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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
Lazybones


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lundi 22 octobre 2012

What Price Glory - Raoul Walsh - 1926



Edmund Lowe ...
1st Sgt. Harry Quirt
Victor McLaglen ...
Capt. Flagg
Dolores del Rio ...
Charmaine de la Cognac
William V. Mong ...
Cognac Pete
Phyllis Haver ...
Shanghai Mabel
Elena Jurado ...
Carmen
Leslie Fenton ...
Lt. Moore
Barry Norton ...
Pvt. Kenneth 'Mother's Boy' Lewisohn
Sammy Cohen ...
Pvt. Lipinsky
Ted McNamara ...
Pvt. Kiper
August Tollaire ...
French Mayor
Mathilde Comont ...
Camille
Patrick Rooney ...
Mulcahy (as Pat Rooney)



116 minutes

Deux marines combattent ensemble en Chine puis aux Philippines. A chaque fois le malin Quirt (Lowe) finasse pour chiper les conquêtes de Flagg (McLaglen). A Shanghai les deux hommes en viennent aux mains pour la belle Shanghai Mabel (Haver) et sont emmenés par les MP. 
On retrouve Flagg maintenant Capitaine dans un petit village français où il prend ses quartiers durant la première guerre mondiale. Il aperçoit Charmaine (del Rio) la fille du tenancier Cognac Pete (Mong) un homme très près de ses sous. Flagg apprécie Charmaine qui lui apporte une trêve très appréciable au sein du remue ménage de tous les jours. Il est assisté des soldats Kiper (McNamara) et Lipinsky (Cohen), deux hommes particulièrement portés sur la bouteille. Dans la troupe se trouve aussi Mother's Boy Lewisohn (Norton) un tout jeune homme qui semble bien malheureux sans sa mère.
Un message parvient à Flagg qui fait alors marche avec sa troupe sur un village duquel lui et un bon nombre de ses hommes reviendront vivants. Flagg reçoit donc une permission et attend un sergent chargé de le relever. L'homme en question fait son apparition et Flagg a la surprise de découvrir son vieux rival de toujours, Quirt. 
Flagg part pour Bar-le-Duc pendant que Quirt flirte avec l'aguicheuse Charmaine ...



Pas d’héroïsme particulier dans ce film mais plutôt des hommes avec des préoccupations d'hommes. Pour certains il ne s'agit que d'alcool et de femmes, d'autres ont l'esprit resté chez eux à des milliers de kilomètres. Chacun est heureux de recevoir le courrier, ce lien tenu avec un monde qu'il leur échappe mais si certains reçoivent des lettres d'amour d'autres n'ont que les yeux pour pleurer leurs femmes qui ne pensent qu'à leurs pensions.
Le fil conducteur est une espèce de rivalité teintée d'une certaine estime entre les deux protagonistes principaux. Du coup la guerre passe presque en second plan et sert de toile de fond, même si le réalisateur prend la peine de nous peindre l'horreur en quelques scènes plutôt impressionnantes. Par exemple l''image nocturne vue de haut de centaines d'hommes marchant en direction du front et éclairés seulement par intermittence par les explosions, ou des scènes montrant les hommes dans les tranchées.
Comme la rivalité prend la plus grande partie du film on a peine à se plonger dans l'action tragique. Du coup on oscille entre drame et comédie. Et on finit par comprendre qu'il s'agit d'une comédie dramatique, d'ailleurs la tragédie et la comédie vont forcément de paire dans la vie.
Ceci dit, c'est donc un film plutôt honnête. On n'essaie pas de nous convaincre du prix de la gloire ou de l'horreur de la guerre par des images de blessés sanguinolents ou se trainant mourants et grimaçants. On nous montre juste des scènes réalistes avant, pendant et après la bataille.
Alors évidemment il faut convaincre le spectateur et celui qui attend un film de guerre traditionnel sera forcément déçu. Notez que rares doivent être ceux qui attendent une comédie de ce film !
Le reproche c'est que dans le fond on n'entame pas un vrai questionnement ce qui fait que le film bien qu'irréprochable en ce qui concerne la manière de filmer ou la description des hommes ou de la guerre ne vous prend pas aux tripes comme certains films qui utilisent la légèreté d'une part puis basculent par la suite dans l'horreur comme ce qu'on peut voir dans "La grande Parade" par exemple. Les personnages sont sympas, sans plus, on est loin de l'attachement qu'on peut ressentir face aux acteurs dans La grande parade, c'est certain.
Les deux heures passent quand même plutôt vite même si on devine facilement la fin de ce film.

La version VHS de Critics Choice Masterpiece Collection est accompagnée au piano par William Perry. L'image n'est pas très bonne mais acceptable.
http://forums.tcm.com/message.jspa?messageID=8046432










samedi 20 octobre 2012

Shootin' Square - 1924



Jack Perrin ...
Dan Dawson
Peggy O'Day ...
Ruth Mason
Bud Osborne ...
Frank Macy
Horace B. Carpenter ...
Dad Mason
Harry Pringle ...
Rev. Washburn


58 minutes

Dan Dawson (Perrin) un cowboy à la recherche de travail poursuit un ours qui fait peur au cheval de Ruth Mason (O'Day) la fille du ranch Lazy X. Après avoir dévalé un talus, Ruth est un peu assommée et Dan s'empresse de la réconforter avant de la remettre sur pieds. Le père de Ruth décide d'engager Dan au grand déplaisir de Frank Macy (Osborne), le contremaitre qui poursuit Ruth de ses assiduités. 
Un jour Dan et Frank en viennent aux mains, Frank est renvoyé du ranch et Dan nommé contremaître à sa place. Dan et Ruth sont sur le point de se marier mais il manque un pasteur. Lorsqu'un révérend fait son apparition la cérémonie est interrompue car le nouvel arrivant est black. 
Entre temps Frank Macy est recherché par la justice, une récompense de 5'000 dollars est offerte pour sa capture. Déguisé en pasteur il tente de prendre la fuite ...

Bud Osborne

Miss O'Day


Une histoire de fous. Le début est assez traditionnel, le contremaître insistant poursuivant Ruth contre sa volonté, l'accident, le nouvel arrivant sympathique, la bagarre, etc. Par contre la suite devient un peu loufoque avec cette histoire de pasteurs multiples et les quiproquos qui s'ensuivent. Jack Perrin est en pleine forme, Peggy O'Day est charmante, Bud Osbone est presque méconnaissable sans sa moustache (même s'il s'en colle une pour se déguiser en pasteur !).
A noter le racisme peu courant envers le pasteur noir, un pasteur qui plus est, du rarement vu dans des films avec Jack Perrin.
Le beau Lightning n'apparait pas dans ce film.




Le sauvetage

L'engagement au ranch

La rencontre Dan - Frank sous les yeux de Ruth


Le pasteur Frank Macy - Bud Osborne



jeudi 18 octobre 2012

Riders of the Law - Robert N. Bradbury - 1922



Jack Hoxie ...
Jack Meadows
Marin Sais ...
Barbara Layne
Frank Rice ...
Toby Jones
Pat Harmon ...
Deputy Dan Silo (as Pat Harman)
Thomas G. Lingham ...
Sheriff Layne (as Tom Lingham)
Jack P. Pierce ...
Pete Gushard (as Jack Pierce)
Frank Jonasson ...
Ace Brokaw
Sonny Hicks ...
Young boy

60 minutes

A la frontière canadienne. Des contrebandiers font passer de l'alcool par les montagnes et le shérif Layne (Lingham) commence à se douter de la chose malgré une topographie qui rend la chose presque impossible. Il décide donc finalement d'enquêter et ne tarde pas à découvrir une piste qui mène à l'arrestation d'un contrebandier. De retour en ville les complices du prisonnier manigancent pour le faire évader. Le député Dan Silo (Harmon) - un loup dans un vêtement de mouton - mène l'évasion et s'arrange pour faire capturer le shérif qui est donné en pâture aux loups. Pendant que sa fille Barbara est persuadée que son père ne tardera pas à revenir, deux hommes Jack Meadows (Hoxie) et Toby Jones (Rice) sont intrigués par des éclats de lumière et découvrent le shérif griévement blessé. Celui-ci n'a pas le temps de révéler le nom des bandits. Jack découvre une trace de demi fer à cheval laissée par l'une des montures.
Sur le chemin du retour Jack croit sauver une demoiselle en détresse en la personne de Barbara qui était simplement en train d'évaluer le potentiel à la course de son cheval. Elle le traite de tous les noms avant de s'en aller la tête haute.
Après avoir apporté au saloon de Timbaroo la veste à moitié déchiquetée du shérif, les deux hommes s'installent en ville et louent le local du maréchal ferrant pour tenter de découvrir qui se cache derrière le crime ...



Un western sympathique mettant en vedettes Jack Hoxie et Frank Rice. L'humour est omniprésent, et l’intérêt du film tient surtout vers la fin qui devient originale avec un Jack Hoxie très sérieux qui passe les menottes à Marin Sais, la jeune fille jouant le rôle de Barbara, qui le traite de haut durant tout le film de façon plutôt froide !
On passe un bon moment en regardant ce film sympathique.

Un sujet très détaillé de Didier Lodieu sur Western Mood
http://western-mood.blogspot.ch/2012/05/riders-of-law-robert-n-bradbury-1922.html

mardi 16 octobre 2012

No Man's Law - Fred Jackman - 1927




Rex the Wonder Horse ...
Rex, a Wild Horse
Barbara Kent ...
Toby Belcher
James Finlayson ...
Jack Belcher (as Jimmy Finlayson)
Theodore von Eltz ...
Spider O'Day
Oliver Hardy ...
Sharkey Nye


environ 50 minutes

Des intrus pénètrent sur le territoire de Rex the Wonderhorse. Sharkey Nye (Hardy) un mineur recherché par la justice pour avoir assassiné un prospecteur est accompagné de Spider O'Day (von Eltz), un homme pas mauvais bougre. Spider garde soigneusement l'affiche de la récompense de $5'000 dollars qui sera remise à quiconque ramenera Sharkey mort ou vif au shérif du coin. Lorsque Sharkey découvre l'affiche les deux hommes commencent à se méfier l'un de l'autre et enterrent leur revolver sous un rocher chaque soir par mesure de prudence. 
Un peu plus loin vit un prospecteur, Jack Belcher (Finlayson) qui exploite une mine depuis plus de trente ans. Il vit seul avec sa fille Toby (Kent), une adorable jeune fille qui décide d'aller se baigner après le petit déjeuner. Sharkey découvre que la mine semble riche et aperçoit Toby qui se baigne dans le plus simple appareil non loin. Il s'en prend à elle mais Rex l'attaque et le fait fuir. Lorsqu'à son tour Spider vient voir la jeune fille cachée sous les rochers, Rex le pousse à l'eau. 
Plus tard les deux bandits décident de prendre possession de la mine et s'arrangent pour qu'un pan de mur s’effondre sur Belcher qui se retrouve à moitié enseveli les deux jambes cassées. Sa fille survient à la rescousse et n'ayant plus le choix tout ce petit monde se retrouve dans la cabane. Les deux hommes reluquent la jolie Toby qui déclare que Spider n'est pas vilain une fois rasé. Une fois couchés les mauvaises intentions des bandits ressortent : chacun veut la jeune fille et Sharkey s'imagine étranglant Spider. A nouveau les deux hommes cachent leur revolver et Spider assomme son partenaire avant de pénétrer dans le coin réservé à Toby. Celle-ci s'éveille et lui sourit gentiment. Spider démuni voit ses mauvaises intentions fondre comme neige au soleil mais Sharkey n'en démord pas, il veut tout s'accaparer et propose de jouer le tout quitte ou double. Après avoir perdu aux dames et, devenu furieux, il tire sur Spider qu'il blesse méchamment ...


Un film qui regorge d'excellentes choses, le scénario est bien conçu, l'action est constante et même à plusieurs reprise assez poétique, les acteurs tous bons; sans compter que Barbara Kent est absolument adorable dans ce rôle, que Theodore von Eltz est touchant plus d'une fois, Oliver Hardy, la grosse surprise du film est tout à fait convainquant dans le rôle de ce méchant faux borgne qui a l'air renfrogné tout du long, James Finlayson (que l'on peut voir dans de nombreux films de Laurel et Hardy) et ses moustaches légendaires apportent une touche d'humour appréciable sans parler des scènes très sensuelles et emplies d'innocence. Pour couronner le tout on voit le magnifique cheval Rex !
A voir pour toutes ces raisons et plus encore.









dimanche 14 octobre 2012

A Sporting Chance - Henry King - 1919


William Russell


William Russell ...
John Stonehouse
Fritzi Brunette ...
Gilberte Bonheur
George Periolat ...
Edward Craig
J. Farrell MacDonald ...
Luther Ripley aka Kennedy
Lee Hill ...
George Cornhill
Harvey Clark ...
Aaron Witt
Perry Banks ...
Anthony James

50 minutes

Dans un hôtel. Après s'être concerté avec son chef (Farrell MacDonald), le réceptionniste refuse un client sous prétexte qu'il est trop petit. Puis de même le suivant parce qu'il est marié. Plus tard, survient un jeune homme costaud qui sera accepté et qui s'inscrit sous le nom de John Stonehouse (Russell). Le gérant de l'hôtel l'identifie comme l'un des rois du tungstène. John s'installe dans la chambre 420. Dans la chambre d'en face il aperçoit une jeune femme (Brunette) mais il tire le store et s'installe pour écrire un mot. Très vite on comprend qu'il s'agit d'une lettre expliquant le geste irréparable qu'il s’apprête à commettre, le suicide. Alors qu'il tient déjà le revolver il entend un coup de feu; relevant alors le store il aperçoit la jeune femme qui tire sur un homme qui s'effondre. Il accourt dans la chambre et le gérant ne tarde pas à apparaitre. La jeune femme lui raconte que l'homme abattu est un maitre chanteur venu pour récupérer une somme d'argent prêtée à son père. Elle explique qu'une magnifique émeraude offerte par son fiancé a servi de gage et qu'il tentait de la menacer, il s'agit donc de légitime défense. La police ne tarde pas à faire son apparition et John, chevaleresque et n'ayant rien à perdre, prend le crime sur lui ...


Le cadavre a de la peine à garder les yeux ouverts !
Un film bourré de revirements abracadabrants. Le réalisateur ne cherche pas à nous surprendre car dès le départ on comprend qu'il s'agit d'un coup monté. Tout a été pensé à l'avance, la police, le mort, la jeune femme. Le dindon de la farce est bon joueur, au final John Stonehouse sortira vainqueur. Au final on comprendra le pourquoi de sa tentative avec l'arrivée de Anthony James, qu'il nomme dans son mot d'adieu. La fin est juste un peu facile et c'est dommage parce que le gros de l''action est plutôt accrocheur et qu'on suit avec plaisir les quiproquos pleins d'humour.
Scénario de Jules Furthman.

Fritzi Brunette

vendredi 12 octobre 2012

The Cyclone Cavalier - Albert S. Rogell - 1925



Reed Howes ...
Ted Clayton
Carmelita Geraghty ...
Rosita Gonzales
Wilfred Lucas ...
Hugh Clayton
Eric Mayne ...
President Gonzales
Jack Mower ...
El Diablo
John Sinclair ...
Mickey (as Johnny Sinclair)
Ervin Renard ...
Van Blatten
Sid Rogell ...
Secretary


moins d'une heure

Un riche homme d'affaires, Hugh Clayton, envoie son fils trop turbulent se former au Costa Blanca (ou un lieu  de ce genre) en lui remettant une lettre d'introduction. Sur le bateau qui l'emmène Ted (Howes) aperçoit Rosita Gonzales (Geraghty), la nièce du président du Costa Blanca (qu'importe !). Charmé le jeune homme fait tout ce qu'il peut pour approcher la jeune fille mais le chaperon, un femme d'une certaine corpulence, veille. Sur le navire Ted sauve la mise à un marin, Mickey (Sinclair), en escamotant une bouteille d'alcool lors d'une inspection.
Lorsqu'il entend que Rosita souhaite une coupe de cheveux moderne et courte, le jeune homme se fait passer pour un coiffeur dans l'espoir d'enfin se rapprocher d'elle. Malheureusement le Président prend la place de Rosita et le pauvre garçon très troublé coupe de très vilaine manière la barbe présidentielle.
Poursuivi, Ted saute à l'eau et s'enfuit en ville où il retrouve Mickey qui a été viré du bateau. Les deux jeunes gens se rendent compte qu'El Diablo, un révolutionnaire, est sur le point de retourner le gouvernement ...


Bien sûr le scénario n'a aucune importance. Il s'agit juste de s'amuser devant les facéties et les pirouettes d'un athlétique Reed Howes, au demeurant plutôt mignon. On ne s'ennuie pas une seconde devant les bêtises usuelles, les bagarres et les courses poursuites menées sur un rythme trépidant. Rien d'intellectuel juste de l'action pour divertir le spectateur. Dommage que l'image soit si mauvaise, laiteuse et floue, il faut s'accrocher !
Reed Howes a une très jolie carrière principalement dans le western ou le film d'action grâce à ses talents athlétiques. Après l’avènement du parlant il bascule dans des rôles de support.
On a aussi  l'occasion de voir Jack Mower, un acteur qui a tourné de nombreux westerns muets et qui possède une filmographie impressionnante.
Johnny Sinclair est un acteur qui a principalement tourné dans des comédies et opéré en tant que cascadeur. Reed Howes et lui forment une paire très sympathique et très acrobatique !


mercredi 10 octobre 2012

The Stolen Voice - Frank Hall Crane - 1915



Robert Warwick ...
Gerald D'Orville
Frances Nelson ...
Marguerite Lawson
George Majeroni ...
Dr. Von Gahl (as Giorgio Majeroni)
Violet Horner ...
Belle Borden
Bertram Marburgh ...
Dick Leslie

55 minutes environ

Gerald D'Orville (Warwick) est un ténor qui a énormément de succès. Sa voix lui vaut l’admiration de tous, surtout des femmes. Un jour alors qu'il chante en matinée une aventurière (Horner) jette son dévolu sur lui au grand dam de son ami, le Dr Von Gahl (Majeroni). De sa loge elle lui jette un bouquet de fleurs au parfum capiteux.
De retour dans sa loge où le chanteur se change, l'un de ses amis (Marburgh), un acteur sur le déclin porté sur la bouteille, survient. Gerald lui glisse un billet que Dick s'empresse de dépenser dans un bar. Sur le point de sortir, Gerald place l'une des fleurs reçues à sa boutonnière. Dehors l'attendent quelques admiratrices, dont Marguerite Lawson (Nelson) qui lui offre une simple marguerite. Galant, Gerald lui tend la fleur de sa boutonnière et la remplace par la petite fleur.
Le docteur Von Gahl présente Belle Borden à Gerald et la jeune femme minaude au grand déplaisir de son ami qui mijote un plan diabolique. Il va en effet hypnotiser Gerald à distance pour qu'il perde sa voix. Plus tard après un pari stupide, il tente même de l'étrangler dans la mer ...


Majeroni et Horner

C'est toujours un plaisir de voir un film avec Robert Warwick ! Ce rôle lui va à merveilles sachant qu'il a lui même souhaité entamer une carrière de chanteur lyrique et qu'il a étudié le chant à Paris avant de débuter sa carrière cinématographique (voir biographie http://films-muets.blogspot.ch/2011/04/robert-warwick.html)

Ce film est tout à fait plaisant, d'une part parce qu'il est plutôt bien restauré (ce qui est toujours un grand plaisir après les films aux images laiteuses ou floues que j'ai souvent l'occasion de voir) d'autre part parce que l'action est originale, et c'est peu dire. En effet par pure jalousie le méchant de service ne va pas hésiter à lancer des sorts et utiliser la magie noire dans le but de purement et simplement priver son rival de sa voix pour l'évincer. La scène qui voit Gerald sur scène qui ne comprend pas ce qui lui arrive est assez terrible.
Par la suite Gerald va chercher une aide médicale à l'étranger et sa fortune va fondre tandis que sa voix ne reviendra pas. De retour au bercail, Il cherchera du travail en écrivant des mots qu'il donnera à lire à ses interlocuteurs, sans succès. C'est donc une lente descente sur l'échelle sociale que va vivre Gerald qui finira par retrouver de l'aide provenant de celui qu'il avait lui-même aidé, longtemps auparavant. Eh oui, nous ne sommes pas sans savoir qu'un acte sincère et généreux en appelle un autre en retour. C'est rassurant !

Bien sûr la vilaine aventurière a depuis longtemps cessé toute relation avec le ténor muet. Tant mieux, cela laissera le champs libre à une âme sensible et délicate qui saura apprécier le gentil garçon qui rebondira de belle façon. La fin est tourné comme un film d'action et c'est donc un film varié dont le final est assez surprenant.
Robert Warwick est toujours d'un grand naturel. Ici dans un rôle qui parait presque impossible, celui d'un muet dans un film muet, il n'a aucune peine à nous convaincre de ce fait. Frances Nelson lui donne la réplique joliment.

Restauré par le George Eastman House avec l'assistance de la Library of Congress.





Les photos bleutées sont dues à mon appareil de photo ....

lundi 8 octobre 2012

Dante's Inferno - Henry Otto - 1924




Ralph Lewis ...
Mortimer Judd
Winifred Landis ...
Mrs. Judd
William Scott ...
Ernest Judd
Pauline Starke ...
Nurse Marjorie Vernon
Josef Swickard ...
Eugene Craig
Gloria Grey ...
Mildred Craig
Lorimer Johnston ...
The Doctor
Lawson Butt ...
Dante
Howard Gaye ...
Virgil

53 minutes
Selon la Divine Comédie de Dante, l'enfer.

Mortimer Judd déjà immensément riche est sur le point de s'enrichir encore davantage. Le chemin qu'il s'est tracé ne lui permet de donner aucune aide ou de ressentir aucune pitié envers quiconque, pas même à sa femme malade ou son propre fils.
Une délégation de locataires de l'un de ses immeubles vient le trouver pour essayer d'obtenir une installation anti-feu dans un immeuble en décrépitude. Mortimer les jette dehors sans façon malgré que son fils tente de lui faire voir la vétusté de l'immeuble.
Un de ses voisins sur le point de perdre sa fortune par sa faute l'implore de l'aider avant le lendemain. Mortimer refuse abruptement. Le voisin, Craig, lui fait alors apporter le livre de Dante et Mortimer l'ouvre. Sûr de lui il découvre les descriptions des punitions infligées par les démons dans les entrailles de l'enfer. Portée par le livre son imagination lui fait voir l'enfer que Dante décrit en racontant son périple dans les limbes qui l'emmènent hors des chemins battus au centre de la terre. Un démon ne tarde pas à apparaitre ...

Ernest écoute de l'opéra (image sortant du phonographe !)


En quelques tableaux ciblant des personnes ayant commis de "mauvaises" actions le réalisateur semble vouloir nous persuader d'éviter la voie du "mal". A voir les démons représentés dans ce film nul doute que ce film soit convaincant et très incitatif pour rester dans le droit chemin ! 
Ce genre de représentation moralisatrice ne développe pas de choix face à des options données sans jugement de valeur au départ. D'ailleurs dans le fond si l'on croit à une vie éternelle on tente déjà (?) de penser à plus long terme en assumant les conséquences de nos actes, ou bien on s'en f. et dans ce cas ce film ne peut rien pour nous, non ?
Dans le cas qui nous intéresse on fait passer le message que Mortimer va changer sa façon d'être et de faire grâce au réveil de sa conscience, inspirée par le livre de Dante. J'imagine que cela est possible...

Une partie du film met en images la vie d'une famille dirigée par un père tyrannique et impitoyable sans considération pour ses proches qu'il dénigre méchamment. On oscille entre ce monde et l'enfer, dans lequel on passe de salle en salle tout en découvrant les sévices infligés aux esprits qui auraient quitté le droit chemin.

Les images du film visionné sont plutôt floues et ne permettent pas de lire tous les intertitres, surtout ceux du début. Teinté le film m'a paru poétique tout en étant assez naïf. Je crois m'être laissée porter par l’allégorie des scènes tournées en enfer à la fois terribles et belles, par le côté grandiose et très détaillé de ces tableaux décrivant l'enfer tel qu'il est perçu par les hommes de notre civilisation depuis fort longtemps.
Ainsi celui qui aura gaspillé se retrouvera-t-il avec celui qui aura amassé et on comprend donc que la voie "juste" est celle du milieu, soit la tempérance (comment diable classe-t-on la générosité ou l’économie alors ?).
Comme ce film est quand même proche d'une représentation chrétienne, il serait intéressant d'entendre d'autres sons de cloches. Le thème est bien sûr universel mais les notions de bien et de mal méritent certainement un peu plus de finesse suivant les contextes.
Ce film est donc toujours d'actualité si l'on croit que nos actes ont une portée qui nous suivra au-delà de ce monde.
Je parle bien sûr du film et non de la Divine Comédie. Si le livre vous intéresse vous trouverez de nombreux commentaires sur le net sans difficulté.

La musique d'accompagnement du film vu est celle de la série télévisée du Fugitif avec Davis Janssen (musique qui passe plutôt bien d'ailleurs).
Partiellement teinté
Comme je n'ai rien trouvé sur la toile, je rajoute quelques photos histoire d'agrémenter le sujet.

Mortimer

Virgile et Dante
et un portait de William Scott (qu'il est aussi plutôt difficile de trouver en photo)

William Scott
W. Landis (assise devant) P. Starke (nurse) R. Lewis et W. Scott
Un démon veille sur Mortimer ...


samedi 6 octobre 2012

Cactus Trails - Harry S. Webb - 1925



Jack Perrin ...
Jack Wiley
Alma Rayford ...
Inez Almado
Nelson McDowell ...
Walrus Sam
Wilbur McGaugh ...
Buck Marsh
Barney Furey ...
Manuel Cazazza
Martin Turner ...
Erasto Blanco
Floyd Ames ...
Dan Carter
Robert MacFarland ...
Sheriff (as Bob McFarland)

environ 50 minutes

Après deux mois de travail au ranch Ralston, Jack Wiley  (Perrin) sent monter le besoin de partir au loin car il ne supporte pas les ordres donnés par le contremaître et son bras droit, Buck Marsh et Dan Carter, deux hommes malhonnêtes. Après la distribution de la paie il prend congé de Ralston qui l'appréciait beaucoup et enfourche donc son magnifique cheval.
Sur la route, Inez Alamdo, sur le chemin du retour dans sa famille après 4 ans d'études se rend compte que sa valise laisse échapper des vêtements. Le conducteur du chariot (McDowell) descend donc pour récupérer la lingerie étalée sur la route mais les chevaux prennent peur suite à un glissement de terrain. Emballés, la jeune fille ne peut les arrêter mais survient alors Jack qui bondit sur les chevaux pour les stopper. La jeune fille est sous le charme et de son côté Jack a bien de la peine à s'éloigner d'autant plus qu'Inez lui a demandé si le ranch Ralston est encore loin. 
Après une courte hésitation Jack retourne au ranch et apprend que le chariot a poursuivi son chemin après que les chevaux se soient abreuvés.
Dans une cantina plus loin près de la frontière, Jack sauve Erasto Blanco de Marsh et Carter qui tentent de le faire danser de force. Durant le combat il est assommé par Manuel puis est finalement arrêté par les rurales qui l'enferment. Inez conte à ses parents avoir rencontré un charmant jeune homme sur la route quand arrive Erasto avec le cheval de Jack qu'Inez reconnait aussitôt. Elle organise donc l'évasion de son héros ...

Jack et Walrus ...


Rien de très original mais une histoire sympathique de plus à mettre sur le compte de Jack Perrin. 
Bien sûr on a droit aux fameux chevaux qui s'emballent et à la jeune fille en détresse, à la désormais traditionnelle danse hispanique et aux vêtements qui vont avec, aux villains qui enlèvent la jeune beauté, à l'amoureux transi, à une course poursuite sur une route à lacets, au téléphone de l'époque, bref à la panoplie habituelle, mais qu'importe, c'est toujours un plaisir après une dure journée de travail de retrouver Jack et son fidèle Starlight qui s'éreintent avec énergie pour que l'amour et la justice triomphent. Franchement, moi ça me ravit toujours autant.
On retrouve Martin Turner dans le rôle d'Erasto Blanco, l'homme de main de la famille. Les films de ce genre terminent souvent pas un petit épilogue. Dans celui-ci on retrouve bien sûr le jeune couple heureux, Jack fait la lessive pendant que la belle est assise sur une balançoire en tenant dans ses bras leur nouveau-né chéri; Jack s'approche et demande à prendre le bébé dans ses bras tout en souriant béatement ... jusqu'au moment où il comprend que le petit trésor à certainement déposé un petit cadeau dans ses langes !

Inez alias Alma Rayford

Buck et Dan manigancent ...


jeudi 4 octobre 2012

As You Desire Me - George Fitzmaurice - 1932



Greta Garbo ...
Zara aka Maria
Melvyn Douglas ...
Count Bruno Varelli
Erich von Stroheim ...
Carl Salter
Owen Moore ...
Tony Boffie
Hedda Hopper ...
Ines Montari
Rafaela Ottiano ...
Lena
Warburton Gamble ...
Baron
Albert Conti ...
Captain
William Ricciardi ...
Pietro
Roland Varno ...
Albert

70 minutes
D'après une pièce de Luigi Pirandello
Titre français : Comme tu me veux

Dans un cabaret à Budapest devant un public composé essentiellement d'hommes une femme chante. Plus tard dans les coulisses on découvre Zara (Garbo), une jeune femme longiligne aux cheveux blonds et courts. En se rendant dans sa loge elle commande une flûte de champagne qu'elle s’apprête à boire mais un jeune homme l'interrompt et la suit dans sa chambre. Un comte et un officier les y rejoignent et très vite le champagne coule à flots. bientôt un homme (Moore) frappe à la porte et l'appelle Maria. Zara, ivre, frustrée est peu encline à apprécier quoi que ce soit le met à la porte puis toujours accompagnée des trois hommes se rend chez elle. Salter (von Stroheim) sort de sa chambre et se présente : il est un écrivain reconnu et semble vouloir se rendre maitre de Zara. Le mystérieux et persévérant inconnu sonne à la porte et se présente, Tony, il est l'ami du mari de Maria et réussit à éveiller l'intérêt de Zara qui finit par s'enfuir avec lui en provoquant la colère de Salter qui n'hésite pas à tirer des coups de feu.
Plus tard dans le train qui les emmène en Italie, Zara reprend confiance et se demande si elle est bien cette Maria dont lui parle Tony. A la gare, sa soeur Ines prend le train pour Rome afin de lui éviter trop d'émotion. Maria fait la connaissance de son mari Bruno (Douglas) qui semble la reconnaitre. Zara lui avoue ne pas être sûre d'être Maria. Petit à petit elle reprend goût à la vie ...



La question de fond est probablement liée au titre. Comme tu me veux, je deviens ce que tu souhaites, ou j'agis de telle manière parce que tu sembles le désirer ? Est-ce que ça implique un état de fait ou une réaction opportuniste ? On joue sur les mots.
Maria est sensée avoir perdu la mémoire durant la guerre car elle a traversé des épreuves terribles. Zara ne semble pas avoir de passé et oublie le peu qui lui reste à l'aide de l'alcool qu'elle ingurgite goulûment. Zara a du succès avec les hommes qu'elle semble mépriser et vit avec Salter. Lorsqu'une chance se présente de changer de vie, elle ne peut résister et suit Tony.
Un scénario qui devrait pousser le spectateur à croire à l'amour, sans passer par la case identité. Bruno et Maria s'aiment, est-ce légitime, sont-ils réellement mariés ? Maria en doute, Tony en est persuadé, lui qui l'a peinte sur toile, et Bruno est tout simplement amoureux. 
L'intérêt réside surtout à la fin lorsque l'identité de Maria est mise en cause. Et oui son retour inopiné permet à Bruno de conserver la belle propriété qui devrait revenir à sa soeur Ines. Du coup est-ce bien Maria ? tout le monde se pose la question, comme si le fait d'arriver après 10 ans était impossible. Là cela devient intéressant car on joue avec les préjugés et surtout avec les intérêts, le tout sur fond de passion et d'émotion. Difficile de résister aux a priori dans ce cas-là car en effet même le spectateur devient soupçonneux.
Mais dans le fond quelle importance ? Il s'agit surtout de confiance et de foi dans l'autre, comme il est relevé dans le dialogue. 
Il est juste dommage de ne pas donner davantage de pistes et la réflexion reste superficielle. On soupçonne une escroquerie, mais comme les protagonistes semblent honnêtes cela ne prête pas vraiment à confusion. De plus on a l'impression que Maria a retrouvé des pans de sa vie, et du coup on comprend aussi qu'elle est assez intelligente pour contrer Salter qui est un manipulateur diabolique.
Les protagonistes sonnent assez faux. Les accents italiens de Melvyn Douglas lui donnent un air de bellâtre des plages, Owen Moore ne fait pas italien du tout, Erich von Stroheim a le physique du gars cruel et manipulateur donc ce rôle lui convient à merveilles et Greta Garbo joue la carte du mélodrame de façon assez artificielle.

Difficile donc de se laisser emporter par les images et l'action qui laissent la spectatrice que je suis à une certaine distance. On trouve malgré tout plaisir à regarder la belle Greta Garbo, le séduisant Melvyn Douglas (si on aime les moustachus), Owen Moore qui détonne plutôt dans ce rôle de peintre et le diablotin Erich von Stroheim.





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