Thomas Meighan | ... | Conrad Warrener | |
Mabel Van Buren | ... | Nina | |
Mayme Kelso | ... | Gina (as Meym Kelso) | |
Bertram Johns | ... | Ted | |
Margaret Loomis | ... | Roslind | |
Sylvia Ashton | ... | Mary Page | |
Kathlyn Williams | ... | Mrs. Adaile | |
Charles Ogle | ... | Dobson | |
Ruth Renick | ... | Tattie | |
A. Edward Sutherland | ... | Conrad (at 17) (as Eddie Sutherland) |
70 minutes
Après avoir passé de nombreuses années en Inde, Conrad (Meighan) un officier de l'armée britannique revient en Grande Bretagne. Seul Dobson (Ogle) son majordome semble l'attendre. Conrad se questionne sur les années qui passent car il se sent vieux et rêve de retrouver sa jeunesse. Pour ce faire, alors qu'il se morfond chez lui, une photo prise dans sa jeunesse qui le montre avec trois de ses cousins lui donne l'idée de recréer les moments de leur enfance et il les invite donc à remonter le temps. Les 3 acceptent plus ou moins de bon gré et se retrouvent à Sweetbay, la maison de vacances de Conrad qui n'a pas été ouverte depuis de nombreuses années.
Conrad organise des animations pour recréer l'esprit de l'époque. Pour commencer un repas est organisé sur la petite table qu'ils utilisaient lorsqu'ils étaient petits. Du lait et du porridge leur sont servis mais visiblement cette pitance ne passe pas aussi bien que lorsqu'ils étaient jeunes. Conrad tente de ranimer l'ambiance en chantant des chants de leur enfance en s'accompagnant au piano désaccordé mais le coeur n'y est pas. Après que quelqu'un ait proposé un bridge, il sort un jeu des petits chevaux qui provoque le sommeil chez ses trois cousins qui montent se coucher. Le toit fuit ou le lit est inconfortable, bref, au petit matin tout ce beau monde qui a attrapé froid rentre à Londres. Conrad décide alors de contacter une ancienne petite amie mais celle-ci a beaucoup changé et a maintenant quatre enfants insupportables. Il pense alors à son premier amour, une femme mûre qu'il trouvait très belle et qui, lorsqu'il avait dix sept ans, l'avait embrassé en bravant les interdits. Ni une ni deux il se rend en Italie et retrouve Madame Adaile vieillie mais toujours belle. Après une cour pressente, il la convainc de le retrouver dans sa chambre durant la nuit. Lorsque Madame Adaile enfin se décide à le retrouver, elle le surprend endormi, la bouche ouverte et finit par lui laisser un petit mot épinglé sur le fauteuil ...
Très finement réalisé, la quête est très humaine, on aurait envie de rire devant ces adultes qui tentent de retrouver les joies de l'enfance. Mais ces scènes sont à la fois nostalgiques et tristes par l'impossibilité qu'il y a de recréer le passé. Petit à petit Conrad se résigne à vieillir avec une certaine tristesse. La scène où Madame Adaile vient le retrouver est tout bonnement excellente. L'hésitation puis la déception mêlée de soulagement sont magnifiquement rendus par Kathlyn Williams qui se montre sous les traits d'une femme d'un certain âge qui voudrait croire à cette chance inespérée. Le petit mot qu'elle laisse à l'intention de Conrad est très sage. C'est le meilleur moment du film. On se demande si le pauvre Conrad va poursuivre sa quête ou s'il va se décider à vivre enfin.
Des attaques de nitrate par deux fois empêchent de voir la rencontre de Conrad avec Tattie et Lady Remington. Bien sûr la conclusion est que l'amour permet de rester jeune et William C. de Mille nous le prouve en 60 minutes.
Un bon film qui permet de se poser des questions tout en passant un bon moment !
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