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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
Lazybones


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mardi 20 septembre 2011

Page of Madness (A) - Teinosuke Kinugasa - 1926


Masuo Inoue ...
Custodian
Yoshie Nakagawa ...
Custodian's wife
Ayako Iijima ...
Daughter
Hiroshi Nemoto ...
Young Man
Misao Seki ...
Doctor
Eiko Minami ...
Dancing girl
Kyosuke Takamatsu ...
Second madman
Minoru Takase ...
First madman
Tetsu Tsuboi ...
Third madman



titre Japonais : Kurutta Ippêji ou ichppeiji
Titre VF : Une page folle


Un homme d'un certain âge côtoie des patients dans un asile psychiatrique. A travers les barreaux des cellules, une jeune fille danse en se cognant contre les murs, ainsi que le ferait un insecte attiré par une lumière. Dans une autre une personne semble morte, étendue au sol. 
Il s'avère qu'une des patientes se trouve être sa femme. Lors d'une visite de sa fille et de son fils, la tension monte alors qu'il regarde sa fille en larmes ....
Je ne suis pas sûre d'avoir compris le scenario et je reprends le résumé trouvé sur IMDB, à savoir que l'homme est le mari et le père des deux jeunes gens (mais sans autre explication, j'aurais plutôt dit que l'homme est le concierge de l'asile et qu'il finit par péter un câble à force de vivre dans ce milieu !). 
Ce film est terrible : on se retrouve dans un asile où les patients sont emprisonnés dans des cellules nues et dont les portes sont des barreaux. A l'époque les personnes mentalement atteintes étaient traitées comme des criminels, on s'en doutait bien, ce qui fait que ce film est certainement intéressant d'un point de vue historique.
D'un point de vue cinématographique par contre ce film vous laisse dans un certain malaise. En effet, les visages sont grimaçant, on imagine sans peine que les perspectives et les visions des internés ne sont pas les mêmes que les nôtres, les images dans ce sens sont très parlantes (images déformées et mouvantes, voire floues). Les symboles sont là aussi, en particulier pour la jeune fille qui danse jusqu'à l'épuisement dans un monde créé par elle seule. Lorsqu'elle provoque un attroupement des autres patients hors contrôle, elle finira ligotée au sol. Le gardien finira par péter les plombs lui aussi et tentera de faire évader sa femme en étranglant le docteur !
 Il y a de beaux symboles pourtant : la femme qui joue avec une boule imaginaire que lui offre l'homme, ou bien les masques qu'il fait porter aux patients et qui font croire que tout le monde est heureux !

La musique qui accompagne ce film est lancinante et répétitive à tel point que même ma chatte (une chatte cinéphile pacifique qui a vu bon nombre de films en tous genres sur mes genoux je précise), a fini par me mordre et miauler comme une folle. Moi-même j'ai eu les cheveux de la partie arrière droite de ma tête qui se sont dressés vers le milieu du film (ce n'est pas une blague !). Le tout a fini par me porter sur les nerfs, de même. La compréhension de ce film est quand même très fastidieuse, et le fait qu'il n'y a aucun intertitre ne facilite pas la tâche.

Si c'était le but de ce film que de nous montrer la ligne ténue de l'équilibre psychologique et bien c'est réussi !









mardi 30 août 2011

Hindle Wakes - Maurice Elvey - 1927

Estelle Brody ...
Fanny Hawthorn
John Stuart ...
Allan Jeffcote
Norman McKinnel ...
Nathaniel Jeffcote
Marie Ault ...
Mrs. Hawthorn
Humberston Wright ...
Chris Hawthorne (as Humberstone Wright)
Gladys Jennings ...
Beatrice Farrar
Irene Rooke ...
Mrs. Jeffcote
Peggy Carlisle ...
Mary Hollins
Arthur Chesney ...
Sir Timothy Farrar
John Rowal ...
George Ramsbottom
Alf Goddard ...
Nobby
Cyril McLaglen ...
Alf (as Cyril Maclaglen)
Graham Soutten ...
Edward Hollins (as B. Graham Soutten)


120 minutes
Autre Titre : Fanny Hawthorne
Titre français : Huit jours de Bonheur (Deuxième partie de Luna-Park)


Dans le Lancashire, une petite ville où la famille Jeffcote possède l'usine de confection textile qui fait vivre une grande partie des habitants. Une fois par année les travailleurs ont droit à une semaine de vacances où ils se sentent en liberté. C'est le dernier jour de travail et les parents de Fanny Hawthorn (Brody) réveillent leur fille. De leur côté Madame Jeffcote apporte ses pantoufles à son fils Allan (Stuart) et Hollins une tasse de thé à sa fille Mary (Carlisle).  Les deux jeunes filles, très amies partent effectuer leur dernière journée de travail et rêvent de leur future semaine à Blackpool.
A l'heure dite tout le monde se précipite vers la gare et monte dans le train qui part pour Blackpool. Certains, plus fortunés s'y rendent avec leur propre voiture, tel Allan qui délaisse pour une semaine sa fiancée Beatrice (Jennings) la fille du maire lui-même un homme riche.
Allan et son ami George retrouvent les deux jeunes filles à la fête foraine. George, très intéressé par Mary l'entraine très vite à l'écart et Allan et Fanny se retrouvent seuls un peu gênés. Allan propose un tour en grand huit, la jeune fille se serre contre lui, ils sympathisent un peu plus, dansent ensemble, regardent les lumières de Blackpool et s'embrassent tendrement. Mary décide de s'éclipser en compagnie d'Allan et demande à sa vieille amie d'envoyer une carte postale à ses parents de sa part.

Malheureusement Mary va se noyer et un télégramme alerte son papa qui prévient ses voisins parents de Fanny. La carte postale non envoyée est retrouvée ce qui met la puce à l'oreille des parents qui tout de suite se doutent que leur fille est partie avec un garçon. A son retour, après une semaine de bonheur, Fanny retrouve sa famille et ne se doute pas que le pot aux roses à été découvert, elle commence par faire semblant, puis apprend la mort de Mary ....



Je m'arrête là pour ménager le suspens de ce film émouvant et très bien fait dont le final est une bonne surprise : un peu à la manière de The Crowd, je me suis retrouvée très proche de ces jeunes filles, en particulier de Fanny. C'est un peu une main tendue par dessus le temps, les émotions de ces personnes étant toujours d'actualité même si le comportement des parents est encore pétri des usages de l'époque.  Et si vous versez une larme, vous aurez peut-être comme moi l'impression de la verser pour tous ceux qui ont pleuré par le passé, pour tous ceux qui pleurent aujourd'hui et tous ceux qui pleureront encore, de même si vous souriez au bonheur des jeunes gens ... 
Ceci dit ce n'est pas un film triste, bien au contraire. La musique composée par le groupe anglais in the Nursery prend des accents un peu répétitifs au départ et vous fait craindre le pire. Mais quelle surprise de découvrir une Mary indépendante et fière d'être une jeune femme qui prend son destin en main. La musique d'accompagnement m'a beaucoup plus, à la fois moderne et intemporelle !

Le père de Fanny incarné par Humberston Wright est touchant. Son regard lorsque sa fille quitte la maison est particulièrement parlant. La réunion des parents et des enfants est particulièrement réussie, aucun doute sur les motivations de chacun : la mère mesquine, l'autre ambitieuse, le père dont le sens de l'honneur prime, le père mal à l'aise, le fils balloté, la fille fière et indépendante. Un excellent pot pourri qui permet des scènes emplies de subtilités grâce aux multiples facettes de chacun.
Aucun des acteurs ne m'était connu mais leurs noms sont à retenir !
Excellent, un film très féministe pour l'époque qui vaut vraiment le détour, aussi pour les images superbes qui vous propulsent dans le passé où vous vous retrouvez dans les rues, comme employé d'usine, où vous prendrez le train, crierez de plaisir ou de peur sur le grand huit, danserez au milieu de la foule au son d'un orchestre de jazz, passerez une semaine de rêve avec un charmant ou charmante partenaire. Bref une bouffée bienvenue d'oxygène avant de retrouver votre vie de tous les jours !

un extrait :







dimanche 14 août 2011

They Had to See Paris - Frank Borzage - 1929



Will Rogers ...
Pike Peters
Irene Rich ...
Mrs. Idy Peters
Owen Davis Jr. ...
Ross Peters
Marguerite Churchill ...
Opal Peters
Fifi D'Orsay ...
Fifi
Rex Bell ...
Clark McCurdy
Robert P. Kerr ...
Tupper (as Bob Kerr)
Ivan Lebedeff ...
Marquis de Brissac
Edgar Kennedy ...
Ed Eggers
Christiane Yves ...
Fleurie
Marcelle Corday ...
Marquise De Brissac
Theodore Lodi ...
Grand Duke Mikhail
Marcia Manon ...
Miss Mason
André Cheron ...
Valet
Gregory Gaye ...
Prince Ordinsky

83 minutes

Pike Peters (Rogers) possède un petit garage dans la ville de Claremore, Oklahoma. Il est heureux entouré de se famille composée de sa femme Idy (Rich), son ancienne institutrice, et de ses enfants Ross (Davis Jr) et Opale (Churchill), courtisée par le séduisant Clark (Bell). Un jour du pétrole est découvert sur un des terrains de Pike, et la famille devient du jour au lendemain immensément riche ce qui monte à la tête d'Idy, désireuse de voir sa famille s'éduquer culturellement et obtenir un rang social digne de leur fortune. Elle convainc donc le pauvre Pike peu enclin à quitter ses vieux amis et son garage de les emmener tous à Paris. Il obtempère pour lui faire plaisir et Idy ne cesse de lui faire rencontrer des aristocrates ruinés plus intéressées par leur fortune qu'autre chose. Opale s'éprend du Marquis de Brissac (Lebedeff) qui entreprend de la courtiser. Pendant ce temps, Ross s'est amouraché d'une jeune française avec laquelle il s'est mis en ménage. 
Pour se montrer digne de ses nouveaux amis, Idy fait l'acquisition d'un château gigantesque dans lequel elle donne une grande fête dans l'espoir que le marquis demande sa fille en mariage. Le pauvre Pike qui ne se sent pas à sa place du tout se tient caché dans sa chambre. Ayant découvert que les invités sont tous payés pour participer à cette fête il ne comprend plus sa femme. La goutte fait déborder le vase lorsqu'il apprend que le Marquis demande une dot pour épouser sa fille : il refuse et la famille éclate ...



Sympathique le premier film parlant de Will Rogers qui s'y montre plus vrai que nature et détonne parmi tous les gens pincés qui l'entourent. C'est aussi l'occasion de découvrir la charmante Fifi d'Orsay, une canadienne francophone habituellement cantonnée aux rôles de françaises. La scène où elle chante et fait chanter Wills en français en lui bouchant le nez afin qu'il sorte des sons corrects vaut son pesant d'or ! Tout le film est parsemé de paroles en français et en accents français, le tout sans sous-titres.
Irene Rich et Ivan Lebedeff sont pincés à souhait, Marguerite Churchill est charmante et Rex Bell que l'on aperçoit surtout au début très séduisant.
Will Rogers est lui-même né dans ces territoires indiens devenus plus tard l'Oklahoma et il est enterré à Claremore suite à un crash d'avion dans l'Arctique dans lequel il se trouvait en compagnie du célèbre pilote pionnier de l'aviation Wiley Post. Très ami avec Frank Borzage avec lequel il partageait une passion pour l'aviation et pour le polo, il a du sang cherokee et est célébrissime aux Etats-Unis non seulement pour avoir mené une vie aventurière et tourné de nombreux films, mais aussi pour ses émissions à la radio et sa plume alerte dans les journaux, bref c'est un géant du show business et son influence est énorme sur ses concitoyens.
Il parait que Will Rogers bougeait à sa guise sur le plateau et ne suivait pas les marques au sol pour les prises de son. Borzage avait donc truffé les lieux de tournage de micros.
On trouve la version parlante de ce film dans le magnifique et onéreux coffret  Murnau, Borzage and Fox Box Set
 Le son et l'image sont bons compte tenu de l'âge du film.



dimanche 8 mai 2011

After Tomorrow - Frank Borzage - 1932




Charles Farrell ...
Peter Piper
Marian Nixon ...
Sidney Taylor
Minna Gombell ...
Else Taylor
William Collier Sr. ...
Willie Taylor
Josephine Hull ...
Mrs. Piper
William Pawley ...
Malcolm Jarvis
Greta Granstedt ...
Betty
Ferdinand Munier ...
Mr. Beardsley
Nora Lane ...
Florence Blandy



79 minutes

Deux jeunes gens attendent d'avoir un petit pécule afin de se marier. Malgré les quolibets de leurs collègues, Pete (Farrell) et Sidney (Nixon) se fréquentent maintenant depuis 3 ans et affichent une patience sans faille. Tous deux épargnent soigneusement, sont travailleurs et entretiennent leurs familles en sus. Malheureusement, les deux sont pourvus de mères particulièrement égocentriques. La situation pourrait se décanter si la mère de Pete (Hull) voulait bien accepter de partager un logement avec les jeunes gens mais celle-ci refuse catégoriquement de vivre avec le couple. Le jour tant attendu semble enfin approcher lorsque Pete obtient une augmentation. Enfin les préparatifs peuvent concrètement commencer, la robe est prête, l'autel construit, la décoration en place, mais tout s'effondre lorsque la mère de Sidney s'enfuit avec le locataire, et que Willie Taylor, le mari délaissé, fait une crise cardiaque...




Ah, mon Dieu, même ma famille est mieux ! Non sans rire, les pauvres ! Frank Borzage frappe durement les femmes, ou plutôt mères pour être exacte, toutes plus ... tiens, mais comment les décrire ? Une est du genre mère qui traite son fils comme son bébé, elle va le border, lui fait boire des verres de lait, etc, bref, ne tient pas à le laisser échapper tout en étant une insupportable casse-pieds; L'autre n'aime pas son mari, ni même sa fille d'ailleurs, enfin, elle feint les maux de tête, est toujours de mauvaise humeur, puis finalement finit par s'enfuir avec un sombre type, poursuivi par la justice de surcroit ! Une vraie caricature que ce film ...
Charles Farrell est toujours séduisant : là il incarne Pete, le genre de type gentil qui tente de faire plaisir à tout le monde avec bon cœur. De même Sidney, qui aimerait tant se marier et qui, craignant que Pete lui échappe, lui fait même des propositions "malhonnêtes" ou plutôt "indécentes" pour l'époque.
Il y a quelques scènes très sensuelles, en particulier la scène où les deux se chatouillent pour se retrouver à moitié sous les couvertures au sol, décoiffés. Évidemment Mme Piper est terriblement choquée. A chaque fois que les deux amoureux s'étreignent, un intrus fait son apparition ...
Josephine Hull excelle dans ce genre de rôle de femme un peu excentrique insupportable, une vraie tête à claques dans ce film ! William Collier Sr est tout à fait crédible dans le rôle de Willie, le père de Sidney, en montrant une figure paternelle aimante mais pas très énergique.
Minna Gombell en femme ne supportant plus sa famille a des mots terribles, il m'a été difficile de savoir à quel point ils étaient sincères. Elle semble exprimer des regrets, mais ses motifs me semblent confus.

Leur chanson favorite est "All the World Will Smile Again After Tomorrow"... Après tous leurs efforts et sacrifices, vont-il enfin trouver le bonheur ?






dimanche 9 janvier 2011

Manslaughter - Cecil B. DeMille - 1922



Titre français : Réquisitoire


Leatrice Joy ...
Lydia Thorne
Thomas Meighan ...
Daniel J. O'Bannon
Lois Wilson ...
Evans (Lydia's maid)
John Miltern ...
Gov. Stephan Albee
George Fawcett ...
Judge Homans
Julia Faye ...
Mrs. Drummond
Edythe Chapman ...
Adeline Bennett
Jack Mower ...
Drummond (policeman)
Dorothy Cumming ...
Eleanor Bellington
Casson Ferguson ...
Bobby Dorest
Michael D. Moore ...
Dicky Evans (as Mickey Moore)
James Neill ...
Butler
Sylvia Ashton ...
Prison matron
Raymond Hatton ...
Brown
Mabel Van Buren ...
Prisoner


100 minutes

Lydia (Joy) Une jeune fille riche et cherchant à s'amuser à tout prix, mène sa vie de party en party sous les yeux attristés du procureur, Daniel (Meighan) qui l'aime sincèrement. Pour s'amuser, elle apprécie particulièrement de pousser sa voiture à fond de train et à défier les trains. Se croyant au-dessus des lois, elle va même jusqu'à soudoyer un agent de police qui l'arrête pour excès de vitesse en lui faisant croire qu'un bracelet de diamants ne lui appartient pas. Pris de remords, l'agent la poursuit pour lui le rendre mais Lydia accélère puis cause la mort de l'agent ... Malgré les pressions de ses amis très influents, Daniel n'a d'autre choix que d'aller jusqu'au bout de son réquisitoire (où il va jusqu'à comparer la vie de débauche de Lydia  à la chute de l'Empire Romain) et demander la prison à l'encontre de Lydia (qui elle voit le pauvre Daniel dans le rôle d'un chef dans les invasions barbares !)....



C'est un film très moral, on s'en doute. Mais au-delà de ce simple constat, on ne peut que suivre les différents comportements des protagonistes, tout en se demandant au départ qu'est-ce que Daniel peut bien trouver à Lydia, franchement ? Elle se montre horripilante à souhait dans la première partie du film (qui en devient un peu longuet) ... bien sûr lors d'une épreuve où elle aurait pu se montrer magnanime, elle est ivre et ne peut tenir ses promesses et ses responsabilités. C'est un film dans lequel le bien et le mal sont dépeints de manière presque naïve et ça ressemble un peu à du catéchisme, mais le tout se laisse suivre, grâce au revirement qui intervient suite à l'emprisonnement de Lydia, faisant ainsi basculer les vies des personnages principaux. A part les images de la chute de l'Empire romain, ou des invasions barbares, on trouve quelques scènes intéressantes, percutantes ou carrément amusantes, dont celle de Lydia qui arrive en prison, où on prend les caractéristiques de son visage en mesurant ses oreilles, son nez etc.,ou la scène ou Lydia, toujours en prison, doit faire marcher une machine à laver ...
Leatrice Joy est presque insupportable jusqu'au moment où elle découvre la vie carcérale, Thomas Meighan joue sobrement le procureur qui finit pas démissionner et trouver refuge dans la bouteille, et Lois Wilson tient parfaitement le rôle de la soubrette poussée au vol par la nécessité et qui comprend le sens de l'amour tout en assimilant "que celui qui n'a jamais pêché jette la première pierre" ... ce qui montre au final l'incarcération comme une gentille colonie de vacances où tout le monde s'aime !


Ce film, sorti chez Bach Films, comporte une musique qui manque de relief. Les intertitres sont quant à eux tellement propres et modernes, qu'on a de la peine à passer des images aux textes qui paraissent ainsi presque sans relations ...





8 ans plus tard, un remake sous le nom de Manslaughter (Une belle brute) 1930 est tourné par George Abbott avec Fredric March et Claudette Colbert. Le scénario en est légèrement différent : Le policier retourne le bracelet via le procureur (March) qui ne tombe pas si bas après la condamnation. Par contre l'héroïne cherche à se venger au final, jusqu'à ce qu'elle réalise ses erreurs.


dimanche 28 novembre 2010

Whistle (The) - Lambert Hillyer - 1921

 
William S. Hart ...
Robert Evans
Frank Brownlee ...
Henry Chapple
Myrtle Stedman ...
Mrs. Chapple
Georgie Stone ...
Georgie
Will Jim Hatton ...
Danny Evans
Richard Headrick ...
Baby Chapple


70 minutes

Robert Evans (Hart), un veuf dont la femme est morte en couches, et son unique fils Danny travaillent à Chappleville dans l'usine de Henry Chapple. Chaque matin, la sirène du travail les appelle. Comme Robert et Chapple ont été à l'école ensemble et ont courtisé la même femme, les ouvriers lui demandent de parler au patron, car le travail devient dangereux et les normes de sécurité sont inexistantes. Chapple l'écoute mais, intéressé par le profit uniquement, ne tient pas compte des remarques. Peu de temps après, Danny est happé par une sangle mal réglée et meurt. Robert est effondré et quitte la ville. Ce faisant, le destin veut que l'opérateur du pont qui n'a pas été relevé depuis 16 heures fasse une fausse manœuvre envoyant ainsi la voiture menant Georgie, le fils de Chapple à l'eau. Robert plonge, le sauve et l'emmène avec lui dans le but de se venger. On les retrouve tous deux presque heureux quelques années plus tard sur un chantier dans l'Ouest. Or il s'avère qu'un certain Chapple va venir inspecter le chantier ...


Le film ouvre sur cette phrase :
Since the days of Plato and Socrates there have been many men of wisdom, but none sage enough to solve the struggle eternal between Capitol (Business) and Labor. We do not do not seek to work out the problems of their issue but desire to show the story of the lives of two men as a story and nothing more.

Un film étonnamment pas très bien noté sur IMDB.  L'histoire est bien montée, William S. Hart loin de ses chaps et de son ceinturon est tout à fait crédible dans le rôle de ce père qui perd tous ceux qu'il aime. Sa vengeance est "presque" compréhensible. Lorsqu'il revoit la mère de l'enfant qu'il a kidnappé et sa douleur  face à la perte de son enfant, on comprend son dilemme et son incapacité à gérer cette souffrance tellement forte qui l'empêche de retrouver toute humanité. Bien sûr sa conscience le hante et il s'enferme de plus en plus dans ce ressentiment qu'il a lui même provoqué. Le final est dur compte tenu du fait que les protagonistes se sont eux-mêmes punis ... A voir !

George Stone est parfait dans le rôle de Georgie, ce petit gars a déjà été vu dans Just Pals de John Ford 1920. Il semble que The Whistle soit son dernier film.

L'image est un peu floue et quelque peu jaunie mais l'accompagnement musical au piano est tout à fait adapté.

vendredi 5 novembre 2010

Regeneration - Raoul Walsh - 1915



John McCann... Owen Conway, age 10
James A. Marcus... Jim Conway (as James Marcus)
Maggie Weston... Maggie Conway
H. McCoy... Owen Conway, age 17
Rockliffe Fellowes... Owen Conway, age 25
William Sheer... Skinny, one of the gang
Carl Harbaugh... District Attorney Ames
Anna Q. Nilsson... Marie 'Mamie Rose' Deering

Tiré de l'autobiography de Owen Frawley Kildare "My Mamie Rose".

72 minutes
Le jeune Owen perd sa maman alors qu'il a 7 ans. Recueilli par les Conways, les voisins, il se retrouve très vite à la rue à cause du mari qui est un alcoolique violent. Owen comprend vite que seule la force est la loi et devient très vite chef d'un gang de voyous désœuvrés. Un jour, prêt à semer la bagarre dans une boîte de nuit, il croise le regard de Marie "Mamie Rose" ...




Ce film dont le thème est la rédemption, est connu pour être le premier film de gangsters de longue durée. Raoul Walsh était l'assistant de Griffith. Pas mal de critiques le soupçonnent de copier son style. Pour ma part il m'est bien égal de savoir qui influence qui, seul le résultat compte. En l'occurrence c'est un film qui est d'une étonnante modernité : Les scènes et les décors sont très réalistes, la pauvreté dépeinte sans fioriture, les personnages naturels. Rockliffe Fellowes dans le rôle d'Owen adulte est un curieux mélange de Marlon Brando, de Sylvester Stallone voire d'un soupçon de Richard Dix. Il se montre cynique, désœuvré, violent, et ... plein de douceur et de sensibilité. Anna Q. Nilsson compose une femme de la bonne société désireuse de bien faire. Elle se montre à la fois déterminée et douce. De nombreux figurants ne sont pas crédités, mais on retrouve des personnes qui n'ont pas été gâtées par la nature et qui auraient mérité de figurer dans le générique. En particulier l'ami d'Owen, atteint de nanisme mais touchant dans le rôle de celui qui fait le lien entre les deux mondes tellement opposés ...
Ce film est surtout un monumental clin d'œil aux années 1915, l'image est très bien conservée à part quelques attaques de nitrate qui ne dérangent pas trop.












vendredi 10 septembre 2010

Büchse der Pandora (Die) - Georg Wilhelm Pabst - 1929




Louise Brooks... Lulu

Fritz Kortner... Dr. Ludwig Schön

Francis Lederer... Alwa Schön (as Franz Lederer)

Carl Goetz... Schigolch

Krafft-Raschig... Rodrigo Quast

Alice Roberts... Gräfin Geschwitz - Countess Anna Geschwitz

Daisy D'Ora... Charlotte Marie Adelaide v. Zarnikow - braut Dr. Schöns - Dr. Schön's Bride (as Daisy d'Ora)

Gustav Diessl... Jack the Ripper (as Gustav Diesel)

Michael von Newlinsky... Marquis Casti-Piani (as Michael v. Newlinsky)

Sig Arno... Der inspizient - the instructor (as Siegfried Arno)


133 minutes 
Loulou, une jeune femme sans préjugé vit pour l'amour et le plaisir : elle connait un grand nombre de gens en tous genres. Maîtresse du Dr Schön, un propriétaire de plusieurs journaux, elle s'arrange pour lui faire rompre son prochain mariage avec la fille du ministre de l'intérieur pour se faire épouser. Le Dr Schön est conscient que ce mariage consacre sa propre mort et demande à Loulou de se tuer en lui tendant un revolver. Dans l'action c'est lui qui est tué.  
 
Accusée de meurtre, Loulou est acquittée grâce à des protecteurs influents. Elle continue à mener une vie aventureuse avec le fils du Dr Schön, qui se ruine au jeu pour elle. Elle échoue finalement dans les bas-fonds de Londres, avec des compagnons de débauche. Un soir, elle racole un inconnu qui n'est autre qu'un tueur maniaque ...



Un film lumineux et sombre autour de l'amour et de la mort, tout en sensualité. Les plans finaux sont de plus en plus noirs et brumeux. Louise Brooks est très belle et les évènements ne semblent pas la toucher particulièrement, comme si la vie des autres n'avait pas particulièrement d'importance (elle parait particulièrement irréelle, comme une poupée vide qui serait capable de vous séduire par des étincelles de vie).  Je ne la qualifierais pas de naïve, mais d'indifférente. Les décors sont très années folles (je sais, c'est une lapalissade !)

Seul Francis Lederer dans le rôle d'Alwa parait humain, et peut-être est-ce la raison du final, qui le montre suivant un cortège de l'armée du salut, un soir de Noel, soirée de la rédemption par excellence.

Carl Goetz est parfait dans le rôle de Schigolch, diabolique et tentateur, il met mal à l'aise.

Ce thème ne me touche pas particulièrement, les protagonistes restent à des années lumières de mes préoccupations. J'apprécie par contre les cadrages, la beauté des décors, le symbolisme omniprésent tout au long du film, la minutie toute germanique de Pabst. Le tout est visuellement très beau ! 



Titres français (incomplet)

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