Bienvenue !

BIENVENUE ET MERCI POUR VOTRE VISITE !
Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
Lazybones


Retrouvez-nous sur FB, ou suivez le flux RSS de ce blog en cliquant sur les icônes à votre droite ! Follow us on FB or get the feed!


Rechercher dans ce blog

Archives du blog

Affichage des articles dont le libellé est Guerre. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Guerre. Afficher tous les articles

mercredi 13 août 2014

The Unbeliever - Alan Crosland - 1918



Madame et Monsieur Landicutt sont de noble extraction et vivent à Long Island. Leur fils Philip se sent au-dessus du peuple et se considère comme athée au grand désespoir de sa mère.
Lorsque les Etats-Unis entrent en guerre Madame Landicutt donne sa permission à son fils de s'engager dans les marines car comme il le dit si bien, il se sent prêt à affronter l'ennemi contrairement à sa mère qui trouve du bon dans chaque être humain.
Très vite sa troupe est envoyée en Belgique et Phil se retrouve dans les tranchées en compagnie de Lefty, un ancien chauffeur de la famille qui l'appelle encore Monsieur. 
Les combats font rage et les troupes américaines avancent vaille que vaille. Non loin du front une famille Belge, les Harbrok, sont sur le point de se séparer. Le père part surveiller la progression des Allemands tout proches et laisse son fils et sa femme à la ferme familiale, pensant qu'ils ne risquent rien. Il demande à sa fille Virginie de se cacher dans le moulin et d'envoyer les signaux convenus à la moindre apparition des troupes ennemies.
Malheureusement le Lieutenant Von Schnieditz remarque que les ailes du moulin tournent de manière étrange. Après avoir brisé le violon de l'un de ses hommes, Mueller, il mène ses hommes à la ferme tandis que Virginie réussit à s'enfuir à temps. Soupçonnant la mère Harbrock d'espionnage le Lieutenant la fait abattre ainsi que le petit Pierre, son fils, sous les yeux de Virginie tandis que Mueller a bien de la peine à ne pas diriger son fusil sur son supérieur. La pauvre fille se jette alors sur les deux corps étendus devant la ferme qui est sur le point d'être brûlée. Von Schieditz s'empare de la pauvre fille mais heureusement les troupes adverses se rapprochent rapidement.

Virginie trouve refuge dans une petite ville prise en sandwich entre les troupes ennemies mais les forces sont très inégales ...



Grâce à l'apport des forces armées américaines, les images paraissent très authentiques. L'histoire de fond est un peu démodée et quelque peu naïve, toutefois ces deux points faibles sont contrebalancés par des images assez percutantes de troupes en marche. Les images ont été tournées au centre d'entrainement des Marines de Quantico en Virginie.

Erich von Stroheim encore jeune (33 ans dans ce film) se montre déjà sous un jour sinistre. Ici il casse le violon d'un jeune soldat, fait abattre une femme et un petit garçon, tente de violer une jeune fille, descend lui même une veuve belge avant d'être lui-même abattu par Mueller au nom de la Démocratie. Ses camarades ne semblent pas fâchés de voir cet odieux supérieur éliminé !

Raymond McKee verra la lumière après que Lefty soit abattu alors qu'il le transportait sur ses épaules. Une autre fois, alors blessé dans l'attente des secours, il verra un Rabin donner l'absolution à l'un de ses camarades chrétiens. Visiblement la foi de Virginie qui lui demandera de l'abattre pour la gloire de la Belgique plutôt que de se rendre y est aussi pour beaucoup ! Bref ce sera un homme transformé qui s'en retournera dans sa famille à la grande joie de ses parents et surtout de sa maman qui retrouvera un fils enfin proche de ses croyances.

Raymond McKee épousera Marguerite Courtot en 1923.

Après avoir produit près de 1300 films, la compagnie Edison fermera ses portes en 1919, trois films après celui-ci.
http://www.imdb.com/company/co0075442/?ref_=tt_dt_co

On trouve ce film chez Oldies.

85 minutes

Marguerite Courtot ...
Virginie Harbrok
Raymond McKee ...
Philip Landicutt
Erich von Stroheim ...
Lt. Kurt von Schnieditz
Kate Lester ...
Margaret Landicutt
Frank DeVernon ...
Uncle ''Jemmy'' Landicutt
Mortimer Martine ...
Eugene Harbrok (as Mortimer Martini)
Blanche Davenport ...
Madam Harbrok
Harold Hollacher ...
Pierre Harbrok (as Harold Hallacher)
Darwin Karr ...
Lefty
Earl Schenck ...
Emanuel Muller


mardi 10 décembre 2013

Silent Heroes - Walter Edwards, Jay Hunt - 1913



Dans le Sud, pendant la guerre civile, Tom reste au chevet de sa mère alitée. Pris pour un lâche sa fiancée lui demande de prouver son courage mais le jeune homme résiste et persiste dans son souhait d'accompagner sa mère qui finit par mourir. 
Les troupes nordistes étant repérées non loin de la ville, Tom prend naturellement le commandement et grâce à sa stratégie sauve la ville au prix de sa vie ...


Un film court de deux bobines, qui a tout juste cent ans. Un caméra plutôt statique, pas de gros plans mais pas mal d'action qui paraissent assez réalistes surtout à partir du moment où le combat débute. C'est l'occasion de voir les troupes au grand galop le long d'une rivière dans laquelle les cavaliers se reflètent joliment.
Le fils ayant prouvé son courage se meurt non sans s'être accroché à sa fiancée dans une scène assez forte, il voit ensuite le fantôme de sa mère qui l'attend en filigrane et trépasse alors qu'en hommage à sa bravoure des hommes lui joue un air sous les fenêtres ...

Je n'ai pas vu Frank Borzage et on peut voir ce film sur le net sans difficulté, sans accompagnement musical.

environ 15 minutes

Tom Chatterton ...
Burton
Estelle Allen
Frank Borzage
J. Barney Sherry
Charles Edler ...
The Old Slave
Minnie Devereaux ...
The Old Slave's Wife (as Minnie Prevost)





samedi 30 mars 2013

She Goes to War - Henry King - 1929


Eleanor Boardman ...
Joan
John Holland ...
Tom Pike
Edmund Burns ...
Reggie
Alma Rubens ...
Rosie
Al St. John ...
Bill
Glen Walters ...
Katie
Margaret Seddon ...
Tom's Mother
Yola d'Avril ...
Yvette
Evelyn Hall ...
Joan's Aunt
Agostino Borgato ...
Major
Dina Smirnova ...
Joan's Maid
Yvonne Starke ...
Major's Wife


50 minutes (à l'origine 87 minutes semble-t-il)
D'après le livre de Rupert Hughes du même titre
Partiellement parlant (et sons synchronisés)

C'est la guerre, les troupes défilent avant d'embarquer. Au coup de sifflet tout le monde va dire au revoir à ses proches et c'est les adieux déchirants. Katie embrasse son Bill de tout son coeur, Joan encourage Reggie et Tom serre sa mère contre lui. La fanfare entonne ce n'est qu'un au revoir et le train s'ébranle alors que les personnes restées sur le quai tentent d'apercevoir une dernière fois l'aimé.

Il manque un bout... On retrouve Joan sur le terrain avec d'autres femmes venues elles aussi pour être proches d'un être cher. Les femmes s'occupent de remonter le moral des soldats et aident à l’hôpital.
Lors d'une alerte Reggie s'effondre sous l'emprise de l'alcool et Joan prend sa place. Grâce au masque à gaz elle n'attire pas l'attention. Plus tard elle s'enduira le visage de terre ce qui n’empêchera pas Bill de reconnaitre une femme. Plus tard encore elle se retrouve au coeur de l'action parmi les hommes et voit l'horreur de la guerre dans toute sa splendeur. Du sommet d'une colline l'ennemi empêche toute avance en faisant rouler des tonneaux emplis d'essence qui prennent feu et embrasent toute la plaine. Les hommes ne doivent leur salut qu'à l'arrivée de deux tanks qui les embarquent et traversent les flammes. De l'autre côté l'ennemi attend tapi et tire sur tous ceux qui avancent ...


Après le prologue les premières images touchent immanquablement tout de suite grâce à la scène du départ sur le quai. Katie dit au revoir à Bill de manière tellement vraie, de façon délicate et presque gênée tout en retenue, que mon coeur s'est serré et que les larmes me sont montées au yeux : C'est bien la première fois que je verse une larme si vite après le début d'un film ! Les adieux de Tom à sa mère sont très poignants eux aussi, d'une sincérité presque palpable.
La scène d'Alma Rubens chantant au blessé qui la prend pour sa mère est également très émouvante. Bref, on oscille entre émotions et larmes, avec des moments de grande douceur, comme celles des trois femmes dormant dans le même lit pour basculer ensuite dans l'affreuse réalité, les flammes, le sang, la peur, le bruit, la douleur etc. C'est le dernier film d'Alma Rubens qui décédera moins de deux ans plus tard à l'âge de presque 34 ans d'une pneumonie suite à une santé déficiente liée à l'abus de drogue.
Eleanor Boardman se montre quant à elle plus froide, son rôle est peut-être partiellement responsable de ce fait, puisqu'elle est sensée démontrer du courage et du sang froid ?
Al St John a le rôle de Bill, un homme protégé par une grande femme qui lui fait porter un fer à cheval autour du cou : il apporte un peu de légèreté au film en faisant des avances à Joan et en lui pinçant les fesses lorsqu'il le peut, ce qui provoquera la fuite de la jeune femme et la mort de Bill qui perdra son fer à cheval en tentant de la rattraper ... sa fin sera pathétique comme la fin de ce film sera belle tout en étant un peu abrupte.

J'aurais bien voulu trouver quelques informations sur Glen Walters, la grande blonde (mais est-ce bien elle, je n'ai pas trouvé de photo de cette actrice ?) et sur John Holland (ou Clifford Holland à ses débuts), un acteur magnifique dans ce film qui n'aura tourné que 16 films au total, dont un film avec Lupe Velez, Hell Harbour du même réalisateur Henry King en 1930.
Les acteurs ne sont pas présentés et les prénoms pas cités ce qui ne facilite pas l'identification des protagonistes !

Il est bien regrettable qu'il manque tellement de scènes à ce film qui sinon doit être très percutant.

On trouve ce film chez Grapevine Video, on peut le voir sur le net aussi ...


mardi 14 février 2012

Lilac Time - George Fitzmaurice - 1928


Colleen Moore ...
Jeannine Berthelot
Gary Cooper ...
Capt. Philip Blythe
Burr McIntosh ...
Gen. Blythe
George Cooper ...
Mechanic's Helper
Cleve Moore ...
Capt. Russell (flight commander)
Kathryn McGuire ...
Lady Iris Rankin
Eugenie Besserer ...
Madame Berthelot
Emile Chautard ...
The Mayor
Jack Stoney ...
The Kid
Edward Dillon ...
Mike the Mechanic
Dick Grace ...
Aviator
Stuart Knox ...
Aviator
Harlan Hilton ...
Aviator
Richard Jarvis ...
Aviator
Jack Ponder ...
Aviator

90 minutes
Titre français : Ciel de gloire ou Les ailes blessées

En France, de jeunes pilotes britanniques sont stationnés près d'une ferme et utilisent le champ attenant comme terrain d'aviation. Choyés par Madame Berthelot qui est secondée par Jeannie la mascotte de la troupe qui ne rate pas une occasion pour remonter le moral des hommes qui meurent les uns après les autres et qui sont remplacés par d'autres au fur et à mesure. Un nouvel arrivant fait son apparition et manque écraser Jeannie qui se trouve sur la piste déguisée en mécano. Un coup de pied au derrière sert d'introduction au capitaine Philippe Blythe (Cooper) qui va vite se rendre compte que Jeannie est un peu rancunière. Petit à petit Jeannie fond pour le séduisant capitaine et celui-ci est très attiré par Jeannie mais le jour J approche ...



Mouais, j'avoue avoir été déçue et même m'être carrément ennuyée, il ne suffit donc pas de réunir deux acteurs que j'aime en général pourtant beaucoup pour faire un spectacle qui fait vibrer. Une histoire dans le genre de The Big Parade, sauf que le souffle n'est pas le même. Le début part dans les accents comiques avec Colleen Moore qui est un peu le remontant de tous ces jeunes pilotes basés à la ferme. On passe un long moment à la suivre taquiner Gary Cooper et c'est trop long. D'autant plus que sous prétexte d'ajouter de la légèreté on assiste à des actes finalement peu drôles et qui font perdre de la crédibilité au film (tel Jeannie au volant d'un avion qu'elle finira par faire crasher ...). Ou bien il fallait se contenter d'exploiter le créneau comique, ou bien il fallait rester les pieds sur terre : un mélange des deux genres passe plutôt mal à mon avis. Que dire de cette scène où Jeannie retient Philippe qui doit décoller, "reste, reste, ne part pas" qui n'en finit pas ? Le final est complètement disproportionné et tombe dans le patho qui tourne presque à la dérision ; en effet le pauvre Philippe Blythe (recouvert de bandage bien immaculés) aperçoit Jeannie qui s'éloigne le croyant mort; il l'appelle de toutes les pauvres forces qui lui restent, mais Jeannie ne l'entend pas. Plus tard alors qu'elle regarde enfin vers la fenêtre où le pauvre blessé tente d'attirer son attention (en bougeant ses petites mains bandées dans des bandages toujours immaculés) elle crie visiblement son nom plusieurs fois, "Philippe, Philippe, Philippe aaahhh" auquel répond l'écho "Jeannie, Jeannie, Jeannie, aaahhh" et qu'elle court en sa direction. Franchement ça m'a fait penser à cette scène de Singing in the Rain "Philippe" dit d'un air théâtral un peu exagéré et pendant un moment j'ai même eu la vision de Jeannie écrasée par un camion alors qu'elle traversait pour rejoindre Philippe... Bref, je suis navrée de le dire, mais j'ai eu de la peine à prendre le film au sérieux malgré quelques scènes plutôt touchantes mais qui concernaient de près les AUTRES protagonistes (ce qui est un comble !). Bref, pour enfoncer le clou, dans ce film Colleen Moore en fait des tonnes, beaucoup trop, des mimiques la bouche en cul de poule et des grands yeux presque non stop.
Accompagnement à l'orgue par Thérèse Meyer pour la version Critic's Choice Video.


dimanche 20 novembre 2011

Little American (The) - Cecil B. DeMille - 1917



Mary Pickford ...
Angela Moore
Jack Holt ...
Karl Von Austreim
Raymond Hatton ...
Count Jules De Destin
Hobart Bosworth ...
German Colonel
Walter Long ...
German Captain
James Neill ...
Senator John Moore
Ben Alexander ...
Bobby Moore
Guy Oliver ...
Frederick Von Austreim
Edythe Chapman ...
Mrs. Von Austreim
Lillian Leighton ...
Angela's Great Aunt
DeWitt Jennings ...
English Barrister

65 minutes

Aux Etats-Unis, Angela Moore (Pickford) est courtisée par un français Jules (Hatton) et un américano-allemand prénommé Karl (Holt). La guerre éclate et Jules et Karl sont appelés sous les drapeaux de leurs pays respectifs. Alors que la guerre fait rage en 1917, la grande tante d'Angela fait appel à sa famille car elle ne se sent pas très bien. Angela prend donc le bateau mais un sous-marin allemand le coule. Par chance elle se trouve parmi les rescapés et finit par rallier le château de sa grande tante qui vient de décéder. Les français se replient et une ambulance décharge les blessés dans la maison. Angela décide de rester pour les soigner ainsi que la plupart des soubrettes. Jules qui a perdu un bras fait son apparition et installe une ligne de téléphone secrète car un de ses hommes va se faire passer pour le majordome d'Angela pour indiquer la position des troupes aux français. Malheureusement les allemands arrivent et prennent possession du château de manière plus que brutale ..



C'est évidemment un film de propagande (les américains avaient déclaré la guerre juste quelques mois avant la sortie de ce film) mais je ne m'attendais pas du tout à une telle violence. Franchement, je suis restée paralysée sur mon canapé, probablement aussi à cause de la musique, forte et puissante, un peu du genre de celle de The Penalty avec Lon Chaney dans la version Kino (Une musique composée partiellement de tambours).
Les allemands sont montrés comme des hommes durs et inflexibles, qui boivent et violent les femmes sans scrupule. Même Karl se montre horrible avant de réaliser qu'il est en train d'agresser Angela.
Mary Pickford joue le rôle d'une femme et non d'un enfant dans ce film qui ne prête pas à sourire. (Quoique le contraste entre le sous-marin (preuve de l'efficacité prussienne, dixit l'intertitre) et les danseurs joyeux couverts de confettis sur le paquebot est assez étonnant).
Dans l'une des scènes finales où nos deux héros errent de nuit dans la ville explosée, ils finissent par trouver refuge dans une église dont il ne reste plus rien sous la croix d'un Christ qui seul est resté érigé. Une image très forte.

Du point de vue de la cohérence on peine à imaginer qu'une vieille tante vivant en France dans une zone à risque écrive à sa famille pour demander de venir la voir, de même on imagine mal un père envoyant sa fille seule dans ce contexte ! (Mais sachant que mes grands parents maternels ont quittés la Suisse avec leurs enfants pour s'installer à Paris juste au début de la 2e guerre mondiale, on peut se dire que tout est possible !)

Plein d'acteurs connus mais non crédités apparaissent dans ce film : Colleen Moore, Ramon Novarro, Wallace Beery mais ne me demandez pas où ils étaient car je ne les ai pas reconnus ... d'ailleurs pour tout dire il ne me semble pas avoir vu Edythe Chapman ou même Hobart Bosworth.

Ce film est visible dans le coffret Cecil B. DeMille Classics Collection. L'image est un petit peu floue.



lundi 1 août 2011

Last Command (The) - Josef von Sternberg - 1928



Emil Jannings ...
Gen. Dolgorucki / Grand Duke Sergius Alexander
Evelyn Brent ...
Natalie Dabrova
William Powell ...
Lev Andreyev
Jack Raymond ...
Assistant director
Nicholas Soussanin ...
The adjutant
Michael Visaroff ...
Serge (the valet)
Fritz Feld ...
A revolutionist

Titre français : Crépuscule de gloire
88 minutes
Oscar 1929 du meilleur 1er rôle masculin à Emil Jannings
Histoire basée sur la vraie vie du Général Lodijensky, un ancien Général de l'armée du Tsar Nicolas qui finit par obtenir quelques jobs de figuration à Hollywood après avoir fuit la Russie après la révolution de 1917.

Un aristocrate Général décoré par le Tsar durant la révolution russe se retrouve à Hollywood, à la recherche de petits jobs de figuration pour subvenir à ses besoins. Il travaille pour $7.50 par jour et sa photo est repérée par Lev (Powell) un réalisateur russe, ancien révolutionnaire, qui va l'engager pour jouer un général dans sa nouvelle production.
Alors qu'il se présente aux portes du studio au milieu de centaines d'autres figurants qui se bousculent pour pénétrer au sein de la Mecque de l'illusion hollywoodienne, il se remémore les jours passés, où alors général, il avait un pouvoir de vie ou de mort sur tout un chacun. Avant une campagne il avait arrêté deux acteurs révolutionnaires, Natalie (Brent) et Lev qu'il avait rapidement fait emprisonner. Natalie l'avait accompagné quelque temps et n'avait pu se résoudre à l'abattre car elle avait réalisé à quel point il aimait la mère patrie. Elle l'avait donc aimé jusqu'au jour où des révolutionnaires arrêtèrent le train et s'en étaient pris au général ...



Début :
[Opening intertitle] Hollywood - 1928. The magic empire of the Twentieth Century! The Mecca of the World!

La prestation d'Emile Jannings est tout à fait remarquable, sans nul doute. Le personnage ne m'est pourtant pas sympathique du tout. Son visage est malléable et se déforme de manière terrible, ses yeux se révulsent et franchement il met mal à l'aise en faisant presque peur, tout en ne laissant pas indifférent. Il fait pitié lorsque les figurants lui empruntent sa médaille donnée par le tsar à laquelle il tient tant, mais ce sentiment est plutôt provoqué par la méchanceté des autres figurants face à un homme qui semble sans défense et qui montre les signes d'un début de maladie de Parkinson. J'ai eu beaucoup de mal à crocher au départ, et j'avoue même m'être ennuyée après la présentation hollywoodienne très intéressante où les figurants arrivent au studio mais ensuite la partie le montrant en général avant sa déchéance m'a paru longue : donc je dirais que seuls le début et la fin de ce film sont bons à mes yeux ! Evelyn Brent est toujours très belle et tient un rôle assez restreint, il ne manque que des cornes à William Powell pour incarner un diablotin et franchement son personnage est un peu louche. Il semble vouloir se venger pour finalement capituler devant le patriotisme du général. Le thème est excellent quant à lui !







Academy Awards, USA
YearResultAwardCategory/Recipient(s)
1929 Won Oscar Best Actor in a Leading Role
Emil Jannings
Also for The Way of All Flesh (1927).
Emil Jannings received his award early due to the fact that he was going home to Europe before the ceremony.
Nominated Oscar Best Writing, Original Story
Lajos Biró
National Film Preservation Board, USA
YearResultAwardCategory/Recipient(s)
2006 Won National Film Registry

lundi 25 juillet 2011

Barbed Wire - Rowland V. Lee - 1927



Pola Negri ...
Mona Moreau
Clive Brook ...
Oskar Muller
Claude Gillingwater ...
Jean Moreau, Mona's Father
Einar Hanson ...
André Joseph Moreau, Mona's Brother
Clyde Cook ...
Hans
Gustav von Seyffertitz ...
Pierre Corlet
Charles Lane ...
Col. Duval
Ben Hendricks Jr. ...
Sgt. Caron


70 minutes


En 1914, dans la campagne française, non loin de Rouen. Une famille composée du père (Gilingwater),  de son fils Jean (Hanson) et de sa fille Mona (Negri) gère la ferme familiale avec bonheur. La guerre est déclarée : Jean est mobilisé et quitte la ferme au grand désespoir de sa soeur. Très vite, Jean est déclaré mort et la haine de Mona ne cesse de grandir contre les allemands. Plus tard, alors que les moissons battent leur plein, les autorités décident d’affecter la ferme comme camp de prisonniers et les premiers arrivants arrivent. Les vestes sont marquées de PG et Hans (Cook), un acrobate berlinois, est désigné pour travailler à la ferme, très vite suivi par son ami Oskar (Brook) qui remplace un jeune homme malade qui vient de décéder. Mona se montre fermée et dure envers tous, malgré les pitreries d'Hans qui tente de la dérider. Petit à petit Mona sent fondre son ressentiment envers Oskar qui se montre doux et calme. Un jour, alors qu'un militaire tente d'abuser d'elle, Oskar vient à la rescousse et se bat contre l'agresseur. Il est arrêté et, comme il refuse de donner des explications pour son comportement, il est jugé coupable et condamné à mort. Alertée par Hans, Mona vient à la rescousse et raconte l'agression qu'elle a subie par l'officier français, à la grande désapprobation d'Oskar, qui voit la haine dans les yeux des villageois qui assistent au procès, outrés de voir un français arrêté par la faute d'un allemand et qui, menés par Pierre Corlet (von Seyffertitz) vont dès lors tout faire pour pousser Mona à faire des choix ...



Un film très magnanime qui démontre bien la vindicte populaire face aux personnes qui se montrent indépendantes et qui étaient soupçonnées de relations avec l'ennemi. Les images sont vraiment belles et presque d'inspiration religieuse, Pola Negri éclairée partiellement incarne souvent une madre dolorosa, son visage est expressif et les expressions douloureuses. Clive Brook se montre plein de retenue et de sensibilité. Une scène particulièrement poignante lorsque le soir de Noël il apprend la mort de sa sœur durant un bombardement et qu'il retrouve Mona. Touchant et très beau !





vendredi 18 mars 2011

Till we meet again - Frank Borzage - 1944





























88 minutes

Titre français : Ce n'est qu'un au revoir

Durant la deuxième guerre mondiale, en France. Dans un couvent qui ressemble à un havre de paix, des nonnes s'activent pour sauver des orphelines tout en faisant occasionnellement  transiter des hommes en fuite grâce à leur jardinier Pierre Cabeau (Sokoloff), un résistant très actif. Le monde extérieur leur parvient seulement à travers les sons qu'elles perçoivent par-delà des murs du couvent. Grâce à une mère supérieure forte (Watson) tout ce petit monde vit dans une atmosphère à part bien protégée et sécurisée malgré les allemands qui effectuent régulièrement des visites mais qui n'osent pénétrer dans l'enceinte réservée aux femmes.
Un jour le couvent héberge John, un aviateur américain porteur d'importants documents que les allemands tentent d'intercepter à tout prix. Les recherches se resserrent autour des nonnes. L'une d'elles, sœur Clothilde (Britton), a un passé trouble et craint particulièrement le monde extérieur et les hommes en général. Un jour, tentant de protéger quelques jeunes filles menacées d'expulsion par le Major Krupp, elle demande maladroitement si "par hasard les vies des jeunes filles ne pourraient pas être sauvées SI quelqu'un savait où se trouvait l'aviateur ?". Bien sûr le Major Krupp (Shayne) n'est pas dupe et la sœur supérieure organise l'évasion de John (Milland) avec Madame Bouchard, une femme dont le fils a été tué par les allemands. Malheureusement celle-ci est arrêtée, et un officier zélé abat la mère supérieure en voulant pénétrer de force dans le couvent. Sœur Clothilde est profondément choquée et décide de prendre la place de Madame Bouchard dans le rôle de la femme de John et sort de l'enceinte protectrice qu'elle a toujours connue ...


Encore une réussite à ajouter au palmarès déjà bien rempli de Frank Borzage. Cette rencontre entre deux êtres qui n'auraient jamais pu se rencontrer (un homme marié et une nonne) sans les événements tragiques qui surviennent est particulièrement réussie grâce en particulier aux contrastes intérieurs (couvent-paix) et extérieurs (guerre) du début, puis encore intérieurs (les deux protagonistes principaux qui gardent envers et contre tout leur foi dans l'autre) et toujours extérieurs (les personnes gravitant autour de John et Clothilde).
Le début cerne magnifiquement le havre de paix des nonnes qui ressemble à un Paradis, on y voit des jeunes filles en blanc, un magnifique jardin, même de nombreuses colombes : les prières sont prononcées à voix douce. 
Aux premiers coup de feu provenant de l'extérieur, on comprend que rien n'est si simple. Très vite le Major Krupp apparait, entouré de ses sbires.

Konstantin Shayne incarne très bien ce Major froid et dur.
Barbara Britton est simplement très belle : ses traits son magnifiés par le jeu d'ombres et de la lumière, et l'austérité du voile rehausse encore la pureté de son visage.
Ray Milland correspond tout à fait au profil d'un homme marié, plus très jeune et pas spécialement beau mais qui inspire confiance. Il parle souvent de sa femme Peggy et de son fils avec lequel il a de nombreuses activités. Ses dires, s'ils rebutent tout d'abord Clothilde, finissent par lui démontrer que la vie de couple est une magnifique aventure lorsque l'amour est bien présent, dans l'adversité comme dans le reste.
Lucile Watson compose une mère supérieure plus vraie que nature avec une force de caractère très grande.
Vladimir Sokoloff a un petit rôle très important. Ses personnages sont toujours très attachants.
Mona Freeman apparait dans ce film mais j'avoue ne pas l'avoir reconnue.

John est prêt à se sacrifier s'il est pris en se faisant sauter avec une grenade qu'il porte autour de la taille  : sœur Clothilde est prête à sacrifier sa vie s'il le faut. La sœur supérieure elle même agit selon ce qu'elle croit juste et bon envers et contre tout. Cela en dit long sur le niveau de ce film... et la conviction des personnages.

On découvre la vie des deux héros en même temps qu'eux-mêmes se découvrent l'un l'autre, petit à petit pour finir par éprouver un amour très pur et très fraternel, porteur de tous les espoirs.
C'est là que tout se joue finalement : à voir l'autre comme une source de lumière et donc d'espoir, on ne peut que comprendre ce final peut-être un peu mélodramatique, mais on se plait à penser que oui, il est possible d'aimer avec désintéressement au point de sacrifier sa propre vie. Seuls les cyniques vous diront le contraire !




Ray Milland ...
John
Barbara Britton ...
Sister Clothilde aka Louise Dupree
Walter Slezak ...
Vitrey, The Mayor
Lucile Watson ...
Mother Superior
Konstantin Shayne ...
Major Krupp
Vladimir Sokoloff ...
Cabeau
Mona Freeman ...
Elise
William Edmunds ...
Henri Maret






mardi 22 février 2011

All Quiet on the Western Front - Lewis Milestone - 1930


Louis Wolheim ...
Kat Katczinsky
Lew Ayres ...
Paul Bäumer (as Lewis Ayres)
John Wray ...
Himmelstoß
Arnold Lucy ...
Prof. Kantorek
Ben Alexander ...
Franz Kemmerich
Scott Kolk ...
Leer
Owen Davis Jr. ...
Peter
Walter Rogers ...
Behn (as Walter Browne Rogers)
William Bakewell ...
Albert Kropp
Russell Gleason ...
Müller
Richard Alexander ...
Westhus
Harold Goodwin ...
Detering
Slim Summerville ...
Tjaden (as 'Slim' Summerville)
G. Pat Collins ...
Lt. Bertinck (as Pat Collins)
Beryl Mercer ...
Mrs. Bäumer - Paul's Mother


D'après une nouvelle d'Erich Maria Remarque
145 minutes

En Allemagne, au début de la première guerre mondiale. Alors que des soldats défilent devant sa classe, un professeur de grec harangue les élèves de sa classe en parlant du "Fatherland", de la patrie. Enthousiastes, la plupart des élèves s'engagent sous les drapeaux. Après une période d'apprentissage où ils apprennent à obéir quelque soit l'ordre, ils sont propulsés au cœur de la guerre, où deux vétérans sont chargé de leur enseigner à survivre ... 



On suit l'intégration de Paul Baumer (Ayres) et de ses camarades au sein de l'armée, l'accueil par les anciens et en particulier de Kat (Wolheim) paternel envers les petits jeunes inexpérimentés.
On comprend le rêve et l'idéalisme qui les habitent, l'enthousiasme vite cassé par la réalité terrible. A leur arrivée il n'y a rien à manger, il faut se débrouiller, les bombardements et le bruit, les cris de terreur, la mort des camarades, les corps que l'on laisse derrière soi, l'hôpital, le sang. 

Des scènes particulièrement percutantes, au cours d'un combat où il se laisse tomber dans un trou, Paul voit les pieds de ses camarades qui sautent au dessus de lui en direction du front, puis qui passent dans l'autre sens, poursuivis. Un français saute dans le trou et Paul le poignarde violemment puis regrette, le soigne, essaie de calmer sa conscience, trouve des raisons à son geste, lui parle, lui demande pardon, jusqu'au moment où le français meurt. L'attente dans les tranchées, la cohabitations avec les autres, la détente avec des autochtones (un peu de tendresse avec 3 françaises), le facteur à qui le pouvoir monte à la tête, la scène du bombardement dans le cimetière, ...

Ce film ne peut que marquer les esprits : il dépeint de manière simple toutes les atrocités auxquelles sont confrontés les soldats, surtout des jeunes gens sans expérience, et pose de manière simple l'incompréhension et les questions naïves que tout le monde se pose du genre, "pourquoi ne pas mettre les dirigeants dans un ring et voir qui gagne, au lieu de sacrifier tant de vies ?" ou "Le Kaiser a déjà tout, qu'est-ce qu'il veut de plus ?" .... 
Bref, à son retour dans sa famille pour une permission de quelques jours, Paul fait la fierté de son père qui, avec ses amis, est toujours aussi enthousiaste et sait tout mieux que tout le monde. Désabusé Paul se retrouve devant la classe de son professeur de grec et à l'invitation de celui-ci, dépeint la guerre telle qu'il l'a vue : tout de suite il est traité de lâche ...


Un film qui dépeint de manière courageuse l'autre côté, celui des allemands ...








Fin métaphysique pour Paul ...
Ces regards qui vous regardent .... The End.

Titres français (incomplet)

Admirable Crichton (L') Aigle des Mers (L') Ailes Brisées (Les) amant éternel (L') Amour de Jeanne Ney (L') Après la pluie le beau temps Arche de Noé (L') Asphalte Au bout du monde Au Service de la loi Aurore (L') Avalanche (L') Baiser (Le) Barbara fille du désert Bardelys le magnifique Bateau ivre (Le) Belle ténébreuse (La) Bessie à Broadway Bête enchaînée (La) Bon petit diable (Le) Bru (La) C'est la Vie Caravane vers l'ouest Casaque verte (La) Ce n'est qu'un au revoir Cendres de vengeance Chanson païenne Chapeau de New York (Le) Charrette fantôme (La) Chasseurs de baleines (Les) Chasseurs de salut (Les) Club des trois (Le) Coeur de l'humanité (Le) Coeur Fidèle Coeur nous trompe (Le) Coeurs du monde Comte de Monte Cristo (Le) Cottage enchanté (Le) Crainquebille Crépuscule de Gloire Cuirassé Potemkine (Le) Dame de pique (La) Damnés de l'océan (Les) Dans la tourmente Dans la ville endormie Danse Rouge Dernier avertissement (Le) Dernier des Don Farrel (Le) Dernier des Mohicans (Le) Déshérités de la vie (Les) Désordre et Génie Deux orphelines (Les) Diable au Corps (Le) Divine (La) Dix Commandements (Les) Droit au bonheur (Le) Droit d'aimer (Le) Droit d'asile (Le) Empreinte du passé (L') Enchantement Enigme (L') Ensorceleuse (L') Escaliers de service Et puis ça va Eternel problème (L') Etoiles de la gloire (Les) Etudiant de Prague (Le) Eventail de Lady Windermere (L') Expiation Femme au corbeau (La) Fiancées en folie (Les) Figurant (Le) Fils d'Amiral Fils du Sheik (Le) Fleur d'amour (La) Forfaiture Foule (La) Frères Brigands (Les) Grande Parade (La) Heure suprême (L') Homme aux yeux clairs (L') Homme du large (L') Homme que j'ai tué (L') Homme qui rit (L') Huit jours de bonheur Idylle dans la tourmente (UNe) Île du Salut (l') Illusion perdue (L') Indésirable (L') Infidèle (L') Insoumise (L') Instinct qui veille (L') Interférences Intrépide amoureux (L') Jaguar de la Sierra (Le) Jardin du plaisir (Le) Jardinier (Le) Jeune Rajah (Le) Jim le Harponneur Journal d'une fille perdue (Le) Justicier (Le) Lâche (Un) Larmes de clown Lettre écarlate (La) Lien brisé (Le) Loi des montagnes (La) Loulou Lys brisé (Le) Maître à bord (Le) Mariage mouvementé (Un) Mauvaise brebis (La) Mécano de la Général (Le) Monte là-d'ssus Moran du Lady Letty Mystérieux X (Le) Nuits de Chicago (Les) Oiseau noir (L') Opérateur (L') Page folle (Une) Palais de la chaussure Pinkus (Le) Parias de la vie Patrie (Sa) Père Serge (Le) Phalène Blanche (La) Piste de 98 (La) Portes de l'enfer (Les) Quatre Fils (Les) Rail (Le) Rançon d'un trône (La) Rapaces (Les) Rédemption de Rio Jim (La) Repentir (Le) Réprouvé (Le) Réquisitoire Révélation Révoltés (Les) Riche famille (Une) Rictus de Satan (Le) Ris donc paillasse Rose blanche (La) Roue de la Fortune (La) Routes en croix Rue des rêves (La) Rue sans joie (La) Sa majesté la femme Satan Secrétaire particulière (La) Secrets Serment de Rio Jim (Le) Sexes enchaînés Signal de feu (Le) Sirène du Pacifique (La) Soif de vivre (La) Solitude Sorcellerie à travers les âges (La) Sportif par Amour Tais-toi mon coeur Talisman de Grand-mère (le) Tempête Tentatrice (La) Tigresse royale (la) Tombeau des amants (Le) Tricheuse Trois âges (Les) Trois lumières (Les) Veilleur de rail (Le) Vengeance de Jim (La) Vierge mariée (La) Vikings (Les) Visages d'enfants Vive la France! Vive le sport! Voleuse (La) Volonté du mort (La)

Articles les plus consultés

Membres