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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
Lazybones


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mercredi 1 juin 2016

(Привидение, которое не возвращается) - Le fantòme qui ne revient pas - Abram Room - 1929

 
En Amérique du Sud, dans un pays à la pointe du progrès dans tous les domaines (!).
Une exploitation pétrolière protégée par des gardes armés s'étend à perte de vue, les travailleurs y sont menés encadrés comme des prisonniers.

Dans la prison panoptique ultra moderne non loin, les condamnés sont gardés sous haute surveillance. L'un d'eux, José Real, est un meneur révolutionnaire condamné à perpétuité.

Un jour l'un des captifs parvient à lui faire parvenir un message avant de se jeter dans le vide. José harangue alors ses co-détenus qui se révoltent en jetant sur les gardiens tout ce qui passe à portée de leur main.
Enfermé au cachot pour avoir fomenté la révolte José apprend bientôt qu'il va obtenir une journée de liberté car il a maintenant passé 10 ans derrière les barreaux. 
Le directeur de la prison espère bien qu'il tentera de s'évader ce qui permettra à l'homme chargé de le surveiller de l'abattre ...



Le début vous laisse sans voix tant l'intensité des images est puissante. La photographie est originale et somptueuse. La scène de la révolte de la prison est époustouflante de maitrise et de dynamisme. 

Il est fort probable que le roman porte sur la lutte des classes, mais dans le fond qu'importe que l'histoire se passe en URSS, soit une allégorie sur le goulag ou un film se passant à notre époque dans une multinationale sans pitié pour ses employés. La lutte est toujours la même, la liberté d'expression, l'indépendance de l'esprit contre l'état ou la multinationale au système répressif. La seule solution est la révolte, par la grève ou par les armes. C'est le choix de ce film qui ne peut que vous scotcher devant votre écran devant la force de ses images.
Le réalisateur passe de la cellule (comment compter les angles en une minute, score de 60 pour le héros) aux espaces extérieurs sans limites.
La fin est très abrupte.

On trouve ce film dans la collection les chefs d'oeuvre du cinéma Russe chez Bach Films. L'image est pas mal du tout.



D'après un roman de Henri Barbusse Le rendez-vous qui n'a pas eu lieu

74 minutes










Boris Ferdinandov ...
Khose Real
A. Filippov ...
Syn Khose
Karl Gurnyak ...
Rabochiy, chlen komiteta
Dmitriy Kara-Dmitriev ...
Shef agentov
Ivan Lavrov ...
Otets Khose
A. Repin ...
Soblaznitel
Maksim Shtraukh ...
Politseyskiy agent
Gavriil Terekhov ...
Santander, lyubovnik (as G. Terekhov)
Daniil Vvedenskiy ...
Nachalnik tyurmy (as D. Vvedenskiy)
E. Yakovskiy ...
Funktsioner
Leonid Yurenev ...
Starshiy nadziratel
Olga Zhizneva ...
Klemans

mercredi 25 mai 2016

Schaste - Le bonheur - Alexandre Medvekine - 1935




 
Des moujiks vivent chichement dans une zone plutôt désertique. Lorsque le grand père de Khmyr meurt, sa femme Anna l'envoie à la recherche du bonheur.

Sur la route Khmyr aperçoit deux membres du clergé se battre sur un petit pont surplombant une rivière pour un porte-monnaie tombé de la poche d'un marchant. Lorsque le porte-monnaie tombe à l'eau Khmyr s'en saisit rapidement avant de disparaitre.

Maintenant devenu l'heureux possesseur d'un cheval, Khmyr tente de passer la charrue sur la terre aride non loin de leur cabane. Lorsque le cheval n'en peut plus sa femme Anna prend le relai à la place de l'animal.
Après de dures journées de labeur enfin la récolte vient couronner leurs efforts. Mais alors ne tardent pas à apparaitre tout un tas de personnes venant prélever leur dime, le clergé, les potentats, etc... bref il ne reste rien au couple.

Anna décide de travailler pour le kolkhoze mais Khmyr est trop paresseux, même pour transporter de l'eau ...


Étonnant film dont l'action se passe dans un Kolkhoze. La vie n'a rien d'une sinécure, la terre semble aride et caillouteuse, la végétation quasi inexistante. Les membres du clergé sont d'affreux grippes sous qui soutirent de l'argent à toutes les occasions, les habitants du kolkhoze passent leur temps à essayer de dérober ce qui peut l'être ... Visiblement personne n'a envie de travailler pour la communauté, pas même les chevaux.

Les images ont un petit coté surréalistes, un vieux cheval avance son abris sur le dos pour grignoter un misérable tas de fourrage ou broute sur le toit de la cabane (Anna l'emportera sur son dos) et on verra même une maison marcher sur des pieds humains ! Les directions sont sans espoir, tout droit la mort t'attend, de même à gauche ou à droite tu n'arriveras pas au bout du chemin ...

Comment rêver lorsque le système mis en place ne vous laisse aucun répit ? Chacun répond à sa manière, en volant ou en travaillant, en étant honnête ou malhonnête.

On trouve ce film édité chez Bach Films par exemple, dans la collection les chefs d'oeuvre du cinéma Russe. L'image est assez moyenne.


65 minutes

Pyotr Zinovyev ...
Khmyr - an ill-fated mujik
Yelena Yegorova ...
Anna Khmyrova - the mujik's wife



mercredi 18 mai 2016

Piccadilly - Ewald André Dupont - 1929




 A Londres, au Club, un endroit très en vogue. Des danseurs se préparent avant leur spectacle tandis que les ragots vont bon train dans les rest rooms féminins. Ces dames semblent très attirées par le danseur, Victor bien que celui-ci soit très amoureux de sa partenaire Mabel qui, elle, n'a d'yeux que pour le propriétaire du Club, Valentine Wilmot, un homme qui surveille le déroulement des soirées avec beaucoup d'attention.

Le couple danse avec succès jusqu'au moment où un client fait un scandale car l'assiette qui lui a été présentée est très mal lavée. Mabel a bien de la peine à se concentrer sur ses pas tandis que les garçons s'affairent autour du bruyant personnage.

Wilmot sent la moutarde lui monter au nez pour deux raisons. La première c'est que Victor a eu l'outrecuidance de baiser le dos de Mabel durant la danse et la deuxième c'est qu'il est inadmissible que la vaisselle soit aussi sale dans son établissement. Après avoir sermonné un serveur, il se rend à la cuisine qui le renvoie au petit personnel s'occupant de la plonge. Dans la pièce humide, il découvre une jeune chinoise dansant sur une table, amusant et perturbant ainsi les femmes chargées de faire la vaisselle. Ni une ni deux la jeune fille nommée Shosho est virée.

Victor tente de convaincre Mabel de venir faire carrière aux USA avec lui mais celle-ci refuse. Valentine lui a entre temps écrit sa lettre de résiliation et Victor s'en va sans se retourner. 

Quelques jours passent et il faut se rendre à l'évidence : Sans le couple et surtout sans Victor, la clientèle n'afflue pas. Valentine cherche une idée lorsqu'il croise dans les escaliers du club Shosho revenue chercher un objet porte bonheur oublié. Sans autre alternative en vue, Valentine l'engage alors pour redorer le blason de son établissement.
Très vite c'est le succès, les spectateurs sont friands des danses exotiques de Shosho ...



Innocente enfant ou femme fatale ? Difficile de cerner de prime abord les motivations de Shosho incarnée par la magnifique Anna May Wong qui rayonne littéralement dans ce film. Petit à petit on comprend qu'elle n'est pas si innocente qu'elle en a l'air, mais la spectatrice que je suis à eu de la peine à le croire quand même !

Les images et la lumière de ce film accrocheur sont très veloutées, on a l'impression de se retrouver dans un cocon de douceur, le tout est partiellement teinté.
C'est une magnifique balade dans le Londres de ces années et en particulier dans le quartier de Soho (sensé être Limehouse), sombre et mystérieux. Le thème est assez risqué pour l'époque. 
On se doute de la tournure que vont prendre les événements mais par contre il est difficile de cerner la manière dont les choses vont se passer. Du coup j'ai été surprise par la fin de ce film qui m'a tenue en haleine tout du long.

Le générique (début) est original : les protagonistes ayant participé au film sont présentés sur des affiches collées telles des publicité sur des bus à impériale.

Charles Laughton se délecte dans le petit rôle du client scandalisé par l'assiette sale. Sa moue et ses mimiques ne laissent aucun doute sur le degré de propreté de l'assiette en question et sur le dégoût éprouvé.

King Hou Chang, excellent dans le rôle du petit ami de Sosho aura peu tourné : dans ce film et dans Son of the Gods de Frank Lloyd (1930) avec Richard Barthelmess.
Jameson Thomas est parfait dans ce rôle d'homme partagé entre deux femmes et la gestion de ses affaires et Gilda Gray prend toute la place qu'il faut pour se montrer en femme sûre d'elle et très jalouse.

Partiellement teinté


Le réalisateur E.A. Dupont était un citoyen allemand émigré en Grande Bretagne.

Le DVD existe dans une superbe version sortie par le BFI avec une musique très inspirée de Neil Brand

92 minutes

Gilda Gray ...
Mabel Greenfield
Anna May Wong ...
Shosho
Jameson Thomas ...
Valentine Wilmot
Charles Laughton ...
A Nightclub Diner
Cyril Ritchard ...
Victor Smiles (as Cyrill Ritchard)
King Hou Chang ...
Jim (as King Ho Chang)
Hannah Jones ...
Bessie



mercredi 11 mai 2016

The Girl who Stayed at Home - D. W. Griffith - 1919



La guerre finie, un confédéré dans l'âme, Mr France, refuse de se rendre aux Yankees et s'expatrie en France. Bien des années plus tard, en 1913 (on suppose), il vit seul dans son château français avec sa petite fille Atoline qui est sur le point de se fiancer au comte de Brissac.
Une amie américaine étudiant en France rend visite à la jeune fille en compagnie de l'un de ses frères, Ralph. Celui-ci tombe amoureux d'Atoline qui reste liée par la promesse fait au comte.
A son tour Atoline rend visite à ses amis à New York au printemps 1914 et fait la connaissance du petit frère de son amie, James, surnommé Oily tant il colle à ces demoiselles.
Oily se rend à l'évidence, Atoline ne s’intéresse pas à lui et il se rabat donc sur une vieille amie surnommée Cutie Beautiful, une jeune fille qui flirte autant que lui.
La guerre est déclarée et Ralph s'engage dans les troupes américaines. Son père refuse de laisser partir James ...


Ce film n'est certainement pas une référence en termes d'histoire. Au printemps 1914 la jeune fille est aux USA, le fils Grey s'engage de suite dans les troupes peu après son retour en France. Or les USA ne sont entrés officiellement en guerre qu'en avril 1917 même si de nombreux américains se sont engagés volontairement dès le début du conflit.

Le fil de l'histoire est quelque peu décousu et peu fluide, les tenants et aboutissants ne sont pas très explicatifs. Heureusement Griffith ne dépeint pas les allemands de façon caricaturale mais agrémente son histoire de deux caractères diamétralement opposés. L'histoire commence de manière presque comique pour basculer dans le sérieux vers le milieu.

Robert Harron est la caricature du jeune homme mou qui ne se tient pas droit. Clarine Seymour quant à elle représente le prototype de la jeune fille futile qui découvrira qu'elle aime un type qui risque de ne jamais revenir au pays.

Comme on s'en doutait les deux frères se comportent en héros, Atoline est la brave jeune fille qui a de la compassion pour son prochain et Cutie attend son aimé au pays.

Atoline France ... est-ce un clin d'oeil à Anatole France ?

A voir pour Syn De Conde, un acteur brésilien qui tournera très peu et qui se montre très classe dans le rôle du Comte Brissac et pour David Butler, excellent dans le rôle du jeune Kant.

Titre français : Dans la tourmente

69 minutes

Adolph Lestina ...
Mr. France
Carol Dempster ...
Atoline France
Frances Parks ...
The chum
Richard Barthelmess ...
Ralph Grey
Robert Harron ...
James Grey
Syn De Conde ...
Count de Brissac
George Fawcett ...
Edward Grey
Kate Bruce ...
Mrs. Edward Grey
Edward Peil Sr. ...
Turnverein Terror
Clarine Seymour ...
Cutie Beautiful
Tully Marshall ...
Cutie's old friend
David Butler ...
Johann August Kant
Joseph Scott ...
Himself (as The Hon. Joseph Scott, Head of the Draft Exemption Board)
E.H. Crowder ...
Himself (as Provost Marshal Gen. E.H. Crowder)
General March ...
Himself

 

mercredi 4 mai 2016

Eternal Love - Ernst Lübitsch - 1929

 
1806, à Pontresina en Suisse. Les guerres napoléoniennes font rages, les habitants sont sommés de déposer leurs armes. Sous la coupe du pasteur Tass, les habitants se soumettent assez facilement à l’ennemi pendant que Marcus, un chasseur, continue à chasser dans les montagnes.
A son retour au village, il fait face aux habitants qui l'attendent. Lorenz Gruber tente de se saisir de son fusil mais Marcus résiste en disant que le fusil est sa vie (on le comprend, le fusil c'est la garantie de manger !).
S'avance alors la jeune fille qu'il aime, Ciglia, la nièce du pasteur, qui lui demande s'il veut bien lui remettre son fusil mais Marcus, bien qu'hésitant, refuse et s'en retourne dans sa maison plus haut dans le village.
Plus tard, alors que Ciglia reçoit la visite de Lorenz qui voudrait bien l'épouser et qui voit là une bonne occasion de se manifester, Marcus dépose son fusil chez elle.
Le pasteur ne voit pas d'un bon oeil la relation de sa nièce avec Marcus.

Lorsque les troupes ennemies quittent la région, les habitants de Pontresina organisent un bal costumé.
Marcus boit comme un trou. Ciglia lui demande de la ramener et Marcus se montre terriblement passionné durant le trajet. De retour chez lui il succombe à Pia, une jeune fille qui a juré de le posséder et qui l'a précédé dans sa chambre à coucher  ...


Lübitsch a le don d'embellir les faits mais dans le fond il y a de nombreux détails qui ne collent pas à la réalité. Par exemple ces pâquerettes ou marguerites dans les cheveux de Ciglia en plein hiver, ou les coups de feu tirés en haute montagne audibles depuis la vallée, ou encore Pia priant dans le temple sans avoir pris la peine de couvrir sa tête (Ô sacrilège à cette époque, même si on comprend bien que Lübitsch nous montre ainsi que cette femme n'est pas digne).

Dommage, ce film ne décolle jamais vraiment. On veut nous présenter le héros comme un électron libre, indépendant, passionné, voire quelque peu sauvage. On le voit se monter faible face à un jupon, limite alcoolique par frustration et brutal dans la foule. Le résumé du film présenté sur le DVD nous décrit l'homme comme une tête brûlée refusant de se soumettre à l'autorité mais visiblement Marcus n'a pas à se confronter aux soldats car il semble courir derrière le gibier alors que les habitants sont sommés de rendre les armes. Difficile de prendre au sérieux un tel héros !

Les amours dépeints ne parlent pas à l'âme : Je ne suis pas très sensible à l'amour possessif (tu es à moi et à personne d'autre), l'amour chantage (montre moi que tu m'aimes en me donnant ce fusil), le mariage au rabais (j'aime l'autre mais j'épouse machin) ou à l'amour pseudo inconditionnel (je suis le berger et l'autorité et je sais tout mieux  que tout le monde). Bref, bien que j'adore les films se passant dans la neige et censés se dérouler dans mon pays, je ne me retrouve pas dans cette histoire qui joue sur les clichés (la blonde angélique, la brune aguichante, etc). 

Les images superbes sont d'une remarquable qualité et les décors et costumes très soignés. Les acteurs sont bien sûr excellents (magnifique Camilla Horn) et les sous-entendus sont très parlants. L'action finale est la seule chose décente possible pour terminer l'histoire.

Un peu comme si on avait planté une aiguille dans un soufflé, le tout donne l'impression qu'il y a comme un décalage entre le film visuellement magnifique, l'accompagnement musical excellent et l'action peu convaincante, du coup on a le sentiment de passer à côté d'une œuvre qui aurait pu voler beaucoup plus haut. "Eternal regrets" pour ma part !
http://thecanadianrockies.com/hiking/hiking-with-the-stars-in-hollywoods-rockies/

On se croirait en Suisse mais le film a été tourné dans les montagnes rocheuses canadiennes et le village et les intérieurs ont été reproduits en studio.

 C'est le dernier film muet tourné par Ernst Lübitsch.

Musique originale de Hugo Riesenfeld, bruitages additionnels.

On trouve une très belle version restaurée en français chez Malavida avec un bonus (sous-titres en français, bonus disponible en français également) ou en anglais chez Milestone,

L'abîme

71 minutes

John Barrymore ...
Marcus Paltran
Camilla Horn ...
Ciglia
Victor Varconi ...
Lorenz Gruber
Hobart Bosworth ...
Rev. Tass
Bodil Rosing ...
Housekeeper
Mona Rico ...
Pia
Evelyn Selbie ...
Pia's mother



mercredi 27 avril 2016

The Man who Laughs - Paul Leni - 1928

 
 
Lorsque Lord Clancharlie refuse de baiser la main du despotique roi James II, celui-ci le fait capturer grâce à l'aide de son bouffon nommé Barkilphedro. Comme Lord Clancharlie refuse de s'abaisser devant le roi, il est enfermé dans la dame de fer, un sarcophage bien utile pour se débarrasser des importuns et dans lequel ils meurent dans de grandes souffrances. Pour ajouter un dose de cruauté avant de l'envoyer ad patres, le roi apprend au pauvre homme que son fils a été emporté par les comprachicos, des voleurs d'enfants qu'ils mutilent afin d'en faire des bêtes de foire.

Quelques années plus tard alors que les comprachicos sont chassés d'Angleterre, le fils de Lord Clancharlie erre non loin des quais où embarque entre autres le docteur Hardquanonne, le chirurgien qui a pratiqué une incision sur la bouche de l'enfant. Seul et grelottant le petit garçon découvre un bébé dans les bras d'une morte et l'emporte avec lui. Plus loin les deux enfants sont recueillis par un homme nommé Ursus qui vit avec son chien-loup Homo.
Les enfants grandissent et les trois amis sont à la tête d'un petit cirque ambulant qui obtient beaucoup de succès grâce aux pièces de théâtre mises en scène pas Ursus mettant en scène la belle et aveugle Dea et l'homme qui rit, Gwynplaine, le garçon forcé de rire malgré lui.

A une foire, le Dr Harquanonne, celui-là même qui opérait les enfants volés par les comprachicos reconnait l'homme qui rit et envoie un message à la duchesse Josiana, la nièce de la reine maintenant au pouvoir après le décès du roi. La reine est cruelle et la nièce est débauchée. Le message est intercepté par le bouffon Barkilphedro qui va s'empresser de prévenir la reine que le fils de Clancharlie est en ville ...



Un film allégorique terrible, qu'on le prenne au premier ou au deuxième degré. L'homme n'est qu'un animal, l'animal est un guide au propre et au figuré, le pouvoir est un cirque et le cirque est la vie. 
Les noms donnés à certains protagonistes sont très explicites en ce sens. Déa (déesse sous l'aspect de l’angélique Mary Philbin), Ursus l'ours, Homo l'homme, les autres semblent plus obscurs mais nul doute qu'ils soient inspirés aussi ...Hardquannone vous fait penser à une dure condition sine qua non (Sinequanone) par exemple)  
On ne peut qu’être gêné par le sourire permanent de Gwynplaine. Difficile d'imaginer la souffrance tant le sourire l'emporte sur toute autre expression. Les yeux de Conrad Veidt ne semblent pas tristes mais exorbités et son front est ridé à force de tirer sur sa bouche. Lorsque Gwynplaine pleurera il cachera ses yeux, seule sa bouche sera visible. L'expression des yeux n'est parlante que lorsque la bouche est couverte, ce qui fait que dans le fond on ne peut pas mesurer le terrible désespoir de cet homme.

Au premier degré, on se demande quand même pourquoi la reine ne fait pas abattre le prisonnier plutôt que de le présenter comme pair? De plus la spectatrice romantique que je suis aurais bien voulu connaitre l'histoire de Déa et de sa mère.
Olga Baclanova tourne la scène où elle veut coucher avec Gwynplaine avec une immense sensualité.
L'histoire débute d'une manière poignante et très émouvante. L'ambiance très particulière vous scotche devant l'écran. Ensuite le film s'enlise légèrement pour terminer par une course poursuite haletante bienvenue. On reste toutefois un peu interloqué devant le thème qui laisse une impression bizarre.

D'après le roman de Victor Hugo publié en

Je pense qu'il faudrait lire le livre pour comprendre toute la richesse de cette histoire.

On se doute bien que le personnage de Gwynplaine a inspiré le Jocker.
L'homme qui rit

110 minutes

Mary Philbin ...
Dea
Conrad Veidt ...
Gwynplaine / Lord Clancharlie
Julius Molnar ...
Gwynplaine as a child (as Julius Molnar Jr.)
Olga Baclanova ...
Duchess Josiana
Brandon Hurst ...
Barkilphedro
Cesare Gravina ...
Ursus
Stuart Holmes ...
Lord Dirry-Moir
Sam De Grasse ...
King James II (as Sam DeGrasse)
George Siegmann ...
Dr. Hardquanonne
Josephine Crowell ...
Queen Anne
Charles Puffy ...
Innkeeper
Zimbo the Dog ...
Homo the Wolf (as Zimbo)


mercredi 20 avril 2016

A tolonc (The Undesirable) - Michael Curtiz (as Kertész Mihály) - 1915




Un vieux paysan sur son lit de mort annonce à sa fille qu'il n'est pas son vrai père mais son oncle car sa mère a été emprisonnée après avoir tué son mari violent.

La jeune femme quitte la campagne et se rend en ville où elle trouve du travail en tant que servante dans une famille plutôt aisée. Le fils tombe fou amoureux d'elle au premier regard.
La mère de famille a fort à faire pour surveiller son mari, mais elle devient très suspicieuse lorsqu'elle apprend qu'il dilapide l'argent du ménage auprès de filles faciles. Après l'avoir découvert dans les bras de la jeune fille, elle la met à la porte sans pitié. 
Le jeune homme tente de la faire revenir mais entre temps un voleur s'est introduit dans la maison ...



Contrairement à ce qu'on pourrait croire, ce film n'a rien à voir avec un conte de fée, ce que l''image et le titre du DVD laisseraient à penser.

Ce qu'il y a de plus remarquable dans ce film ce sont les images d'une netteté époustouflante. Du coup on s'offre un super voyage en Hongrie à travers le temps. Les décors, les costumes, les paysages sont un régal pour les yeux.
Des illusions sont filmées de manière bien visibles et apportent beaucoup aux images dramatiques.
L'action est bien menée, le tout vaut le détour pour les images.

On peut dire que les Hongrois de l'époque aimaient beaucoup les carreaux car les vêtements en sont plein !

Victor Varconi poursuivra sa carrière qui le mènera à Hollywood avec le succès que l'on connait.


La musique composée par Attila Pacsay est de toute beauté et l'évocation des thèmes apporte beaucoup au film.

Extraordinaire version chez Olive Film
aussi en blu-ray (regardez les images pour vous en convaincre)  http://www.blu-ray.com/movies/The-Undesirable-Blu-ray/143733/

Un site qui relate parfaitement ce film
 http://trailersfromhell.com/the-undesirable-1914/#.VwjGanrN6eA

L'indésirable

 66 minutes


Lili Berky ...
Angyal Liszka
Victor Varconi ...
Miklós (as Várkonyi Mihály)
Mari Jászai ...
Ördög Sára
Andor Szakács ...
Angyal Pál
Gyula Nagy ...
Kontra Fridolin
Mariska Simon ...
Kontráné, Miklós anyja
István Szentgyörgyi ...
Mrawcsák
Alajos Mészáros ...
Egy úr
Kató Berky ...
Az úr felesége




mercredi 13 avril 2016

The Last Warning - Paul Leni - 1929



Barbara n'en mène pas large ...
Au cours d'une représentation théâtrale, un acteur meurt sur scène, électrocuté par un chandelier. Les acteurs sont tous soupçonnés par la police ce qui cause la rupture entre la star Doris Terry et le réalisateur Richard Quayle.

5 ans plus tard, le théâtre est rouvert et McHugh souhaite refaire la même représentation avec les mêmes acteurs qu'il convoque. Tous ne sont pas ravis de se retrouver dans les décors qui leurs ont laissé d'amers souvenirs. Les propriétaires du théâtre, les frêres Bounce arrivent eux aussi mais l'ambiance est plutôt à la terreur car visiblement le théâtre est désormais hanté par le fantôme de l'acteur décédé, Woodford ...

Délicieusement effrayant, le film est dans la même veine que The Cat and the Canary tourné par le même Paul Leni deux ans plus tôt en 1927 avec en vedette aussi Laura La Plante.

Les décors sont remarquables, les situations font monter la tension.
Paul Leni est né à Stuttgart, Baden-Württemberg, sous le nom de Paul Josef Levi. Il mourra peu après le tournage de ce film en 1929 à l'âge de 44 ans. Il nous laissera quelques perles encore visibles de nos jours, Hintertreppe 1921, Das Wachsfigurenkabinett, 1924, The Man who Laughs 1928, entre autres.



Le Dernier Avertissement

Réalisé d’après un roman de Wadsworth Camp et la pièce de Thomas F. Fallon.
77 minutes

Laura La Plante ...
Doris Terry
Montagu Love ...
Arthur McHugh
Roy D'Arcy ...
Harvey Carleton
Margaret Livingston ...
Evalynda Hendon
John Boles ...
Richard Quayle
Burr McIntosh ...
Josiah Bunce
Mack Swain ...
Robert
Bert Roach ...
Mike Brody
Carrie Daumery ...
Barbara Morgan
Slim Summerville ...
Tommy Wall
Torben Meyer ...
Gene
D'Arcy Corrigan ...
John Woodford
Bud Phelps ...
Sammy
Charles K. French ...
Doctor
Francisco Marán ...
Jeffries

En ce moment on peut le voir ici
https://www.youtube.com/watch?v=gRW18LohzpM&list=PL352A910B9C1EA70E&index=81

mercredi 6 avril 2016

L'homme du large - Marcel L'Herbier - 1920



En Bretagne, un homme s'est retiré du monde et vit en ermite dans une cavité face à la mer. Une femme vêtue de blanc se charge de lui apporter de quoi manger. Les gens jasent. Flash back.

Nolff, un pécheur amoureux de la mer voit son rêve se réaliser : il est père d'un garçon qui vient de naitre.  Tout à sa joie il déclare renoncer à s'occuper de sa fille qu'il confie à sa femme. Lui-même se chargera de l'éducation du garçon. Il présente donc son fils à sa promise, l'océan, qu'il considère comme le centre de sa vie.
Le temps passe. Michel, le garçon devient un bon à rien gâté par son père qui lui passe tous ses caprices. Contrairement aux espoirs de son père, la mer représente tout ce qu'il hait.  De son côté sa soeur, Djenna travaille dur auprès de sa mère qui lui inculque les vraies valeurs de la vie.
Veule et sans scrupule, Michel est entrainé sur la mauvaise pente par Guenn la Taupe qui le pousse à dépenser son argent aux cartes ou auprès de filles de mauvaise vie.
Le jour de Pâques, Nolff, qui  habituellement fuit le monde, daigne se rendre à l'église avec sa famille. Michel s'esquive discrètement malgré Djenna qui tente de le convaincre de se joindre à eux.
Plus tard, la mère, pourtant fragile, danse avec son fils mais fait un malaise. A nouveau Michel manque à ses devoirs et fuit avec ses copains tandis que sa mère est ramenée à la petite maison de pierre au bord de l'océan.
La nuit la mère appelle son fils et Djenna surmonte sa peur pour se rendre dans le bouge où Michel s’enivre avec la racaille qui lui tient lieu d'amis.
D'abord sur le point de suivre sa soeur, Michel se ravise lorsqu'une fille, Lia, le retient. Plus tard au cours d'une bagarre, Michel tue un rival et se retrouve sous les barreaux. Son père se rend en ville payer sa caution.
A leur retour, ils découvrent que la mère est morte sans revoir son fils. Avant de mourir elle a remis à sa fille sa petites économies que celle-ci cache sous la madone.
Michel s'empare de cet argent et blesse sa soeur au passage ...

http://www.cinematheque-bretagne.fr/dossiers/Bretagne_et_Cinema/fiches/fiche_1_0_3_2.html

Charles Boyer et Jaque Catelain
 Un film mélodramatique qui laisse un peu interloqué à la fin. Visuellement époustouflant, il y a profusion de belles et bonnes choses mais on a l'impression que le réalisateur a voulu exploiter tous les filons possibles. Ainsi les plans sont multiples et variés, voire fantaisistes, les intertitres richement décorés, la couleur est exploitée au maximum et devient presque écœurante, la croix est récurrente, que ce soit en surimpression (sur la mer), ou gravée dans la pierre ou surplombant les rochers ...

 Il y a de très belles images, telle celle où le père enlève le voile de sa fille. En parallèle une colombe blanche s'envole de sa cage.

 La fête est un magnifique témoignage sur les coutumes et les costumes de cette époque désormais révolue.
 
On comprend que la morale de l'époque était très rigide, on ne plaisantait pas avec la religion, la foi, les coutumes et le regard des autres. Les bretons sont montrés comme des gens un peu simples et superstitieux, proches de la nature. Ainsi après le déshonneur qui s'abat sur sa famille la fille n'a plus d'autre issue que d'entrer dans les ordres.
J'aime bien les histoires de rédemption mais celle-ci est presque trop miraculeuse pour être plausible...

On trouve ce film sur le magnifique coffret Gaumont présenté ici http://films-muets.blogspot.ch/2015/05/coffret-gaumont-collection-120-ans-vol.html


Adapté de la nouvelle Un drame au bord de la mer d'Honoré de Balzac

Jaque Catelain et le talentueux Roger Karl ont tous deux de belles carrières.

 Premier film de Charles Boyer dans le rôle de Guenn la taupe.

Belle comme un coeur,  Marcelle Prado était la femme de Marcel L'Herbier, elle tournera peu. On peut aussi la voir dans Feu Mathias Pascal, L'argent, L'inhumaine....

Claude Autant Lara est plus connu en tant que réalisateur. Il a tourné sous le nom de Claude Moore dans Une vie sans joie et Nana.

86 minutes

Jaque Catelain ...
Michel - le fils d'un honnête pêcheur qui tourne mal
Roger Karl ...
Nolff - un rude pêcheur breton
Charles Boyer ...
Guenn la Taupe - le mauvais génie de Michel
Philippe Hériat ...
Le protecteur
Marcelle Pradot ...
Djenna - la soeur vertueuse de Michel
Claire Prélia ...
La mère de Michel et de Djenna, à la santé fragile
Claude Autant-Lara ...
Un des copains
Dimitri Dragomir ...
Un des copains
Suzanne Doris ...
Lia
Lili Samuel ...
La lesbienne
Georges Forois ...
Un pêcheur
Pâquerette ...
La tenancière



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