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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

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mercredi 17 juin 2015

Det Hemmelighedsfulde X - Benjamin Christensen - 1914



Titre français : Le Mystérieux X

Titre USA : The Mysterious X
Titre DVD : Sealed Orders

La guerre pointe le bout de son nez. Pendant que son père, le Lieutenant van Hauen écrit son testament avec l'aide du notaire, son fils ainé joue avec le drapeau danois qu'il coiffe sur la tête de son chien. Après avoir terminé le document officiel le père s'approche de son fils et lui explique l'importance du drapeau. Le petit garçon le remet soigneusement à sa place tandis que le Lieutenant remet le testament à sa femme qu'il aime. Malheureusement celle-ci a eu le malheur de promettre un portrait d'elle-même à un admirateur doublé d'un espion, le Comte Spinelli, qui la harcèle sans cesse depuis afin de la revoir malgré que la jeune femme lui ait expliqué aimer son mari et ses deux garçons. 
Le Comte Spinelli utilise un moulin situé sur sa propriété pour abriter des pigeons voyageurs qui permettront de transmettre des informations vitales aux ennemis. Il est grassement payé par une puissance étrangère pour ses services. 

Lorsque la guerre est déclarée, le Lieutenant est appelé sous les drapeaux. Son père, Vice-Amiral de la marine lui remet des document secrets.
Pendant ce temps le Comte Spinelli s'introduit subrepticement chez les Van Hauen et surprend Madame van Hauen seule à la maison. Il tente une approche non sollicitée avant de se cacher derrière la cheminée juste avant que le fils ainé ne fasse son apparition pour une dernière prière.
Mais alors que la pauvre femme embarrassée se cramponne à son fils, son mari revient à la maison. Il dépose les documents secrets sur le manteau de la cheminée et le couple s'en va coucher le garçon.
Dans les bras du petit frère le père trouve un éléphant découpé par la bonne dans une lettre adressée à sa femme par le Comte Spinelli. Le Lieutenant est sous le choc après avoir lu les bribes restantes adressées à sa femme par l'espion manipulateur.
Pendant ce temps Spinelli ouvre le document secret et prend note du plan d'action avant de le remettre à sa place. Lorsque van Hauen sort de la chambre de ses garçons il tombe sur Spinelli qu'il prie de rester dans l'ombre pour éviter le déshonneur à sa femme lorsque son adjoint vient le rechercher pour embarquer sur un navire de guerre.

Délaissant la jeune femme effondrée, Spinelli retourne au moulin pour envoyer l'information secrète à son correspondant à l'aide d'un pigeon voyageur. La division II attaquera par le Sud, Sud-Ouest. Mais alors que Spinelli descend au sous-sol du moulin, un courant d'air referme la trappe que la porte d'accès à la pièce empêche de se rouvrir. L'espion est coincé.

La bataille est imminente, le lieutenant est à bord d'un cuirassé qui va appareiller. Le pigeon voyageur passe au-dessus d'un campement danois et l'un des soldats s'amuse à le descendre. Lorsque le message est découvert sur le pauvre volatile, la nouvelle remonte jusqu'au Vice-Amiral qui a bien de la peine à croire son fils coupable de traitrise. Pourtant lorsqu'un officier demande au Lieutenant d'ouvrir son coffre et de lui remettre son ordre de mission, force est de constater que l'enveloppe a été ouverte. Le Lieutenant est arrêté.

La nouvelle de son arrestation est dévastatrice pour sa femme et son fils ainé qui est moqué par ses camarades de classe ...

 L'un des films les plus puissants et les plus percutants vu ces derniers mois. Tourné en 1913, il est innovant et passionnant dans tous les sens du terme. Je crois n'avoir jamais vu jusqu'ici un film de cette époque qui possède toutes ces qualités et autant de thèmes abordés : la guerre, l'espionnage, l'adultère, la vie de famille, la loyauté, l'honneur, l'amour filial et parental, la grandeur d'esprit, et bien sûr l'amour entre un homme et sa femme.
Un peu lent à se mettre en route durant le début pendant lequel on nous présente la famille heureuse, le film passe à la vitesse supérieure dès le moment où l'action est posée; il devient alors impossible de lâcher l'écran des yeux. Captivante, l'action va crescendo jusqu'à la fin, avec un pic qui culmine lors de la visite surprise de Spinelli chez les van Hauen. Le mélodrame dans toute sa splendeur.

J'ai particulièrement apprécié les détails apportés aux différents personnages, le suspens parfaitement maitrisé et l'humanité déployée tout au long des 84 minutes que dure ce film. En se basant sur les films de cette époque qu'il est possible de voir de nos jours, on ne voit pas quel réalisateur aurait pris le temps de montrer la peine du fils ainé avec tant de finesse et lequel lui aurait accordé autant de place dans ce rôle. La scène tournée en classe est particulièrement réaliste. 

C'est un film largement en avance sur son temps qui démontre une maitrise des images et de la caméra tout à fait exceptionnelle. Christensen joue avec la lumière et les ombres, sa caméra n'a pas peur de la nuit et les gros plans alternent naturellement avec toute sorte de plans, dont de nombreux en contre jour. Il se paie en outre le luxe de dessiner le rêve de l'éléphant de Madame, et les paroles glissent le long des fils du téléphone ! Imaginez que le cinéma n'a que quelques années et que ce film est le premier film de M. Christensen et vous comprendrez tout ce que ce film a de remarquable !

Benjamin Christensen/van Hauen est un homme d'une très belle prestance et d'une grande classe. Très noble, il reste stoïque durant son arrestation et cherche à couvrir le déshonneur qui est tombé sur sa famille par le biais de sa femme jusqu'au bout.
Il parait que Christensen chantait de manière exceptionnelle (il était chanteur d'opéra), à tel point que Caruso qui l'entendit chanter à travers la cloison d'une chambre d’hôtel voisine à Paris voulut l'engager dans sa prochaine production. Gêné, Christensen refusa car il souffrait d'un trac terrible une fois sur scène malgré son passé de chanteur et d'acteur de théâtre.

On peut voir cet acteur intriguant et remarquable dans Michael - Carl Theodor Dreyer - 1924

Plus d'infos sur le réalisateur/acteur/écrivain sous
ou
ou encore si vous lisez l'allemand un texte très intéressant http://de.rec.film.misc.narkive.com/OdV4y4BF/das-dokument-des-grauens-17-haxan-1922#post1

Parmi les films que Christensen a réalisé (avec un goût certain pour les sciences occultes) citons Häxan (1922), Seven Footprints to Satan (1929) and The Devil's Circus (1926). 

Benjamin Christensen a tourné sous les noms de
Richard Bee, Benjamin Christiansen, Benjmain Christie

Karen Caspersen se montre parfaite dans le rôle de cette femme dépassée par les événements jusqu'à ce qu'elle prenne son destin en main.  Cette actrice danoise a tourné dans 39 films avant de décéder dans l'incendie d'une maison.

Les images sont de Emil Dinesen, il semble que ce soit l'unique film qu'il ait photographié.

Le X c'est bien sûr les ailes du moulin qui se détachent sur le ciel.

Il existe de belles versions DVD de ce film, et par chance on peut voir actuellement ce film sur Youtube (ne pas oublier de mettre les sous-titres si on ne souhaite pas voir ce film avec des intertitres danois !)

84 minutes

Benjamin Christensen ...
Løjtnant van Hauen
Karen Caspersen ...
Fru van Hauen
Otto Reinwald ...
Ældste søn
Fritz Lamprecht ...
Kontreadmiral van Hauen
Amanda Lund ...
Gamle Jane, barnepige
Hermann Spiro ...
Grev Spinelli
Bjørn Spiro ...
Yngste søn, Johnny
Charles Løwaas ...
Flådeofficer
Holger Rasmussen ...
Flådeofficer
Svend Rindom ...
Lærer
Robert Schmidt ...
Sagfører

mercredi 10 juin 2015

For the Term of His Natural Life - Norman Dawn - 1927



Le 3 mai 1927, en Angleterre, après une dispute avec son père Sir Richard Devine, Richard Jr apprend par sa mère Lady Devine qu'il est le fruit d'une relation adultère et que son vrai père est son oncle, Lord Bellasis. Pour lui éviter le déshonneur Richard décide de partir pour Calcutta.
En chemin il découvre le corps de Lord Bellasis qui vient d'être assassiné par son fils John sous les yeux du révérend North. Imaginant que Sir Richard est l'assassin, Richard ne nie pas le crime et prend le nom de Rufus Dawes.
Condamné, il est envoyé à Van Diemen's en Tasmanie sur un bateau-prison, le Malabar.
Sur le pont supérieur se trouve un petit groupe de passagers : le Major Vickers qui va devenir le nouveau commandant à Macquarie Harbour et sa femme, ainsi que leur petite fille Sylvia. Ils sont accompagnés par la gouvernante, une femme au passé trouble, Sarah Purfoy. Le Lieutenant Maurice Frere, un homme cruel, est lui aussi du voyage.
Un groupe de conscrits attend justement des nouvelles de Sarah qui est chargée de faciliter une rébellion. Menés par John Rex, l'amant de Sarah Purfoy, les hommes dont l'affreux Gabbett, un fou sanguinaire, et the Crow attendent que Sarah entreprenne un garde qui devrait lui ouvrir la porte de la cale tandis que John est hospitalisé pour cause de fièvre. Mais il se trouve que Richard alias Rufus ait vent de leurs projets et qu'il soit lui aussi atteint par la fièvre. Dans son délire il dévoile les plans des insurgés au Capitaine Vickers et au Doctor Pine; le projet des mutins échoue.
Pris pour le fomenteur de la révolte Rufus est condamné une deuxième fois. Après avoir été la cible de plusieurs attaques et pour mauvaise conduite il est isolé sur un ilot appelé Grummet Rock.

EIn 1833 Frere vient annoncer à Vickers que le pénitencier de Macquarie Harbour va être fermer et qu'il faut transférer les prisonniers à Port Arthur. Croyant que le Lieutenant vient relever Vickers, Dawnes tente de se noyer pour éviter de nouveaux traitements inhumains.
Les prisonniers sont emmenés sur un bateau surchargé. Le Capitaine Vickers embarque à son bord tandis que sa femme et sa fille suivent sur un deuxième navire, l'Osprey, en compagnie d'une dizaine de prisonniers, de quelques hommes d'équipage et du Lieutenant Frere qui se montre très intéressé par Sylvia. Les conscrits prennent contrôle du bateau et débarquent Mme Vickers, sa fille et Frere sur une petite île avant de prendre le large.
Bientôt survient un naufragé, Dawes, porté par les courants. Le petit groupe l'accepte car il connait de nombreux moyens de survivre. Sylvia s'attache profondément à cet homme sous les yeux jaloux de Frere.
Lorsque sa mère décède en la confiant au seul homme qui lui parait digne de confiance, Sylvia perd la mémoire. Entre temps Dawes avait construit une embarcation en peaux de biques, et le petit groupe dérive avant d'être trouvé par Vickers. Bien sûr Frere prend tout le mérite de l'opération sur lui et Dawes est emprisonné une nouvelle fois.
En 1838, Sylvia est maintenant fiancée au nouvellement promu Capitaine Frere. Elle ne se souvient de rien et son passé est construit à partir des mensonges de Frere.
Les mutins de l'Osprey ont été rattrapés et vont être jugés. Pour sauver son amant, Sarah se rend auprès de Frere et le convainc de parler en sa faveur en échange de son silence concernant leur ancienne liaison. 
Rufus est amené à identifier les prisonniers. Il découvre que Sylvia et toujours en vie malgré l'information qu'il avait reçue. Les prisonniers échappent à la peine de mort grâce aux paroles de Frere. Rufus qui n'a pas pu s'expliquer comme il le souhaitait s'échappe pour se rapprocher de Sylvia. Celle-ci est prise de frayeur en le voyant et le pauvre homme pétrifié est repris et envoyé à Hobart où il fait la connaissance du révérend North, envoyé sur l'île pour soigner sa propension à la boisson...


... le film est loin d'être terminé. Une multitude de revirements vont encore avoir lieu, l'histoire est riche en détails plus terribles les uns que les autres.


Sorti juste avant la venue du parlant, ce film connu pour être un film australien très cher pour son époque est tout à fait palpitant. Dans la noble lignée des romans d'aventures, le héros croit payer une dette d'honneur en prenant la place du meurtrier de son vrai père en imaginant à tort que l'assassin est son père adoptif.
Pour cela il paiera le prix fort et son châtiment sera terrible. Non seulement il purgera une peine pour un acte qu'il n'aura pas commis mais chaque action qu'il entreprendra et qui pourrait lui apporter la grâce tourne en sa défaveur soit par le fait d'hommes brutaux et sans foi, soit par lâcheté ou amnésie soit encore par le biais du vrai meurtrier de son vrai père qui n'est donc autre que son demi frère qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau. Une histoire complexe, n'est-ce pas ?

Difficile de trouver un film qui contient autant de thèmes, celui-ci traite bien sûr de l'injustice dans un embrouillamini de variations, de châtiments corporels, en passant par une prison pour enfants. Il y aura des suicides et même du cannibalisme. Le spectateur se demande jusqu'à la fin si l'histoire va terminer sur une note positive et va douter jusqu'à la dernière seconde de l'issue de ce film.

George Fisher débute sa carrière en vers 1913 dans la Battle of Gettysburg, Il est connu pour avoir incarné le Christ pour la première fois dans Civilization en 1916.
Arthur McLaglen est le frère de Victor McLaglen (et de  Cyril, Kenneth, Leopold et Clifford McLaglen). Il partage avec Victor une certaine ressemblance physique et un goût pour la boxe.
Katherine Dawn était la femme du réalisateur Norman Dawn. Elle n'a tourné que dans 4 films.

Si vous voulez en savoir plus sur cette histoire
  https://en.wikipedia.org/wiki/For_the_Term_of_His_Natural_Life

Le roman de Marcus Clarke s'intitule "La justice des hommes" en français ce qui n'a pas grand chose à voir avec le titre d'origine. Ce titre en français évoque plutôt, à juste titre, un jugement peu valorisant pour les humains et leur pseudo justice. Après avoir vu ce film palpitant je me suis commandé le roman !

101 minutes


George Fisher ...
Rufus Dawe / John Rex
Eva Novak ...
Sylvia Vickers
Dunstan Webb ...
Maurice Frere
Jessica Harcourt ...
Sarah Purfoy
Arthur McLaglen ...
Gabbett
Katherine Dawn ...
Mrs. Vickers
Gerald Kay Souper ...
Major Vickers
Marion Marcus Clarke ...
Lady Devine
Arthur Tauchert ...
Warden Troke
Beryl Gow ...
Sylvia Vickers as child
Compton Coutts ...
Reverend Meekin
Mayne Lynton ...
Reverend North
Carlton Stuart ...
Commandant Burgess
William O'Hanlon ...
The Crow
Arthur Greenaway ...
Lord Bellasis


mercredi 3 juin 2015

Dr. Jack (Et puis ça va) - Fred C. Newmeyer, Sam Taylor - 1922


Une pauvre petite jeune fille riche est sous la coupe d'un médecin imbu de lui-même travaillant de manière démodée. Ainsi toute excitation est-elle bannie de sa vie, cette pauvre fille est confinée dans son fauteuil et couvée par des nurses acariâtres dans une pièce sombre.

Dans un village de la campagne le Dr Jack est tout le contraire de la figure de son illustre collègue. A l'appel d'une petite fille annonçant que Mary est sur le point de mourir il se précipite dans sa voiture après avoir bâclé son petit déjeuner. 

Après le sauvetage de Mary que je ne vous raconte pas pour ne pas vous gâcher le suspens, Jack visite une vieille dame un peu dépressive à laquelle il annonce un nouveau traitement qui n'est autre que son fils. Celui-ci est l'avocat de la famille de la jeune fille malade. Voyant les yeux de sa mère briller de plaisir, il imagine très vite que le Dr Jack devrait obtenir davantage de succès que son estimé confrère auprès de la petite malade. Ses méthodes sont révolutionnaires : un vieil homme est soigné à l'aide d'un saxophone et d'une partition de musique et un autre vieillard se lance dans un match de boxe.

Après quelques aventures, Jack est amené auprès de la pauvre jeune fille et sa seule présence semble déjà lui remonter le moral. Bien sûr ce n'est pas au goût du vieux et sérieux praticien qui lui fait un rapport très précis sur les symptômes à considérer. Après que Jack ait malencontreusement embrassé la patiente qu'il observait depuis un tabouret instable, le père de la petite malade le vire séance tenante. Son train partira à la première heure le lendemain et la jeune fille vient lui dire au revoir lorsque la police fait irruption en annonçant qu'un criminel est en fuite dans les environs.
Aussitôt germe dans l'esprit de Jack un moyen de stimuler la jeune fille ...

Poster Flamand (Belge)

Harold Lloyd est une valeur sûre parmi les comiques de l'époque. D'une gentillesse confondante son personnage est toujours plein d'abnégation et toujours prêt à faire rire ou sourire. Ses prouesses sportives sont spectaculaires, il est capable de faire des bonds incroyables ainsi que des sauts périlleux et semble n'avoir peur de rien.


Difficile de raconter ce film sans dévoiler les scènes plein d'humour. Ainsi lorsque le Dr Jack se rend au secours de Mary, il lui arrive plein d'aventures ! Il faudrait des heures pour les raconter tant il y a de détails. Ce qui fait qu'il est toujours amusant de revoir les films d'Harold car on découvre toujours de nouvelles choses qui nous ont échappées précédemment.

La fin est complément loufoque et nous emmène sur un rythme frénétique. On ne peut que rigoler devant les facéties de Harold qui ne se prend jamais au sérieux !


On trouve ce film dans le magnifique coffret édité en novembre 2014 par Carlotta Film

Harold Lloyd en 16 longs métrages et 13 courts métrages + archives et documentaires (9 disques)


Titre français : Et puis ça va

60 minutes


Harold Lloyd ...
Dr. 'Jack' Jackson
Mildred Davis ...
The Sick-Little-Well-Girl
John T. Prince ...
Her Father
Eric Mayne ...
Dr. Ludwig von Saulsbourg
C. Norman Hammond ...
The Lawyer



mercredi 27 mai 2015

Little Old New York - Sidney Olcott - 1923



A New York, John Astor lit le testament du vieux Delevan, un homme qui était richissime. Tout le monde s'attend à ce que sa fortune revienne à Larry Delevan mais Ô surprise, Larry n'hérite que de la maison et d'une rente de 500 dollars par mois. La fortune revient à son neveu, Patrick O'Day, pour autant que celui-ci se montre avant 365 jours.
Justement un homme d'affaire localise Patrick qui habite toujours l'Irlande. Il lui reste deux mois avant l'échéance prévue mais sa santé est plutôt faible. Son père et sa soeur Patricia font les bagages.
364 jours sont passés et Larry est quasi certain d'hériter la fortune des Delevan. Il fête sa chance avec une poignée d'amis lorsqu'on frappe à la porte. Apparaissent alors John O'Day et son fils Pat alias sa soeur Patricia qiu se fait passer pour son frère.

Bien que très déçu Larry héberge les O'Days et commence à s'attacher au jeune Pat. Plus tard Papa O'Day meurt et fait promettre à sa fille de venger sa famille car son frère venu en Amérique n'a jamais tenté de les aider alors qu'ils étaient dans la mouise.
Larry qui a promis de verser 10'000 dollars à Robert Fulton, un inventeur qui développe un bateau à vapeur, est bien embêté car du coup et contre toute attente il n'a pas cette somme.
Pat s'arrange pour empocher un chèque auprès de John Astor qui est persuadé que le jeune homme fera un excellent homme d'affaires. Elle remet au nom de Larry le chèque à Fulton, alors que les actions montent en flèche.

Plus tard Larry tente de se renflouer et supporte un boxeur doublé du chef des pompiers de la ville, Bully Boy Brewster. Pat est affolée car Bully semble sur le point de perdre, elle décide de sonner la cloche d'alarme d'incendie ...


Charmante comédie qui joue sur les échanges d'identité. Même si Marion n'a rien d'un jeune homme, son aspect ressemble assez à un petit page efféminé. Lorsqu'elle le peut elle se colle contre Larry qui, croyant avoir affaire à un jeune garçon, lui demande de se comporter de façon plus virile.
La pauvre Marion doit danser avec une fille peu attractive, personne ne la prendra au sérieux jusqu'à la scène finale qui rétablira la vérité. Pour pimenter l'action Larry se montre très intéressé par Ariana du Puyster et Marion peut alors monter son talent pour les grimaces de jalousie.

Tourné grâce à la fortune de William Randolph Hearst le protecteur de Marion Davies, ce film eut un énorme succès en son temps, il obtint les meilleurs recettes en 1923. Il fut pour beaucoup dans la renommée de la jeune fille qui atteint cette année là la 5e place du box office et la deuxième l'année suivante.

105 minutes

Marion Davies ...
Patricia O'Day
Stephen Carr ...
Patrick O'Day
J.M. Kerrigan ...
John O'Day
Harrison Ford ...
Larry Delevan
Courtenay Foote ...
Robert Fulton
Mahlon Hamilton ...
Washington Irving
Norval Keedwell ...
Fitz Greene Halleck
George Barraud ...
Henry Brevoort
Sam Hardy ...
Cornelius Vanderbilt
Andrew Dillon ...
John Jacob Astor
Riley Hatch ...
Philip Schuyler
Charles Kennedy ...
Reilly
Spencer Charters ...
Bunny
Harry Watson ...
Bully Boy Brewster
Louis Wolheim ...
The Hoboken Terror


mercredi 20 mai 2015

Abwege - Georg Wilhelm Pabst - 1928



Dans son somptueux appartement, Irene reçoit ses amis Liane et Walter. Liane s'amuse à regarder Walter dessiner Irene sur des serviettes et celle-ci se sent flattée.
La jeune femme s'ennuie, son mari est très absorbé par ses affaires. Elle retrouve le peintre chez lui. Amoureux il lui propose de s'enfuir à Vienne et achète les billets de train avec ses maigres économies. Mais Thomas, le mari d'Irene qui a eu vent de l'affaire s'interpose et Irene attend en vain son amant sur le quai de la gare. A sa place son époux vient la rechercher et lui remet une lettre dans laquelle Walter explique qu'il renonce au voyage.
Plus tard Irene voudrait que son mari participe à une sortie avec ses amis mais son Thomas refuse car il n'aime pas ses fréquentations. La jeune femme voudrait se rapprocher de son mari mais un coup de téléphone interrompt ses efforts.
Un collègue de son époux, Möller, emmène Irene retrouver ses amis. Au night-club la jeune femme se dévergonde parmi les consommateurs. Elle danse et flirte sans scrupule. Möller de son côté est tout émoustillé par l'affriolant décolleté dévoilant le dos de Liane. Un boxeur derrière eux lance des pièces dans le dos de Liane et l'un de ses amis brandit un pantin boxeur. Au bar où il se trouve aussi par hasard, Walter se saoule en compagnie de femmes ce qui provoque la colère de Irene.

Les couples ondulent au gré des vagues de la musique et de la danse, les partenaires serrés s'agrippent l'un à l'autre comme à des bouées de sauvetage. L'alcool coule à flots, la fumée brouille les esprits et la vision des noctambules, les sachets de drogue passent discrètement de main en main.

Une femme attire l’héroïne (!) dans une arrière salle où elle lui remet un petit sachet de drogue. Irene demande à Liane de lui parler de la dealeuse et son amie lui explique qu'il s'agit de la veuve d'un banquier qui s'est suicidé à cause de son addiction à la drogue. 
Craignant pour la vie de son mari, Irene retourne en hâte chez elle où son  mari l'attend étendu de tout son long sur un fauteuil, glacé, devant une fenêtre ouverte. Irene le croit tout d'abord mort mais il bat des yeux et la jeune femme se jette sur lui avant de se glisser subrepticement dans son lit. Malheureusement Thomas découvre le pantin boxeur, ce qui le fâche.
Le lendemain Irene se réveille seule dans son lit, mais entourée de tous ses amis qu'elle avait invité la veille. Son mari apparait et ses amis s'en vont pour assister à un match de boxe. Irene les suit.
Risquant le tout pour le tout, Irene se rapproche du boxeur qu'elle emmène voir ses portraits chez Walter Frank. Celui-ci est absent et le couple s'introduit dans son appartement grâce à la femme de ménage. Le boxeur croit comprendre qu'Irene est une fille facile et tente de l'embrasser. Lorsque Walter revient le boxeur s'en va mais Walter ne veut plus rien avoir à faire avec la jeune femme qui le fait souffrir. Survient alors Thomas, prévenu par une amie que sa femme est sur le point de faire des bêtises chez Walter ...



Une chose est certaine, le savoir-faire cinématographique allemand de cette époque est remarquable. Les images sont soignées, la photographie somptueuse (Theodor Sparkuhl), le cadrage précis, le jeu de la lumière et de l'ombre parfait et les acteurs à la hauteur. Mais comme souvent le style l'emporte sur les émotions ce qui fait que le film est irréprochable d'un point de vue plastique mais la petite part qui fait s'emballer le cœur manque à mes yeux.

Dans le fond le thème est simplissime : Son mari étant pris par son travail, une petite bourgeoise s'ennuie. Frustrée, elle a de mauvaises fréquentations qui l'emmènent un soir dans un night-club où l'on danse. Elle s'y dévergonde mais fuit retrouver son mari lorsqu'on lui raconte qu'une femme présente non loin a perdu son époux parce qu'elle se droguait. La fin ne fait pas de sens.

D'un égocentrisme rare, petite fille trop gâtée, Irene veut être le centre du monde. Lorsque Walter Frank un peintre amoureux d'elle s'inspire de sa beauté, Irene se tourne naturellement vers lui. Celui-ci l'aime trop pour lui faire du mal et la fuit, d'autant plus que le mari manifeste sa présence. 

Drame psychologique bien monté mais qui fait passer Irene pour une femme immature manquant d'ingéniosité, sa seule arme pour reconquérir son mari (si tel est bien son désir) semble de se comporter comme une petite fille. Or cela ne marche pas du tout, bien au contraire. Plus elle se perd, plus elle s'éloigne de son mari qui se montre plus enclin à la fuir du coup. Brigitte Helm se montre plutôt dure dans ses superbes toilettes, elle jette des regards furibonds sous l'emprise de la colère ou joue la séduction lorsqu'elle ouvre de grands yeux. Je ne crois pas avoir vu de la naïveté ou de l'innocence dans ses yeux.

Le mari est plutôt froid et attend le retour à la raison de sa femme. Gustav Diessl joue de façon distante, sauf la scène du retour à la réalité dans son fauteuil lorsqu'il retrouve sa femme à ses pieds. Il ne montre pas vraiment de jalousie et semble plutôt attendre.

Jack Trevor est touchant dans le rôle de l'amoureux qui se force à rester dans l'ombre. Acteur anglais né à Berlin ses sympathies pour le régime des nazis mirent fin à sa carrière.

Hertha von Walther collectionne les excellents films et a tourné avec les meilleurs, Pabst mais aussi Murnau et Lang pour le citer que ces trois là.


98 minutes, une bobine manquante

Titre français : Crise
Titre anglais : The Devious Path

Restauré en 1998 grâce à la coopération de plusieurs cinémathèques.


Gustav Diessl ...
Thomas Beck, Rechtsanwalt
Brigitte Helm ...
Irene Beck, seine Frau
Hertha von Walther ...
Liane, ihre Freundin (as Herta von Walther)
Jack Trevor ...
Walter Frank, Maler
Fritz Odemar ...
Möller, Regierungsrat
Nico Turoff ...
Sam Taylor, Boxer
Ilse Bachmann ...
Anita Haldern
Richard Sora ...
André
Peter C. Leska ...
Robert (as Peter Leschka)
Irm Cherry ...
Daisy
Irma Green ...
Gina
Tita Christescu ...
Die Zofe
Jimmy Lygelt ...
2. Boxer



Abwege - Georg Wilhelm Pabst - 1928



Dans son somptueux appartement, Irene reçoit ses amis Liane et Walter. Liane s'amuse à regarder Walter dessiner Irene sur des serviettes et celle-ci se sent flattée.
La jeune femme s'ennuie, son mari est très absorbé par ses affaires. Elle retrouve le peintre chez lui. Amoureux il lui propose de s'enfuir à Vienne et achète les billets de train avec ses maigres économies. Mais Thomas, le mari d'Irene qui a eu vent de l'affaire s'interpose et Irene attend en vain son amant sur le quai de la gare. A sa place son époux vient la rechercher et lui remet une lettre dans laquelle Walter explique qu'il renonce au voyage.
Plus tard Irene voudrait que son mari participe à une sortie avec ses amis mais son Thomas refuse car il n'aime pas ses fréquentations. La jeune femme voudrait se rapprocher de son mari mais un coup de téléphone interrompt ses efforts.
Un collègue de son époux, Möller, emmène Irene retrouver ses amis. Au night-club la jeune femme se dévergonde parmi les consommateurs. Elle danse et flirte sans scrupule. Möller de son côté est tout émoustillé par l'affriolant décolleté dévoilant le dos de Liane. Un boxeur derrière eux lance des pièces dans le dos de Liane et l'un de ses amis brandit un pantin boxeur. Au bar où il se trouve aussi par hasard, Walter se saoule en compagnie de femmes ce qui provoque la colère de Irene.

Les couples ondulent au gré des vagues de la musique et de la danse, les partenaires serrés s'agrippent l'un à l'autre comme à des bouées de sauvetage. L'alcool coule à flots, la fumée brouille les esprits et la vision des noctambules, les sachets de drogue passent discrètement de main en main.

Une femme attire l’héroïne (!) dans une arrière salle où elle lui remet un petit sachet de drogue. Irene demande à Liane de lui parler de la dealeuse et son amie lui explique qu'il s'agit de la veuve d'un banquier qui s'est suicidé à cause de son addiction à la drogue. 
Craignant pour la vie de son mari, Irene retourne en hâte chez elle où son  mari l'attend étendu de tout son long sur un fauteuil, glacé, devant une fenêtre ouverte. Irene le croit tout d'abord mort mais il bat des yeux et la jeune femme se jette sur lui avant de se glisser subrepticement dans son lit. Malheureusement Thomas découvre le pantin boxeur, ce qui le fâche.
Le lendemain Irene se réveille seule dans son lit, mais entourée de tous ses amis qu'elle avait invité la veille. Son mari apparait et ses amis s'en vont pour assister à un match de boxe. Irene les suit.
Risquant le tout pour le tout, Irene se rapproche du boxeur qu'elle emmène voir ses portraits chez Walter Frank. Celui-ci est absent et le couple s'introduit dans son appartement grâce à la femme de ménage. Le boxeur croit comprendre qu'Irene est une fille facile et tente de l'embrasser. Lorsque Walter revient le boxeur s'en va mais Walter ne veut plus rien avoir à faire avec la jeune femme qui le fait souffrir. Survient alors Thomas, prévenu par une amie que sa femme est sur le point de faire des bêtises chez Walter ...



Une chose est certaine, le savoir-faire cinématographique allemand de cette époque est remarquable. Les images sont soignées, la photographie somptueuse (Theodor Sparkuhl), le cadrage précis, le jeu de la lumière et de l'ombre parfait et les acteurs à la hauteur. Mais comme souvent le style l'emporte sur les émotions ce qui fait que le film est irréprochable d'un point de vue plastique mais la petite part qui fait s'emballer le cœur manque à mes yeux.

Dans le fond le thème est simplissime : Son mari étant pris par son travail, une petite bourgeoise s'ennuie. Frustrée, elle a de mauvaises fréquentations qui l'emmènent un soir dans un night-club où l'on danse. Elle s'y dévergonde mais fuit retrouver son mari lorsqu'on lui raconte qu'une femme présente non loin a perdu son époux parce qu'elle se droguait. La fin ne fait pas de sens.

D'un égocentrisme rare, petite fille trop gâtée, Irene veut être le centre du monde. Lorsque Walter Frank un peintre amoureux d'elle s'inspire de sa beauté, Irene se tourne naturellement vers lui. Celui-ci l'aime trop pour lui faire du mal et la fuit, d'autant plus que le mari manifeste sa présence. 

Drame psychologique bien monté mais qui fait passer Irene pour une femme immature manquant d'ingéniosité, sa seule arme pour reconquérir son mari (si tel est bien son désir) semble de se comporter comme une petite fille. Or cela ne marche pas du tout, bien au contraire. Plus elle se perd, plus elle s'éloigne de son mari qui se montre plus enclin à la fuir du coup. Brigitte Helm se montre plutôt dure dans ses superbes toilettes, elle jette des regards furibonds sous l'emprise de la colère ou joue la séduction lorsqu'elle ouvre de grands yeux. Je ne crois pas avoir vu de la naïveté ou de l'innocence dans ses yeux.

Le mari est plutôt froid et attend le retour à la raison de sa femme. Gustav Diessl joue de façon distante, sauf la scène du retour à la réalité dans son fauteuil lorsqu'il retrouve sa femme à ses pieds. Il ne montre pas vraiment de jalousie et semble plutôt attendre.

Jack Trevor est touchant dans le rôle de l'amoureux qui se force à rester dans l'ombre. Acteur anglais né à Berlin ses sympathies pour le régime des nazis mirent fin à sa carrière.

Hertha von Walther collectionne les excellents films et a tourné avec les meilleurs, Pabst mais aussi Murnau et Lang pour le citer que ces trois là.


98 minutes, une bobine manquante

Titre français : Crise
Titre anglais : The Devious Path

Restauré en 1998 grâce à la coopération de plusieurs cinémathèques.


Gustav Diessl ...
Thomas Beck, Rechtsanwalt
Brigitte Helm ...
Irene Beck, seine Frau
Hertha von Walther ...
Liane, ihre Freundin (as Herta von Walther)
Jack Trevor ...
Walter Frank, Maler
Fritz Odemar ...
Möller, Regierungsrat
Nico Turoff ...
Sam Taylor, Boxer
Ilse Bachmann ...
Anita Haldern
Richard Sora ...
André
Peter C. Leska ...
Robert (as Peter Leschka)
Irm Cherry ...
Daisy
Irma Green ...
Gina
Tita Christescu ...
Die Zofe
Jimmy Lygelt ...
2. Boxer



dimanche 17 mai 2015

Coffret Gaumont Collection 120 Ans, Vol. 1 : Le Muet - 1895-1929

Coffret 120 Ans - Volume 1 (1895-1929)

Sortie le 06 Mai 2015

 

Le premier coffret célébrant les 120 ans de la Gaumont en édition limitée et numérotée à 1200 exemplaires, avec 20 DVD, 1 CD audio et 1 livre de 268 pages pour plus de 46 heures de programmes consacrés au cinéma muet.  

 

 Coffret en édition limitée et numérotée à 1 200 exemplaires
Contient :
- 20 DVD contenant :
. Alice Guy (période 1897-1907) - 66 courts-métrages (240')
. Louis Feuillade (période 1907-1913) - 25 courts-métrages et moyens-métrages (300')
. Léonce Perret (période 1910-1913) - 15 courts-métrages, moyens-métrages et longs-métrages (420')
. Émile Cohl (période 1908-1921) - 60 courts-métrages (330')
. Jean Durand (période 1911-1915) - 40 courts-métrages et moyens-métrages (320')
. Jacques Feyder (période 1916) - 3 courts-métrages et moyens-métrages (70')
. Marcel L'Herbier (période 1920-1921) - 13 courts-métrages et 2 longs-métrages (L?homme du large, El Dorado)
. Raymond Bernard (période 1924-1929) - 3 longs-métrages (Le miracle des loups, Le joueur d?échecs, Tarakanova)
. Jean Renoir (période 1929) - 1 long-métrage (Le bled)
. Réalisateur divers : Roméo Bosetti, Henri Fescourt, René Le Somptier, Gaston Ravel (période 1909-1915) - 13 courts-métrages et moyens-métrages (150')
. Films non attribués (période 1907-1916 ) - 12 courts-métrages et moyens-métrages (120')
- 1 CD-audio de musiques d'accompagnement des films muets (32'30") :
. 01 - Le coq dressé
. 02 - Questions indiscrètes
. 03 - El Dorado
. 04 - El Dorado
. 05 - Salammbô (Sous la tente)
. 06 - Salammbô (Supplice de Matho)
. 07 - Le joueur d'échecs
. 08 - Le joueur d'échecs
. 09 - Tarakanova
. 10 - Tarakanova (La chanson de la bohémienne)
- 1 livre (268 pages)
Nouveaux masters restaurés
Suppléments :
- Alice Guy : "Le jardin oublié : la vie et l?oeuvre d?Alice Guy-Blaché" (52')
- Léonce Perret : "Léonce Perret 1880-1935" (50')
- Émile Cohl : "Hommage à Emile Cohl de Fabien Ruiz" (32')
- Jean Durand : "Jean Durand 1882-1946 de Pierre Philippe" (28')
- Raymond Bernard : "Raymond Bernard : une carrière française, de Pierre Philippe" (35')

 Pour ma part j'aurais souhaité davantage de longs métrages ...

 

Gaumont presse 

mercredi 13 mai 2015

Rubber Tires - Alan Hale - 1927




A New York la famille Stark tient un conseil de famille. Le père, Pa, est au chômage et sa fille Mary Ellen vient de perdre son travail. Pa vient de recevoir une lettre lui annonçant que sa maison de Californie va être vendue pour payer ses dettes et Mary Ellen a aussitôt une idée : pourquoi ne pas aller en Californie pour repartir de zéro ? Il suffirait de vendre leurs affaires et acheter une automobile pour traverser les Etats-Unis. 
Aussitôt dit aussitôt fait, Mary Ellen se rend dans un garage proche qui lui vent une vieille voiture "Tourist Open Air Tourer". Toute la famille embarque à son bord et le voyage commence.
La compagnie qui a créé la marque "Tourist" Cherche le tout premier véhicule sorti de ses usines pour l'utiliser à des fins publicitaires. Pour cela elle offre 10'000 dollars de récompense à celui qui la ramènera.
Une campagne de publicité est lancée et le vendeur de la voiture comprend alors qu'il a fait la plus grand bêtise de sa vie. Il se lance à la poursuite de la famille Stack.

Celle-ci ignore tout de l'offre alléchante et poursuit sa route. Au cours d'une halte Mary Ellen retrouve Bill James, un ancien voisin et vieil ami sur le point d'avoir une promotion dans son entreprise de transport. Celui-ci est fou de joie à la vue de Mary Ellen et décide lui aussi de tenter sa chance en Californie. Pour cela il achète une vieille voiture sans moteur. Qu'importe l'astucieux jeune homme avance à son rythme non loin derrière la famille Stark.

Arrivés au Colorado dans un camps pour les émigrés de passage, Pa rencontre un mexicain qui possède une voiture avec un toit. Les deux hommes croyant faire une bonne affaire échangent leur véhicules ...



Amusant road trip qui voit la jolie Bessy Love mener ses troupes. L'action est sympathique et comme on peut s'en douter il va arriver un tas d'événements à cette petite famille.

Le réalisateur Alan Hale est plus connu pour ses rôles en tant qu'acteur. Néanmoins il réalisera quelques films principalement dans les années 20. Sa grande stature l'amena à jouer plusieurs fois "Petit Jean" dans Robin des Bois. Membre de la Warner Brothers Stock Co il a tourné dans de nombreux films tout au long de sa carrière.
Bessie Love et Harrison Ford étaient très demandés ces années là, avant l'apparition du parlant. Découverte Par D.W. Griffith, Bessie a eu une jolie carrière mais Harrison cessera de tourner en 1932.
May Robson, Australienne d'origine, fut nominée en 1933 pour l'oscar de la  meilleure actrice en 1933 dans le rôle d'Apple Annie dans Lady for a Day de Frank Capra.
Frank Coghlan Jr était l'un de ces enfants stars de l'époque. On peut le voir entre autres dans Slide Kelly Slide tourné la même année par Edward Sedgwick avec William Haines.

Produit par Cecil B. De Mille.


On trouve ce film chez Grapevine Video, ou même en ce moment sur le net.

54 minutes

Bessie Love ...
Mary Ellen Stack
Erwin Connelly ...
Pa Stack
Frank Coghlan Jr. ...
Charley Stack (as Junior Coghlan)
May Robson ...
Mrs. Stack
Harrison Ford ...
Bill James
John Patrick ...
Dudley Blake
Clarence Burton ...
Mexican


mercredi 6 mai 2015

Le Cuirassé Potemkine - Sergueï Eisenstein - 1925




En 1905, non loin d'Odessa à bord d'un cuirassé, une partie de l'équipage dort dans un enchevêtrement de hamacs suspendus de part et d'autre dans une cale sombre.
Comme des chenilles dans leur cocon de coton, les marins dorment tandis qu'un homme cherche à se frayer un chemin dans la jungle des dormeurs.
Cet homme, Grigory Vakulinchuk, pousse ses frères à se révolter, les quartiers de viande suspendus sur le pont étant grouillant d'asticots.
Après une scientifique observation à l'aide de ses besicles, le médecin du bord déclare en toute mauvaise fois que la viande est tout à fait saine et apte à être mangée.
C'en est trop pour les hommes qui refusent de manger le bortsch qui leur est servi au prochain repas.


Du coup les officiers font se réunir les matelots sur le pont. Le commandant demande à ceux qui ont apprécié le bortsch d'avancer de deux pas. Seuls les officiers et quelques membres de l'équipage s'avancent. Voyant que la rébellion gronde, le commandant fait apporter une bâche qu'il ordonne d’utiliser pour recouvrir un groupe d'hommes. 
La garde met en joue mais les hommes refusent de tirer et c'est le début de la mutinerie. Durant la bagarre, Vakulinchuk est tué.
Plus tard alors que le cuirassé mouille dans le port d'Odessa, le corps de Vakulinchuk est exposé sur le quai sous une petite tente.
Les marins fraternisent avec les habitants sous l'occupation de l'armée tsariste ...

Les événements surviennent alors que les injustices sociales sont de plus flagrantes. L'union soviétique a connu la défaite face au Japon, peu de temps après Saint Petersburg connait une page sanglante de son histoire avec le fameux dimanche rouge et la révolte gronde ...
Potemkine est le nom d'un favori de Catherine II.

Ce film est un monument à lui tout seul, historiquement et culturellement. Ce film de propagande commandé 20 ans plus tard par le comité de commémoration de la révolution de 1905 ne traite que de la mutinerie et la réalité est romancée.

L'action va crescendo, les images sont remarquablement maitrisées et certaines scènes sont devenues légendaires, telle la fameuse scène de l'escalier. Le petit peuple semble heureux, surviennent alors les soldats du Tsar. Dans un alignement parfait les hommes porteurs de bottes descendent les marches en tirant. Ces images vous percutent avec force.
Les images de la débandade se succèdent, dans une panique totale les femmes, les hommes, les enfants certains fortement handicapés tentent d'échapper aux soldats qui s'avancent inexorablement en semant la mort devant eux. De nombreux gros plans vous montrent toute l'horreur en se rapprochant des victimes, une femme et son fils piétiné, une fmère et son bébé dans une poussette qui dévalera les escaliers sans fin. Les plans se succèdent de façon à ce que la scène semble durer une éternité, l'escalier n'en finit pas de descendre ... une pure descente aux enfers. Prise entre les fantassins et les cosaques, la foule n'a aucune chance d'échapper au feu croisé.

La scène finale idéalisée du Potemkine prêt à en découdre avec un autre navire de guerre donne la chair de poule tant la tension est grande. Sur le point de tirer les marins du navire deviennent soudainement des frères et on se surprend à vibrer face à la puissance des hommes de bonne volonté unis tous ensemble pour faire gagner une noble cause.

En 1958 ce film est considéré comme le meilleur film de tous les temps lors de l'exposition universelle de Bruxelles.

Jean Ferrat lui a consacré une chanson en 1964.


71 minutes

Aleksandr Antonov ...
Grigory Vakulinchuk
Vladimir Barsky ...
Commander Golikov
Grigori Aleksandrov ...
Chief Officer Giliarovsky
Ivan Bobrov ...
Young Sailor Flogged While Sleeping (as I. Bobrov)
Mikhail Gomorov ...
Militant Sailor
Aleksandr Levshin ...
Petty Officer
N. Poltavtseva ...
Woman With Pince-nez
Konstantin Feldman ...
Student Agitator
Prokopenko ...
Mother Carrying Wounded Boy
A. Glauberman ...
Wounded Boy
Beatrice Vitoldi ...
Woman With Baby Carriage



Titres français (incomplet)

Admirable Crichton (L') Aigle des Mers (L') Ailes Brisées (Les) amant éternel (L') Amour de Jeanne Ney (L') Après la pluie le beau temps Arche de Noé (L') Asphalte Au bout du monde Au Service de la loi Aurore (L') Avalanche (L') Baiser (Le) Barbara fille du désert Bardelys le magnifique Bateau ivre (Le) Belle ténébreuse (La) Bessie à Broadway Bête enchaînée (La) Bon petit diable (Le) Bru (La) C'est la Vie Caravane vers l'ouest Casaque verte (La) Ce n'est qu'un au revoir Cendres de vengeance Chanson païenne Chapeau de New York (Le) Charrette fantôme (La) Chasseurs de baleines (Les) Chasseurs de salut (Les) Club des trois (Le) Coeur de l'humanité (Le) Coeur Fidèle Coeur nous trompe (Le) Coeurs du monde Comte de Monte Cristo (Le) Cottage enchanté (Le) Crainquebille Crépuscule de Gloire Cuirassé Potemkine (Le) Dame de pique (La) Damnés de l'océan (Les) Dans la tourmente Dans la ville endormie Danse Rouge Dernier avertissement (Le) Dernier des Don Farrel (Le) Dernier des Mohicans (Le) Déshérités de la vie (Les) Désordre et Génie Deux orphelines (Les) Diable au Corps (Le) Divine (La) Dix Commandements (Les) Droit au bonheur (Le) Droit d'aimer (Le) Droit d'asile (Le) Empreinte du passé (L') Enchantement Enigme (L') Ensorceleuse (L') Escaliers de service Et puis ça va Eternel problème (L') Etoiles de la gloire (Les) Etudiant de Prague (Le) Eventail de Lady Windermere (L') Expiation Femme au corbeau (La) Fiancées en folie (Les) Figurant (Le) Fils d'Amiral Fils du Sheik (Le) Fleur d'amour (La) Forfaiture Foule (La) Frères Brigands (Les) Grande Parade (La) Heure suprême (L') Homme aux yeux clairs (L') Homme du large (L') Homme que j'ai tué (L') Homme qui rit (L') Huit jours de bonheur Idylle dans la tourmente (UNe) Île du Salut (l') Illusion perdue (L') Indésirable (L') Infidèle (L') Insoumise (L') Instinct qui veille (L') Interférences Intrépide amoureux (L') Jaguar de la Sierra (Le) Jardin du plaisir (Le) Jardinier (Le) Jeune Rajah (Le) Jim le Harponneur Journal d'une fille perdue (Le) Justicier (Le) Lâche (Un) Larmes de clown Lettre écarlate (La) Lien brisé (Le) Loi des montagnes (La) Loulou Lys brisé (Le) Maître à bord (Le) Mariage mouvementé (Un) Mauvaise brebis (La) Mécano de la Général (Le) Monte là-d'ssus Moran du Lady Letty Mystérieux X (Le) Nuits de Chicago (Les) Oiseau noir (L') Opérateur (L') Page folle (Une) Palais de la chaussure Pinkus (Le) Parias de la vie Patrie (Sa) Père Serge (Le) Phalène Blanche (La) Piste de 98 (La) Portes de l'enfer (Les) Quatre Fils (Les) Rail (Le) Rançon d'un trône (La) Rapaces (Les) Rédemption de Rio Jim (La) Repentir (Le) Réprouvé (Le) Réquisitoire Révélation Révoltés (Les) Riche famille (Une) Rictus de Satan (Le) Ris donc paillasse Rose blanche (La) Roue de la Fortune (La) Routes en croix Rue des rêves (La) Rue sans joie (La) Sa majesté la femme Satan Secrétaire particulière (La) Secrets Serment de Rio Jim (Le) Sexes enchaînés Signal de feu (Le) Sirène du Pacifique (La) Soif de vivre (La) Solitude Sorcellerie à travers les âges (La) Sportif par Amour Tais-toi mon coeur Talisman de Grand-mère (le) Tempête Tentatrice (La) Tigresse royale (la) Tombeau des amants (Le) Tricheuse Trois âges (Les) Trois lumières (Les) Veilleur de rail (Le) Vengeance de Jim (La) Vierge mariée (La) Vikings (Les) Visages d'enfants Vive la France! Vive le sport! Voleuse (La) Volonté du mort (La)

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