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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
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mercredi 3 septembre 2014

The Devil's Needle - Chester Withey - 1916

Renee Duprez pose pour un peintre nommé John Minturn qu'elle aime secrètement. Lorsqu'elle a une petite baisse de patience elle va se piquer discrètement dans la pièce d'à côté avec les doses qu'elle achète à un dealer.
Un jour viennent voir le travail de Minturn Marshall Devon et sa fille Patricia accompagnés par le fiancé de celle-ci, Sir Gordon Galloway. Attirée par le peintre Patricia décide de poser pour lui contre l'avis de son fiancé qui trouve cela très dégradant pour une personne de son rang.

D'humeur dépressive Minturn se pique alors lui aussi et épouse secrètement Patricia alors que Gordon prépare sa demande de mariage avec l'accord du père de Patricia.
Trop tard, le couple est maintenant marié à la grande déception de Renee et de Gordon. Un an plus tard Minturn devenu dépressif et comme fou tente de piquer de force sa femme qui réussit à s'enfuir. Minturn décide alors de se tourner vers Renee qui s'est sortie de la drogue et qui comprend que le pauvre homme est en pleine crise de manque. Elle se rend à la pharmacie pour lui trouver de quoi apaiser ses démons. 
Le concierge Fritz conseille à Minturn une cure à la campagne et après quelques mois de travail en plein air Minturn est désormais guéri et a retrouver le goût de peindre.
Sa femme Patricia tente de le retrouver mais se trouve dans le collimateur du dealer, persuadé qu'elle fait partie d'un mouvement de réforme ...

Un film de prévention dont l'action ou le but ne sont pas clairs. Les protagonistes sont passés aux drogues dures on ne sait comment. De même qu'on ne sait pas pourquoi Renee s'y est mise et comment elle s'en sort. On comprend que la drogue rend fou Minturn mais la cure proposée parait bien facile et simplette lorsqu'on connait la difficulté à se sevrer de la drogue. 
Sans compter que Renee semble vivre dans la chambre d'à côté, comme le concierge Fritz d'ailleurs.
Pour terminer le film finit de façon absurde, pourquoi le dealer croirait que cette pauvre femme fait partie d'un mouvement de réforme et dans quel but l'enferme-t-il ? Du coup la fin se rapproche du film de gangsters.
Par contre, en ce qui concerne les images il y a quelques jolis rendus d'hallucinations et Tully est assez crédible durant la scène de manque. 
La dernière bobine est très attaquée par les nitrates mais cela n'empêche pas de suivre l'action.
Même en tenant compte du contexte de l'époque, à mon avis ce n'est pas la bobine manquante qui pourrait rehausser le niveau de ce film qui, au vu de toutes les imprécisions mentionnées, n'est pas particulièrement passionnant car il se perd dans des méandres qui lui font perdre toute sa substance.  Les aficionados aguerris et prêts à tout pour voir Norma Talmadge ou Tully Marshall ou un film de Chester Withey dont c'est le premier film en tant que réalisateur trouveront peut-être leur compte ?


On trouve ce film sur le même DVD édité par Kino avec Children of Eve.

Tully Marshall ...
John Minturn
Norma Talmadge ...
Renee Duprez
Marguerite Marsh ...
Patricia Devon
F.A. Turner ...
Marshall Devon
Howard Gaye ...
Sir Gordon Galloway
John E. Brennan ...
Fritz
Paul Le Blanc ...
Buck


Titres provisoires :
Drugged Hopes, The Dope Fiend, The White Curse










samedi 23 août 2014

Children of Eve - John H. Collins - 1915



Dans sa chambre Henry étudie lorsqu'il entend un grand bruit dans la pièce d'à côté où vit sa voisine Flossy, une femme de mauvaise vie qui travaille aux "follies". Henry frappe et trouve "l'âge de l'innocence" un tableau que Flossy vient de violemment jeter à terre brisé sur le sol. Henry demande la permission de réparer le tableau qu'il rapporte le lendemain à sa voisine. Petit à petit les deux voisins sympathisent jusqu'à ce que Flossy disparaisse après avoir écrit une lettre à Henry dans laquelle elle lui explique qu'elle se doute qu'il l'épouserait mais qu'elle ne se sent pas digne de lui. 
Peu après avoir donné naissance à une petite fille, Flossy meurt sur le trottoir et la petite est recueillie par une femme qui l’élèvera dans un quartier défavorisé.
De son côté Henry est devenu un homme riche, il est propriétaire d'une usine qui exploite des enfants; de plus un ami décédé lui a laissé la charge de son petit garçon Bert. 
17 ans plus tard Bert est devenu un fervent défenseur des droits de ses concitoyens auxquels il donne des cours. Il est aussi un actif militant de la protection de l'enfance. 
Mamie, la fille de Flossy est maintenant une jolie jeune femme qui sort avec de mauvaises fréquentations, dont Bennie qui l'emmène danser dans des bars peu recommandables. Pour sortir Mamie revêt ses plus beaux atours qui sont assez pitoyables. Son chapeau est surmonté d'une plume miteuse. Du coup, en passant dans la rue près du marchand ambulant elle ne résiste pas et en dérobe une nouvelle. Malheureusement elle est surprise par le vendeur qui ameute toute la rue et la police. Mamie se réfugie dans le bureau de Bert et se cache dans une armoire. Après avoir rendu la plume au marchand Bert fait la leçon à Mamie qui l'attire beaucoup et lui demande de revenir le lendemain. Comme Mamie n'a aucune intention de le faire, il décide de lui apporter chez elle une bible dans laquelle il a noté son nom. Mamie résiste à l'envie de l'ouvrir et feint une grande indifférence.
Vers la sortie de l'immeuble Bert découvre une petit garçon en pleurs car sa maman, gravement malade, ne bouge pas de son lit. Bert va chercher Mamie qu'il convainc de rester auprès de la malade avant de courir chercher un docteur qui soignera la pauvre femme. Au petit matin celle-ci est sauvée et Bert félicite Mamie qui se sent alors devenir utile. Quelques semaines plus tard, Bert engage Mamie comme inspecteur de travail dans les usines employant des enfants, mais peu de temps après il tombe gravement malade. Mamie se rend chez lui pour le voir mais son oncle Henry la convainc de le laisser en paix par amour. Mamie disparait de sa vie et s'engage pour enquêter dans l'usine de Henry dans laquelle elle se fait passer pour une très jeune fille ...


Le film se base sur un événement tragique survenu quelques années auparavant, en 1911, l'incendie de l'usine Triangle Shirtwaist à New York. En 18 minutes 146 personnes, dont de jeunes enfants avaient trouvé la mort. http://www.ilr.cornell.edu/trianglefire/

C'est un film percutant qui a dû bien remuer les esprits de ces années là. Pas de concession ni de pathos, le message est clair. Étant donné ses vues très arrêtées, seul un drame de cette magnitude pouvait faire évoluer Henry.
Comment oublier tous ces enfants de Eve qui ont été exploité sans scrupules, ou ces hommes et femmes courageux qui se sont attelés à la tâche difficile de changer les esprits et lutté pour que nos vies soient ce qu'elles sont ? Je me demande bien ce qu'ils penseraient de notre monde d'aujourd'hui ?
Il est difficile de rester insensible au message dans le contexte de l'époque mais bien sûr ce film est aussi très moralisateur. Ainsi Bert ou Henry brandiront leur index plusieurs fois en citant des passages de la bible ce qui semblait être très efficace si l'on en croit les réactions de Flossy et de Mamie.
Ce film qui milite pour les droits des enfants et des travailleurs est réalisé de façon courageuse par un jeune réalisateur qui mourra à 'âge de 28 ans de la grippe espagnole 3 ans plus tard. Viola Dana était sa jeune femme. La petite Viola (1m51 !) épousera Maurice Lefty Flynn en 1925 puis se mariera encore une troisième fois en 1930 avec Jimmy Thomson, un golfeur professionnel.
Robert Walker a eu une belle carrière d'acteur jusqu'à sa mort et Robert Conness voit sa carrière s'arrêter brutalement en 1919 (avec un film tourné pour Essanay), ce qui pousse à penser qu'il a subi de plein fouet la fin des productions de Thomas A Edison.

Kino Lorber a édité un DVD aux images très nettes, l'accompagnement musical composé partiellement à partir de la musique d'origine par Rodney Sauer accompagne parfaitement l'action.  On trouve ce film sur le DVD intitulé

The Devil's Needle & Other Tales of Vice and Redemption


Viola Dana ...
Fifty-Fifty Mamie
Robert Conness ...
Henry Clay Madison
Tom Blake ...
Bennie the Typ (as Thomas F. Blake)
Nellie Grant ...
Flossy Wilson
Robert Walker ...
Bert Madison
William Wadsworth ...
Peddler
James Harris ...
Mill Foreman
Hubert Dawley ...
Bobbie Roche
Warren Cook ...
Doctor
Brad Sutton ...
Bouncer


jeudi 19 décembre 2013

Within our Gates - Oscar Micheaux - 1920


En 1919, Sylvia, une institutrice noire se rend dans le Nord pour visiter sa cousine Alma. Celle-ci jalouse et amoureuse de l'homme que Sylvia est sur le point d'épouser intercepte un télégramme lui annonçant la venue de son fiancé Conrad et s'arrange pour qu'il la trouve dans une position compromettante avec son beau-frère Larry, un habile escroc qui en profite pour serrer Sylvia de près. 
Malgré les explications de sa fiancée, Conrad s'en va sans même essayer de comprendre. Sylvia s'en retourne alors dans le Sud où elle compte aider le Révérend Wilson Jacob qui tient une école fondée pour éduquer les enfants de la région avec l'aide de sa soeur. Malheureusement l'école manque cruellement de fonds et Sylvia retourne dans le Nord, convaincue de pouvoir obtenir un financement.
Alors qu'elle arrive à Boston elle se fait dérober son sac à main qui lui permet de faire la rencontre du Dr Vivian qui réussit à arrêter le voleur. Plus tard elle sauve un enfant sur le point de se faire écraser par une voiture. A l’hôpital elle fait la connaissance de Madame Warwick, une riche philanthrope qui lui donne rendez-vous afin de discuter de ses projets. Mais Madame Stratton, une riche femme du Sud la décourage en lui expliquant que les noirs n'ont pas besoin d'éducation.
Toutefois Madame Warwick persiste dans son désir d'aider la jeune femme. De son côté le docteur Vivian recherche Sylvia qui lui a fait grande impression. Il finit par rencontrer sa cousine Alma qui lui raconte le passé de Sylvia ...


On peut voir ce film dans le coffret The Origin of Films, avec une musique de Philip Carli, on le trouve aussi chez Grapevine ou sur le net. On n'a donc pas d'excuse de ne pas regarder ce film !

L'histoire est compliquée à suivre, les méandres sont particulièrement déconcertantes, on oscille entre passé et présent sans trop vraiment comprendre le sens du film pendant une bonne partie du début. Une fois les personnages plus clairement établis et la quête expliquée, on peut enfin suivre sans trop d'efforts les images. La difficulté provient du fait que du présent on bascule dans des explications imagées sensées expliquer les paroles sans transition.

Le film n'est pas franchement passionnant en lui-même par contre il m'a paru étonnamment moderne par certains côtés. En effet Alma est divorcée, son beau-frère est l'affreux Larry. Sylvia voyage aisément du Sud au Nord, elle et sa cousine son joliment vêtue, etc. et le réalisateur ne joue pas sur les clichés.
Le film semble assez impartial, il y a des bons et des mauvais tant chez les blancs que chez les blacks. Madame Stratton explique à Mme Warwick que le vieux Ned par exemple est un révérend opportuniste qui conforte ses ouailles dans l'ignorance en les assurant que les blancs iront en enfer. Bien sûr après le prêche il ne manque pas de faire passer la sébile pour récolter quelques sous.
L'histoire du passé de Sylvia est terrible et donne lui à des images terribles de pendaison et d'agression.
Ce film est touchant lorsqu'on pense à tous les préjudices subis par les noirs à cette époque. L'histoire de Sylvia témoigne en ce sens. Toutefois on sent un gros effort pour paraitre avant tout un citoyen américain. En ce sens le film est très en avance sur son temps, sachant qu'il faudra encore de nombreuses années avant que les noirs aient les mêmes droits que les blancs aux Etats-Unis !

On apprend entre autres que les Etats Unis versaient 1.49 dollars par année pour éduquer un enfant noir.

Oscar Micheaux est le premier réalisateur Afro-Américain, il a écrit et réalisé une quarantaine de films. Ce film est sa réponse à The Birth of a Nation de Griffith (1915), un film qui glorifie le Ku Klux Klan et qui justifiait l’oppression exercée sur les noirs pour prévenir les croisements interraciaux.

Evelyn Preer est une pionnière du cinéma. Après avoir tourné 18 films, dont la plupart avec Oscar Micheaux, elle mourut à l'âge de 36 ans en mettant au monde sa fille unique en 1932.


Evelyn Preer ...
Sylvia Landry
Flo Clements ...
Alma Prichard
James D. Ruffin ...
Conrad Drebert - Sylvia's Fiancé
Jack Chenault ...
Larry Prichard - Alma's Stepbrother
William Smith ...
Philip Gentry - A Detective
Charles D. Lucas ...
Dr. V. Vivian
Bernice Ladd ...
Mrs. Geraldine Stratton
Mrs. Evelyn ...
Mrs. Elena Warwick
William Stark ...
Jasper Landry
Mattie Edwards ...
Jasper's Wife
Ralph Johnson ...
Philip Gridlestone
E.G. Tatum ...
Efram - Gridlestone's Servant
Grant Edwards ...
Emil Landry
Grant Gorman ...
Armand Gridlestone


jeudi 11 juillet 2013

Capital Punishment - James P. Hogan - 1925



Clara Bow ...
Delia Tate

George Hackathorne ...
Dan OConnor
Elliott Dexter ...
Gordon Harrington
Margaret Livingston ...
Mona Caldwell
Alec B. Francis ...
Chaplain
Mary Carr ...
Mrs. OConnor
Robert Ellis ...
Harry Phillip
Joseph Kilgour ...
Governor
George Nichols ...
Warden
Eddie Phillips ...
Condemned boy
Edith Yorke ...
Boys mother
John T. Prince ...
Doctor (as John Prince)
Wade Boteler ...
Officer Dugan
Fred Warren ...
Pawnbroker
Sailor Sharkey ...
Convict

67 minutes

Un condamné à mort hurle son innocence alors que l'aumônier tente de le consoler et que deux gardiens attendent pour l'emmener sur la chaise électrique. Pendant ce temps un homme implore le gouverneur local de commuer sa peine en condamnation à vie faute de preuves. Non loin un homme avoue sur son lit de mort être coupable du crime mais trop tard, la peine est exécutée.

Pour éviter une telle erreur se reproduise, deux amis Gordon Harrington et Harry Phillip font un pari pour démontrer la faiblesse de la procédure : Harry Phillip va disparaitre et l'accusé sera disculpé en dernière minute. Harrington propose $10'000 à Danny O'Connor qui accepte bien volontiers de jouer l'accusé en imaginant la belle vie qu'il pourra offrir à sa fiancée Delia et à sa mère avec une telle fortune. Les deux hommes écrivent une confession avant de mettre leur projet à exécution.
Danny est incarcéré au grand désespoir des femmes de sa vie qu'il n'a pas mises au courant. Il se trouve que Harry, le pseudo mort en a assez d'attendre et qu'il profite de la situation pour se jeter sur la petite amie de Harrington, Mona Caldwell. Harrington surprend la scène et défend la jeune femme mais dans le combat Harry est tué.
Au bout des deux semaines Danny toujours très sûr de lui explique le plan au directeur de la prison qui lui met le journal annonçant le crime de Harry sous le nez. Danny est persuadé que Harrington ne va pas tarder à le disculper et envoie Delia chercher la confession signée par les deux hommes, mais et l'avocat et le papier ont disparu ...
Un film visant à convaincre d'abolir la peine de mort. Et comme Fritz Lang l'a tourné dans son dernier film américain 'Beyond a Reasonable Doubt', l'affaire tourne plutôt mal.

Les premières images sont terribles, Eddie Phillips vous scotche dans votre fauteuil, beau et jeune il sort ses tripes pour vous convaincre de son innocence et on ne peut que se sentir interpellés face à la scène.
Par la suite le film n'atteindra plus une telle intensité, George Hackathorne étant beaucoup plus cabotin. Malgré tout on suit l'affaire avec intérêt grâce à Alec B. Francis, toujours plein de miséricorde à l'écran, Elliott Dexter que sa conscience travaille quand même malgré tout, Margaret Livingston égale à elle même au bord de la légalité, Robert Ellis (qui tout à coup se montre bestial alors qu'il aurait pu se contenter de tenir deux semaines dans l'isolement pour jouer le jeu correctement, enfin c'est dans le scénario donc voilà...), Mary Carr et Edith York dans les rôles des mères, sans oublier Clara Bow la gentille et fidèle petite amie de Danny et l'agent de police attendri par les deux tourtereaux joué par Wade Boteler. Mais malgré tout ce beau monde, celui qui tire son épingle du jeu haut la main à mes yeux, c'est Eddie Philipps !
On se demande comment le médecin légiste ne voit pas que le mort a été tué alors que l'accusé était déjà en prison, mais là aussi la question du timing n'est pas très claire bien qu'on imagine qu'il ait été tué vers la fin des deux semaines puisque Danny dévoile le plan au moment où la parution du journal est faite ...




jeudi 27 juin 2013

Anders als die Andern - Richard Oswald - 1919




Conrad Veidt ...
Paul Körner
Leo Connard ...
Körner's Father
Ilse von Tasso-Lind ...
Körner's Sister
Alexandra Willegh ...
Körner's Mother
Ernst Pittschau ...
Brother-in-Law
Fritz Schulz ...
Kurt Sivers
Wilhelm Diegelmann ...
Sivers' Father
Clementine Plessner ...
Sivers' Mother
Anita Berber ...
Else Sivers
Reinhold Schünzel ...
Franz Bollek
Helga Molander ...
Mrs. Hellborn
Magnus Hirschfeld ...
Arzt
Karl Giese ...
Paul Körner als Schüler

60 minutes

Titre anglais : Different from the Others
Titre français : Différent des autres

Restauration partielle Filmmuseum Munich, grâce à une copie retrouvée au Gosfilmfond de la cinémathèque d'Etat russe.


Paul Körner est un célèbre violoniste. Kurt Sivers, l'un de ses plus assidus admirateurs ne rate aucun de ses concerts. Un jour il se rend chez Körner qu'il prie de l'accepter comme élève.  Paul accepte et l'élève fait des grand progrès et bientôt les deux hommes développent un plus tendre sentiment l'un envers l'autre.

Un jour, alors que tous deux se promènent dans un parc public, ils croisent Franz Bollek qui très vite voit là un moyen de s'enrichir en faisant chanter Körner qui cache la situation à Kurt. Körner paie le maitre chanteur jusqu'au jour où il en a assez et envoie une note à Franz l'adjurant de cesser de l'importuner.

Le soir du premier concert de Kurt, Franz Bollek se rend chez Paul et cambriole l'appartement. Il est surpris par Kurt que Paul défend aussitôt. Les deux hommes se battent violemment et Franz fait prendre conscience à Kurt de la situation qu'ils vivent.
Kurt comprend donc, après que Franz lui ait fait remarquer qu'il sera bientôt payé, son homosexualité et s'enfuit. Caché il ne donne aucune nouvelle à sa famille et joue du violon dans des cafés mais il ne tarde pas à se faire virer lorsque la fille du patron tente de l'embrasser, faute d'avoir pu lui plaire.

Paul Körner tente de se faire soigner par l'hypnose puis se tourne finalement vers un sexologue qui lui explique qu'il est juste différent et que la nature est ainsi faite.
Par petite touche on revoit sa jeunesse puis sa rencontre avec Franz Bollek dans un lieu de rencontre pour hommes. Franz appâte Paul qui l'emène à la maison mais lorsqu'il tente de se rapprocher, Franz le fait chanter aussitôt en le menacant de le dénoncer ....
La rencontre entre Franz et Paul

On ne peut que compatir devant la stigmatisation vécue par les deux hommes qui représentent une lignée d'hommes persécutés avant eux par la faute en particulier de l'article 175 du code pénal allemand qui considère que l'homosexualité est contre nature.
Plusieurs milliers d'hommes auraient été condamnés à des peines allant jusqu'à 5 ans de prison. Décrétée en 1871 avec la création d'une nation allemande moderne, cette loi contre le vice contre nature entre hommes a été durcie sous le règne des nazis puis allégée en Allemagne de l'Est et de l'Ouest avant d'être complétement abrogée en 1994.

22.03.2017 : bonne nouvelle, L'Allemagne a ouvert la voie mercredi à la réhabilitation et l'indemnisation de quelque 50'000 hommes condamnés pour homosexualité. Ces condamnations se basaient sur un texte nazi resté en vigueur longtemps après la Deuxième guerre mondiale.

Cette loi a été combattue dès 1897 par le mouvement d'émancipation homosexuel allemand, le premier du monde. Son meneur, le Dr Magnus Hirschfeld (1868 - 1935) soutenait que les homosexuels constituaient un troisième sexe, une minorité injustement discriminée.
Hirschfeld soutenait que l'article 175 était plus utile au crime et à l'extorsion qu'à la prévention du "crime" d'homosexualité car pour un homosexuel poursuivi par la loi, cent étaient victimes de maitres chanteurs.

Durant la 1ère guerre mondiale le réalisateur Richard Oswald (1880-1963) débuta une collaboration avec Hirschfeld et d'autres sexologues pour produire une série de films visant à éduquer les foules. Ces films traitaient des maladies vénériennes, de la prostitution, de l'avortement, etc, et tous ces sujets étaient développés à partir d'histoires qui incluaient les conseils d'un sage physicien.

Ce film, le tout premier qui traite explicitement l'homosexualité, fait partie de ces films tournés après la guerre alors qu'il n'y avait pas de censure en Allemagne. En moins d'un an les studios allemands ont sorti près de 150 films sur le thème du sexe. Beaucoup de ces films étaient choquants et exploitaient cette mode mais obtenaient aussi quelquefois du succès. Ils provoquèrent des protestations qui menèrent à la réintroduction de la censure. Au centre de la controverse se trouve ce film qui a été interdit et qui ne survit de nos jours que de manière tronquée.

Servi par de bons (et beaux !) acteurs,  le film interpelle et appelle à la tolérance.


Karl Giese (Paul jeune)


Franz Bollek

Paul et Kurt




vendredi 22 février 2013

The Pace That Kills - William A. O'Connor, Norton S. Parker - 1928


Owen Gorin ...
Eddie Bradley
Thelma Daniels ...
Mary Jane, Eddie's Sweetheart
Florence Turner ...
Mrs. Bradley
Florence Dudley ...
Grace Bradley
Harry Todd ...
Uncle Caleb
Arnold Dallas ...
Handsome Nick
Virginia Roye ...
Fanny O'Reilly

64 minutes
Remake en 1935 sous le titre Cocaine Fiends

Un jeune campagnard se voit offrir un poste en ville grâce à une ancienne relation de sa mère. Celle-ci est heureuse pour son fils en espérant qu'il retrouvera sa soeur qui ne donne plus signe de vie. Eddie dit au revoir à sa fiancée Mary Jane qui promet de l'attendre. 
Au magasin au département des emballages, Eddie fait la connaissance de Fanny, une jeune femme moderne. Un soir il refuse de sortir avec elle prétextant un mal de tête. Aussitôt Fanny ouvre un petit sachet en lui montrant comment sniffer la poudre qui va le soulager. Vite remis d'aplomb Eddie passe une soirée en ville plutôt onéreuse. La jeune femme verse encore de cette fameuse poudre dans leurs boissons histoire de se sentir bien. Durant la soirée Eddie croit reconnaître sa soeur qui fait mine de ne pas le connaître car elle sort avec une grosse pointure de l'Underground.
Plus tard, Eddie découvre les soirées dope où l'ambiance bat son plein. Devenu accro, Eddie commence à piquer dans la caisse du magasin et les deux compères sont virés. Dans l'impossibilité de payer son loyer il est de plus chassé de chez lui. 
Accueilli par Fanny, commence alors la descente aux enfers, les doses ne lui suffisant plus il passe à la morphine, puis à l'opium et enfin à l'héroïne. Pour lui fournir son kick, Fanny commence à se prostituer. Un soir complétement shooté dans une fumerie d'opium Eddie retrouve sa soeur qui se drogue elle aussi. Elle vient d'ailleurs d'abattre le gangster avec lequel elle sortait et sera arrêtée par la police tandis qu'Eddie retrouve Fanny qui lui annonce être enceinte. C'est le sommet pour Eddie qui souhaiterait revenir en arrière et retrouver sa gentille fiancée. Fanny se jette donc à l'eau ...


Un film en forme de plaidoyer pour donner un contrôle médical aux toxicomanes. Le film décrit les étapes de la déchéance d'un pauvre garçon innocent de la campagne pris dans l'engrenage diabolique. Les images sont percutantes, les mécanismes de la drogue sont décrits de façon assez soft, l'histoire sans complaisance ni jugement. Il s'agit simplement là d'une mise en garde contre un fléau terrible grâce à cette histoire de longue descente aux enfers vécue par les deux protagonistes principaux et l'attente de la mère et de la fiancée qui n'ont plus de nouvelles du jeune homme et de sa soeur.
D'un point de vue logique on s'étonne quand même que Fanny reste maitresse d'elle sans basculer dans les drogues dures alors qu'elle était déjà accro bien avant Eddie, de plus on se demande comment il se fait qu'elle ait toujours son appartement et d'où elle tirait son argent au départ. Bien sûr ça n'a pas d'importance puisque le but de ce film est de dénoncer la dépendance à la drogue.
Owen Gorin est un acteur né à Hambourg. Le producteur Willis Kent est connu pour ses productions à petits budgets dont des westerns B avec Reb Russell. Il s'associe pendant un temps avec Dorothy Davenport, la veuve de Wallace Reid.
On trouve ce film chez Grapevine Video.






jeudi 17 janvier 2013

Stark Love - Karl Brown - 1927



Helen Mundy ...
Barbara Allen
Forrest James ...
Rob Warwick
Reb Grogan ...
Quill Allen
Silas Miracle ...
Jason Warwick

70 minutes

Dans les collines de Caroline du Nord dans un endroit appelé Wolf Trap Creek, des descendants de colons anglais vivent reclus loin de la civilisation, ignorant tout du monde dans lequel ils vivent. Depuis la nuit de temps ils fonctionnent de la même manière dans une société où l'homme est tout puissant et les femmes leurs esclaves.
Rob Warwick est différent : il a appris à lire et son souhait le plus cher est d'emmener la fille du voisin le plus proche, Barbara Allen, en ville avec lui. Il lui apprend qu'il existe des chevaliers et lui montre des images de son livre. 
La mère de Rob est fatiguée, après des journées exténuantes elle doit encore s'occuper de ses nombreux enfants. Rob l'aide du mieux qu'il peut. Un jour le preacher vient rendre sa visite annuelle qui lui permet de pratiquer les enterrements et les mariages qui ont eu lieu depuis son dernier passage et de mettre son registre à jour. Rob décide de partir en ville et de vendre son cheval pour s'inscrire à l'école. Il promet à Barbara de revenir la chercher mais durant son absence sa mère meurt et pour la remplacer son père décide d'épouser Barbara contre son gré ...



Retrouvé grâce à la cinémathèque Tchèque, ce film est entièrement filmé dans les Great Smoky Mountains de Caroline du Nord. Tous les acteurs sont des montagnards eux-mêmes à part les deux interprètes principaux qui venaient de la ville. La plupart des personnes montrées ici n'ont d'ailleurs jamais vu le film et l'authenticité semble indéniable.
On ne peut s'empêcher de penser que dans de nombreuses régions de notre planète des femmes sont toujours traitées en esclaves selon le bon vouloir des hommes qui ont tous pouvoir. Le film tend une passerelle sur le temps, en quelques minutes il vous permet de vivre au sein de ces montagnes avec cette population rude. On retrouve beaucoup de similitudes dans les coutumes en usage entre ces émigrants anglais et les habitants des vallées reculées des Alpes, certaines étaient encore très vivantes il n'y a pas si longtemps.
Dans ce film les hommes sont montrés comme des fainéants juste bon à pêcher ou aller à la chasse, les femmes font le reste. Lorsque sa femme décède, le père de Rob est complétement démuni et doit prendre une veuve à sa place. Celle-ci se montre visiblement peu efficace d'ailleurs. La nécessité prime sur l'amour, et le père bien sûr n'aime pas Barbara mais voit là une bonne affaire, une jolie fille avec laquelle se réchauffer le soir dans le lit, qui fait toutes les tâches ménagères et s'occupe des enfants et du ménage. L'amour est superflu pour cet homme.
Tourné presque comme un film documentaire, la trame de l'histoire est l'éducation. Au lieu de s'y inscrire lui-même, Rob inscrit Barbara à l'école avec les sous qu'il a récolté de la vente de son cheval. Mais la société patriarcale dans laquelle il vit ne conçoit pas que les deux jeunes gens puissent s'aimer, désirer rester ensemble et souhaiter vivre autre chose. Le père se montre intransigeant et finit par chasser son fils. Je ne dévoilerai pas la fin mais l'histoire finit dans une certaine violence.

lundi 19 novembre 2012

The Red Kimona - Walter Lang, Dorothy Davenport - 1925



Priscilla Bonner ...
Gabrielle
Nellie Bly Baker ...
Clara
Carl Miller ...
Howard Blaine
Mary Carr ...
The Matron
Virginia Pearson ...
Mrs. Fontaine
Tyrone Power Sr. ...
Gabrielle's Father (as Tyrone Power)
Sheldon Lewis ...
District Attorney
Theodore von Eltz ...
Freddy - the Chauffeur (as Theodore Von Eltz)
Emily Fitzroy ...
The Housekeeper
George Siegmann ...
Mr. Mack (as George Seigman)
Dot Farley ...
The Inquisitive One

77 minutes
Adapté d'un fait divers par Adela Rogers St Johns et Dorothy Azner

Gabrielle (Bonner) est séduite par un homme qui passe alors qu'elle console une petite fille dans la rue et tombe follement amoureuse d'Howard Blaine qui veut l'épouser et l'emmener à la Nouvelle Orléans. Le père de Gabrielle se montre heureux de la voir quitter la famille et lui dit de ne jamais revenir si les choses tournaient mal. Gabrielle est heureuse de quitter un foyer sans affection pour vivre avec l'homme qu'elle aime. Arrivée en ville elle ne tarde pas à comprendre qu'Howard ne l'épousera pas mais va l'utiliser, dès lors Gabrielle fait le trottoir et donne ses gains à cet homme menteur. Un jour celui-ci part pour Los Angeles en la laissant seule alors elle décide de le rejoindre et le trace jusqu'à ce qu'elle le retrouve en train d'acheter une bague de fiançailles. N'en croyant pas ses yeux et folle de douleur elle l'abat : elle est donc arrêtée et jugée. Après des jours de souffrance durant un procès très médiatisé elle est finalement déclarée non coupable par les jurés.
Une femme du monde, Madame Fontaine, la prend sous son aile dans l'espoir de faire parler d'elle. Surtout désireuse de se faire bien voir, elle invite ses amies au thé et à découvrir sa protégée qu'elle exhibe comme un trophée.
Gabrielle se voit le point de mire et désire expier son passé en devenant infirmière mais cela ne convient pas à l’égoïste Madame Fontaine. Heureusement elle trouve du réconfort auprès du chauffeur, Freddy (von Eltz) qui la défend contre la gouvernante de la maison (Fitzroy), une femme pincée qui désapprouve sa présence dans la maison.

Un jour Madame Fontaine se désintéresse d'elle et part en voyage avec sa voiture et son chauffeur. La gouvernante jubile en lui remettant une lettre d'introduction pour l’hôpital, mais son passé rattrape Gabrielle et personne ne se montre désireux de l'engager. Commence alors une recherche de travail sans fin, solitaire et douloureuse ...



Tiré d'un vrai fait divers qui fit la une à l'époque. Malheureusement la productrice Dorothy Davenport n'a pas assuré ses arrières en tournant ce film car la vraie Gabrielle Darley lui a fait un procès qu'elle a gagné, ruinant au passage la veuve de Wallace Reid. C'est elle que l'on voit dans le prologue de ce film.
Un travail d'équipe pour ces femmes qui se sont données du mal pour changer les mentalités de l'époque. Ce film semble souvent perçu comme très moralisateur, quelques passages de la bible sont cités mais on oublie que ces femmes étaient des pionnières et qu'il fallait du courage pour tourner ce genre d'histoire. Je pense qu'à l'époque il aurait été difficile de faire autrement, les mentalités étant ce qu'elles étaient. On voit le chemin parcouru depuis par contre.
Les images suggérant la vie de prostitution de Gabrielle sont délicates, telle l'image de Gabrielle se voyant en robe de mariée qui se transforme en kimono rouge sang.
Le film est par moment touchant et de nombreuses scènes sont emplies de douceur, par exemple celles entre Gabrielle et la matrone jouée par Mary Carr, une femme qui a souvent des rôles de mères.
Priscilla Bonner a un beau visage expressif. Elle a cessé de tourner pour plaire à son mari qui ne souhaitait pas la voir faire du cinéma. Mary Bly Baker a été la secrétaire de Charlie Chaplin pour First National.
Qui mieux qu'Emily Fitzroy peut incarner ce genre de femme dure et sans pitié, je vous le demande ? Comme toujours elle est parfaite de raideur.
Virginia Pearson et Sheldon Lewis étaient mari et femme.
Theodore Von Eltz apporte la douceur au masculin, il apparait adorable et charmant, c'est toujours un plaisir de voir cet acteur qui a une carrière bien remplie.
Étonnant de voir que la plupart des femmes ayant tourné dans ce film ont vécu jusqu'à un âge avancé, plus de 90 ans pour la plupart !

On trouve ce beau film chez Kino, images partiellement teintées à la main (le kimono et les lanternes sont d'un rouge magnifique qui contraste fortement avec le noir et blanc). J'ai beaucoup aimé ce film.









dimanche 19 février 2012

Geschlecht in Fesseln - William Dieterle - 1928


William Dieterle ...
Franz Sommer (as Wilhelm Dieterle)
Gunnar Tolnæs ...
Fabrikant Rudolf Steinau
Mary Johnson ...
Helene - Sommers Frau
Paul Henckels ...
Helenes Vater - der Geheimrat
Hans Heinrich von Twardowski ...
Alfred
Gerd Briese ...
Der Staatsanwalt
Hugo Werner-Kahle ...
Der Abgeordnete
Carl Goetz ...
Strafgefangener #1 (as Karl Goetz)
Friedrich Kurth ...
Strafgefangener #2
Arthur Duarte ...
Strafgefangener 3

107 minutes
 Titre anglais : Sex in Chains
Titre français :  Sexes enchaînés

La crise économique, à Berlin. Franz Sommer (Dieterle) cherche du travail pendant que sa femme Helene (Johnson) fait tout ce qui est en son pouvoir pour garder les apparences d'un couple qui vit sans souci surtout auprès de son père. Franz finit par dégotter un job de démonstrateur d'aspirateurs en faisant du porte à porte, il est payé au lance pierre à la commission. Helene se résout à travailler le soir en vendant des cigarettes dans un café. Un soir un client l'importune et au cours de l'altercation Franz repousse le client qui s'assomme en tombant. Franz est emmené dans un centre de détention. Durant les quelques jours avant le jugement il fait la connaissance d'un autre détenu Steinau (Tolnæs) avec lequel il sympathise. Celui-ci est relâché et promet de s'occuper d'Helene à laquelle il propose du travail. Peut de temps après Franz est condamné à trois ans de prison car le client blessé est finalement décédé, il est transféré en prison et découvre ses codétenus et la cellule...



 Un film courageux qui traite du manque de relations - sexuelles principalement - durant la détention en général. Le sujet est bien traité avec énormément de délicatesse et des images très parlantes. Le scénario est tiré d'un livre écrit par Franz Höllering, un homme qui a vécu lui-même cette situation semble-t-il. Plusieurs choses interpellent : la première c'est que la cellule n'est pas aussi horrible qu'on aurait pu se l'imaginer. Une fenêtre peut s'ouvrir, des dessins au pochoir ornent les murs, les lits sont corrects et les prisonniers s'occupent à créer des animaux de bois. Certains prisonniers s'en sortent plutôt bien grâce à leur imagination, d'autre ne peuvent concevoir vivre sans les bras de leur aimée et pètent un câble.
Le film est particulièrement notable car il aborde la question de l'homosexualité par petites touches sensibles dès l'arrivée d'un prisonnier gay (mais qui n'a aucun des comportements caricaturés habituellement) ce qui va permettre à Franz d'ouvrir une porte en empêchant la frustration de le détruire. Franz trouve donc en Alfred une raison de vivre, ou au moins de survivre (une scène étonnante : pendant le prêche d'un pasteur du haut de sa chaire, les prisonniers écoutent plus ou moins, certains visiblement indifférents, d'autres intéressés, pendant qu'Alfred écrit leurs noms, Alfred et Franz entourés d'un trait de plume sur son livre de cantiques et lui le montre ...)
Pendant que Franz est emprisonné Helene travaille chez Steinau qui tombe amoureux d'elle mais jamais ne lui fait d'avances car il la respecte trop ainsi que Franz. Lorsqu'Helene désespérée par l'image de Franz qu'elle voit partout et qu'elle ne sait comment affronter un soir le retrouve, on comprend qu'elle et Steinau passent la nuit ensemble.
J'avoue avoir été surprise par la fin : j'imaginais qu'Helene et Franz restaient fidèles par respect et honneur et qu'une fois face à face et confrontés à eux-mêmes, ils auraient une chance de retrouver une nouvelle vie ou de reprendre leur ancienne vie. Or ce n'est pas le cas. Le réalisateur nous montre que ces voies ne sont pas prises en compte et préfère une solution drastique sans compromis.

Tous les acteurs sont excellents mais j'avoue avoir eu un faible pour Gunnar Tolnæs, un acteur norvégien qui se montre d'une grande sobriété avec un jeu d'une grande finesse.

J'ai trouvé ce film touchant par certains côtés, par ailleurs il est parfois trop esthétique (soigné ou travaillé ?)  ce qui le rend presque un peu artificiel (sans que cela ne nuise vraiment au fond abordé). Le final ne laisse aucun doute sur le drame que vivent tous les protagonistes car personne ne sort indemne : Steinau reste malheureux après avoir pensé recommencer une nouvelle vie avec Helene, Alfred se retrouve seul et triste, Franz et Helene se suicident au gaz ...
Ce film n'a donc rien d'un film gay car le message final démontre qu'on ne peut vivre isolés loin de ceux qu'on aime (égale l'appartenance) surtout si l'on est un jeune couple tel celui qui nous est présenté. D'autre part le suicide final indique plutôt une auto condamnation commune aux deux protagonistes qui ne peuvent vivre en sachant qu'ils ont dévié d'une course qu'ils croyaient tous deux pouvoir poursuivre en décidant de vivre en commun. Il y a donc aussi une notion de manque d'adaptation, bien sûr liée au temps et à l'époque où toute déviance était fortement condamnée par l'opinion publique. Donc on peut on conclure qu'il s'agit principalement un film militant les droits humains. 

On trouve ce film chez Kino, magnifiquement rendu, comme toujours !

 Gunnar Tolnæs

Titres français (incomplet)

Admirable Crichton (L') Aigle des Mers (L') Ailes Brisées (Les) amant éternel (L') Amour de Jeanne Ney (L') Après la pluie le beau temps Arche de Noé (L') Asphalte Au bout du monde Au Service de la loi Aurore (L') Avalanche (L') Baiser (Le) Barbara fille du désert Bardelys le magnifique Bateau ivre (Le) Belle ténébreuse (La) Bessie à Broadway Bête enchaînée (La) Bon petit diable (Le) Bru (La) C'est la Vie Caravane vers l'ouest Casaque verte (La) Ce n'est qu'un au revoir Cendres de vengeance Chanson païenne Chapeau de New York (Le) Charrette fantôme (La) Chasseurs de baleines (Les) Chasseurs de salut (Les) Club des trois (Le) Coeur de l'humanité (Le) Coeur Fidèle Coeur nous trompe (Le) Coeurs du monde Comte de Monte Cristo (Le) Cottage enchanté (Le) Crainquebille Crépuscule de Gloire Cuirassé Potemkine (Le) Dame de pique (La) Damnés de l'océan (Les) Dans la tourmente Dans la ville endormie Danse Rouge Dernier avertissement (Le) Dernier des Don Farrel (Le) Dernier des Mohicans (Le) Déshérités de la vie (Les) Désordre et Génie Deux orphelines (Les) Diable au Corps (Le) Divine (La) Dix Commandements (Les) Droit au bonheur (Le) Droit d'aimer (Le) Droit d'asile (Le) Empreinte du passé (L') Enchantement Enigme (L') Ensorceleuse (L') Escaliers de service Et puis ça va Eternel problème (L') Etoiles de la gloire (Les) Etudiant de Prague (Le) Eventail de Lady Windermere (L') Expiation Femme au corbeau (La) Fiancées en folie (Les) Figurant (Le) Fils d'Amiral Fils du Sheik (Le) Fleur d'amour (La) Forfaiture Foule (La) Frères Brigands (Les) Grande Parade (La) Heure suprême (L') Homme aux yeux clairs (L') Homme du large (L') Homme que j'ai tué (L') Homme qui rit (L') Huit jours de bonheur Idylle dans la tourmente (UNe) Île du Salut (l') Illusion perdue (L') Indésirable (L') Infidèle (L') Insoumise (L') Instinct qui veille (L') Interférences Intrépide amoureux (L') Jaguar de la Sierra (Le) Jardin du plaisir (Le) Jardinier (Le) Jeune Rajah (Le) Jim le Harponneur Journal d'une fille perdue (Le) Justicier (Le) Lâche (Un) Larmes de clown Lettre écarlate (La) Lien brisé (Le) Loi des montagnes (La) Loulou Lys brisé (Le) Maître à bord (Le) Mariage mouvementé (Un) Mauvaise brebis (La) Mécano de la Général (Le) Monte là-d'ssus Moran du Lady Letty Mystérieux X (Le) Nuits de Chicago (Les) Oiseau noir (L') Opérateur (L') Page folle (Une) Palais de la chaussure Pinkus (Le) Parias de la vie Patrie (Sa) Père Serge (Le) Phalène Blanche (La) Piste de 98 (La) Portes de l'enfer (Les) Quatre Fils (Les) Rail (Le) Rançon d'un trône (La) Rapaces (Les) Rédemption de Rio Jim (La) Repentir (Le) Réprouvé (Le) Réquisitoire Révélation Révoltés (Les) Riche famille (Une) Rictus de Satan (Le) Ris donc paillasse Rose blanche (La) Roue de la Fortune (La) Routes en croix Rue des rêves (La) Rue sans joie (La) Sa majesté la femme Satan Secrétaire particulière (La) Secrets Serment de Rio Jim (Le) Sexes enchaînés Signal de feu (Le) Sirène du Pacifique (La) Soif de vivre (La) Solitude Sorcellerie à travers les âges (La) Sportif par Amour Tais-toi mon coeur Talisman de Grand-mère (le) Tempête Tentatrice (La) Tigresse royale (la) Tombeau des amants (Le) Tricheuse Trois âges (Les) Trois lumières (Les) Veilleur de rail (Le) Vengeance de Jim (La) Vierge mariée (La) Vikings (Les) Visages d'enfants Vive la France! Vive le sport! Voleuse (La) Volonté du mort (La)

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