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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
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vendredi 21 novembre 2014

Harold Lloyd - coffret collector - Carlotta

Cliquer pour agrandir ...

Voici le descriptif complet du
«Coffret Harold Lloyd» édité par Carlotta !

Ce magnifique coffret collector de 9 DVD réunit 16 de ses plus grands chefs d'oeuvre et 13 courts métrages (dont de nombreux inédits). 
 















lundi 17 novembre 2014

The Son of the Sheik - George Fitzmaurice - 1926


En Afrique du Nord, Yasmin la fille d'un français nommé André danse pour gagner les quelques piécettes que les hommes de son père s'empresseront de jouer aux cartes.
Un jour dans une petite ville la jolie jeune femme fait la connaissance d'un beau jeune homme qui lui propose quelques sous pour l'aider. Comme elle refuse et il lui offre l'une de ses bagues en gage d'amitié. Yasmin lui propose de le revoir dans les ruines d'un vieux palais et les deux jeunes gens tombent amoureux l'un de l'autre.
Cela n'est pas au goût de Ghabah qui considère Yasmin comme sienne depuis qu'André lui a promis sa fille. Il fait enlever le garçon et le fait fouetter pour qu'il révèle son nom afin de demander une rançon à sa famille. Pour attiser sa jalousie il prétend que Yasmin l'a piégé pour la bande et Ahmed, le fils du Sheik le croit. Lorsque ses deux valets le délivrent, Ahmed retourne dans son campement et jure de se venger. Pour ce faire il kidnappe la jeune femme qu'il malmène de manière brutale.
avec le réalisateur
De son côté le Sheik, son père, sent la moutarde lui monter au nez car son fils lui a désobéi et n'est pas rentré à la maison. Sa femme Diana lui rappelle que lui-même était tout aussi ardent dans sa jeunesse mais le Sheik décide d'aller chercher son fils qui tente de cacher Yasmin. Lorsqu'il comprend qu'il s'agit d'une vengeance son père lui conseille de relâcher la captive.

C'est après que Yasmin soit partie que Ahmed comprend à quel point il l'aime ...

Rudolph interprète le père et le fils dans cette histoire qui parait-il avait subjugué les spectatrices de l'époque. L'histoire est amusante et ce film a le grand avantage de se trouver dans des versions aux images bien nettes. Le rythme est constant, il y a de fort belles images de cavaliers dans le désert et une très belle scène de bagarre finale. Bref, il y a de la romance, de l'action et de l'humour dans cet ordre.

C'est le premier film a avoir une suite et le dernier de Valentino qui malheureusement mourra deux semaines avant sa sortie.

Titres français  : Le fils du Cheik ou L'amant éternel

68 minutes

Rudolph Valentino ...
Ahmed / The Sheik
Vilma Bánky ...
Yasmin (as Vilma Banky)
George Fawcett ...
André
Montagu Love ...
Ghabah (as Montague Love)
Karl Dane ...
Ramadan
Bull Montana ...
Mountebank
Bynunsky Hyman ...
Mountebank (as Binunsky Hyman)
Agnes Ayres ...
Diana - Wife of the Sheik


mercredi 12 novembre 2014

Upstream - John Ford - 1927


Dans la pension de famille tenue par Miss Hattie Breckebridge Peyton les résidents sont pour la plupart des acteurs sans emploi.
Miss Hattie a placardé des affiches demandant le payement des logements à l'avance et chacun rivalise d'ingéniosité pour éviter de payer la facture.
Jack LaVelle est un lanceur de couteaux qui se produit avec un acteur assez minable qui porte un nom porté par des générations d'acteurs illustres, Brashingham, et une jeune fille dont les deux jeunes hommes sont amoureux, Gertie.
A l'heure du repas tout le monde descend autour de la grande table dressée par Miss Hattie lorsqu'on sonne à la porte. Un producteur se présente en annonçant qu'il a une offre dans un théâtre londonien pour le dernier des Brashingham. 
Campbelle-Mandare, un vieil acteur shakespearien apprend quelques rudiments de théâtre à Eric Brashingham qui se montre tout à coup sous un nouveau jour pour ses collègues, du moins ses amis de la pension semblent le penser. Eric demande à parler à Gerdie qui imagine déjà une demande en mariage, or le jeune homme demande à lui emprunter 50 dollars à la place et la pauvre fille est effondrée car elle avait déjà annoncé à Jack qu'elle partait pour Londres.

A Londres Eric obtient un succès inespéré grâce aux enseignements de Campbelle-Mandare tandis que de son côté la pauvre Gerdie attend des nouvelles qui n'arrivent jamais.
Quelques mois plus tard Eric est maintenant un comédien reconnu des deux côtés de l'Atlantique et revient à New York. Son producteur pense qu'un article le montrant dans son ancienne pension de famille serait tout indiqué pour un article dans un magazine ....


Une comédie douce-amère qui n'empêche pas quelques scènes d'être très amusantes. L'ambiance de la pension est fort sympathique et Miss Hattie est une brave femme qui gâte ses pensionnaires parmi lesquels il y a quelques personnages bien typés, entre autre un duo de danseurs, Callahan et Callahan interprété par Ted McNamara et Sammy Cohen qui font plus d'une fois sourire voire franchement rigoler.
Brashingham (une vague ressemblance avec le nom des Barrymore ?) est un être assez imbu de lui-même qui se sent plutôt au-dessus du panier. Earle Foxe lui donne un côté peu snob et hautain qui colle bien au personnage qui se montre de plus en plus odieux jusqu'à la fin.


Bizarrement la jolie Nancy Nash n'a tourné que dans 7 films avant de disparaitre de la scène du cinéma en 1932.
Earl Foxe aura une jolie carrière et tournera encore dans Four Sons, Hangman's House et My Darling's Clementine du même John Ford. 

Le séduisant Grant Whiters est encore loin des rôles de support qu'il obtiendra plus tard. Lui aussi tournera dans pas mal de films de John Ford (il est aussi connu pour s'être enfui pour se marier à l'âge de 25 ans avec une Loretta Young âgée seulement de 17 ans. Leur mariage sera annulé).

Emile Chautard, un acteur parisien devenu réalisateur, écrivain et producteur tant aux Etats-Unis qu'en France se montre touchant dans le rôle de cet acteur vieillissant qui aime la scène et l'art. 

Lydia Yeamans Titus est une actrice australienne qui décédera en 1929 à l'âge de 64 ans après une belle carrière bien remplie.

Raymond Hitchcock qui incarne le vieux charmeur au monocle ne tournera pas beaucoup et décédera  en 1929 précédé par le joyeux Ted McNamara qui décédera d'une pneumonie en 1928 à l'âge de 33 ans.

Le film est bien équilibré entre la légèreté qui anime les protagonistes au départ et le sérieux et à la lourdeur face à la réalité des 30 dernières minutes environ.

Une mention spéciale pour la musique adaptée et composée par Donald Sosin qui accompagne parfaitement ce film dans le coffret

Quelques informations supplémentaires

60 minutes

Nancy Nash ...
Gertie Ryan
Earle Foxe ...
Eric Brashingham
Grant Withers ...
Juan Rodriguez - aka Jack La Velle
Lydia Yeamans Titus ...
Miss Hattie Breckenbridge Peyton
Emile Chautard ...
Campbell-Mandare
Raymond Hitchcock ...
The Star Boarder
Ted McNamara ...
Callahan and Callahan
Sammy Cohen ...
Callahan and Callahan
Jane Winton ...
The Soubrette
Lillian Worth ...
Sister Team
Judy King ...
The Sister Team
Harry A. Bailey ...
Gus Hoffman (as Harry Bailey)
Francis Ford ...
Juggler
Ely Reynolds ...
Deerfoot


dimanche 9 novembre 2014

The Eagle - Clarence Brown - 1925



La Tsarine Catherine II est sur le point d'inspecter le fleuron de ses troupes de cosaques. Alors qu'elle va monter sur son magnifique cheval gris un coup de feu est tiré et l'animal prend la fuite. Au même moment un cocher perd ses guides qui se rompent et les chevaux de sa calèche s'emballent. N'écoutant que son courage, un jeune cosaque, Vladimir Dubrosvky, bondit sur la monture de la Tsarine et se jette à la poursuite de la calèche qu'il réussit à arrêter. A l'intérieur se trouvent deux femmes, la jolie Masha Troekouroff et sa tante. Les deux jeunes gens sont charmés l'un par l'autre mais le devoir est rappelé à Vladimir par l'un de ses supérieurs.
Catherine souhaite voir le jeune homme le soir même à 18h00 et Vladimir craint le pire. Toutefois la Tsarine impressionnée par le courage de son cosaque lui offre son cheval et lui fait des avances. Lorsqu'elle lui demande de l'attendre le brave garçon prend la fuite au triple galop. Furieuse Catherine fait placarder des annonces de récompense à quiconque retrouvera le déserteur mort ou vif. Se retrouvant seule elle se rapproche alors du chef de sa garde, Kushka,
Vladimir retourne dans le fief de son père qui se meurt après avoir été spolié durant l'absence de son fils par Kyrilla Troekouroff, le père de Masha.
Vladimir jure de venger son père et opère désormais masqué sous le nom de l'Aigle Noir. Lorsque l'un de ses hommes lui ramène Masha et sa tante prisonnières, il les libère et tente de se rapprocher de la jeune fille qui se montre distante devant l'homme masqué avant de s'en retourner chez elle.
 Un jour dans une auberge un français qui tente de se faire comprendre par l'aubergiste explique à Vladimir être attendu chez les Troekouroff chez qui il est engagé en tant que le professeur de français de Masha.
L'aubaine de faire d'une pierre deux coups est trop tentante pour Vladimir qui s'introduit alors chez les Troekouroff sous l'identité du professeur attendu ...


Le film débute directement par l'action avec Rudolph qui bondit sur le cheval de la Tsarine (qui porte une selle d'amazone) et qui se précipite derrière la calèche emballée (Il parait que pour affirmer sa virilité il aurait fait la cascade lui-même. Il faut avouer que les favoris le font paraitre plus fin qu'il n'est en réalité...). Les deux jeunes gens font connaissance. Fin du premier acte.

On bascule ensuite dans une ambiance torride, la Tsarine fait des avances on ne peut plus équivoques, la scène est plutôt pleine de sous-entendus. Vu les mimiques embarrassées de Rudolph on comprend que le pauvre garçon prenne ses jambes à son cou ! 

Le 3e acte nous emmène chez Traekouroff qui a pris possession des terres de la famille de Vladimir. Le père de Masha est  montré comme un homme rustre qui s'amuse à se débarrasser des gens en faisant mine de leur faire l'honneur de leur proposer de se rendre dans sa cave pour choisir une bonne bouteille. Or un ours est attaché au bout d'une longue chaine et la scène des gens terrorisés qui découvrent le plantigrade provoque de gros rires bien gras chez Kyrilla et ses invités.

Dans la peau du professeur de français, Rudolph finira par se rapprocher de la belle Masha qui ne se montre pas indifférente. Réussira-t-il à se venger ? Il vous suffira de voir ce film pour le savoir !

C'est l'avant-dernier film de Rudolph (de son vrai nom Rodolfo Alfonzo Raffaello Pierre Filibert Guglielmi di Valentina d'Antonguolla). Il ne tournera plus que Cobra et Le fils du Sheik avant de mourir tragiquement d'une péritonite en 1926, à l'âge de 31 ans.

Le film joue sur plusieurs registres, l'action et la romance bien sûr mais aussi l'humour qui est omniprésent durant toute sa durée. Un bon divertissement assuré !

Albert Conti et Louise Dresser


Le film était sensé s'intituler The Black Eagle mais Douglas Fairbanks allait justement sortir son Black Pirate. Par contre le titre français est bel et bien L'aigle noir.

77 minutes


Rudolph Valentino ...
Vladimir Dubrovsky
Vilma Bánky ...
Mascha Troekouroff (as Vilma Banky)
Louise Dresser ...
The Czarina
Albert Conti ...
Kuschka
James A. Marcus ...
Kyrilla Troekouroff (as James Marcus)
George Nichols ...
Judge
Carrie Clark Ward ...
Aunt Aurelia


mercredi 5 novembre 2014

Laila - George Schnéevoigt - 1929


Au pays des Lapons. Des commerçants norvégiens, Les Lind, font des préparatifs pour  emmener en traineau leur petite fille dans une petite ville où elle devrait être baptisée par le prêtre itinérant.
En chemin le petit convoi de traineaux tirés par des rennes est attaqué par des loups et la jeune fille s'occupant du bébé emmitouflé dans de chaudes peaux perd le couffin dans sa fuite. Il fait trop sombre pour partir à la recherche de l'enfant mais tôt le matin les parents se mettent en route depuis le petit chalet qui leur sert de refuge durant l'étape. 
De son côté Jåmpa, l'un des hommes de Aslag Laagje, un riche éleveur de rennes, découvre le bébé et le ramène au campement où sa femme qui ne peut avoir d'enfant est ravie de s'occuper de la petite fille. Elle sera baptisée Laila dès que possible et grandit avec Mellet, le fils adoptif de Aslag et de sa femme Mor.
Noël approchant Aslag Laagje va au petit bourg où il compte acheter quelques jouets. Il se rend bien sûr chez les Lind et demande pourquoi Madame Lind a l'air si abattue. Lorsqu'il comprend qu'elle a perdu une petite fille quelques mois auparavant il comprend qu'il s'agit de la petite Laila et envoie Jåmpa la rapporter au couple le soir de Noël.
Les parents sont fous de joie mais le clan de Aslag est bien triste. 
Quelques mois plus tard la peste se propage de façon foudroyante et Aslag Laagje envoie à nouveau Jåmpa aux nouvelles, histoire de voir comment va la petite fille qui leur manque tant. Elle a été recueillie par un couple de vieillards qui la confie au brave homme en lui rappelant de se souvenir que la petite est Norvégienne.
De retour au campement le temps passe et 19 ans plus tard Laila est une jeune demoiselle que ses parents adoptifs verraient bien épouser son frère adoptif Mellet.
Un grand comptoir est organisé et la tribu de Aslag Laagje s'y rend dans le but d'acheter la robe de mariée de Laila. De son côté la jeune fille qui ignore être norvégienne fait la connaissance au magasin de Anders Lind qui tient un petit magasin avec sa soeur Inger. Laila semble fascinée par le jeune homme qui est en fait son cousin et sympathise très vite avec Inger qui lui montre une Bible. Laila souhaite l'échanger contre un ou plusieurs rennes mais Anders refuse avant de la lui offrir.
Laila gagne la course organisée pour l'occasion grâce au renne capturé pour elle. Anders lui demande de lui le vendre mais Laila le lui fait apporter en cadeau.
L'été suivant le clan de Aslag campe non loin de la petite ville et Stormwind, le renne, fausse compagnie à Inger. Laila le trouve et le ramène aux deux jeunes gens qui l'invitent à la maison ...

La première partie de l'histoire est assez lente et nous présente la vie des Lapons dans le Nord où ils élèvent des rennes qui leur servent à tout : à se nourrir, se vêtir ou comme moyen de transport.
Leur vie se passe loin de la civilisation et ils se fournissent en marchandises chez les Norvégiens qui tiennent les commerces. Ils skient avec aisance et semblent mener une vie saine dans une nature intacte et magnifique.

On comprend très vite qu'il y a une espèce de ségrégation entre les Norvégiens et les Lapons, les Norvégiens n'épousent pas les Lapons et vice et versa. (Les Lapons sont montrés avec des chapeaux à plusieurs pointes qui sont à la mode de nos jours dans les stations de ski. Ai-je bien vu ? Les pointes des chapeaux sont gonflées et pleines en hiver, molles et tombantes en été !). Les Norvégiens sont appelés les Daros par les Lapons dans le film et les acteurs incarnant les Lapons ont des sourcils taillés très haut, est-ce pour le film ?
Au début du film une scène étonnante nous montre Aslag Laagje invité dans l'appartement privé des parents de Laila. Bizarrement Lind reste debout devant son invité assis sur une chaise que le commerçant lui a désignée pour qu'il boive un verre d'eau de vie qu'il lui offre. La scène est assez choquante pour des yeux de notre époque. Pourquoi Lind ne s'assied-il pas avec Aslag Laagje ? Coutume locale ou différence de classe ? Sachant que Aslag Laagje est un Lapon riche et que Lind est commerçant, la conclusion s'impose d'elle-même.

A noter que les rennes sont des animaux de petites tailles et que les systèmes d'attelage montrés dans le film sont étonnamment mal conçus. Ils se composent d'un licol et d'un harnais relié par une attache qui semble partir depuis sous le ventre de l'animal qui est mené par une guide qui part du licol. Tirées par une seule et unique attache les charges ne sont pas équilibrées du tout et ballotent en tous sens.
De plus les pauvres animaux sont souvent obligés de tracter un congénère récalcitrant attaché derrière une luge ou carrément deux lourdes personnes. Comme il n'y a qu'une attache qui leur passe sous les jambes il arrive souvent qu'ils se prennent les pieds dans les traineaux ou dans la sangle. On s'en étonne quand même ! Car enfin si les rennes sont précieux pour les Lapons ils ne font en tous cas pas grand cas de leur bien être dans ce film !
A la lumière de ce qui précède j'avoue que les scènes de transport avec les rennes dans la neige et les scènes de lasso ne m'ont pas plu du tout. (L'été les rennes sont utilisés comme animaux de bats et c'est tant mieux pour eux !)

Les images mettent bien en valeur les paysages somptueux. Mona Mårtenson est une belle jeune femme qui se montre naturelle et pleine de vie, sans elle le film serait certainement bien moins attractif car les deux prétendants ne se montrent pas particulièrement attirants ni l'un ni l'autre. Le personnage le plus étoffé est Jåmpa. On regrette quand même que les Lapons ne soient pas incarnés par de vrais Lapons !
L'attrait de ce film consiste à découvrir une région et des coutumes que l'on ne connait pas bien. Les images sont belles et la musique bien adaptée. Pour le reste le scénario est faible, l'action du film est prévisible et le film est trop long pour moi.

George Schnéevoigt a été chef opérateur pour Carl T. Dreyer.


Le scénario est adapté d'un roman de Jens Andreas Friis (1881).
Joliment édité chez Flicker Alley musique de Robert Israel inspirée par la musique composée par Edvard Grieg.


164 minutes


Mona Mårtenson ...
Laila
Tryggve Larssen ...
Jåmpa
Harald Schwenzen ...
Anders
Peter Malberg ...
Aslag Laagje
Cally Monrad ...
Mor Laagje, hans kone
Henry Gleditsch ...
Mellet
Finn Bernhoft ...
C.O. Lind, handlesmann
Lilly Larson-Lund ...
Hans hustru
Ibe Brekke ...
Magga, tjenestepike hos Lind
Aslag Aslagsen Sara ...
Lasse, en tjenestegutt
Rasmus Christiansen ...
Bror til C.O. Lind
Alice O'Fredericks ...
Inger
Mattis Morotaja ...
Melet som liten gutt


dimanche 2 novembre 2014

Ingeborg Holm - Victor Sjöström - 1913



Après un moment passé dans un jardin communautaire, un jeune couple accompagné de ses trois enfants rentre à la maison où le père reçoit une lettre lui annonçant qu'un crédit lui est accordé pour ouvrir une épicerie. L'épicerie est à peine ouverte que le père est alité. Très vite sa santé se dégrade et il trépasse laissant une veuve éplorée et trois orphelins.
La banque lui réclamant de l'argent et l'épicerie ne rapportant pas grand-chose à cause d'un employé peu consciencieux, Ingeborg n'a pas d'autre choix que de se rendre à l'hospice. 
Ses enfants sont confiés à des familles d'accueil et Ingeborg doit travailler. Un jour elle apprend que sa fille est gravement malade et que son état nécessite une opération. Le directeur de l'hospice n'entend pas verser un sou pour aider la famille d’accueil et Ingeborg décide de s'échapper pour se rendre au chevet de la petite fille.
Le lendemain l'alerte est donnée et la police est sur ses traces. Ingeborg épuisée finit par demander de l'aide dans une ferme où une gentille dame lui donne à manger. Son mari et elle décident de la cacher dans le sous-sol lorsque la police s'approche, et tandis que la jeune dame retient les deux inspecteurs son mari fait échapper la pauvre femme qui réussit enfin à retrouver la maman d'accueil de sa fille. Malheureusement la police la retrouve mais devant son état d'épuisement lui permet de voir son enfant pour constater qu'elle est décédée.
De retour à l'hospice, Ingeborg reprend sa vie sans espoir. Le jour de la visite des enfants et des parents d'accueil elle revoit son plus jeune garçon qui ne la reconnait pas. Sans est trop pour la pauvre femme qui devient folle de douleur ...


Une histoire tragique qui montre bien les drames sociaux qui se jouaient avant que la sécurité sociale ne soit mise sur pied.
L'histoire aurait été adaptée d'un vrai drame et ce film aurait aidé à démarrer une réforme qui aurait abouti à la création de la sécurité sociale en Suède, pays précurseur en ce domaine.

Ce drame décline la déchéance qui attendait les personnes qui se retrouvaient sans soutien ou sans revenu. L'hospice est montré comme une maison d'arrêt ou carrément une prison, avec une barricade et un portail cadenassé. Le directeur est un homme absolument sans coeur qui ne s'intéresse qu'à ses comptes. Le comité d'évaluation est composé d'hommes qui sont montrés de façon quelque peu hystérique. Les pensionnaires de l'hospice sont montrés comme des ivrognes ou des loques. Du coup évidemment cela renforce le sentiment d'isolement et de solitude dans lesquels vit la pauvre Ingeborg.
Il y a quelques scènes absolument déchirantes, comme la séparation d'avec chacun des enfants. Le plus petit fait des gestes d'adieu que sa mère ne voit même pas tant son chagrin est grand. La petite fille s'en va mais l'aîné ne peut se résoudre à laisser sa maman et revient plusieurs fois ce qui poussera la pauvre femme à se cacher pour lui permettre de s'éloigner. 
Les femmes qui emmènent les enfants n'ont pas l'air méchantes, loin de là, même la police semble démunie face à la mission qui lui est imposée et bien sûr on ne peut s'empêcher de trouver ces mesures extrêmement cruelles.
Sans appui ni amis Ingeborg devient l'ombre d'elle-même, son cerveau ne pourra supporter l'absence d'amour et se déconnectera tout simplement de la réalité en glissant dans un monde qui n'appartiendra plus qu'à elle.
Quinze ans plus tard son fils Eric, joué par le même acteur que le père c'est-à-dire Aron Lindgren dont c'est le seul film, reviendra voir sa mère. Je vous laisse découvrir la fin.

On est bien sûr très ému par la tragique descente vers la misère de cette pauvre femme mais on se pose quand même quelques questions. Peut-être que je réfléchis trop mais je me demande comment se fait-il que le fils ainé ne revienne que quinze ans plus tard s'il avait gardé un tel souvenir de sa mère ? Et s'il a été capable de s'engager sur un navire il me semble qu'il aurait pu passer avant, non ?

Il est difficile de se rendre compte de la valeur la monnaie locale de l'époque. Le comité chargé d'évaluer les cas propose à Ingeborg 20 couronnes par mois pour vivre. Craignant que ses enfants ne deviennent des mendiants elle refuse l'offre et préfère travailler à l'hospice. Savait-elle qu'elle perdrait ses enfants ?
On nous dit aussi via un rapport médical qu'elle est incapable de travailler à cause d'un ulcère à l'estomac. Visiblement ce n'est pas une raison valable pour ne rien faire à l'hospice ... D'ailleurs on se demande aussi de quoi vivait la famille avant d'ouvrir l'épicerie ?
Je pinaille certainement mais ces éléments m’empêchent d'adhérer complétement à l'histoire par ailleurs bien montée et percutante. En ce sens le but est atteint !

Hilda Borgström a aussi tourné dans Körkarlen du même Victor Sjöström. Elle a une jolie carrière cinématographique qui court de 1912 à 1949 et qui se compose d'environ 80 films.

On trouve ce film sur le net, chez Grapevine Video et aussi chez Kino.

 70 minutes environ

Hilda Borgström ...
Ingeborg Holm
Aron Lindgren ...
Sven Holm, Older Eric Holm
Erik Lindholm ...
Employee in Shop
Georg Grönroos ...
Poorhouse Superintendant
William Larsson ...
Police Officer
Richard Lund ...
Doctor
Carl Barcklind ...
House Doctor

jeudi 30 octobre 2014

The Great White Trail - Leopold Wharton, Theodore Wharton - 1917


Prudence et George Carrington forment un jeune couple heureux dont le bonheur est couronné par l'arrivée d'une petite fille.
Le frère de Prudence, Charles, va trouver leur père, un homme autoritaire qui n'apprécie pas les choix de ses enfants : Il méprise son beau-fils et refuse un emprunt à Charles qui a une dette de jeu contractée avec l'argent de George Carrington.
Charles est désespéré et transmet à sa soeur un message lui demandant de le recevoir le soir après que son mari soit parti à son club. Or il se trouve qu'une partie de la lettre à demi consumée se trouve dans le foyer de la cheminée et George se méprend sur son sens et pense que sa femme a un amant. Il attend donc derrière un arbre pendant que Charles demande une aide financière à Prudence qui lui donne l'argent caché dans le coffre-fort de l'appartement.
Lorsque George survient Charles a juste le temps de s'enfuir par la fenêtre sans qu'il soit identifié. Malheureusement George pique alors une grosse colère et chasse sa femme et son enfant qu'il renie.

Dès lors Charles décide de s'occuper de sa soeur et de sa nièce. Comme il n'a bientôt plus un sou et que Prudence est malade, il décide d'aller récupérer les bijoux de Prudence dans le coffre-fort de son ex-beau frère qui le surprend. Moins chanceux cette fois-ci Charles se blesse mortellement en sautant par la fenêtre. Juste avant de mourir il a le temps d'avouer que sa soeur n'a jamais eu d'amant et qu'il est l'homme qui lui rendait visite le soir du drame. Il lui révèle le nouveau nom ainsi que l'adresse de Prudence qui s'appelle désormais Prudence Martling.
Pendant ce temps Prudence a une grosse fièvre, dans son délire elle croit que son mari veut emporter son bébé, elle s'enfuit donc et cache l'enfant dans la souche d'un tronc avant de repartir et de s'effondrer plus loin.
Un policeman à cheval la découvre et appelle une ambulance qui l'emporte à l’hôpital tandis que George ne peut que constater la disparition de sa femme et de l'enfant.
Le bébé est quant à lui emporté par un chien qui l'amène à ses maitres, le révérend Arthur Dean et sa mère. Tous deux chercheront à retrouver sans succès les parents de la petite fille avant de l'adopter légalement.


13 ans passent, la petite Marie est maintenant une jeune demoiselle qui chérit le petit soulier qui a été retrouvé dans son couffin. Le garçon épicier Jimmie est épris d'elle et le Révérend se prépare à partir en mission porter la bonne parole en Alaska tandis que parallèlement de son côté Prudence fait ses bagages pour se rendre au même endroit en tant qu'infirmière. 
George découvrira dans le journal le nom de sa femme parmi la liste des passagers du bateau en partance pour le nord et une infirmière lui montrera une photo lui confirmant qu'il s'agit bien d'elle. Dès lors George se met lui aussi en route pour l'Alaska sur les traces de Prudence ...

Je m'arrête là pour ne pas dévoiler les rouages de ce film complexe et très mélodramatique. Les protagonistes sont manipulés par un destin qui les fait se croiser et se séparer, se rapprocher et s'éloigner sans qu'ils en aient conscience. George perdra la mémoire et se cramponnera à un petit soulier qui lui est précieux sans qu'il se souvienne pourquoi, le révérend croisera Prudence de nombreuses fois mais elle n'aura jamais idée qu'il détient des informations capitales la concernant.

Ce film très plaisant se passe en grande partie dans la neige. Il prend fin avec une course poursuite en chiens de traineaux jusqu'au moment où l'action permettra aux personnages de se retrouver enfin. La scène du délire est particulièrement bien rendue avec une image en superposition très explicite (voir affiche du film). On comprend sans problème que Prudence est complètement délirante lorsqu'elle emballe son bébé et le cache dans la souche.

Tourné en 1917 dans la région de New-York par les frères d'origine anglaise Leopold et Theodore Wharton qui fondèrent Wharton, Inc., une compagnie de production de films à Ithaca, NY, en 1916. Ils produisirent ainsi une cinquantaine de films. Les deux frères moururent quelques années après ce film, Theodore en 1931 à l'âge de 56 ans et Leopold en 1927 à l'âge de 57 ans.

Doris Kenyon était la femme de Milton Sills de 1926 à 1930, date de la mort de l'acteur.

D'autres informations : http://www.ithacamademovies.com/Movies/greatwhitetrail/ 

Ithaca Made Movies 

On trouve le DVD chez Grapevine Video.

70 minutes environ

Autre titre : Tragedy of the Snows

Doris Kenyon ...
Prudence Carrington
Paul Gordon ...
George Carrington
Thomas Holding ...
Rev. Arthur Dean
Hans Roberts ...
Charles Ware
Louise Hotaling ...
Marie
F.W. Stewart ...
The Vulture (as Richard Stewart)
Edgar L. Davenport ...
Donald Ware (as Edgar Davenport)
Dick Bennard ...
Grocer boy, Jimmie
Bessie Wharton ...
Marie's guardian



jeudi 23 octobre 2014

The Flying Fool - Frank S. Mattison - 1925



Un mariage est sur le point d'être célébré, les invités attendent sur le parvis d'une église ou d'un temple mais le marié ne se manifeste pas. En effet Donald est resté endormi et son ami Jack vient le secouer. Les deux hommes très en retard sautent dans un véhicule mais un bouchon les retient. Donald saute de toits de voitures en toits, emprunte une voiture, se fait courser par un motard de la police, bref, finit par arriver quand même au lieu du culte où personne n'attend plus.
La fiancée est draguée par Jack qui la convainc de l'épouser. Il l'emmène sur son yacht mais Donald ne l'entend pas de cette oreille et demande à un ami aviateur de l'aider à récupérer sa belle ...

Une histoire complétement déjantée dans laquelle le héros passe son temps à courir ou à sauter alors que l'un des invités passe son temps à faire des mots croisés. 
Ce film nous donne l'occasion de voir Gaston Glass et Dick Grace sinon il n'y a rien de très passionnant à se mettre sous les yeux.


Love is intoxication and marriage is the hangover - L'amour est une ivresse et le mariage la gueule de bois.

D'après une histoire intitulée "The Ace and the Queen" de Putnam Hoover

30 minutes environ (copie Alpha) ou on le trouve aussi chez Grapevine.

Gaston Glass ...
Jack Bryan
Wanda Hawley ...
The bride
Dick Grace
Donald Daring
et
Eddie Harris ...
Phinneas Gibbs
Mary Land ...
The bride's mother
Dick Sutherland ...
The skipper of Jack's yacht
Dorothy Vernon ...
Mrs. Gibbs






Titres français (incomplet)

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