Greta Garbo | ... |
Zara aka Maria
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Melvyn Douglas | ... |
Count Bruno Varelli
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Erich von Stroheim | ... |
Carl Salter
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Owen Moore | ... |
Tony Boffie
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Hedda Hopper | ... |
Ines Montari
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Rafaela Ottiano | ... |
Lena
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Warburton Gamble | ... |
Baron
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Albert Conti | ... |
Captain
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William Ricciardi | ... |
Pietro
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Roland Varno | ... |
Albert
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70 minutes
D'après une pièce de Luigi Pirandello
Titre français : Comme tu me veux
Dans un cabaret à Budapest devant un public composé essentiellement d'hommes une femme chante. Plus tard dans les coulisses on découvre Zara (Garbo), une jeune femme longiligne aux cheveux blonds et courts. En se rendant dans sa loge elle commande une flûte de champagne qu'elle s’apprête à boire mais un jeune homme l'interrompt et la suit dans sa chambre. Un comte et un officier les y rejoignent et très vite le champagne coule à flots. bientôt un homme (Moore) frappe à la porte et l'appelle Maria. Zara, ivre, frustrée est peu encline à apprécier quoi que ce soit le met à la porte puis toujours accompagnée des trois hommes se rend chez elle. Salter (von Stroheim) sort de sa chambre et se présente : il est un écrivain reconnu et semble vouloir se rendre maitre de Zara. Le mystérieux et persévérant inconnu sonne à la porte et se présente, Tony, il est l'ami du mari de Maria et réussit à éveiller l'intérêt de Zara qui finit par s'enfuir avec lui en provoquant la colère de Salter qui n'hésite pas à tirer des coups de feu.
Plus tard dans le train qui les emmène en Italie, Zara reprend confiance et se demande si elle est bien cette Maria dont lui parle Tony. A la gare, sa soeur Ines prend le train pour Rome afin de lui éviter trop d'émotion. Maria fait la connaissance de son mari Bruno (Douglas) qui semble la reconnaitre. Zara lui avoue ne pas être sûre d'être Maria. Petit à petit elle reprend goût à la vie ...
La question de fond est probablement liée au titre. Comme tu me veux, je deviens ce que tu souhaites, ou j'agis de telle manière parce que tu sembles le désirer ? Est-ce que ça implique un état de fait ou une réaction opportuniste ? On joue sur les mots.
Maria est sensée avoir perdu la mémoire durant la guerre car elle a traversé des épreuves terribles. Zara ne semble pas avoir de passé et oublie le peu qui lui reste à l'aide de l'alcool qu'elle ingurgite goulûment. Zara a du succès avec les hommes qu'elle semble mépriser et vit avec Salter. Lorsqu'une chance se présente de changer de vie, elle ne peut résister et suit Tony.
Un scénario qui devrait pousser le spectateur à croire à l'amour, sans passer par la case identité. Bruno et Maria s'aiment, est-ce légitime, sont-ils réellement mariés ? Maria en doute, Tony en est persuadé, lui qui l'a peinte sur toile, et Bruno est tout simplement amoureux.
L'intérêt réside surtout à la fin lorsque l'identité de Maria est mise en cause. Et oui son retour inopiné permet à Bruno de conserver la belle propriété qui devrait revenir à sa soeur Ines. Du coup est-ce bien Maria ? tout le monde se pose la question, comme si le fait d'arriver après 10 ans était impossible. Là cela devient intéressant car on joue avec les préjugés et surtout avec les intérêts, le tout sur fond de passion et d'émotion. Difficile de résister aux a priori dans ce cas-là car en effet même le spectateur devient soupçonneux.
Mais dans le fond quelle importance ? Il s'agit surtout de confiance et de foi dans l'autre, comme il est relevé dans le dialogue.
Il est juste dommage de ne pas donner davantage de pistes et la réflexion reste superficielle. On soupçonne une escroquerie, mais comme les protagonistes semblent honnêtes cela ne prête pas vraiment à confusion. De plus on a l'impression que Maria a retrouvé des pans de sa vie, et du coup on comprend aussi qu'elle est assez intelligente pour contrer Salter qui est un manipulateur diabolique.
Les protagonistes sonnent assez faux. Les accents italiens de Melvyn Douglas lui donnent un air de bellâtre des plages, Owen Moore ne fait pas italien du tout, Erich von Stroheim a le physique du gars cruel et manipulateur donc ce rôle lui convient à merveilles et Greta Garbo joue la carte du mélodrame de façon assez artificielle.
Difficile donc de se laisser emporter par les images et l'action qui laissent la spectatrice que je suis à une certaine distance. On trouve malgré tout plaisir à regarder la belle Greta Garbo, le séduisant Melvyn Douglas (si on aime les moustachus), Owen Moore qui détonne plutôt dans ce rôle de peintre et le diablotin Erich von Stroheim.