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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
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jeudi 1 janvier 2015

Disputed Passage - Frank Borzage - 1939




John Wesley Beaven entre en faculté de médecine où la plupart des cours sont donnés par un professeur mondialement connu, excellent mais misogyne et très dur, le Docteur Tubby Foster. Celui-ci humilie et traumatise les étudiants qui suivent son cours d'introduction durant lequel il déclare d'ailleurs sans ambages que "plus de 60 % de l'auditoire, trop imbécile, ne finira pas l'année". 

John travaille très dur et sacrifie toute vie mondaine, il se lance à corps perdu dans les études. A la remise des diplômes le vieux professeur Cunningham axe son discours sur le coeur et la compassion que les jeunes diplômés devront désormais aussi utiliser et démontrer pour poursuivre leurs carrières. Un discours dont John se moque.
Plus tard le Dr Foster le nomme comme son seul assistant, un poste que John accepte en précisant que "le navire est plus important que l'équipage" car les opinions des deux hommes divergent sur de nombreux points. Durant la remise des diplômes John aperçoit une très belle jeune femme assise non loin, Audrey Hilton qui rejoint le Dr Cunningham dès la fin de la cérémonie.

5 ans plus tard le Dr Foster et son nouvel assistant travaillent avec acharnement et John devient aussi dur que son modèle. 
Un jour Foster est pris à parti par un étudiant qui n'a pas apprécié ses remarques et qui lui flanque une solide dérouillée avant que John ne vienne à sa rescousse. Dans l'incapacité d'opérer, Foster lui demande d'extraire une balle logée dans le bras d'un patient. A sa grande surprise John découvre le visage d'Audrey sur la table d'opération.
Pendant la convalescence Audrey explique être chinoise car dit-elle c'est ainsi qu'elle se perçoit "à l'intérieur, et c'est la seule chose qui compte" après avoir vécu sa jeunesse en Chine où elle a été recueillie lors de la mort de ses parents. Aux Etats-Unis ses parents adoptifs sont les Cunningham et la balle a été reçue en Chine quelque temps auparavant.

John commence à éprouver des sentiments pour Audrey et s'humanise petit à petit. Mais Audrey alias Lan Ying travaille pour la Chine car elle estime avoir une dette envers le pays qui l'a adoptée. Elle décide de s'assurer que cette dette est bien payée avant de retourner auprès de John.

Voyant que son pupille commence à lui échapper et ayant appris par Cunningham que les deux jeunes gens comptent se marier, Foster va trouver Audrey et la convainc que le mariage mettrait en péril la carrière de son bien aimé. Dès lors Lan Yin quitte les Etats-Unis pour la Chine où la guerre fait rage, laissant John anéanti. 
Lorsque Foster laisse échapper par mégarde qu'il est responsable de son départ, John embarque aussitôt sur les traces de sa bien aimée et entame son périple en plein conflit sans savoir où se rendre vraiment.
Il finit par arriver dans un petit village durement touché par les bombes et fait la connaissance de LaFerrière un médecin français lui-même blessé (Victor Varconi) qui a ouvert un hôpital pour venir en aide aux blessés. John désire poursuivre sa route mais devant les horreurs qui l'entourent il décide de prêter main forte à LaFerrière. Après qu'il ait opéré comme un forcené durant des heures, un avion lance une bombe sur le village et John est atteint alors qu'il essaie d'évacuer une petite fille. Enfoui sous les décombres, il est retrouvé inconscient, un éclat d'obus dans la tête. Impuissant à l'opérer, LaFerrière envoie un message à Foster qu'il connait pour avoir suivi l'un de ses cours à la Sorbonne ...


Un bon film pour commencer l'année 2015, c'est aussi le 700e film de ce blog.

Le prologue commence ainsi, expliquant au passage le titre de ce film que l'on pourrait traduire par "traversée contestée" (passage contesté ou remis en question). A noter que la citation de ce poème écrit en 1860 par Walt Whitman n'est pas complète  http://www.whitmanarchive.org:8080/published/LG/1860/clusters/158

Have you learned lessons only of those who admired you, and were tender with you, and stood aside for you ?
Have you not learned great lessons from those who braced themselves against you, and disputed the passage with you?

(avez vous appris des leçons de ceux qui vous admiraient et étaient tendres avec vous, et qui se tenaient à l’écart de vous ?
N'avez vous point appris de grandes leçons de ceux qui vous contrent, et contestent le passage ?) traduction approximative.

On comprend donc tout de suite que le thème de ce film tourne autour des adages populaires et sages  "c'est dans l'adversité qu'on devient plus fort" et oui, "les épreuves font grandir" !

Tout de suite après le prologue les premières images montrent Lloyd C Douglas écrivant une lettre de remerciement à Paramount.

Il y a quand même quelques détails qui ne sont pas très crédibles même s'ils ne nuisent pas au sens du film. Ainsi en se mettant dans le contexte de l'époque on imagine qu'entre le temps de l'envoi de la lettre de LaFerrière et l'arrivée de Foster au village des mois ont passé. Il est improbable que John survive si longtemps en attendant une opération (le film indique à tout casser quelques semaines si on se base sur le fait que le bras de LaFerrière est toujours bandé à l'arrivée de Foster). La fin du livre aurait certainement été plus plausible (le héros est agressé dans une rixe en plein quartier chinois de New York) même si la fin inventée par le scénariste Bayard Veiller n'est pas mauvaise en soi. 

John est montré au début du film comme un homme ayant la foi, son comportement face au discours du Dr Cunningham lors de la remise des diplômes est donc un peu douteux (ce n'est pas un docteur c'est un missionnaire! dira-t-il). On met sa réaction sur le fait qu'il a beaucoup changé durant ses études qui l'ont visiblement très endurci mais on a de la peine à le croire sincère surtout si on se réfère aux échanges avec Foster au début, entre cet homme de science et ce jeune étudiant un peu mystique. On comprend donc que quelque part dans cette quête cérébrale il perd son coeur, et donc son âme, au profit de son cerveau et de la science.

On se demande de quoi se mêle le Dr Cunningham lorsqu'il va voir Foster pour lui apprendre que John et Audrey ont l'intention de se marier ?

L'ex Miss New Orleans Dorothy Lamour est très belle mais il faut avouer qu'elle manque un peu d'expressivité. On comprend qu'elle ait joué tant de rôles de femmes exotiques. Ce rôle survient 2 ans après le grand succès obtenu dans Hurricane de John Ford.
John Howard est connu pour son rôle dans la série de Bulldog Drummond. C'est un acteur discret mais crédible.
Akim Tamiroff est un acteur solide aux prestations toujours fascinantes. Il aurait passé un mois dans divers hôpitaux pour parfaire son rôle.

 Les images sont bien sûr très belles, la lumière est parfaitement maitrisée et utilisée de main de maitre, l'action peut-être un peu lente au départ fixe bien les caractères. Le miracle final est bien sûr du pur Borzage pour qui l'amour est plus fort que tout et capable de renverser des montagnes ou dans ce cas d'accomplir des miracles. Un thème dont je ne me lasse pas non plus.



A noter que l'aviatrice qui emmène Audrey auprès de John à la fin est Ya-Ching Lee, une femme très célèbre dans l'histoire de l'aviation (elle est en outre l'une des 10 premières femmes à avoir obtenu son brevet de pilote à Genève). Pour en savoir plus http://www.pionnair-ge.com/spip1/spip.php?article121


 La fin de l'histoire est modifiée pour faire écho aux événements qui se passent en Chine alors en plein conflit Sino-Japonais.

 Tourné pour Paramount (compagnie pour laquelle il avait déjà tourné "Desire")

 D'après un roman de Lloyd C. Douglas qui a déjà inspiré Green Light et White Banners de Goulding et inspirera the Big Fisherman (Lloyd C. Douglas a entre autre aussi écrit The Magnificent Obsession et The Robe).

Titres français : Chirurgiens ou Le souffle de la vie

87 minutes


Dorothy Lamour ...
Audrey Hilton
Akim Tamiroff ...
Dr. 'Tubby' Foster
John Howard ...
John Wesley Beaven
Judith Barrett ...
Winifred Bane
William Collier Sr. ...
Dr. William Cunningham
Victor Varconi ...
Dr. LaFerriere
Gordon Jones ...
Bill Anderson

dimanche 28 décembre 2014

Mademoiselle Midnight - Robert Z. Leonard - 1924


A Paris en 1863, Louis Napoléon donne un bal au Palais impérial. Parmi les invités le Colonel de Gontran, l'Archiduc d'Autriche Maximilien etc. Le Duc de Mornay chef de la police secrète annonce à l'impératrice Eugénie avoir découvert le nom de la femme de mauvaise réputation dont tout le monde parle : il s'agit de l'épouse du Colonel de Gontran qui est prié de l'emmener au Mexique dont Louis Napoléon rêve secrètement de s'emparer.

2 générations plus tard on retrouve la petite fille de cette femme qui jetait l’opprobre sur les siens, Renée qui semble être atteinte des mêmes syndromes que sa grand-mère et que son père le Sénateur Sorolla enferme chaque soir soigneusement à double tour afin de l’empêcher de faire des bêtises. La famille vit dans une hacienda non loin de Mexico où l'oncle Sorolla manigance avec les bandits menés par Manuel Corrales pour s'emparer du pays.

Renee est en train d'assister à la corrida qui voit son cousin Carlos affronter un taureau. Jerry, un américain en mission pour son gouvernement interrompt en croyant bien faire le combat en prenant le taureau au lasso.
Jerry se rend ensuite auprès du Sénateur qui lui explique qu'il n'a rien à voir avec son frère qu'il considère comme un bandit. 
Après avoir été courtisée par le bandit Corrales qui espionne l'hacienda, Renee observe depuis derrière la porte le bel étranger et s'arrange pour le rencontrer à l'extérieur afin de lui proposer de se rencontrer au bal qui aura lieu au village le soir même.
La jeune fille réussit à déjouer les plans de son père et s'enfuit dans la nuit. Alors qu'elle danse sur la place du village les bandits attaquent l'hacienda et tuent le père. Ils découvrent ensuite que la propriété appartient en fait à Renee que l'oncle emmène à Mexico dans le but de la dépouiller en prétendant avec l'aide de l'affreux docteur Sanchez que la pauvre fille est devenue folle à lier.
Le père Hyppolito et Carlos tentent de voir Renee tandis que Jerry mène l'enquête de son côté ...


Il semble qu'il existe plusieurs versions de ce film avec des noms différents donnés aux personnages.
Le prologue est un peu pompeux et on a peine à croire à la grande innocence de la grand-mère de Renée qui s'en va chaque nuit courir on ne sait où. La défense de son mari parait bien peu crédible.
L'action va crescendo. Au départ Renée semble être un garçon manqué capricieux dans son costume mexicain et ses pantalons moulants. On aurait presque tendance à ne pas regarder la suite du film à partir de ce moment.
La politique n'est qu'un alibi visant à mettre en scène Renee/Mae.

A cette époque le réalisateur Robert Zigler Leonard était le mari de Mae Murray avec laquelle il fondera les Productions Tiffany.

A noter que ce film n'est pas une comédie.

68 minutes

Mae Murray ...
Renée de Gontran / Renée de Quiros
John St. Polis ...
Colonel de Gontran (Prologue) (as John Sainpolis)
Paul Weigel ...
Napoleon III (Prologue)
Earl Schenck ...
Emperor Maximilian - Prologue
Clarissa Selwynne ...
Empress Eugénie - Prologue
J. Farrell MacDonald ...
Duc de Moing (Prologue)- Duc de Mornay
Monte Blue ...
Owen Burke / Jerry Brent
Robert McKim ...
João / Manuel Corrales
Robert Edeson ...
Don Pedro de Quiros
Nick De Ruiz ...
Don José de Quiros
Nigel De Brulier ...
Dr. Sanchez
Johnny Arthur ...
Carlos de Quiros
Otis Harlan ...
Padre Francisco ou Father Hyppolito

lundi 15 décembre 2014

A Sailor-Made Man - Fred C. Newmeyer - 1921



Désœuvré, un jeune playboy plein aux as et sûr de lui traine près d'un lieu de villégiature. Lorsque quelques jeunes gens se mettent à faire la cour à une jeune fille, Harold se montre intéressé et lui demande sa main. La demoiselle lui indique qu'il faut d'abord demander à son père, un homme d'affaires plutôt tyrannique.
Le père n'y voit pas vraiment d'inconvénient mais lui demande de trouver un travail afin de se montrer utile auparavant.
Harold s'en va en ville et tombe sur un panneau de la marine qui engage. Il s'inscrit et retourne auprès de la jeune fille qui lui annonce que son père a décidé de faire le tour du monde sur son yacht et qu'il est invité. Le garçon retourne au centre de recrutement pour déposer sa démission mais l'officier recruteur de faction de l'entend pas de cette oreille ...

Pour résumer, comme le dit le premier carton "C'est l'histoire d'un garçon américain qui tombe amoureux d'une fille américaine". Ce qu'il ne dit pas c'est qu'il faudra quand même pas mal d'action avant que les deux tourtereaux puissent se serrer dans les bras l'un de l'autre après que la pauvre jeune femme soit enlevée par un Rajah peut sympathique.

Premier film d'une durée plus longue que les shorts tournés habituellement par Harold Lloyd. Du coup, vu le succès, les films passeront à un format plus long.
Le film est charmant, l'ambiance légère et drôle. Harold se montre amusant et sportif. On ne se prend pas la tête et on rit volontiers devant ses efforts qui finissent par rencontrer le succès presque malgré tout !

Noah Young est très connu pour avoir joué le méchant dans bon nombre de comédies. Son rôle le plus célèbre est le policier dans Safety Last (Monte là-dessus!) réalisé en 1923 par Fred C. Newmeyer.

Mildred Davis a beaucoup tourné avec son mari Harold Lloyd. Le couple aura trois enfants dont Mildred s'occupera à plein temps dès 1927.

On trouve ce film bien sûr dans le magnifique coffret qui vient de paraitre aux éditions Carlotta.Vous en trouverez une description ici.

Marin malgré lui est le titre français.


47 minutes

Harold Lloyd ...
The Boy
Mildred Davis ...
The Girl
Noah Young ...
The Rowdy Element
Dick Sutherland ...
Maharajah of Khairpura-Bhandanna


jeudi 11 décembre 2014

20,000 Leagues Under the Sea - Stuart Paton - 1916



Un monstre marin est repéré et une expédition est organisée afin d'en débarrasser les mers. Un français, le professeur Aronnax et sa fille embarquent à bord du Lincoln où ils font la connaissance d'un habile harponneur, Ned Land.
Lorsque le monstre est en vue Ned lance ses harpons qui rebondissent contre la paroi métallique du monstre qui est en fait un sous-marin. Son capitaine décide d'éperonner le Lincoln qui voit ses passagers précipités à l'eau.
Bien qu'il soit un homme bourru le Capitaine Nemo décide de sauver les rescapés qu'il fait enfermer dans une pièce avant de décider de leur donner la liberté sur son vaisseau.

Non loin de là, une expédition en ballon est en détresse et la montgolfière s'écrase à l'eau à quelques encablures d'une île où se trouve une mystérieuse jeune femme habillée de peaux de bête.

Les quatre hommes sont finalement sain et sauf grâce à l'intervention de Nemo qui a envoyé ses hommes récupérer l'un des aventuriers tombés à l'eau et leur a fourni de quoi subsister. Ils montent un camp lorsque le Lieutenant Bond découvre la jeune femme à laquelle il offre de quoi se vêtir. L'un des hommes ne respecte pas le code d'honneur et tente de s'emparer de la femme qui avait été enlevée alors qu'elle était enfant par un aventurier nommé Charles Denver qui avait assassiné sa mère, la princesse Daaker.

Chassé du camp par ses trois comparses qui n'apprécient pas ses manières indignes d'un gentilhomme, l'affreux bonhomme tombe sur les hommes de Charles Denver torturé par sa conscience qui les envoie à la recherche de la petite fille qu'il a abandonnée naguère  ....



D'après le roman de Jules Verne, 20'000 lieues sous les mers et sa suite, L'ìle mystérieuse.

90 minutes

Tourné grâce aux inventions des frères Williamson, Ernest et George qui ont permis les scènes tournées sous l'eau, les premières du cinéma.


Dan Hanlon ...
Professor Aronnax
Edna Pendleton ...
Aronnax's Daughter
Curtis Benton ...
Ned Land
Allen Holubar ...
Capt. Nemo
Matt Moore ...
Lieutenant Bond
Jane Gail ...
A Child of Nature
Howard Crampton ...
Cyrus Harding
William Welsh ...
Charles Denver (as William Welch)
Lois Alexander ...
Prince Daaker's Daughter as a Child
Wallis Clark ...
Pencroft (as Wallace Clark)



dimanche 7 décembre 2014

Dream Street - D.W. Griffith - 1921


La nuit, une rue. Un prêcheur apporte la bonne parole, un violoniste incite les passants à se tourner vers le mal.
Spike est un bellâtre assez imbu de lui-même qui vit seul avec son frère Billy qu'il a éduqué depuis la mort de leur mère. Spike est fier de ses poings et de sa voix qui fait se pâmer les demoiselles.
Non loin vivent Gypsy et son vieux père. Gypsy est une jeune danseuse de music hall. Dans le bâtiment d'en face un chinois nommé Sway espionne la jeune fille qu'il compte faire sienne.
Un soir le music hall prend feu et Gypsy danse seule sur scène pour empêcher la panique des spectateurs et provoque l'admiration de tous une fois le feu maitrisé.
Billy et Spike tombent tous deux fous amoureux de la belle. Spike tente l'approche par la force tandis que Billy, poète et romantique, compose des odes à la jeune fille.
Billy jure qu'il tuera le premier homme qui touchera à Gypsy mais le jour où il trouve son frère en train de malmener la pauvre fille il ne peut que sortir son revolver pour en menacer son frère sans réussir à passer à l'acte.
Furieux Spike est sur le point de donner une correction à Billy mais l'amour l'emporte, les deux frères se serrent dans les bras l'un de l'autre. 
Pendant que Spike avoue enfin son amour à Gypsy, Billy lutte contre un homme envoyé par Sway afin de les dépouiller, lui et son frère. Dans l'action il tire un coup de feu qui tue l'homme net.
De retour à la maison Spike découvre le cadavre et intime l'ordre à son frère de se cacher afin de faire croire qu'il est le meurtrier. Poursuivi par la police, il se réfugie chez Sway qui voit là le moyen de se débarrasser de son ennemi et s'emparer de la jeune femme ...

Très moralisateur, le bien et le mal sont très clairement explicités. De nombreuses tentations jalonnent le film, on oscille entre bonté et lumière et intention néfaste et ombres, chaque personnage vivra ainsi et découvrira sa part d'ombre et de lumière. Le mal porte un masque et bien sûr l'amour triomphera à la fin, après que la justice des hommes soit intervenue pour appliquer son œuvre rédemptrice.

La rue, ses tentations, ses enseignements, les rêves. Toute l'action du film se passe la nuit. Les acteurs jouent de façon très appuyée, Gypsy se montre primesautière et sautille joyeusement, le visage de Ralph Graves de décompose lorsqu'il est entrainé par sa part d'ombre et la fin est tout à fait christique, on serait presque tenté de crier Alléluia pour terminer le tout en beauté. 
Griffith croit nécessaire d'en rajouter encore une couche en nous prouvant par a + b que la bonté triomphe et nous présente un petit c, fruit de l'amour de nos deux héros. L'amour est payant, les carrières et les talents reconnus, tout le monde est riche, tout le monde est beau, tout le monde est heureux, cqfd en 102 minutes.

La scène des deux frères sur le point de s'affronter mais qui se prennent dans les bras l'un de l'autre est particulièrement bien rendue.

Les stéréotypes sont très présents, Sway est bien sûr propriétaire d'un tripot clandestin, il est traité de Chink par Gypsy, les blacks sont des blancs peints en noir et se montrent trouillards, les inspecteurs portent tous un chapeau melon, les soldats du Christ regardent vers le ciel d'un air absorbé (le rôle de Tyrone Powers Sr se résume à cet exercice), etc.

A noter : Visiblement à cette époque on embrassait la Sainte Bible avant de prêter serment au tribunal.

Titre français : La rue des rêves

D'après une nouvelle de Thomas Burke.

Griffith aurait utilisé le procédé Photokinema dans ce film mais on n'entend pas la voix de Raph Graves dans la version de Bach Film.

On trouve ce film chez Bach Film avec des sous-titres français ou chez Grapevine video par exemple.

102 minutes

Carol Dempster ...
Gypsy Fair
Charles Emmett Mack ...
Billy McFadden
Ralph Graves ...
James Spike McFadden
Edward Peil Sr. ...
Swan Way
Tyrone Power Sr. ...
Street Preacher (as Tyrone Power)
Morgan Wallace ...
Masked Violinist



jeudi 4 décembre 2014

Mauprat - Jean Epstein - 1926


Dans le Berry la famille Mauprat est divisée en deux branches. L'une menée par Tristan est composée de brigands et vit au chateau de la Roche et l'autre se compose de Hubert et de sa fille Edmée qui vivent à Sainte Sévère.
Edmée est partie en balade à cheval mais s'est perdue, Elle demande asile au château de la Roche sans se douter qu'elle se trouve au repère des malfrats. Ses cousins se réjouissent du bon tour qu'ils vont lui jouer mais l'un d'eux, Bernard, se montre attiré par la jeune fille qu'il protège de ses oncles.
Hubert organise des battues pour retrouver sa fille et les hommes finissent par prendre d'assaut le château de la Roche. Bernard fait évader Edmée par un passage secret après qu'Edmée lui ait promis de ne pas aimer d'autre garçon que lui. Tous deux se retrouvent ensuite au milieu des hommes d'Hubert qui se saisissent de Bernard qu'ils veulent pendre. La jeune fille demande grâce pour le garçon que son père décide de prendre sous son aile afin de lui apprendre les bonnes manières. Il s'avère qu'à la mort de sa mère, Bernard lui avait été confié mais avait été kidnappé par l'affreux Tristan qui l'avait nourri plus qu'il ne l'avait éduqué.
Bernard se montre très impétueux et Edmée, encore fiancée à Monsieur de la Marche, le tient à distance ce qui rend le pauvre garçon complétement fou. Du coup il finit par partir sous les drapeaux, accompagné par le fidèle Marcasse.
Pour corser l'histoire un moine mystérieux fait son apparition ...

Adapté du roman de George Sand, le film est visible en ce moment sur la toile.

Premier rôle de Luis Buñuel acteur, il obtiendra une certaine reconnaissance durant le tournage où il s'activera en tant qu'assistant réalisateur. 
 
Il y a de très belles images dans de beaux paysages, si vous aimez les films en costumes d'époque vous allez être servi !


90 minutes

D'après le célèbre roman de George Sand




 


Sandra Milovanoff ...
Edmée de Mauprat (as Sandra Milowanoff)
Maurice Schutz ...
Tristan de Mauprat / Hubert de Mauprat
Nino Constantini ...
Bernard de Mauprat (as Nino Costantini)
René Ferté ...
Monsieur de La Marche
Alex Allin ...
Marcasse
Halma ...
Jean de Mauprat

Alexej Bondireff
Luis Buñuel ...
Monk / Guardsman


dimanche 30 novembre 2014

The Knight of the Pines - Edgar Jones - 1920 (Short)





Dans la neige du grand nord, Sam Murdock prépare une soupe, il est de bonne humeur et annonce à deux hommes venus lui rendre visite qu'il est sur le point de se marier. Ses amis se montrent surpris par la nouvelle et lui annoncent que Rissy Mayo, la femme en question est sur le point d'épouser Tom Grogan, son meilleur ami.
Ni une ni deux Sam file en ville dans sa barque et débarque chez la femme qu'il aime où il trouve la mère de la jeune fille qui lui apprend que les amoureux se sont mariés l'après-midi même et qu'ils dansent pour fêter leur union.

Sam débarque à la cérémonie en brandissant un fusil, lorsqu'il comprend que son ex-fiancée est éprise de son ami, il laisse tomber et se précipite chez Warden non sans avoir vidé une bouteille au passage.
Sam se bat contre Warden et lui tire une balle dans l'épaule avant de prendre la fuite. 
On le retrouve plus tard tentant de demander des comptes à Tom qui rend Rissy folle d'inquiétude car son mari ne lui écrit pas, mais des hommes lui apprennent qu'il est tombé gravement malade.
Sam le charge alors sur son dos et le ramène à sa belle, mais les hommes de Warden le pourchassent ...
En voilà une curieuse histoire qui parait un peu tirée par les cheveux, celle d'un gars qui perd sa fiancée qui lui assure en aimer un autre.
Edgar Jones est réalisateur et acteur dans ce film. Après quelques recherches il s'avère qu'il a réalisé et tourné dans 111 films, shorts pour la plupart, et que sa carrière s'arrête en 1922. C'est bien mystérieux quand même ?
Edna May Sperl a tourné pour lui de 1920 à 1922, après quoi elle ne tournera plus qu'un film en 1924.
Le film n'étant pas très passionnant on aimerait pouvoir jeter un œil sur le reste des films réalisés par l'acteur - réalisateur qui se montre physiquement assez costaud et plutôt quelconque. 
Visiblement je ne suis pas la seule à avoir été intriguée par Edgar Jones : 
Il semble donc que plusieurs de ses films sont visibles de nos jours. A suivre donc ...

24 août 2018 : Border River 1919 est aussi visible, voir descriptif sur ce blog.

Comme on ne trouve pas grand chose sur ce film ou les protagonistes voici quelques captures d'écran

Edna May Sperl

15  - 20 minutes

Edgar Jones ...
Sam Murdock
Edna May Sperl ...
Damaris Mayo
Ben Hendricks Jr. ...
Tom Grogan
Carlton Brickert ...
Game warden
Ben Hendricks Jr

Carlton Brickert

Edgar Jones

mercredi 26 novembre 2014

Asphalt - Joe May - 1929

 
A Berlin, un fils aimant et aimé, Albert Holk, quitte son père qui est chef de police et sa mère pour prendre son service en tant qu'agent de la circulation. Seul sur son camembert il orchestre les voitures et gère la circulation intense. 
Bientôt un collègue vient le relever. Non loin à la bijouterie Bergen une jeune femme se fait montrer des pierres précieuses. Le vendeur, un homme d'un certain âge, est tellement subjugué par son charme qu'il ne se rend pas compte qu'un petit diamant est tombé par terre et que la belle l'escamote de façon discrète en plantant le bout de son parapluie sur le caillou.
Alors que la demoiselle a déjà quitté le magasin le directeur réalise la disparition de la pierre et lance l'un de ses vendeurs derrière elle. Celui-ci rejoint la demoiselle qu'il arrête en provoquant un gros attroupement ce qui attire Holk qui confronte la femme à la bijouterie. Après une fouille minutieuse force est de constater que la pierre est introuvable mais Albert, guidé par une inspiration soudaine pense au parapluie et découvre le diamant.
Bien que le bijoutier souhaite laisser tomber l'affaire, Albert se montre intraitable et emmène la demoiselle au poste de police. Pour éviter une arrestation Else, c'est son nom, pleure toutes les larmes de son corps et tente plusieurs stratégies qui ne marchent pas. Alors sur le point d'entrer dans le poste de police elle demande la faveur de pouvoir se rendre à son appartement où elle désire récupérer ses papiers avant d'être chassée de son logement. C'est d'ailleurs, explique-t-elle, la raison qui l'a poussée à dérober la pierre précieuse. 

 Dans l'appartement luxueux Albert attend à l'entrée après avoir vérifier les possibles issues. Comme Else ne réapparait pas, Quelle n'est pas sa stupeur de la découvrir dans son lit, en prétextant être tombée malade après toutes ces émotions ...

La conception de ce film est innovante et marquante, l'image, l'action, les acteurs, l'ambiance, bref un petit bonheur de pur plaisir visuel. La caméra se déplace et cadre les plans de façon très moderne, nul doute que Joe May a inspiré de nombreux cinéastes car quelque part ce film représente la quintessence du film noir.

Sous-jacent le désir gronde et quelques images sont très explicites, voire osées. La sensualité est omniprésente tout au long du film. Le film est très équilibré et ne tombe jamais dans la lourdeur grâce à quelques scènes même plutôt drôles. 

La rencontre improbable et l'amour qui se développe petit à petit entre les deux protagonistes est parfaitement minuté et rythmé dans le temps. Else passe d'une manipulatrice au talent consommé à une femme surprise de ce qu'elle ressent pour un homme qui l'attire contre toute attente et qui s'en amuse presque avant de succomber complétement. De son côté Albert se montre d'abord intraitable, ce n'est pas par bonté mais plutôt par pragmatisme qu'il laisse la jeune femme retourner dans son appartement sans se douter du piège qui l'attend. Il résiste autant qu'il le peut, mais à l'impossible nul n'est tenu suis-je tentée de dire. Le pauvre garçon se montre tout d'abord stoïque, il cherche à fuir la belle mais elle le piège de façon éhontée et il finit par rester scotché presque malgré lui.
Les images de la ville sont un vrai régal, celles de l'introduction, puis celles centrées autour du policier qui règle une circulation importante dans l'ambiance de la ville de Berlin et de ses habitants en 1928. Plus tard des badauds  s’agglutinent devant la vitrine d'un grand magasin pour regarder une demoiselle enfiler une paire de bas tandis que les pickpockets s'affairent discrètement. Nous aurons même le plaisir de voir Berlin depuis le ciel grâce au retour en avion du Consul.
Toute l'action se passe de nuit, le caméraman joue avec les ombres et la lumière et les images sont parfaitement maitrisée et superbes.


Il y a quelques gros plans parfaitement hallucinants, tels dans cette scène proche de la fin où Albert, hagard et défait revient à la maison après le crime et fait face à ses parents dont les visages sont dans l'attente, avides d'entendre une explication plausible qui les rassureraient. Lorsqu'il leur annonce avoir tué quelqu'un la mère ne comprend pas tandis que tout le corps du père se redresse vers arrière.
De même ce plan du sublime visage de Else Kramer/Betty Amman face à celui qu'elle aime et pour lequel elle se sacrifie est inoubliable. Dommage qu'elle n'ait pas eu l'occasion de tourner dans d'autres films de cette envergure qui lui auraient permis de démontrer ses talents.
Gustav Fröhlich est bien sûr l'inoubliable Freder du non moins inoubliable chef d’œuvre Metropolis.

Du grand et beau cinéma, un film à voir si vous ne l'avez pas encore vu.

 Titre français : Asphalte

90 minutes

Albert Steinrück ...
Hauptwachtmeister Holk
Else Heller ...
Frau Holk
Gustav Fröhlich ...
Wachtmeister Albert Holk
Betty Amann ...
Else Kramer
Hans Adalbert Schlettow ...
Konsul Langen
Hans Albers ...
Ein Dieb
Arthur Duarte
Paul Hörbiger ...
Ein Dieb
Trude Lieske
Karl Platen
Rosa Valetti ...
Frau an der Theke
Hermann Vallentin
Kurt Vespermann ...
(as Curt Vesperman)



Titres français (incomplet)

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