en 18.. le tsar s'inquiète car les peuples de l'Est connues sous le nom de Tartares semblent se rebeller.
Au palais, dans un charivari de cloches et d'orchestre, le tsar Alexandre II ouvre le bal.
Des journalistes de Paris et Londres qui observent ses faits et gestes notent qu'un envoyé spécial annonce que les lignes du télégraphe sont coupées à Tomsk.
Inquiet le tsar en réfère à son conseiller car Ivan Ogareff, un traitre, s’apprête à rejoindre les troupes de Tartares de l'émir Feovar pour marcher sur Irkoutsk maintenant coupée de la mère patrie.
Ogareff est un ancien colonel cassé par un conseil de guerre. il est parvenu à s'enfuir de la citadelle de Polstock où il était emprisonné.
Le Tsar fait donc convoquer un officier fiable, intelligent, courageux pour une mission.
Durant l'attente, le Tsar imagine sans peine le combat qui se joue à l'Est tandis que l'on danse non loin. La musique le rend fou.
Pendant ce temps des cosaques observent que des tartares coupent des lignes de télégraphe non loin de leur poste et les poursuivent. Dans la tête du Tsar le piétinement des chevaux se mêlent aux bruits de pieds et à la musique entrainante de la salle de bal où dansent les convives.
l'officier est amené au tsar et se présente - Michel Strogoff - Capitaine aux gardes. Le tsar le met au courant de la situation, sa mission sera de traverser les lignes ennemies pour se rendre à Irkoutsk sous un faux nom ou il devra transmettre une missive au Grand Duc. Il doit apprendre le message par coeur "L'armée de secours sera en vue d'Irkoutsk le 24 septembre et il est demandé d’exécuter une sortie ce jour là afin que l'ennemi soit pris entre deux feux et soit anéanti".
train à la frontière sibérienne. Dans le compartiment voisin se trouvent Nadia Fedor et Michel Strogoff alias Nicolas Korpanoff, un marchant d'Irkoutsk. Tous deux échangent leurs places après qu'un dormeur se soit effondré deux fois sur l'épaule de la jeune femme qui annonce se rendre à Irkoutsk rejoindre son père malgré le soulèvement.
A Nijnii Novgorod les frontières se ferment et Nadia Fedor se voit refuser son laisser passer pour Irkoutsk. Korpanoff la fait alors passer pour sa soeur. Du coup un brave homme demande s'il ne pourrait pas passer pour leur père pour obtenir son laisser passer !
Les deux jeunes gens voguent maintenant sur la Volga et la jeune fille apprend à Korpanoff que son père est un exilé politique envoyé à Irkoutsk 2 ans auparavant.
Des espions tsiganes font un spectacle sur le bateau, ils ont appris qu'un envoyé du Tsar est en route pour Irkoutsk.
Nadia et Michel traversent l'Oural en tarantass mais les chevaux s'emballent car l'orage gronde. Non loin de leur route les deux journalistes sont abandonnés par leur guide.
Pendant que Strogoff leur vient en aide une ourse à la recherche de ses petits s'approche de Nadia qui tire sur le plantigrade avant de s'évanouir tandis que son compagnon de voyage tue l'ourse à coups de couteau.
A une étape-relais un bien impatient et arrogant homme accompagné de sa maitresse bohémienne demande à prendre les chevaux des voyageurs. Michel lui fait face mais déclare ne pas vouloir se battre lorsqu'il se rappelle sa mission. Nadia est d'abord dépitée par la réaction de celui qu'elle commence à aimer, mais comprend qu'elle se trouve en face du messager du Tsar annoncé en se remémorant ses actes de bravoure tout au long du voyage.
Nommé par l'émir Feofar Khan, l'homme arrogant Ivan Ogareff n'est autre que le futur commandant en chef des Tartares.
Les Tartares sont aux portes de Tomsk et Ogareff décide dès son arrivée d'incendier immédiatement la ville.
Pendant ce temps Michel et Nadia effectuent une traversée en bac lorsqu'ils sont attaqués par de nombreux Tartares que Michel met en déroute pendant quelque temps en luttant avec toute son énergie pour protéger la belle Nadia. Il finit par être blessé et tombe à l'eau alors que Nadia est capturée. Strogoff réussit miraculeusement à rejoindre la rive où il s'effondre.
Dans son délire il se voit attaqué avant que le Tsar lui apparaisse au bal. Le lendemain il est recueilli par un brave homme dans son isba.
Plus tard enfin guéri, Michel reprend la route tandis que la bataille se prépare à Omsk où les troupes Tartares déferlent comme des sauterelles. Faute de munitions, la résistance faiblit et les hommes finissent par s'affronter au corps à corps, c'est un carnage et les hommes du Tsar sont anéantis sans pitié.
les Tartares pénètrent alors en force dans la ville et Michel identifie enfin le traitre Ivan Ogareff à la tête des troupes.
Nadia a réussi a échapper aux Tartares et trouve par hasard refuge auprès de la mère de Michel, Maria Strogoff tandis que son fils ne résiste pas à l'envie de revoir la maison maternelle.
Par la fenêtre il aperçoit sa mère et la femme qu'il aime mais renonce à les retrouver pour le bien de la mission. Sa mère pourtant croit reconnaitre son fils à travers la vitre et suit l'homme jusqu'à un troquet où elle se jette sur lui. A son grand désespoir Michel fait mine de ne pas la reconnaitre et son insistance trahit son fils en mettant la puce à l'oreille d'un Tartare qui l'emmène auprès d'Ogareff tandis que son fils galope en direction d'Irkoutsk,
Ogareff comprend que la pauvre femme ment et envoie ses hommes à la recherche de son fils mais celui ci échappe par miracle à ses poursuivants tandis que sa tête est mise à prix pour 1000 roubles or à Omsk. Nadia est prise dans une rafle et emmenée au camp des prisonniers ou elle retrouve la mère de Michel.
Michel arrive enfin à Kolyvan où il se rend au bureau du télégraphe. Les deux journalistes envoient justement des nouvelles à leurs journaux respectifs mais aperçoivent à l'aide de leurs jumelles le cheval de Michel poursuivi par les Tartares auxquels il vient d'échapper. Son brave cheval rend l''âme et le pauvre garçon est emmené en compagnie des deux journalistes dont l'anglais est blessé.
Informé par la bohémienne que le fils de Maria est parmi les prisonniers, Ogareff la fait fouetter ce qui pousse Michel à se trahir. Ogareff se saisit de la lettre du Tsar qu'il lit.
Jeanne Brindeau |
L'Emir donne une grande fête avec une grande parade et tient à punir l'espion du Tsar de manière exemplaire Pour cela il ouvre le Coran et choisit au hasard la punition. De la foule montent les clameurs tandis que le bourreau passe la lame de son sabre sur les yeux de Michel qui regarde sa mère une dernière fois. Le sadique Ogareff le frappe alors que le pauvre garçon est à terre. Nadia se jette sur lui et lui promet que ses yeux seront désormais les siens,
Les Tartares marchent sur Irkoutsk. Au palais du gouverneur la défense s'organise pour tenir jusqu'à l''arrivée des secours. le père de Nadia, Vassili Fedor est nommé Commandant du détachement des déportés.
Pendant ce temps Nadia guide les pas de Michel dans la neige. Tous deux se reposent dans une isba dévastée par les Tartares et Michel semble voir un portrait du Christ.
Au même moment, un imposteur se présente à Irkoutsk en prétendant être le messager du Tsar Michel Strogoff. Le Grand Duc le nomme aide de camp.
A minuit l'imposteur jette une torche dans la rivière dans laquelle du naphte a été déversé par les Tartares. La rivière prend feu comme prévu.
au milieu du désarroi général Nadia et Michel arrivent enfin à Irkoutsk.
Acho Chakatouny |
Durant le tumulte qui résulte de l'arrivée des Tartares, Nadia pénètre dans le Palais et se trouve nez à nez avec Ogareff. Michel ne tarde pas à la rejoindre et les deux hommes s'affrontent dans un combat sans merci ....
Une esquisse prise par l'un des journalistes |
Le film souffre de quelques longueurs, au bal par exemple, puis aussi lors de la fête donnée par les Tartares ou durant certains déplacements de l'armée des Tartares. Malgré tout le film est fascinant.
Certaines scènes sont très particulières, Michel est par moment christique, à plusieurs reprises les allusions à la sainteté sont visibles. Une fois lorsqu'il est attaché pour subir le châtiment de l'Emir, une autre lorsqu'une auréole se trouve derrière sa tête alors qu'il retrouve sa vision.
Il ne faut pas avoir froid aux yeux pour réaliser une histoire pareille ! Mon admiration n'en est que plus grande pour le réalisateur qui s'est lancé dans cette prouesse. Le résultat est bluffant et en valait certainement la chandelle. Il semble que 4000 soldats y compris un bon nombre de la cavalerie de l'armée de Lituanie aient incarnés les troupes russes et tartares. Les combats ont été tournés dans les vastes plaines non loin de Riga.
D'un bout à l'autre de l'histoire on reste scotchés devant l'écran pour suivre les aventures de Michel Strogoff et de la belle Nadia.
J'ai probablement confondu les deux villes de Tomsk et Omsk, pourtant à une énorme distance l'une de l'autre. Le film n'est pas très clair à ce sujet. On voit mal (!) comment Michel, aveugle, aurait pu se rendre si vite à Irkoutsk que ce soit de Tomsk ou d'Omsk ...
168 minutes
Noir et blanc, technicolor deux bandes
Ivan Mozzhukhin | ... |
Michael Strogoff
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Nathalie Kovanko | ... |
Nadia Fedor
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Acho Chakatouny | ... |
Ivan Ogareff
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Jeanne Brindeau | ... |
Maria Strogoff
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Marie-Louise Vois | ... |
Zaugara
(as Tina de Yzarduy)
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M. Debas | ... |
Enur Feifar
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Vladimir Gajdarov | ... |
Tzar Alexandre of Russia
(as Eugène Gaidaroff)
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Micolas Kougoucheff | ... |
General Kissoff
(as N. Nougoucheff)
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Henri Debain | ... |
Harry Blount
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Boris de Fast | ... |
Féofar-Khan
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Gabriel de Gravone | ... |
Alcide Jolivet
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Vladimir Kvanin | ... |
Wassili Feodoroff, Nadia's father
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le Prince Colonel Strogoff se marie avec la belle Nadia |
Les chevaux sont emballés ... |
Gabriel de Gravone |
Une note d'Harry Blount |
Le brave cheval de Michel Strogoff |