary qui marche sur ses jambes pour le protéger du regard du père ...
D'autres scènes sont amusantes, Lorsque sa mère/Fitzroy lui montre comment se tenir, comment attirer les hommes (une poitrine bien lacée et lever ses jupes avec démonstration du jeu de jambes, et qu'elle lui indique comment tenir son bouquet de fleurs et son mouchoir (plus haut ou plus bas, etc !)

Norma Talmadge est magnifique, sa prestation d'une grande sensibilité est le pivot de ce film dans laquelle elle occupe la plus grande place.

La scène des jupons est en particulier très symbolique, comme une succession de rites à passer en direction du haut, donc vers l'infini et donc l'éternité (les jupons forment un cercle et Mary tend les bras vers le haut !), ou, dans un autre sens puisqu'elle va les enlever, comme le poids d'un carcan imposé aux femmes en ce temps là (il y a quatre étapes -3 jupons sur 1 armature de cerceaux- peut-on alors imaginer 4 obligations ou étapes imposées : mari, enfants, maison, société ... on peut même se demander, dans ce cas-là, ce que représentent les cerceaux rigides ?) - On peut d'ailleurs même se dire aussi que les jupons représentent les trois grandes étapes de la vie de Mary dans ce film, portée par sa foi, solide, personnifiée par les cerceaux (armature solide).
Le final m'a tiré une larme, lorsque, fidèle à elle même, Mary se regarde dans le miroir, arrange coquettement sa coiffe et rejoint John qui l'appelle. Les images filmées avec sensibilité ne peuvent que toucher. Un très bel exemple de vie à deux où l'on ne peut que comprendre que les épreuves renforcent et que l'amour, loin d'être stagnant ou figé est une matière vivante qui évolue en fonction de ce que l'on est prêt à donner ou à sacrifier consciemment en son nom. Un film à voir si votre couple bat de l'aile, donc, car il est difficile de résister à l'envie de faire au moins aussi bien que le couple Mary et John !



samedi 27 août 2011

Fine Manners - Richard Rosson - 1926



Gloria Swanson ...
Orchid Murphy
Eugene O'Brien ...
Brian Alden
Helen Dunbar ...
Aunt Agatha
Roland Drew ...
Buddy Murphy (as Walter Goss)
John Miltern ...
Courtney Adams

70 minutes

Un soir de nouvel an. Orchid Murphy (Swanson)  fait la fête dans la foule déchaînée. Son frère Buddy (Goss) veille sur elle car il ne tient pas à ce qu'elle fasse de mauvaises rencontres, en particulier d'hommes riches et sans scrupules qu'il a en horreur depuis que sa propre petite amie a été détournée par ce genre d'homme. De son côté Brian Alden (O'Brien) fête le nouvel an au milieu de ses pairs. Comme il s'ennuie au milieu des couples de snobs qui dansent, il demande à son chauffeur de l'emmener dans un endroit vivant. Arrivé dans la foule il aperçoit Orchid qui lui fait des grimaces et la suit. Dans un bar bourré de fêtards, il commande deux ginger ales mais Buddy les rejoint. Orchid aussitôt fait passer Brian pour un serveur et Buddy accepte ainsi qu'il danse avec sa soeur. Le temps passant, Brian et Orchid sortent de plus en plus ensemble : Brian vient voir Orchid lorsqu'elle danse, ils vont voir des puces savantes dans un cirque, etc... jusqu'au jour où Brian décide de demander Orchid en mariage : il la présente alors à sa tante à laquelle il demande son opinion. Orchid ne sait visiblement pas se tenir, écrase son sucre à coups de cuiller violentes, gesticule, se montre maladroite et empruntée... bref, tante Agatha tente de démontrer à Brian qu'épouser Orchid ne rendra service à personne. Brian devant se rendre durant 6 mois en Amérique du Sud, il confie Orchid à sa tante dans le but de la transformer en dame du monde ...



Un excellent film qui traite avec humour les différences de classe et les écueils à franchir par les deux amoureux pour asseoir leur amour. Alors vaut-il mieux être soi-même, doit-on se montrer tels que les convenances nous l'imposent, sommes-nous aimés pour ce que nous sommes ou pour ce que nous montrons ? Telles sont les questions abordées.
Gloria Swanson et Eugene O'Brien forment un couple charmant, le perroquet est très lucide, le chien saute beaucoup, la tante est très huppée, le frère est très possessif, et le tout prend des chemins détournés pour terminer ... ah, mais je ne dévoilerai pas le final !

Si vous avez toujours rêver de voir des puces savantes, si vous aimez les films sérieux traités avec humour, si vous voulez voir Gloria Swanson faire des pirouettes ou faire de grands yeux innocents ou même seulement juste pour regarder Eugene O'Brien  ... ce film est pour vous !


vendredi 26 août 2011

Last Trail (The) - Lewis Seiler - 1927





Tom Mix... Tom Dane
Carmelita Geraghty... Nita Carrol
William B. Davidson... Kurt Morley
Jerry Madden... Tommy Pascal (as Jerry the Giant)
Frank Hagney... Cal Barker
Lee Shumway... Joe Pascal
Robert Brower... Sam Beasley
Oliver Eckhardt... Jasper Carrol
Frank Beal... Bert Summers
Tony the Horse... Tony, Tom's Horse


58 minutes
D'après un roman de Zane Grey

Des cavaliers sont poursuivis par des indiens dans les collines. Seuls Tom Dane (Mix) et Esther Pascal qu'il a sauvée réussiront à atteindre le fort où Joe Pascal (Shumway), très reconnaissant promet à Tom qu'ils nommeront leur premier fils Tom en l'honneur de Dane. 10 années passent et Joe lui envoie une lettre dans laquelle il lui annonce qu'il est maintenant shérif de Carson City et veuf élevant seul le petit Tommy (Madden).
Comme la diligence de Carson City est régulièrement attaquée, Joe confie Tommy à la fille du mandataire des opérations de transport, Nita Carrol (Geraghty), pour convoyer l'or extrait d'une mine locale jusqu'au terminal des trains. La diligence est attaquée par une bande de voleurs. Grièvement blessé, Joe a de la peine à maîtriser les chevaux qui s'emballent mais Nita qui a entendu les coups de feu vient à sa rescousse, bientôt rejointe par Tom sur le chemin de Carson pour voir son vieil ami. Mis en déroute les voleurs s'enfuient et Joe confie alors à son vieil ami son fils Tommy et son étoile de shérif avant de mourir. Tom devenu shérif menace les opérations du chef des bandits, Kurt Morley (Davidson), lui-même intéressé par les beaux yeux de Nita qui semble se rapprocher de Tom : une raison de plus pour faire disparaître le dynamique Tom ....



Un film truffé d'actions du début à la fin qui ne peut manquer de tenir en haleine : Pas étonnant que Tom Mix ait eu un tel succès avec son look inimitable et soigné : les chaps sont ornées de conchos, une rangée de boutons de chaque coté des manches, un savant laçage du pantalon sous les genoux, un super chapeau immaculé, des gants assortis aux empiècements contrastés, même son cheval possède un équipement de première classe. Un vrai régal pour les yeux !
Ce film est de plus touchant à plus d'un titre grâce au petit Tommy joué par Jerry Madden, un petit garçon plein de ressources que ce soit pour éviter de prendre un bain ou d'aller au secours de son papa en trainant un fusil plus long que lui au sol. A la mort de son papa, Tom pose délicatement sa main sur celle du moribond et ajoute la petite main du petit Tommy, comme pour sceller un pacte ... c'est une très jolie image. 
La touche d'humour n'est pas en reste car on peut suivre les actions de l'adjoint du shérif dont le chien a un instinct infaillible ... lorsqu'il arrive à sortir de la douce torpeur dans laquelle il se trouve en compagnie de son maître !
Carmelita Geraghty est charmante et prend les choses en main et Tom Mix nous épate par ses prouesses avec son magnifique cheval Tony.  Il répare les guides trafiquées par un vilain gangster sans scrupule alors que les chevaux de la diligence galopent à fond de train, conduit les deux roues avant restantes de sa diligence comme Ben Hur sur son char ... bref, du grand art !
Un très bon moment assuré !



http://www.silentsaregolden.com/


jeudi 25 août 2011

Informer (The) - Arthur Robison - 1929



Lya De Putti ...
Katie Fox
Lars Hanson ...
Gypo Nolan
Warwick Ward ...
Dan Gallagher
Carl Harbord ...
Francis McPhillip
Dennis Wyndham ...
Murphy
Janice Adair ...
Bessie
Daisy Campbell ...
Mrs. McPhillip
Craighall Sherry ...
Mulholland
Ellen Pollock ...
Prostitute
Johnny Butt ...
Publican



83 minutes
D'après le roman  The Informer de Liam O'Flaherty.
Remake 1935 par John Ford avec Victor McLaglen dans le rôle de Gypo.

Durant la guerre de l'indépendance (1922), des membres de l'armée républicaine irlandaise tiennent conseil et leur capitaine, Dan Gallagher (Ward) les informe de la demande faite par le chef de la police de calmer le jeu avec un groupe d'opposants. Ceux-ci les attaquent le même soir et des coups de feu sont tirés. Un porte s'ouvre après l'échange et Francis (Harbord) tire et abat ... le chef de la police par mégarde. Aussitôt ses amis lui conseille de se cacher dans la colline et se cotisent afin qu'il puisse rejoindre les Etats-Unis. Le soir de son départ Francis retrouve Katie, son ancienne amie vivant maintenant avec Gypo Nolan (Hanson). Celle-ci refuse de le suivre et lui annonce aimer Gypo. Lorsque celui-ci revient elle cache Francis et s'arrange pour lui faire quitter discrètement la pièce. Malheureusement Gypo les aperçoit et se méprend à la vision du couple. Sous l'emprise de la colère il dénonce alors son meilleur ami Francis qui est abattu alors qu'il tenter de s'enfuir par les toits. Le groupe mené par le capitaine Gallagher découvre très vite que le mouchard n'est autre que Gypo et décide de venger la mort de Francis en l'abattant. Celui-ci découvre entre temps qu'il a fait abattre son meilleur ami par erreur ...



Un film terrible qui démontre les méfaits des colères et des jalousies sans discernement. On ne peut s'empêcher de prendre Gypo en pitié de ne pas savoir mieux se maîtriser même si on considère que son acte est parfaitement abject. Lui-même très perturbé montre tous les signes d'une conscience torturée. C'est un film noir très ... sombre, dans lequel les héros s'enfoncent sans fin. Le final est triste mais on ne s'ennuie pas une seconde. 
Lya de Putti et Lars Hanson forment un beau couple séduisant aux visages très expressifs. Vers le milieu du film qui devient alors parlant, tous deux ont été doublés à cause de leurs accents respectifs (Hongrois et suédois).



samedi 20 août 2011

Penalty (The) - Wallace Worsley - 1920


 



Dans l'ordre d'apparence


Charles Clary ...
Dr. Ferris
Doris Pawn ...
Barbary Nell
Jim Mason ...
Frisco Pete (as James Mason)
Lon Chaney ...
Blizzard
Milton Ross ...
Lichtenstein
Ethel Grey Terry ...
Rose
Kenneth Harlan ...
Dr. Wilmot Allen
Claire Adams ...
Barbara Ferris

90 minutes
Titre français : Satan
Teinté (Kino)

Un petit garçon est renversé sur la route. Un jeune médecin (Ferris) dont c'est le premier cas sérieux ampute ses deux jambes mais un collègue plus expérimenté lui annonce qu'il n'aurait jamais du faire cette opération et couvre la terrible action par le silence. Non seulement l'enfant est maintenant cul-de-jatte, mais il a aussi une énorme contusion derrière la tête. Le petit garçon entend la conversation des deux médecins et tente d' informer ses parents de la terrible erreur le privant de ses membres inférieurs mais ceux-ci, convaincus par les médecins, mettent son excitation sur le compte de l’éther.
Bien des années plus tard (26 il me semble), le petit garçon devenu adulte est le roi de la pègre. Surnommé "Blizzard" (Chaney) il est ambitieux, compte bien devenir le maître de la ville et ne cesse d'étendre son pouvoir. La police secrète soupçonne que ses activités cachent bien plus dangereux car il est notoire que des milliers de chapeaux sont fabriqués quelque part où des femmes devenues esclaves sont emprisonnées. Le chef de la police Lichtenstein (Ross) propose à son meilleur agent Rose (Grey Terry) d’infiltrer la place : celle-ci accepte malgré le danger et les réticences de son chef. Très vite elle devient la favorite de Blizzard, car ses connaissances de la musique lui permette d'être une partenaire idéale pour s'occuper des pédales du piano lorsque Blizzard en joue avec passion ...

Parallèlement, le jeune médecin maladroit nommé Ferris est devenu un chirurgien hautement réputé. Assisté du Dr Wilmot Allen (Harlan) il procède à des opérations particulièrement compliquées. Sa fille Barbara est une artiste (sculpteur) qui travaille avec des modèles et qui n'est pas particulièrement talentueuse. Wilmot aimerait l'épouser mais celle-ci lui promet de l'épouser si sa prochaine et dernière œuvre n'est pas à la hauteur de ses ambitions. Elle passe donc une petite annonce dans laquelle elle offre un job de modèle pour incarner Satan et Blizzard se présente immédiatement, faisait éliminer tout autre candidat au poste ....


Rose - Ethel Grey Terry

Je suis restée pétrifiée tout au long de ce film plutôt terrifiant. Je ne sais pas si cela est dû à la musique ou aux images, mais je soupçonne que les deux sont maintenant indissociables pour moi. Contrairement à d'autres j'ai trouvé la musique plutôt adéquate, puissante et forte et d'une grande modernité qui prend presque le dessus des images au départ (et dans ce sens je rejoins les commentaires négatifs car ce résultat n'est pas souhaitable) mais une fois le choc passé je pense qu'elle rajoute au contraire un souffle supplémentaire. Je dirais donc que la musique prend autant de place (voire peut-être davantage au départ !) que les images dans la version Kino.
L'ambiance de ce film est incroyablement "accaparante".
Lon Chaney, que dire mon Dieu lorsqu'on lit déjà tellement à son sujet, et bien oui, il est vraiment incroyable déjà dans l'un de ses premiers grands rôles. Non seulement il a dû souffrir à devoir maintenir ses jambes repliées derrière lui durant les scènes, mais son faciès est tellement représentatif de ses émotions que c'en est fascinant. Il se montre tour à tour surtout dur, diabolique, méchant et inquiétant, tout en réussissant la prouesse de se montrer touchant, et même carrément aimable, voire doux et gentil ... Pas de doute c'est du grand art !

Les autres protagonistes (mais si ! il y en a, et ils ne sont pas écrasés par l'immense présence de Chaney !) se montrent tout à fait dignes de servir d'écrin à la prestation de Chaney. Les rôles féminins ne sont pas accessoires du tout : Barbara et Rose ont des vies de femmes plutôt indépendantes. Les autres rôles masculins, Ferris, Allen et Lichtenstein sont importants pour le sens du film (et je suis toujours contente de voir K. Harlan ... et ses jolies jambes !), Bref à voir bien sûr !

 



Extraits : 

Blizzard à Rose, après avoir téléphoné à Allen pour lui annoncer le pseudo enlèvement de Barbara :
"He'll run all the way on - on those magnificent legs"

et plus tard, alors qu'Allen est retenu prisonnier
"Listen my baffled hero .. if you wish the lady to be free" - "You must hand over to me your superb legs" 

puis
"Dr Ferris will cut them off for you, then he will graft them to me"

et regardant vers le bas d'un air gourmand
"They will be very becoming"

Pas tristes, ces dialogues, non ?

opération imminente ... ! (Pauvre Dr Allen)


La version éditée par Kino comporte des bonus, et la musique controversée citée plus haut est composée par Michael Polher.









jeudi 18 août 2011

Virginian (The) - Tom Forman - 1923







Kenneth Harlan ...
The Virginian
Florence Vidor ...
Molly Woods
Russell Simpson ...
Trampas
Pat O'Malley ...
Steve
Raymond Hatton ...
Shorty
Milton Ross ...
Judge Henry
Sam Allen ...
Uncle Hughey
Bert Hadley ...
Spanish Ed
Fred Gamble ...
Fat Drummer (as Fred Gambold)

84 minutes


Dans le Wyoming, au ranch du juge Henry (Ross), le Virginien (Harlan) travaille comme homme de main en compagnie de son meilleur ami Steve (O'Malley), de Shorty (Hatton) et d'un certain Trampas (Simpson), un homme peu honnête. Un jour la diligence qui passe non loin du troupeau rate un pont et finit dans la rivière. Le Virginien va à la rescousse de sa passagère qui se trouve être la nouvelle Schoolmarm Molly Woods (Vidor), une jeune fille de bonne famille éduquée dans le Vermont (de Bennington il me semble). Celle-ci est assez affolée par ce qui lui arrive et se cramponne au jeune homme plutôt étonné, qui la raccompagne à la diligence en semonçant le conducteur qui a abusé de la bouteille pendant le trajet.
Le Virginien est tout de suite intéressé par Molly, mais celle-ci joue la jeune fille distante pendant un temps. Quelques mois passent durant lesquels des voleurs de bétail sévissent dans la région. Le Virginien, à sa grande tristesse, surprend son ami Steve en train de modifier la marque du Ranch Henry et soupçonne Trampas de l'entraîner sur une mauvaise pente; D'ailleurs Trampas, prétextant aller chercher de l'or, quitte tout soudain le ranch en compagnie de Shorty et de Steve, et les vols continuent de plus belle.
Le Virginian devenu contremaître du ranch est nommé à la tête d'une posse chargée de faire stopper les vols ...



Une excellente version du célèbre Virginien ! Kenneth Harlan compose un Virginien tout à fait crédible, consistant et solide (et séduisant en plus !) : une sacrée présence, assurément (de même sa magnifique monture personnifiant son cheval Monte d'ailleurs !).
Le scénario suit le livre au plus près, contrairement au film tourné en 1929 avec Gary Cooper, beaucoup plus bâclé à mes yeux. On y trouve la scène où Le Virginien est blessé et soigné par Molly, la scène de la diligence du départ, etc. Bref, le tout est cohérent. Le caractère est respecté, le Virginien incarné est droit, intègre, simple tout en étant innocent, léger et malicieux !
Florence Vidor campe la jeune fille bien éduquée de fort belle manière, Pat O'Malley incarne Steve de manière touchante, de même Raymond Hatton est émouvant lui aussi dans le rôle de l'innocent Shorty sans méchanceté, et Russell Simpson est peu sympathique, comme son rôle l'exige !
J'ai eu grand plaisir à suivre ce film : cette version m'a paru bien meilleure que toutes celles vues précédemment (la version de Cecil B. DeMille avec Dustin Farnum, 1914 se trouve aussi sur ce blog)
Ce film a été éclipsé à sa sortie par The Covered Wagon : C'est fort dommage et non mérité !


Citations (de mémoire !) :
Trampas au Virginien : YOU---, deal the cards !
Le Virginien à Trampas : When you call me that ... SMILE !

Molly Wood au Virginien : I believe I do like you
Réponse : Miss Wood you are a gentleman

Steve au Virginien : If I do not have more sense than a crazy hen, why should you worry ?

Quelques captures d'écran .
La rencontre
You'll love me ...
Le touchant message de Steve à son vieil ami ....



Kenneth Harlan


Raymond Hatton

Kenneth Harlan et Pat O'Malley

Titres français (incomplet)

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