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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
Lazybones


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Archives du blog

lundi 2 avril 2012

Road to Yesterday (The) - Cecil B. DeMille - 1925


Joseph Schildkraut ...
Kenneth Paulton
Jetta Goudal ...
Malena Paulton
William Boyd ...
Jack Moreland
Vera Reynolds ...
Beth Tyrell
Trixie Friganza ...
Harriet Tyrell
Casson Ferguson ...
Adrian Thompkyns
Julia Faye ...
Dolly Foules
Clarence Burton ...
Hugh Armstrong
Charles West ...
Watt Earnshaw
Josephine Norman ...
Anne Vener


107 minutes
Titre français : L'empreinte du passé

Le soir de leur nuit de noce, Ken et Malena se rendent dans un hôtel près du Grand Canyon. La jeune femme est mal à l'aise car elle se sent confusément en danger et le jeune homme souffre d'un mal mystérieux qu'aucun docteur ne semble pouvoir guérir. Son bras gauche ne peut se mouvoir. La jeune femme se refuse en prétextant un sentiment qui provient peut-être d'une vie passée. Non loin de là se trouve un camps de jeunes scouts dont les activités sont dirigées par le révérend Jack Moreland. Ken fait sa connaissance et Jack le convainc d'adresser une prière à Dieu qui ne peut manquer l'aider.

Dans le même hôtel, une jeune femme moderne, Beth, est courtisée par Adrian Thompkyns. Alors qu'elle s'éloigne son chapeau est transpercé par la flèche d'un petit garçon qui l'a pris pour un oiseau. Le révérend Jack Moreland s'approche pour s'excuser de la maladresse de l'enfant et sort un gros couteau pour extraire la flèche fichée dans un arbre. Beth reconnait le couteau dans lequel se trouve une cavité dans le manche. Les restes d'une ancienne rose s'y trouvent. Beth et Jack éprouvent une attirance immédiate l'un pour l'autre. 

De retour en ville une grande fête est organisée en l'honneur des jeunes mariés et le docteur doit venir constater la progression du bras de Jack et Beth découvre que Jack est en fait un homme de Dieu et se retourne vers Adrian.
Pendant ce temps Ken attend le verdict du docteur, plein d'espoir car il a fait comme le révérend lui a suggéré de faire. Malheureusement son bras n'a pas évolué en mieux, bien au contraire. Dépité Jack veut retrouver sa femme qui s'enferme toujours à double tours la nuit venue. Furieux il enfonce la porte.

Le lendemain matin les destins de 5 personnes se retrouvent dans l'express : Ken qui doit se faire opérer du bras, sa femme qui s'enfuit, Beth et Adrian qui projettent de se marier et Jack, amoureux de Beth.



Que vous croyiez à la réincarnation ou non ce film est très bien fait. On comprend dès le début que le passé des protagonistes a son importance et le cadre est posé assez rapidement. Dès qu'on bascule dans le passé, tout s'éclaire. Un passé sombre et terrible qui ne donne aucun doute sur les ressentiments qui subsistent par dessus le temps. J'ai bien aimé ce film qui termine de manière captivante après un début plus lent qui sert d'assise au scénario. Évidemment la morale est très présente, évidemment personne ne peut se placer au-dessus de Dieu et Dieu lui-même sait mieux que vous. La justice est sauve !
Dans ces histoires de passion croisées Joseph Schildkraut côtoie William Boyd, Jetta Goudal et Vera Reynolds.


mercredi 28 mars 2012

Devil Horse (The) - Fred Jackman - 1926



Rex the Wonder Horse ...
The Devil Horse (as Rex - King of Horses)
Yakima Canutt ...
Dave Carson (as Yakima Cannut)
Gladys McConnell ...
Marion Morrow
Bob Kortman ...
Prowling Wolf (as Robert Kortman)
Roy Clements ...
Major Morrow
Fred Jackman Jr. ...
Young Dave (as Master Fred Jackman)

68 minutes

En 1874 un convoi de Wagons traverse le territoire indien mais les indiens menés par Prowling Wolf les attaquent et pillent sans pitié. Seuls un jeune garçon, Dave Carson, et Rex son poulain chéri seront rescapés. Durant l'attaque le poulain s'éloigne et deux indiens le molestent brutalement. Le cheval en gardera une haine viscérale contre les indiens de même Dave qui deviendra scout. Le cheval deviendra The Devil Horse un animal sauvage et tueur impitoyable qui mène une harde en terrorisant les indiens.
Prowling Wolf convoite Marion la fille du Commandant Morrow. Un jour qu'elle se rend se baigner Prowling Wolf projete de l'enlever pour en faire sa squaw. Dave Carson qui passe interrompt l'enlèvement et se fait capturer par les indiens qui le donnent à Rex en pâture. Mais Rex reconnait le jeune garçon qui l'aimait tant et délie ses liens...



Un film politiquement incorrect avant-gardiste du genre de ceux produit par Walt Disney. Les indiens n'y sont pas épargnés, ils sont dépeints comme des êtres frustres et sans pitié, tout le monde leur en veut, y compris le cheval. C'est un peu le symbole des indiens écrasés par les blancs, les humains d'une part et les animaux de l'autre, puisque l'étalon Rex vainc l'étalon pinto meneur du troupeau des indiens. La civilisation est représentée par Lady pour le monde des chevaux, et par Marion pour le monde des deux pattes. Ceci dit le film n'est pas désagréable du tout, Yakima Canutt est tout jeune, très sportif il monte à cheval comme pas deux, dévale les montagnes en courant, se bat comme un beau diable et il faut avouer que Rex, le héros de ce film est vraiment très beau.



lundi 26 mars 2012

Call of the Desert - J.P. McGowan - 1930


Tom Tyler ...
Rex Carson
Sheila Bromley ...
Jean Walker (as Sheila Le Gay)
Bud Osborne ...
Tod Walker
Cliff Lyons ...
Nate Thomas
Bobby Dunn ...
Hardrock
Tom B. Forman ...
George Mason (as Tom Forman)

48 minutes

Dans le désert blanchi par la neige, deux hommes marchent et tentent de retrouver la concession du père de Rex Carson (Tyler) qui l'a faite enregistrer peu avant sa mort. Rex Carson s'est adjoint l'aide de Walker qui est en fait un escroc qui va utiliser toutes les ruses pour se débarrasser de Rex. Prétendant être tout à coup malade il s'effondre et Rex le porte pendant de longues heures. Alors qu'il est épuisé Walker l'attaque et lui tire dessus. le croyant mort il l'abandonne et se met en quête de la concession. Rex quant à lui réussit à rejoindre un camp où un homme le secoure puis deux hommes du ranch Walker les ramènent chez leur patronne, Jean (Le Gay). Celle-ci tombe amoureuse du bel étranger. Pendant ce temps Walker qui n'est autre que l'oncle de Jean enregistre la concession à l'aide de Mason qui, bien qu'il se souvienne de la concession de Carson, l'enregistre une nouvelle fois au nom de Walker. Très fier de son coup, Walker revient au ranch et convainc Nate Thomas, un voisin épris de Jean de lui prêter main forte. Rex qui se remet de ses blessures reconnait sa voix et un pugilat éclate. Jean outrée des accusations portées sur son oncle chasse Rex du ranch mais celui-ci n'est pas décidé à baisser les bras ...

Un film qui fait certainement partie des derniers films muets tournés à cette époque : 1930 c'est tardif mais personnellement j'en suis ravie !
L'action est continue, les paysages dans la neige sont toujours plaisants à regarder (bien que Rex et les autres ne semblent pas avoir froid du tout), Sheila le Gay compose une jolie héroïne aux beaux yeux limpides, Tom Tyler est mignon tout plein, Bud Osborne est un escroc du genre charmeur sans scrupule, l'action bonne et la descente d'un précipice par les chevaux est franchement impressionnante ! Un chouette petit film que l'on trouve chez Sinister Cinema pour tous les amateurs de westerns muets !


samedi 24 mars 2012

Texas Tornado (The) - Frank Howard Clark - 1928



Tom Tyler ...
Tom Jones
Frankie Darro ...
Buddy Martin
Nora Lane ...
Ellen Briscoe
Jack Anthony ...
Bill Latimer
Frank Whitson ...
Jim Briscoe
Beans ...
Buddy's Dog

environ 50 minutes, il manque quelques minutes mais cela ne gêne pas trop l'action

Latimer possède les terres louées par Jim Boscoe qui y a construit son ranch mais du pétrole est découvert. Latimer tient sous la menace de son revolver le père Briscoe, sa fille Ellen et Buddy le petit orphelin qu'ils ont pris sous leur toit pour les empêcher de renouveler le bail de location du terrain en ville dont le délai est fixé à 15h00. Leur cuisinier tente une diversion sans succès. Tom, un jeune cavalier qui justement se rendait au ranch découvre la scène et se jette sur Latimer; un violent combat s'ensuit mais Latimer arrive à se dégager et s'enfuit avec le bail. Tom bondit sur son cheval, suivit par Ellen, Buddy et son chien. Après une course poursuite Tom rejoint l'escroc et récupère le papier à nouveau avant de repartir à fond de train pour arriver à l'heure à la banque. Malheureusement deux hommes postés sur la route l'en empêchent. Tom doit encore user de ses poings et grâce à l'aide de Buddy il parvient à s'échapper à nouveau pour galoper en direction de la ville, toujours poursuivi par la bande. Arrivé à la banque il est retenu par deux hommes de main mais parvient in extremis à pénétrer à l'intérieur et à renouveler le bail alors que 15h00 sonnent ...

De l'action en veux-tu en voilà non stop. C'est le prototype du western idéal, sans temps  mort avec un zeste de romance, mais juste ce qu'il faut. La relation entre le petit Frankie Darro et Tom Tyler est touchante, les deux ont tourné de nombreux films ensemble (26 films entre 1925 et 1929 !) et on comprend le succès qu'ils avaient. Frankie Darro a l'air d'un petit bonhomme volontaire et téméraire qui ne s'en laisse pas conter. Il fait tout comme les grands et mène son poney avec dextérité. Tom Tyler est très séduisant et ne manque pas une occasion de se démener comme un fou. Le clou du spectacle est un sauvetage du petit garçon suspendu au-dessus du vide après que la caisse suspendue à un câble dans laquelle il se trouvait pour échapper à Latimer ait déraillé . Tom va le rejoindre à la seule force de ses bras et honnêtement on ne peut qu'y croire en retenant son souffle tant cela semble pénible. Jusqu'à la dernière minute on craint le pire devant les efforts de Tom qui finira par rejoindre le petit et qui reviendra par le même chemin à la seule force de ses bras avec le petit garçon agrippé à son cou. Que du bonheur si l'on a gardé une âme d'enfant !

On trouve ce film chez Sinister Cinema.

vendredi 23 mars 2012

Körkarlen - Victor Sjöström - 1921



Victor Sjöström ...
David Holm
Hilda Borgström ...
Mrs. Holm
Tore Svennberg ...
Georges
Astrid Holm ...
Edit
Concordia Selander ...
Edit's Mother
Lisa Lundholm ...
Maria
Tor Weijden ...
Gustafsson
Einar Axelsson ...
David's Brother

103 minutes
La Charrette fantôme
teinté

Le soir du nouvel an, peu avant minuit. Un vagabond empêche ses compagnons de se battre et leur raconte que le soir du nouvel an celui qui meurt le dernier de l'année devra conduire la charrette fantôme durant toute la nouvelle année et se charger de récolter les âmes des morts. Un jeune femme de l'armée du salut sister Edit se meurt et fait appeler un certain David Holm. Celui-ci est un homme frustre qui a amené le malheur à tous ceux qui l'ont approché, son propre frère qu'il a poussé à boire, sa femme et ses enfants qui l'ont fui, et tous ceux à qui il a transmis la tuberculose en ne faisant pas attention à ses germes. Petit à petit on découvre la vie qu'il a menée, sans aucune gentillesse envers son prochain. Un soir à la recherche de sa femme il est entré dans les locaux de l'armée du salut d'une petite ville qui venait d'ouvrir un soir de nouvel an. Installé dans un lit propre sister Edit a recousu avec amour son paletot troué. Au petit matin, il a demandé à voir la femme qui a recousu sa veste et pris un malin plaisir à tout redéchirer devant ses yeux. Plus tard alors qu'Edit distribue des tracts pour attirer les pêcheurs à l'armée du salut, il fait tout ce qui est en son pouvoir pour détourner les autres du droit chemin jusqu'à ce fameux soir de Nouvel an où il boit en compagnie de vagabonds et que Gustafsson s'approche pour l'emmener voir Edit qui se meurt de la tuberculose contractée l'année précédente au contact de David et du paletot qu'elle recousait. David refuse et ses compagnons le tuent en tentant de le convaincre de se rendre au chevet de la mourante. Mort, David aperçoit la charrette fantôme qui s'approche pour l'emmener. Elle est menée par une vieille connaissance, George, décédé une année plus tôt et qui l'emmène maintenant voir Edit qui demande un sursis afin d'aider l'homme qu'elle aime ...

Un drame terrible qui met du temps à démarrer, plusieurs éléments démarrent un peu en même temps, d'un côté Edit qui se meurt dans la lumière et de l'autre David le vagabond qui vit dans une lumière froide et bleutée. Petit à petit la trame se met en place et l'action devient intéressante. La charrette fantôme est tirée par un cheval et son conducteur est chargé de récupérer les corps qui se détachent en filigrane. c'est très joliment fait. Edit pleine de douceur et d'amour ne renonce jamais à amener David sur le droit chemin mais celui-ci fait tout ce qui est en son pouvoir pour résister.

Une scène terrible qui aurait inspiré à Stanley Kubrick une scène à peu près identique lorsque David enfermé dans la cuisine alors que sa femme se prépare à s'enfuir avec ses enfants qui saisit une hache et démonte la porte en s'attaquant tout d'abord à la serrure puis aux pans centraux. La scène est particulièrement choquante. Ce film a bénéficié d'effets spéciaux tout à fait précurseurs pour l'époque, tant la charrette que les morts apparaissent en surimpression, le corps mortel restant immobile au sol. Le nouvel an représente bien une nouvelle vie, le libre arbitre est amené gentiment jusqu'à ce moment terrible où David comprendra le poids de ses actes lorsqu'il verra sa propre femme et ses enfants sur le point de se donner la mort.
La femme qui prend tous les péchés de David sur elle c'est Edit qui paie le prix en contractant sa maladie. De nombreux morts jalonnent ce film qui oscille entre la vie et la mort, mais qui surtout nous indique que le poids de nos action compte énormément dans la vie après la mort. Je ne sais pas si j'ai bien compris la fin, mais visiblement à la mort d'Edith d'autres entités sont sensées venir la chercher alors que George emmène David au dehors pour leur laisser la place.

"Laisse notre esprit mûrir avant de la récolter".


jeudi 22 mars 2012

Six Feet Four - Henry King - 1919


William Russell ...
Buck Thornton
Vola Vale ...
Winifred Waverly
Charles K. French ...
Henry Pollard
Harvey Clark ...
Two-Handed Billy Comstock
Clarence Burton ...
Cole Dalton
Al Ernest Garcia ...
Ben Broderick
Jack Collins ...
Ed Bedloe
Jack Brammall ...
Kid Bedloe
Calvert Carter ...
Poke Drury
Perry Banks ...
Old Man Adams
John Gough ...
Jimmie Clayton
Anne Schaefer ...
Mrs. Riddell (as Anne Schaffer)

52 minutes

Un soir de tempête, au relais de diligences qui fait office de saloon. Des hommes attendent l'arrivée de celle du soir en racontant que par une nuit du même genre une diligence avait été attaquée et le coffre dérobé. La diligence arrive et les passagers descendent et se précipitent au chaud à l'intérieur pour éviter la pluie. Parmi eux se trouve Winifred Waverly (Vale) la nièce de Pollard qui revient de l'Est. Un mystérieux homme masqué portant des chaps laineux (wooly chaps) pénètre dans la salle et demande à ce qu'on lui remettre les sacs contenant les valeurs sous la menace de son revolver puis s'enfuit dans la nuit. Quelques minutes plus tard un grand gaillard de 6'4 ft (1.93 m) Buck Thorton (Russell) fait son apparition et tout le monde le désigne comme le bandit car il porte les mêmes vêtements que celui-ci. Buck croit d'abord à une blague puis comprend que la situation est sérieuse. Il demande au shérif de confirmer sa présence dans son office lorsque la diligence est arrivée et aussi quelques minutes plus tard. Le shérif semble hésiter à confirmer l'alibi mais un stranger (Clark) de passage fait remarquer qu'il a bien vu le dénommé Buck se rendre chez le shérif juste avant l'arrivée de la diligence. 
Alors que Buck prend congé de Winifred, elle reçoit un message lui demandant de passer à la banque récupérer une grosse somme d'argent pour la rapporter et de le rejoindre au ranch car il n'a pas le temps de venir la chercher. Buck l'accompagne à la banque car il doit une traite. Il escorte Winifred un bout de chemin et les deux sympathisent. Plus tard ils font halte chez Harte et alors que Buck amène les chevaux dans la grange un mystérieux inconnu masqué ressemblant fort au voleur de la veille pénètre dans la maison et exige la somme que Winifred transporte pour son oncle. Croyant à une farce de Buck elle la lui remet et l'inconnu disparait. Lorsque Buck revient après s'être occupé des chevaux, Winifred lui demande de lui rendre l'argent ...




Il y avait longtemps que j'attendais d'avoir la chance de regarder ce film maintenant réédité chez Sinister pour plusieurs raisons : l'une d'elle c'est que c'est l'occasion de revoir William Russell que j'avais beaucoup apprécié dans le film The Blue Eagle de John Ford (1926) dans lequel il faisait face à George O'Brien et dans Anna Christie, 1923 (on peut aussi le voir dans Midnight Taxi, 1928). La deuxième raison c'est que c'est un film de Henry King et un western qui plus est.
L'histoire est très bien montée et menée d'un bon pas. On débute en plongeant dans ce bar comme si on y était, les décors paraissent authentiques, les personnages sont plus vrais que nature. Après la tempête de la veille, le jour se levant on découvre la petite communauté avec ses maisons de bois et ses trottoirs en planches. Pas de temps mort et surtout des acteurs qui sont très naturels, à commencer par William Russell, ce grand gaillard genre armoire à glace avec un visage rude et un nez en trompette qui se prend le haut des portes trop basses pour lui dans toutes les maisons. Face à lui tout le monde semble petit, surtout la jolie Vola Vale. Les autres acteurs sont très naturels eux-aussi et rendent l'histoire plausible.
On découvre la vie rurale, une soirée dansante au Deer Lake avec l'orchestre local (qui nous est présenté avec humour comme l'orchestre symphonique !), deux ou trois revirements inattendus surprennent et plusieurs histoires entremêlées enrichissent l’intrigue. Les méchants ne sont finalement pas ceux qu'on croit, les gens en général non plus. Un vrai plaisir que de regarder ce film très bien présenté par Sinister Cinema, l'image est bonne en plus.


mercredi 21 mars 2012

Canyon of the Missing Men (The) - J. P. McGowan - 1930


Tom Tyler ...
Dave Brandon
Sheila Bromley ...
Inez Sepulveda (as Sheila Le Gay)
Tom B. Forman ...
Juan Sepulveda (as Tom Foreman)
Bud Osborne ...
Henchman
Cliff Lyons ...
Brill Lonergan
Bobby Dunn ...
Gimpy Lamb
Arden Ellis ...
Peg Sagel

50 minutes

Des voleurs profitent de la configuration naturelle des rochers qui leur permettent de disparaitre après leurs larcins pour opérer en toute tranquillité. Peg Sagel, la fille de Slug, attend avec impatience le retour de l'un des hors la loi, Dave Brandon (Tyler) parti vendre le bétail volé. Venue l'attendre à la gare elle le surprend à parler gentiment à une jeune fille qui n'est autre qu'Inez Sepulveda (Bromley/Le Gay) la propre fille du ranch voisin de Juan que la bande pille sans scrupule. La bande décide de kidnapper Inez mais Dave s'interpose. Il est tombé amoureux et décide de rentrer dans le droit chemin en se rendant au shérif pour avouer faire partie de la bande de Slug Sagel. Le shérif lui promet la liberté si Dave lui indique le passage secret menant au canyon où se cachent les bandits mais Dave refuse. Entre temps les voleurs kidnappent Inez et demande à son père une rançon de $20'000,-. Aussitôt Dave s'échappe et part à la rescousse d'Inez ...

La version de chez Oldies est limitée d'un point de vue qualité. Il faut non seulement de bons yeux mais aussi de l'imagination pour suivre les images dans la nuit, durant une fête et dans les rochers. La musique est peu appropriée, d'abord classique façon pompeuse, ensuite exotique genre tango chinois durant la fête, puis à nouveau aux accents classiques. Bref, pas très adéquate.
L'action est constante mais il y a très peu d'intertitres ce qui est gênant car l'on voit les protagonistes parler sans comprendre ce qui se dit. D'un autre côté l'action est simple à suivre mais les scènes sombres empêchent de vraiment suivre avec intérêt ce film à voir plus par curiosité. Dave Brandon s'évade par un moyen ingénieux, on le voit descendre à la corde le long d'une falaise, il se montre charmant dans ses vêtements de ville soignés (il porte une pochette assortie à la chemise de son complet veston et non des vêtements de cowboy). La jeune fille jouant le rôle d'Inez est charmante aussi, et c'est à peu près tout ce qu'on peut en dire à cause des images floues et sombres.

lundi 19 mars 2012

Whispering Chorus (The) - Cecil B. DeMille - 1918


Raymond Hatton... John Tremble
Kathlyn Williams... Jane Tremble
Edythe Chapman... John Tremble's mother
Elliott Dexter... George Coggeswell
Noah Beery... Longshoreman
Guy Oliver... Chief McFarland
John Burton... Charles Barden
Tully Marshall... F.P. Clumley
William H. Brown... Stauberry
James Neill... Channing
Gustav von Seyffertitz... Mocking Face
Walter Lynch... Evil Face
Edna Mae Cooper... Good Face

81 minutes


John Tremble est un homme qui n'est pas heureux. Il tient la comptabilité de Clumley mais ne cesse de comparer sa condition à celle des autres. Son paletot et son chapeau sont élimés, sa femme Jane (Williams) et sa mère (Chapman) joignent les deux bouts en se serrant la ceinture et se montrent pleines de bonne volonté et aimantes, mais John est rongé de l'intérieur et ne peut apprécier la vie qu'il mène. Le soir de Noël, sa femme et sa mère préparent le petit arbre qu'elles ornent avec amour et John fait un drame en recevant une nouvelle facture. Sa mère lui ayant fait remarquer que Jane a payé des médicaments pour ses soins, elle a renoncé à s'acheter une petite robe. John décide alors de lui l'acheter et sort. Ce faisant il rencontre une connaissance qui lui conseille de jouer l'argent qu'il a entre ses mains pour le faire fructifier. Bien sûr il perd tout et rentre à la maison d'humeur exécrable. Le lendemain il se décide à falsifier les comptes de son patron qui est sous le collimateur d'un jeune homme de loi, George Coggeswell (Dexter). Celui-ci dénonce le pot de vin et John prend peur et s'enfuit sur la petite île de Jericho. Alors qu'il pêche il découvre le corps d'un cadavre qui flotte dans l'eau. Aussitôt germe dans son esprit l'idée qu'il ne sera pas poursuivi s'il est déclaré mort et il monte donc une scène dans laquelle il fait croire qu'un certain Edgar Smith l'a assassiné car il refusait de falsifier les comptes. Pour ce faire il revêt le corps de ses vêtements et lui assène un coup de bouilloire métallique sur la tête avant de prend la fuite. Le corps du pseudo John Tremble est découvert et identifié par sa femme qui pense que ce doit être son mari à la vue des vêtements et des accessoires lui appartenant.

Effondrées Jane et sa belle mère sont sorties d'embarras par George qui propose du travail à Jane puis, le temps passant, tombe amoureux d'elle. Pendant ce temps John cherche du travail sur les docks mais un accident survient et le laisse boiteux ...



Le "choeur qui murmure" ce sont les voix de la conscience de John. La voix de la jalousie et de l'envie (un homme au visage dur) prend souvent le dessus, mais seule celle de la raison et de l'amour (une femme au doux visage) parvient à calmer ses pulsions. Ces visages apparaissent en surimpression derrière John et on comprend très bien le dilemme qui agite le pauvre homme joué de façon dramatique par Raymond Hatton, encore tout jeune en 1918. Ses expressions sont du grand art, à la fin du film il parait au moins 20 ans de plus.
L'idée est bonne, la façon de la mettre en image aussi. 

Il y a cependant un élément dérangeant qu'il m'a fallu un moment pour cerner : c'est l'amour que porte John à Jane qui n'est pas clair du tout. On comprend que Jane et sa mère sont des femmes aimantes et douces, mais le personnage de John est beaucoup moins évident car il se montre presque uniquement préoccupé à améliorer le sort de sa famille, même s'il émet d'une certaine manière de l'amour en désirant acheter cette robe à sa femme le soir de Noël. Il subside quand même le spectre qui régit son caractère à savoir qu'il représente un homme faible avant tout, un homme capable de voler (mais qu'a-t-il fait de l'argent, l'a-t-il utilisé pour sa fuite ? D'ailleurs on peut se demander s'il n'a pas fait tout cela pour se venger de son patron ?)

Raymond Hatton se surpasse dans la scène du repêchage du cadavre dans laquelle il montre du dégoût et de la répulsion de façon très réaliste. J'ai trouvé la façon dont il assène les coups sur la tête et la bagarre dans la maison sur les docks terriblement violentes.
Évidemment, c'est un homme marqué par ses actes mais il ne semble finalement pas montrer trop de contrition face au vol et à l'accusation qu'il a provoquée. Il semble que DeMille n'ait pas cherché à jouer dans ce registre. La seule chose qu'il nous indique c'est que John se languit de sa mère (de préférence semble-t-il) et de sa femme (vraiment ? Les signaux ne sont pas clairs). DeMille a préféré développer le côté plus spectaculaire du cercle vicieux qui fait que de John Tremble simple voleur, il devient Edgar Smith, meurtrier de John Tremble. Et là le scénario envoie tous les clichés possibles en même temps : la femme attendant un enfant de son mari maintenant Gouverneur qui ne reconnait pas jusqu'à la dernière minute ou presque son ex-mari, la mère de John (magnifique Edythe Chapman toute de douceur et de bonté) qui meurt sous le coup de l'émotion, et John qui souhaitant échapper à la chaise électrique avoue son identité au tribunal dans une scène terrible. On nage en plein mélodrame même si l'action se suit avec intérêt.

Le prêtre à la fin est joué par Jack Mulhall et son profil reconnaissable, on reconnait aussi Charles Ogle dans le rôle du juge ...




samedi 17 mars 2012

Cinderella - James Kirkwood - 1914



Mary Pickford ...
Cinderella
Owen Moore ...
Prince Charming
Isabel Vernon ...
Stepmother
Georgia Wilson ...
Stepsister
Lucille Carney ...
Stepsister
W.N. Cone ...
The King
Inez Marcel ...
Fairy Godmother

52 minutes

Bien sûr vous connaissez ce conte. Vous en avez déjà vu plusieurs versions, dont celle de Walt Disney avec GusGus la sympathique souris et les petits oiseaux colorés qui gazouillent et aident Cendrillon à coudre sa robe de bal en voletant joyeusement.
Cette version conte l'histoire de manière basique sans fioriture particulière. Tout est dans la représentation des différents protagonistes et surtout de Cendrillon qui occupe le centre de l'action, en laissant peu de place au prince, à la fée, la belle-mère etc.
Les images sont assez poétiques et la naïveté qui les entoure est plutôt touchante. Déjà (ou seulement ?) 100 ans (à deux ans près) que ce film a été tourné. La bonté et la vertu sont gagnantes, une bonne conscience est garante d'un sommeil sain et réparateur alors qu'une mauvaise conscience apporte un sommeil agité. La morale suinte dans de nombreuses scènes, dont de nombreuses montrent des métamorphoses de fort jolie manière.
Toutefois je relève que Cendrillon dort beaucoup : elle s'endort dans la forêt à coté de son fagot de bois, à côté de l’âtre, dans son lit,  etc. Dans le fond, cette Cendrillon là a une belle vie car on ne la voit jamais récurer, frotter, cuisiner, trimer ou autre. Cendrillon en 1914, c'est plutôt une histoire de petite fille rêveuse qui grandit et se métamorphose en femme (c'est à dire en femme mariée). Bien sûr elle et le prince vécurent longtemps heureux à la fin ! (la fin ? la fin de quoi ?)

On aimerait réellement que les bonnes actions apportent le bien être et le bonheur comme le dit avec conviction la bonne fée. De nos jours il y a pénurie de gentilles bonnes fées aux coins des rues, de celles qui voient vos qualités et vous aident à les développer en vous garantissant un avenir serein et heureux. Pourtant si l'on cherche bien, il se trouve certainement encore de nombreuses bonnes âmes qui ne souhaitent que votre bonheur, à commencer par vous même, ce qui n'est pas rien, loin de là. 
Alors qu'est-ce qui fait que cette habilité à se réconforter avec des histoires simples qui vous montrent le droit chemin se perde ? Le cinéma muet c'est un peu le paradis perdu, pas si lointain et déjà inaccessible. 


Owen Moore, si masculin quelques années plus tard ressemble à un freluquet fluet dans son costume de page: il a pourtant 28 ans en 1914 et il est marié depuis 1911 à Mary Pickord qu'il a épousée secrètement. Elle-même a 22 ans et en parait facilement 6 de moins.
 La bonne surprise de ce film c'est le cauchemar de l'horloge. On se souvient que Cendrillon devait rentrer absolument avant minuit, heure à laquelle le charme s'éteindrait, du carrosse à sa robe. Alors de retour dans son petit lit dans son grenier poussiéreux (elle ne semble pas se préoccuper du ménage de sa chambre) elle s'endort mais fait très vite un cauchemar dans lequel deux gnomes frappent une cloche indiquant minuit mais les heures et le cadran tournent et se déforment : c'est la conséquence de la désobéissance nous dit un intertitre. Quelle désobéissance me suis-je demandé ? Cette question m'a fait mesurer d'un coup le fossé qui séparent les mentalités d'aujourd'hui à celles d'hier.




jeudi 15 mars 2012

Wine of Youth - King Vidor - 1924



Eleanor Boardman ...
Mary Hollister
Ben Lyon ...
Lynn Talbot
William Haines ...
Hal Martin
William Collier Jr. ...
Max Cooper
Pauline Garon ...
Tish Tatum
Eulalie Jensen ...
Mother Mary Hollister
E.J. Ratcliffe ...
Father John Hollister
Gertrude Claire ...
Granny Mary
Robert Agnew ...
Bobby Hollister
Lucille Hutton ...
Anne
Virginia Lee Corbin ...
Flapper

72 minutes

En 1870 la polka fait fureur mais est considérée comme peu vertueuse par les parents des jeunes gens qui la dansent. En 1897 c'est au tour de la valse d'être mal considérée. La génération suivante aime le jazz et il se trouve que Tish Tatum (Garon) donne une fête alors que ses parents sont absents. Le salon est plein à craquer de jeunes gens qui dansent, fument, courtisent et boivent à qui mieux mieux. Les jeunes filles de cette époque pensent tout connaître et ne pensent pas particulièrement au mariage contrairement à leurs mère et grand-mère. 
Mary Hollister (Boardman) est courtisée par le gentil est honnête Lynn (Lyon) ainsi que par l'entreprenant Hal (Haines). Les deux jeunes gens lui font une cour pressante mais Mary ne sait qui choisir les aimant tous les deux. Tish et Max (Collier Jr) retiennent leurs amis pour terminer la soirée en grignotant quelque chose dans la cuisine. Mary souhaiterait connaître un moyen de savoir qui épouser et Trish lui suggère de tester quelques jours tous ensemble pour voir comment chacun se comporte. Mary y voit une bonne occasion de vivre enfin et tente de convaincre sa mère du bien fondé de cette idée. Sa mère (Jensen) se montre compréhensive mais la grand-mère horrifiée (Claire) par l'impudence de la jeune fille en parle au père (Ratcliffe) qui se montre outré. Mary décide de tenter l'expérience malgré l'interdiction et la confiance de sa mère et les 5 amis partent en voiture pour aller camper quelques jours, enfin libres.
La première nuit Hal boit beaucoup et tente de pénétrer dans la tente de Mary ...



Ha ha, le film à voir si vous êtes mère, grand-mère ou fille (vous pouvez être même plusieurs de ces rôles, pas de souci, on s'y retrouve).
L'histoire tourne autour du conflit des générations au sujet du mariage, de la vertu et bien sûr surtout de l'amour. Mary ne veut pas faire un mariage comme celui de ses parents car elle croit savoir ce que vivent ses parents.
Le film commence à la génération de la polka (1870), passe à celle de la valse (1897) puis à celle du jazz. A chaque fois avant Mary, sa grand-mère et sa mère on prononcé la phrase qu'elle-même prononcera "Il n'y a jamais eu un amour plus grand que le nôtre".
C'est une histoire moderne dans le fond. Les générations actuelles savent tout déjà (c'est ce qu'il est dit dans le film, je n'invente rien !). Évidemment il n'existait pas non plus une recette miracle pour connaître le futur à cette époque.
La mère dit à sa propre mère qu'elle a beau dire que "les femmes de son temps respectaient leur mari et étaient fières de tenir leur maison" elles bâtissaient tout cela sur leur propre déni de la réalité d'après elle. Finalement Mary accordera sa préférence à Lynn car l'amour n'a rien à voir avec l'intelligence ! (je suppose qu'elle se réfère à une phrase qu'elle avait dite au sujet d'Hal qu'elle voyait bien réussir sa vie car il avait l'agressivité qu'il fallait pour cela ?)
Eleanor Boardman est charmante et bien entourée par ces beaux garçons que sont Ben Lyon, William Haines, William Collier Jr ou Robert Agnew qui interprète son frère. Eulalie Jensen dans le rôle de la mère et parfaite et Granny est très bien incarnée en la personne de Gertrude Claire.

Quelques acteurs connus apparaissent brièvement au début du film : Creighton Hale, Johnnie Walker. Au cours de la soirée on aperçoit Jean Arthur aussi.


mardi 13 mars 2012

Unknown Ranger (The) - 1920



Rex Ray ...
Buck Manning
Ben Hill ...
John Chandler
Marie Newall ...
Jo Blair (as Marie Newell)

48 minutes

Non loin de la frontière mexicaine dans un ranch. Buck Manning (Ray) et un autre cowboy rencontrent un étranger dont la voiture est en panne. A l'aide de leurs chevaux ils la tirent jusqu'au ranch. L'étranger se présente : il est un écrivain en mal d'inspiration nommé John Chandler.
Pour un étranger venu de New York il semble bougrement bien s'orienter et ne tarde pas à faire la connaissance de Jo, une jeune fille du coin. Deux mexicains trainent dans les parages et campent auprès d'une métisse, Manette. Buck devient soupçonneux et découvre que Chandler est à la tête d'un trafic d'opium. Mais en tant qu'écrivain, réel ou non, il sait se montrer persuasif pour inventer de belles histoires ...

Il était courant à cette époque de mêler chevaux et voiture. Les héros de ce western ont des apparences très juvéniles. Rex Ray semble à peine sortir de l'adolescence et Marie Newall ressemble à une gamine. Je n'ai pas trouvé la date de naissance de Rex Ray qui a tourné uniquement deux films en 1920, idem pour Marie Newall qui n'a tourné que quatre films, il m'est donc difficile de leur donner un âge.
L'action en elle-même n'est pas totalement mauvaise mais peu attrayante avec un montage curieux en brefs flash-back lorsque les protagonistes parlent d'un événement survenu par le passé. Une course poursuite dans les rochers dure un peu trop longtemps, le film étant flou il est presque difficile de suivre les personnes au milieu des rochers. Il faut savoir que les deux chevaux étant blancs (du moins c'est ainsi qu'ils apparaissent à l'écran, l'un d'eux doit être isabelle car il a les crins noirs et il est monté par le contrebandier) alors que le tout blanc (ou plutôt gris) est monté par Rex, c'est logique. Par contre le final est une surprise que j'ai beaucoup appréciée ! Assez précurseur dans sa manière de penser, j'ai apprécié la grandeur d'esprit attribuée à la jeune fille.
Toutefois je suis un peu dubitative sur cet état de fait car Jo qui nous est montrée précédemment jouant avec un petit chien qu'elle taquine et qu'elle finit par jeter à l'eau d'assez haut sans trop d'égards, ne semble pas si innocente et ce geste me parait peu compatible avec l'action finale. Qu'importe, on peut peut-être imaginer un jeu enfantin avec le chien (mais là j'ai de la peine à le croire).

Je n'ai pas trouvé qui a réalisé ce film : est-ce Nathan Hirsh ou Martin G. Cohn ?

lundi 12 mars 2012

Behind Two Guns - Robert N. Bradbury - 1924



J.B. Warner ...
Dr. Elijah Cutter
Hazel Newman ...
Jessie Nash
Jim Welch ...
Scout Nash
Otto Lederer ...
Olaf Ludovic / Dr. Betz
Guillermo Calles ...
Eagle Slowfoot (as William Calles)
Marin Sais ...
Mrs. Baxter
Jay Morley ...
Ward Baxter
Jack Waltemeyer ...
Sheriff Joe Haynes
Emily Gerdes ...
Esmeralda Perkins (as Emile Gerdes)
Bartlett A. Carre ...
Jake Watkins

58 minutes

En route pour prendre de nouvelles responsabilités en tant que responsable d'une station de diligences, Ward Baxter campe sur la route accompagné de sa femme. Durant la nuit celle-ci entend un flûte jouer qui l'envoute. Le lendemain matin son mari et elle découvre un vagabond sur la route qui leur fait comprendre qu'il est sourd et muet. Touchés les braves gens l'emmènent et finissent par lui donner du travail comme homme à tout faire.
Un jour arrivent en voiture un étranger, le Docteur Cutter (Warner), accompagné de son aide de camp Eagle Slowfoot. Il vend un produit miracle dont il vante les propriétés contre divers maux puis se présente chez le conducteur de la diligence et de sa petite fille qui ont connu son père.
Un chargement d'argent soigneusement et discrètement envoyé par diligence à Beaverton est dérobé. Or c'est impossible car la diligence ne s'est pas arrêtée depuis son départ et personne ne s'est approché depuis que le coffre a été chargé....



Une histoire qui débute de façon originale et presque mystique : dans la nuit, Madame Baxter se réveille et entend le son d'une flûte. La magie du moment est très bien rendue.
Ensuite le scénario s'apparente à une enquête policière bien menée. L'arrivée en voiture brinquebalante du héros accompagné de Eagle Slowfoot est surprenante et pleine d'humour. Évidemment l'arrivée de cette voiture provoque un attroupement et tout le monde souhaite toucher le véhicule. Une certaine Esmeralda se montre très intéressée par le Dr Cutter qui porte de beaux habits et possède un véhicule si fascinant. L'amoureux d'Esmeralda, jaloux de l'intérêt que celle-ci porte au docteur, propose d'échanger la voiture contre deux chevaux rapides et ses vêtements ce que Cutter accepte.
L'acquéreur de la guimbarde part à la conquête de son Esmeralda qui ne résiste pas à son nouveau look et à la voiture. Les deux partent en zigzaguant dans la poussière. C'est amusant.
Les scènes avec Esmeralda sont très drôles, J.B. Warner fait des mimiques hilarantes.
L'histoire du vol est très inventive et bien menée. Le dénouement est assez inattendu (on se dit, non ils ne vont pas oser, mais si !), bref une histoire plus qu'originale qu'on suit avec plaisir et intérêt. J'ai bien aimé.
J. B. Warner décédera prématurément à l'âge de 29 ans de la tuberculose.




dimanche 11 mars 2012

Stacked Cards - Robert Eddy - 1926



Fred Church ...
Steve Spencer
Kathryn McGuire ...
Fay Hall
Robert Thurston ...
Zack Miller
John Watson ...
'Dad' Hall
Artie Ortego ...
'Poker Face' Pete (as Art Ortega)

45 minutes

Des voleurs de bétail sévissent dans les environs et les honnêtes citoyens s'organisent pour les attraper. Zack Miller (Thurston), le contremaître du ranch Half Moon appartenant à "Dad" Hal, et sa bande sont soupçonnés mais les preuves manquent. Steve Spencer (Church) les surveille de haut avec ses jumelles. Lorsqu'enfin il les surprend sur le fait il court chercher les gens de la ville mais à leur arrivée, Zack prévenu par "Poker Face" fait croire qu'il joue aux cartes avec ses complices (Caramba, encore raté).
Peu après, sur son lit de mort, le propriétaire du ranch, "Dad" Hall, fait appel à Steve à qui il fait promettre de prendre soin et de protéger son héritière, un nièce inconnue à laquelle il a légué le ranch. Steve promet de la défendre au péril de sa vie mais Zack qui surprend les derniers mots du moribond décide d'organiser une petite réception pour faire fuir la jeune femme qu'il imagine vieille fille.
Dans la vieille charrette de Buck qui a vendu la mèche, Fay Hall (MacGuire), une jeune fille courageuse de l'Est se dirige en direction du ranch et les hommes embusqués se préparent à tirer en l'air pour l'effrayer. Avant d'arriver au lieu prévu pour la fausse attaque, la charrette perd une roue. A 5 miles du ranch sur ses chaussures à talon, la jeune fille ne sait que faire quand apparait soudain Steve qui se propose de la dépanner. Les jeunes gens sont charmés mutuellement et Fay est déçue de voir Steve la quitter pour partir en ville où il a à faire.
La charrette repart et les bandits masqués menés par Zack font mine de l'attaquer : terrorisée la jeune fille se jette à terre et revient au ranch à pieds où l'attend Zack qui passe pour un contremaître honnête ...

Kathryn McGuire


Il y avait longtemps que j'avais envie de voir un film avec Fred Church, c'est chose faite avec ce film qui est un concentré de bonnes choses. En 45 minutes l'histoire est rondement menée sans temps mort.
L'histoire est devenue un classique par la suite, bien sûr, mais à cette époque on ne peut pas logiquement parler de scénario classique. L'histoire est familière : des bandits essaient de déposséder une innocente victime venue de l'Est. Malgré tout le réalisateur n'essaie jamais de nous faire croire que le héros va venir se poser en sauveur. Par exemple, après avoir sauté hors de la charrette, je m'attendais à voir le héros apparaître de retour de la ville et la retrouver providentiellement, et bien non, l'héroïne retourne à pieds toute seule comme une grande au ranch. Un autre exemple ? le héros est assommé par une chaise abattue (traitreusement toutefois) sur sa tête. Bel et bien assommé, il met du temps à se relever et il ne le fait que parce qu'une cruche cassée au dessus de sa tête libère de l'eau qui lui tombe sur le visage. Bref, le réalisateur ne tente pas de faire dans la facilité mais au contraire s'applique à donner le plus de réalisme possible aux images. J'ai bien aimé !
Fred Church (parfois nommé Montana Bill) est le genre de héros solide et sympathique auquel vous accorderiez votre confiance. Il a tourné énormément de westerns principalement muets. Kathryn McGuire est très jolie et charmante, vous l'avez certainement déjà vue dans Sherlock Junior ou dans La croisière du Navigator avec Buster Keaton. Robert Thurston est le genre de beau gosse de l'époque, c'est l'archétype du séducteur malhonnête avec une moustache. Il n'a tourné que deux films dont celui-ci.
Le titre Stacked Cards est une expression voulant dire "cartes arrangées dans le but de tricher"  qu'on pourrait traduire par "dés pipés" par extrapolation.

samedi 10 mars 2012

Winners of the Wilderness - W.S. Van Dyke - 1927


Tim McCoy ...
Col. Sir Dennis O'Hara (as Colonel Tim McCoy)
Joan Crawford ...
René Contrecoeur
Edward Connelly ...
Gen. Contrecoeur
Roy D'Arcy ...
Capt. Dumas
Louise Lorraine ...
Mimi
Edward Hearn ...
Gen. George Washington
Tom O'Brien ...
Timothy
Will Walling ...
Gen. Edward Braddock (as Will R. Walling)
Frank Currier ...
Gov. de Vaudreuil
Lionel Belmore ...
Gov. Dinwiddie of Virginia
Chief John Big Tree ...
Chief Pontiac




68 minutes

En 1755, durant la guerre des 7 ans (Guerre de la Conquête), les français menés par le Général Contrecoeur mettent au point leur plan d'attaque mais sont espionnés par Denis O'Hara (McCoy) un Colonel de l'armée anglaise. Surpris par les troupes, il fuit à l'étage et fait la connaissance de la belle Renée (Crawford), la fille du Général. C'est l'amour at first sight, Denis parvient à s'échapper mais revient sous son vrai visage pour revoir la belle. Celle-ci le reconnait grâce à la chevalière portée à son doigt. Surpris par le Capitaine Dumas (D'Arcy) il ne doit son salut qu'à la présence d'esprit de Renée.
Rejoignant les troupes du Général Braddock, il se met en route pour Fort Duquesne et les hommes tombent sous les coups des français qui les massacrent, à l'aide d'indiens menés par leur Chef Pontiac et de miliciens canadiens. Denis s'en sort miraculeusement et vêt l'habit d'un français pour se rendre à Fort Duquesne ...

Voir la vraie histoire en gros de la bataille de la Bataille_de_la_Monongahela

pour davantage de détails et des gravures émouvantes : http://www.britishbattles.com/braddock.htm


Ce film mêle allégrement des faits historiques et de la romance. Les moyens déployés sont immenses, les troupes, les costumes et l'armement sont rendus de belle façon, je suis toujours épatée de penser qu'un réalisateur se lance dans une entreprise aussi colossale en terme de figurants, de costumes et de décors...

L'un des premiers films de Joan Crawford et le troisième du Colonel Tim McCoy. Il s'y montre encore jeune alors qu'il a déjà 36 ans et une vie déjà bien remplie (militaire, agent territorial Indien grâce à ses connaissances des indiens, etc) 
On découvre quand même un pan de cette fameuse bataille menée par le Général Braddock qui ne manque pas d'esprit car alors qu'il est sur le point de trépasser  We shall know how to fight them next time.” furent ses derniers mots semble-t-il ... (par contre l'acteur qui l'incarne ne sait visiblement pas monter à cheval car il est incapable de rendre la main à sa monture qui lutte constamment contre le mors - j'ai cru voir une bride spéciale ? - c'est déprimant).

Tom McCoy se démène à la manière d'un Douglas Fairbanks bondissant, le film termine par une évasion en saut à la perche, des acrobaties à cheval (poste hongroise) impressionnantes. 
Joan Craword est fort jolie, de même sa maid Mimi jouée par Louise Lorraine. 
Roy D'Arcy compose le villain Dumas de belle manière. Je suis sûre qu'il a inspiré de nombreux dessinateurs de BD ou des futurs réalisateurs car il représente une certaine image classique du méchant vivant entre 1700 - 1900 (une certaine ressemblance avec le Capitaine Fracasse de Walt Disney !).
 

vendredi 9 mars 2012

Jujiro - Teinosuke Kinugasa - 1928



Akiko Chihaya ...
Okiku
Junosuke Bando ...
Rikiya
Yukiko Ogawa ...
O-ume
Minoru Takase ...
The fake policeman (as Ippei Sôma)

Titre francais . Routes en croix
Titre anglais : Crossroads

70 minutes


Visiblement un couple en fuite, un frère et une soeur. Dans une petite maison japonaise, à l'étage, la nuit. La femme attend l'homme qui rentre blessé et ensanglanté. elle le soigne et il cauchemarde en revoyant des scènes en flash back, puis on revient au présent ...


Ne me demandez pas si j'ai compris quelque chose. J'ai vu une version sans son et sans sous titre et j'ai eu l'impression d’être propulsée dans le cauchemar de quelqu'un d'autre, alors pour être franche, je préfère mes cauchemars, je m'y sens plus à l'aise ! Les visages sont fermés et tristes, ou grimacent, les sourires sont rares, les bouches édentées, des éclats de rire disproportionnés leur font écho. Très expressif, on atteint l'apogée du drame et de la misère.
Le thème récurrent de ce film c'est la sphère ou le rond (pour indiquer qu'on tourne en rond ou qu'il n'y a pas d'issue ?), en papier, dessinées, ou des boules et des cercles, qui tournent ou restent statiques. Elles sont partout, suspendues, en cibles, en roues etc ... qui ajoutent une dimension tragique. On comprend très vite que l'on voyage dans un monde fait d'illusions et d'angoisses.

Ceci dit il y a un grand travail de recherche, d'images superposées, de cadrage très propres. Je crois que c'est tout ce que j'ai à dire au sujet de ce film tourné par Teinosuke Kinugasa après a Page of Madness qui m'avait déjà donné des sueurs froides...

Si vous cherchez des informations au sujet de ce film, je vous invite à suivre le lien ci-dessous

http://www.filmreference.com/Films-Jo-Ko/Jujiro.html

Titres français (incomplet)

Admirable Crichton (L') Aigle des Mers (L') Ailes Brisées (Les) amant éternel (L') Amour de Jeanne Ney (L') Après la pluie le beau temps Arche de Noé (L') Asphalte Au bout du monde Au Service de la loi Aurore (L') Avalanche (L') Baiser (Le) Barbara fille du désert Bardelys le magnifique Bateau ivre (Le) Belle ténébreuse (La) Bessie à Broadway Bête enchaînée (La) Bon petit diable (Le) Bru (La) C'est la Vie Caravane vers l'ouest Casaque verte (La) Ce n'est qu'un au revoir Cendres de vengeance Chanson païenne Chapeau de New York (Le) Charrette fantôme (La) Chasseurs de baleines (Les) Chasseurs de salut (Les) Club des trois (Le) Coeur de l'humanité (Le) Coeur Fidèle Coeur nous trompe (Le) Coeurs du monde Comte de Monte Cristo (Le) Cottage enchanté (Le) Crainquebille Crépuscule de Gloire Cuirassé Potemkine (Le) Dame de pique (La) Damnés de l'océan (Les) Dans la tourmente Dans la ville endormie Danse Rouge Dernier avertissement (Le) Dernier des Don Farrel (Le) Dernier des Mohicans (Le) Déshérités de la vie (Les) Désordre et Génie Deux orphelines (Les) Diable au Corps (Le) Divine (La) Dix Commandements (Les) Droit au bonheur (Le) Droit d'aimer (Le) Droit d'asile (Le) Empreinte du passé (L') Enchantement Enigme (L') Ensorceleuse (L') Escaliers de service Et puis ça va Eternel problème (L') Etoiles de la gloire (Les) Etudiant de Prague (Le) Eventail de Lady Windermere (L') Expiation Femme au corbeau (La) Fiancées en folie (Les) Figurant (Le) Fils d'Amiral Fils du Sheik (Le) Fleur d'amour (La) Forfaiture Foule (La) Frères Brigands (Les) Grande Parade (La) Heure suprême (L') Homme aux yeux clairs (L') Homme du large (L') Homme que j'ai tué (L') Homme qui rit (L') Huit jours de bonheur Idylle dans la tourmente (UNe) Île du Salut (l') Illusion perdue (L') Indésirable (L') Infidèle (L') Insoumise (L') Instinct qui veille (L') Interférences Intrépide amoureux (L') Jaguar de la Sierra (Le) Jardin du plaisir (Le) Jardinier (Le) Jeune Rajah (Le) Jim le Harponneur Journal d'une fille perdue (Le) Justicier (Le) Lâche (Un) Larmes de clown Lettre écarlate (La) Lien brisé (Le) Loi des montagnes (La) Loulou Lys brisé (Le) Maître à bord (Le) Mariage mouvementé (Un) Mauvaise brebis (La) Mécano de la Général (Le) Monte là-d'ssus Moran du Lady Letty Mystérieux X (Le) Nuits de Chicago (Les) Oiseau noir (L') Opérateur (L') Page folle (Une) Palais de la chaussure Pinkus (Le) Parias de la vie Patrie (Sa) Père Serge (Le) Phalène Blanche (La) Piste de 98 (La) Portes de l'enfer (Les) Quatre Fils (Les) Rail (Le) Rançon d'un trône (La) Rapaces (Les) Rédemption de Rio Jim (La) Repentir (Le) Réprouvé (Le) Réquisitoire Révélation Révoltés (Les) Riche famille (Une) Rictus de Satan (Le) Ris donc paillasse Rose blanche (La) Roue de la Fortune (La) Routes en croix Rue des rêves (La) Rue sans joie (La) Sa majesté la femme Satan Secrétaire particulière (La) Secrets Serment de Rio Jim (Le) Sexes enchaînés Signal de feu (Le) Sirène du Pacifique (La) Soif de vivre (La) Solitude Sorcellerie à travers les âges (La) Sportif par Amour Tais-toi mon coeur Talisman de Grand-mère (le) Tempête Tentatrice (La) Tigresse royale (la) Tombeau des amants (Le) Tricheuse Trois âges (Les) Trois lumières (Les) Veilleur de rail (Le) Vengeance de Jim (La) Vierge mariée (La) Vikings (Les) Visages d'enfants Vive la France! Vive le sport! Voleuse (La) Volonté du mort (La)

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