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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
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mardi 14 février 2012

Lilac Time - George Fitzmaurice - 1928


Colleen Moore ...
Jeannine Berthelot
Gary Cooper ...
Capt. Philip Blythe
Burr McIntosh ...
Gen. Blythe
George Cooper ...
Mechanic's Helper
Cleve Moore ...
Capt. Russell (flight commander)
Kathryn McGuire ...
Lady Iris Rankin
Eugenie Besserer ...
Madame Berthelot
Emile Chautard ...
The Mayor
Jack Stoney ...
The Kid
Edward Dillon ...
Mike the Mechanic
Dick Grace ...
Aviator
Stuart Knox ...
Aviator
Harlan Hilton ...
Aviator
Richard Jarvis ...
Aviator
Jack Ponder ...
Aviator

90 minutes
Titre français : Ciel de gloire ou Les ailes blessées

En France, de jeunes pilotes britanniques sont stationnés près d'une ferme et utilisent le champ attenant comme terrain d'aviation. Choyés par Madame Berthelot qui est secondée par Jeannie la mascotte de la troupe qui ne rate pas une occasion pour remonter le moral des hommes qui meurent les uns après les autres et qui sont remplacés par d'autres au fur et à mesure. Un nouvel arrivant fait son apparition et manque écraser Jeannie qui se trouve sur la piste déguisée en mécano. Un coup de pied au derrière sert d'introduction au capitaine Philippe Blythe (Cooper) qui va vite se rendre compte que Jeannie est un peu rancunière. Petit à petit Jeannie fond pour le séduisant capitaine et celui-ci est très attiré par Jeannie mais le jour J approche ...



Mouais, j'avoue avoir été déçue et même m'être carrément ennuyée, il ne suffit donc pas de réunir deux acteurs que j'aime en général pourtant beaucoup pour faire un spectacle qui fait vibrer. Une histoire dans le genre de The Big Parade, sauf que le souffle n'est pas le même. Le début part dans les accents comiques avec Colleen Moore qui est un peu le remontant de tous ces jeunes pilotes basés à la ferme. On passe un long moment à la suivre taquiner Gary Cooper et c'est trop long. D'autant plus que sous prétexte d'ajouter de la légèreté on assiste à des actes finalement peu drôles et qui font perdre de la crédibilité au film (tel Jeannie au volant d'un avion qu'elle finira par faire crasher ...). Ou bien il fallait se contenter d'exploiter le créneau comique, ou bien il fallait rester les pieds sur terre : un mélange des deux genres passe plutôt mal à mon avis. Que dire de cette scène où Jeannie retient Philippe qui doit décoller, "reste, reste, ne part pas" qui n'en finit pas ? Le final est complètement disproportionné et tombe dans le patho qui tourne presque à la dérision ; en effet le pauvre Philippe Blythe (recouvert de bandage bien immaculés) aperçoit Jeannie qui s'éloigne le croyant mort; il l'appelle de toutes les pauvres forces qui lui restent, mais Jeannie ne l'entend pas. Plus tard alors qu'elle regarde enfin vers la fenêtre où le pauvre blessé tente d'attirer son attention (en bougeant ses petites mains bandées dans des bandages toujours immaculés) elle crie visiblement son nom plusieurs fois, "Philippe, Philippe, Philippe aaahhh" auquel répond l'écho "Jeannie, Jeannie, Jeannie, aaahhh" et qu'elle court en sa direction. Franchement ça m'a fait penser à cette scène de Singing in the Rain "Philippe" dit d'un air théâtral un peu exagéré et pendant un moment j'ai même eu la vision de Jeannie écrasée par un camion alors qu'elle traversait pour rejoindre Philippe... Bref, je suis navrée de le dire, mais j'ai eu de la peine à prendre le film au sérieux malgré quelques scènes plutôt touchantes mais qui concernaient de près les AUTRES protagonistes (ce qui est un comble !). Bref, pour enfoncer le clou, dans ce film Colleen Moore en fait des tonnes, beaucoup trop, des mimiques la bouche en cul de poule et des grands yeux presque non stop.
Accompagnement à l'orgue par Thérèse Meyer pour la version Critic's Choice Video.


lundi 13 février 2012

Woman of Affairs (A) - Clarence Borwn - 1928




Greta Garbo ...
Diana Merrick Furness
John Gilbert ...
Neville 'Nevs' Holderness
Lewis Stone ...
Dr. Hugh Trevelyan
Johnny Mack Brown ...
David Furness (as John Mack Brown)
Douglas Fairbanks Jr. ...
Jeffry Merrick
Hobart Bosworth ...
Sir Morton Holderness
Dorothy Sebastian ...
Constance

91 minutes

Amis d'enfance, Diana, Neville et David partagent leurs jeux. Diana et Neville s'aiment déjà d'un profond amour. Adultes, Diana (Garbo) et Neville (Gilbert) s'aiment toujours et David (Mack Brown), épris lui aussi de Diana attend. Le frère de Diana, Jeffry (Fairbanks Jr) est atteint de la même faiblesse pour l'alcool que tous les hommes de la riche famille Merrick et n'admire que David.
Lorsque Nevs obtient un poste de travail en Egypte qui lui permettra d'épouser Diana en ayant une confortable fortune, Diana craint de ne plus le voir et les deux souhaitent se marier le soir même. Or le père de Nevs, Sir Morton (Bosworth) ne l'entend pas de cette oreille et comme il ne souhaite pas voir son fils épouser Diana il le pousse à partir pour l'Egypte illico. Diana est effondrée, mais après deux ans finit par épouser David. 
Un soir à Paris, David saute par la fenêtre et Diana, pour expliquer ce geste, indique qu'il s'est suicidé par décence ... Gros choc parmi les personnes présentes et amies, tout le monde soupçonne que Diana a une vie dissolue ... 



Le mélodrame par excellence, mais tellement bien construit ... La seule chose qui me parait improbable c'est le personnage de David. Comment imaginer ce gars sportif qui a l'air tellement sain et qui tente d'empêcher Jeffry de boire affublé d'un tel penchant ? Impossible. Ceci mis  à part, toute l'action est prenante et tragique, les personnages sont magnifiquement dépeints par une pléiade d'artistes au sommet de leur art. Outre Garbo magnifique, Fairbanks Jr est impressionnant dans ce rôle de Jeffry au visage déformé par la haine. Gilbert joue bien le rôle de cet homme dans le fond faible qui est incapable de résister à son père. Dorothy Sebastien est touchante dans le rôle de Constance. Lewis Stone dans le rôle de l'ami médecin qui sait tout et qui ne peut s'empêcher de parler, Hobart Bosworth dans le rôle du père de Nevs qui souhaite un mariage honorable à son fils.

L'action tragique cumule lorsque Nevs apprend à son père les raisons du suicide de David : Diana a tout perdu. C'est tellement vrai que c'en est bouleversant (en tout cas j'ai versé de grosses larmes durant toute la fin de ce film). Les images sont magnifiques, la musique d'accompagnement parfaite (Carl Davis). Une très belle et noble histoire d'amour, tout simplement belle et classe. 
Un amour passif, un amour concret ou pas d'amour du tout ? Comment vivre tout court, là est la question.







dimanche 12 février 2012

Temptress - Fred Niblo - 1926



Greta Garbo ...
Elena
Antonio Moreno ...
Manuel Robledo
Marc McDermott ...
M.Fontenoy (as Marc MacDermott)
Lionel Barrymore ...
Canterac
Armand Kaliz ...
Marquis de Torre Bianca
Roy D'Arcy ...
Manos Duras
Robert Anderson ...
Pirovani (as Robert Andersen)
Francis McDonald ...
Timoteo
Hector Sarno ...
Rojas (as Hector V. Sarno)
Virginia Brown Faire ...
Celinda


106 minutes
d'après un roman de Vicente Blasco Ibáñez
Titre français : La tentatrice

Un soir de printemps à Paris par une nuit de pleine lune. Une soirée de bal masqué bat son plein, Elena une jeune femme masquée (Garbo) fuit un homme qui la presse de lui répondre et traverse la foule compacte pour se rendre dans les jardins. Perdue au milieu de la foule qui s'amuse elle fait la connaissance par hasard de Manuel Robledo (Moreno), un ingénieur argentin de passage à Paris qui est foudroyé par son charme au premier coup d'oeil. Le couple passe la nuit dans les jardins et Elena jure à Manuel qu'il est son seul amour et qu'elle n'a personne dans sa vie puis prend un taxi en promettant de le retrouver le soir même dans les jardins.
Manuel rend visite à son vieil ami le Marquis de Torre Bianca qui lui présente sa femme qui n'est autre qu'Elena. Terriblement dépité et déçu Manuel évite Elena mais, à l'invitation de son ami, se retrouve à un repas organisé par le banquier Fontenoy qui ajoute au scandale en se suicidant en dénonçant Elena comme la cause de sa perte. De retour en Argentine pour poursuivre la construction d'un barrage, Manuel retrouve ses amis et collègues dans un village en liesse. Mais quelques mois plus tard le Marquis de Torre Bianca fait son apparition dans ces contrées reculées, suivi par Elena qui détonne complètement au sein de la petite communauté ...



Un film qui vous entraîne par son souffle puissant : nul doute que la musique d'accompagnement composée par Michael Picton pour TCM Archives y est pour beaucoup !
Je suis restée scotchée par la force de ce film aux images sensuelles très soignées et à l'action parfaitement menée.  Des images magnifiques et des plans originaux : le bal masqué, la farandole dans le jardin, la rencontre et les regards se découvrant, la soirée chez le banquier Fontenoy avec ce travelling arrière qui nous fait découvrir une table gigantesque puis qui nous emmène sous la table, où l'on découvre des pieds, des pieds chaussés, des pieds qui font du pied, des pieds nus, des pieds qui battent une mesure, bref l'autre côté ou la face cachée de la table. La scène de l'arrivée au village dans ce char immense tiré par vingt chevaux dans la pampa est une vision inoubliable par sa démesure qui nous introduit dans cet univers d'hommes et d'aventures. L'arrivée d'Elena tellement sophistiquée dans ce village est très percutante, bien sûr les hommes restent bouches bées devant sa beauté, comment ne pas l'être ? Et d'autres scènes percutantes bien sûr, celle terrible du combat au fouet entre Manuel et Manos Duras, celle où les hommes reçoivent des nouvelles de leurs proches restés en Europe, celle où Canterac abat son ami dans un mouvement de folie, les regards d'Elena face au petit enfant qui entre dans sa chambre, et la lutte de Manuel pour résister à Elena. Bon, on le voit, j'ai tout aimé, rien à redire sur ce film jusqu'au final incroyable et cette scène où Elena croit voir dans un buveur attablé plus loin le Christ en personne qui lui sourit tout auréolé ! Du grand art, je vous dis

Cela ne vous étonnera pas de savoir que Greta Garbo est magnifique avec son visage intemporel et ses tenues superbes, Antonio Moreno lui donne la réplique de belle manière dans le rôle de cet homme tourmenté par l'amour qui résiste de toutes ses forces à son appel. Les seconds rôles sont excellents eux aussi, l’incontournable Lionel Barrymore, Marc McDermott, Virginia Brown Faire, Roy d'Arcy ...

A noter : au début c'est Mauritz Stiller qui dirige ce deuxième film de Greta aux USA (après Torrent, tiens dans lequel il y a aussi des débordements d'eau !). Très vite il se fâche avec la MGM qui le remplace par Fred Niblo.

Il existe une fin heureuse tournée à la demande du producteur, mais elle n'aurait eu aucun sens ...







samedi 11 février 2012

Something to Think About - Cecil B. DeMille - 1920



Elliott Dexter ...
David Markely
Gloria Swanson ...
Ruth Anderson
Monte Blue ...
Jim Dirk
Theodore Roberts ...
Luke Anderson
Claire McDowell ...
Housekeeper
Michael D. Moore ...
Bobby Markely (as Mickey Moore)
Julia Faye ...
Alice Blair - Banker's Daughter
Jim Mason ...
Country Masher
Togo Yamamoto ...
Servant
Theodore Kosloff ...
Clown


env 70 mn ?

David Markley (Dexter) est handicapé des deux jambes. Riche il est secondé par sa gouvernante (McDowell) une femme très pieuse qui tente de le mener vers son Dieu (rien que d'écrire "SON Dieu", ça m'énerve). La fille (Swanson) du forgeron (Roberts) a son anniversaire et David lui offre un nouveau chapeau puis propose de payer son éducation dans une bonne école. Après quelques hésitations le père accepte et Ruth part pour ne revenir que trois ans plus tard transformée. David tombe amoureux de Ruth mais n'ose se déclarer en pensant à son handicap. Jim Dirk (Blue) est aussi amoureux de Ruth mais a peu d'occasions de se déclarer. La gouvernante prend le destin de David en mains et parle au forgeron qui incite sa fille à prendre les devants pour l'épouser. Ruth n'y voit pas d'objection et s'arrange pour provoquer la demande. David fou de joie prépare le mariage mais entre temps Ruth comprend qu'elle est amoureuse de Jim ...



le film mélodramatique par excellence. Très moralisateur, parfois excessivement, parfois porteur d'une certaine sagesse, le final est beaucoup trop miraculeux et fait perdre de sa vraisemblance. Dans le fond tout commence parce que la gouvernante se mêle de ce qui ne la regarde pas en indiquant au père qui fait de même que David est amoureux de Ruth. Les deux poussent donc Ruth et David à se lancer dans une action qui n'est peut-être pas mûre au lieu de laisser les événements s'enchaîner naturellement. Finalement les protagonistes ne laissent pas les intéressés directs prendre leur destin en mains. Dans ces conditions qui est à blâmer, je vous le demande ?

Ensuite Ruth tente bien d'en parler à David mais celui-ci, au comble de la joie, ne l'écoute pas et lui coupe la parole à plusieurs reprises. Franchement, lui aussi avait quelque chose à apprendre de la communication interpersonnelle. Ensuite le forgeron furieux à cause d'une remarque d'une pimbêche semeuse de ragots déclare ne plus jamais vouloir voir sa fille et frappe violemment une pièce métallique sortant du brasier dont les éclats lui brûlent les DEUX yeux ! Il nous est alors indiqué sur un intertitre que Dieu nous prend parfois au mot ...
Bref, on voit bien que toutes les "victimes" du destin ne le sont que parce que justement elles ne le prennent pas en mains elles-mêmes. Il en va d'ailleurs souvent de même dans la vie de tous les jours. La question est : cela a-t-il à voir avec Dieu ? (une question que je me pose, c'est tout). Monsieur DeMille le pense lui, car au final grâce aux rapprochements vers le Tout Puissant, c'est la réconciliation générale, l'amour vainqueur, le bien contre le mal écrasé, la croyance porteuse de bonheur et d'espoir. Tout le monde voit la lumière dans ce sens !
Un peu simplet quand même et dans ce sens un peu décevant même si le film se laisse voir avec un certain plaisir. L'action est bien menée, Elliott Dexter et Monte Blue sont charmants, Ted Roberts compose l'homme un peu rustre et bourru à merveille, Claire McDowell serait engagée à l'armée du Salut les yeux fermés et Gloria Swanson est plus vraie que nature. Mais le questionnement que provoque ce film fait que je n'y adhère pas même si j’apprécie les miracles. Toutefois on peut se demander si Monsieur DeMille ne l'a pas fait exprès dans ce sens vu le titre que porte ce film !
Un film à voir pour se poser des questions, donc. (C'est bien, et d'ailleurs dans le fond il n'y en a pas tant que ça qui vous poussent à réfléchir !)
Il parait qu'Elliott Dexter sortait de maladie ce qui lui donne un genre un peu maladif. Ah bon ?






vendredi 10 février 2012

Ace of Hearts (The) - Wallace Worsley - 1921



Lon Chaney ...
Mr. Farallone
Leatrice Joy ...
Lilith
John Bowers ...
Mr. Forrest
Hardee Kirkland ...
Mr. Morgridge, the Society Leader
Raymond Hatton ...
The Menace
Edwin Wallock ...
Chemist (as Edwin N. Wallock)
Roy Laidlaw ...
Doorkeeper

75 minutes


Le rendez-vous des membres d'une société secrète, une nuit de tempête. Un à un les membres se présentent en usant du code secret sur la porte. trois coups lents, trois coups rapides auxquels répondent les coups de l'intérieur. Une chaise est vide, Lilith (Joy) ayant fourni une procuration. La séance du soir consiste à déterminer si "l'homme qui a trop vécu" doit mourir. Le premier membre sollicité, M. Forrest (Bowers), assure qu'il mérite la mort car, en tant que garçon de café, il l'a observé tous les jours prendre son petit-déjeuner à 09h00 précises; M. Farallone (Chaney) appuie son vote, suivi unanimement par tous les membres. La décision étant prise il s'agit maintenant de déterminer qui va exécuter la sentence. M Forrest et M. Farallone tous deux amoureux se rendent mander la belle Lilith car elle est indispensable à ce stade de l'opération.
Des cartes sont sorties et distribuées une à une à chaque membre : le membre qui recevra l'as de cœur sera l'exécuteur. Après deux tours il s'avère que M. Forrest est l'heureux nominé. Ému par la noble tâche il assure s'en acquitter de son mieux le lendemain matin et une bombe lui est remise dont il suffit de tourner un bouton pour qu'elle explose au bout de 5 minutes. Lilith emportée par la beauté du moment lui demande si le fait qu'elle l'épouse lui apporterait davantage de courage et comme la réponse est positive lui propose le mariage le soir même au grand désespoir de M. Farallone qui vacille sous l'émotion.
Alors que les deux tourtereaux font plus ample connaissance et se préparent à leur nuit de noces, M. Farallone désespéré passe la nuit sous leurs fenêtres dans la tempête ...



Un film étonnant non par le thème de l'amour mais par la manière d'y mener, un peu glauque ou plutôt tordu. C'est le deuxième film de Wallace Worsley que je regarde : The Penalty est dans cette même veine composée d'une part de réalisme très sombre et extrême et d'un courant très fort. L'histoire est quand même surprenante et peu usuelle. L'image est d'une grande netteté ce qui apporte un plaisir supplémentaire. John Bowers, un de mes acteurs favoris de cette époque, est magnifique dans le rôle de Forrest, il se montre à la fois fort, noble et tendre, avec des regards très parlants. Leatrice Joy est de même une excellente actrice, ses vêtements un peu sophistiqués lui vont à ravir, son rôle est plus ambigu, pendant un moment je me suis demandée où elle voulait en venir. Lon Chaney est très expressif, tout le monde le sait. Mais ses expressions mélodramatiques semblent quelquefois déjà vues. Comme toutes les bonnes choses il ne faut pas abuser : peut-être ai-je vu trop de film avec lui ces derniers temps, mais toujours est-il qu'il en fait un peu trop à mes yeux, ce qui n'enlève rien à ses talents dans l'art de la pantomime dans le fond.
Le suspens est constant, l'action surprenante et le final vraiment excellent. J'ai beaucoup aimé ce film que l'on peut voir sur Internet Archive (sans son) ou que l'on trouve dans la collection TCM archives.











mercredi 8 février 2012

Sky Pilot (The) - King Vidor - 1921





John Bowers ...
The Sky Pilot
Colleen Moore ...
Gwen
David Butler ...
Bill Hendricks
Harry Todd ...
The Old Timer
James Corrigan ...
Honorable Ashley
Donald MacDonald ...
The Duke
Kathleen Kirkham ...
Lady Charlotte

77 minutes

Au fin fond du Canada, dans un endroit reculé appelé Swan Creek, l'unique détente consiste à dépenser son argent au bar local après le travail. Un jour arrive un pasteur ("sky pilot" en argot) éduqué venu de Montreal (Bowers). Comme les buveurs et joueurs attablés se moquent de lui, il tend une lettre à Bill Hendricks, le contremaître d'Ashley en lui demandant de faire en sorte que le bar soit utilisé le dimanche suivant. Le jour même Bill (Butler) demande aux cowboys de prendre un air compassé et interrompt la cérémonie par ses moqueries sous les sourires d'une grande partie de l'assistance. Pilot demande aux personnes présentes de bien vouloir le faire sortir mais personne ne bouge. Pilot retrousse alors ses manches et flanque une mémorable correction à Bill qui reste assommé pendant que ses comparses chassent Pilot en l'emmenant hors de la ville. Bill se met à sa poursuite et les deux hommes fraternisent. Bill explique alors à Pilot qu'il lui faudra faire ses preuves en tant qu'homme avant de convaincre quiconque dans ces parages et fait engager Pilot comme employé du ranch bien que celui-ci ne sache même pas monter à cheval correctement. Bill se charge de lui apprendre l'art de mener un ranch. 
Non loin de là un vieil homme a perdu la foi suite au décès de sa femme. Il vit seul avec sa fille Gwen (Moore) et subit l'influence d'un voleur local surnommé le Duke qui souhaite dérober une partie des têtes de bétails d'Ashley et qui se met en tête de se débarrasser de Pilot ....



En voilà un chouette western sympathique : l'histoire est simple et bien menée. Petit à petit Pilot fait sa place et gagne le respect des hommes, surtout après un acte héroïque qui le pousse à éviter à Gwen d'être piétinée par le troupeau volé par Duke. Malheureusement elle restera malgré tout handicapée des jambes. Pilot s'occupe de lui remonter le moral pendant que les cowboys lui font une très grande surprise qu'il découvrira le jour de Noel ...

Je m'arrête là pour ne pas dévoiler le suspens. En effet l'issue du film reste malgré tout incertaine jusqu'à la fin. John Bowers est charmant dans le rôle de ce Sky Pilot plein de bonne volonté et David Butler tout à fait à la hauteur de son rôle qui a tout autant d'importance. Les deux hommes se montrent plusieurs fois dans des scènes d'amitié virile qui pourraient prêter à équivoque de nos jours et sont tous deux très séduisants dans leur rôle respectif. Colleen Moore se montre mutine et charmante comme toujours. L'histoire de cette communauté loin de tout qui se range petit à petit est touchante. Une histoire très morale.

Les paysages du Canada sont grandioses, toutes les images de la fin qui se passent dans la neige sont magnifiques. Il existe une vidéo de chez Critics Choice Video avec une musique d'accompagnement par David Schimmel que j'ai trouvée étonnante : en effet il joue de l'accordéon et chante plusieurs fois de manière très simple et basique ...(voire il chantonne quelquefois). J'ai trouvé plutôt cet accompagnement plutôt agréable et sympathique, bien qu'osé. Un film très recommandé.
David Butler se lancera dans la réalisation avec succès vers la fin des années 20. John Bowers se suicidera en 1936 à l'âge de 50 ans en se noyant dans l'océan Pacifique. Sa vie semble avoir inspiré le rôle de Norman Maine dans les deux versions de "A Star is Born".
On trouve ce film aussi chez Harpodeon.
http://www.harpodeon.com/product/The_Sky_Pilot/42096

Obscure Hollywood

http://anagramsci.wordpress.com/2010/07/21/swing-and-miss-sweet-charioteer/

mardi 7 février 2012

Over the Hill - Henry King - 1931



Mae Marsh ...
Ma Shelby
James Dunn ...
Johnny Shelby as an Adult
Sally Eilers ...
Isabel Potter as an Adult
Edward Crandall ...
Thomas as an Adult
Claire Maynard ...
Phyllis Shelby, Johnny's Wife
Olin Howland ...
Isaac as an Adult (as Olin Howlin)
Joan Peers ...
Susan as an Adult
Joe Hachey ...
Isaac Shelby in Prologue
Tommy Conlon ...
Johnny Shelby in Prologue (as Tom Conlon)
Julius Molnar ...
Thomas Shelby in Prologue
Marilyn Harris ...
Susan Shelby in Prologue
Nancy Irish ...
Isabel Potter in Prologue
Eula Guy ...
Minnie, Isaac's Wife
William Pawley ...
Ben Adams, Susan's Husband
George Reed ...
Les, Wagon Driver

89 minutes

Une famille. Ma Shelby réveille ses 3 garçons qui se chamaillent et réveillent leur père au chômage qui leur flanque une dérouillée. Ma s'occupe de sa petite fille, le petit déjeuner attend les enfants qui passent leur temps à se quereller. Les caractères se dessinent : Isaac plutôt malhonnête n'hésite pas à se servir dans les sous de sa maman, Johnny prend sur lui, la petite soeur est plutôt égoïste. Ma distribue son amour sans compter. Des années plus tard ses enfants devenus adultes, son plus grand plaisir est de les choyer. Le soir de Noël toute la famille est à nouveau réunie. Johnny est fiancé à Isabel la voisine qu'il aime depuis tout petit. Le père toujours au chômage emprunte la voiture de service de Johnny pour transporter de l'alcool interdit durant la prohibition avec la complicité d'Isaac. Johnny est arrêté et garde le silence pour protéger son père et surtout épargner sa mère....



Mae Marsh incarne une mère dans toute sa splendeur : active, dévouée à son mari et à ses enfants toute entière, elle passe sa vie à trimer comme une forcenée. Lorsque son mari décède elle devient une charge pour ses enfants et passe de foyer en foyer pendant que Johnny, parti en Alaska pour recommencer sa vie, pense payer une pension et envoie de l'argent à son frère Isaac devenu pasteur (et toujours malhonnête - tiens je crois bien que c'est la première fois que je vois un pasteur malhonnête au cinéma). Isaac s'arrange pour que sa mère aille à l'hospice des pauvres et garde l'argent. Mais Johnny revient et entre dans une colère noire en apprenant que sa mère se retrouve à la rue !

La scène de la colère vaut le détour par la sourde rage et la violence dégagée en trainant ce frère indigne par le paletot et sur le dos. Il se retrouvera le derrière à l'air à la grande joie des badauds venus se régaler de la scène ...
Un film qui mériterait une restauration, la version vue est affreuse, floue avec un son horrible. 
Après le succès de Bad Girl quelques mois plus tôt, voilà Sally Eilers et James Dunn à nouveau réunis.





lundi 6 février 2012

Show People - King Vidor - 1928


Marion Davies ...
Peggy Pepper
William Haines ...
Billy Boone
Dell Henderson ...
Colonel Pepper
Paul Ralli ...
Andre
Tenen Holtz ...
Casting Director
Harry Gribbon ...
Comedy Director
Sidney Bracey ...
Dramatic Director (as Sidney Bracy)
Polly Moran ...
The Maid
Albert Conti ...
Producer


78 minutes

Le Colonel Pepper est persuadé que sa fille Peggy (Davies) est une grande actrice et l'emmène à Hollywood depuis leur Georgie natale. Arrivés à Hollywood c'est la galère, rien n'est simple et les deux se retrouvent un peu dépités dans une cantine où ils font la connaissance de Billy Boone (Haines) un artiste comique qui s'arrange pour faire engager Peggy dans un film tourné pour les studios Comet. Peggy n'apprécie pas beaucoup de recevoir un jet d'eau de Seltz au visage mais obtient un franc succès. Lors de la première au cinéma elle est reconnue par un ponte des réputés High Art Studios qui l'engage. Débute alors une grande carrière qui lui monte à la tête au grand désespoir de Billy, très amoureux...

Peggy tente de décrocher un contrat en effectuant quelques poses suggestives ...


Un film sympathique et amusant qui décrit les mésaventures et les déboires de la pauvre Peggy qui rêve d'être une star. C'est l'occasion de parcourir les coulisses, de découvrir de nombreuses célèbres personnalités de l'époque qui apparaissent brièvement, telles Charlie Chaplin, William S. Hart, Douglas Fairbanks, John Gilbert ou même King Vidor  en personne.
William Haines se montre charmant dans le rôle de l'amoureux transi et Marion Davis a des talents comiques certains : la scène où elle montre les différentes facettes de son talent derrière un mouchoir est particulièrement drôle (image ci-dessus). Le réalisateur comique joué par Harry Gribbon est hilarant, de même Polly Moran dans le rôle de la servante. Le tout est vraiment sympathique à suivre malgré un scénario plus que prévisible.

Avec W. Haines

... et Charlie Chaplin ...

et Paul Ralli ...


jeudi 2 février 2012

White Sister (The) - Henry King - 1923



Lillian Gish ...
Angela Chiaromonte
Ronald Colman ...
Capt. Giovanni Severini
Gail Kane ...
Marchesa di Mola
J. Barney Sherry ...
Monsignor Saracinesca
Charles Lane ...
Prince Chiaromonte
Juliette La Violette ...
Madame Bernard
Gustavo Serena ...
Prof. Ugo Severi (as Signor Serena)
Alfredo Bertone ...
Filmore Durand
Roman Ibanez ...
Count del Ferice
Alfredo Martinelli ...
Alfredo del Ferice
Ida Carloni Talli ...
Mother Superior (as Carloni Talli)
Giovanni Viccola ...
Gen. Mazzini
Antonio Barda ...
Alfredo's Tutor
Giacomo D'Attino ...
Solicitor to the Prince
Michele Gualdi ...
Solicitor to Count

143 minutes

Le Prince Chiaramonte vit dans son palais dans les environs de Naples et du Vésuve, avec sa fille ainée née d'un premier mariage, la marquise di Mola, et sa fille Angela née d'une deuxième union. Toutes les deux sont amoureuses du capitaine Severini qui est fou d'Angela. Le prince meurt d'un accident de cheval au cours d'une chasse à courre et sa fille ainée détruit le testament établi par son père et devient ainsi l'héritière du palais. Angela née d'une mère qui ne s'est jamais mariée est désavouée et la Marquise la chasse de la maison paternelle sans pitié. Madame Bernard la prend sous son aile et l'héberge. Entre temps Giovanni reçoit un ordre de marche qui l'envoie mener des troupes en Afrique. Il promet d'épouser Angela à son retour mais il se trouve que son camp est attaqué et que l'annonce de sa mort arrive jusqu'à Angela qui tombe inanimée ...



Le début est très lent et le rythme se développe sans trop de surprise pendant la moitié du film. La fin tombe dans le tragique de manière pompeuse (mais on n'est pas loin de Pompéi !). C'est très théâtral et beaucoup trop long, en tout cas la première heure durant laquelle de nombreux plans sont interminables et pas nécessaires. La fin est prévisible mais bien menée. Lillian Guish prend des airs de madone en levant les yeux au ciel, Ronald Coleman tire son épingle du jeu et joue avec naturel.





Ouh là, mais que fait la censure ?


Titres français (incomplet)

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