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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
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mardi 22 mai 2012

Backstairs - Leopold Jessner / Paul Leni - 1921



Henny Porten ...
Das Dienstmädchen
Fritz Kortner ...
Der Postbote
William Dieterle ...
Der Handwerker (as Wilhelm Dieterle)


50 minutes
Titre français : Escaliers de service
Titre original : Hintertreppe

A Berlin dans l'arrière cour d'un immeuble un escalier mène à la mansarde d'une femme de chambre. A la nuit tombée elle retrouve son amoureux avant de fermer les portes de la cour. Un soir l'amoureux ne revient pas. Commencent alors le questionnement et l'attente  ponctués par les visites du facteur porteur d'espoir, un homme boiteux dont l'une des mains est sérieusement handicapée. Secrètement amoureux de la femme de chambre, le facteur devant son désespoir finit par lui faire parvenir une lettre qu'il écrite lui-même. Aussitôt la femme de chambre se sent revivre ...



Je reste sans voix devant ce film qui ne comprend aucun intertitre. Ceux-ci n'auraient d'ailleurs aucune utilité car nous pénétrons dans les personnages avec une facilité presque déconcertante tant leurs expressions expriment ce qu'ils ressentent.
Au premier jour nous assistons au réveil de la femme de chambre dans une chambrette déjà illuminée par la lumière. Il est 6 heures, elle ouvre les yeux, regarde le réveil et le retarde de 5 minutes qu'elle met à profit pour se rendormir (je fais pareil, sauf que j'avance mon réveil !) on comprend alors le bonheur tout simple de cette femme qui s'autorise quelques minutes supplémentaires de sommeil. Elle vaque à ses occupations, heureuse et dynamique. Elle se sent aimée, elle vit le soir dans les bras de son aimé. Arrive la nuit suivante mais personne ne vient au rendez-vous, elle ne comprend pas et ses gestes ralentissent déjà, une nuit de plus et toujours personne : la femme dynamique se métamorphose lentement, pour devenir petit à petit une ombre d'elle-même qui fonctionne au ralenti. Chaque jour le facteur se présente et elle ouvre la porte à son coup de sonnette, prend le courrier mais aucune lettre de l'aimé ne lui est adressée.
Mais un jour le facteur qui n'a pas le courage de la regarder mais qui meurt d'amour sans espoir d'être aimé en retour ni même d'avoir la moindre chance d'être même reconnu par la jeune femme lui tend une lettre. La femme de chambre s'illumine en lisant les mots "ma bien aimée, je t'aime, je devais m'éloigner mais je me languis de toi", elle reprend aussitôt goût à la vie, se permet même un geste tendre envers le postier qui en est aussitôt illuminé.
De grandes réceptions sont données dans l'appartement et la femme de chambre fait le service avec entrain. Elle garde un pichet de vin qu'elle va apporter au facteur pour qu'il puisse partager sa joie mais ô surprise celui-ci est en train d'écrire et la femme de chambre comprend tout à coup que le mot de son aimé a été écrit par cet homme éclopé. Elle saisit surtout que cet homme l'a fait par amour et ne lui en veut pas. Petit à petit les deux solitudes se rejoignent et se mettent à vivre, le facteur transforme son taudis en petit habitat soigné et cuisine avec amour pour la femme de chambre. Je me suis surprise à me dire qu'il ne fallait pas que l'amoureux revienne, que ce ne serait pas juste tant ils ont l'air heureux et en effet la chance est avec eux car il ne revient pas.
Mais le destin finit par rattraper la femme de chambre qui aperçoit l'ombre des jambes de son amour qui fait les 100 pas dans la cour et c'est le coup d'assommoir : il ne comprend pas qu'elle sorte de la chambrette du facteur qui de son côté reste paralysé dans son mouvement, le pichet en équilibre précaire à la main. Et c'est le drame ....

Impossible de décrire la finesse des sentiments qui enveloppe les deux personnages principaux. Henny Porten est une femme au visage magnifique. Ses expressions sont tellement justes qu'il n'y a pas d'équivoque possible. Fritz Kortner a le rôle ingrat du facteur, son humilité ne semble pas feinte, son épanouissement fait plaisir à voir et on se prend à espérer que le bonheur le rattrape enfin après une vie qui semble être passée en marge ou dans l'ombre. William Dieterle encore tout jeune n'apparait que quelques minutes dans le film.

Le film termine dans la tragédie, en effet on comprend que le facteur a voulu s'approprier par la force une part de lumière en interférant dans les messages des deux amoureux qu'il intercepte et échange. Comprenant la terrible supercherie la femme de chambre est déchirée et son amant, compatissant et compréhensif, se montre presque tendre avec le facteur mais ce geste de tendresse est de trop pour un homme qui n'a jamais rien eu, n'a rien et n'aura rien au final. L'amour et ses effets, le mal être sans l'amour ...

Le scénario, les acteurs, les images et la musique de l'édition Grapevine sont juste parfaits. Quelques scènes vous restent en tête par leur grande simplicité et leur très grande force de suggestion, il m'a été impossible de rester indifférente face à ces deux acteurs magnifiques et émouvants.

Ce film se trouve dans Ladies of the German Cinema avec le film Sappho (Grapevine Video).

Ce genre de film intimiste et minimaliste appelé Kammerspiel était en vogue en Allemagne dans les années 20. On trouve davantage d'explications sous http://fr.wikipedia.org/wiki/Kammerspiel






lundi 21 mai 2012

Thomas Meighan

  



Né à Pittsburgh en Pennsylvanie le 09 avril 1879 d'une grande famille irlando-américaine, 3 frères et deux soeurs
1,83 m (6 feet) cheveux noirs bouclés et yeux bleus.












Un des acteurs les plus talentueux et prolifiques de son époque, il n’apparait que dans 6 films "parlant" dont le dernier est tourné en 1934.
Sa carrière durant les premières années ne comporte que des rôles principaux dans des films de plusieurs bobines. Il a été très sollicité dès ses débuts en 1920 en incarnant des héros solides, fiables et intelligents.
Après ses études au St Mary College, il avait pensé étudier la médecine mais était atteint par le virus du théâtre depuis ses jeunes années; son engagement pour jouer un petit rôle dans Mistress Nell l'a convaincu de poursuivre dans cette voie. 
en 1916
Au tournant du siècle il se retrouve à Broadway et joue dans des pièces telles Her Majesty the Queen of Nordenmark, The Dictator ou the Two Orphans. En 1908 il est engagé comme acteur principal dans The College Widow de George Ade qui deviendra son ami pour la vie. Sa partenaire était Frances Ring, une membre de la fameuse troupe composées des membres de la famille Ring. Les deux partenaires tombèrent amoureux et se marièrent secrètement à Jersey City en 1909. Tom Meighan avait 30 ans et il semble qu'il n'avait jamais été marié auparavant. Frances Ring avait 27 ans et leur mariage avait tout l'air d'être parfait car il a duré tout au long de leurs vies. Frances ne s'est pas remariée à la mort de Thomas Meighan en 1936. Ils n'eurent pas d'enfant. Au début leur mariage fut tenu secret pour ne pas troubler leurs nombreux fans.

Le cinéma prenait une place de plus en plus importante et Tom était pour sa part un peu réticent à cet art car il était très partisan du théâtre dont il appréciait énormément le direct et le public. 

Avec sa femme Frances Ring
D'après un article paru en aout 1917 dans Photoplay, il semble que Meighan et sa femme aient été approchés par l'industrie cinématographique en 1913 alors qu'ils effectuaient une tournée en Californie. Un montant confortable leur aurait été proposé. Ils auraient accepté mais il semble que Meighan ait été le témoin d'un tournage dans la rue qui l'aurait dégoutté par son côté obscène. Il aurait alors demandé rageusement au producteur si sa femme devrait tourner ce genre de film dans la rue ? et alors que le producteur lui aurait répondu par l'affirmative, il aurait tout bonnement envoyer balader le contrat en ajoutant que sa femme ne se ridiculiserait jamais pour quiconque et pour de l'argent. Ainsi passa la première des opportunités.

Fan de Meighan, Samuel Goldfish (Goldwyn) travaillait au conseil de direction chez Lasky. Il usera de tous les stratagèmes possibles pour le pousser à tourner pour lui. Il mit un jour un contrat très prometteur sous ses yeux et lui tendit un stylo. Le stylo entre les doigts, Meighan demanda à quelle heure il devrait se présenter le matin au travail. "Comme tout le monde, entre 06h30 et 07h00 ou 7h30 si vous avez de la chance" fut la réponse. Meighan lui répondit "qu'il avait choisi le théâtre car c'était le seul travail qui lui permettait de dormir jusqu'à midi et de ne pas compter sur lui tant que ces horaires seraient maintenus". Comme Meighan le souligna plus tard, son obstination l'empêcha d’être un pionnier du cinéma.

Le couple continua donc à jouer dans des pièces de théâtres telles Man of the Hour, The Family, The Return of Peter Grimm, et fut séparé pendant 8 mois lorsque Tom jouait à Londres College Widow et Frances était à Los Angeles pour Oliver Morosco. Lorsqu'ils se retrouvèrent enfin après la longue absence ils se promirent de ne plus jamais se séparer aussi longtemps. Frances renonça progressivement à sa carrière d'actrice. Meighan retourna encore une fois à Londres juste avant la première guerre mondiale en 1914 où il était très populaire pour jouer dans Broadway Jones, une comédie de George M. Cohan.
En 1914 Meighan se décida à tourner dans un film pour Cunard Company Dandy Donovan puis ce fut The Gentleman Cracksman dans lequel il avait Gladys Cooper comme partenaire féminine. A partir ces films, Meighan ne revint jamais au théâtre malgré les quolibets de ceux avec lesquels il travaillait dans ce milieu lorsqu'il leur annonça qu'il envisageait de poursuivre dans l'industrie cinématographique. Mais Tom était fermement décidé à poursuivre dans son choix et avec un contrat de Goldwyn  de chez Famous Players-Lasky en main, le couple partit pour la Californie au printemps 1915.

Contrairement à ce qu'il prétendait lui-même, Tom était un homme séduisant qui obtint très vite du succès auprès de ses fans. Son premier film fut The Fighting Hope avec Laura Hope Crews dirigé par George Melford en 1915. Ensuite il tourna pour DeMille Kindling, le premier des 5 films qu'ils tourneront ensemble. En 1915 il tourna encore 5 films pour George Melford sous la bannière de Paramount, compagnie avec laquelle son contrat durera 15 ans. Dans tous ces films Meighan obtient des rôles d'hommes forts. Sa carrière était lancée et le succès au rendez-vous.
En 1918, Meighan retourna à New York ce qui lui fit très plaisir car pour une raison connue de lui seul, il n'avait jamais adopté la Californie. A New York les Meighans se sentaient chez eux. Bien sûr ils étaient retournés pour de courts séjours à New York entre temps, mais il apparait qu'en 1918 5 films sur les 8 films tournés cette année là ont filmés au studio de New York. la plupart en extérieur.

A son retour en Californie en 1919, il est engagé pour tourner Peg o' My Heart qui n'est jamais sorti pour des raisons légales. Il tourna ensuite The Thunderbolt. La chance de l'Irlandais était avec lui car après avoir lu une histoire  intitulée The Miracle Man dans un magazine écrite par Frank L. Packard, Meighan fut aussitôt convaincu que cette histoire aurait grand succès au cinéma et en acheta les droits. Il monta donc sa propre compagnie de production et organisa la sortie du film dirigé par George L. Tucker via Paramount. Bien lui en pris car le succès fut fulgurant avec son casting de rêve : Lon Chaney, Betty Compson, Elinor Fair, et Thomas Meighan devinrent des stars. L'histoire raconte comment 4 artistes retrouvent la voie du bonheur grâce à un homme doué de talents particuliers. The Miracle Man est l'un des films muets qui obtint le plus de succès en ce temps là. Il est listé comme l'un des "Fifty Great American Silent Films 1912-1920" par Anthony Slide et Edward Wagenknecht.

Thomas Meighan était le genre d'homme qui obtenait ce qu'il désirait. Comme il l'expliqua lui-même au cours d'un interview, 'Il ne considérait pas la comédie comme un art mais comme une entreprise normale et se considérait comme un homme d'affaires".
"l'interprétation compte pour moins de 50% dans le succès à l'écran, il vaut mieux être un homme à tout faire qu'un expert au talent unique si l'on souhaite persévérer dans ce business. Pour atteindre un certain degré de réussite un acteur se doit d'être homme de loi, financier, écrivain et psychologue. C'est certainement pour cette raison que de nombreux acteurs n’atteignent jamais le succès ... ils se limitent à n'être que des acteurs".
Meighan insiste sur le fait qu'un acteur doit s'intéresser aux histoires et aussi connaitre le moyen de les obtenir pour lui même. Les histoires sont bien plus importantes que l'acteur et ses capacités à les rendre vivantes. Une star qui évolue dans une histoire médiocre est comparable à un marchand qui tenterait d'écouler de la marchandise de mauvaise qualité. Un acteur doit démontrer de la personnalité pour plaire au public de même un marchand doit se montrer affable et accommodant pour plaire à ses clients. Un acteur doit avoir des capacités à jouer, un marchand doit avoir des capacités de vendeur. Mais ni l'acteur ni le marchand n'arriveront à quoique ce soit sans la marchandise.
Pour obtenir de la bonne marchandise, un acteur doit la connaître. Pour connaitre une histoire, l'acteur doit s'intéresser à la construction dramatique, l'interprétation et la vie.
Quelquefois le fait de désirer une histoire qui vous convient amène des confrontations avec la compagnie qui vous lie par contrat. Un acteur doit avoir un contrat qui lui permette de renoncer à tourner un film mais ce privilège n'est rien s'il ne peut se permettre d'offrir une critique constructive. On ne dit jamais non sans raison. Et cette raison a intérêt d'être liée aux affaires puisqu'on est dans un milieu d'affaires. "Même ainsi il est tenu de jouer et il joue quoiqu'il doive jouer".

Meighan n'a jamais interprété un jeune homme car il avait 36 ans à ses débuts dans le cinéma. Il a toujours du se montrer sincère, honnête, fiable et mûr pour convaincre ses nombreux fans. Après le succès de The Miracle Man il a pu jouir de moments privilégiés et d'une certaine fortune.

Thomas Meighan avait des goûts simples. Il allait se coucher avant 23h00 (sauf à New York) et se levait à 07h00 le matin (NB : il est mentionné ci-dessus qu'il dormait une partie de la matinée, je suppose que cela était lié à sa carrière théâtrale). Au réveil il prenait son café et un œuf  à la coque (3 minutes) avec sa femme. Son sens de l’auto-dérision était constant et il n'a jamais possédé de voiture jusqu'en 1922. Lorsqu'ils vivaient sous le soleil de la Californie, les Meighans habitaient dans un petit pavillon avec un jardin et des fleurs, rien de prétentieux.

The Canadian
Frances Ring décrit son mari comme un Peter Pan qui n'a jamais grandit. D'après elle Tom est resté un enfant dans l'âme toute sa vie. La vie commune était un plaisir et elle n'était pas jalouse du succès qu'il avait obtenu auprès des dames qui lui écrivaient car il le méritait.
D’après George Ade qui lui avait fourni son premier rôle, "au début de sa carrière Tom a eu un bon salaire composé de 3 chiffres comparé à celui d'autres jeunes acteurs. De nos jours en 1924 il comporte 4 chiffres par semaine et compte parmi les salaires les plus élevés du monde en ce qui concerne un acteur. Il est populaire où qu'il aille car on peut voir que le succès ne lui est pas monté à la tête. Il est toujours modeste, avenant et gentil. Il gagne bien sa vie mais ne dépense pas son argent de manière extravagante. Meighan est fidèle à ses amis et n'oublie jamais ses amis".
Malgré ses dires Tom était un vrai artiste. Bien qu'au sommet de sa profession il n'hésitait pas sacrifier un revenu pour tourner dans la compagnie qui  l'intéressait. C'était en quelque sorte sa philosophie. Dans ses débuts il a préféré travailler avec des artistes comme Henrietta Crossman et William H. Crane pour une bouchée de pain plutôt qu'avec des artistes médiocres mais avec un bon salaire. Il agissait de même avec les directeurs car il savait que la qualité d'un film dépend de son directeur et préférait  bien sûr tourner avec des gens comme Cecil B. DeMille s'il en avait l'occasion.

Après avoir tourné Thunderbolt pour First National il retourne auprès de Famous PLayers-Lasky et tourne l'Admirable Crichton  puis Why Change your Wife en 1920 pour Cecil B. DeMille.

Maintenant au sommet de sa popularité, ses scénarios sont choisis avec soin et même souvent écrits pour lui, ses amis sont des écrivains nommés Geworge Ade, Booth Tarkinson, Ring Lardner, Rex Beach, James Oliver Curwood, Peter B. Kyne, etc. Tarkinson et Ade étaient des amis très chers avec lesquels il passait souvent des vacances. Il jouait au golf avec Lardner.

Les Meighans, des "easterners" dans l'âme avaient acheté une grande propriété dans un endroit à la mode à King's Point Section of Great Neck, Long Island qu'ils avaient appelé "Grenwolde". Lorsqu'ils n'étaient pas en Californie, lui et sa femme profitaient de leur somptueuse maison et de leurs jardins.

Dans les années 20, il a tourné principalement aux studios Astoria sur Long Island. Comme il est dit plus haut la plupart des tournages se déroulaient en extérieur à partir des studios. Il retournait fréquemment en Californie tourner un film mais revenait à New York une fois terminé. Il aimait sa vie privée et ne se mêlait pas aux autres célébrités d'Hollywood.
Il retourna à Hollywood en 1922 pour tourner Manslaughter avec Leatrice Joyce pour Cecil B. DeMille.

Thomas Meighan avait un sérieux problème avec l'alcoolisme, ce qui n'était jamais mentionné. Il avait tendance à boire énormément entre les tournages mais ne buvait jamais lorsqu'il travaillait. Il n'a jamais mis en péril une production ni ne s'est montré hors de lui. A ce sujet il a dit une fois que plus il voyait de tempéraments d'artistes plus il était heureux de ne pas en avoir. S'il en avait, il a fait en sorte de le garder sous contrôle soigneusement pendant tout ce temps de manière à ne pas se laisser dépasser par son caractère lorsque la pression était trop forte.

Pas vraiment homme des cavernes dans The Mating Call  avec Renee Adoree
Comme Meighan était souvent engagé comme homme fort et se montrait plutôt rude avec les femmes, il a été décrit comme un homme des cavernes. Dans un article tiré de Photoplay 1920 intitulé "The Confessions of a Caveman" il est écrit qu'il traite les femmes plus durement que quelconque acteur sur l'écran. L'article poursuit "l'autre nuit dans un cinéma qui faisait salle comble à Los Angeles, les spectateurs regardaient cet homme séduisant avec ses yeux sombres et sa bouche souriante coincer une femme attractive contre un mur en la forçant à apprécier ses baisers. Une femme de l'assistance s'est même évanouie, probablement à cause de la tension". En retour Meighan avoua qu'il n'y connaissait rien aux femmes (bien qu'il était marié depuis plus de 10 ans à l'époque).

Avec Florence Dagmar
Meighan pouvait se montrer dur avec n'importe quel adversaire sur l'écran. Durant le tournage de Cappy Ricks écrit par Peter B. Kyne, Tom décrit la bagarre qu'il a eue sur un schooner à 5 mats The Retriever.  A 4 miles de la côte au large de Bar Harbour dans le Maine, Tom et Ivan Linow un suédois de 110 kg s'affrontèrent dans un match de boxe à la Dempsey entourés par l'équipage très intéressé par la bagarre. Ivan jouait All-Hands-and-Feet-Peterson dans le film. Après près d'une demi-journée de bagarre Tom Forman annonça qu'il devait bien avoir mis en boîte 20 feet de film. Ils rentrèrent à Bar Harbour vers 21h00, mangèrent et lorsque Tom Forman lui demanda s'il voulait jouer une partie de belote (pinochle) Meighan le chassa de sa chambre car il était tout bonnement épuisé après cette journée harassante.

Gloria Swanson


Entre 1920 et son premier film parlant en 1929 The Argyle Case pour Warner Bros. Thomas Meighan a tourné 35 films. Les deux derniers films muets tournés sont produit par Howard Hughes, The Racket et The Mating Call.

Au box office de1922 il obtint la 4e place, en 1923 la 1ère, en 1924 la 5e, en 1925 la 10e et en 1926 la 9e. Des années importantes.

Comme mentionné plus haut, les amis de Meighan étaient plutôt des politiciens, des directeurs, des écrivains ... Dans Photoplay de aout 1924 Booth Tarkinson parle de son amitié avec Tom avec lequel il aurait été visiter Sing Sing en compagnie du directeur du pénitencier Lewis E. Lawes. Des "Hi, Tom" fusaient des cellules.
Meighan était ami intime avec bon nombre de célébrités de l'époque dont le tenor irlandais John McCormack et  le chef de police de San Francisco, Daniel O'Brien dont le fils n'est autre que George O'Brien que Meighan aurait aidé à lancer sa carrière.

Malgré sa fortune, Meighan n'oublia jamais ses vieux amis du théâtre et se montrait d'une fidélité exemplaire. Lorsque le son arriva, Meighan pensa se retirer du business, il était riche et n'avait rien à prouver. Il était même membre du Lambs Club de New York, avec le grade honorifique de Shepherd of the Lambs.

Cheater at Play
En 1929 Warners l'engagea dans The Argyle Case qui fut bien reçu. Sa reconversion se passa bien. Fox le poussa à tourner 3 films en 1931, Young Sinners, Skyline et Cheaters at Play.  Paramount l'engagea dans un rôle de support dans Madison Square Garden puis deux ans plus tard le rappela pour tourner Mr Peck, le père de Jackie Cooper dans Peck's Bad Boy. 


En janvier 1935 Photoplay déclara que Meighan ne tenait pas en place et qu'il était sur le point de se lancer dans une nouvelle aventure à Los Angeles mais malheureusement celle-ci n'eut jamais lieu car il attrapa une pneumonie qui dégénéra et qui nécessita une opération.

De retour à Long Island, sa condition empira et il mourut le 8 juillet 1936, à l'âge de 56 ans entouré de sa femme (qui mourut le 5 janvier 1951), son frère James et sa soeur May.
2'000 personnes assistèrent à son enterrement à la cathédrale St Patrick. Il a été enterré au Calvary Cemetery dans le Queens à New York.

The Racket


Sources :
Eighty Silent film Stars de George A. Katchmer paru chez Mc Farland 1991
The Blue Book of the Screen de Ruth Wing 1922-1923.
Close-ups from the Golden Age of the Silent Cinema, from the Jorifin Collection, John R. Fynch et Paul A. Elby, 1978

 Les extraits d'articles sont tirés de Photoplay volume 14-15,  July-December 1918
http://archive.org/details/photoplayvolume11415chic
ou de Moving Picture World, January 1916












samedi 19 mai 2012

A Dangerous Proposal - Rune Carlsten - 1919




Lars Hanson ...
Tore Naesset

Gull Cronvall ...
Aslaug

Theodor Blich ...
Knut Husaby

Hjalmar Peters ...
Thormund

Kurt Welin ...
Ola Thormundson

Hugo Tranberg ...
Sigurd Husaby

Gösta Cederlund ...
Eyvind Husaby

Hilda Castegren ...
Tore's Mother

Uno Henning ...
Suitor

Torsten Bergström ...
Musician

65 minutes

Titre original : Ett farligt frieri
A Dangerous Wooing (UK)
Partiellement teinté.

Knut est un fermier qui peut s'enorgueillir d'être le père de la plus jolie fille du village Aslaug. Convoitée par tous les garçons du village, Alsaug est secrètement amoureuse de Tore, le fils d'une modeste femme qui possède peu de terres. Le prétendant le plus sérieux est le fils Thormund, dont le père est un riche propriétaire terrien. Knut voit d'un très bon oeil l'alliance de Thormundson avec sa fille mais celle-ci ne montre aucun intérêt pour le garçon un peu dodu comme son père. Tore vient déclarer sa flamme sous les moqueries de toute l'assemblée mais ne renonce pas à son amour, malgré les bagarres avec les autres prétendants et  les coups de bâtons. Après lui avoir administré une terrible correction avec l'aide de ses deux fils, Knut lui déclare que s'il arrive à passer outre lui et sa famille pour retrouver Aslaug sur l'alpage, alors elle sera sienne ...



Une comédie dont le sens comique m'a certainement échappé. La restauration est magnifique et l'accompagnement musical accompagne très bien les images. Il est intéressant de découvrir les décors montagnards dont les maisons ou les greniers ainsi que l'ameublement  ne sont pas très dépaysants dans le fond.

Lars Hanson est encore bien jeune, de même Uno Henning qu'on aperçoit quelques fois. Le scénario est fort simple. Primo : une jeune fille convoitée, secundo empêcher le jeune homme qui l'aime de l'approcher. Tout le film tourne autour des actions de Tore qui arrive avec plus ou moins de succès à approcher Alsaug et donc 65 minutes suffisent parfaitement (voire sont presque trop longues).
Les costumes féminins sont très jolis et très bien portés par Gull Cronvall, une fort jolie femme au doux visage qui par contre ne montre pas une grande compassion pour les rivaux de Tore qui se font corriger sans pitié. Les messieurs portent des souliers qui s'ils sont assortis à leurs vêtements n'en sont pas moins certainement fort inconfortables pour gravir les pentes escarpées de la région !

Le tout malgré une belle image et un son adéquat ne m'a pas particulièrement enthousiasmée.






jeudi 17 mai 2012

Back to God's Country - David Hartford - 1919




Nell Shipman ...
Dolores LeBeau

Charles Arling ...
'Sealskin' Blake

Wheeler Oakman ...
Peter Burke

Wellington A. Playter ...
Capt. Rydal (as Wellington Plater)

73 minutes
L'instinct qui veille
D'après une histoire de James Oliver Curwood  

Au Canada dans une nature intacte. Un chinois parti chercher fortune dans le grand nord entre dans un bar accompagné de son chien Tao. Un consommateur aviné se saisit de la longue tresse et la coupe. Mortellement humilié le chinois sort un couteau mais l'ivrogne qui brandit la tresse tel un trophée est plus rapide et l'abat d'un coup de feu. Son chien devient Wapi, un tueur que personne ne peut approcher.
Plus au sud un Mountie est sur le point d'arrêter Rydal un homme recherché pour ses crimes sans pitié mais son complice le descend et Rydal revêt l'uniforme de la police montée.
Dans la même région Peter (Oakman) un jeune chercheur en botanique ou géologie est hébergé chez les LeBeau, un père et sa fille Dolores (Shipman) qui vivent en parfaite symbiose avec la nature qui les entoure. Dolores a un contact particulier avec les animaux qui ne la craignent pas. La jeune fille et Peter éprouvent l'un pour l'autre un sentiment grandissant mais Peter doit poursuivre ses études et quitte la cabane. Alors que Dolores se baigne dans un bassin naturel formé par la rivière, Rydal et son complice l’aperçoivent. Rydal compte bien posséder la jeune fille mais celle-ci plonge et un ours l'empêche de poursuivre dans sa direction. Malin, Rydal fait croire qu'il est blessé à une jambe pour pouvoir bénéficier des soins de Dolores et son père. Très vite il trouve une occasion pour se jeter sur la jeune fille et son père la défend en tuant son complice qui tentait de l'empêcher de rentrer dans la petite maison. Rydal se porte alors en garant de la loi et l'arrête dans le but de faire pression sur Dolores “Canadian law knows no excuse for killing. I must take your father to the post”. Il emmène son prisonnier et se ravise en le jetant dans la rivière du haut d'une paroi rocheuse. Dolores saute à l'eau pour sauver son père mais il est déjà trop tard. Elle est rejointe sur la berge par Peter revenu sur ses pas pour récupérer un document que Dolores avait escamoté dans le but de le faire revenir. 
Les deux jeunes gens se marient et Peter est appelé dans le Nord. Ils prennent donc le bateau mais Dolores découvre avec horreur que le capitaine n'est autre que Rydal qui est ravi de cette opportunité pour remettre la pression sur elle et qui va tenter de se débarrasser de son mari ...



Un film dont la trame est très simple, un peu naïf mais touchant. D'un côté on a ce paradis perdu, cette nature intacte et les animaux qui y vivent en parfaite harmonie avec les deux belles âmes incarnées par les LeBeau, de l'autre on a ces déviants humains en la présence de Rydal et de Blake, un trader malhonnête qui bat le pauvre Wapi.
 
Les pulsions de Rydal sont vraiment très durables, c'est le moins qu'on puisse dire et la coïncidence de le retrouver sur le bateau semble évidemment un peu exagérée. Vu son gabarit on se dit qu'en réalité la pauvre Dolores n'aurait pas fait le poids très longtemps mais ce film m'a toutefois quand même tenue en haleine tout au long de l'action constante. Nell Shipman est très belle et ce rôle de femme qui se languit de ce coin de terre et des animaux qu'elle aime tant lui va très bien. Elle se montre déterminée et son rôle est central. Rien à voir avec un rôle de potiche, c'est un rôle d'être humain à part entière. Wheeler Oakman qui remplace au pied levé Ronald Byram tombé malade passe la moitié du film impuissant dans son lit. 
Wellington Plater est impressionnant d'assurance et de force. Sa persévérance n'a d'égale que sa cruauté. 
Le chien a un rôle important lui aussi. On est heureux de le voir réapparaitre après quelque temps dans le cours de l'action (par contre ce n'est pas un chien du Nord, il a du avoir froid le pauvre !). La course poursuite en traineaux tirés par les chiens est pleine de suspens.

Nul besoin de raconter la fin car tout est dit dans le titre : Back to God's Country. C'est rassurant, cela devait sembler encore possible à cette époque là car de nos jours il est bien peu probable que l'on retourne dans ce paradis perdu où les hommes et les animaux vivaient en bonne intelligence. C'est bien triste, dans le fond.

Nell était la femme du producteur et il semble qu'elle ait elle-même décidé de modifier l'histoire, ce que l'auteur n'a pas apprécié. L’héroïne se baigne nue et sauve le héros, en 1919 c'est très en avance sur le temps ! Toujours est-il que ce film a obtenu un énorme succès à sa sortie au Canada.





mardi 15 mai 2012

Bat (The) - Roland West - 1926





George Beranger ...
Gideon Bell

Charles Herzinger ...
Courleigh Fleming

Emily Fitzroy ...
Miss Cornelia Van Gorder

Louise Fazenda ...
Lizzie Allen

Arthur Housman ...
Richard Fleming (as Arthur Houseman)

Robert McKim ...
Dr. Wells

Jack Pickford ...
Brooks Bailey

Jewel Carmen ...
Miss Dale Ogden

Sôjin ...
Billy - the Butler (as Kamiyama Sojin)

Tullio Carminati ...
Detective Moletti

Eddie Gribbon ...
Detective Anderson

Lee Shumway ...
The Unknown

86 minutes
D'après une pièce jouée à Broadway de Mary Roberts Rinehart et Avery Hopwood

Une mystérieuse chauve-souris convoite les précieux bijoux de Gideon Bell. Malgré une garde rapprochée l'audacieux cambrioleur dérobe les pierres et s'enfuit par les toits. Durant sa fuite, il est le témoin d'un vol à la banque Fleming. The Bat suit la voiture du voleur qui l'emmène dans la propriété de campagne de Fleming qui est justement louée à une dame recherchant le calme, Miss Cornelia Van Gorder (Fitzroy) assistée de sa femme de chambre Lizzie (Fazenda). Le voleur s'introduit dans la maison et Lizzie entend des bruits bizarres. La maison semble hantée et le Butler Billy (Sôjin), est inquiétant. La nièce (Carmen) de Madame Van Gorder fait engager un jardinier (Pickford) qui a des mains curieusement soignées pour un homme supposé travailler la terre. Toutefois devant l'insistance de la nièce, il est malgré tout engagé. Le détective Moletti (Carminatti) sur la piste du voleur fait son apparition, suivi par le Dr Wells (McKim). Richard Fleming, le neveu du banquier débarque lui aussi. Tout ce petit monde est à la recherche d'une pièce secrète et un plan est très convoité. Alors qu'il met enfin la main sur la partie du plan qui l'intéresse, Richard Fleming est abattu d'une balle par un mystérieux agresseur. Les lumières s'éteignent et se rallument, le téléphone sonne et un homme qui semble en détresse appelle du garage ...


Ha ha, je n'en dis pas plus sur cet excellent film bourré de revirements : du début à la fin une ambiance à la Agatha Christie avec une Emilie Fitzroy excellente dans le rôle d'une espèce de Miss Marple avant l'heure; ça bouge dans tous les sens, le scénario est très soigné, pas de hasard et on se laisse porter par l'action sans trop savoir ou on va. L'humour est bien présent de surcroit.
Je n'en dis pas plus pour ne pas dévoiler le final, j'avoue avoir bien ri devant certaines situations très cocasses. La plupart de l'action se passe dans la grande maison et un nombre important de personnes y gravitent, pourtant on a aucune peine à suivre. Le décors est planté, des ombres et des silhouettes se découpent sur les murs et tout se passe de nuit. L'ambiance est délicieusement spooky, avec juste ce qu'il faut de mystère, d'action, de suspens et d'humour. Le rythme est constant et rapide.
Emily Fitzroy est excellente dans le rôle de cette femme qui reste impassible jusqu'au bout et qui ne lâche pas son tricot, sa nièce jouée par Jewel Carmen est très expressive, Jack Pickford dans le rôle du faux jardinier ne connait pas grand'chose aux plantes, Sôjin est inquiétant à souhait et Louise Fazenda est absolument hilarante dans le rôle de Lizzie. Tullio Carminati a un genre de regard hypnotiseur, Eddie Gribbon brandit deux pistolets mais semble bien maladroit et le docteur interprété par Robert McKim porte le genre de moustache qui vous fait penser qu'il n'est peut-être pas aussi net qu'il en a l'air.

Difficile de ne rien dévoiler mais sachez que ce film contient déjà de nombreux ingrédients qui feront le succès de la fameuse chauve souris que nous connaissons. Le logo simplifié apparait dans un rond de lumière et se retrouve dans de nombreux endroits, The Bat s'enfuit avec agilité par les toits et porte un masque plutôt réaliste (fait par un taxidermiste qui aurait trouvé une tête de chauve souris géante ?). Un très bon moment assuré, que du bonheur !

Une fois n'est pas coutume, un petit quiz : Qui peut me dire qui est l'acteur qui interprète le blessé (en chemise) dont on ignore l'identité une bonne partie du film (ci-dessous) ? Est-ce Lee Shumway ? OUI, il s'agit bien de M. Shumway (identifié le 16.5.2012, http://www.nitrateville.com/viewtopic.php?f=3&t=12252#p85266)


 Le réalisateur joue avec les ombres de fort belle manière comme on peut le voir ci-dessous.





Jewel Carmen, Emily Fitzroy, Louise Fazenda et Eddie Gribbon

Louise Fazenda


Titres français (incomplet)

Admirable Crichton (L') Aigle des Mers (L') Ailes Brisées (Les) amant éternel (L') Amour de Jeanne Ney (L') Après la pluie le beau temps Arche de Noé (L') Asphalte Au bout du monde Au Service de la loi Aurore (L') Avalanche (L') Baiser (Le) Barbara fille du désert Bardelys le magnifique Bateau ivre (Le) Belle ténébreuse (La) Bessie à Broadway Bête enchaînée (La) Bon petit diable (Le) Bru (La) C'est la Vie Caravane vers l'ouest Casaque verte (La) Ce n'est qu'un au revoir Cendres de vengeance Chanson païenne Chapeau de New York (Le) Charrette fantôme (La) Chasseurs de baleines (Les) Chasseurs de salut (Les) Club des trois (Le) Coeur de l'humanité (Le) Coeur Fidèle Coeur nous trompe (Le) Coeurs du monde Comte de Monte Cristo (Le) Cottage enchanté (Le) Crainquebille Crépuscule de Gloire Cuirassé Potemkine (Le) Dame de pique (La) Damnés de l'océan (Les) Dans la tourmente Dans la ville endormie Danse Rouge Dernier avertissement (Le) Dernier des Don Farrel (Le) Dernier des Mohicans (Le) Déshérités de la vie (Les) Désordre et Génie Deux orphelines (Les) Diable au Corps (Le) Divine (La) Dix Commandements (Les) Droit au bonheur (Le) Droit d'aimer (Le) Droit d'asile (Le) Empreinte du passé (L') Enchantement Enigme (L') Ensorceleuse (L') Escaliers de service Et puis ça va Eternel problème (L') Etoiles de la gloire (Les) Etudiant de Prague (Le) Eventail de Lady Windermere (L') Expiation Femme au corbeau (La) Fiancées en folie (Les) Figurant (Le) Fils d'Amiral Fils du Sheik (Le) Fleur d'amour (La) Forfaiture Foule (La) Frères Brigands (Les) Grande Parade (La) Heure suprême (L') Homme aux yeux clairs (L') Homme du large (L') Homme que j'ai tué (L') Homme qui rit (L') Huit jours de bonheur Idylle dans la tourmente (UNe) Île du Salut (l') Illusion perdue (L') Indésirable (L') Infidèle (L') Insoumise (L') Instinct qui veille (L') Interférences Intrépide amoureux (L') Jaguar de la Sierra (Le) Jardin du plaisir (Le) Jardinier (Le) Jeune Rajah (Le) Jim le Harponneur Journal d'une fille perdue (Le) Justicier (Le) Lâche (Un) Larmes de clown Lettre écarlate (La) Lien brisé (Le) Loi des montagnes (La) Loulou Lys brisé (Le) Maître à bord (Le) Mariage mouvementé (Un) Mauvaise brebis (La) Mécano de la Général (Le) Monte là-d'ssus Moran du Lady Letty Mystérieux X (Le) Nuits de Chicago (Les) Oiseau noir (L') Opérateur (L') Page folle (Une) Palais de la chaussure Pinkus (Le) Parias de la vie Patrie (Sa) Père Serge (Le) Phalène Blanche (La) Piste de 98 (La) Portes de l'enfer (Les) Quatre Fils (Les) Rail (Le) Rançon d'un trône (La) Rapaces (Les) Rédemption de Rio Jim (La) Repentir (Le) Réprouvé (Le) Réquisitoire Révélation Révoltés (Les) Riche famille (Une) Rictus de Satan (Le) Ris donc paillasse Rose blanche (La) Roue de la Fortune (La) Routes en croix Rue des rêves (La) Rue sans joie (La) Sa majesté la femme Satan Secrétaire particulière (La) Secrets Serment de Rio Jim (Le) Sexes enchaînés Signal de feu (Le) Sirène du Pacifique (La) Soif de vivre (La) Solitude Sorcellerie à travers les âges (La) Sportif par Amour Tais-toi mon coeur Talisman de Grand-mère (le) Tempête Tentatrice (La) Tigresse royale (la) Tombeau des amants (Le) Tricheuse Trois âges (Les) Trois lumières (Les) Veilleur de rail (Le) Vengeance de Jim (La) Vierge mariée (La) Vikings (Les) Visages d'enfants Vive la France! Vive le sport! Voleuse (La) Volonté du mort (La)

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