Joan Crawford | ... |
Olivia Riley
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Margaret Sullavan | ... |
Judy Linden
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Robert Young | ... |
David Linden
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Melvyn Douglas | ... |
Henry Linden
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Fay Bainter | ... |
Hannah Linden
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Allyn Joslyn | ... |
Roger Q. Franklin
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Hattie McDaniel | ... |
Belvedere
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Oscar O'Shea | ... |
Charlie Collins
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Frank Albertson | ... |
Benny Collins
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Harry Barris | ... |
Bertie
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76 minutes
L'ensorceleuse
Le scénario écrit par Ogden Nash d'après la pièce de Keith Winter a été récrit par Joseph L.Mankiewicz | ||
Henry Linden un homme fortuné d'une famille respectable est amoureux fou d'Olivia Riley, une célèbre danseuse de Broadway. Ses demandes de mariage sont systématiquement refusées mais un jour Olivia (dont le vrai prénom dans le film est Maggie) finit par accepter bien qu'elle ne l'aime pas vraiment. La nouvelle du mariage inquiète fort Hannah, la soeur de Henry qui envoie leur frère David en éclaireur pour évaluer l'état d'urgence face au mariage annoncé. David tombe amoureux d'Olivia au premier coup d'oeil et tente de pousser son frère Henry à renoncer à la jeune femme sans succès.
Plus tard le couple maintenant marié arrive dans la riche propriété familiale. L'accueil d'Hannah est glacial. De son côté Judy, la femme de David, est chaleureuse et les deux jeunes femmes sympathisent rapidement.
Plus tard le couple maintenant marié arrive dans la riche propriété familiale. L'accueil d'Hannah est glacial. De son côté Judy, la femme de David, est chaleureuse et les deux jeunes femmes sympathisent rapidement.
David tente à plusieurs reprises de se rapprocher d'Olivia qui pressent les complications à venir et le fuit car de son côté elle se sent elle aussi très attirée par le mari de Judy. Hannah ne flanche pas et se montre toujours suspicieuse face à Olivia qu'elle devine être une femme habituée aux cohortes d'admirateurs; d'ailleurs le fils de la ferme voisine Benny croit pouvoir pousser sa chance lui aussi ...
Un film que l'on apprécie peut-être davantage lorsque l'on atteint une certaine maturité.
Olivia ne semble rien faire pour attirer les hommes, d'un côté elle se montre naturelle avec Benny le fils de la ferme d'à côté mais celui-ci voit une invitation dans sa manière amicale de le traiter, de l'autre elle met David en garde, voire le fuit carrément mais cela ne traduit que le trouble qu'elle éprouve dévoilant au passage sa faiblesse intérieure malgré une apparence de femme forte et sûre d'elle, et cela semble attirer David encore davantage. Bien sûr Hannah voit tout cela et ne peut le tolérer, jalousie ou instinct de protection ?
Deux êtres innocents aiment d'un amour pur sans questionnement ou demande en retour, Judy incarné par la magnifique Margaret Sullavan (alors enceinte) et Henry personnifié par le tranquille et respectable Melvyn Douglas. Face à eux se trouvent deux êtres tourmentés et plutôt futiles qui n'ont pas compris la chance qu'ils ont de partager leurs destinées avec leurs conjoints respectifs. Tels des enfants ils aimeraient autre chose et leur désir est le moteur de leurs actions. Joan Crawford se montre vibrante de vie et Robert Young empli de désir.
La sœur ainée, Hannah, excellente Fay Bainter, a œuvré presque comme une mère pour les deux garçons est-il expliqué au départ. Comme certaines mères elle souhaite protéger ses frères et interfère sans vergogne dans leur vie. Bien sûr cela n'est pas au gout des deux couples, mais on comprend que cette femme est surtout immensément seule et que l'horloge du temps ne fait qu'élargir ses faiblesses sans trouver le réconfort ou l'épanouissement. Elle se focalise donc sur les quatre jeunes gens.
Est béni du ciel celui qui peut aimer de façon altruiste. Borzage a la faculté de montrer que malgré tout on peut tendre vers la grandeur d'âme. Alors que les personnages sont au point de rupture, Hannah boute le feu à la maison qui devait abriter l'amour d'Henry et Olivia. Judy, consciente de l'attraction irrépressible entre son mari et celle qu'elle considère comme son amie, presse Olivia de partir avec David. Elle sait qu'elle l'a perdu et que le fragile lien qui les liait est maintenant brisé. Nulle amertume dans cette simple constatation mais elle ne peut pas concevoir poursuivre sa vie sans celui qu'elle aime depuis toujours et se jette donc dans le feu.
Le feu, élément incontournable lorsqu'il s'agit de rédemption et de renouveau. Le symbole est clair, chacun va se réveiller, ouvrir les yeux et voir la lumière ... et par là chacun retrouve son esprit, au propre comme au figuré !
Une fin différente de celle du livre.
Une fin différente de celle du livre.
Un film qui n'a pas le lyrisme de certains films de Borzage mais qui est loin d'être mauvais pour méditer sur l'amour et la vie de couple ....
http://acertaincinema.com/media-tags/frank-borzage/
http://acertaincinema.com/media-tags/frank-borzage/
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