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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
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samedi 7 janvier 2012

Mormon Maid (A) - Robert Z. Leonard - 1917



Mae Murray ...
Dora
Frank Borzage ...
Tom Rigdon
Hobart Bosworth ...
John Hogue
Edythe Chapman ...
Nancy Hogue
Noah Beery ...
Darius Burr
Richard Cummings ...
Lion of the Lord

50 minutes

Ce mélodrame silencieux conte la migration vers l'ouest d'un convoi de Mormons en 1840. En chemin ils croisent Dora (Murray) et ses parents (Bosworth et Chapman) qu'ils sauvent d'une attaque indienne et qu'ils invitent à les suivre. Ils rejoignent donc le convoi mais Dora est poursuivi par deux hommes, un converti récent (Borzage), l'autre est un homme d'un certain âge polygame qui désire que Dora intègre son harem. Sa mère qui refuse de partager son mari avec une autre femme se suicide ...



Un des rares films encore visibles avec Mae Murray. On peut se demander ce que fait dans ce film Frank Borzage, lui qui est natif de Salt Lake City, le fief des mormons ? Mais il est vrai qu'il incarne un homme modéré. Beau casting pour ce film, en tout cas.
Robert Zigler Leonard propose certainement une réflexion sur le mormonisme mais il est difficile de considérer ce film autrement que comme de la propagande anti-mormon. Les membres de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours ressemblent fort aux membres du Ku-Klux-Klan, cagoulés et portant l'emblème d'un œil géant sur la poitrine, les membres extrémistes de la secte, s'ils ne se montrent pas racistes se montrent concupiscents et violents. 
Je n'ai pas trouvé si les rituels mormons imposaient le port d'une cagoule à cette époque. Il semble que le port du blanc et d'une toque soient toujours d'actualité et le symbole de l’œil (omniscience ou providence ?) sur la robe s'explique peut-être par le fait que les premiers mormons étaient pour la plupart franc-maçons au départ, ce qui explique peut-être les similitudes encore visibles de nos jours ?






vendredi 16 décembre 2011

Wrath of the Gods (The) - Reginald Barker - 1914


Sessue Hayakawa ...
Lord Yamaki
Tsuru Aoki ...
Toya San
Frank Borzage ...
Tom Wilson
Kisaburo Kurihara ...
Takeo
Henry Kotani ...
Mr. Hoshida (as Hanoki)

56 minutes
Autre titre : The Destruction of Sakura-Jima

Sur une île japonaise, un descendant de samouraï vit seul avec sa fille sur une plage. Un jour la jeune fille fait la connaissance d'un jeune pêcheur qui se montre très intéressé par elle. Survient alors le prophète, un homme qui lui interdit de voir cette jeune fille car une malédiction pèse sur elle. Horrifiée la jeune fille retourne auprès de son père qui lui montre un parchemin sur lequel l'histoire est écrite. La jeune fille renie alors Bouddha au grand désespoir du père et une typhon se lève causant le naufrage d'un navire. Le lendemain matin le père trouve sur la plage un jeune marin, seul survivant de la catastrophe. Soigné, le jeune homme retrouve goût à la vie et après quelques mois demande à la jeune fille de l'épouser. Celle ci lui révèle alors la malédiction qui pèse sur elle et le jeune homme lui parle d'un dieu juste et bon en lui donnant une chapelet à porter autour de son cou. Le père refuse d'abord que sa fille épouse le jeune américain mais finit lui aussi par renoncer à Bouddha. Alors que les deux jeunes gens se marient à la mission americano-japonaise, une émeute menée par le prophète éclate et une foule se précipite à la maison sur la plage, tue le père et met le feu à la maison, causant ainsi la colère des dieux ...


Ce film est le reflet de cette époque où les missionnaires partaient au loin convertir les populations qui ne connaissaient pas le christianisme. Un film au rythme lent et à l'action théâtrale qui va crescendo (mais lentement !) pour terminer en apothéose : un volcan qui entre en éruption et qui détruit tous les "païens" (et le pasteur et sa famille je suppose ?). Étonnamment pourtant, le héros épouse une japonaise, convertie il est vrai. En général les scenarii de cette époque s’arrangeaient plutôt pour un revirement final révélant que la jeune fille était blanche mais adoptée, ou une chose du même genre.

Tsuru Aoki venait d'épouser Sessue Hayakawa, presque méconnaissable dans ce film. Frank Borzage est tout mignon.
Ce film a été inspiré par la vraie éruption du Sakurajima. On reconnait la plage de Santa Monica dans les plans aériens.

Teinté.

 Milestone. Musique d'accompagnement d’inspiration japonaise.




jeudi 24 novembre 2011

Until they Get Me - Frank Borzage - 1917

Richard Selwyn, dans l'un de ses premiers jours de service ...


Pauline Starke ...
Margy
Jack Curtis ...
Kirby
Joe King ...
Selwyn
Wilbur Higby ...
Draper
Anna Dodge ...
Mrs. Draper
Walter Perry ...
Sergeant Blaney

58 minutes

En Alberta au Canada, le 7 septembre 1885, un homme nommé Kirby galope à fond de train et nécessite de changer de cheval rapidement. Apercevant un groupe d'hommes il négocie rapidement l'échange de son cheval et s'apprête à repartir, mais le propriétaire souhaite encore boire un coup et tend sa fiasque à Kirby qui refuse de boire. L'homme insiste, kirby s'énerve et la fiasque se brise en tombant au sol. Menacé par l'homme furieux Kirby l'abat en légitime défense. Tout de suite la police montée en la personne de Selwyn (King) dont c'est l'un des premiers jours de service est à ses trousses et le suit jusqu'à sa maison où il se rendait pour retrouver sa femme qui devait accoucher. Le bébé est bien né mais la femme de Kirby est morte en couches. L'indienne qui avait pris soin de son fils s'arrange pour que Selwyn croie que Kirby s'enfuit alors que celui-ci faisait ses derniers adieux à la décédée.
Penaud Selwyn revient au poste. Pendant ce temps de l'autre côté de la frontière, Margy (Clarke), une jeune fille exploitée par une femme terriblement exigeante qui ne lui laisse aucun répit, prépare son évasion. Alors qu'elle s'apprête à emprunter un cheval elle fait la connaissance de Kirby qui s'enfuit avec elle. De retour au Canada il lui conseille de se rendre au poste des mounties qui l'aideront et lui confie son histoire en précisant qu'il se rendra tous les ans voir son fils, jusqu'à ce qu'il soit arrêté (until they get me). Selwyn prend soin de la jeune fille qu'il ramène au poste. Margy est tellement heureuse de se retrouver parmi eux, qu'elle propose activement d'aider madame Draper la femme du commandant du poste qui finit par accepter. Personne ne regrettera jamais sa présence au sein des mounties tant Margy est apprécie...
He's dead ..

Hum ..

Les œuvres de Borzage sont toujours d'une grande richesse émotionnelle. Dites-moi qui d'autre aurait pu dans une histoire aussi simple apporter autant de compassion, d'amour et de partage ?
Chaque plan vous laisse le temps de savourer et de partager les émotions des personnages. Plusieurs scènes montrant des bébés vous font comprendre que le temps est porteur d'espoir et que le moment présent est à savourer intensément. Personnellement les films de Borzage m'apportent toujours une espèce de paix de l'âme qui fait du bien.

L'histoire est extrêmement simple mais n'a rien de mièvre. Les personnages sont tous droits et honnêtes, et font en sorte de le rester. Pauline Starke est adorable déguisée en garçon lors de son évasion et en petite sauvageonne, et le temps qui passe est très bien montré avec l'évolution de cette jeune fille qui finit en jeune femme épanouie, un soir de Noel, sous les yeux admiratifs de toute la troupe. Joe King est charmant dans le rôle de Selwyn, le mountie qui cherche à effacer l'impair de l'arrestation manquée de son dossier. Kirby est l'homme traqué qu'il incarne de manière très crédible. La fin très touchante est d'une grande richesse émotionnelle, mais sans aucune lourdeur. Que du bonheur !

Un moment d'attendrissement peut vous faire oublier votre devoir ...
Margy s'en va ...
La rencontre
Une jeune femme doit savoir tout faire, y compris jouer aux dames !
Un baiser pour remonter le moral du perdant ...
hum, j'ai une question, enfin je la poserai peut-être ...
l'expérience regardant la jeunesse ...
Au bout du compte ..
Happy ending !






jeudi 6 octobre 2011

Daddy's Gone A-Hunting - Frank Borzage - 1925



Alice Joyce ...
Edith
Percy Marmont ...
Julian
Virginia Marshall ...
Janet
Helena D'Algy ...
Olga
Ford Sterling ...
Oscar
Holmes Herbert ...
Greenough
Edythe Chapman ...
Mrs. Greenough
James O. Barrows ...
Colonel Orth
James T. Mack ...
Benson (as James MacElhern)
Martha Mattox ...
Mrs. Wethers
Charles Crockett ...
Mr. Smith
Kate Toncray ...
Mrs. Smith

60 minutes

Dans un café Edith (Joyce) rencontre Robert/Julian (Marmont)  par hasard (dans le film visionné, ici il semble s'appeler Julian ? source IMDB et d'autres). Heureux le couple s'en va et se jure fidélité. Quelques années plus tard, Robert, un artiste peintre, déprime car il ne rencontre pas le succès escompté. Sa femme l'encourage à partir à l'étranger et c'est ce qu'il fait, abandonnant sa femme et sa petite fille pendant quelque temps. Durant son séjour à Paris il mène une vie assez dissolue avec une bande d'amis d'un genre assez bohème et finit par rencontrer le succès pendant que sa femme travaille et s'occupe de leur petite fille en l'attendant. Edith fait la connaissance de Mrs Greenough (Chapman) et de son fils (Herbert) lequel est séduit par la jeune femme qui se confie à lui.
Le jour de son retour, la mère et la fille se réjouissent de revoir leur père et mari et le guettent dans le couloir mais l'homme qui revient a bien changé ...

La petite Virginia Marshall est charmante et cette scène aussi !


Un film très sombre qui commence très joliment : en effet Edith voit une fumée de cigare derrière un journal, le cigare met le feu au journal et on aperçoit son visage à travers le trou qui se forme en brûlant le papier.
J'ai vu une version avec des intertitres en allemand sans accompagnement musical et à laquelle il manque une partie (très abîmée), peu après le départ de Robert/Julian pour Paris, mais je ne crois pas que cela ait nuit à la compréhension du film. 
J'avoue ne pas vraiment être surprise par la fin du film, mais il est navrant qu'il faille toujours un énorme sacrifice pour réunir deux personnes. De nos jours, on peut comprendre l'amour éprouvé par Edith pour Robert, mais on a un peu de la peine à comprendre les motivations de Robert/Julian.
Comme le dit Robert/Julian il aura fallu faire un drôle de parcours avant de se retrouver ... peut-être, mais ce n'est pas explicitement compréhensif au vu des images. 

Une seule scène m'a particulièrement marquée : celle où Edith reçoit la visite de Greenough qui l'aime et qui fort subtilement lui demande de l'aider à choisir un bracelet pour sa mère. Edith demande à garder le bracelet pour intéresser Robert/Julian. Puis comme elle entend les pas de son mari qui remonte l'escalier, elle demande alors à son visiteur de la prendre dans ses bras comme on fait au théâtre pour tenter de raviver l'intérêt de son mari par la jalousie. Le regard de Holmes Herbert est à ce moment-là extraordinaire : oui il rêve de la prendre dans ses bras et de l'embrasser, mais pas comme ça et pendant une fraction de seconde il fait passer une émotion hésitante qui chavire et ... exécute ce qui lui est demandé.


Alice Joyce est fort belle et c'est un plaisir de la voir éclairée par un jeu d'ombre et de lumière proche d'un aspect mystique. Mais sinon il est difficile de s'emballer pour ce film qui manque un peu de souffle.

Pour plus de détails et des photos

http://www.stanford.edu/~gdegroat/AJ/reviews/dgah.htm


ou





http://www.silentfilmstillarchive.com/daddys_gone_a_hunting.htm









































dimanche 28 août 2011

Secrets - Frank Borzage - 1924




Norma Talmadge ...
Mary Carlton
Eugene O'Brien ...
John Carlton
Patterson Dial ...
Susan
Emily Fitzroy ...
Mrs. Marlowe
Claire McDowell ...
Elizabeth Channing
George Nichols ...
William Marlowe
Harvey Clark ...
Bob
Charles Ogle ...
Dr. McGovern
Donald Keith ...
John Carlton Jr. (1888) (as Francis Feeney)
Alice Day ...
Blanche Carlton (1888)
Winston Miller ...
Robert Carlton (1888)
Mae Giraci ...
Audrey Carlton (1888) (as May Giraci)
Gertrude Astor ...
Mrs. Manwaring
Winter Hall ...
Dr. Arbuthnot
Frank Elliott ...
Robert Carlton (1923)


 108 minutes
Scénario : Frances Marion d'après une pièce de Rudolf Besier et May Edginton montée en 1922 à Londres et qui obtint un franc succès à New York.

Le 2 mars 1924, une femme âgée attend anxieusement auprès du lit de son mari alité. Le docteur prend le relais auprès du malade et Mary (Talmadge), inquiète, prend son journal intime et se met à le lire car elle ne peut imaginer vivre sans son mari.
Le 08 juin 1865, elle se revoit amoureuse de John Carlton (O'Brien), un clerc de son père avec lequel elle correspond en cachette. Son père (Nichols) découvre le pot aux roses et lui annonce, à elle et sa mère (Fitzroy) avoir mis le jeune homme à la porte; pour s'assurer qu'elle ne fasse pas de bêtises, il l'enferme à clé dans sa chambre. John, qui avait auparavant fait parvenir à Mary une missive via Susan (Dial), la femme de chambre, retrouve Mary en cachette dans sa chambre grâce à une échelle qui se trouve dans le jardin. Alors que Mary se change pour s'enfuir avec John, le père revient annoncer à sa fille que dès demain elle sera envoyée chez sa grand-mère en Écosse. Le pauvre John camouflé sous les jupons de sa belle échappe au regard courroucé du père et les deux amoureux s'enfuient en direction de l'Amérique sur le grand bi de John.
Le 17 juillet 1870 le couple maintenant marié a un fils qui est bien malade. Arrivé dans la tempête le docteur annonce que le petit devrait s'en sortir et prévient John en quittant la maison, qu'une bande de bandits cherche à se venger de ceux qui ont permis d'arrêter l'un des leurs. Peu après, en effet, une bande de scélérats apparait et attaque la cabane dans laquelle sont réfugiés le couple, le bébé et un homme de main. Pendant l'échange de coups de feu, Mary découvre que le bébé est décédé.
[...] il manque une partie [...]
Devenu un héros suite à la bataille qui a permis de nettoyer la région de ses bandits, John est devenu un homme important et riche. Le couple a maintenant deux enfants et vit dans une belle maison.
De retour en Grande Bretagne, en 1888, à l'âge de 39 ans, alors que ses parents la gratifient d'une visite en compagnie de sa tante Blanche, ils lui apprennent que les commérages vont bon train en ce qui concerne John et une certaine Madame Manwaring. Celle-ci fait soudainement son apparition et annonce à Mary qu'elle aime John, est aimée en retour et qu'elle ferait bien de renoncer à son époux sans faire d'histoires. Mary effondrée répond simplement que John est libre de partir s'il le désire. John rentre à la maison pour découvrir sa femme en compagnie de Mme Manwaring, victorieuse. Lorsqu'il lui dit avoir tout perdu, Mme Manwaring part rapidement et John raconte à sa femme ce qui s'est passé réellement et qu'ils sont à nouveau pauvres. Mary, fière et forte, relève alors le menton et le couple galvanisé reste uni ....


Un film qui tourne autour de Norma Talmadge qui incarne à merveilles l'amour envers et contre tout d'une femme pour un homme. Petit à petit, les années passant, le couple évolue mais reste soudé quoi qu'il arrive. Lorsque John lui dit qu'en s'enfuyant elle perdra sa famille, elle le convainc que lui seul lui suffit; lorsque la cabane est attaquée et que John veut se rendre pour éviter à Mary de souffrir, c'est Mary qui le menace de sortir avec lui pour l'inciter à rester; lorsqu'il perd la tête, Mary souffre mais rien n'ébranle son amour pour John qu'elle préfère voir heureux. Les épreuves vont renforcer leur amour qui va évoluer au fil du temps.

J'avais bien aimé la version 1933 avec Mary Pickford mais cette première version m'a paru plus forte, grâce à l'apport du flash back qui donne la mesure du temps qui passe et davantage de poids aux événements auxquels on assiste. Les images sont très maîtrisées et très symboliques (Tony Gaudio, un opérateur dont le travail est reconnu !) dans de nombreuses scènes tournées entre ombres et lumières (par exemple dans la chambre de Mary encore jeune fille, alors qu'elle ouvre les rideaux la lumière l'enrobe comme pour mieux la protéger, ou alors dans la cabane avec le feu de cheminée qui flambe, etc..).
Certaines scènes sont franchement osées, celles où l'on voit sous les jupes de Mary alors qu'elle se penche au balcon pour guetter son bien aimé, celle des jupons enfilés sur les cerceaux, celle où John se retrouve sous le jupon avec Mary qui marche sur ses jambes pour le protéger du regard du père ...
D'autres scènes sont amusantes, Lorsque sa mère/Fitzroy lui montre comment se tenir, comment attirer les hommes (une poitrine bien lacée et lever ses jupes avec démonstration du jeu de jambes, et qu'elle lui indique comment tenir son bouquet de fleurs et son mouchoir (plus haut ou plus bas, etc !)

Norma Talmadge est magnifique, sa prestation d'une grande sensibilité est le pivot de ce film dans laquelle elle occupe la plus grande place.

La scène des jupons est en particulier très symbolique, comme une succession de rites à passer en direction du haut, donc vers l'infini et donc l'éternité (les jupons forment un cercle et Mary tend les bras vers le haut !), ou, dans un autre sens puisqu'elle va les enlever, comme le poids d'un carcan imposé aux femmes en ce temps là (il y a quatre étapes -3 jupons sur 1 armature de cerceaux- peut-on alors imaginer 4 obligations ou étapes imposées : mari, enfants, maison, société ... on peut même se demander, dans ce cas-là, ce que représentent les cerceaux rigides ?) - On peut d'ailleurs même se dire aussi que les jupons représentent les trois grandes étapes de la vie de Mary dans ce film, portée par sa foi, solide, personnifiée par les cerceaux (armature solide).
Le final m'a tiré une larme, lorsque, fidèle à elle même, Mary se regarde dans le miroir, arrange coquettement sa coiffe et rejoint John qui l'appelle. Les images filmées avec sensibilité ne peuvent que toucher. Un très bel exemple de vie à deux où l'on ne peut que comprendre que les épreuves renforcent et que l'amour, loin d'être stagnant ou figé est une matière vivante qui évolue en fonction de ce que l'on est prêt à donner ou à sacrifier consciemment en son nom. Un film à voir si votre couple bat de l'aile, donc, car il est difficile de résister à l'envie de faire au moins aussi bien que le couple Mary et John !



dimanche 14 août 2011

They Had to See Paris - Frank Borzage - 1929



Will Rogers ...
Pike Peters
Irene Rich ...
Mrs. Idy Peters
Owen Davis Jr. ...
Ross Peters
Marguerite Churchill ...
Opal Peters
Fifi D'Orsay ...
Fifi
Rex Bell ...
Clark McCurdy
Robert P. Kerr ...
Tupper (as Bob Kerr)
Ivan Lebedeff ...
Marquis de Brissac
Edgar Kennedy ...
Ed Eggers
Christiane Yves ...
Fleurie
Marcelle Corday ...
Marquise De Brissac
Theodore Lodi ...
Grand Duke Mikhail
Marcia Manon ...
Miss Mason
André Cheron ...
Valet
Gregory Gaye ...
Prince Ordinsky

83 minutes

Pike Peters (Rogers) possède un petit garage dans la ville de Claremore, Oklahoma. Il est heureux entouré de se famille composée de sa femme Idy (Rich), son ancienne institutrice, et de ses enfants Ross (Davis Jr) et Opale (Churchill), courtisée par le séduisant Clark (Bell). Un jour du pétrole est découvert sur un des terrains de Pike, et la famille devient du jour au lendemain immensément riche ce qui monte à la tête d'Idy, désireuse de voir sa famille s'éduquer culturellement et obtenir un rang social digne de leur fortune. Elle convainc donc le pauvre Pike peu enclin à quitter ses vieux amis et son garage de les emmener tous à Paris. Il obtempère pour lui faire plaisir et Idy ne cesse de lui faire rencontrer des aristocrates ruinés plus intéressées par leur fortune qu'autre chose. Opale s'éprend du Marquis de Brissac (Lebedeff) qui entreprend de la courtiser. Pendant ce temps, Ross s'est amouraché d'une jeune française avec laquelle il s'est mis en ménage. 
Pour se montrer digne de ses nouveaux amis, Idy fait l'acquisition d'un château gigantesque dans lequel elle donne une grande fête dans l'espoir que le marquis demande sa fille en mariage. Le pauvre Pike qui ne se sent pas à sa place du tout se tient caché dans sa chambre. Ayant découvert que les invités sont tous payés pour participer à cette fête il ne comprend plus sa femme. La goutte fait déborder le vase lorsqu'il apprend que le Marquis demande une dot pour épouser sa fille : il refuse et la famille éclate ...



Sympathique le premier film parlant de Will Rogers qui s'y montre plus vrai que nature et détonne parmi tous les gens pincés qui l'entourent. C'est aussi l'occasion de découvrir la charmante Fifi d'Orsay, une canadienne francophone habituellement cantonnée aux rôles de françaises. La scène où elle chante et fait chanter Wills en français en lui bouchant le nez afin qu'il sorte des sons corrects vaut son pesant d'or ! Tout le film est parsemé de paroles en français et en accents français, le tout sans sous-titres.
Irene Rich et Ivan Lebedeff sont pincés à souhait, Marguerite Churchill est charmante et Rex Bell que l'on aperçoit surtout au début très séduisant.
Will Rogers est lui-même né dans ces territoires indiens devenus plus tard l'Oklahoma et il est enterré à Claremore suite à un crash d'avion dans l'Arctique dans lequel il se trouvait en compagnie du célèbre pilote pionnier de l'aviation Wiley Post. Très ami avec Frank Borzage avec lequel il partageait une passion pour l'aviation et pour le polo, il a du sang cherokee et est célébrissime aux Etats-Unis non seulement pour avoir mené une vie aventurière et tourné de nombreux films, mais aussi pour ses émissions à la radio et sa plume alerte dans les journaux, bref c'est un géant du show business et son influence est énorme sur ses concitoyens.
Il parait que Will Rogers bougeait à sa guise sur le plateau et ne suivait pas les marques au sol pour les prises de son. Borzage avait donc truffé les lieux de tournage de micros.
On trouve la version parlante de ce film dans le magnifique et onéreux coffret  Murnau, Borzage and Fox Box Set
 Le son et l'image sont bons compte tenu de l'âge du film.



lundi 18 juillet 2011

Mortal Storm (The) - Frank Borzage - 1940



Margaret Sullavan ...
Freya Roth
James Stewart ...
Martin Breitner
Robert Young ...
Fritz Marberg
Frank Morgan ...
Prof. Viktor Roth
Robert Stack ...
Otto von Rohn
Bonita Granville ...
Elsa
Irene Rich ...
Amelie Roth
William T. Orr ...
Erich von Rohn
Maria Ouspenskaya ...
Hilda Breitner
Gene Reynolds ...
Rudi Roth
Russell Hicks ...
Rector of University
William Edmunds ...
Lehman, University Doorman
Esther Dale ...
Marta, Roth's Maid
Dan Dailey ...
Holl, Youth Party Leader (as Dan Dailey Jr.)
Granville Bates ...
Prof. Berg

100 minutes
Titre français : La tempête qui tue


Dans un petit village bavarois, non loin de la frontière autrichienne, le professeur Roth (Morgan) fête ses 60 ans le 30 janvier 1933. Ses étudiants et collègues lui réservent une émouvante surprise et deux de ses étudiants Martin (Stewart) et Fritz (Young) lui offrent une statuette montrant la lumière au nom de toute la classe qui chante en son honneur. Plus tard, à la maison, Le professeur entame le gâteau en compagnie de sa femme Amelie (Rich), ses deux fils adoptifs Otto (Stack) et Erich (Orr), son fils Rudi (Reynolds) et sa fille Freya (Sullavan) et de Martin et de Fritz qui en profite pour demander la main de Freya, qui ne se sent pas prête. Otto, Fritz, Martin, Erich et Freya se sont jurés une amitié éternelle. Ce même jour, Hitler est élu chancelier du Reich par le maréchal Paul von Hindenburg* et une scission s'opère immédiatement, les pour Hitler - Otto, Erich et Fritz, et contre Hitler - le professeur, sa fille et Martin.
Martin habite dans un chalet de montagne en compagnie de sa mère (Ouspenskaya) et d'Elsa (Granville), une jeune fille qui aide aux tâches ménagères. Les amis tentent de rester liés mais la pression monte un soir, alors qu'un professeur est battu par les soldats pour n'avoir pas salué selon les règles. Martin commence à éviter de voir ses amis et un jour, alors qu'il raccompagne Freya qui se rapproche de lui, il est battu par ses anciens amis qui ont épousé la cause sans question ....



Un film qui montre bien la pression d'un groupe, la violence qui se dégage et les choix à faire. Difficile de rester neutres, la neutralité étant perçue comme une opposition au pouvoir dans de telles conditions. On peut imaginer qu'il devait être "presque" impensable que les choses puissent basculer dans une telle haine et avec une pareille violence lorsqu'on est idéaliste. En l'occurrence on finit par se faire happer par une machine qui dépasse tout entendement et je suppose que la survie devient le but numéro un. Je me demande combien de personnes n'étaient pas d'accord mais ont fait semblant, un peu comme Lehman, le gentil aide du professeur à l'université qui ne souhaite dans le fond pas saluer, mais qui le fait pour s'éviter tout ennui ?

Martin et Freya campent deux personnes aux cœurs purs, dans un décors superbe de montagnes et de neige mais dans une tourmente terrible. Ils résistent à la pression mais n'ont d'autre choix que la fuite car l'idéalisme n'a plus sa place dans un monde où il faut non seulement adhérer au pouvoir en montrant tous les signes extérieurs d'appartenance, mais aussi agir comme le pouvoir l'exige, et cela touche l'intégrité et la conscience des personnes. Bref, un choix difficile pour les personnes plus faibles et fragiles, telle la petite Elsa qui craint la torture.

James Stewart et Margaret Sullavan forment un très beau couple lumineux, Robert Young campe un Fritz ambitieux qui mettra tout en œuvre pour satisfaire le sacro saint pouvoir, Robert Stack et William T Orr de même, avec l'excuse de paraitre encore bien jeunes, Marie Ouspenskaya campe la vieille femme pleine de sagesse qui mariera les deux jeunes gens avec beaucoup de tendresse et d'émotions, Irene Rich et Frank Morgan sont très classes, Bonita Granville parait tout à fait affolée par les événements, et on voit même Ward Bond dans (je vous le donne en mille !) ... le rôle d'un méchant nazi ! Bref, de nombreux bons acteurs qui servent un film courageux !

De très belle scènes restent en mémoire, telle celle du poulain nourri délicatement par un James Stewart très doux (même si les poulains ne naissent pas souvent en hiver !), la fuite très symbolique à travers les montagnes et la neige en direction du col, l'image finale sur le portail et la porte d'entrée et les traces qui s'effacent petit à petit sous la neige, comme un message d'espoir finalement, comme si les traces allaient pouvoir disparaitre avec le temps ?

Merci Monsieur Borzage, Ah, que ça fait du bien de voir vos films ! je vous adresse une fleur (une pivoine !) depuis mon poste de travail !



Le début :
[white clouds appear; they quickly turn to storm clouds]
Narrator: When man was new upon the earth, he was frightened by the dangers of the elements. He cried out, "The gods of the lightning are angry, and I must kill my fellow man to appease them!" As man grew bolder, he created shelters against the wind and the rain and made harmless the force of the lightning. But within man himself were elements strong as the wind and terrible as the lightning. And he denied the existence of these elements, because he dared not face them. The tale we are about to tell is of the mortal storm in which man finds himself today. Again he is crying, "I must kill my fellow man!" Our story asks, "How soon will man find wisdom in his heart and build a lasting shelter against his ignorant fears?"

Citation : 
 Prof. Viktor Roth: I've never prized safety, Erich, either for myself or my children. I prized courage.

Ce film a été interdit de sortie en Allemagne par Hitler pour ses convictions anti-nazies très claires. En conséquence, dès ce moment, tous les films de la MGM ont été interdits !






*Hitler chancelier allemand




Le président de la République allemande, le maréchal Paul von Hindenburg, décide contre son gré de nommer Hitler à la chancellerie du Reich. Il n'a aucune sympathie pour le leader du Parti national-socialiste qu'il traite de "caporal bohémien". Hindenburg le charge de former un nouveau gouvernement de "concentration nationale". Le nouveau cabinet comprend trois membres du parti nazi à des places stratégiques : Hitler à la tête du gouvernement, Göring en tant que commissaire intérieur pour la Prusse et Frick au ministère de l'Intérieur. A la mort d'Hindenburg, le 2 août 1934, Hitler lui succèdera à la présidence du Reich.
La position de l'église n'est pas claire du tout :

 ou

http://www.rationalisme.org/french/moralite_missionnaires_2.htm




dimanche 8 mai 2011

After Tomorrow - Frank Borzage - 1932




Charles Farrell ...
Peter Piper
Marian Nixon ...
Sidney Taylor
Minna Gombell ...
Else Taylor
William Collier Sr. ...
Willie Taylor
Josephine Hull ...
Mrs. Piper
William Pawley ...
Malcolm Jarvis
Greta Granstedt ...
Betty
Ferdinand Munier ...
Mr. Beardsley
Nora Lane ...
Florence Blandy



79 minutes

Deux jeunes gens attendent d'avoir un petit pécule afin de se marier. Malgré les quolibets de leurs collègues, Pete (Farrell) et Sidney (Nixon) se fréquentent maintenant depuis 3 ans et affichent une patience sans faille. Tous deux épargnent soigneusement, sont travailleurs et entretiennent leurs familles en sus. Malheureusement, les deux sont pourvus de mères particulièrement égocentriques. La situation pourrait se décanter si la mère de Pete (Hull) voulait bien accepter de partager un logement avec les jeunes gens mais celle-ci refuse catégoriquement de vivre avec le couple. Le jour tant attendu semble enfin approcher lorsque Pete obtient une augmentation. Enfin les préparatifs peuvent concrètement commencer, la robe est prête, l'autel construit, la décoration en place, mais tout s'effondre lorsque la mère de Sidney s'enfuit avec le locataire, et que Willie Taylor, le mari délaissé, fait une crise cardiaque...




Ah, mon Dieu, même ma famille est mieux ! Non sans rire, les pauvres ! Frank Borzage frappe durement les femmes, ou plutôt mères pour être exacte, toutes plus ... tiens, mais comment les décrire ? Une est du genre mère qui traite son fils comme son bébé, elle va le border, lui fait boire des verres de lait, etc, bref, ne tient pas à le laisser échapper tout en étant une insupportable casse-pieds; L'autre n'aime pas son mari, ni même sa fille d'ailleurs, enfin, elle feint les maux de tête, est toujours de mauvaise humeur, puis finalement finit par s'enfuir avec un sombre type, poursuivi par la justice de surcroit ! Une vraie caricature que ce film ...
Charles Farrell est toujours séduisant : là il incarne Pete, le genre de type gentil qui tente de faire plaisir à tout le monde avec bon cœur. De même Sidney, qui aimerait tant se marier et qui, craignant que Pete lui échappe, lui fait même des propositions "malhonnêtes" ou plutôt "indécentes" pour l'époque.
Il y a quelques scènes très sensuelles, en particulier la scène où les deux se chatouillent pour se retrouver à moitié sous les couvertures au sol, décoiffés. Évidemment Mme Piper est terriblement choquée. A chaque fois que les deux amoureux s'étreignent, un intrus fait son apparition ...
Josephine Hull excelle dans ce genre de rôle de femme un peu excentrique insupportable, une vraie tête à claques dans ce film ! William Collier Sr est tout à fait crédible dans le rôle de Willie, le père de Sidney, en montrant une figure paternelle aimante mais pas très énergique.
Minna Gombell en femme ne supportant plus sa famille a des mots terribles, il m'a été difficile de savoir à quel point ils étaient sincères. Elle semble exprimer des regrets, mais ses motifs me semblent confus.

Leur chanson favorite est "All the World Will Smile Again After Tomorrow"... Après tous leurs efforts et sacrifices, vont-il enfin trouver le bonheur ?






Titres français (incomplet)

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