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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
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mercredi 1 juillet 2015

Häxan - Benjamin Christensen - 1922


Un documentaire en 7 tableaux qui démystifie la sorcellerie en décrivant la chasse aux sorcières et l'influence du diable à travers les siècles jusqu'à nos jours (1921).
Le réalisateur semble vouloir partager ses connaissances et ses découvertes avec le spectateur.  Il débute le premier tableau avec de nombreuses fresques et gravures du Moyen-Âge, puis poursuit avec des cas concrets qui démontent que n'importe qui pouvait être suspecté d'avoir conclu un pacte avec le diable. Quels que soient les cas, il est facile de faire passer n'importe quel acte par de la sorcellerie lorsqu'une autorité respectée (souvent par la force des choses) le déclare comme tel. Du coup certaines scènes apparaissent presque humoristiques. Évidemment la chasse aux sorcières cible principalement les femmes, souvent âgées et de conditions très modestes.
Personne ne veut être une sorcière mais bien sûr il est aisé de soupçonner la voisine de l'être lorsqu'on vient de perdre son mari dans des conditions qui dépassent l'entendement. Bref, tout ce que la raison ne sait appréhender est susceptible d'être l’œuvre du diable.

On verra des nonnes possédées, un moine éprouver des émois et demander à être flagellé pour ne pas être la proie à des sentiments diaboliques, etc.
Les choses se corsent lorsque les moines se mettent en tête de tirer des aveux des personnes soupçonnées d'avoir conclu un pacte avec le diable. Du coup, sous la torture certaines avouent n'importe quoi et font porter les soupçons sur leur dénonciateurs ou sur des gens qu'ils n'apprécient pas. Les instruments de torture ne manquent pas car franchement dans ce domaine les hommes ont toujours su faire preuve d'imagination.

Le film termine en ramenant le spectateur en 1921 avec le cas d'une personne atteinte d'hystérie. Ses visions et son comportement semblent très similaires à ceux décrits dans la partie avec les nonnes possédées par le diable. Une diseuse de bonne aventure nous rappelle que nous sommes toujours superstitieux.

Alors quels progrès depuis 1921 ? La culture et la connaissance ont-elles pris le pas sur la superstition ? La prière et l'amour nous ont-ils fait grandir ? Sommes-nous à l'abri du diable et de sa cohorte d'esprits maléfiques ? 

En 2015 le diable est encore bien présent, par exemple aujourd'hui, le 21 juin 2015, avec ce gros titre dans les journaux : Le-diable-ne-peut-pas-s-emparer-de-votre-eglise après la tuerie de Charleston, perpétré par un jeune homme raciste. Un titre manipulateur qui ne parait pas très en rapport avec le drame d'ailleurs.

Le diable c'est qui dans le fond ? J'imagine qu'on peut le voir partout, ou nulle part. Le diable c'est un peu nous tous lorsque nous manquons de discernement et que la peur prend le dessus sur la raison et que nous condamnons sans savoir.
De nos jours le diable c'est aussi un peu le spectre menaçant invisible qui est brandi par certaines personnes influentes pour manipuler les gens crédules et ignorants afin de les maintenir sous leur coupe grâce à la terreur que certains événements inspirent. Le diable est donc toujours bien présent, la chasse aux sorcières se perpétue !

A noter que grâce aux images très bien restaurées, on se croirait à de nombreuses reprises dans des tableaux de Johannes Vermeer !

Sépia
Documentaire
Titre français : La sorcellerie à travers les âges
Titre le plus connu : Häxan: Witchcraft Through the Ages

101 minutes


Maren Pedersen ...
Heksen / The Witch
Clara Pontoppidan ...
Nonne / Nun
Elith Pio ...
Heksedommer / Witch Judge (The Young Monk)
Oscar Stribolt ...
Graabroder / Doctor (The Fat Monk)
Tora Teje ...
En hysterisk kvinde / Modern Hysteric (The Kelptomaniac)
John Andersen ...
Chief Inquisitor (as Johs Andersen)
Benjamin Christensen ...
Djævlen / The Devil
Poul Reumert ...
Juveler / Jeweler
Karen Winther ...
Anna
Kate Fabian ...
Gammel jomfru / Old Maid
Else Vermehren ...
Nonne / Nun
Astrid Holm ...
Anna
Johannes Andersen ...
Heksedommer / Witch Judge
Gerda Madsen ...
Nonne / Nun
Aage Hertel ...
Heksedommer / Witch Judge


mercredi 18 février 2015

Forbidden Fruit - Cecil B. DeMille - 1921


Madame Mallory est très préoccupée, comment asseoir au mieux ses invités autour de la table le même soir ? La petite bonne introduit le nouveau majordome, un certain Giuseppe dont le casier ne serait pas tout à fait vierge. De son côté Monsieur Mallory est en pleine discussion avec Nelson Rogers, un jeune homme d'affaires talentueux qui pourrait assurément faire fructifier ses puits de pétrole. Or il se trouve que Nelson a un train à prendre pour retourner chez lui dans l'Ouest et il se montre assez pressé de partir.
M Mallory demande à sa femme de l'aider à le convaincre de rester à la maison le temps de finaliser les affaires. Celle-ci réussit sans peine à le convaincre de participer à la soirée en prétextant qu'elle a invité la plus belle fille de New York et que Rogers est sensé être son cavalier. Malheureusement la jeune femme que Mme Mallory souhaite inviter pour retenir le jeune homme est alitée avec une rage de dents et toutes les personnes de sa connaissance susceptibles de correspondre à cette description sont prises ce soir là. 
En regardant la petite couturière Mary Maddock, Mme Mallory a l'idée de l'engager et la convainc facilement de jouer le rôle de la belle de New York. Elle lui fait miroiter la chance de pouvoir incarner une nouvelle Cendrillon le temps d'une soirée pour laquelle elle lui fournit les vêtements et les bijoux.
Mary accepte avec plaisir, laissant son mari, un homme porté à ne rien faire qui vit à ses crochets, se débrouiller tout seul pour son repas.
La soirée se déroule à merveilles, Mary brille de mille feux et Rogers n'a d'yeux que pour elle. Pour lui éviter de faire des bourdes, M- Mallory lui indique la fourchette à prendre. Nelson voudrait bien raccompagner la jeune femme chez elle mais Mme Mallory lui explique qu'elle est invitée chez eux. 
De retour chez elle à 1h30, Mary doit affronter son mari suspicieux et lui dit avoir gagné 20 dollars ce qui le calme un peu.
Le lendemain, Mme Mallory sonne chez la petite couturière pour lui demander de venir passer le week end chez eux car, les affaires n'étant pas conclues, c'est le seul moyen de faire rester Nelson à New York. Mary refuse catégoriquement. Un peu plus tard son mari qui n'a rien d'autre à faire que de se plaindre du chant du canari envoie l'une de ses chaussures sur la cage de l'oiseau qui est précipitée dans la rue, tuant sur le coup le pauvre volatile. Mary décide alors de passer le week end chez les Mallory et quitte son mari en lui recommandant d'en profiter pour lui prouver qu'il est capable de gagner sa vie.

Le jeune Nelson lui fait une cour empressée et tout se passe bien. Le mari de son côté cherche à gagner de l'argent facilement et fait la connaissance de Giuseppe dans un bouge quelconque.
Le majordome lui propose un coup facile, dérober les bijoux de l'invitée de ses patrons. Il laissera la fenêtre ouverte et lui fait un plan, les deux hommes se partageront ensuite le butin.
Le soir même l'affreux bonhomme s'introduit dans la chambre de l'invitée, dérobe tout ce qui passe sous ses doigts et découvre avec stupeur sa femme dans le rai de lumière de sa lampe torche ...


Une histoire assez étonnante. On nous dépeint la pauvre petite couturière Mary comme un ange, son mari comme un monstre, les Mallory's comme des manipulateurs peu scrupuleux et l'homme d'affaires comme un jeune homme plutôt naïf qui tombe spontanément amoureux de Mary.
Pour bien asseoir l'idée d'une Mary innocente DeMille nous fait comprendre que le mari est tombé bien bas et qu'il vit à ses crochets. Mary semble tout d'abord beaucoup apprécier son mari, ou du moins elle ne semble pas si malheureuse. Le spectateur, lui, voit immédiatement que le mari ne vaut pas tripette, de même que le majordome.

Plus tard lorsque Nelson arrête le mari cambrioleur, les Mallorys et Mary se mettent d'accord pour lui faciliter son évasion histoire de ne pas provoquer de scandale. A ce stade Mary n'est toujours pas très honnête mais on peut imaginer qu'elle est tiraillée entre son devoir de femme mariée et son statut d'employée.
La fin est assez rocambolesque. Le mari envoie une lettre signée par sa femme demandant 10'000 dollars à Nelson de toute urgence. Le jeune homme les apporte et Mary demande à son mari de choisir entre l'argent et son amour. Dans les yeux du mari s'illuminent alors les dollars et on comprend bien évidemment qu'il va choisir les dollars. Surgit alors le majordome qui veut sa part puisqu'il a participer à l'élaboration de la lettre mensongère. La morale sera sauve, les deux aigrefins en viendront aux mains et aux armes, le mari sera tué, le majordome arrêté, laissant ainsi le champs libre à Mary et Nelson !

L'action est constante, le scénario est complexe, on ne s'ennuie pas même si l'histoire est quand même un peu tirée par les cheveux.
Les décors et les vêtements sont somptueux, plusieurs scènettes nous montreront Mary en Cendrillon.

Très joliment teinté.

87 minutes


Agnes Ayres ...
Mary Maddock
Clarence Burton ...
Steve Maddock
Theodore Roberts ...
James Harrington Mallory
Kathlyn Williams ...
Mrs. Mallory
Forrest Stanley ...
Nelson Rogers
Theodore Kosloff ...
Pietro Giuseppe
Shannon Day ...
Nadia Craig
Bertram Johns ...
John Craig
Julia Faye ...
Mrs. Mallory's First Maid


jeudi 20 juin 2013

Sir Arne's Treasure - Mauritz Stiller - 1919




Erik Stocklassa ...
Sir Filip
Bror Berger ...
Sir Donald
Richard Lund ...
Sir Archi
Axel Nilsson ...
Torarin
Hjalmar Selander ...
Herr Arne
Concordia Selander ...
Herr Arne's Wife
Gösta Gustafson ...
Priest
Mary Johnson ...
Elsalill
Wanda Rothgardt ...
Berghild
Stina Berg ...
Landlady
Gustav Aronson ...
Shipmaster
Jenny Öhrström Ebbesen ...
Katri

106 minutes

Drame en cinq actes
Titre d'origine : Herr Arnes Pengar
D'après le roman de Selma Lagerlöf


Durant un terrible hiver sous le règne de Johan III. Soupçonnant des trahisons au sein de son armée, le roi ordonne le renvoi des mercenaires écossais et fait emprisonner leurs chefs : Parmi eux Sir Archie, Sir Donald et Sir Filip qui réussissent à s'évader de la tour où ils étaient retenus prisonniers.
Pour rejoindre la frontière ils se font passer pour des tanneurs itinérants mais ne tardent pas à mourir de froid et de faim. Sur le route ils terrorisent une vieille femme et mangent et boivent démesurément. Ivres morts ils gisent sur le sol de la petite maison et le mari de la femme les jette dehors. 
Non loin de la chez le vicaire Arne c'est le repas du soir. La femme du vicaire a durant le repas une terrible vision et décrit trois hommes aiguisant leurs couteaux. Les trois hommes ne tardent pas à arriver chez Arne où ils massacrent sans pitié toute la maisonnée à l'exception d'Elsalill, une jeune fille cachée derrière une tenture.  Lorsque les villageois viennent à la rescousse, attirés par les flammes qu'ils voient de loin, Ils dcouvrent Elsalill éplorée par la mort de sa soeur adoptive cruellement tuée d'un coup de couteau par l'un des hommes. Il s' avère qu'ils ont en outre emporté le coffre rempli d'or de Arne.

Elsalill est emmenée par un vendeur de poissons séchés nommée Torarin qui vit sur une colline élevée d'où l'on voit la mer et devant laquelle passent les hommes venus observer la fonte de la glace qui emprisonne les bateaux.
Un jour trois hommes entendent Elsalill décrire la scène d'horreur qu'elle a vécue. Sir Archie tombe amoureux de cette jeune fille étonnante. Petit à petit celle-ci tombe sous le charme de cet homme tourmenté mais sa soeur ne tarde pas à lui apparaitre en rêve ...
Berhild et Elsalill


Un film épique que l'on trouve chez Kino. La copie est très joliment rénovée et teintée, la musique accompagne plutôt bien le film bien qu'à certains moments elle porte un peu sur les nerfs.
L'histoire traite de la conscience et du chatiment de Dieu. Ainsi le capitaine du bateau est-il fermement convaincu que la glace retient son bateau dans le seul but d'accomplir son dessein, que lui simple mortel ne connait bien évidemment pas. 
La conscience est un thème très bien évoqué par les visions que Sir Archie a de la jeune fille qu'il a tué sans pitié. Lorsque Elsalill lui demande la raison de ce geste terrible il lui avoue avoir perdu la tête sous l'effet de l'alcool et l'assure être redevenu l'homme qu'il a toujours été. Elsalill est partagée entre son amour pour Sir Archie et son désir de justice. Sir Archie lui demande une chance de pouvoir se racheter et là en effet on mesure l'abîme sans fin dans lequel il basculera si cette chance lui est refusée. Comme la mâchoire de la glace s'obstine à ne pas lâcher les bateaux, on comprend qu'il faut un sacrifice devenu incontournable. Elsalill refuse de suivre Sir Archie en Ecosse où il souhaite lui construire un chateau où elle serait sa reine, elle rapporte les paroles entendues indiquant que les trois hommes sont bien les auteurs du crimes à l'autorité qui envoie ses hommes arrêter les Ecossais.
Sir Charlie se défend en utilisant Elsalill comme bouclier en lui promettant de ne pas lui faire de mal mais Elsalill a en vue le sacrifice ultime ...
Les acteurs, les décors, les costumes, l'ambiance glaciale sont juste parfaitement rendus par une caméra qui n'est pas statique. Certaines scènes sont carrément magnifiques, le bateau immobilisé dans la glace, la scène finale qui nous montre une procession venue chercher Elsalill pour l'emmener est grandiose. Le film nous permet une balade dans différents tableaux de Rembrandt ...
Mary Johnson est une très belle jeune femme que l'on peut voir entre autre dans Geschlecht in Fesseln

A noter le film tourné en 1954 intitulé Herr Arnes Penningar par Gustaf Molander avec Ulla Jacobsson dans le rôle de Elsalill.


Les trois écossais

La vision de Madame Arne

Sir Archie

Elsalill

vendredi 22 mars 2013

The Blue Bird - Maurice Tourneur - 1918



Tula Belle ...
Mytyl
Robin Macdougall ...
Tyltyl
Edwin E. Reed ...
Daddy Tyl
Emma Lowry ...
Mummy Tyl
William J. Gross ...
Grandpa Gaffer Tyl
Florence Anderson ...
Granny Tyl
Edward Elkas ...
Widow Berlingot
Katherine Bianchi ...
Widow Berlingot's Daughter
Lillian Cook ...
Fairy Berylune
Gertrude McCoy ...
Light
Lyn Donelson ...
Night
Charles Ascot ...
Dog

75 minutes
D'après une pièce du Belge Mooris Maeterlinck
Qui a écrit entre autres "Pelleas and Melisande".
Partiellement teinté


A la campagne vivent simplement deux enfants Mytyl la soeur et Tyltyl le frère avec leurs parents. Non loin de chez eux vivent des enfants riches dans un joli palais tandis qu'à quelques mètres de leur maison vivent une veuve très pauvre, Berlingot, et sa fille malade. 
La petite fille malade a entendu parler d'un oiseau bleu qui apporte le bonheur à quiconque le trouve. Berlingot s'en vient demander l'oiseau de Mytyl qui refuse de le donner. Le même soir la maman de Mytyl et Tyltyl leur explique que toute chose a une âme et les enfants rêvent qu'une fée qui a l'apparence de Berlingot leur présente La Miche de pain, le Lait de la cruche, le Pain de sucre, l'Eau, le Feu, le Chien et le Chat qui tous prennent une apparence semi humaine et parlent. La bonne fée donne à Tyltyl un chapeau magique qui les propulse dans l'espace à la recherche de l'oiseau bleu mythique...


Une charmante allégorie intemporelle tournée de manière un peu naïve où l'innocence est reine. Au début l'histoire démarre assez lentement pour prendre une vitesse de croisière assez soutenue. Ainsi visitera-t-on le château de Madame la Nuit et ses pièces mystérieuses cachant les ombres et les angoisses, on rencontrera ses enfants, puis on se rendra dans le Palais du Luxe, avec le Luxe-de-manger-sans-avoir-faim ainsi que ses nombreux frères et soeurs (je ne tiens pas à passer pour le Luxe-d'écrire-pour-ne-rien-dire alors j'abrège !) mais comme tout le monde commence à succomber aux tentations, pouf après un petit coup sur le chapeau magique les enfants arrivent dans un lieu de vrai bonheur où ils rencontrent les enfants à naitre dans le futur ... Plus tard ils retrouveront leurs grands-parents décédés qui s'animeront pendant la visite de leurs petits-enfants avant de retomber dans le grand sommeil. De retour sans l'oiseau ils finiront par le trouver chez eux à leur réveil et le donneront à leur petite voisine.

Au cours de leur périple ils trouveront de nombreux oiseaux bleus mais bien sûr le seul vrai oiseau bleu est un oiseau vivant. Avant de nous quitter ils nous conseilleront de le trouver chez nous et c'est bien sûr ce que tout le monde devrait faire car nul n'ignore que les meilleures et plus belles choses sont les choses les plus simples !
Un film charmant que l'on trouve chez Kino.


mercredi 19 décembre 2012

The Sign of the Claw - B. Reeves Eason - 1926



Peter the Great
Edward Hearn ...
Robert Conway
Ethel Shannon ...
Mildred Bryson
Joseph Bennett ...
Jimmie Bryson (as Joe Bennett)
Lee Shumway ...
Al Stokes
Carmencita Johnson ...
Baby


55 minutes

Bob Conway (Hearn) est un policier sur les traces de dangereux voleurs qui s'enfuient par les toits. Son chien Peter le seconde mais Bob se fait assommer par l'un des malfaiteurs tandis que Peter réussit à arracher une manche à l'un des hommes.
Bob retrouve Mildred (Shannon) sa fiancée qui vit avec son frère Jimmie (Bennett). Le jeune homme travaille à la banque et il se trouve qu'il est justement l'homme à la manche arrachée. Peter ne tarde pas à retrouver la veste compromettante et Bob surveille la banque de près sachant que les malfaiteurs menés par Stokes (Shumway) ne vont pas tarder à opérer un audacieux larcin à nouveau.
Les bandits ne savent pas que les coffres sont protégés par un champ électromagnétique et Bob les surprend sur le fait, malheureusement un complice embusqué l'assomme ...



Après les chevaux stars de cinéma, les chiens. Bien sûr on connait Rintintin mais qui connait Peter the Great ? Il faut avouer que ce berger allemand éduqué par la police de Berlin est particulièrement beau et intelligent. Et même si cela parait ridicule, je dirais que son regard est presque humain. 
Le destin de ce chien est bien triste car il est mort la même année d'une balle tirée par un autre dresseur de chien probablement saoul pendant une dispute avec son maître. Pauvre Peter, il ne méritait certainement pas une telle fin.
Le film que l'on trouve chez Grapevine possède une image incroyablement nette et bien préservée, à part quelques images manquantes et une petite attaque de nitrates vers la fin.
La musique accompagne de façon moderne ce film partiellement teinté. On se laisse prendre par l'action qui s'enchaîne sans temps morts.

sur le même disque on a la chance de voir un des 51 films comiques tournés dans la série des Buster Brown (Short, 2 bobines),
Look Out Buster, 1927 - 14 Minutes
Avec Arthur Trimble dans le rôle de Buster Brown le blondinet au costume de marin accompagné de Tige son chien fidèle (avec un cercle autour d'un oeil !) joué par Pete the Dog. 

Dans cet épisode Buster conduit son camion pompier sans égards pour les passants, il va se retrouver avec son fidèle Tige sur les hautes poutres métalliques d'une construction après être tombé amoureux d'une petite fille, pour tomber finalement tout court de haut. Mais tout est bien qui finit bien ... Très drôle et très bien monté !



lundi 19 novembre 2012

The Red Kimona - Walter Lang, Dorothy Davenport - 1925



Priscilla Bonner ...
Gabrielle
Nellie Bly Baker ...
Clara
Carl Miller ...
Howard Blaine
Mary Carr ...
The Matron
Virginia Pearson ...
Mrs. Fontaine
Tyrone Power Sr. ...
Gabrielle's Father (as Tyrone Power)
Sheldon Lewis ...
District Attorney
Theodore von Eltz ...
Freddy - the Chauffeur (as Theodore Von Eltz)
Emily Fitzroy ...
The Housekeeper
George Siegmann ...
Mr. Mack (as George Seigman)
Dot Farley ...
The Inquisitive One

77 minutes
Adapté d'un fait divers par Adela Rogers St Johns et Dorothy Azner

Gabrielle (Bonner) est séduite par un homme qui passe alors qu'elle console une petite fille dans la rue et tombe follement amoureuse d'Howard Blaine qui veut l'épouser et l'emmener à la Nouvelle Orléans. Le père de Gabrielle se montre heureux de la voir quitter la famille et lui dit de ne jamais revenir si les choses tournaient mal. Gabrielle est heureuse de quitter un foyer sans affection pour vivre avec l'homme qu'elle aime. Arrivée en ville elle ne tarde pas à comprendre qu'Howard ne l'épousera pas mais va l'utiliser, dès lors Gabrielle fait le trottoir et donne ses gains à cet homme menteur. Un jour celui-ci part pour Los Angeles en la laissant seule alors elle décide de le rejoindre et le trace jusqu'à ce qu'elle le retrouve en train d'acheter une bague de fiançailles. N'en croyant pas ses yeux et folle de douleur elle l'abat : elle est donc arrêtée et jugée. Après des jours de souffrance durant un procès très médiatisé elle est finalement déclarée non coupable par les jurés.
Une femme du monde, Madame Fontaine, la prend sous son aile dans l'espoir de faire parler d'elle. Surtout désireuse de se faire bien voir, elle invite ses amies au thé et à découvrir sa protégée qu'elle exhibe comme un trophée.
Gabrielle se voit le point de mire et désire expier son passé en devenant infirmière mais cela ne convient pas à l’égoïste Madame Fontaine. Heureusement elle trouve du réconfort auprès du chauffeur, Freddy (von Eltz) qui la défend contre la gouvernante de la maison (Fitzroy), une femme pincée qui désapprouve sa présence dans la maison.

Un jour Madame Fontaine se désintéresse d'elle et part en voyage avec sa voiture et son chauffeur. La gouvernante jubile en lui remettant une lettre d'introduction pour l’hôpital, mais son passé rattrape Gabrielle et personne ne se montre désireux de l'engager. Commence alors une recherche de travail sans fin, solitaire et douloureuse ...



Tiré d'un vrai fait divers qui fit la une à l'époque. Malheureusement la productrice Dorothy Davenport n'a pas assuré ses arrières en tournant ce film car la vraie Gabrielle Darley lui a fait un procès qu'elle a gagné, ruinant au passage la veuve de Wallace Reid. C'est elle que l'on voit dans le prologue de ce film.
Un travail d'équipe pour ces femmes qui se sont données du mal pour changer les mentalités de l'époque. Ce film semble souvent perçu comme très moralisateur, quelques passages de la bible sont cités mais on oublie que ces femmes étaient des pionnières et qu'il fallait du courage pour tourner ce genre d'histoire. Je pense qu'à l'époque il aurait été difficile de faire autrement, les mentalités étant ce qu'elles étaient. On voit le chemin parcouru depuis par contre.
Les images suggérant la vie de prostitution de Gabrielle sont délicates, telle l'image de Gabrielle se voyant en robe de mariée qui se transforme en kimono rouge sang.
Le film est par moment touchant et de nombreuses scènes sont emplies de douceur, par exemple celles entre Gabrielle et la matrone jouée par Mary Carr, une femme qui a souvent des rôles de mères.
Priscilla Bonner a un beau visage expressif. Elle a cessé de tourner pour plaire à son mari qui ne souhaitait pas la voir faire du cinéma. Mary Bly Baker a été la secrétaire de Charlie Chaplin pour First National.
Qui mieux qu'Emily Fitzroy peut incarner ce genre de femme dure et sans pitié, je vous le demande ? Comme toujours elle est parfaite de raideur.
Virginia Pearson et Sheldon Lewis étaient mari et femme.
Theodore Von Eltz apporte la douceur au masculin, il apparait adorable et charmant, c'est toujours un plaisir de voir cet acteur qui a une carrière bien remplie.
Étonnant de voir que la plupart des femmes ayant tourné dans ce film ont vécu jusqu'à un âge avancé, plus de 90 ans pour la plupart !

On trouve ce beau film chez Kino, images partiellement teintées à la main (le kimono et les lanternes sont d'un rouge magnifique qui contraste fortement avec le noir et blanc). J'ai beaucoup aimé ce film.









lundi 5 novembre 2012

Daughters Who Pay - George Terwilliger - 1925

Bela Lugosi

Marguerite De La Motte ...
Sonia Borisoff / Margaret Smith
John Bowers ...
Dick Foster
J. Barney Sherry ...
Henry Foster
Bela Lugosi ...
Serge Romonsky
Marie Schaefer ...
Aunt Mary (as Marie Shaffer)
Joseph Striker ...
Larry Smith


environ 60 minutes

Le prologue nous indique que dans le temps les fils se chargeaient de soutenir la famille, de nos jours les temps ont changé et les filles ont souvent ce devoir.
Maragaret Smith (De la Motte) passe tous ses dimanches à aider au ménage son frère Larry (Stricker) mais un jour celui-ci a l'air catastrophé et finit par avouer à sa soeur qu'il a emprunté $10'000 dans les caisses de son patron et qu'il ne va tarder à être soupçonné car un audit est sur le point de débuter.
Margaret lui promet de tout arranger et de prendre contact avec Henry Foster (Sherry) son patron.
Mais Henry Foster a d'autres chats à fouetter. Son fils Dick (Bowers) semble s'être amouraché d'une danseuse de cabaret russe très connue sous le nom de Sonia et qui lui parait plutôt du genre aventurière. Il reçoit Miss Smith et refuse d'entrer en matière. Alors qu'elle quitte la maison, elle fait part de ses soucis à Sonia qui a rendez-vous avec Foster et qu'elle croise devant la maison. Lorsque celui-ci essaie d'amadouer la danseuse en lui proposant une grosse somme pour qu'elle quitte son fils, Sonia propose plutôt, à la grande surprise de Foster, qu'il se montre magnanime avec la pauvre Miss Smith.

De retour chez elle Sonia a fort à faire, prise entre Romonsky (Lugosi) un comploteur russe chargé de déstabiliser le pays et Dick très amoureux. Romonsky soupçonne Dick d'être un espion car les services secrets américains font de raffles et renvoie bon nombre de ses compatriotes. 
Sonia fait comprendre à Dick qu'elle aime Romonsky et Dick fait la connaissance de Miss Smith qu'il croit reconnaître ...

C'est un peu tiré par les cheveux et peut-être que l'histoire est dans le fond mal exploitée. Le fait de rajouter de l'espionnage n'arrange pas les choses et les rend encore moins crédibles.
Pourtant le début était prometteur, avec une Miss Smith très intrigante avec ses grosses lunettes et son air sérieux. Mais on se doute finalement de la fin assez vite ce qui fait perdre de l'intérêt même si on passe toutefois un moment agréable, grâce au charme de Marguerite De La Motte qui parait presque méconnaissable dans le rôle de Miss Smith. John Bowers est finalement peu visible (avec une moustache qui ne lui va pas à mon avis) car son père, joué par le très classe J. Barney Sherry a un rôle presque plus important. 
Bela Lugosi nous gratifie d'un aperçu de son futur Dracula : à un moment du film alors que Sonia danse "un nouvel amour en voie de devenir", elle tient une rose entre ses dents et Romonsky l'embrasse sous la contrainte et se retrouve avec un goutte de sang qui coule le long de sa lèvre inférieure...
Un autre attrait du film est qu'il est tourné en hiver. Malheureusement le tournage est plutôt intérieur et les décors peu variés mais on a toutefois l'occasion de voir plusieurs fois de courtes échappées sur les routes enneigées.
Visible à la George Eastman House. L'image est en principe nette mais malheureusement le film est quelque peu endommagé par les nitrates vers la fin. Partiellement teinté.


samedi 3 novembre 2012

Jus' Travelin' - Horace B. Carpenter - 1925



Bob Burns ...
Bob Speed
Dorothy Donald ...
Peggy Rankin
Alfred Hewston ...
Coyote Bill Dwyer (as Tex Hewston)
Lew Meehan ...
Jean Le Roque
Harry O'Connor ...
Dad Jim Rankin
Jack Radke ...
Pedro Sanchez

54 minutes

Bob Speed et Coyote Bill ne font que passer. Un jour dans les montagnes il font la connaissance de Peggy Rankin, une charmante jeune fille qui est dérangée par Jean Le Roque un bandit qui la convoite. Plus tard  ils surprennent la bande du frenchy qui terrorise le père de Peggy qui vient de découvrir que sa mine recèle un riche filon de minerai.
Bob et Coyote vont dès lors mettre tout en œuvre pour venir en aide à Peggy et son père. En ville devant le shérif Bob démontre ses talents au tir et Jean fait déjà moins le malin. Par contre il va contre attaquer en enlevant la jeune fille et la menacer de tuer son père si elle ne cède pas à ses avances. Heureusement Bob va intervenir ...


Ce western que l'on trouve chez Grapevine possède une bonne image, partiellement joliment teintée. L'action est juste un peu ennuyeuse, surtout à cause de Alfred Hewston qui en fait un peu trop et qui n'apporte rien (si ce n'est qu'il est sensé apporter une touche d'humour. Heureusement il disparait une partie du film). Lew Meehan nous gratifie d'une tonne d'expressions toutes plus terribles les unes que les autres et visiblement, il s'en donne à cœur joie dans ce rôle de sale type !
Dorothy Donald est mignonne comme un coeur, Bob Burns n'est peut-être pas très charismatique mais campe un héros de manière assez sympathique, sans plus. Harry Connor est plutôt crédible dans le rôle du père mineur.
Comme certains en font trop, on a tendance à ne pas prendre l'action très au sérieux. Toutefois à un certain moment le héros fait sauter quelques bandits et s'en excuse platement. On bascule alors dans le drame assez brutalement.
J'aimerais bien savoir qui joue le rôle du shérif ?

Bon : Just Travelin' ou Jus' Travelin' ok, mais 1925 ou 1927 ?

On trouve Dog Days with Our Gang en bonus avec ce film. 

lundi 8 octobre 2012

Dante's Inferno - Henry Otto - 1924




Ralph Lewis ...
Mortimer Judd
Winifred Landis ...
Mrs. Judd
William Scott ...
Ernest Judd
Pauline Starke ...
Nurse Marjorie Vernon
Josef Swickard ...
Eugene Craig
Gloria Grey ...
Mildred Craig
Lorimer Johnston ...
The Doctor
Lawson Butt ...
Dante
Howard Gaye ...
Virgil

53 minutes
Selon la Divine Comédie de Dante, l'enfer.

Mortimer Judd déjà immensément riche est sur le point de s'enrichir encore davantage. Le chemin qu'il s'est tracé ne lui permet de donner aucune aide ou de ressentir aucune pitié envers quiconque, pas même à sa femme malade ou son propre fils.
Une délégation de locataires de l'un de ses immeubles vient le trouver pour essayer d'obtenir une installation anti-feu dans un immeuble en décrépitude. Mortimer les jette dehors sans façon malgré que son fils tente de lui faire voir la vétusté de l'immeuble.
Un de ses voisins sur le point de perdre sa fortune par sa faute l'implore de l'aider avant le lendemain. Mortimer refuse abruptement. Le voisin, Craig, lui fait alors apporter le livre de Dante et Mortimer l'ouvre. Sûr de lui il découvre les descriptions des punitions infligées par les démons dans les entrailles de l'enfer. Portée par le livre son imagination lui fait voir l'enfer que Dante décrit en racontant son périple dans les limbes qui l'emmènent hors des chemins battus au centre de la terre. Un démon ne tarde pas à apparaitre ...

Ernest écoute de l'opéra (image sortant du phonographe !)


En quelques tableaux ciblant des personnes ayant commis de "mauvaises" actions le réalisateur semble vouloir nous persuader d'éviter la voie du "mal". A voir les démons représentés dans ce film nul doute que ce film soit convaincant et très incitatif pour rester dans le droit chemin ! 
Ce genre de représentation moralisatrice ne développe pas de choix face à des options données sans jugement de valeur au départ. D'ailleurs dans le fond si l'on croit à une vie éternelle on tente déjà (?) de penser à plus long terme en assumant les conséquences de nos actes, ou bien on s'en f. et dans ce cas ce film ne peut rien pour nous, non ?
Dans le cas qui nous intéresse on fait passer le message que Mortimer va changer sa façon d'être et de faire grâce au réveil de sa conscience, inspirée par le livre de Dante. J'imagine que cela est possible...

Une partie du film met en images la vie d'une famille dirigée par un père tyrannique et impitoyable sans considération pour ses proches qu'il dénigre méchamment. On oscille entre ce monde et l'enfer, dans lequel on passe de salle en salle tout en découvrant les sévices infligés aux esprits qui auraient quitté le droit chemin.

Les images du film visionné sont plutôt floues et ne permettent pas de lire tous les intertitres, surtout ceux du début. Teinté le film m'a paru poétique tout en étant assez naïf. Je crois m'être laissée porter par l’allégorie des scènes tournées en enfer à la fois terribles et belles, par le côté grandiose et très détaillé de ces tableaux décrivant l'enfer tel qu'il est perçu par les hommes de notre civilisation depuis fort longtemps.
Ainsi celui qui aura gaspillé se retrouvera-t-il avec celui qui aura amassé et on comprend donc que la voie "juste" est celle du milieu, soit la tempérance (comment diable classe-t-on la générosité ou l’économie alors ?).
Comme ce film est quand même proche d'une représentation chrétienne, il serait intéressant d'entendre d'autres sons de cloches. Le thème est bien sûr universel mais les notions de bien et de mal méritent certainement un peu plus de finesse suivant les contextes.
Ce film est donc toujours d'actualité si l'on croit que nos actes ont une portée qui nous suivra au-delà de ce monde.
Je parle bien sûr du film et non de la Divine Comédie. Si le livre vous intéresse vous trouverez de nombreux commentaires sur le net sans difficulté.

La musique d'accompagnement du film vu est celle de la série télévisée du Fugitif avec Davis Janssen (musique qui passe plutôt bien d'ailleurs).
Partiellement teinté
Comme je n'ai rien trouvé sur la toile, je rajoute quelques photos histoire d'agrémenter le sujet.

Mortimer

Virgile et Dante
et un portait de William Scott (qu'il est aussi plutôt difficile de trouver en photo)

William Scott
W. Landis (assise devant) P. Starke (nurse) R. Lewis et W. Scott
Un démon veille sur Mortimer ...


dimanche 30 septembre 2012

In the Tentacles of the North - Louis Chaudet - 1926




Gaston Glass ...
Francis Wainfield (as Mr. Gaston Glass)
Alice Calhoun ...
Rao Brown (as Miss Alice Calhoun)
Joseph W. Girard ...
Dan Blake (as Joseph Girard)
Alan Roscoe ...
Captain Van Horn (as Al Roscoe)
Al Ferguson ...
Cole
T. Hohai ...
Eskimo Chief
Frank Baker ...
First Mate

54 minutes
D'après un roman de James Oliver Curwood
Partiellement teinté

Le millionnaire Van Horn monte une expédition dans l'Arctique. Francis Wainfield est envoyé comme observateur et rejoint l'équipage mené par Dan Blake. Après 18 mois le bateau est coincé dans les glaces et les hommes deviennent des bêtes (ce n'est pas moi qui le dit, c'est écrit sur un intertitre !) : c'est la révolte et la mutinerie, le capitaine Van Horn (Ah non, flûte alors !) est tué sans pitié avec l'un de ses hommes resté fidèle jusqu'au bout. Wainfield est épargné car lui seul semble savoir avoir la capacité de ramener le bateau à bon port, d'autant plus que le chargement devrait rapporter une fortune.
Wainfield fait mine de réfléchir et s'échappe du bateau pour suivre la trace d'esquimaux entr'aperçus au loin. Il trouve plus loin un autre bateau pris dans les glaces sur lequel se trouve une jeune fille seule qui a perdu la raison. Transi (et vite réchauffé !) il soigne la jeune femme et tente de reconstituer son aventure. Petit à petit Rao (c'est son nom) retrouve une santé mentale mais les hommes de Blake ne vont pas tarder à recroiser la route des deux jeunes gens ...



Autant le dire tout de suite, ce film est un navet. Le décors est ridicule, on aurait pu l'utiliser pour un film de science fiction dont l'action se passerait sur une planète lointaine. L'action est surréaliste, Rao vit seule sur le bateau vêtue d'un déshabillé très chic, elle sort dans les glaces sans se couvrir, bref, aurait dû mourir d'une pneumonie (au moins) depuis longtemps.
Alan Roscoe, le seul intérêt de ce film à mes yeux disparait après quelques minutes, on le voit d'ailleurs à peine. Pendant un moment j'ai cru qu'il n'était que blessé et qu'il allait revenir dans l'action, mais non, le pauvre (ou plutôt le chanceux !) disparaitra purement et simplement dans le décors (jeté du pont sur la banquise ou congelé dans la cale, on peut se demander ce que les hommes ont fait de son corps !).

Dans le carnet de bord du bateau de Rao on passe du 18 aout 1908 à octobre 1909 sans que le bateau n'ait bougé. Autant dire que les glaces ne fondent jamais alors ! Personne ne fait jamais de feu dans les fourneaux, pourtant la température semble tout à fait agréable et tout le monde semble à l'aise. 
Gaston Glass et Alice Calhoun font ce qu'ils peuvent dans ces conditions, je suppose.
Bon, ce n'est pas la peine d'en rajouter, vous l'aurez compris, ce film est très décevant.
Pour ceux qui voudraient quand même tenter l'aventure, on trouve ce film chez Grapevine video.






lundi 24 septembre 2012

Wild Oranges - King Vidor - 1924


Frank Mayo ...
John Woolfolk
Virginia Valli ...
Millie Stope
Ford Sterling ...
Paul Halvard
Nigel De Brulier ...
Litchfield Stope (as Nigel de Brulier)
Charles A. Post ...
Iscah Nicholas

88 minutes
D'après un roman de Joseph Hergesheimer publié en 1918



Un couple de jeunes mariés heureux sur la route un jour de grand vent. Les chevaux de l'attelage prennent peur devant un papier qui s'envole et s'emballent. Dans sa tentative de les arrêter, John (Mayo) les fait virer et sa jeune femme éjectée trouve la mort en chutant lourdement sur le sol.
Malheureux et meurtri, John embarque sur un voilier accompagné seulement par un homme à tout faire, Paul Halvard (Sterling). Les deux hommes errent sans fin sur l'eau.
Dans une baie de la côte de l'état de Georgie ils jettent l'ancre pour se ravitailler en eau potable. John descend et aperçoit une maison coloniale délabrée devant laquelle des ombres rôdent. Une jeune femme (Valli) lui demande ce qu'il veut d'un air affolé. Lorsqu'il lui explique chercher de l'eau elle parait rassurée et lui dit de se servir. Il envoie donc Paul remplir un tonneau mais survient alors un géant (Post) qui se fâche et brise le tonneau d'un coup de pied. John revient à terre et fait face au géant qui terrorise la jeune fille et son grand-père (De Brulier) un homme durement éprouvé par la guerre.
Millie, c'est le nom de la jeune fille, explique n'avoir jamais quitté la maison et qu'elle souhaiterait partir au loin. Elle se montre très attirée par John qui reste distant et méfiant. Après un tour en bateau, John annonce vouloir quitter la baie le lendemain. Millie est désespérée lorsqu'elle voit les voiles s'éloigner au loin, mais John est hanté par Millie et revient la chercher. 
Le géant nommé Nicholas devient de plus en plus insistant et menaçant. Millie explique qu'il s'agit d'un meurtrier en fuite qui a promis de les tuer s'ils quittaient les lieux, son grand-père ou elle. Le soir même, John et Paul attendent les deux fugitifs qui n'apparaissent pas à l'heure prévue. John pénètre alors dans la maison et trouve le grand-père étendu de tout son long sur le sol ....



L'ambiance de ce thriller est tout à fait particulière. Tourné en Floride, on se croirait effectivement dans les bayous de Louisiane ou de Georgie. 

On ne peut que se passionner pour cette histoire d'homme meurtri qui ne peut oublier son premier amour. Seule la petite sauvageonne lui donnera de nouveau le goût à la vie, un peu comme les oranges sauvages qui ont un drôle de goût qu'on aurait parait-il (il me semble que cela est écrit sur un intertitre) envie de regoûter malgré une amertume au départ. Le suspens atteint des sommets à la fin, avec une bagarre d'une violence rarement vue. Le pauvre John Woolfolk a l'air d'un pantin malmené dans tous les sens par le géant furieux. Une scène vraiment terrible.
Il y a des scènes très sensuelles, et même une scène très émouvante, lorsqu'à nouveau seul sur son bateau John imagine la jeune fille et se laisse emporter par son désir de la toucher. Une grande douceur presque douloureuse se dégage de ces belles images en surimpression. Les symboles du gouvernail et de la boussole confirment les choix possibles. On croche dès le départ sans difficulté grâce au début vraiment très poignant !

La taille de Charles A. Post donne l'impression que tout le monde a l'air fluet à ses côtés, Virgina Valli lui arrive sous les aisselles. Vue la corpulence du gaillard, on comprend que le héros hésite à s'en prendre à lui malgré tout !

Le seul bémol (minime, cela ne nuit pas du tout à l'action) de ce film romantique c'est que Nicholas est présenté comme un homme à moitié enfant, ce qui parait assez vite difficile à croire. D'ailleurs on se demande bien pourquoi il n'aurait pas tenté d'abuser de la jeune femme avant l'arrivée des deux hommes ? On peut peut-être imaginer que les effluves capiteuses des orangers sont partiellement responsables des émois de ce géant ? ( bien que les orangers ne soient partiellement plus en fleurs puisque le héros mange deux ou trois oranges à son arrivée !)

Vivek Maddala a composé la musique qu'il dirige dans la magnifique version éditée par Warner Archive Collection. Partiellement teinté.














Titres français (incomplet)

Admirable Crichton (L') Aigle des Mers (L') Ailes Brisées (Les) amant éternel (L') Amour de Jeanne Ney (L') Après la pluie le beau temps Arche de Noé (L') Asphalte Au bout du monde Au Service de la loi Aurore (L') Avalanche (L') Baiser (Le) Barbara fille du désert Bardelys le magnifique Bateau ivre (Le) Belle ténébreuse (La) Bessie à Broadway Bête enchaînée (La) Bon petit diable (Le) Bru (La) C'est la Vie Caravane vers l'ouest Casaque verte (La) Ce n'est qu'un au revoir Cendres de vengeance Chanson païenne Chapeau de New York (Le) Charrette fantôme (La) Chasseurs de baleines (Les) Chasseurs de salut (Les) Club des trois (Le) Coeur de l'humanité (Le) Coeur Fidèle Coeur nous trompe (Le) Coeurs du monde Comte de Monte Cristo (Le) Cottage enchanté (Le) Crainquebille Crépuscule de Gloire Cuirassé Potemkine (Le) Dame de pique (La) Damnés de l'océan (Les) Dans la tourmente Dans la ville endormie Danse Rouge Dernier avertissement (Le) Dernier des Don Farrel (Le) Dernier des Mohicans (Le) Déshérités de la vie (Les) Désordre et Génie Deux orphelines (Les) Diable au Corps (Le) Divine (La) Dix Commandements (Les) Droit au bonheur (Le) Droit d'aimer (Le) Droit d'asile (Le) Empreinte du passé (L') Enchantement Enigme (L') Ensorceleuse (L') Escaliers de service Et puis ça va Eternel problème (L') Etoiles de la gloire (Les) Etudiant de Prague (Le) Eventail de Lady Windermere (L') Expiation Femme au corbeau (La) Fiancées en folie (Les) Figurant (Le) Fils d'Amiral Fils du Sheik (Le) Fleur d'amour (La) Forfaiture Foule (La) Frères Brigands (Les) Grande Parade (La) Heure suprême (L') Homme aux yeux clairs (L') Homme du large (L') Homme que j'ai tué (L') Homme qui rit (L') Huit jours de bonheur Idylle dans la tourmente (UNe) Île du Salut (l') Illusion perdue (L') Indésirable (L') Infidèle (L') Insoumise (L') Instinct qui veille (L') Interférences Intrépide amoureux (L') Jaguar de la Sierra (Le) Jardin du plaisir (Le) Jardinier (Le) Jeune Rajah (Le) Jim le Harponneur Journal d'une fille perdue (Le) Justicier (Le) Lâche (Un) Larmes de clown Lettre écarlate (La) Lien brisé (Le) Loi des montagnes (La) Loulou Lys brisé (Le) Maître à bord (Le) Mariage mouvementé (Un) Mauvaise brebis (La) Mécano de la Général (Le) Monte là-d'ssus Moran du Lady Letty Mystérieux X (Le) Nuits de Chicago (Les) Oiseau noir (L') Opérateur (L') Page folle (Une) Palais de la chaussure Pinkus (Le) Parias de la vie Patrie (Sa) Père Serge (Le) Phalène Blanche (La) Piste de 98 (La) Portes de l'enfer (Les) Quatre Fils (Les) Rail (Le) Rançon d'un trône (La) Rapaces (Les) Rédemption de Rio Jim (La) Repentir (Le) Réprouvé (Le) Réquisitoire Révélation Révoltés (Les) Riche famille (Une) Rictus de Satan (Le) Ris donc paillasse Rose blanche (La) Roue de la Fortune (La) Routes en croix Rue des rêves (La) Rue sans joie (La) Sa majesté la femme Satan Secrétaire particulière (La) Secrets Serment de Rio Jim (Le) Sexes enchaînés Signal de feu (Le) Sirène du Pacifique (La) Soif de vivre (La) Solitude Sorcellerie à travers les âges (La) Sportif par Amour Tais-toi mon coeur Talisman de Grand-mère (le) Tempête Tentatrice (La) Tigresse royale (la) Tombeau des amants (Le) Tricheuse Trois âges (Les) Trois lumières (Les) Veilleur de rail (Le) Vengeance de Jim (La) Vierge mariée (La) Vikings (Les) Visages d'enfants Vive la France! Vive le sport! Voleuse (La) Volonté du mort (La)

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