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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
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lundi 24 septembre 2012

Wild Oranges - King Vidor - 1924


Frank Mayo ...
John Woolfolk
Virginia Valli ...
Millie Stope
Ford Sterling ...
Paul Halvard
Nigel De Brulier ...
Litchfield Stope (as Nigel de Brulier)
Charles A. Post ...
Iscah Nicholas

88 minutes
D'après un roman de Joseph Hergesheimer publié en 1918



Un couple de jeunes mariés heureux sur la route un jour de grand vent. Les chevaux de l'attelage prennent peur devant un papier qui s'envole et s'emballent. Dans sa tentative de les arrêter, John (Mayo) les fait virer et sa jeune femme éjectée trouve la mort en chutant lourdement sur le sol.
Malheureux et meurtri, John embarque sur un voilier accompagné seulement par un homme à tout faire, Paul Halvard (Sterling). Les deux hommes errent sans fin sur l'eau.
Dans une baie de la côte de l'état de Georgie ils jettent l'ancre pour se ravitailler en eau potable. John descend et aperçoit une maison coloniale délabrée devant laquelle des ombres rôdent. Une jeune femme (Valli) lui demande ce qu'il veut d'un air affolé. Lorsqu'il lui explique chercher de l'eau elle parait rassurée et lui dit de se servir. Il envoie donc Paul remplir un tonneau mais survient alors un géant (Post) qui se fâche et brise le tonneau d'un coup de pied. John revient à terre et fait face au géant qui terrorise la jeune fille et son grand-père (De Brulier) un homme durement éprouvé par la guerre.
Millie, c'est le nom de la jeune fille, explique n'avoir jamais quitté la maison et qu'elle souhaiterait partir au loin. Elle se montre très attirée par John qui reste distant et méfiant. Après un tour en bateau, John annonce vouloir quitter la baie le lendemain. Millie est désespérée lorsqu'elle voit les voiles s'éloigner au loin, mais John est hanté par Millie et revient la chercher. 
Le géant nommé Nicholas devient de plus en plus insistant et menaçant. Millie explique qu'il s'agit d'un meurtrier en fuite qui a promis de les tuer s'ils quittaient les lieux, son grand-père ou elle. Le soir même, John et Paul attendent les deux fugitifs qui n'apparaissent pas à l'heure prévue. John pénètre alors dans la maison et trouve le grand-père étendu de tout son long sur le sol ....



L'ambiance de ce thriller est tout à fait particulière. Tourné en Floride, on se croirait effectivement dans les bayous de Louisiane ou de Georgie. 

On ne peut que se passionner pour cette histoire d'homme meurtri qui ne peut oublier son premier amour. Seule la petite sauvageonne lui donnera de nouveau le goût à la vie, un peu comme les oranges sauvages qui ont un drôle de goût qu'on aurait parait-il (il me semble que cela est écrit sur un intertitre) envie de regoûter malgré une amertume au départ. Le suspens atteint des sommets à la fin, avec une bagarre d'une violence rarement vue. Le pauvre John Woolfolk a l'air d'un pantin malmené dans tous les sens par le géant furieux. Une scène vraiment terrible.
Il y a des scènes très sensuelles, et même une scène très émouvante, lorsqu'à nouveau seul sur son bateau John imagine la jeune fille et se laisse emporter par son désir de la toucher. Une grande douceur presque douloureuse se dégage de ces belles images en surimpression. Les symboles du gouvernail et de la boussole confirment les choix possibles. On croche dès le départ sans difficulté grâce au début vraiment très poignant !

La taille de Charles A. Post donne l'impression que tout le monde a l'air fluet à ses côtés, Virgina Valli lui arrive sous les aisselles. Vue la corpulence du gaillard, on comprend que le héros hésite à s'en prendre à lui malgré tout !

Le seul bémol (minime, cela ne nuit pas du tout à l'action) de ce film romantique c'est que Nicholas est présenté comme un homme à moitié enfant, ce qui parait assez vite difficile à croire. D'ailleurs on se demande bien pourquoi il n'aurait pas tenté d'abuser de la jeune femme avant l'arrivée des deux hommes ? On peut peut-être imaginer que les effluves capiteuses des orangers sont partiellement responsables des émois de ce géant ? ( bien que les orangers ne soient partiellement plus en fleurs puisque le héros mange deux ou trois oranges à son arrivée !)

Vivek Maddala a composé la musique qu'il dirige dans la magnifique version éditée par Warner Archive Collection. Partiellement teinté.














samedi 22 septembre 2012

Underground - Anthony Asquith - 1929




Brian Aherne ...
Bill
Elissa Landi ...
Nell
Cyril McLaglen ...
Bert, Power station worker
Norah Baring ...
Kate, Seamstress

84 minutes


Dans le métro londonien. Les passagers sont serrés, certains sont debout, un dragueur Bert (McLaglen) importune une jeune femme assise à ses côtés (Landi). A la sortie il la suit mais celle-ci fait la connaissance d'un contrôleur de tickets, Bill (Aherne) au pied des escaliers roulants grâce à un gant perdu. Plus tard Bert découvre que la jeune femme qui lui dit s'appeler Nell est vendeuse de boutonnières fleuries dans un grand magasin. Il tente sa chance et flirte assez lourdement. Nell lui annonce qu'elle aime Bill avec lequel elle a rendez-vous.
Dans un pub Bert et Bill en viennent aux mains et Bert, furieux de s'être fait corriger en public, monte un sale coup avec l'aide de Kate, une jeune couturière crédule folle de lui et prête à croire tous ses mensonges et vivant dans le même immeuble à laquelle il promet le mariage.
 Kate a pour mission de faire croire à Bill qu'elle ne se sent pas bien dans les couloirs du métro. Au coup de sifflet de Bert elle court vers les passants auxquels elle fait croire que Bill l'a agressée sauvagement. Bill est emmené et risque de perdre son travail au grand désarroi de Nell qui bien qu'ébranlée croit Bill innocent.
Lorsque Kate, heureuse vient faire des emplettes aux grands magasins et confie à Nell même son bonheur d'être sur le point de se marier, Nell la reconnait et réalise que son adresse et la même que celle de Bert qui ne renonce pas à vouloir l'épouser avec insistance. Nell se rend à l'adresse de Bert et de Kate ...



Une balade dans le temps pour une histoire très simple dont l'action ne court que sur quelques jours. Deux coups de foudre survenus dans le métro le même jour, deux hommes aimant la même femme, l'un rude et l'autre doux. Les deux histoires se croisent et nous emmènent dans les rues, un pub et le métro de Londres en 1929.
Le début est assez lent mais assez vite on se laisse emporter par les images parfaitement maitrisées qui jouent avec les ombres et donnent des indices sur les intentions des protagonistes ou des passants.
Les scènes tournées dans le pub rendent particulièrement bien l'ambiance désirée, des hommes debout, et des gros plans sur des visages qui rient et se moquent de Bert. Vers le milieu du film on bascule dans l'action qui s'accélère pour terminer dans la violence à la façon d'un film noir, une course poursuite acrobatique et des coups de poings échangés, l'action est palpitante et va crescendo. 

Cyril McLaglen est le frère de Victor McLaglen avec lequel il a une certaine ressemblance. Comme lui il a ce côté de grand costaud un peu rude et dur.
Le distingué et fin Brian Aherne mènera une jolie carrière. Norah Baring a un teint de poupée de porcelaine comme il se doit, et Elissa Landi, italienne de naissance est vive et jolie.




jeudi 20 septembre 2012

Mannequin - Frank Borzage - 1937




Joan Crawford ...
Jessie Cassidy
Spencer Tracy ...
John L. Hennessey
Alan Curtis ...
Eddie Miller
Ralph Morgan ...
Briggs
Mary Philips ...
Miss Beryl Lee (as Mary Phillips)
Oscar O'Shea ...
'Pa' Cassidy
Elisabeth Risdon ...
'Ma' Cassidy (as Elizabeth Risdon)
Leo Gorcey ...
Clifford Cassidy

95 minutes

Jessie (Crawford) travaille durement dans une filature. Le soir elle rentre chez elle dans un bâtiment vétuste et bruyant pour retrouver son père (O'Shea) vautré dans un fauteuil et sa mère (Risdon) trimant au ménage. Son maigre salaire passe dans l'entretien des membres de la famille y compris de son frère Clifford un blanc bec couineur. Un samedi soir, après une sortie avec son petit ami Eddie Miller (Curtis) elle n'y tient plus et lui demande de l'emmener au loin en l'épousant. Les deux jeunes gens se marient donc. Au restaurant, le soir de leur mariage, Hennessey (Tracy) un riche constructeur de bateaux remarque les noces à la table voisine et fait apporter le champagne aux jeunes mariés. Eddie intéressé va le remercier et impose à Jessie de danser avec Hennessey qui est d'abord sous le charme avant de tomber éperdument amoureux de la jeune fille, elle-même éprise d'Eddie.
Le couple habite maintenant un joli logement mais Eddie, un boxeur, ne travaille toujours pas. Il s'arrange pour faire engager Jessie dans la revue Gebhart où elle danse. Un soir elle retrouve Hennessey au cours d'une soirée pour laquelle des jeunes femmes sont engagées. John fait des avances à Jessie mais celle-ci se montre fidèle à Eddie. Lorsqu'il la raccompagne chez elle, désireux de connaitre la vie de Jessie un peu mieux, Eddie est justement face aux vrais locataires qui étaient en vacances : maintenant ils doivent quitter leur logement temporaire pour regagner une modeste chambre.
Un jour Eddie est arrêté par la police et une caution de $100 est demandée. Jessie n'a d'autre choix que de retrouver Hennessey qui lui donne l'argent sans poser de question. 
Lorsqu'Eddie lui propose un coup facile, Jessie est intéressée mais déchante vite quand il lui propose d'épouser Hennessey pour s'emparer de sa fortune puis de le quitter dans les 6 mois. Jessie est horrifiée et quitte Eddie. Très vite elle s'assume en devenant mannequin et rembourse les $100 à Hennessey toujours épris d'elle mais refuse de sortir avec lui puis disparait ...



Frank Borzage (ici associé à Mankiewicz avec lequel il tourne encore 2 autres films et ici aussi en collaboration avec Lawrence Hazard l'auteur de Man's Castle) arrive toujours à m'émouvoir. L'histoire est fort simple et vous la connaissez déjà car ce thème a été repris très souvent au cinéma mais les dialogues sont un vrai bonheur et les protagonistes vous feront oublier la plupart des autres films que vous auriez pu voir.
Le sommet est atteint le soir des noces, lorsqu'après avoir été présentée à Hennessey et que passe la chanson qui personnifie leur amour Jessie chante de toute son âme dans l'oreille d'Eddie, Always and Always, vibrante et emplie d'amour. Dans la salle et au milieu de tous, seul Hennessey se rend compte qu'Eddie tient dans ses bras un trésor unique en la personne de Jessie. Eddie de son côté ne cherche que l'impact qu'elle provoque sur l'armateur qui reste sans voix devant cette scène.
Parmi la multitude de scènes émouvantes, celle de la mère qui peu bavarde usuellement qui déclare doucement à Jessie alors que toutes deux triment pendant que les hommes sont affalés à table,  Ton avenir sera bientôt ton passé ... tu as les capacités de vivre ta vie par toi-même ... ton père ressemblait tellement à Eddie ...
Une autre belle scène lorsque le couple se retrouve dans le métro et que Jessie observe un couple d'amoureux seuls au monde sur la banquette d'en face ...

Il semblerait que Joan Crawford, perfectionniste, n'appréciait pas de travailler avec Spencer Tracy, naturellement trop nonchalant à ses yeux. Spencer Tracy qui ressemble quelque part passablement à Frank Borzage, est confondant de naturel. Joan Crawford et lui forment pourtant une paire convaincante.
Alan Curtis, alors débutant, incarne très bien le beau gosse crâneur et profiteur en personnifiant Eddie. Alan Curtis est décédé en 1953 à l'âge de 43 ans des suites d'une opération.
Leo Gorcey est horripilant à souhaits, une vraie tête à claques dans le rôle du frère de Jessie !

Le titre MANNEQUIN (choisi après de nombreuses hésitations) n'est certainement pas explicite. Ne vous attendez donc pas à découvrir une action tournant autour du monde du mannequinat même si durant une scène amusante on peut voir John Hennessey faire des propositions à Jessie qui présente une collection sophistiquée et qui répond au passage NON à chacune d'entre elle.
Comment peut-on reconnaitre l'amour ? Hennessey ne peut pas répondre car il ne l'a jamais rencontré. Pourtant lorsqu'il décrit les yeux brillants qu'il ressent une envie de donner sans fin sans attente de recevoir en retour, on comprend que lui aussi est touché par la grâce. Le don de soi, dans toute sa splendeur c'est du pur Borzage !

Et comment reconnait-on un bon film ? un bon film vole plus haut, et celui-ci vole certainement à une jolie altitude !

On le trouve facilement, en particulier dans la collection Warner Archives.


http://acertaincinema.com/media-tags/frank-borzage/



Avec Alan Curtis
Avec Alan Curtis sous les yeux de Borzage

mardi 18 septembre 2012

A Lady of Chance - Robert Z. Leonard - 1928



Norma Shearer ...
Angel Face Crandall
Lowell Sherman ...
'Brad'
Gwen Lee ...
Gwen
Johnny Mack Brown ...
Steve Crandall (as John Mack Brown)
Eugenie Besserer ...
'Ma' Crandall
Buddy Messinger ...
Hank Crandall (as Buddie Messinger)

78 minutes

Dolly Crandall (Shearer) surnommée "Angel Face" travaille dans un hotel chic en tant qu'opératrice des téléphones ce qui lui permet de repérer facilement des proies masculines qu'elle va escroquer grâce à ses allures angéliques. Pour ce faire elle utilise tous ses charmes et n'hésite pas à manipuler ses victimes en inventant des histoires tristes et en versant de grosses larmes. Un couple d'escrocs Brad (Sherman) et Gwen (Lee) la reconnaissent et s'arrangent pour s'inclure dans le coup monté par Dolly. Brad se fait passer pour son mari et réussit à extorquer une grosse somme d'argent à un millionnaire naïf qui finit par se rendre compte qu'il s'est fait arnaquer et dénonce la jeune fille à la police qui n'a aucune peine à l'identifier rapidement.
Dolly récupère l'argent que Brad et Gwen tentent de garder pour eux et se rend à une convention sur le ciment dans un hôtel. Dans l'ascenseur elle se méprend sur les paroles de Steve Crandall (Mack Brown) qu'elle croit riche et qu'elle tient dès lors dans son collimateur. Lorsque Steve lui propose le mariage elle croit avoir atteint le sommet mais déchante vite lorsqu'elle arrive dans la ville natale du jeune homme, voit la maison familiale et rencontre sa mère et son frère ...



Dommage le thème n'était pas mauvais mais une certaine lenteur alourdit le film, due surtout au couple d'escrocs interprété par Lowell Sherman et Gwen Lee. Lowell Sherman en fait trop mais par contre Johnny Mack Brown est tout à fait charmant dans le rôle de Steve Crandall, timide et maladroit. Les scènes comportant Norma Shearer et lui sont toutes excellentes, en particulier celle où Dolly fait croire qu'elle s'est foulé la cheville et qu'elle ne peut plus marcher. Steve tente alors de lui ôter ses chaussures bien maladroitement, c'est très drôle (je n'en dis pas plus pour ne pas gâcher le plaisir !). On se demande quand même comment le couple Brad-Gwen finit par toujours retrouver Dolly ...

Norma Shearer papillonne des yeux, pleure sur commande et porte de jolies toilettes. La mauvaise fille qui finit par rencontrer l'amour est une histoire souvent rabâchée ...Le final est donc assez prévisible mais on passe un bon moment d'autant plus que l'image est très nette. On trouve ce film dans la collection Warner Archive.





dimanche 16 septembre 2012

Albert (Alan) Roscoe







Né John Albert Rascoe
le 23 août 1886 (ou 1888) à Nashville Tennessee
6 feet (1m83) 175 pounds (87.50 kg)
Yeux bleus (?) et cheveux châtains
Décédé le 08 mars 1933 des suites d'un cancer à Los Angeles

Il est parfois crédité Albert Roscoe, Al Roscoe, Allan ou Alan Roscoe



Autant le dire tout de suite, la biographie d'Albert Roscoe comporte quelques contradictions. Une source stipule qu'il aurait étudié à l'université Vanderbilt. Une autre indique qu'il aurait joué le rôle du Petit Lord Fauntleroy à l'âge de 12 ans. D'après les recherches il apparait impossible qu'il ait passé 4 ans à l'université.
Il semblerait qu'il aurait débuté sa carrière à l'âge de 12 ans en jouant le rôle du Petit Lord Fauntleroy dans une pièce de théâtre montée par la compagnie Boyle sous la direction de J. Gordon Edwards qui le dirigea plus tard dans quelques films.

Le père d'Albert possédait un drugstore qui tenait lieu de quartier général à Messieurs Edwards et Freeman. Tous deux le persuadèrent de laisser Albert jouer le rôle du petit Lord Fauntleroy ce qui fut le début de sa carrière.
Une grosse contradiction concerne sa carrière militaire. Lorsque la guerre Guerre hispano-américaine débuta, la tête pleine de patriotisme le jeune Albert se serait engagé dans les troupes à l'âge de 18 ans et aurait été envoyé à Manille avant même que son père ne sache où le rechercher. Devenu par la suite éclaireur, il serait resté 4 ans et 10 mois aux Philippines.

Cela pourrait être les élucubrations d'un agent de presse car la guerre Hispano-américaine ayant eu lieu en 1898, Roscoe aurait eu 11 ans cette année là s'il était né en 1887 comme certains le prétendent. S'il avait rejoint l'armée à 18 ans, il serait né en 1880. En 1933 lors de son décès son âge annoncé était 44 ans ce qui place sa naissance en 1889. D'un autre côté Albert s'amuse en déclarant "que l'armée a été une grande expérience dans sa vie et qu'il devait son petit succès à ses années dans l'armée car il y avait appris la discipline, la maitrise de soi et la patience qui sont nécessaires dans le monde du cinéma".
A son retour de la guerre Roscoe retrouve le théâtre à New York et perçoit le double de son précédent salaire. Il y jouera et mettra en scène durant 15 ans.

La première incursion d'Albert dans le monde du cinéma survient alors qu'il jouait dans une pièce à Milwaukee. Avec un ami il visita les Studios Essanay de Chicago qui le fascinèrent. Lorsqu'un directeur lui offrit un rôle dans Graustark et la possibilité de jouer avec la compagnie de Francis X. Bushman il accepta avec empressement.
Dans Camille avec Theda Bara

Durant l'attente précédent le début de la production, dans les années 1914 ou 1915, Roscoe tourna dans quelques "une bobine" en compagnie de Wallace Beery qui dirigeait et interprétait les rôles de méchants ce qui eut pour conséquence de les lier d'amitié pour la vie.
Albert indique qu'ils battirent tous les records en tournant des films d'une bobine en une journée : "Nous filmions les extérieurs le matin, les intérieurs l'après-midi, développions et découpions durant la nuit pour terminer le matin suivant. Imaginez la médiocre qualité que ces films devaient avoir ?"

Le tournage de Graustark (un film en 6 bobines ce qui est long pour l'époque) débuta le 8 mai 1915, avec Francis X. Bushman, Beverly Bayne, Bryant Washburn, Lester Cuneo (qui plus tard atteint la célébrité en tournant des westerns dans le début des années 20) et Albert Roscoe.
Après le tournage de Graustark Albert déclara qu'il n'était pas fait pour le cinéma qui lui paraissait bien trop mécanique et lui donnait l'impression d'avoir travaillé dans une usine. Il retourna donc ensuite sur les scènes de théâtres.
Curieusement selon sa filmographie il aurait quand même tourné dans 6 autres films pour Essanay cette même année 1915 avec Beverly Bayne, Lester Cuneo, Ruth Stonehouse, Nell Craig, Wallace Beery et Dorothy Warshauer.
En 1916, il retourne encore au théâtre puis se rend à Hollywood pour tourner 2 films pour Essanay.
De 1917 à 1919 il tourne dans 16 films, dont 7 avec la vamp du muet, Theda Bara.

Pharaon dans Cleopatra 1917 avec Theda Bara

Vers le milieu des années 10, Albert avait reçu parmi son imposant courrier d'admirateurs une lettre d'une petite fille de 12 ans de Chicago, Violet May Rose.
La petite Violet qui se rendait souvent au cinéma préférait les acteurs de taille moyenne, aux cheveux bruns et au physique moyen et Albert Roscoe était l'objet de son admiration. Violet avait vu tous ses films et lui envoya une lettre d'admiration dans laquelle elle demandait une photo signée de son vrai nom. Non seulement il lui envoya la photo demandée mais ému par la missive de la petite fille il lui écrivit lui-même une charmante petite lettre qu'elle colla dans son album et qu'elle chérit longtemps plus tard.
Très précoce, Violet suivit et obtint ses diplômes au lycée (collège ou gymnase en Suisse) de Lakeview bien plus vite que ses pairs et décida de se tourner vers le cinéma où elle commença par tourner quelques petits rôles à Chicago. Cette expérience lui plut immensément, en conséquence elle se rendit à Hollywood où elle obtint un contrat. Lorsqu'elle rencontra Albert Roscoe elle le reconnut bien sûr immédiatement. Il la remarqua de son côté et lui répondit car Violet May Rose était une jeune fille attrayante connue maintenant sous le nom de Barbara Bedford !
Plus tard, elle lui demanda s'il se souvenait de la lettre qu'elle lui avait écrite lorsqu'elle avait 12 ans. Elle en avait 19 maintenant. Il l'avait gardée en mémoire ce qui les ravit tous les deux et scella leur amitié dès cet instant. Ils se courtisèrent, se fiancèrent puis s'enfuirent pour enfin se marier. Violet May Rose avait épousé l'homme de ses rêves !

The Last of the Mohicans
Quand Albert est engagé comme star dans The Last of the Mohicans en 1920, Barbara Bedford joue son premier grand rôle en incarnant l’héroïne Cora Munro en compagnie de Lillian Hall dans le rôle de sa soeur Alice, Harry Lorraine dans celui du Major Heyward et James Gordon dans celui de Hawkeye.

Lorsque qu'on demande à Maurice Tourneur pourquoi il a choisi Albert Roscoe pour ce rôle il répond "parce qu'il pouvait le jouer en tant qu'acteur, mais surtout parce que lorsqu'il est venu me voir son visage était illuminé et animé. Il était si désireux de travailler avec moi, si motivé à faire ce que je voulais même à se raser les cheveux que je n'ai pas pu résister à l'envie de l'engager de suite !"
Albert Roscoe était ravi de travailler pour Tourneur : en réponse à un reporter il précise qu'il avait "toujours eu envie de travailler pour M. Tourneur et qu'il était ravi de jouer le rôle de Uncas". Il ajoute que "lui-même est un quart indien, son père étant à moitié anglais et à moitié Onondaga (indien de la nation iroquoise de New York) et que naturellement il est intéressé depuis toujours aux histoires indiennes, d'ailleurs les Mohicans étaient souvent en guerre contre les Onondagas. Toutes ces passionnantes histoires d'indiens ont une grande influence sur ma vie".

Le mariage de Lottie Pickford avec Alan Forrest en 1922 était très médiatisé et les spectateurs et les touristes faillirent l'empêcher en envahissant la place. Trois membres du service de l'ordre et des volontaires avaient bien de la peine à maintenir les curieux à distance et à interdire à la foule de pénétrer dans l'église durant la cérémonie qui s'y déroulait. Hoot Gibson, Harry Cohn et Al Roscoe étaient les trois hommes chargés de l'ordre !

En 1923 Al et Barbara se retrouvèrent dans un remake de The Spoilers avec Milton Sills et Anna Q. Nilsson.Barbara dans un second rôle et Al dans celui de Mexico Mullins tandis que Wallace MacDonald jouait le rôle de Broncho Kid.

Toujours en 1923, Barbara Edith Bedford Roscoe naissait, cette information tirée d'un magazine daté de 1925 avec photo à l'appui indiquait que la petite avait un an et demi à cette époque  et précisait que maman Bedford avait bien du pain sur la planche durant le tournage de Tumbleweeds dans le premier rôle féminin face à William S. Hart. Il y a contradiction à nouveau car un tribunal déclare que la petite a 8 ans en 1933 ce qui placerait sa naissance en 1925.
Duty's Reward, 1927
 The Branding Iron serait son premier western, suivit de The Last of the Mohicans, The Spoilers et The Lure of the Wild suivis de quelques autres. Il apparait en tant que second rôle dans The Texas Streak 1926 avec Hoot Gibson et apparait de plus dans The Devil Quemado avec Fred Thomson.  Dans les années 20 il alterne premiers rôles, seconds rôles et rôles de méchants. En 1925 et 1926 il a le rôle principal dans The Lure of the Wild et Wolf Hunters, dans The Call of the West en 1930 il a le second rôle, dans King of the Turf 1926, Driftwood et The Mating Call tournés en 1928 il a le rôle du "villain".

Albert Roscoe a travaillé pour pratiquement tous les studios d'Hollywood, après Essanay, il passe à Famous Players, Fox, Universal, Select, Robinson-Coleman, Associate Producers, Pathé, Goldwyn, Metro, Hodkinson, Paramount, Columbia, Chadwick, First National, F.B.O., Banner Productiona, Rayart, Sterling, Elbee, Chesterfield, Tiffany, Metro Goldwyn Mayer, World Wide, Monogram et RKO-Radio.

Peu de ses films muets sont visibles de nos jours, mais on peut le voir dans Long Pants 1927 dans le rôle du père d'Harry Langdon, dans The Last of the Mohicans 1920, The Mating Call 1928, Tentacles of the North 1926 et The Girl of Gold 1925, et dans quelques films parlants car une belle voix masculine ne l'empêche pas de poursuivre sa carrière à l’avènement du son sous le nom d'Alan ou Allan Roscoe.

Dans le rôle de Stephen Boulter dans Wayne Murder Case (A Strange Adventure, 1932)


Dans un magazine de cinéma daté du 21 août 1932 on peut lire : "Barbara Bedford et Alan Roscoe, gens du cinéma. Ils se marièrent, divorcèrent, se remarièrent. En 1930 Barbara Bedford demande le divorce qu'elle obtint. Six mois plus tard ils étaient remariés".

Albert et Barbara aimaient par dessus tout se rendre dans leur cabane en rondins dans la vallée de Big Bear où ils pratiquaient leurs sports favoris, la chasse et la pêche.
Madame Roscoe était de plus une golfeuse de premier ordre. Elle remporte le Metropolitan Championship deux années de suite en battant Edith Cheeseborough en 1915. Elle gagne de plus les championnats de  Californie, de Californie du Sud et de Los Angeles la même année. Avec un poids de 52 kilos elle avait un drive que plus d'un homme enviait !


Albert Roscoe décède le 8 mars 1933 des suites d'un cancer.

Un procès portant sur une police d'assurance d'un montant de $10'000 s'ensuivit impliquant Wallace Beery et Barbara Bedford. Dans un article daté du 19 mai 1933 un titre indique en gros que "Wallace Beery règle les dettes d'un ami décédé". Pour en savoir davantage sur cette affaire vous pouvez vous référer au livre de M. George Katchmer Eighty Silent Film Stars Biographies and filmographies from the obscure to the well known.

Filmographie sur IMDB

 .......

Après avoir vu jouer M. Roscoe le rôle d'Uncas dans Le dernier des Mohicans (Maurice Tourneur 1920) j'ai eu envie d'en savoir plus sur cet acteur, sans succès. Difficile de trouver des informations ou des photos liées à un homme qui a pourtant tourné dans de nombreux films (malheureusement disparus de nos jours).

Bêtement je n'ai même pas eu l'idée d'ouvrir tout de suite l'excellent livre de George Katchmer qui a consacré un chapitre sur A. Roscoe dans Eighty Silent Film Stars Biographies and Filmographies From the Obscure to the Well Known. Et quelle surprise de lire que ses recherches ont été effectuées après la même émotion de le voir jouer Uncas ! Merci Monsieur Katchmer, vous n'imaginez pas le plaisir que j'ai ressenti à vous lire !

... C'est donc avec un plaisir mêlé d'émotion que je termine ce poste dédié à Albert (ou Alan) Roscoe avec un spécial immense THANK YOU à Monsieur Katchmer qui a rendu ce poste possible !



vendredi 14 septembre 2012

Man from God''s Country - Allan James - 1924



William Fairbanks ...
Bill Holliday
Dorothy Revier ...
Camencita
Lew Meehan ...
Pete Hurly
Milton Ross ...
Don Manuel
Karl Silvera ...
Romero (as Carl Silvera)
Andrew Waldron ...
Judge Packard


53 minutes (mais version de 40 minutes environ)

De retour dans un ranch près du Mexique, Bill Holliday (Fairbanks) surprend Pete Hurly (Meehan) le contremaitre dudit ranch en train d'ennuyer par une cour trop pressante Carmencita (Revier), la jolie fille d'une hacienda voisine. Bill raccompagne la jeune fille accompagnée de Don Pedro (son chien !) chez elle. Là il découvre que la demoiselle a déjà un prétendant en la personne de Romero (Silvera), un sympathique jeune homme bien élevé. La concurrence est sérieuse, la jeune fille semblant préférer Romero, Bill se retire galamment. 
Au ranch, Bill doit faire face à Pete qui le déteste et en vient aux mains. Les deux hommes se bagarrent et Pete se retrouve au sol. Pour se venger il s'arrange pour faire croire que Bill a tiré sur Carmencita. Si son père le croit coupable, Romero fair play n'imagine pas que le jeune homme ait pu faire une telle chose. Bill fuit pendant que Carmencita heureusement seulement blessée légèrement se remet de ses émotions. Bill va devoir affronter l'affreux Pete qui a réuni quelques hommes du ranch pour le capturer ...



Il est évident que le scénario n'est pas brillantissime. Toutefois je ne vais pas me plaindre car il donne au moins l'occasion de découvrir William Fairbanks (qui n'avait aucun lien de parenté avec son illustre homonyme Douglas soit dit en passant). Plutôt agréable à regarder et costaud William Fairbanks !
Seule femme visible dans le film (ou bien ?) Dorothy Revier est bien jolie. Il parait absurde de faire croire que Bill aurait tenté de l'abattre mais il manque justement le bout de film qui pourrait expliquer ce geste ...

A noter que c'est Don Pedro le chien qui débusquera la pièce à conviction qui permettra de découvrir le vrai coupable !

On peut trouver ce film chez Loving the Classics mais c'est à ses propres risques et périls. Le film bien qu'indiquant 53 minutes environ n'en comporte que 40 plus ou moins. On imagine donc bien que certaines scènes manquent. Même si l'on comprend le sens du film, certains plans ne sont pas continus. L'image est de plus assez floue donc ce film en provenance de LTC est à recommander aux amateurs de films rares habitués aux images peu nettes et disposés à prendre des risques.






mercredi 12 septembre 2012

Golden Stallion (The) - Harry S. Webb - 1927



Maurice 'Lefty' Flynn ...
Wynne Kendall
Joe Bonomo ...
Ewart Garth
Molly Malone ...
Joan Forsythe
Tom London ...
Jules La Roux
Burr McIntosh ...
Elmer Kendall
Josef Swickard ...
John Forsythe
Jay J. Bryan ...
Black Eagle
Ann Small ...
Watona
White Fury the Horse ...
The Golden Stallion
Billy Franey ...
Stage Driver
Bert De Marc ...
Henchman


moins de 60 minutes ?
Serial en 10 épisodes (vus regroupés)

1. The Golden Stallion 2. The Flaming Forest 3. The Stallion's Fury 4. The Path of Peril 5. Fighting Fury 6. The Killer 7. The Death Race 8. The Lake of Hate 9. The Trap 10. The Lost Treasure 

Dans le Nord Ouest du Canada. Garth (Bonomo) est chargé de négocier les fourrures pour Elmer Kendall (McIntosh). Celui-ci compte faire de la politique mais il se trouve que son fils Wynne (Lefty Flynn) fait un peu trop parler de lui. Il suggère donc à son fils de se faire oublier et de partir à Cave d'Orr (il me semble) enquêter sur le travail de Garth dont les négociations rapportent de moins en moins.
En même temps Joan Forsythe (Malone) veille son père mourant qui lui annonce que sa fortune a fondu mais lui confie une ceinture sacrée pour les indiens qui lui permettra de trouver la richesse. Il lui suffit de se rendre à Cave d'Orr et de remettre l'objet à Black Eagle (Bryan) qui la reconnaitra et lui transmettra le moyen de l'obtenir.
A Cave d'Orr Garth offre une grosse récompense à quiconque le débarrassera du Golden Stallion, un étalon qui séme la pagaille parmi les juments de la région.
En pourchassant l'étalon les hommes de Garth font paniquer les chevaux de l'équipage menant Joan en ville mais heureusement Wynne passait par là et sauve (évidemment !) la jeune fille. Celle-ci se confie à lui et les deux jeunes gens sympathisent. A l'arrivée elle demande à Garth où trouver Black Eagle. Garth fait suivre le couple qui apprend que la ceinture nécessite un décodage sensé se trouver sur l'encolure de l'étalon. L'homme de main de Garth transmet les informations à Garth qui compte bien mettre la main sur la fortune lui-même (vous n'imaginiez quand même pas qu'il allait les aider ?) ...

Lefty à Yale ...


Premier serial tourné sous le logo de Mascot par le producteur Nat Levine et l'un des derniers muets.

Le film présente quelques coupures qui proviennent sans doute du découpage des épisodes. Ce manque de continuité nuit quelque peu au sens général bien que l'action reste compréhensive.

Toutefois les titres des épisodes ci-dessus ne semblent pas correspondre à l'action, il se peut donc que le film que j'ai visionné soit fortement amputé de certaines scènes. De même jamais le nom de White Fury ne semble avoir été indiqué ?

Mollly Malone semble avoir un chapeau vissé sur la tête. Fort jolie en effet, jamais on ne la verra sans le même couvre chef.

Le cheval semble être un appalooza, on ne peut donc pas parler d'un golden Stallion car il aurait fallu pour cela montrer un palomino ou tout au moins un cheval gris sans taches.

Ce film est sympa à suivre, il y a beaucoup de revirements, la ceinture passe de main en main et les décors sont plutôt variés. On se demande quand même comment il a été possible de tatouer un code sur l'encolure de ce cheval réputé indomptable !
La version Memory Lane accompagne le film de la même musique que l'on peut entendre dans toutes les films trouvés sous ce label. A la longue on devrait ne plus la supporter mais les images l'emportent encore !
Sinon on le trouve chez Sinister, actuellement en VHS.

Grand et élancé Maurice B. Lefty a une jolie présence. The Golden Stallion est l'un des seuls films dans lequel on peut le voir de nos jours, les autres étant Open All Night qu'il tourne avec sa future femme Viola Dana et Adolph Menjou, ou The Uninvited Guest 1924.
Lefty Flynn était l'un de ces athlètes qui ont tenté leur chance à Hollywood. Il a certainement mieux réussi que de nombreux pairs car sa carrière a duré de 1919 à 1927, le Golden Stallion étant son dernier film.
Après sa première apparition en tant que lui-même dans Oh Boy! 1919 pour Pathé il alterne ensuite des rôles de premiers plans ou de soutiens pour Fox, Famous-Players Lasky ou Goldwyn face à des personnalités variées telles Buck Jones ou Alice Brady.
Footballeur à Yale, il était certainement une personnalité en vue ces années là. Très ami avec Scott Fitzgerald, il mène semble-t-il une vie privée assez mouvementée, se mariant 5 fois (la première fois avec une chorus girl ce qui lui valu d'être expulsé de Yale). Bon type, il semble avoir été très apprécié de tous, malgré (ou grâce ?) à un penchant pour la bouteille.

Son surnom lui a été donné à Yale car il tire du pied gauche.


lundi 10 septembre 2012

Lightnin' - John Ford - 1925


Jay Hunt ...
William 'Lightnin' Bill' Jones
Wallace MacDonald ...
John Marvin
Richard Travers ...
Mr. Raymond Thomas
J. Farrell MacDonald ...
Judge Lemuel Townsend
Otis Harlan ...
Zeb
Edythe Chapman ...
Mrs. Bill Jones
Madge Bellamy ...
Miss Millie Jones
Ethel Clayton ...
Margaret Davis
Brandon Hurst ...
Everett Hammond
James A. Marcus ...
Sheriff Blodgett (as James Marcus)

104 minutes
Scénario Frances Mariond'après une pièce de Frank Bacon

Madame Bill Jones est la propriétaire d'un hôtel appelé le Calineva (à moins que ce soit l'inverse) qui se situe pile poil sur la frontière du Nevada et de la Californie ce qui a de nombreux avantages. Son mari Lightin' comme son nom ne l'indique pas est un gars d'un certain âge qui ne se fatigue pas trop et dont le seul intérêt semble être de boire des verres avec son vieux copain Zeb. Grâce à un chien particulièrement malin ils réussissent tous deux à échapper aux foudres de Madame et à se procurer des bouteilles pendant que la pauvre femme et leur fille adoptive Millie nettoient la maison et s'occupent des clients peu nombreux. En effet seul un juge et une jeune femme venue pour divorcer s'y trouvent.
Non loin de là se trouve la cabane de John Marvin, un jeune avocat poursuivit par le shérif car une entreprise douteuse a des vues sur ses terres pour construire le chemin de fer et la vente bien qu'ayant eu lieu n'est pas validée car la Golden Enterprise n'hésite pas à faire acheter des propriétés contre des fausses actions. Justement Monsieur Thomas vient pour établir un contrat de vente avec Madame Jones. Mis au courant par son mari, John tente de les prévenir contre la malhonnêteté du groupe mais Madame Jones ne le croit pas et ne comprend pas que son mari refuse de contresigner l'acte et Millie prend le jeune homme de haut ...



Lightnin' n'est pas rapide, l'action non plus. Divisé en trois parties, une où les deux vieux amis ne pensent qu'à leur bouteille, la deuxième dans l’hôtel avec John Milton et Lightnin' qui refuse de signer le document de vente et la troisième partie dans le tribunal, ce long film ne tient pas trop la route.
 
On commence à s'ennuyer assez vite jusqu'à ce que le jeune avocat fasse son apparition.
Ensuite le film prend des tournures comiques avec John Marvin qui saute d'un côté ou de l'autre de la limite des États dans l’hôtel pour narguer et échapper au shérif. 
Puis on passe au côté larmoyant de la plaidoirie de Lightnin' pour récupérer sa femme et lui faire entendre raison. Pour ce faire les grands moyens sont utilisés, Lightnin' est un ancien combattant, il boite et fait des yeux de cocker, il a l'air bien gentil et pas très malin ... mais la sauce ne prend pas, ça ressemble dans le fond plutôt à un plaidoyer pour les gens gentils qui n'en foutent pas une. Désolée mais je ne suis pas d'humeur en ce moment !

Pourtant les acteurs sont loin d'être mauvais (le chien est d'ailleurs excellent !), il est juste bien dommage que ce film n'ait pas de sens. Au final le spectateur n'a même pas la satisfaction de voir les escrocs arrêtés pour malversation même s'ils seront bien arrêtés, mais uniquement parce qu'ils ont tenté de pousser Madame Jones à mentir un peu pour obtenir le divorce. C'est donc davantage une farce qu'un film sérieux, mais l'humour est bien dépassé ...



samedi 8 septembre 2012

Midnight Faces - Bennett Cohen - 1926



Ralph Bushman ...
Lynn Claymore (as Francis X. Bushman Jr.)
Jack Perrin ...
Richard Mason
Kathryn McGuire ...
Mary Bronson
Edward Peil Sr. ...
Suie Chang
Charles Belcher ...
Samuel Lund
Nora Cecil ...
Mrs. Hart
Martin Turner ...
Trohelius Snapp
Eddie Dennis ...
Useless McGurk
Al Hallett ...
Otis
Andrew Waldron ...
Peter Marlin (as Andy Waldron)
Larry Fisher ...
Red O'Connor


55 minutes

Seul héritier connu de Peter Marlin, Lynn Claymore (Bushman) reçoit en héritage un manoir situé dans des marais en Floride. En compagnie de son notaire Richard Mason (Perrin) et de Trohelius (Turner) son homme à tout faire il se rend en barque jusqu'à l'imposante bâtisse isolée. A peine arrivés les trois hommes aperçoivent un mystérieux homme masqué à une fenêtre. Le soir tombe et les hommes allument des bougies noires. Bientôt ils aperçoivent un couple poussant un homme dans un fauteuil roulant. Il s'agit de l'ancien personnel de Peter Marlin qui vient reprendre son service au manoir. Encore plus tard une nouvelle barque accoste et une jeune fille crie à l'aide sous le regard d'un mystérieux chinois. 

Très vite des bruits bizarres se font entendre, des portes se ferment à clé, des fantômes semblent passer à travers les murs ...


Un film dans la même veine que The Bat, tourné la même année. Une action constante assez rapide construite comme un puzzle dont les morceaux ne semblent pas toujours bien s'emboiter. La maison procure un sentiment d'angoisse et l'ambiance est délicieusement sinistre. Les personnages ont les tronches de l'emploi et on s'amuse à regarder l'angoisse pousser les protagonistes à réagir ou à fuir.

L'image de la version d'Oldies n'est pas particulièrement nette mais la musique à l'orgue est assez adéquate.
Ralph Bushman est le fils de Francis X. Bushman, un acteur dont la carrière est très prolifique et qui a tourné entre autre dans Ben Hur 1925 avec Ramon Novarro. Sa taille est visiblement grande (1m88) car Jack Perrin lui-même grand paraît presque petit à ses côtés. Tous deux se montrent séduisants, de même la jolie Kathryn McGuire que l'on peut voir avec Buster Keaton dans Sherlock Jr ou The Navigator, entre autres.
De quoi passer un bon moment sans se prendre la tête même si le film n'atteint pas la qualité de The Bat.



jeudi 6 septembre 2012

Nomads of the North - David Hartford - 1920



Lon Chaney ...
Raoul Challoner
Lewis Stone ...
Cpl. O'Connor (as Lewis S. Stone)
Melbourne MacDowell ...
Duncan McDougall
Spottiswoode Aitken ...
Old Roland
Betty Blythe ...
Nanette Roland
Francis McDonald ...
Buck McDougall
Gordon Mullen... Black Marat (uncredited)
Charles Smiley... Father Beauvais (uncredited)


78 minutes
D'après le roman de James Oliver Curwood

Dans le nord Canadien à Fort O' God. L'agent local Duncan McDougall est un homme dur et sans coeur qui n'en fait qu'à sa tête. Il est secondé par son fils Buck, encore pire que son père qui a des vues sur Nanette Roland, la fille d'un homme moribond qui a de nombreuses dettes au village. Nanette refuse les avances de Buck qui s'en plaint à son père. Celui-ci décide de ne plus faire crédit au vieux Roland afin de forcer sa fille à épouser son fils. Mais Nanette est promise à Raoul, un trappeur parti pour le Grand Nord dont elle attend le retour. Sous la pression du curé et de son père elle annonce qu'elle épousera Buck le jour où elle sera certaine que Raoul est mort. Facile, Buck demande à un étranger au village, Black Marat, un bandit qui vend de l'eau de feu interdite aux indiens de mentir à Nanette en lui annonçant la mort de Raoul. 
Mais Raoul est sur le chemin du retour avec un chiot et un ourson. Le jour des noces de Nanette avec Buck il interrompt in extremis la cérémonie et Nanette se jette dans ses bras. Buck est bien sûr furieux et cherche à se venger en attaquant Raoul avec Black Marat qui est tué accidentellement durant la bagarre. Accusé de meurtre, Raoul est enchainé dans une cave mais Nanette le fait évader en menaçant d'une arme les McDougall furieux.
Dans le Nord quelques années plus tard, Raoul et Nanette sont parents d'un bébé et vivent heureux avec Neewa l'ourson et Brimstone le chiot, maintenant devenus grands. 
Un mountie, le Caporal O'Connor lui même épris de Nanette est sur leur piste, ainsi que Buck qui n'a pas digéré son éviction. Après quelques péripéties le Caporal met la main sur Raoul mais un incendie se déclare ...



Quelques scènes tirent un peu trop en longueur. Par exemple le retour de Raoul avec le chiot et l'ourson n'en finit pas, de plus il faut encore que l'on suive ces deux animaux quelques 10 minutes où ils se retrouvent livrés à eux-mêmes et on se demande même si ce ne sont pas eux finalement les héros de ce film.
On voit bien que l'incendie est créé de toute pièce mais le trucage est bien fait. A mon goût ce film jouait la carte du mélodrame, il y avait pas besoin d'en rajouter encore avec le feu.
Lon Chaney est terriblement théâtral et prend des poses très appuyées. Les scènes de bonheur en deviennent pénibles. Betty Blythe quant à elle est très charmante et n'en fait pas trop. L'action ne casse rien mais la fin apporte une note d'émotion à laquelle on ne s'attend pas avec un Lewis Stone vraiment touchant avec le bébé. On mesure alors le poids et la douleur de sa solitude à la façon qu'il a de prendre soin de l'enfant et de le quitter.

Il existe un jolie version Kino (avec The Shock), sinon on peut voir ce film librement sur le net.




mardi 4 septembre 2012

Adorable Cheat (The) - Burton L. King - 1928


Lila Lee ...
Marion Dorsey
Cornelius Keefe ...
George Mason
Burr McIntosh ...
Cyrus Dorsey
Reginald Sheffield ...
Will Dorsey
Gladden James ...
Howard Carter
Harry Allen ...
'Dad' Mason
Alice Knowland ...
Mrs. Mason
Virginia Lee ...
Roberta Arnold
Rolfe Sedan ...
Card Playing Guest


59 minutes

Un homme fortuné, Cyrus Dorsey (McIntosh) souhaite voir son fils Will reprendre le flambeau à l'usine au lieu de flamber l'argent sans réflexion. En effet Will (Sheffield) passe son temps oisivement et dépense sans compter. Sa soeur Marian (Lee) est par contre pleine d'entrain et souhaiterait s'investir dans les affaires familiales mais son père préfère la protéger et l'empêche de se confronter au monde du travail. Un jour à l'usine elle découvre une offre d'emploi et rencontre le responsable des expéditions George Mason (Keefe). Après avoir renversé une pile de casseroles, George Mason finit par embaucher Marian qui se présente sous un faux nom. Une bonne décision car elle prend son travail très à coeur et les deux jeunes gens sympathisent à tel point que George décide de présenter Marian à ses parents.
Marian les charme par ses bonnes manières et les parents sont ravis de faire sa connaissance. De son côté Marian décide d'introduire George chez elle au cours d'une réception. Pour ce faire elle demande à son amie Roberta de passer pour elle et de les inviter en prétextant la connaitre depuis l'enfance. George finit par accepter. Tout le monde se demande qui est ce mystérieux inconnu. Durant la nuit George entend des bruits et surprend Will pillant le coffre fort de son père. Sous le regard de George, Will lui demande de remettre un écrin contenant des perles à sa place mais garde secrètement une enveloppe d'argent. Tous deux sont vus par Howard Carter (James), un jeune homme malhonnête intéressé par Marian qui va saisir l'opportunité de discréditer George.
Le lendemain il fait venir les parents de George qu'il présente aux invités hilares. George ne se démonte pas, embrasse gentiment son père et sa mère et leur demande de le raccompagner à la maison. Cyrus Dorsey revient de voyage et Marian se trahit en l'appelant "papa" ...


Un film très bien construit de manière simple et en même temps assez prévisible. On ne peut s'empêcher d'éprouver de la sympathie pour les deux protagonistes principaux qui se montrent tous deux honnêtes et charmants. L'action est composée d'une série d'épreuves dont la finalité reste sujet à caution. Marian va-t-elle accepter les parents de George, George va-t-il préférer Roberta/Marian pour son argent, etc...
Les scènes des invitations respectives sont un vrai régal. Les conventions sociales y sont particulièrement bien décrites : avec humour chez les parents de George, avec une certaine hypocrisie chez Marian, mais cela concerne davantage les invités.
Cornelius Keefe et Lila Lee sont tous deux très séduisants, ce film qui n'est pas le premier qu'ils tournent ensemble est tout à fait sympathique à regarder. 

Une jolie version existe chez Grapevine Video, musique d'accompagnement par David Knudtson.


dimanche 2 septembre 2012

Long Pants - Frank Capra - 1927


Harry Langdon ...
Harry Shelby
Gladys Brockwell ...
His Mother
Alan Roscoe ...
His Father (as Al Roscoe)
Priscilla Bonner ...
His Bride (Priscilla)
Alma Bennett ...
His Downfall (Bebe Blair)
Betty Francisco ...
His Finish

60 minutes

Un jeune homme rêveur, Harry (Langdon), reçoit sa première paire de pantalons longs de la part de ses parents (Brockwell et Roscoe) très protecteurs. Après un coup de fil de son amie d'enfance Priscilla (Bonner) Harry aperçoit la femme de ses rêves dans une voiture immobilisée en face de la maison familiale pour cause de pneu crevé. Bebe Blair (Bennett) est une femme de la ville poursuivie par la justice que son fiancé, un gangster, a promis d'épouser. Harry, vêtu de ses pantalons longs fait de l’esbroufe sur sa bicyclette pour impressionner la belle. Celle-ci, d'abord agacée finit par l'embrasser. Dès lors Harry vit sur son nuage, d'autant plus qu'il croit qu'un billet trouvé par terre indiquant l'aimer lui est adressé alors qu'il s'agit d'un mot écrit par le gangster à sa dulcinée.
Les parents d'Harry mettent son entrain sur le compte de la conversation avec Priscilla qu'ils souhaitent que leur fils épouse. Les préparatifs vont bon train, mais Harry se voit assassiner sa fiancée le jour du mariage et rêve de Bebe ...



Est-ce vraiment de l'humour ? J'ai bien de la peine à croire qu' Harry Langdon provoquait de grands fous rires ou même simplement de nombreux sourires. L'histoire est un peu malsaine en plus. La scène où Harry vise à se débarrasser de l'adorable Priscilla est tout simplement un peu glauque à mes yeux d'autant plus qu'on en avait eu un aperçu dans l'imagination d'Harry peu de temps avant. A part des gros plans sur sa face de bébé, l'action est lente et lourde.
Il y a deux scènes plutôt amusantes : celle où Harry fait de la bicyclette autour de la voiture de Bebe Blair et celle où la Bebe est dans une grosse caisse. Pour le reste rien de très original et plutôt navrant dans le fond. 
Gladys Brockwell et Alan Roscoe  forment un beau couple, les jeunes demoiselles sont charmantes.

Dans ses mémoires, Frank Capra écrit qu'Harry Langdon avait attrapé la grosse tête après qu'un critique l'ait décrit comme un nouveau Charlie Chaplin. Depuis Harry Langdon aurait voulu donner des leçons a tout le monde et Frank Capra aurait tenté de lui faire entendre raison. Peine perdue, il sera licencié cavalièrement. Ce film est le dernier de leur collaboration et le début de la fin pour Harry Langdon.






Titres français (incomplet)

Admirable Crichton (L') Aigle des Mers (L') Ailes Brisées (Les) Amour de Jeanne Ney (L') Après la pluie le beau temps Arche de Noé (L') Asphalte Au Service de la loi Au bout du monde Aurore (L') Avalanche (L') Baiser (Le) Barbara fille du désert Bardelys le magnifique Bateau ivre (Le) Belle ténébreuse (La) Bessie à Broadway Bon petit diable (Le) Bru (La) Bête enchaînée (La) C'est la Vie Caravane vers l'ouest Casaque verte (La) Ce n'est qu'un au revoir Cendres de vengeance Chanson païenne Chapeau de New York (Le) Charrette fantôme (La) Chasseurs de baleines (Les) Chasseurs de salut (Les) Club des trois (Le) Coeur Fidèle Coeur de l'humanité (Le) Coeur nous trompe (Le) Coeurs du monde Comte de Monte Cristo (Le) Cottage enchanté (Le) Crainquebille Crépuscule de Gloire Cuirassé Potemkine (Le) Dame de pique (La) Damnés de l'océan (Les) Dans la tourmente Dans la ville endormie Danse Rouge Dernier avertissement (Le) Dernier des Don Farrel (Le) Dernier des Mohicans (Le) Deux orphelines (Les) Diable au Corps (Le) Divine (La) Dix Commandements (Les) Droit au bonheur (Le) Droit d'aimer (Le) Droit d'asile (Le) Déshérités de la vie (Les) Désordre et Génie Empreinte du passé (L') Enchantement Enigme (L') Ensorceleuse (L') Escaliers de service Et puis ça va Eternel problème (L') Etoiles de la gloire (Les) Etudiant de Prague (Le) Eventail de Lady Windermere (L') Expiation Femme au corbeau (La) Fiancées en folie (Les) Figurant (Le) Fils d'Amiral Fils du Sheik (Le) Fleur d'amour (La) Forfaiture Foule (La) Frères Brigands (Les) Grande Parade (La) Heure suprême (L') Homme aux yeux clairs (L') Homme du large (L') Homme que j'ai tué (L') Homme qui rit (L') Huit jours de bonheur Idylle dans la tourmente (UNe) Illusion perdue (L') Indésirable (L') Infidèle (L') Insoumise (L') Instinct qui veille (L') Interférences Intrépide amoureux (L') Jaguar de la Sierra (Le) Jardin du plaisir (Le) Jardinier (Le) Jeune Rajah (Le) Jim le Harponneur Journal d'une fille perdue (Le) Justicier (Le) Larmes de clown Lettre écarlate (La) Lien brisé (Le) Loi des montagnes (La) Loulou Lys brisé (Le) Lâche (Un) Mariage mouvementé (Un) Mauvaise brebis (La) Maître à bord (Le) Monte là-d'ssus Moran du Lady Letty Mystérieux X (Le) Mécano de la Général (Le) Nuits de Chicago (Les) Oiseau noir (L') Opérateur (L') Page folle (Une) Palais de la chaussure Pinkus (Le) Parias de la vie Patrie (Sa) Phalène Blanche (La) Piste de 98 (La) Portes de l'enfer (Les) Père Serge (Le) Quatre Fils (Les) Rail (Le) Rançon d'un trône (La) Rapaces (Les) Repentir (Le) Riche famille (Une) Rictus de Satan (Le) Ris donc paillasse Rose blanche (La) Roue de la Fortune (La) Routes en croix Rue des rêves (La) Rue sans joie (La) Rédemption de Rio Jim (La) Réprouvé (Le) Réquisitoire Révoltés (Les) Révélation Sa majesté la femme Satan Secrets Secrétaire particulière (La) Serment de Rio Jim (Le) Sexes enchaînés Signal de feu (Le) Sirène du Pacifique (La) Soif de vivre (La) Solitude Sorcellerie à travers les âges (La) Sportif par Amour Tais-toi mon coeur Talisman de Grand-mère (le) Tempête Tentatrice (La) Tigresse royale (la) Tombeau des amants (Le) Tricheuse Trois lumières (Les) Trois âges (Les) Veilleur de rail (Le) Vengeance de Jim (La) Vierge mariée (La) Vikings (Les) Visages d'enfants Vive la France! Vive le sport! Voleuse (La) Volonté du mort (La) amant éternel (L') Île du Salut (l')

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