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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
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mardi 2 octobre 2012

Master of the House - Carl Theodor Dreyer - 1925


Johannes Meyer ...
Viktor Frandsen
Astrid Holm ...
Ida Frandsen
Karin Nellemose ...
Karen Frandsen
Mathilde Nielsen ...
Old Victor's Wetnurse
Clara Schønfeld ...
Alvilda Kryger
Johannes Nielsen ...
Doctor
Petrine Sonne ...
Laundress
Aage Hoffman ...
Dreng - Son
Byril Harvig ...
Barnet - Son


Titre original : Du Skal aere din hustru

Titre français : Le maitre du logis

 107 minutes

Ayant perdu son travail, un homme devient aigri et se comporte comme un tyran envers les membres de sa propre famille. Sa femme se lève aux aurores chaque matin pour lui préparer un cadre accueillant. Mettre le fourneau en route, chauffer l'eau, préparer son petit déjeuner, chauffer ses souliers et son paletot, s'occuper de ses trois enfants, etc ... pendant que monsieur dort un peu plus longtemps. Tout cela ne serait rien s'il montrait une certaine reconnaissance, las ! au contraire les pantoufles ont disparu, les tartines manquent de beurre, la bouilloire siffle, la table brinquebale, le café est servi trop tard, le manteau n'a pas été brossé. Lorsque monsieur quitte l'appartement il croise la vieille gouvernante qui l'a élevé jadis, une femme âgée qui vient aider sa femme à repriser les chaussettes etc...Comme il n'y a pas assez d'argent, madame se prive et coud secrètement de nuit afin d'offrir de petits extras à son mari. Lors de la visite de sa belle mère monsieur fait des remarques désobligeantes et se montre odieux avec les femmes et ses enfants. Outrée la vieille gouvernante se fâche et lui donne une gifle. 
Arrogant, monsieur s'en va en demandant à sa femme de choisir entre sa mère et la gouvernante ou bien lui.
Voyant le désarroi de madame la mère et la gouvernante lui forcent la main et lui conseillent de quitter la maison pour un temps, ce qu'elle fait, laissant la responsabilité de la maison et des enfants à la vieille gouvernante que monsieur trouve seule à son retour.


Il me semblait avoir entendu que ce film était l'un des deux seuls films comiques que Dreyer aurait faits. L'aspect comique m'échappe un peu je l'avoue.
Monsieur se montre odieux mais sa femme ne réplique pas. En ce temps là les femmes n'avaient pas grand'chose à dire, la fille de la maison bosse tout autant que sa mère pendant que le fils joue dehors. L'histoire est tournée en appartement mais on ne s'ennuie pas une seconde à suivre les protagonistes exécuter les tâches journalières. Il est clair que monsieur mérite une bonne leçon. Visiblement il ne veut pas comprendre, il faut dire que sa femme n'aide pas à décanter la situation en ne pipant pas un mot et en se soumettant avec une certaine résignation qui parait de nos jours difficile à croire. Pourtant je peux imaginer que certaines femmes faisaient ou font encore tout ce qu'elles peuvent pour satisfaire leur mari sans se plaindre. Lorsque son fils lui demande ce qu'est un tyran, madame fond en larmes. On comprend alors que ses nerfs sont soumis à rude épreuve et qu'elle est proche du burn out (pour utiliser un mot à la mode).

Je trouve la stratégie élaborée par les deux femmes assez fine, dans une certaine mesure. Par contre une certaine cruauté est démontrée à la fin lorsqu'il est demandé à monsieur de se mettre au coin comme un enfant. Cette humiliation me parait assez superflue car monsieur est déjà revenu à la raison mais peut-être que certains êtres frustres et peu éduqués ont réagi à cette scène ? On peut très bien imaginer que ce film a pu apporter un peu d'eau au moulin de l'émancipation féminine !
Le final est très joliment symbolique. La pendule s'étant arrêtée, madame va la remettre en route. On comprend alors que le temps reprend son cours et donc que la vie reprend à un rythme heureux, d'autant plus que le balancier de la pendule est un coeur !

Les acteurs sont excellents, le faciès de la gouvernante est particulièrement expressif. Le père à l'air fermé mais madame est plutôt mignonne et les enfants sont vraiment très chous ...









dimanche 30 septembre 2012

In the Tentacles of the North - Louis Chaudet - 1926




Gaston Glass ...
Francis Wainfield (as Mr. Gaston Glass)
Alice Calhoun ...
Rao Brown (as Miss Alice Calhoun)
Joseph W. Girard ...
Dan Blake (as Joseph Girard)
Alan Roscoe ...
Captain Van Horn (as Al Roscoe)
Al Ferguson ...
Cole
T. Hohai ...
Eskimo Chief
Frank Baker ...
First Mate

54 minutes
D'après un roman de James Oliver Curwood
Partiellement teinté

Le millionnaire Van Horn monte une expédition dans l'Arctique. Francis Wainfield est envoyé comme observateur et rejoint l'équipage mené par Dan Blake. Après 18 mois le bateau est coincé dans les glaces et les hommes deviennent des bêtes (ce n'est pas moi qui le dit, c'est écrit sur un intertitre !) : c'est la révolte et la mutinerie, le capitaine Van Horn (Ah non, flûte alors !) est tué sans pitié avec l'un de ses hommes resté fidèle jusqu'au bout. Wainfield est épargné car lui seul semble savoir avoir la capacité de ramener le bateau à bon port, d'autant plus que le chargement devrait rapporter une fortune.
Wainfield fait mine de réfléchir et s'échappe du bateau pour suivre la trace d'esquimaux entr'aperçus au loin. Il trouve plus loin un autre bateau pris dans les glaces sur lequel se trouve une jeune fille seule qui a perdu la raison. Transi (et vite réchauffé !) il soigne la jeune femme et tente de reconstituer son aventure. Petit à petit Rao (c'est son nom) retrouve une santé mentale mais les hommes de Blake ne vont pas tarder à recroiser la route des deux jeunes gens ...



Autant le dire tout de suite, ce film est un navet. Le décors est ridicule, on aurait pu l'utiliser pour un film de science fiction dont l'action se passerait sur une planète lointaine. L'action est surréaliste, Rao vit seule sur le bateau vêtue d'un déshabillé très chic, elle sort dans les glaces sans se couvrir, bref, aurait dû mourir d'une pneumonie (au moins) depuis longtemps.
Alan Roscoe, le seul intérêt de ce film à mes yeux disparait après quelques minutes, on le voit d'ailleurs à peine. Pendant un moment j'ai cru qu'il n'était que blessé et qu'il allait revenir dans l'action, mais non, le pauvre (ou plutôt le chanceux !) disparaitra purement et simplement dans le décors (jeté du pont sur la banquise ou congelé dans la cale, on peut se demander ce que les hommes ont fait de son corps !).

Dans le carnet de bord du bateau de Rao on passe du 18 aout 1908 à octobre 1909 sans que le bateau n'ait bougé. Autant dire que les glaces ne fondent jamais alors ! Personne ne fait jamais de feu dans les fourneaux, pourtant la température semble tout à fait agréable et tout le monde semble à l'aise. 
Gaston Glass et Alice Calhoun font ce qu'ils peuvent dans ces conditions, je suppose.
Bon, ce n'est pas la peine d'en rajouter, vous l'aurez compris, ce film est très décevant.
Pour ceux qui voudraient quand même tenter l'aventure, on trouve ce film chez Grapevine video.






vendredi 28 septembre 2012

Guardians of the Wild - Henry MacRae - 1928



Rex the Wonder Horse... Rex, Leader of the Wild Horses
Jack Perrin... Jerry Lane
Starlight the Horse... Starlight, Jerry's Horse
Ethlyne Clair... Madge Warren
Al Ferguson... Mark Haman
Robert Homans... John Warren
Bernard Siegel... Won Long Hop
et Frank Ellis

45 minutes

Dans une réserve naturelle sur laquelle Jerry Lane veille jalousement. Son grand plaisir est d'observer un cheval sauvage qui vit dans ce sanctuaire protégé. Jerry vit seul en compagnie de son cheval et compagnon, Starlight mais courtise la fille d'un ranch voisin, Madge Warren.
La vie serait idyllique si un certain Mark Haman n'avait en vue de s'approprier le ranch Warren et de capturer Rex l'étalon sauvage. Un jour avec l'aide d'un complice, Haman réussit à capturer Rex mais Jerry survient à point et sauve l'animal avec l'aide de Madge. Dès lors l'étalon leur voue une reconnaissance sans borne et les suit comme un chien.
Malheureusement Mark Haman a juré de mettre la main sur le ranch alors Warren éloigne sa fille à Boston pour empêcher qu'elle soit utilisée comme monnaie d'échange. Durant son absence le ranch est attaqué et Warren est blessé. Jerry qui est venu à sa rescousse envoie un mot à Madge qui arrive par le premier train. Une femme qui se fait passer pour l'infirmière de son père est venue la prendre à la gare mais hélas Madge réalise trop tard qu'elle est tombée dans le piège de Haman. Heureusement Rex veille !



Un joli film qui a du beaucoup plaire aux enfants de l'époque. Depuis notre canapé on les entend presque crier des encouragements au héros sympathique campé par Jack Perrin !
Que du bonheur que ce film simple, des chevaux magnifiques, un jeune couple qui s'aime, de l'action et un final plein de suspens. Comme les enfants, on ne se demande pas où est le troupeau de chevaux sauvages que Rex est sensé mener, ni pourquoi Jerry est seul à garder ce grand territoire, ni même comment les rangers ont fait pour être si efficaces à la fin. Cela n'a pas d'intérêt dans le fond car l'amour, l’honnêteté et la nature triomphent à la fin et c'est bien là tout ce qui compte (il se trouve que moi aussi j'avais justement envie de les voir gagner ce soir !).

Rex le cheval a tourné durant une dizaine d'années avec entre autres Harry Carey, Ken Maynard, Jack Perrin (plusieurs fois), Yakima Canutt, Guinn "Big Boy" Williams.

Frank Ellis non crédité dans ce film a tourné dans plus de 500 films !

Ethlyne Clair est charmante et à un petit côté à la Clara Bow. Je ne rajoute rien sur Jack Perrin qui a toujours l'air d'une grande gentillesse, égal le film dans lequel il tourne.

On trouve ce film chez Grapevine Video (je vous rassure l'image est meilleure que la couverture montrée ci-dessus !)




mercredi 26 septembre 2012

Surrender - Edward Sloman - 1927



Mary Philbin ...
Lea Lyon
Ivan Mozzhukhin ...
Constantine (as Ivan Mosjukine)
Otto Matieson ...
Joshua
Nigel De Brulier ...
Rabbi Mendel Lyon
Otto Fries ...
Tarras
Daniel Makarenko ...
Russian general

80 minutes
(Plus long à l'origine)

A la frontière austro hongroise, non loin d'un village où vit une population composée majoritairement de juifs, un chasseur russe (Mozzhukhin) épargne un écureuil et son chien lui ramène en guise de gibier une chaussure qu'une jeune femme (Philbin) avait enlevée pour baigner ses pieds dans la rivière. Sous le charme le jeune homme s'approche mais le père de la jeune fille qui se trouve être le rabbin (De Brulier) du village s'interpose. Le jeune homme ne se laisse pas démonter et le rabbin hausse le ton mais se rend vite compte que l'homme qui lui fait face se trouve être un prince qui est à la tête d'une troupe de cosaques sur le point de prendre le village d'assaut. 
Peu de temps après le village est annexé, le prince Constantine, c'est son nom, rencontre les notables du village dont le rabbin qui fait mine de ne pas le reconnaitre. Constantine se fait inviter de force chez le rabbin dans le but de revoir Lea mais celle-ci est cachée derrière le livre sacré. Pas dupe Constantine ne tarde pas à la découvrir. Comme c'est le sabbah il est invité à s'asseoir à table. Plus tard il fait la connaissance du fiancé de Lea qu'il veut fusiller si Lea ne le prie pas de l'épargner. Celle-ci le lui demande du bout des lèvres et Constantine lui demande de l'embrasser mais elle refuse. 
Constantine menace alors de brûler le village et tous les habitants comme des rats si Lea ne le retrouve pas à 21 heures le soir même. Tous les habitants l'implorent de rejoindre Constantine, sauf le Rabbin ...


Un film étrange mais non dépourvu d'intérêt. Pour des envahisseurs, les cosaques se comportent plutôt bien et ne semblent pas trouver anormal de stopper leur avance victorieuse parce que le chef des troupes est amoureux ! On comprend bien que l'invasion n'est qu'un alibi pour monter cette histoire d'amour de toute pièce sur un fond de contrainte.
Mary Philbin se montre plutôt convaincante mais Ivan Mozzhukhin est assez primesautier. Il hausse les épaules, sourit, fait des gestes peu martiaux et on s'attend presque à ce qu'il fasse des courbettes, en un mot il incarnerait mieux un couturier français qu'un cosaque. D'un autre côté il se montre aussi touchant, mais l'histoire n'est pas très convaincante. Nigel de Brulier a quant à lui la tête de l'emploi et ce genre de rôle lui va comme un gant. Difficile de dire si c'est les acteurs qui ne sont pas convaincants ou si c'est le scénario qui est absurde !

Le point fort de ce film c'est la démonstration de la faiblesse humaine qui est dépeinte de façon caricaturale. Lorsque tout va bien tout semble idyllique. Lorsqu'il s'agit de sauver sa peau, chacun est tout à coup moins sympathique. Lorsque Lea est soupçonnée d'avoir été "souillée" par l'ennemi, le peuple s'écarte mais montre du soulagement quand elle annonce que Constantine ne l'a pas touchée. Par contre quand Lea annonce qu'elle est amoureuse de Constantine, c'est l'horreur à nouveau.
Son fiancé se montre faible face à l'ennemi mais lorsque l'ennemi est vaincu il tente de se montrer fort en le dénonçant et en s'emparant d'un revolver qu'il n'hésitera pas à utiliser. Bref, toutes ces scènes ou clichés sont des reflets d'une réalité connue de tous très représentative de la nature humaine.

J'ai bien aimé les deux frères qui héritent de leur père et se rendent chez le rabbin pour lui demander comment partager l'héritage. Très sage le rabbin dit à l'un des frère de prendre la responsabilité de partager les possessions (sourire de l'intéressé !). Puis il se tourne vers l'autre frère et lui dit qu'il pourra choisir la moitié qui lui convient !





lundi 24 septembre 2012

Wild Oranges - King Vidor - 1924


Frank Mayo ...
John Woolfolk
Virginia Valli ...
Millie Stope
Ford Sterling ...
Paul Halvard
Nigel De Brulier ...
Litchfield Stope (as Nigel de Brulier)
Charles A. Post ...
Iscah Nicholas

88 minutes
D'après un roman de Joseph Hergesheimer publié en 1918



Un couple de jeunes mariés heureux sur la route un jour de grand vent. Les chevaux de l'attelage prennent peur devant un papier qui s'envole et s'emballent. Dans sa tentative de les arrêter, John (Mayo) les fait virer et sa jeune femme éjectée trouve la mort en chutant lourdement sur le sol.
Malheureux et meurtri, John embarque sur un voilier accompagné seulement par un homme à tout faire, Paul Halvard (Sterling). Les deux hommes errent sans fin sur l'eau.
Dans une baie de la côte de l'état de Georgie ils jettent l'ancre pour se ravitailler en eau potable. John descend et aperçoit une maison coloniale délabrée devant laquelle des ombres rôdent. Une jeune femme (Valli) lui demande ce qu'il veut d'un air affolé. Lorsqu'il lui explique chercher de l'eau elle parait rassurée et lui dit de se servir. Il envoie donc Paul remplir un tonneau mais survient alors un géant (Post) qui se fâche et brise le tonneau d'un coup de pied. John revient à terre et fait face au géant qui terrorise la jeune fille et son grand-père (De Brulier) un homme durement éprouvé par la guerre.
Millie, c'est le nom de la jeune fille, explique n'avoir jamais quitté la maison et qu'elle souhaiterait partir au loin. Elle se montre très attirée par John qui reste distant et méfiant. Après un tour en bateau, John annonce vouloir quitter la baie le lendemain. Millie est désespérée lorsqu'elle voit les voiles s'éloigner au loin, mais John est hanté par Millie et revient la chercher. 
Le géant nommé Nicholas devient de plus en plus insistant et menaçant. Millie explique qu'il s'agit d'un meurtrier en fuite qui a promis de les tuer s'ils quittaient les lieux, son grand-père ou elle. Le soir même, John et Paul attendent les deux fugitifs qui n'apparaissent pas à l'heure prévue. John pénètre alors dans la maison et trouve le grand-père étendu de tout son long sur le sol ....



L'ambiance de ce thriller est tout à fait particulière. Tourné en Floride, on se croirait effectivement dans les bayous de Louisiane ou de Georgie. 

On ne peut que se passionner pour cette histoire d'homme meurtri qui ne peut oublier son premier amour. Seule la petite sauvageonne lui donnera de nouveau le goût à la vie, un peu comme les oranges sauvages qui ont un drôle de goût qu'on aurait parait-il (il me semble que cela est écrit sur un intertitre) envie de regoûter malgré une amertume au départ. Le suspens atteint des sommets à la fin, avec une bagarre d'une violence rarement vue. Le pauvre John Woolfolk a l'air d'un pantin malmené dans tous les sens par le géant furieux. Une scène vraiment terrible.
Il y a des scènes très sensuelles, et même une scène très émouvante, lorsqu'à nouveau seul sur son bateau John imagine la jeune fille et se laisse emporter par son désir de la toucher. Une grande douceur presque douloureuse se dégage de ces belles images en surimpression. Les symboles du gouvernail et de la boussole confirment les choix possibles. On croche dès le départ sans difficulté grâce au début vraiment très poignant !

La taille de Charles A. Post donne l'impression que tout le monde a l'air fluet à ses côtés, Virgina Valli lui arrive sous les aisselles. Vue la corpulence du gaillard, on comprend que le héros hésite à s'en prendre à lui malgré tout !

Le seul bémol (minime, cela ne nuit pas du tout à l'action) de ce film romantique c'est que Nicholas est présenté comme un homme à moitié enfant, ce qui parait assez vite difficile à croire. D'ailleurs on se demande bien pourquoi il n'aurait pas tenté d'abuser de la jeune femme avant l'arrivée des deux hommes ? On peut peut-être imaginer que les effluves capiteuses des orangers sont partiellement responsables des émois de ce géant ? ( bien que les orangers ne soient partiellement plus en fleurs puisque le héros mange deux ou trois oranges à son arrivée !)

Vivek Maddala a composé la musique qu'il dirige dans la magnifique version éditée par Warner Archive Collection. Partiellement teinté.














samedi 22 septembre 2012

Underground - Anthony Asquith - 1929




Brian Aherne ...
Bill
Elissa Landi ...
Nell
Cyril McLaglen ...
Bert, Power station worker
Norah Baring ...
Kate, Seamstress

84 minutes


Dans le métro londonien. Les passagers sont serrés, certains sont debout, un dragueur Bert (McLaglen) importune une jeune femme assise à ses côtés (Landi). A la sortie il la suit mais celle-ci fait la connaissance d'un contrôleur de tickets, Bill (Aherne) au pied des escaliers roulants grâce à un gant perdu. Plus tard Bert découvre que la jeune femme qui lui dit s'appeler Nell est vendeuse de boutonnières fleuries dans un grand magasin. Il tente sa chance et flirte assez lourdement. Nell lui annonce qu'elle aime Bill avec lequel elle a rendez-vous.
Dans un pub Bert et Bill en viennent aux mains et Bert, furieux de s'être fait corriger en public, monte un sale coup avec l'aide de Kate, une jeune couturière crédule folle de lui et prête à croire tous ses mensonges et vivant dans le même immeuble à laquelle il promet le mariage.
 Kate a pour mission de faire croire à Bill qu'elle ne se sent pas bien dans les couloirs du métro. Au coup de sifflet de Bert elle court vers les passants auxquels elle fait croire que Bill l'a agressée sauvagement. Bill est emmené et risque de perdre son travail au grand désarroi de Nell qui bien qu'ébranlée croit Bill innocent.
Lorsque Kate, heureuse vient faire des emplettes aux grands magasins et confie à Nell même son bonheur d'être sur le point de se marier, Nell la reconnait et réalise que son adresse et la même que celle de Bert qui ne renonce pas à vouloir l'épouser avec insistance. Nell se rend à l'adresse de Bert et de Kate ...



Une balade dans le temps pour une histoire très simple dont l'action ne court que sur quelques jours. Deux coups de foudre survenus dans le métro le même jour, deux hommes aimant la même femme, l'un rude et l'autre doux. Les deux histoires se croisent et nous emmènent dans les rues, un pub et le métro de Londres en 1929.
Le début est assez lent mais assez vite on se laisse emporter par les images parfaitement maitrisées qui jouent avec les ombres et donnent des indices sur les intentions des protagonistes ou des passants.
Les scènes tournées dans le pub rendent particulièrement bien l'ambiance désirée, des hommes debout, et des gros plans sur des visages qui rient et se moquent de Bert. Vers le milieu du film on bascule dans l'action qui s'accélère pour terminer dans la violence à la façon d'un film noir, une course poursuite acrobatique et des coups de poings échangés, l'action est palpitante et va crescendo. 

Cyril McLaglen est le frère de Victor McLaglen avec lequel il a une certaine ressemblance. Comme lui il a ce côté de grand costaud un peu rude et dur.
Le distingué et fin Brian Aherne mènera une jolie carrière. Norah Baring a un teint de poupée de porcelaine comme il se doit, et Elissa Landi, italienne de naissance est vive et jolie.




jeudi 20 septembre 2012

Mannequin - Frank Borzage - 1937




Joan Crawford ...
Jessie Cassidy
Spencer Tracy ...
John L. Hennessey
Alan Curtis ...
Eddie Miller
Ralph Morgan ...
Briggs
Mary Philips ...
Miss Beryl Lee (as Mary Phillips)
Oscar O'Shea ...
'Pa' Cassidy
Elisabeth Risdon ...
'Ma' Cassidy (as Elizabeth Risdon)
Leo Gorcey ...
Clifford Cassidy

95 minutes

Jessie (Crawford) travaille durement dans une filature. Le soir elle rentre chez elle dans un bâtiment vétuste et bruyant pour retrouver son père (O'Shea) vautré dans un fauteuil et sa mère (Risdon) trimant au ménage. Son maigre salaire passe dans l'entretien des membres de la famille y compris de son frère Clifford un blanc bec couineur. Un samedi soir, après une sortie avec son petit ami Eddie Miller (Curtis) elle n'y tient plus et lui demande de l'emmener au loin en l'épousant. Les deux jeunes gens se marient donc. Au restaurant, le soir de leur mariage, Hennessey (Tracy) un riche constructeur de bateaux remarque les noces à la table voisine et fait apporter le champagne aux jeunes mariés. Eddie intéressé va le remercier et impose à Jessie de danser avec Hennessey qui est d'abord sous le charme avant de tomber éperdument amoureux de la jeune fille, elle-même éprise d'Eddie.
Le couple habite maintenant un joli logement mais Eddie, un boxeur, ne travaille toujours pas. Il s'arrange pour faire engager Jessie dans la revue Gebhart où elle danse. Un soir elle retrouve Hennessey au cours d'une soirée pour laquelle des jeunes femmes sont engagées. John fait des avances à Jessie mais celle-ci se montre fidèle à Eddie. Lorsqu'il la raccompagne chez elle, désireux de connaitre la vie de Jessie un peu mieux, Eddie est justement face aux vrais locataires qui étaient en vacances : maintenant ils doivent quitter leur logement temporaire pour regagner une modeste chambre.
Un jour Eddie est arrêté par la police et une caution de $100 est demandée. Jessie n'a d'autre choix que de retrouver Hennessey qui lui donne l'argent sans poser de question. 
Lorsqu'Eddie lui propose un coup facile, Jessie est intéressée mais déchante vite quand il lui propose d'épouser Hennessey pour s'emparer de sa fortune puis de le quitter dans les 6 mois. Jessie est horrifiée et quitte Eddie. Très vite elle s'assume en devenant mannequin et rembourse les $100 à Hennessey toujours épris d'elle mais refuse de sortir avec lui puis disparait ...



Frank Borzage (ici associé à Mankiewicz avec lequel il tourne encore 2 autres films et ici aussi en collaboration avec Lawrence Hazard l'auteur de Man's Castle) arrive toujours à m'émouvoir. L'histoire est fort simple et vous la connaissez déjà car ce thème a été repris très souvent au cinéma mais les dialogues sont un vrai bonheur et les protagonistes vous feront oublier la plupart des autres films que vous auriez pu voir.
Le sommet est atteint le soir des noces, lorsqu'après avoir été présentée à Hennessey et que passe la chanson qui personnifie leur amour Jessie chante de toute son âme dans l'oreille d'Eddie, Always and Always, vibrante et emplie d'amour. Dans la salle et au milieu de tous, seul Hennessey se rend compte qu'Eddie tient dans ses bras un trésor unique en la personne de Jessie. Eddie de son côté ne cherche que l'impact qu'elle provoque sur l'armateur qui reste sans voix devant cette scène.
Parmi la multitude de scènes émouvantes, celle de la mère qui peu bavarde usuellement qui déclare doucement à Jessie alors que toutes deux triment pendant que les hommes sont affalés à table,  Ton avenir sera bientôt ton passé ... tu as les capacités de vivre ta vie par toi-même ... ton père ressemblait tellement à Eddie ...
Une autre belle scène lorsque le couple se retrouve dans le métro et que Jessie observe un couple d'amoureux seuls au monde sur la banquette d'en face ...

Il semblerait que Joan Crawford, perfectionniste, n'appréciait pas de travailler avec Spencer Tracy, naturellement trop nonchalant à ses yeux. Spencer Tracy qui ressemble quelque part passablement à Frank Borzage, est confondant de naturel. Joan Crawford et lui forment pourtant une paire convaincante.
Alan Curtis, alors débutant, incarne très bien le beau gosse crâneur et profiteur en personnifiant Eddie. Alan Curtis est décédé en 1953 à l'âge de 43 ans des suites d'une opération.
Leo Gorcey est horripilant à souhaits, une vraie tête à claques dans le rôle du frère de Jessie !

Le titre MANNEQUIN (choisi après de nombreuses hésitations) n'est certainement pas explicite. Ne vous attendez donc pas à découvrir une action tournant autour du monde du mannequinat même si durant une scène amusante on peut voir John Hennessey faire des propositions à Jessie qui présente une collection sophistiquée et qui répond au passage NON à chacune d'entre elle.
Comment peut-on reconnaitre l'amour ? Hennessey ne peut pas répondre car il ne l'a jamais rencontré. Pourtant lorsqu'il décrit les yeux brillants qu'il ressent une envie de donner sans fin sans attente de recevoir en retour, on comprend que lui aussi est touché par la grâce. Le don de soi, dans toute sa splendeur c'est du pur Borzage !

Et comment reconnait-on un bon film ? un bon film vole plus haut, et celui-ci vole certainement à une jolie altitude !

On le trouve facilement, en particulier dans la collection Warner Archives.


http://acertaincinema.com/media-tags/frank-borzage/



Avec Alan Curtis
Avec Alan Curtis sous les yeux de Borzage

mardi 18 septembre 2012

A Lady of Chance - Robert Z. Leonard - 1928



Norma Shearer ...
Angel Face Crandall
Lowell Sherman ...
'Brad'
Gwen Lee ...
Gwen
Johnny Mack Brown ...
Steve Crandall (as John Mack Brown)
Eugenie Besserer ...
'Ma' Crandall
Buddy Messinger ...
Hank Crandall (as Buddie Messinger)

78 minutes

Dolly Crandall (Shearer) surnommée "Angel Face" travaille dans un hotel chic en tant qu'opératrice des téléphones ce qui lui permet de repérer facilement des proies masculines qu'elle va escroquer grâce à ses allures angéliques. Pour ce faire elle utilise tous ses charmes et n'hésite pas à manipuler ses victimes en inventant des histoires tristes et en versant de grosses larmes. Un couple d'escrocs Brad (Sherman) et Gwen (Lee) la reconnaissent et s'arrangent pour s'inclure dans le coup monté par Dolly. Brad se fait passer pour son mari et réussit à extorquer une grosse somme d'argent à un millionnaire naïf qui finit par se rendre compte qu'il s'est fait arnaquer et dénonce la jeune fille à la police qui n'a aucune peine à l'identifier rapidement.
Dolly récupère l'argent que Brad et Gwen tentent de garder pour eux et se rend à une convention sur le ciment dans un hôtel. Dans l'ascenseur elle se méprend sur les paroles de Steve Crandall (Mack Brown) qu'elle croit riche et qu'elle tient dès lors dans son collimateur. Lorsque Steve lui propose le mariage elle croit avoir atteint le sommet mais déchante vite lorsqu'elle arrive dans la ville natale du jeune homme, voit la maison familiale et rencontre sa mère et son frère ...



Dommage le thème n'était pas mauvais mais une certaine lenteur alourdit le film, due surtout au couple d'escrocs interprété par Lowell Sherman et Gwen Lee. Lowell Sherman en fait trop mais par contre Johnny Mack Brown est tout à fait charmant dans le rôle de Steve Crandall, timide et maladroit. Les scènes comportant Norma Shearer et lui sont toutes excellentes, en particulier celle où Dolly fait croire qu'elle s'est foulé la cheville et qu'elle ne peut plus marcher. Steve tente alors de lui ôter ses chaussures bien maladroitement, c'est très drôle (je n'en dis pas plus pour ne pas gâcher le plaisir !). On se demande quand même comment le couple Brad-Gwen finit par toujours retrouver Dolly ...

Norma Shearer papillonne des yeux, pleure sur commande et porte de jolies toilettes. La mauvaise fille qui finit par rencontrer l'amour est une histoire souvent rabâchée ...Le final est donc assez prévisible mais on passe un bon moment d'autant plus que l'image est très nette. On trouve ce film dans la collection Warner Archive.





dimanche 16 septembre 2012

Albert (Alan) Roscoe







Né John Albert Rascoe
le 23 août 1886 (ou 1888) à Nashville Tennessee
6 feet (1m83) 175 pounds (87.50 kg)
Yeux bleus (?) et cheveux châtains
Décédé le 08 mars 1933 des suites d'un cancer à Los Angeles

Il est parfois crédité Albert Roscoe, Al Roscoe, Allan ou Alan Roscoe



Autant le dire tout de suite, la biographie d'Albert Roscoe comporte quelques contradictions. Une source stipule qu'il aurait étudié à l'université Vanderbilt. Une autre indique qu'il aurait joué le rôle du Petit Lord Fauntleroy à l'âge de 12 ans. D'après les recherches il apparait impossible qu'il ait passé 4 ans à l'université.
Il semblerait qu'il aurait débuté sa carrière à l'âge de 12 ans en jouant le rôle du Petit Lord Fauntleroy dans une pièce de théâtre montée par la compagnie Boyle sous la direction de J. Gordon Edwards qui le dirigea plus tard dans quelques films.

Le père d'Albert possédait un drugstore qui tenait lieu de quartier général à Messieurs Edwards et Freeman. Tous deux le persuadèrent de laisser Albert jouer le rôle du petit Lord Fauntleroy ce qui fut le début de sa carrière.
Une grosse contradiction concerne sa carrière militaire. Lorsque la guerre Guerre hispano-américaine débuta, la tête pleine de patriotisme le jeune Albert se serait engagé dans les troupes à l'âge de 18 ans et aurait été envoyé à Manille avant même que son père ne sache où le rechercher. Devenu par la suite éclaireur, il serait resté 4 ans et 10 mois aux Philippines.

Cela pourrait être les élucubrations d'un agent de presse car la guerre Hispano-américaine ayant eu lieu en 1898, Roscoe aurait eu 11 ans cette année là s'il était né en 1887 comme certains le prétendent. S'il avait rejoint l'armée à 18 ans, il serait né en 1880. En 1933 lors de son décès son âge annoncé était 44 ans ce qui place sa naissance en 1889. D'un autre côté Albert s'amuse en déclarant "que l'armée a été une grande expérience dans sa vie et qu'il devait son petit succès à ses années dans l'armée car il y avait appris la discipline, la maitrise de soi et la patience qui sont nécessaires dans le monde du cinéma".
A son retour de la guerre Roscoe retrouve le théâtre à New York et perçoit le double de son précédent salaire. Il y jouera et mettra en scène durant 15 ans.

La première incursion d'Albert dans le monde du cinéma survient alors qu'il jouait dans une pièce à Milwaukee. Avec un ami il visita les Studios Essanay de Chicago qui le fascinèrent. Lorsqu'un directeur lui offrit un rôle dans Graustark et la possibilité de jouer avec la compagnie de Francis X. Bushman il accepta avec empressement.
Dans Camille avec Theda Bara

Durant l'attente précédent le début de la production, dans les années 1914 ou 1915, Roscoe tourna dans quelques "une bobine" en compagnie de Wallace Beery qui dirigeait et interprétait les rôles de méchants ce qui eut pour conséquence de les lier d'amitié pour la vie.
Albert indique qu'ils battirent tous les records en tournant des films d'une bobine en une journée : "Nous filmions les extérieurs le matin, les intérieurs l'après-midi, développions et découpions durant la nuit pour terminer le matin suivant. Imaginez la médiocre qualité que ces films devaient avoir ?"

Le tournage de Graustark (un film en 6 bobines ce qui est long pour l'époque) débuta le 8 mai 1915, avec Francis X. Bushman, Beverly Bayne, Bryant Washburn, Lester Cuneo (qui plus tard atteint la célébrité en tournant des westerns dans le début des années 20) et Albert Roscoe.
Après le tournage de Graustark Albert déclara qu'il n'était pas fait pour le cinéma qui lui paraissait bien trop mécanique et lui donnait l'impression d'avoir travaillé dans une usine. Il retourna donc ensuite sur les scènes de théâtres.
Curieusement selon sa filmographie il aurait quand même tourné dans 6 autres films pour Essanay cette même année 1915 avec Beverly Bayne, Lester Cuneo, Ruth Stonehouse, Nell Craig, Wallace Beery et Dorothy Warshauer.
En 1916, il retourne encore au théâtre puis se rend à Hollywood pour tourner 2 films pour Essanay.
De 1917 à 1919 il tourne dans 16 films, dont 7 avec la vamp du muet, Theda Bara.

Pharaon dans Cleopatra 1917 avec Theda Bara

Vers le milieu des années 10, Albert avait reçu parmi son imposant courrier d'admirateurs une lettre d'une petite fille de 12 ans de Chicago, Violet May Rose.
La petite Violet qui se rendait souvent au cinéma préférait les acteurs de taille moyenne, aux cheveux bruns et au physique moyen et Albert Roscoe était l'objet de son admiration. Violet avait vu tous ses films et lui envoya une lettre d'admiration dans laquelle elle demandait une photo signée de son vrai nom. Non seulement il lui envoya la photo demandée mais ému par la missive de la petite fille il lui écrivit lui-même une charmante petite lettre qu'elle colla dans son album et qu'elle chérit longtemps plus tard.
Très précoce, Violet suivit et obtint ses diplômes au lycée (collège ou gymnase en Suisse) de Lakeview bien plus vite que ses pairs et décida de se tourner vers le cinéma où elle commença par tourner quelques petits rôles à Chicago. Cette expérience lui plut immensément, en conséquence elle se rendit à Hollywood où elle obtint un contrat. Lorsqu'elle rencontra Albert Roscoe elle le reconnut bien sûr immédiatement. Il la remarqua de son côté et lui répondit car Violet May Rose était une jeune fille attrayante connue maintenant sous le nom de Barbara Bedford !
Plus tard, elle lui demanda s'il se souvenait de la lettre qu'elle lui avait écrite lorsqu'elle avait 12 ans. Elle en avait 19 maintenant. Il l'avait gardée en mémoire ce qui les ravit tous les deux et scella leur amitié dès cet instant. Ils se courtisèrent, se fiancèrent puis s'enfuirent pour enfin se marier. Violet May Rose avait épousé l'homme de ses rêves !

The Last of the Mohicans
Quand Albert est engagé comme star dans The Last of the Mohicans en 1920, Barbara Bedford joue son premier grand rôle en incarnant l’héroïne Cora Munro en compagnie de Lillian Hall dans le rôle de sa soeur Alice, Harry Lorraine dans celui du Major Heyward et James Gordon dans celui de Hawkeye.

Lorsque qu'on demande à Maurice Tourneur pourquoi il a choisi Albert Roscoe pour ce rôle il répond "parce qu'il pouvait le jouer en tant qu'acteur, mais surtout parce que lorsqu'il est venu me voir son visage était illuminé et animé. Il était si désireux de travailler avec moi, si motivé à faire ce que je voulais même à se raser les cheveux que je n'ai pas pu résister à l'envie de l'engager de suite !"
Albert Roscoe était ravi de travailler pour Tourneur : en réponse à un reporter il précise qu'il avait "toujours eu envie de travailler pour M. Tourneur et qu'il était ravi de jouer le rôle de Uncas". Il ajoute que "lui-même est un quart indien, son père étant à moitié anglais et à moitié Onondaga (indien de la nation iroquoise de New York) et que naturellement il est intéressé depuis toujours aux histoires indiennes, d'ailleurs les Mohicans étaient souvent en guerre contre les Onondagas. Toutes ces passionnantes histoires d'indiens ont une grande influence sur ma vie".

Le mariage de Lottie Pickford avec Alan Forrest en 1922 était très médiatisé et les spectateurs et les touristes faillirent l'empêcher en envahissant la place. Trois membres du service de l'ordre et des volontaires avaient bien de la peine à maintenir les curieux à distance et à interdire à la foule de pénétrer dans l'église durant la cérémonie qui s'y déroulait. Hoot Gibson, Harry Cohn et Al Roscoe étaient les trois hommes chargés de l'ordre !

En 1923 Al et Barbara se retrouvèrent dans un remake de The Spoilers avec Milton Sills et Anna Q. Nilsson.Barbara dans un second rôle et Al dans celui de Mexico Mullins tandis que Wallace MacDonald jouait le rôle de Broncho Kid.

Toujours en 1923, Barbara Edith Bedford Roscoe naissait, cette information tirée d'un magazine daté de 1925 avec photo à l'appui indiquait que la petite avait un an et demi à cette époque  et précisait que maman Bedford avait bien du pain sur la planche durant le tournage de Tumbleweeds dans le premier rôle féminin face à William S. Hart. Il y a contradiction à nouveau car un tribunal déclare que la petite a 8 ans en 1933 ce qui placerait sa naissance en 1925.
Duty's Reward, 1927
 The Branding Iron serait son premier western, suivit de The Last of the Mohicans, The Spoilers et The Lure of the Wild suivis de quelques autres. Il apparait en tant que second rôle dans The Texas Streak 1926 avec Hoot Gibson et apparait de plus dans The Devil Quemado avec Fred Thomson.  Dans les années 20 il alterne premiers rôles, seconds rôles et rôles de méchants. En 1925 et 1926 il a le rôle principal dans The Lure of the Wild et Wolf Hunters, dans The Call of the West en 1930 il a le second rôle, dans King of the Turf 1926, Driftwood et The Mating Call tournés en 1928 il a le rôle du "villain".

Albert Roscoe a travaillé pour pratiquement tous les studios d'Hollywood, après Essanay, il passe à Famous Players, Fox, Universal, Select, Robinson-Coleman, Associate Producers, Pathé, Goldwyn, Metro, Hodkinson, Paramount, Columbia, Chadwick, First National, F.B.O., Banner Productiona, Rayart, Sterling, Elbee, Chesterfield, Tiffany, Metro Goldwyn Mayer, World Wide, Monogram et RKO-Radio.

Peu de ses films muets sont visibles de nos jours, mais on peut le voir dans Long Pants 1927 dans le rôle du père d'Harry Langdon, dans The Last of the Mohicans 1920, The Mating Call 1928, Tentacles of the North 1926 et The Girl of Gold 1925, et dans quelques films parlants car une belle voix masculine ne l'empêche pas de poursuivre sa carrière à l’avènement du son sous le nom d'Alan ou Allan Roscoe.

Dans le rôle de Stephen Boulter dans Wayne Murder Case (A Strange Adventure, 1932)


Dans un magazine de cinéma daté du 21 août 1932 on peut lire : "Barbara Bedford et Alan Roscoe, gens du cinéma. Ils se marièrent, divorcèrent, se remarièrent. En 1930 Barbara Bedford demande le divorce qu'elle obtint. Six mois plus tard ils étaient remariés".

Albert et Barbara aimaient par dessus tout se rendre dans leur cabane en rondins dans la vallée de Big Bear où ils pratiquaient leurs sports favoris, la chasse et la pêche.
Madame Roscoe était de plus une golfeuse de premier ordre. Elle remporte le Metropolitan Championship deux années de suite en battant Edith Cheeseborough en 1915. Elle gagne de plus les championnats de  Californie, de Californie du Sud et de Los Angeles la même année. Avec un poids de 52 kilos elle avait un drive que plus d'un homme enviait !


Albert Roscoe décède le 8 mars 1933 des suites d'un cancer.

Un procès portant sur une police d'assurance d'un montant de $10'000 s'ensuivit impliquant Wallace Beery et Barbara Bedford. Dans un article daté du 19 mai 1933 un titre indique en gros que "Wallace Beery règle les dettes d'un ami décédé". Pour en savoir davantage sur cette affaire vous pouvez vous référer au livre de M. George Katchmer Eighty Silent Film Stars Biographies and filmographies from the obscure to the well known.

Filmographie sur IMDB

 .......

Après avoir vu jouer M. Roscoe le rôle d'Uncas dans Le dernier des Mohicans (Maurice Tourneur 1920) j'ai eu envie d'en savoir plus sur cet acteur, sans succès. Difficile de trouver des informations ou des photos liées à un homme qui a pourtant tourné dans de nombreux films (malheureusement disparus de nos jours).

Bêtement je n'ai même pas eu l'idée d'ouvrir tout de suite l'excellent livre de George Katchmer qui a consacré un chapitre sur A. Roscoe dans Eighty Silent Film Stars Biographies and Filmographies From the Obscure to the Well Known. Et quelle surprise de lire que ses recherches ont été effectuées après la même émotion de le voir jouer Uncas ! Merci Monsieur Katchmer, vous n'imaginez pas le plaisir que j'ai ressenti à vous lire !

... C'est donc avec un plaisir mêlé d'émotion que je termine ce poste dédié à Albert (ou Alan) Roscoe avec un spécial immense THANK YOU à Monsieur Katchmer qui a rendu ce poste possible !



vendredi 14 septembre 2012

Man from God''s Country - Allan James - 1924



William Fairbanks ...
Bill Holliday
Dorothy Revier ...
Camencita
Lew Meehan ...
Pete Hurly
Milton Ross ...
Don Manuel
Karl Silvera ...
Romero (as Carl Silvera)
Andrew Waldron ...
Judge Packard


53 minutes (mais version de 40 minutes environ)

De retour dans un ranch près du Mexique, Bill Holliday (Fairbanks) surprend Pete Hurly (Meehan) le contremaitre dudit ranch en train d'ennuyer par une cour trop pressante Carmencita (Revier), la jolie fille d'une hacienda voisine. Bill raccompagne la jeune fille accompagnée de Don Pedro (son chien !) chez elle. Là il découvre que la demoiselle a déjà un prétendant en la personne de Romero (Silvera), un sympathique jeune homme bien élevé. La concurrence est sérieuse, la jeune fille semblant préférer Romero, Bill se retire galamment. 
Au ranch, Bill doit faire face à Pete qui le déteste et en vient aux mains. Les deux hommes se bagarrent et Pete se retrouve au sol. Pour se venger il s'arrange pour faire croire que Bill a tiré sur Carmencita. Si son père le croit coupable, Romero fair play n'imagine pas que le jeune homme ait pu faire une telle chose. Bill fuit pendant que Carmencita heureusement seulement blessée légèrement se remet de ses émotions. Bill va devoir affronter l'affreux Pete qui a réuni quelques hommes du ranch pour le capturer ...



Il est évident que le scénario n'est pas brillantissime. Toutefois je ne vais pas me plaindre car il donne au moins l'occasion de découvrir William Fairbanks (qui n'avait aucun lien de parenté avec son illustre homonyme Douglas soit dit en passant). Plutôt agréable à regarder et costaud William Fairbanks !
Seule femme visible dans le film (ou bien ?) Dorothy Revier est bien jolie. Il parait absurde de faire croire que Bill aurait tenté de l'abattre mais il manque justement le bout de film qui pourrait expliquer ce geste ...

A noter que c'est Don Pedro le chien qui débusquera la pièce à conviction qui permettra de découvrir le vrai coupable !

On peut trouver ce film chez Loving the Classics mais c'est à ses propres risques et périls. Le film bien qu'indiquant 53 minutes environ n'en comporte que 40 plus ou moins. On imagine donc bien que certaines scènes manquent. Même si l'on comprend le sens du film, certains plans ne sont pas continus. L'image est de plus assez floue donc ce film en provenance de LTC est à recommander aux amateurs de films rares habitués aux images peu nettes et disposés à prendre des risques.






mercredi 12 septembre 2012

Golden Stallion (The) - Harry S. Webb - 1927



Maurice 'Lefty' Flynn ...
Wynne Kendall
Joe Bonomo ...
Ewart Garth
Molly Malone ...
Joan Forsythe
Tom London ...
Jules La Roux
Burr McIntosh ...
Elmer Kendall
Josef Swickard ...
John Forsythe
Jay J. Bryan ...
Black Eagle
Ann Small ...
Watona
White Fury the Horse ...
The Golden Stallion
Billy Franey ...
Stage Driver
Bert De Marc ...
Henchman


moins de 60 minutes ?
Serial en 10 épisodes (vus regroupés)

1. The Golden Stallion 2. The Flaming Forest 3. The Stallion's Fury 4. The Path of Peril 5. Fighting Fury 6. The Killer 7. The Death Race 8. The Lake of Hate 9. The Trap 10. The Lost Treasure 

Dans le Nord Ouest du Canada. Garth (Bonomo) est chargé de négocier les fourrures pour Elmer Kendall (McIntosh). Celui-ci compte faire de la politique mais il se trouve que son fils Wynne (Lefty Flynn) fait un peu trop parler de lui. Il suggère donc à son fils de se faire oublier et de partir à Cave d'Orr (il me semble) enquêter sur le travail de Garth dont les négociations rapportent de moins en moins.
En même temps Joan Forsythe (Malone) veille son père mourant qui lui annonce que sa fortune a fondu mais lui confie une ceinture sacrée pour les indiens qui lui permettra de trouver la richesse. Il lui suffit de se rendre à Cave d'Orr et de remettre l'objet à Black Eagle (Bryan) qui la reconnaitra et lui transmettra le moyen de l'obtenir.
A Cave d'Orr Garth offre une grosse récompense à quiconque le débarrassera du Golden Stallion, un étalon qui séme la pagaille parmi les juments de la région.
En pourchassant l'étalon les hommes de Garth font paniquer les chevaux de l'équipage menant Joan en ville mais heureusement Wynne passait par là et sauve (évidemment !) la jeune fille. Celle-ci se confie à lui et les deux jeunes gens sympathisent. A l'arrivée elle demande à Garth où trouver Black Eagle. Garth fait suivre le couple qui apprend que la ceinture nécessite un décodage sensé se trouver sur l'encolure de l'étalon. L'homme de main de Garth transmet les informations à Garth qui compte bien mettre la main sur la fortune lui-même (vous n'imaginiez quand même pas qu'il allait les aider ?) ...

Lefty à Yale ...


Premier serial tourné sous le logo de Mascot par le producteur Nat Levine et l'un des derniers muets.

Le film présente quelques coupures qui proviennent sans doute du découpage des épisodes. Ce manque de continuité nuit quelque peu au sens général bien que l'action reste compréhensive.

Toutefois les titres des épisodes ci-dessus ne semblent pas correspondre à l'action, il se peut donc que le film que j'ai visionné soit fortement amputé de certaines scènes. De même jamais le nom de White Fury ne semble avoir été indiqué ?

Mollly Malone semble avoir un chapeau vissé sur la tête. Fort jolie en effet, jamais on ne la verra sans le même couvre chef.

Le cheval semble être un appalooza, on ne peut donc pas parler d'un golden Stallion car il aurait fallu pour cela montrer un palomino ou tout au moins un cheval gris sans taches.

Ce film est sympa à suivre, il y a beaucoup de revirements, la ceinture passe de main en main et les décors sont plutôt variés. On se demande quand même comment il a été possible de tatouer un code sur l'encolure de ce cheval réputé indomptable !
La version Memory Lane accompagne le film de la même musique que l'on peut entendre dans toutes les films trouvés sous ce label. A la longue on devrait ne plus la supporter mais les images l'emportent encore !
Sinon on le trouve chez Sinister, actuellement en VHS.

Grand et élancé Maurice B. Lefty a une jolie présence. The Golden Stallion est l'un des seuls films dans lequel on peut le voir de nos jours, les autres étant Open All Night qu'il tourne avec sa future femme Viola Dana et Adolph Menjou, ou The Uninvited Guest 1924.
Lefty Flynn était l'un de ces athlètes qui ont tenté leur chance à Hollywood. Il a certainement mieux réussi que de nombreux pairs car sa carrière a duré de 1919 à 1927, le Golden Stallion étant son dernier film.
Après sa première apparition en tant que lui-même dans Oh Boy! 1919 pour Pathé il alterne ensuite des rôles de premiers plans ou de soutiens pour Fox, Famous-Players Lasky ou Goldwyn face à des personnalités variées telles Buck Jones ou Alice Brady.
Footballeur à Yale, il était certainement une personnalité en vue ces années là. Très ami avec Scott Fitzgerald, il mène semble-t-il une vie privée assez mouvementée, se mariant 5 fois (la première fois avec une chorus girl ce qui lui valu d'être expulsé de Yale). Bon type, il semble avoir été très apprécié de tous, malgré (ou grâce ?) à un penchant pour la bouteille.

Son surnom lui a été donné à Yale car il tire du pied gauche.


Titres français (incomplet)

Admirable Crichton (L') Aigle des Mers (L') Ailes Brisées (Les) amant éternel (L') Amour de Jeanne Ney (L') Après la pluie le beau temps Arche de Noé (L') Asphalte Au bout du monde Au Service de la loi Aurore (L') Avalanche (L') Baiser (Le) Barbara fille du désert Bardelys le magnifique Bateau ivre (Le) Belle ténébreuse (La) Bessie à Broadway Bête enchaînée (La) Bon petit diable (Le) Bru (La) C'est la Vie Caravane vers l'ouest Casaque verte (La) Ce n'est qu'un au revoir Cendres de vengeance Chanson païenne Chapeau de New York (Le) Charrette fantôme (La) Chasseurs de baleines (Les) Chasseurs de salut (Les) Club des trois (Le) Coeur de l'humanité (Le) Coeur Fidèle Coeur nous trompe (Le) Coeurs du monde Comte de Monte Cristo (Le) Cottage enchanté (Le) Crainquebille Crépuscule de Gloire Cuirassé Potemkine (Le) Dame de pique (La) Damnés de l'océan (Les) Dans la tourmente Dans la ville endormie Danse Rouge Dernier avertissement (Le) Dernier des Don Farrel (Le) Dernier des Mohicans (Le) Déshérités de la vie (Les) Désordre et Génie Deux orphelines (Les) Diable au Corps (Le) Divine (La) Dix Commandements (Les) Droit au bonheur (Le) Droit d'aimer (Le) Droit d'asile (Le) Empreinte du passé (L') Enchantement Enigme (L') Ensorceleuse (L') Escaliers de service Et puis ça va Eternel problème (L') Etoiles de la gloire (Les) Etudiant de Prague (Le) Eventail de Lady Windermere (L') Expiation Femme au corbeau (La) Fiancées en folie (Les) Figurant (Le) Fils d'Amiral Fils du Sheik (Le) Fleur d'amour (La) Forfaiture Foule (La) Frères Brigands (Les) Grande Parade (La) Heure suprême (L') Homme aux yeux clairs (L') Homme du large (L') Homme que j'ai tué (L') Homme qui rit (L') Huit jours de bonheur Idylle dans la tourmente (UNe) Île du Salut (l') Illusion perdue (L') Indésirable (L') Infidèle (L') Insoumise (L') Instinct qui veille (L') Interférences Intrépide amoureux (L') Jaguar de la Sierra (Le) Jardin du plaisir (Le) Jardinier (Le) Jeune Rajah (Le) Jim le Harponneur Journal d'une fille perdue (Le) Justicier (Le) Lâche (Un) Larmes de clown Lettre écarlate (La) Lien brisé (Le) Loi des montagnes (La) Loulou Lys brisé (Le) Maître à bord (Le) Mariage mouvementé (Un) Mauvaise brebis (La) Mécano de la Général (Le) Monte là-d'ssus Moran du Lady Letty Mystérieux X (Le) Nuits de Chicago (Les) Oiseau noir (L') Opérateur (L') Page folle (Une) Palais de la chaussure Pinkus (Le) Parias de la vie Patrie (Sa) Père Serge (Le) Phalène Blanche (La) Piste de 98 (La) Portes de l'enfer (Les) Quatre Fils (Les) Rail (Le) Rançon d'un trône (La) Rapaces (Les) Rédemption de Rio Jim (La) Repentir (Le) Réprouvé (Le) Réquisitoire Révélation Révoltés (Les) Riche famille (Une) Rictus de Satan (Le) Ris donc paillasse Rose blanche (La) Roue de la Fortune (La) Routes en croix Rue des rêves (La) Rue sans joie (La) Sa majesté la femme Satan Secrétaire particulière (La) Secrets Serment de Rio Jim (Le) Sexes enchaînés Signal de feu (Le) Sirène du Pacifique (La) Soif de vivre (La) Solitude Sorcellerie à travers les âges (La) Sportif par Amour Tais-toi mon coeur Talisman de Grand-mère (le) Tempête Tentatrice (La) Tigresse royale (la) Tombeau des amants (Le) Tricheuse Trois âges (Les) Trois lumières (Les) Veilleur de rail (Le) Vengeance de Jim (La) Vierge mariée (La) Vikings (Les) Visages d'enfants Vive la France! Vive le sport! Voleuse (La) Volonté du mort (La)

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