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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
Lazybones


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mercredi 22 juillet 2015

Die freudlose Gasse - Georg Wilhelm Pabst - 1925



Durant la grande dépression qui suit la première guerre mondiale à Vienne. Des milliardaires spéculent pour faire monter artificiellement les actions d'une mine afin d'en tirer le plus grand profit.

A la rue Melchior, la misère est grande. Les gens font la queue devant la boucherie, le boucher est devenu un homme très important. Tout à côté le tout Vienne se rend chez Madame qui tient la maison de passe. La crise ne la touche pas semble-t-il.
Croyant faire une affaire, un retraité convertit sa pension en actions de la mine et régale ses deux filles Greta et Rosa. Greta travaille pour un employeur sans scrupules. Lorsqu'elle refuse ses avances il la met à la porte. 
Malheureusement entre temps son père apprend qu'il a perdu toute sa fortune. Greta décide alors de louer une chambre et poste une annonce pour trouver un locataire.
Justement un jeune américain travaillant pour la Croix Rouge cherche une chambre dans un quartier pauvre. Il est charmé par le logement proposé par Greta et lui remet 60 dollars pour la location, bien davantage que la somme demandée. Mais bien vite Greta remet discrètement cette somme à un créancier de son père.
Plus tard le jeune américain et ses amis découvrent que deux boites de conserve manquent et accusent la petite Rosa. Le père outré par cette idée indigne les met à la porte. Or Greta découvre les deux boîtes dans la chambre de la petite fille. Bien que des excuses soient présentés les américains quittent l'appartement ...

Vu la version courte. L'histoire est sombre et mélancolique, les images sont tournées presque exclusivement de nuit. Le mélodrame est lourd et les actions très appuyées. Une scène nocturne m'a cependant particulièrement plu : Celle qui voit la voiture des américains entrer dans la rue Melchior et dont les phares éclairent les visages des personnes faisant la queue devant la boucherie. Le réalisme de cette scène reste imprimé dans ma mémoire.

Ce qui est un peu énervant c'est la somme de bons sentiments prêtés à Greta. Son père accumule les bourdes mais elle se montre à la hauteur sans se plaindre, toujours souriante et aimante.  Du coup il est difficile de ne pas tomber dans l'excès et les clichés !

C'est le premier film en tête d'affiche de Greta Garbo. Elle a 20 ans et sa grande beauté est incontestable.
J'attends de voir la version complète de ce film pour pouvoir en faire une critique impartiale. Je dois dire que la version courte m'a paru peu attractive et peu convaincante.

Titre français : La rue sans joie
Titre US : The Joyless Street

61 minutes version courte
151 minutes version longue (DVD chez Film Museum)

Asta Nielsen ...
Maria Lechner
Greta Garbo ...
Greta Rumfort
Agnes Esterhazy ...
Regina Rosenow
Werner Krauss ...
Metzger von Melchiorstrasse
Henry Stuart ...
Egon Stirner
Einar Hanson ...
Lt. Davis
Gregori Chmara ...
Kellner
Karl Etlinger ...
Max Rosenow
Ilka Grüning ...
Frau Rosenow
Jaro Fürth ...
Hofrat Rumfort


mercredi 15 juillet 2015

Schloß Vogelöd - F.W. Murnau - 1921



Lulu Kyser-Korff et
Olga Tschechowa
Dehors la pluie tombe. A Vogelöd les invités du châtelain et de la châtelaine devisent par petits groupes ou lisent le journal. Soudain le maitre d’hôtel annonce, contre toute attente, l'arrivée du Comte Oetsch. Aussitôt les langues vont bon train, le Comte Oetsch a été le centre d'un scandale, il a été accusé du meurtre de son frère. Le Châtelain est bien embarrassé car il attend d'un moment à l'autre la baronne Safferstätt et son mari. La baronne est l'ex-belle soeur du Comte Oetsch. Il tente bien de décourager son encombrant visiteur mais les bonnes manières l'empêchent de le mettre à la porte le soir sous la pluie.


A son arrivée la Baronne se retire dans sa chambre dès qu'elle apprend que son ex-beau frère se trouve sous le même toit et décide de reprendre la route sur-le-champ. Lorsque le châtelain lui remet une lettre annonçant l'arrivée du frère Faramund en provenance de Rome elle finit par décider le rester dans le but de se confier au saint homme ...

Nosferatu n'est pas loin ...


L'ambiance à la Agatha Christie ne suffit pas à captiver le spectateur. Le rythme est lent bien que constant, les images nettes et propres, le tout est nickel d'un point de vue technique mais malheureusement le scénario est terriblement prévisible. A aucun moment on ne craint que les choses dégénèrent, le suspens est inexistant, le mystère peu attractif. Il y a bien quelques pointes d'humour mais cela ne suffit pas à alléger l'action. On peine à croire à cette Baronne qui souhaite le mal et qui va provoquer le diable, même si on peut comprendre l'ennui qu'elle ressent face à un mari qui aurait mieux fait d'entrer dans les ordres plutôt que de l'épouser.

On reconnait immédiatement le baron Oetsch sous les traits du frère Faramund. Dès lors la suite est parfaitement prévisible. A chaque fin de tableau les protagonistes se figent durant quelques secondes et l'image s'assombrit.

A la fin on ne peut se décider en ce qui concerne la Comtesse Safferstätt : Par son biais deux hommes sont morts et un troisième est victime d'ostracisme par sa faute. A-t-elle réellement conscience de son implication dans le malheur de ces hommes ou finalement n'est-elle qu'une pauvre femme victime des circonstances et de sa frustration ? A-t-elle des regrets, sa conscience la taraude-t-elle ? Les réponses importent peu, l'indifférence l'emporte.

Le film a été restauré en 2002 à partir d'un négatif appartenant à la Bundesarchiv - Filmarchiv de Berlin et d'une copie nitrate avec des intertitres en portugais provenant de la Fundacao Cinematica Brasileira qui est déposée à la Bundesarchiv - Filmarchiv de Koblenz.

Drame en 5 actes

Kino : Musique Neil Brandt (Piano)


Titre français : La découverte d'un secret
Titre américain : The Haunted Castle

D'après le roman du même nom écrit par Rudolf Stratz 

81 minutes

Arnold Korff ...
von Vogelschrey, Schlossherr auf Vogeloed
Lulu Kyser-Korff ...
Centa V. Vogelschrey, Seine Frau (as L. Kyser-Korff)
Lothar Mehnert ...
Graf Johann Oetsch (as Lotar Mehnert)
Paul Hartmann ...
Graf Peter Paul Oetsch
Paul Bildt ...
Baron Safferstätt
Olga Tschechowa ...
Baronin Safferstätt
Victor Bluetner ...
Der Pater Faramund (as Victor Blütner)
Hermann Vallentin ...
Der Landgerichtsrat a.D.
Julius Falkenstein ...
Der ängstliche Herr
Robert Leffler ...
Der Haushofmeister
Walter Kurt Kuhle ...
Ein Diener (as Walter Kurt-Kuhle)

mercredi 8 juillet 2015

Hot Water - Fred C. Newmeyer, Sam Taylor - 1924



Un célibataire endurci, Harold, est le témoin de mariage d'un ami qui est très en retard à sa propre cérémonie. Comme il l'accompagne en courant pour essayer de se maintenir à sa hauteur, Harold percute une demoiselle sur le trottoir. C'est le coup de foudre immédiat.
Harold est maintenant marié, il connait les joies de la vie de couple. Sa femme lui demande de rapporter quelques petites babioles de la ville. Harold chargé comme une mule gagne de plus une dinde à la tombola du marché.
Après avoir vécu quelques mésaventures dans le tramway, Harold arrive à la maison et découvre que sa belle-mère accompagnée des frères de sa femme ont investi la maison.
La voiture que Harold a commandé pour faire une surprise à sa douce moitié est enfin livrée. Harold rêve d'aller faire un tour en amoureux, malheureusement le reste de sa belle famille s'assied sur le siège arrière. De plus il s'avère que la voiture est plus difficile à conduire que prévu, surtout lorsque l'on ne regarde pas la route ...

C'est toujours avec un grand plaisir que l'on voit une aventure de Harold. Ici il devra lutter contre une famille très envahissante. Sa voiture ne lui apportera pas que du plaisir, des fantômes apparaitront et une suite de malentendus s'enchainera pour notre plus grand plaisir !

Comme nous vivons des jours de grandes canicules, Hot Water n'est peut-être pas le titre idéal à regarder en ce moment !

On trouve ce film dans le magnifique coffret édité en novembre 2014 par Carlotta Film

Harold Lloyd en 16 longs métrages et 13 courts métrages + archives et documentaires (9 disques)

Pour illustrer
http://www.movpins.com/dHQwMDE1MDAy/hot-water-%281924%29/still-682544384

Titre français : Une riche famille
60 minutes

Harold Lloyd ...
Hubby
Jobyna Ralston ...
Wifey
Josephine Crowell ...
Her Mother
Charles Stevenson ...
Her Big Brother
Mickey McBan ...
Her Little Brother


mercredi 1 juillet 2015

Häxan - Benjamin Christensen - 1922


Un documentaire en 7 tableaux qui démystifie la sorcellerie en décrivant la chasse aux sorcières et l'influence du diable à travers les siècles jusqu'à nos jours (1921).
Le réalisateur semble vouloir partager ses connaissances et ses découvertes avec le spectateur.  Il débute le premier tableau avec de nombreuses fresques et gravures du Moyen-Âge, puis poursuit avec des cas concrets qui démontent que n'importe qui pouvait être suspecté d'avoir conclu un pacte avec le diable. Quels que soient les cas, il est facile de faire passer n'importe quel acte par de la sorcellerie lorsqu'une autorité respectée (souvent par la force des choses) le déclare comme tel. Du coup certaines scènes apparaissent presque humoristiques. Évidemment la chasse aux sorcières cible principalement les femmes, souvent âgées et de conditions très modestes.
Personne ne veut être une sorcière mais bien sûr il est aisé de soupçonner la voisine de l'être lorsqu'on vient de perdre son mari dans des conditions qui dépassent l'entendement. Bref, tout ce que la raison ne sait appréhender est susceptible d'être l’œuvre du diable.

On verra des nonnes possédées, un moine éprouver des émois et demander à être flagellé pour ne pas être la proie à des sentiments diaboliques, etc.
Les choses se corsent lorsque les moines se mettent en tête de tirer des aveux des personnes soupçonnées d'avoir conclu un pacte avec le diable. Du coup, sous la torture certaines avouent n'importe quoi et font porter les soupçons sur leur dénonciateurs ou sur des gens qu'ils n'apprécient pas. Les instruments de torture ne manquent pas car franchement dans ce domaine les hommes ont toujours su faire preuve d'imagination.

Le film termine en ramenant le spectateur en 1921 avec le cas d'une personne atteinte d'hystérie. Ses visions et son comportement semblent très similaires à ceux décrits dans la partie avec les nonnes possédées par le diable. Une diseuse de bonne aventure nous rappelle que nous sommes toujours superstitieux.

Alors quels progrès depuis 1921 ? La culture et la connaissance ont-elles pris le pas sur la superstition ? La prière et l'amour nous ont-ils fait grandir ? Sommes-nous à l'abri du diable et de sa cohorte d'esprits maléfiques ? 

En 2015 le diable est encore bien présent, par exemple aujourd'hui, le 21 juin 2015, avec ce gros titre dans les journaux : Le-diable-ne-peut-pas-s-emparer-de-votre-eglise après la tuerie de Charleston, perpétré par un jeune homme raciste. Un titre manipulateur qui ne parait pas très en rapport avec le drame d'ailleurs.

Le diable c'est qui dans le fond ? J'imagine qu'on peut le voir partout, ou nulle part. Le diable c'est un peu nous tous lorsque nous manquons de discernement et que la peur prend le dessus sur la raison et que nous condamnons sans savoir.
De nos jours le diable c'est aussi un peu le spectre menaçant invisible qui est brandi par certaines personnes influentes pour manipuler les gens crédules et ignorants afin de les maintenir sous leur coupe grâce à la terreur que certains événements inspirent. Le diable est donc toujours bien présent, la chasse aux sorcières se perpétue !

A noter que grâce aux images très bien restaurées, on se croirait à de nombreuses reprises dans des tableaux de Johannes Vermeer !

Sépia
Documentaire
Titre français : La sorcellerie à travers les âges
Titre le plus connu : Häxan: Witchcraft Through the Ages

101 minutes


Maren Pedersen ...
Heksen / The Witch
Clara Pontoppidan ...
Nonne / Nun
Elith Pio ...
Heksedommer / Witch Judge (The Young Monk)
Oscar Stribolt ...
Graabroder / Doctor (The Fat Monk)
Tora Teje ...
En hysterisk kvinde / Modern Hysteric (The Kelptomaniac)
John Andersen ...
Chief Inquisitor (as Johs Andersen)
Benjamin Christensen ...
Djævlen / The Devil
Poul Reumert ...
Juveler / Jeweler
Karen Winther ...
Anna
Kate Fabian ...
Gammel jomfru / Old Maid
Else Vermehren ...
Nonne / Nun
Astrid Holm ...
Anna
Johannes Andersen ...
Heksedommer / Witch Judge
Gerda Madsen ...
Nonne / Nun
Aage Hertel ...
Heksedommer / Witch Judge


mercredi 24 juin 2015

Hævnens Nat - Benjamin Christensen - 1916


Dans le gros de l'hiver au cours d'une nuit glaciale, un homme fuit en emportant dans ses bras un bébé emmitouflé.
Ses pas l'emmènent auprès des Lindens (les Tilleuls), une maison de campagne habitée par le Dr West. Ce soir-là le Docteur reçoit quelques amis ainsi que sa nièce Ann. Dans le journal, un article rapporte l'évasion d'un criminel ayant perpétré un crime atroce, un certain Strong John, l'homme fort mais simple d'esprit d'un cirque qui aurait emporté son fils dans sa fuite.
Seule Ann exprime de la compassion pour le fugitif qui n'est autre que l'homme rôdant autour de la villa. Celui-ci réussit à s'introduire à l'intérieur et à se cacher dans le grenier. Voyant son bébé mal en point il descend doucement dans les pièces du bas et pénètre dans une chambre. Dans un petit coffre tombé à terre il découvre une lettre d'un certain Richard adressée à une femme nommée Ann qui laisse à penser que celle-ci aime beaucoup les enfants. 
Plus tard alors que la maison semble endormie, John redescend et tente de s'introduire dans la chambre de ladite Ann mais la jeune femme craignant le rôdeur dont parle le journal en a barricadé la porte. John sort alors à l'extérieur et rentre par la fenêtre tandis que la pauvre Ann essaie de quitter la pièce.
Le pauvre homme jure sur l'honneur ne pas être coupable du crime odieux qu'on lui attribue et se montre suppliant si bien qu'Ann décide de l'aider à se procurer du lait pour le bébé. Malheureusement son oncle ne dort pas et comprend de suite, en voyant le biberon dans les mains de la jeune femme, que l'homme recherché par la police se trouve dans la maison. 
Il persuade sa nièce de retourner dans la chambre où elle remet le biberon à John qui, terriblement touché par sa confiance, se montre empli de reconnaissance. Il déchante vite en sortant de la pièce lorsqu'il se retrouve saucissonné par les hommes qui l'entourent et le menacent avec des revolvers. Avant d'être emmené il promet de revenir et de passer une corde au cou de la pauvre fille.

14 ans plus tard, John est libéré de prison. C'est maintenant un homme prématurément vieilli qui a de la peine à se déplacer. Il a été partiellement blanchi du crime car de nouveaux éléments sont apparus durant l'enquête. John sort de la prison et se rend dans un magasin de jouet où il souhaite acheter un présent pour son fils. Comme il n'a aucune idée de son âge il achète un ours en peluche.
Arrivé à l'orphelinat, on lui apprend que son fils a été adopté. Malheureusement avec l'accord de la commission d'adoption, le couple ayant emporté son fils est resté anonyme.
Désespéré, John erre sans but en ville lorsqu'il se heurte à un vieux copain de prison avec lequel il a travaillé à l'atelier de menuiserie. Cet homme est associé avec Slim Sam Morton, un voleur connu des fichiers de la police. John est accepté au sein de la bande.
Peu de temps après, Slim Sam dont l'une des activités les plus lucratives est de dérober des chiens pour les revendre, voit une petite annonce postée par Richard, devenu depuis le mari de Ann. Il indique rechercher un chien de garde qu'il souhaite offrir à sa femme qui craint toujours la vengeance de l'homme arrêté 14 ans plus tôt.

Pendant ce temps un certain Wilken, un dresseur d'éléphants oeuvrant au cirque où travaillait John, apprend par les journaux sa libération liée à de nouvelles pistes concernant le meurtre. Dès lors son angoisse l'emmène de bar en bar dans l'espoir d'oublier qu'il est le vrai coupable du crime qui a mis John derrière les barreaux et lui a enlevé son fils.
Slim apporte l'un de ses nombreux chiens à Richard. Pendant que le brave homme va chercher de quoi le payer, Slim a le temps de parcourir une lettre trainant sur un petit bureau dans laquelle il lit que la maison de la ville va être fermée bientôt car Richard va rejoindre sa femme aux Lindens.  Du coup la bande décide de la piller dès son départ.
Les hommes entassent des chandeliers et divers bibelots dans une charrette gardée par John. Dans le butin, le simple d'esprit découvre le petit coffre de Ann qui lui rappelle immédiatement les événements ayant conduits à son arrestation. Sa mémoire revenue, le pauvre homme se souvient aussitôt qu'il avait promis de passer une corde autour du cou de la jeune femme ...



Un film sombre réalisé et écrit par un homme talentueux et inventif, Benjamin Christensen, qui joue aussi le rôle du simple d'esprit. On le voit travailler en compagnie de Karen Caspersen sur une maquette de la maison des Lindens durant les première minutes du film.

Force est de constater que ce film est développé autour de sentiments humains simples; bien cernées, les motivations des personnages sont limpides. Au final on a l'impression que les protagonistes principaux suivent une voie dictée par un concours de circonstances qui va diriger les destins et les comportements sans aucune alternative possible. Il est d'ailleurs impossible de faire abstraction de ces éléments extérieurs tant ils ont de prise sur les personnages. A leur manière, Ann et John démontrent de l'empathie, de l'amour et de la confiance en leurs prochains. Malheureusement ces qualités n'appellent pas forcément les mêmes conséquences. Ainsi si l'innocence de l'une rapporte l'amour d'un mari aimant, l'innocence de l'autre le mènera à sa perte.

Quelques scènes sont bien tristes. Celle qui voit John passer dans la rue en tenant l'ours en peluche suivit par les regards d'une multitude d'enfants de l'orphelinat, où celle qui voit une petite fille le prendre par la main avant que la nourrice le chasse comme un malpropre. Les scènes de tristesse alternent avec les scènes de bonheur des deux parents qui s'occupent de leur petite fille et de leur fils adoptif avec amour, de même les scènes de froid et de neige au début alternent-elle avec la chaleur de l'intérieur de la maison.

Par ailleurs, on suit avec plaisir ce film truffé de détails intéressants datant de cette époque, comme le fait de devoir appuyer sur le ressort pour pouvoir parler dans le téléphone (chose que visiblement John ignore, la dame du central téléphonique n'entend pas son interlocuteur et lui indique la façon de procéder).

Le suspens final est stupéfiant. Dick et son fils se montrent plus qu'ingénieux pour s'évader, la scène est fascinante, très recherchée et visuellement époustouflante !

Bien que plutôt sombre, le film possède une immense richesse de détails (ainsi John découvrira-t-il la chambre de Ann après qu'un valet ait tenté d'y embrasser une soubrette). Il nous emmène aussi au cirque où l'on verra des crocodiles et un numéro très poétique des frères Wong. Les mouvements de caméras sont permanents et jamais statiques. J'aimerais voir encore beaucoup de film de et avec M. Christensen !

Edition Filmmuseum

titres américains :
Blind Justice et/ou Night Revenge

100 minutes

Benjamin Christensen ...
Strong Henry / Strong John Sikes (US version) (as Benjmain Christie)
Karen Caspersen ...
Ann (as Karen Sandberg)
Peter Fjelstrup ...
Dr. Richard West (US version) (?)
Charles Wilken ...
Prof. Wilken, elephant trainer (US version) (?)








mercredi 17 juin 2015

Det Hemmelighedsfulde X - Benjamin Christensen - 1914



Titre français : Le Mystérieux X

Titre USA : The Mysterious X
Titre DVD : Sealed Orders

La guerre pointe le bout de son nez. Pendant que son père, le Lieutenant van Hauen écrit son testament avec l'aide du notaire, son fils ainé joue avec le drapeau danois qu'il coiffe sur la tête de son chien. Après avoir terminé le document officiel le père s'approche de son fils et lui explique l'importance du drapeau. Le petit garçon le remet soigneusement à sa place tandis que le Lieutenant remet le testament à sa femme qu'il aime. Malheureusement celle-ci a eu le malheur de promettre un portrait d'elle-même à un admirateur doublé d'un espion, le Comte Spinelli, qui la harcèle sans cesse depuis afin de la revoir malgré que la jeune femme lui ait expliqué aimer son mari et ses deux garçons. 
Le Comte Spinelli utilise un moulin situé sur sa propriété pour abriter des pigeons voyageurs qui permettront de transmettre des informations vitales aux ennemis. Il est grassement payé par une puissance étrangère pour ses services. 

Lorsque la guerre est déclarée, le Lieutenant est appelé sous les drapeaux. Son père, Vice-Amiral de la marine lui remet des document secrets.
Pendant ce temps le Comte Spinelli s'introduit subrepticement chez les Van Hauen et surprend Madame van Hauen seule à la maison. Il tente une approche non sollicitée avant de se cacher derrière la cheminée juste avant que le fils ainé ne fasse son apparition pour une dernière prière.
Mais alors que la pauvre femme embarrassée se cramponne à son fils, son mari revient à la maison. Il dépose les documents secrets sur le manteau de la cheminée et le couple s'en va coucher le garçon.
Dans les bras du petit frère le père trouve un éléphant découpé par la bonne dans une lettre adressée à sa femme par le Comte Spinelli. Le Lieutenant est sous le choc après avoir lu les bribes restantes adressées à sa femme par l'espion manipulateur.
Pendant ce temps Spinelli ouvre le document secret et prend note du plan d'action avant de le remettre à sa place. Lorsque van Hauen sort de la chambre de ses garçons il tombe sur Spinelli qu'il prie de rester dans l'ombre pour éviter le déshonneur à sa femme lorsque son adjoint vient le rechercher pour embarquer sur un navire de guerre.

Délaissant la jeune femme effondrée, Spinelli retourne au moulin pour envoyer l'information secrète à son correspondant à l'aide d'un pigeon voyageur. La division II attaquera par le Sud, Sud-Ouest. Mais alors que Spinelli descend au sous-sol du moulin, un courant d'air referme la trappe que la porte d'accès à la pièce empêche de se rouvrir. L'espion est coincé.

La bataille est imminente, le lieutenant est à bord d'un cuirassé qui va appareiller. Le pigeon voyageur passe au-dessus d'un campement danois et l'un des soldats s'amuse à le descendre. Lorsque le message est découvert sur le pauvre volatile, la nouvelle remonte jusqu'au Vice-Amiral qui a bien de la peine à croire son fils coupable de traitrise. Pourtant lorsqu'un officier demande au Lieutenant d'ouvrir son coffre et de lui remettre son ordre de mission, force est de constater que l'enveloppe a été ouverte. Le Lieutenant est arrêté.

La nouvelle de son arrestation est dévastatrice pour sa femme et son fils ainé qui est moqué par ses camarades de classe ...

 L'un des films les plus puissants et les plus percutants vu ces derniers mois. Tourné en 1913, il est innovant et passionnant dans tous les sens du terme. Je crois n'avoir jamais vu jusqu'ici un film de cette époque qui possède toutes ces qualités et autant de thèmes abordés : la guerre, l'espionnage, l'adultère, la vie de famille, la loyauté, l'honneur, l'amour filial et parental, la grandeur d'esprit, et bien sûr l'amour entre un homme et sa femme.
Un peu lent à se mettre en route durant le début pendant lequel on nous présente la famille heureuse, le film passe à la vitesse supérieure dès le moment où l'action est posée; il devient alors impossible de lâcher l'écran des yeux. Captivante, l'action va crescendo jusqu'à la fin, avec un pic qui culmine lors de la visite surprise de Spinelli chez les van Hauen. Le mélodrame dans toute sa splendeur.

J'ai particulièrement apprécié les détails apportés aux différents personnages, le suspens parfaitement maitrisé et l'humanité déployée tout au long des 84 minutes que dure ce film. En se basant sur les films de cette époque qu'il est possible de voir de nos jours, on ne voit pas quel réalisateur aurait pris le temps de montrer la peine du fils ainé avec tant de finesse et lequel lui aurait accordé autant de place dans ce rôle. La scène tournée en classe est particulièrement réaliste. 

C'est un film largement en avance sur son temps qui démontre une maitrise des images et de la caméra tout à fait exceptionnelle. Christensen joue avec la lumière et les ombres, sa caméra n'a pas peur de la nuit et les gros plans alternent naturellement avec toute sorte de plans, dont de nombreux en contre jour. Il se paie en outre le luxe de dessiner le rêve de l'éléphant de Madame, et les paroles glissent le long des fils du téléphone ! Imaginez que le cinéma n'a que quelques années et que ce film est le premier film de M. Christensen et vous comprendrez tout ce que ce film a de remarquable !

Benjamin Christensen/van Hauen est un homme d'une très belle prestance et d'une grande classe. Très noble, il reste stoïque durant son arrestation et cherche à couvrir le déshonneur qui est tombé sur sa famille par le biais de sa femme jusqu'au bout.
Il parait que Christensen chantait de manière exceptionnelle (il était chanteur d'opéra), à tel point que Caruso qui l'entendit chanter à travers la cloison d'une chambre d’hôtel voisine à Paris voulut l'engager dans sa prochaine production. Gêné, Christensen refusa car il souffrait d'un trac terrible une fois sur scène malgré son passé de chanteur et d'acteur de théâtre.

On peut voir cet acteur intriguant et remarquable dans Michael - Carl Theodor Dreyer - 1924

Plus d'infos sur le réalisateur/acteur/écrivain sous
ou
ou encore si vous lisez l'allemand un texte très intéressant http://de.rec.film.misc.narkive.com/OdV4y4BF/das-dokument-des-grauens-17-haxan-1922#post1

Parmi les films que Christensen a réalisé (avec un goût certain pour les sciences occultes) citons Häxan (1922), Seven Footprints to Satan (1929) and The Devil's Circus (1926). 

Benjamin Christensen a tourné sous les noms de
Richard Bee, Benjamin Christiansen, Benjmain Christie

Karen Caspersen se montre parfaite dans le rôle de cette femme dépassée par les événements jusqu'à ce qu'elle prenne son destin en main.  Cette actrice danoise a tourné dans 39 films avant de décéder dans l'incendie d'une maison.

Les images sont de Emil Dinesen, il semble que ce soit l'unique film qu'il ait photographié.

Le X c'est bien sûr les ailes du moulin qui se détachent sur le ciel.

Il existe de belles versions DVD de ce film, et par chance on peut voir actuellement ce film sur Youtube (ne pas oublier de mettre les sous-titres si on ne souhaite pas voir ce film avec des intertitres danois !)

84 minutes

Benjamin Christensen ...
Løjtnant van Hauen
Karen Caspersen ...
Fru van Hauen
Otto Reinwald ...
Ældste søn
Fritz Lamprecht ...
Kontreadmiral van Hauen
Amanda Lund ...
Gamle Jane, barnepige
Hermann Spiro ...
Grev Spinelli
Bjørn Spiro ...
Yngste søn, Johnny
Charles Løwaas ...
Flådeofficer
Holger Rasmussen ...
Flådeofficer
Svend Rindom ...
Lærer
Robert Schmidt ...
Sagfører

mercredi 10 juin 2015

For the Term of His Natural Life - Norman Dawn - 1927



Le 3 mai 1927, en Angleterre, après une dispute avec son père Sir Richard Devine, Richard Jr apprend par sa mère Lady Devine qu'il est le fruit d'une relation adultère et que son vrai père est son oncle, Lord Bellasis. Pour lui éviter le déshonneur Richard décide de partir pour Calcutta.
En chemin il découvre le corps de Lord Bellasis qui vient d'être assassiné par son fils John sous les yeux du révérend North. Imaginant que Sir Richard est l'assassin, Richard ne nie pas le crime et prend le nom de Rufus Dawes.
Condamné, il est envoyé à Van Diemen's en Tasmanie sur un bateau-prison, le Malabar.
Sur le pont supérieur se trouve un petit groupe de passagers : le Major Vickers qui va devenir le nouveau commandant à Macquarie Harbour et sa femme, ainsi que leur petite fille Sylvia. Ils sont accompagnés par la gouvernante, une femme au passé trouble, Sarah Purfoy. Le Lieutenant Maurice Frere, un homme cruel, est lui aussi du voyage.
Un groupe de conscrits attend justement des nouvelles de Sarah qui est chargée de faciliter une rébellion. Menés par John Rex, l'amant de Sarah Purfoy, les hommes dont l'affreux Gabbett, un fou sanguinaire, et the Crow attendent que Sarah entreprenne un garde qui devrait lui ouvrir la porte de la cale tandis que John est hospitalisé pour cause de fièvre. Mais il se trouve que Richard alias Rufus ait vent de leurs projets et qu'il soit lui aussi atteint par la fièvre. Dans son délire il dévoile les plans des insurgés au Capitaine Vickers et au Doctor Pine; le projet des mutins échoue.
Pris pour le fomenteur de la révolte Rufus est condamné une deuxième fois. Après avoir été la cible de plusieurs attaques et pour mauvaise conduite il est isolé sur un ilot appelé Grummet Rock.

EIn 1833 Frere vient annoncer à Vickers que le pénitencier de Macquarie Harbour va être fermer et qu'il faut transférer les prisonniers à Port Arthur. Croyant que le Lieutenant vient relever Vickers, Dawnes tente de se noyer pour éviter de nouveaux traitements inhumains.
Les prisonniers sont emmenés sur un bateau surchargé. Le Capitaine Vickers embarque à son bord tandis que sa femme et sa fille suivent sur un deuxième navire, l'Osprey, en compagnie d'une dizaine de prisonniers, de quelques hommes d'équipage et du Lieutenant Frere qui se montre très intéressé par Sylvia. Les conscrits prennent contrôle du bateau et débarquent Mme Vickers, sa fille et Frere sur une petite île avant de prendre le large.
Bientôt survient un naufragé, Dawes, porté par les courants. Le petit groupe l'accepte car il connait de nombreux moyens de survivre. Sylvia s'attache profondément à cet homme sous les yeux jaloux de Frere.
Lorsque sa mère décède en la confiant au seul homme qui lui parait digne de confiance, Sylvia perd la mémoire. Entre temps Dawes avait construit une embarcation en peaux de biques, et le petit groupe dérive avant d'être trouvé par Vickers. Bien sûr Frere prend tout le mérite de l'opération sur lui et Dawes est emprisonné une nouvelle fois.
En 1838, Sylvia est maintenant fiancée au nouvellement promu Capitaine Frere. Elle ne se souvient de rien et son passé est construit à partir des mensonges de Frere.
Les mutins de l'Osprey ont été rattrapés et vont être jugés. Pour sauver son amant, Sarah se rend auprès de Frere et le convainc de parler en sa faveur en échange de son silence concernant leur ancienne liaison. 
Rufus est amené à identifier les prisonniers. Il découvre que Sylvia et toujours en vie malgré l'information qu'il avait reçue. Les prisonniers échappent à la peine de mort grâce aux paroles de Frere. Rufus qui n'a pas pu s'expliquer comme il le souhaitait s'échappe pour se rapprocher de Sylvia. Celle-ci est prise de frayeur en le voyant et le pauvre homme pétrifié est repris et envoyé à Hobart où il fait la connaissance du révérend North, envoyé sur l'île pour soigner sa propension à la boisson...


... le film est loin d'être terminé. Une multitude de revirements vont encore avoir lieu, l'histoire est riche en détails plus terribles les uns que les autres.


Sorti juste avant la venue du parlant, ce film connu pour être un film australien très cher pour son époque est tout à fait palpitant. Dans la noble lignée des romans d'aventures, le héros croit payer une dette d'honneur en prenant la place du meurtrier de son vrai père en imaginant à tort que l'assassin est son père adoptif.
Pour cela il paiera le prix fort et son châtiment sera terrible. Non seulement il purgera une peine pour un acte qu'il n'aura pas commis mais chaque action qu'il entreprendra et qui pourrait lui apporter la grâce tourne en sa défaveur soit par le fait d'hommes brutaux et sans foi, soit par lâcheté ou amnésie soit encore par le biais du vrai meurtrier de son vrai père qui n'est donc autre que son demi frère qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau. Une histoire complexe, n'est-ce pas ?

Difficile de trouver un film qui contient autant de thèmes, celui-ci traite bien sûr de l'injustice dans un embrouillamini de variations, de châtiments corporels, en passant par une prison pour enfants. Il y aura des suicides et même du cannibalisme. Le spectateur se demande jusqu'à la fin si l'histoire va terminer sur une note positive et va douter jusqu'à la dernière seconde de l'issue de ce film.

George Fisher débute sa carrière en vers 1913 dans la Battle of Gettysburg, Il est connu pour avoir incarné le Christ pour la première fois dans Civilization en 1916.
Arthur McLaglen est le frère de Victor McLaglen (et de  Cyril, Kenneth, Leopold et Clifford McLaglen). Il partage avec Victor une certaine ressemblance physique et un goût pour la boxe.
Katherine Dawn était la femme du réalisateur Norman Dawn. Elle n'a tourné que dans 4 films.

Si vous voulez en savoir plus sur cette histoire
  https://en.wikipedia.org/wiki/For_the_Term_of_His_Natural_Life

Le roman de Marcus Clarke s'intitule "La justice des hommes" en français ce qui n'a pas grand chose à voir avec le titre d'origine. Ce titre en français évoque plutôt, à juste titre, un jugement peu valorisant pour les humains et leur pseudo justice. Après avoir vu ce film palpitant je me suis commandé le roman !

101 minutes


George Fisher ...
Rufus Dawe / John Rex
Eva Novak ...
Sylvia Vickers
Dunstan Webb ...
Maurice Frere
Jessica Harcourt ...
Sarah Purfoy
Arthur McLaglen ...
Gabbett
Katherine Dawn ...
Mrs. Vickers
Gerald Kay Souper ...
Major Vickers
Marion Marcus Clarke ...
Lady Devine
Arthur Tauchert ...
Warden Troke
Beryl Gow ...
Sylvia Vickers as child
Compton Coutts ...
Reverend Meekin
Mayne Lynton ...
Reverend North
Carlton Stuart ...
Commandant Burgess
William O'Hanlon ...
The Crow
Arthur Greenaway ...
Lord Bellasis


mercredi 3 juin 2015

Dr. Jack (Et puis ça va) - Fred C. Newmeyer, Sam Taylor - 1922


Une pauvre petite jeune fille riche est sous la coupe d'un médecin imbu de lui-même travaillant de manière démodée. Ainsi toute excitation est-elle bannie de sa vie, cette pauvre fille est confinée dans son fauteuil et couvée par des nurses acariâtres dans une pièce sombre.

Dans un village de la campagne le Dr Jack est tout le contraire de la figure de son illustre collègue. A l'appel d'une petite fille annonçant que Mary est sur le point de mourir il se précipite dans sa voiture après avoir bâclé son petit déjeuner. 

Après le sauvetage de Mary que je ne vous raconte pas pour ne pas vous gâcher le suspens, Jack visite une vieille dame un peu dépressive à laquelle il annonce un nouveau traitement qui n'est autre que son fils. Celui-ci est l'avocat de la famille de la jeune fille malade. Voyant les yeux de sa mère briller de plaisir, il imagine très vite que le Dr Jack devrait obtenir davantage de succès que son estimé confrère auprès de la petite malade. Ses méthodes sont révolutionnaires : un vieil homme est soigné à l'aide d'un saxophone et d'une partition de musique et un autre vieillard se lance dans un match de boxe.

Après quelques aventures, Jack est amené auprès de la pauvre jeune fille et sa seule présence semble déjà lui remonter le moral. Bien sûr ce n'est pas au goût du vieux et sérieux praticien qui lui fait un rapport très précis sur les symptômes à considérer. Après que Jack ait malencontreusement embrassé la patiente qu'il observait depuis un tabouret instable, le père de la petite malade le vire séance tenante. Son train partira à la première heure le lendemain et la jeune fille vient lui dire au revoir lorsque la police fait irruption en annonçant qu'un criminel est en fuite dans les environs.
Aussitôt germe dans l'esprit de Jack un moyen de stimuler la jeune fille ...

Poster Flamand (Belge)

Harold Lloyd est une valeur sûre parmi les comiques de l'époque. D'une gentillesse confondante son personnage est toujours plein d'abnégation et toujours prêt à faire rire ou sourire. Ses prouesses sportives sont spectaculaires, il est capable de faire des bonds incroyables ainsi que des sauts périlleux et semble n'avoir peur de rien.


Difficile de raconter ce film sans dévoiler les scènes plein d'humour. Ainsi lorsque le Dr Jack se rend au secours de Mary, il lui arrive plein d'aventures ! Il faudrait des heures pour les raconter tant il y a de détails. Ce qui fait qu'il est toujours amusant de revoir les films d'Harold car on découvre toujours de nouvelles choses qui nous ont échappées précédemment.

La fin est complément loufoque et nous emmène sur un rythme frénétique. On ne peut que rigoler devant les facéties de Harold qui ne se prend jamais au sérieux !


On trouve ce film dans le magnifique coffret édité en novembre 2014 par Carlotta Film

Harold Lloyd en 16 longs métrages et 13 courts métrages + archives et documentaires (9 disques)


Titre français : Et puis ça va

60 minutes


Harold Lloyd ...
Dr. 'Jack' Jackson
Mildred Davis ...
The Sick-Little-Well-Girl
John T. Prince ...
Her Father
Eric Mayne ...
Dr. Ludwig von Saulsbourg
C. Norman Hammond ...
The Lawyer



Titres français (incomplet)

Admirable Crichton (L') Aigle des Mers (L') Ailes Brisées (Les) amant éternel (L') Amour de Jeanne Ney (L') Après la pluie le beau temps Arche de Noé (L') Asphalte Au bout du monde Au Service de la loi Aurore (L') Avalanche (L') Baiser (Le) Barbara fille du désert Bardelys le magnifique Bateau ivre (Le) Belle ténébreuse (La) Bessie à Broadway Bête enchaînée (La) Bon petit diable (Le) Bru (La) C'est la Vie Caravane vers l'ouest Casaque verte (La) Ce n'est qu'un au revoir Cendres de vengeance Chanson païenne Chapeau de New York (Le) Charrette fantôme (La) Chasseurs de baleines (Les) Chasseurs de salut (Les) Club des trois (Le) Coeur de l'humanité (Le) Coeur Fidèle Coeur nous trompe (Le) Coeurs du monde Comte de Monte Cristo (Le) Cottage enchanté (Le) Crainquebille Crépuscule de Gloire Cuirassé Potemkine (Le) Dame de pique (La) Damnés de l'océan (Les) Dans la tourmente Dans la ville endormie Danse Rouge Dernier avertissement (Le) Dernier des Don Farrel (Le) Dernier des Mohicans (Le) Déshérités de la vie (Les) Désordre et Génie Deux orphelines (Les) Diable au Corps (Le) Divine (La) Dix Commandements (Les) Droit au bonheur (Le) Droit d'aimer (Le) Droit d'asile (Le) Empreinte du passé (L') Enchantement Enigme (L') Ensorceleuse (L') Escaliers de service Et puis ça va Eternel problème (L') Etoiles de la gloire (Les) Etudiant de Prague (Le) Eventail de Lady Windermere (L') Expiation Femme au corbeau (La) Fiancées en folie (Les) Figurant (Le) Fils d'Amiral Fils du Sheik (Le) Fleur d'amour (La) Forfaiture Foule (La) Frères Brigands (Les) Grande Parade (La) Heure suprême (L') Homme aux yeux clairs (L') Homme du large (L') Homme que j'ai tué (L') Homme qui rit (L') Huit jours de bonheur Idylle dans la tourmente (UNe) Île du Salut (l') Illusion perdue (L') Indésirable (L') Infidèle (L') Insoumise (L') Instinct qui veille (L') Interférences Intrépide amoureux (L') Jaguar de la Sierra (Le) Jardin du plaisir (Le) Jardinier (Le) Jeune Rajah (Le) Jim le Harponneur Journal d'une fille perdue (Le) Justicier (Le) Lâche (Un) Larmes de clown Lettre écarlate (La) Lien brisé (Le) Loi des montagnes (La) Loulou Lys brisé (Le) Maître à bord (Le) Mariage mouvementé (Un) Mauvaise brebis (La) Mécano de la Général (Le) Monte là-d'ssus Moran du Lady Letty Mystérieux X (Le) Nuits de Chicago (Les) Oiseau noir (L') Opérateur (L') Page folle (Une) Palais de la chaussure Pinkus (Le) Parias de la vie Patrie (Sa) Père Serge (Le) Phalène Blanche (La) Piste de 98 (La) Portes de l'enfer (Les) Quatre Fils (Les) Rail (Le) Rançon d'un trône (La) Rapaces (Les) Rédemption de Rio Jim (La) Repentir (Le) Réprouvé (Le) Réquisitoire Révélation Révoltés (Les) Riche famille (Une) Rictus de Satan (Le) Ris donc paillasse Rose blanche (La) Roue de la Fortune (La) Routes en croix Rue des rêves (La) Rue sans joie (La) Sa majesté la femme Satan Secrétaire particulière (La) Secrets Serment de Rio Jim (Le) Sexes enchaînés Signal de feu (Le) Sirène du Pacifique (La) Soif de vivre (La) Solitude Sorcellerie à travers les âges (La) Sportif par Amour Tais-toi mon coeur Talisman de Grand-mère (le) Tempête Tentatrice (La) Tigresse royale (la) Tombeau des amants (Le) Tricheuse Trois âges (Les) Trois lumières (Les) Veilleur de rail (Le) Vengeance de Jim (La) Vierge mariée (La) Vikings (Les) Visages d'enfants Vive la France! Vive le sport! Voleuse (La) Volonté du mort (La)

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