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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
Lazybones


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vendredi 27 août 2010

Lucky Devil (The) - Frank Tuttle - 1925


Richard Dix... Randy Farnum - Bill Phelps ?

Esther Ralston... Doris McDee

Edna May Oliver... Mrs. McDee

Thomas Findley... Franklyne Sr

Anthony Jowitt... Rudolph Franklyne

Joseph Burke... The Professor

Mary Foy... Mrs. Hunt

Gunboat Smith... Sailor Sheldon

Charles Sellon... Sheriff

Charles Hammond... Tobias Sedgmore

Charles Mcdonald... Tom Barrity

George Webb... 'Frenchy' Rogers

Eddie James... 'Dutch' Oldham



Bill Phelps, un jeune homme vendeur de matériel de camping dans un grand magasin, est épris de la voiture placée dans son stand de manière à provoquer l'envie de grands espaces et donc l'achat d'équipements ! Cette voiture a été placée là par le propriétaire du magasin car son fils s'est attiré de nombreux ennuis avec ce bolide, notamment avec la police et les filles ... Fermement décidé à éloigner son fils de ce genre d'aventure, il donne la voiture aux girls scout qui la mettent aux enchères. Bill heureux possesseur du billet no 313 a la chance de gagner et part à l'aventure au volant du roadster  ...


S'agit-il d'une erreur : Le personnage incarné par Dix s'appelle Bill Phelps et non Randy comme mentionné sur imdb.



Un film très drôle dévoilant un Richard Dix amusant et amusé, plein de gaité et d'entrain malgré les déboires qui ne tardent pas à s'enchainer ... Les rencontres, le camping, la route, les ennuis, le combat de boxe, la course finale, rien que du plaisir et de la bonne humeur !

Esther Ralston est toujours charmante, sa tante Edna May Oliver juste pincée à souhait !


jeudi 26 août 2010

Souls for Sales - Rupert Hughes - 1923



Eleanor Boardman... Miss Remember Steddon

Frank Mayo... Tom Holby

Richard Dix... Frank Claymore

Mae Busch... Robina Teele

Barbara La Marr... Leva Lemaire

Lew Cody... Owen Scudder

Forrest Robinson... Reverend John Steddon

Edith Yorke... Mrs. Steddon

Snitz Edwards... Komical Kale - the Klown

William Haines... Pinkey - Assistant Director

Dale Fuller... Abigail Tweedy - Singer

Erich von Stroheim... Himself - Celebrity Director

Jean Hersholt... Himself - Celebrity Actor

Charles Chaplin... Himself - Celebrity Director

Fred Niblo... Himself - Celebrity Director

90 minutes



Remember, une provinciale (Eleanor Boardman) quitte sa mère et son père pasteur pour épouser Owen Studder (Lew Cody) un escroc qui assassine ses épouses pour toucher les primes d'assurance. Dans le train qui les emmènent en voyage de noces, Remember se prend à le craindre et s'enfuit en sautant du train alors qu'il est à l'arrêt pour faire le plein d'eau, au milieu de nulle part. Après une traversée du désert, elle est secourue par un bédouin sur son chameau (Frank Mayo). Incrédule elle croit être victime d'une hallucination mais l'inconnu lui affirme être simplement un acteur. En effet, sans le savoir, Remember à interrompu un tournage dont le réalisateur est Frank Claymore (Dix). 
Après quelques petits jobs, elle se décide à poursuivre une carrière à Hollywood, et après les premières difficultés, connait enfin le succès ...



Surprenant. Tout d'abord assez tragique, l'action tourne assez vie à la parodie et nous emmène de surprise en surprise. On a le plaisir de visiter l'Hollywood de l'époque, on passe de plateau en plateau où nous découvrons Charlie Chaplin dirigeant Woman of Paris, Erich von Stroheim dirigeant Jean Hersholt dans Greed et de nombreux autres réalisateurs et acteurs en action. C'est un grand clin d'oeil aux habitudes de l'époque et aussi un magnifique témoignage. Le scénario est assez simple mais le tout se laisse suivre avec grand plaisir. Amusant : les tournages sont tous plus originaux les uns les autres, les décors plus somptueux etc et la vie de Mem semble tout autant tirée d'un roman. C'est bien connu, la réalité dépasse souvent la fiction !

Note : l'accompagnement musical est excellent !


lundi 23 août 2010

Camille - Ray C. Smallwood - 1921



Alla Nazimova ...
Marguerite Gautier / Manon Lescaut in Daydream
Rudolph Valentino ...
Armand Duval / Manon's Lover in Daydream
Rex Cherryman ...
Gaston Rieux
Arthur Hoyt ...
Count de Varville
Zeffie Tilbury ...
Prudence
Patsy Ruth Miller ...
Nichette
Elinor Oliver ...
Nanine, Marguerite's Maid
William Orlamond ...
Monsieur Duval, Armand's Father
Consuelo Flowerton ...
Olympe

Camille (Nazimova) est courtisane à Paris. Elle tombe folle amoureuse d'Armand Duval, (Valentino) un jeune homme de bonne famille. Le père de celui-ci la prie de s'éloigner de son fils ....



Cette version est une agréable surprise. Alla Nazimova est étonnante avec sa coupe de cheveux dans des décors très art-déco. Cette version est beaucoup moins sirupeuse que celle tournée quelques années plus tard avec Robert Taylor et Greta Garbo.







dimanche 22 août 2010

Man's Castle - Frank Borzage - 1933



Spencer Tracy... Bill

Loretta Young... Trina
Marjorie Rambeau... Flossie
Glenda Farrell... Fay La Rue
Walter Connolly... Ira
Arthur Hohl... Bragg
Dickie Moore... Joey

75 minutes
Bill (Tracy), un homme sans le sou mais débrouillard rencontre Trina (Young), une jeune femme qui n'a pas mangé depuis plusieurs jours. Habillé en homme du monde, il l'emmène dans un luxueux restaurant où il s'avère qu'il ne peut payer l'addition. A l'aide de son boniment très sensé, il s'en sort sans problème et présente son lieu d'habitation à Trina qui ne sait où aller : une cabane précaire sans toit car il aime regarder le ciel dans une cité de sans-logis sans eau courante mais sans impôt à payer (!) près du pont de Brooklin. Après les présentations des voisins les plus proches,  Bill, en costume d'Adam plonge dans l'eau et demande à Trina de le rejoindre. D'abord effarouchée elle tente de s'esquiver mais il insiste et elle plonge à son tour ..



Une ode à la liberté : Bill souhaite rester libre et sans attache, mais ne peut résister à Trina qui prend chaque jour davantage de place dans sa vie. Bill et Trina ne sont pas les victimes des temps qui sont durs, mais des êtres dont la foi dans le bonheur est plus forte que tout.

Un film tout de pureté, tendresse et délicatesse, comme toutes les oeuvres de Borzage que j'ai pu voir ...

Spencer Tracy et Frank Borzage se sont parfaitement trouvés dans ce film, ils se ressemblent même un peu. Ce film a subi de nombreuses coupures de la censure et a été reçu par des critiques plus que virulentes par les media l'époque.


C'est étrange, quand les gens n'ont plus rien, ils se comportent comme des êtres humains ...

samedi 21 août 2010

Why Change your Wife ? - Cecil B. DeMille - 1920



Gloria Swanson... Beth Gordon
Thomas Meighan... Robert Gordon
Bebe Daniels... Sally Clark
Theodore Kosloff... Radinioff
Sylvia Ashton... Aunt Kate
Clarence Geldart... The Doctor
Mayme Kelso... Harriette - the Couturière
Lucien Littlefield... Gordon's Butler
Edna Mae Cooper... Gordon's Maid
Jane Wolfe... Client


Ce film qui relate la vie d'un jeune couple dans la vie de tous les jours est truffé de bons conseils pour  bien réussir sa vie de couple !
Robert et Beth vivent heureux et font face aux premières concessions : Beth a besoin d'aide pour boutonner sa robe, toujours besoin d'un produit dans l'armoire miroir lorsque Robert se rase, organise des soirées ennuyeuses et culturelles, empêche Robert de boire et de fumer pour sa santé, interdit à son chien l'accès à la maison : un jour Robert passe une soirée avec Sally (Bebe Daniels) mais Beth le remarque aussitôt et demande le divorce ....



Tous les clichés y sont et on s'y retrouve ! Thomas Meighan est excellent en homme marié et entreprenant : ses expressions passent d'excédé à patient, d'amoureux à amusé, bref toute une palette d'expressions particulièrement bien adaptées aux évènements ...
Gloria Swanson est d'abord intellectuelle puis terriblement affriolante pour faire concurrence à Bebe Daniels qui démontre d'énormes facultés stratégiques de séduction lorsqu'il s'agit de "voler" le mari d'une autre ! Les vêtements d'époque et les décors sont très avant-gardiste ..
Un film très drôle, avec une touche de sagesse. Un bon moment assuré !

jeudi 19 août 2010

Greed - Erich von Stroheim - 1924


Zasu Pitts... Trina

Gibson Gowland... McTeague
Jean Hersholt... Marcus
Dale Fuller... Maria
Tempe Pigott... Mother McTeague
Sylvia Ashton... 'Mommer' Sieppe (as Silvia Ashton)
Chester Conklin... 'Popper' Sieppe
Joan Standing... Selina

239 minutes (restauration 1999, original plus de 9 heures, 42 bobines !)
Tiré d'un livre de Frank Norris, intitulé "McTeague"



Part 1.
Dans un camp minier, une mère confie son fils à un "arracheur de dents" itinérant afin qu'il puisse en faire son métier. McTeague, c'est son nom, finit par ouvrir son propre cabinet "dentiste" à San Francisco. Lorsqu'il rencontre Trina, la fiancée de son meilleur ami Marcus, il tombe amoureux. Marcus renonce à Trina en toute amitié. Lorsque Trina gagne à la loterie $5'000 et qu'elle épouse McTeague, Marcus sent monter la jalousie ...



Un départ très lent qui permet de présenter les protagonistes. Les images sont très nettes, mais les personnages assez laids. Von Stroheim  a une vision très personnelle des gens. Aucun des acteurs n'est séduisant, les intentions des personnages provoquent le doute, impossible de comprendre leurs vraies natures. Même les enfants sont insupportables et comme grimés en singes de cirque. J'aime bien ZaSu Pitts, mais là elle est à la fois éthérée et douteuse. Les autres acteurs sont tous inquiétants. 

Les symboles, l'or, les dents et les oiseaux sont colorés de la même couleur jaune. Une image récurrente, un bras maladivement maigre brasse des pièces d'or. L'homme venant remettre le chèque de $5'000 à Trina a un visage de mort.  Les textes sont souvent un mélange d'allemand et d'anglais. Il faut s'accrocher et bonjour l'ambiance !

A la fin de la première partie qui dure quand même deux heures, on sent la tension monter, mais le temps a semblé plutôt long.


Part 2.
Le mariage semble heureux et trois ans ont passé. Après un combat violent avec Mac, Marcus est parti dans un ranch de l'ouest, à la grande joie du couple. Un jour la confrérie des dentistes signale à McTeague qu'il n'a pas l'autorité ni les études pour tenir un cabinet de dentiste. Les clients n'affluant plus, ses affaires s'arrêtent et Trina se montre de plus en plus radine : elle cache de l'argent, ment et refuse le moindre sou à McTeague qui s'aigrit et boit beaucoup...

Au départ on se dit, tiens, finalement ils sont heureux, Trina a bien épousé Mac par amour, les deux époux n'aiment pas Marcus et tout semble devenir clair. Mais on ne peut s'empêcher de rester très extérieur et de suivre en spectateur le déroulement de l'action. Petit à petit, Mac et Trina deviennent de plus en plus laids.
En réalité on suit l'histoire de trois couples : celui de Maria qui a menti sur un pseudo trésor pour épouser Zerkow, et celui de Old Grannis et de sa voisine qui s'aiment d'un amour timide depuis de nombreuses années. Celui des premiers finit dans un bain de sang, seul le deuxième passe à la couleur, au propre comme au figuré, et ne devient pas odieux sous l'influence de l'argent.

Bref, une histoire très noire, le final est terrible et la fin facilement prévisible. Ce n'est pas un film que je regarderai tous les jours, même si les images sont parfaitement cadrées, que les acteurs sont très bons dans le genre hypnotisé et et que le texte est plein de poésie. Mais on sent surtout le regard d'une personnalité très forte, d'une force de caractère étonnante voire quelquefois d'une certaine forme d'humour qui n'est pas loin du cynisme - Erich von Stroheim était certainement tout cela à la fois, et sa personnalité transpire à travers tout le film, même si je ne connais pas sa vie.

On comprend que le tournage n'a pas dû être facile : tous les décors sont naturels, et le réalisme est bien là ...


Title card: GOLD - GOLD - GOLD - GOLD. Bright and Yellow, Hard and Cold, Molten, Graven, Hammered, Rolled, Hard to Get and Light to Hold; Stolen, Borrowed, Squandered - Doled.

Title card:I never truckled; I never took off the hat to Fashion and held it out for pennies. By God, I told them the truth. They liked it or they didn't like it. What had that to do with me? I told them the truth; I knew it for the truth then, and I know it for the truth now. FRANK NORRIS.

mardi 17 août 2010

Enchanted Cottage (The) - John S. Robertson - 1924


Version 1945 décrite plus bas

Richard Barthelmess... Oliver Bashforth
May McAvoy... Laura Pennington
Ida Waterman... Mrs. Smallwood
Alfred Hickman... Rupert Smallwood
Florence Short... Ethel Bashforth
Marion Coakley... Beatrice Vaughn
Holmes Herbert... Major Hillgrove (as Holmes E. Herbert)
Ethel Wright... Mrs. Minnett

70 minutes


Oliver Bashforth, un homme gravement invalide suite à une terrible blessure survenue durant la première guerre mondiale vit en reclus dans un cottage pour échapper à sa famille et aux regards des autres. Peu de temps auparavant il découvrait que sa fiancée en aimait un autre.
Aigri et solitaire, il s'isole et ne supporte plus personne. Lorsqu'un jour des enfants jouent devant chez lui avec le major Hillgrove qui est aveugle, il sort pour exprimer son exaspération et fait la connaissance de Laura Pennington, une femme de cœur supposée laide.
La jeune femme exprime sa solitude dans laquelle Oliver se reconnait. Il lui propose donc le mariage, entre, sous-entend-il indélicatement, une laide avec un invalide surtout pour éviter que sa sœur très intrusive s'installe chez lui. Blessée, Laura cherche à fuir mais tombe amoureuse d'Oliver...



Je suis sous le charme de ce film tout en poésie et délicatesse. Richard Barthelmess est plus vrai que nature dans ce rôle difficile. Cet ancien cottage surnommé "Honeymoon Cottage" car de nombreux amoureux y ont gravé leurs noms et leur amour sur la vitre est toujours habité par les couples y ayant caché leur passion et que l'on aperçoit, tels des fantômes, dans de courtes scènettes costumées. Tout d'abord unis surtout pour le pire, sous l'influence de tous les esprits qui habitent toujours les lieux et qu'ils croient voir, les deux jeunes gens finissent par se voir beaux et sains, et subissent l'incompréhension de leur entourage, sauf du Major aveugle, qui lui croit à leur bonheur. C'est aussi un film sur l'espoir, les quatre protagonistes principaux sont tous handicapés physiquement d'une façon ou d'une autre (j'inclus le majordome du Major auquel il manque un bras). Les bien-portants (à part peut-être la gouvernante du cottage) sont dans le fond tout autant handicapés, mais leur handicap ne se voit pas ...

Barthelmess est toujours à la hauteur des rôles les plus variés. Son Oliver est touchant de vérité.
McAvoy porte un faux nez et de fausses dents qui n'arrivent pas vraiment à l'enlaidir et se montre émouvante à souhait dans le rôle de la jeune fille aimante et sans succès. Une scène excellente lorsque nous voyons leur jeune couple amoureux et magnifiquement vêtu descendre l'escalier à la rencontre de la famille venue les voir, ils réapparaissent dans la lumière tels qu'ils sont sous le regard "horrifié" des parents et de la sœur. Auparavant la mère dit cette phrase terrible : "I won't stand a miracle in our family"
Le major incarné par Holmes Herbert semble porter son regard intérieur sur un nouveau monde porteur d'espoir.
Les couples sensés avoir vécus dans le cottage représentent une pression sociale, un idéal formaté, ces hommes et ces femmes sont beaux et semblent s'aimer, mais la réalité est que chaque histoire d'amour ou de couple est dans le fond unique. C'est donc une histoire très moderne, celle de l'éveil de deux personnes à la vie et à l'amour, l'histoire d'un couple qui s'aime malgré les pressions de la famille, de l'entourage ou de la société.
Ce film est une excellente base pour méditer sur l'amour et sa magie. Qu'est-ce que la beauté, pourquoi la voit-on, est-ce seulement une apparence ? Est-on beau parce qu'on est aimé ou le fait d'aimer rend-il beau ?


Vue récemment la version tournée par John Cromwell en 1945 avec Robert Young, Dorothy McGuire, Herbet Marshall et Mildred Natwick. Voici quelques impressions

Encore une fois la parole n'ajoute rien aux images, le spectateur se disperse face aux mots qui sont incapables de traduire des sentiments. Pour ajouter de la valeur dramatique le réalisateur rajoute des effets, de la tempête, de l'orage etc, pourquoi est-ce si difficile d'exprimer de beaux sentiments sans avoir à en rajouter une couche ?
La propriétaire du cottage alias l'excellente Mildred Natwick, devient une espèce de medium (tant mieux car sans cette actrice le film aurait été presque plat !). Il a fallu que le Major aveugle deviennent pianiste histoire de nous faire comprendre qu'il a une vision interne très vaste et qu'il peut traduire des sentiments par sa musique. Dorothy McGuire est méconnaissable dans le rôle de Laura Pennington, sa prestation n'est pas mauvaise mais son rôle n'est pas mis en valeur par Robert Young qui se montre mou alors qu'il aurait fallu un homme fier et ombrageux pour rentre le rôle attractif.
En bref, les personnages connexes prennent plus d'ampleur mais la finesse et la subtilité de l'histoire n'y sont plus.

Je crois que les films muets sont faits pour les purs sentimentaux ... Un film muet va à l'essentiel, le coeur ! (je vous assure que la raison est ravie aussi ! ...)


lundi 16 août 2010

Miss Lulu Bett -William C. de Mille - 1921



Miss Lulu Bett (Lois Wilson) est la parente pauvre de la famille Deacon. Le père de famille Dwight Deacon (Theodore Roberts) est dentiste et officier de justice. Il mène la vie dure à toute la famille.
Le maître d'école est très amoureux de Lulu mais n'ose exprimer ses sentiments. Lorsque le frère de Dwight Ninian (Clarence Burton)  revient d'un long voyage, il épouse par "accident" lors d'un repas au restaurant Lulu, heureuse de trouver un homme gentil qui lui permette d'enfin quitter la maison.
Il s'avère qu'il a été marié et que sa femme l'a quitté depuis 15 ans. Il ignore si elle est toujours en vie et donc Lulu le quitte, malheureuse de savoir son mari déjà marié, "peut-être".
Les ragots vont bon train à son retour à la maison ...



Un film très bien mené par le frère de Cecil B. de Mille, William. Les détails ménagers sont particulièrement bien soignés car "si tu veux connaitre les membres d'une famille observe la salle à manger", "si tu veux connaitre les membres d'une famille sans gouvernante, observe la cuisine" !
Lois Wilson est touchante de sincérité et de simplicité. Milton Sills en amoureux timide et bien éduqué est à la hauteur de son personnage, Theodore Roberts est plus vrai que nature dans le rôle du tyran familial, et sa femme et ses filles se montrent soumises et souvent exaspérées ...
Un film assez féministe je trouve, malgré les apparences du départ. On sent une vrai connivence entre les femmes entre elles, les regards exaspérés échangés, le ras-le-bol de la grand-mère, la crise de Lulu dans la cuisine lorsqu'elle exprime sa révolte en cassant la vaisselle, ou lorsqu'il faut ramener la fille de la famille qui tente de s'évader avec n'importe qui, en l'occurrence Bobby, parce que dit-elle, il lui permet enfin de quitter la famille... A recommander, même si la scène du mariage "accidentel" est un peu tirée par les cheveux.



samedi 14 août 2010

Ella Cinders - Alfred E. Green - 1926







Colleen Moore... Ella Cinders

Lloyd Hughes... Waite Lifter

Vera Lewis... Ma Cinders

Doris Baker... Lotta Pill

Emily Gerdes... Prissy Pill

Mike Donlin... Film Studio Gateman

Jed Prouty... Mayor

Jack Duffy... Fire Chief

Harry Allen... Photographer

Alfred E. Green... Director

D'Arcy Corrigan... Editor

60 minutes

La pauvre Ella Cinders est bonne dans sa propre famille. Sa mère, et ses deux belles-soeurs l'utilisent dans toutes les tâches ménagères mais lui refusent tout loisir... Le seul rayon de soleil dans la vie d'Ella est le livreur de blocs de glace, Waite Lifter, qui fait tout ce qu'il peut pour la sortir de cette triste vie. Lorsqu'Ella gagne un concours de beauté, tout s'enchaîne rapidement ...




Trop mignon ce film, sur fond de comédie. On ne peut s'empêcher de rire dans des scènes hilarantes : celle d'Ella chez le photographe et importunée par une mouche, Ella prenant le train pour Hollywood est retrouvant à son réveil la voiture dans laquelle elle s'est assoupie remplie d'indiens emplumés magnifiques et fumant le cigare, la scène où Ella interrompt le tournage d'Harry Langdon ... bref, que du bonheur !


Colleen Moore est charmante et possède un réel talent comique.
Lloyd Hughes est un support très crédible (tout en étant très séduisant, ce qui ne gate rien !)
Les habitants de Roseville, le pompier etc ont des figures originales, qui se fondent dans le décors parfaitement.
La famille d'Ella, sa mère et ses belles-soeurs, sont elles aussi bien choisies.

Le conte de cendrillon (Cinderella = Ella Cinders) sauce humoristique, sans citrouille, un carrosse remplacé par un attelage de livraison de glace, une chaussure (qui n'est pas en vair ! et de taille normale), et un prince ...
Les ingrédients essentiels y sont tous !





Dawn Patrol (The) - Howard Hawks - 1930

L'action se passe durant la première guerre mondiale.

    Richard Barthelmess     ...     Dick Courtney
    Douglas Fairbanks Jr.    ...     Douglas 'Doug' Scott
    Neil Hamilton    ...     Maj. Brand
    Frank McHugh    ...     Flaherty
    Clyde Cook    ...     Bott
    James Finlayson    ...     Field Sergeant
    Gardner James    ...     Ralph Hollister
    William Janney    ...     Gordon 'Donny' Scott
    Edmund Breon    ...     Lt. Phipps


108 minutes


Une histoire complexe sur la responsabilité de la direction des opérations en temps de guerre.




Un commandant envoie ses hommes en patrouille sachant qu'ils sont en sous nombre et que leurs chances sont à peu près nulles de sortir vivants des combats. De nouveaux arrivants remplacent les précédents, toujours plus jeunes et bien sûr de moins en moins expérimentés.
Courtney (Barthelmess) est le leader de la patrouille A, il fait son boulot au mieux mais Brand (Neil Hamilton) sent le poids de son regard et supporte de moins en moins sa responsabilité.

Lorsque Courtney est promu à sa place, la même histoire recommence, avec les mêmes doutes, les mêmes révoltes ...





Deux vétérans du cinéma muet (Neil Hamilton et Richard Barthelmess) et un fils de vétéran (Douglas Fairbanks Jr) pour assurer cette histoire, magistralement filmée. Les amateurs d'avions y trouveront leur compte aussi.

On ne peut que se passionner pour les hauts et les bas extrêmes de cette histoire, les moments d'euphorie, l'alcool pour oublier, le respect et l'honneur (aussi face à l'ennemi), le sens des responsabilité, la peur ... Sans oublier les avions, les pilotes de cette époque étaient de vrais aventuriers pionniers ... Impressionnant !




Pour ceux qui s'intéressent aux avions
LE GARLAND-LINCOLN LF-1

http://www.tvcine.cocardes.org/articles.php?lng=fr&pg=325

Titres français (incomplet)

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