Ann Harding | ... | Lady Isabella | |
Clive Brook | ... | Capt. William Levison | |
Conrad Nagel | ... | Robert Carlyle | |
Cecilia Loftus | ... | Cornelia Carlyle | |
Beryl Mercer | ... | Joyce | |
O.P. Heggie | ... | Lord Mount Severn | |
Flora Sheffield | ... | Barbara Hare | |
David Torrence | ... | Sir Richard Hare | |
Wally Albright | ... | William as a Boy | |
Ronnie Cosby | ... | William as a Child | |
Eric Mayne | ... | Doctor |
102 minutes
Le mariage d'Isabelle (Harding) et Robert Carlyle (Nagel) fait grand bruit et les deux sont bien partis dans leur vie de couple : ils s'aiment et vont bientôt habiter East Lynne le manoir que gère Cornelia (Loftus), la soeur de Robert. Les invités se pressent autour de la mariée et lui transmettent leurs meilleurs voeux. L'un d'eux, le capitaine William Levison (Brook), un diplomate, semble amoureux d'Isabelle mais va quitter la Grande Bretagne pour le continent. Le couple arrive enfin à East Lynne qu'Isabelle ne connait pas encore : tout de suite elle fait la connaissance de Cornelia qui a prétexté être malade pour ne pas assister au mariage de son frère avec une femme qui n'est pas faite pour lui d'après elle. Isabelle se montre gentille et très vivante mais Cornelia la traite de haut. Dès le premier soir, pourtant au comble du bonheur, Isabelle va devoir vivre avec la désapprobation de Cornelia.
3 ans ont passé et son mari, pourtant aimant à sa manière au départ va petit à petit se montrer de plus en plus puritain et mécontent de sa femme qui tente de lui plaire mais ne peut changer sa joie de vivre et son enthousiasme. Heureusement son fils William lui apporte une part de bonheur et l'occupe car Cornelia gère tout, y compris les jeux de la mère et de son fils.
Un jour le capitaine Levison refait son apparition et Isabelle se réjouit de participer au bal annuel, l'une de ses seules sorties depuis son mariage. Malheureusement Robert ne pourra s'y rendre car il est retenu pour affaires mais, voyant la déception de sa femme promet de demander à Cornelia de leur servir de chaperon à elle et son ami Levison. Cornelia accepte mais le jour dit prétend avoir un immense mal de tête. C'en est trop pour Isabelle qui rejoint le bal sans chaperon malgré tout (HHiiiiii, scandaleux !) ...
Au vu de ce qui précède il n'est pas difficile de deviner la suite, du moins partiellement.
Malgré tout les choses ne sont pas si simples. Le film ressemble assez à Rebecca d'Hitchcock dans le sens où Madame Denver déteste Rebecca qui remplace la seule Mme de Winter digne de porter ce nom. Dans celui-ci c'est Cornelia qui idolâtre son frère (qui a un tempérament d’ascète d'après elle) qui déteste Isabelle mais sans la menacer explicitement. Dans les deux films on a affaire à une personne qui en idolâtre une autre et on retrouve une aura autour de la maison presque similaire, dans l'un Manderley ici East Lynne.
Dans ce film un élément qui compte beaucoup c'est les commérages et le jugement de l'entourage qui voit toujours le pire et ne laisse aucune chance à celui ou celle qui subit l'ire de la population et l’exclusion.
C'est l'histoire d'une jeune femme pleine de vie à qui tout sourit qui va finir par se refermer sur elle-même après son contact avec son mari tout d'abord puis avec son amant. Le personnage très bien dépeint par Ann Harding comporte une certaine frivolité au départ, l'importance de ses toilettes, de sa vie sociale etc puis finalement une certaine lassitude austère.
Visiblement les hommes lui auront surtout pris et peu donné. Il manque la dernière bobine de ce film et c'est bien dommage. Toutefois on peut imaginer la suite, et il est difficile, au moment où le film s'arrête d'y voir une fin heureuse. Par contre il semble que le Capitaine soit mort lors des bombardements sur Paris et alors qu'il tentait d'arrêter Isabelle qui voulait traverser les lignes pour se rendre en Grande Bretagne voir son fils.
A ce stade là, franchement, il me semble qu'il ne reste pas grand choix à Isabelle pour terminer sur la voie de la sagesse. A mon avis tout ce qui lui reste à faire c'est de rentrer dans les ordres ! Visiblement ce n'est pas le cas, voici le résumé de ce film jusqu'à la fin pour les curieux ! http://oscarmovs.com/eastlynne.html
J'ai beaucoup aimé le personnage créé par Beryl Mercer dans le rôle de Joyce : très humaine dans un monde de brutes ! La soeur Cornelia jouée par Cecilia Loftus est tout à fait dans le ton nécessaire et Conrad Nagel parait lui aussi assez coincé pour être vraisemblable. La fin abrupte me laisse un peu sur ma faim, si j'ose dire ! ;-)
L'un des trois films nominés pour l'oscar du meilleur film en 1931. Ann Harding est magnifique comme toujours, mais on se demande ce qu'elle trouve à Robert et au Capitaine dans ce mélodrame victorien.
Dans le roman écrit par Mme Henry Woods (une femme, on s'en doutait quand même un peu !), Isabelle est coupable d'adultère et s'enfuit sur le continent avec Levison, qui se lasse vite d'elle. Elle est apparemment défigurée dans un accident de train et passe pour morte. Elle devient gouvernante et revient à East Lynne où elle enseignera et s'occupera de son fils à l'insu du ménage de son ex-mari. Le fils tombe malade et meurt dans ses bras alors qu'elle lui révèle son identité, puis elle meurt aussi (génial, je préfère ma fin ... !)
Quelques captures d'écran :
Le temps du bonheur |
La gentille Joyce |
Ma femme se prend pour un ours ? |
Les rêves et la réalité ... |
NON, pas mon fils ! |
Sourire d'encouragement ... |
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