Greta Garbo | ... |
Tania Fedorova
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Conrad Nagel | ... |
Capt. Karl von Raden
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Gustav von Seyffertitz | ... |
Gen. Boris Alexandroff
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Albert Pollet | ... |
Max Heinrich
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Edward Connelly | ... |
Col. Eric von Raden
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Richard Alexander | ... |
General's Aide
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90 minutes
La Belle ténébreuse
A Vienne. Deux officiers se rendent en fiacre à l'Opera. On leur annonce qu'il n'y a plus aucune place de libre mais, alors que les deux hommes se demandent ce qu'ils vont faire, le guichetier les appelle et leur annonce qu'une place vient de lui être rendue. Karl von Raden (Nagel) beau joueur essaie de convaincre son ami Max de prendre la place mais celui-ci prétend préférer retrouver les filles du Sacher. Karl se rend donc dans la loge libérée mais se rend compte qu'elle est déjà occupée par une jeune femme qui semble captivée par une scène de l'opéra Tosca de Puccini. Le jeune homme s'installe derrière elle mais ne peut quitter des yeux cette femme magnifique qui soudain lui demande ce qui l'a retenu si longtemps avant de la rejoindre pour s'excuser aussitôt de sa méprise, car visiblement il n'est pas son cousin. Voyant son désarrois et après avoir comparé leurs billets, Karl se lève et fait mine de sortir mais la jeune femme le retient en lui disant qu'elle serait fort gênée de le priver du spectacle. La mystérieuse jeune femme semble sous le charme de l'opéra qu'elle quitte d'un air rêveur. Karl la retrouve à l'entrée alors qu'il pleut à verses. Il lui propose son assistance qu'elle accepte avec reconnaissance, en effet elle comptait sur son cousin et n'a pas emmené de quoi emprunter un fiacre au retour. Devant la maison, Karl la quitte et remonte dans la voiture. Peu après il sonne à nouveau, en effet la demoiselle a oublié ses gants. Elle l'invite donc à venir boire un verre à l'intérieur. Alors qu'il joue au piano le morceau de l'acte III qui a tant plus à la mystérieuse inconnue, l'électricité vient à faire défaut et finit pas s'éteindre. Après qu'elle ait allumé des bougies, le jeune homme cède à une pulsion soudaine et se saisit de la jeune femme qui le repousse alors. Penaud Karl s'excuse mais la jeune femme prénommée Tania l'attire à elle ....
Le lendemain les deux amants passent une journée de bonheur mais le soir même Karl est appelé en mission et Tania doit retrouver un certain Boris. A la gare l'oncle de Karl lui annonce qu'il s'est fait embobiné par une espionne russe particulièrement habile et qu'il doit redoubler de vigilance afin de mener à bien sa mission : remettre des papiers de la plus haute importance à Berlin. Karl est bien troublé et s'installe dans son compartiment. Il s'assure de cacher les papiers dans une petite valise qu'il place dans le filet à bagages mais la porte du compartiment voisin s'ouvre et Tania fait son apparition ...
Un petit bijou de précision orchestré par Fred Niblo qui s'assure un cadrage parfait tout au long de ce film très sensuel et des éclairages qui mettent particulièrement en valeur la beauté de Greta, envoûtante et séductrice en diable. La musique composée par Vivek Maddala parait un peu incongrue au départ mais on se laisse vite entrainer par le lyrisme ambiant.
Quelques scènes sont sans équivoque, la manière dont Tania allume les bougies par exemple, les regards échangés sont intenses.
En ce qui concerne Conrad Nagel qui porte de plus une petite moustache, les critères de beauté ont probablement bien changé depuis 1928, pourtant il se débrouille pour camper un homme passionné avec un certain panache, tout en disparaissant presque de l'écran lorsque Garbo apparait. Toutefois son physique convient bien à ce genre d'homme qui appartient à la noblesse et montre sa haine avec une certaine crispation qui le rend plutôt crédible. Cependant, devant tant de coïncidences et ce jeu de chat et de la souris auquel Tania excelle et joue la fuite pour se rapprocher aussitôt afin de mieux ferrer le pauvre garçon, on se demande quand même comment il se fait qu'il ne voit rien venir, mais j'imagine qu'entre le rêve et la réalité, il doit être bien difficile de s'imposer une certaine raison !
Gustav von Seyffertitz incarne Boris en émettant une sourde menace tout au long de l'action, on le sent capable de renverser la vapeur à tout instant.
Greta Garbo incarne avec intelligence et passion cette femme tiraillée entre son devoir et l'homme qu'elle aime. A noter que c'est quand même Tania qui finit par trahir son pays, la Russie par amour et non le contraire !
Les scènes tournées le lendemain de la rencontre des deux amoureux sont emplies de beauté, les décors, les jardins, les vêtements vaporeux de Greta, le tout donne une illusion d'un Paradis.
En ce qui concerne Conrad Nagel qui porte de plus une petite moustache, les critères de beauté ont probablement bien changé depuis 1928, pourtant il se débrouille pour camper un homme passionné avec un certain panache, tout en disparaissant presque de l'écran lorsque Garbo apparait. Toutefois son physique convient bien à ce genre d'homme qui appartient à la noblesse et montre sa haine avec une certaine crispation qui le rend plutôt crédible. Cependant, devant tant de coïncidences et ce jeu de chat et de la souris auquel Tania excelle et joue la fuite pour se rapprocher aussitôt afin de mieux ferrer le pauvre garçon, on se demande quand même comment il se fait qu'il ne voit rien venir, mais j'imagine qu'entre le rêve et la réalité, il doit être bien difficile de s'imposer une certaine raison !
Gustav von Seyffertitz incarne Boris en émettant une sourde menace tout au long de l'action, on le sent capable de renverser la vapeur à tout instant.
Greta Garbo incarne avec intelligence et passion cette femme tiraillée entre son devoir et l'homme qu'elle aime. A noter que c'est quand même Tania qui finit par trahir son pays, la Russie par amour et non le contraire !
Les scènes tournées le lendemain de la rencontre des deux amoureux sont emplies de beauté, les décors, les jardins, les vêtements vaporeux de Greta, le tout donne une illusion d'un Paradis.
Le début est peut-être un peu long à se mettre en place, mais ce n'est que pour mieux se focaliser sur l'action qui devient palpitante à partir du moment où le jeune homme veut se venger de sa dégradation publique, une scène particulièrement forte du film. Au son des tambours et d'une musique puissante, l'annonce de la dégradation publique est faite puis le sabre est brisé à ses pieds, le ceinturon et le cordon, les grades et les boutons arrachés un à un. Un terrible moment de cet excellent film qui plaira certainement même aux personnes peu friandes de films muets !
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