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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
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samedi 4 octobre 2014

Juwelen - Hans Brückner - 1930


La Kärntner Straße (Rue de la Carinthie), Vienne, Autriche. Un joailler sort de son coffre une plaque de précieuses pierres lorsque la lumière s'éteint. Les pierres sont dérobées et le joailler assassiné. Non loin de là le même scénario se reproduit et le mystérieux criminel disparait. La police est impuissante à trouver une piste quelconque alors que le journal "La Trompette" publie un article au sujet des vols et offre une grosse récompense pour la capture du criminel.



Au club des joaillers dont le président est Rufus Geiring un visiteur venu d'Amsterdam se présente, Pieter Van Dammen. Il sort un diamant qui intéresse les hommes présents qui se le passent en hochant la tête. Soudain la lumière s'éteint, Van Dammen semble avoir été poignardé mais réapparait alors qu'un homme apporte de la lumière grâce à un gros chandelier. Il explique avait pressenti qu'il serait la cible d'un possible crime et déclare vouloir s'occuper de l'affaire et téléphoner à la police mais coupe le cordon du téléphone avant de s'enfuir discrètement en emportant son diamant dans une enveloppe qui porte les traces de mystérieuses empreintes digitales.
 

Plus tard un homme se présente dans la joaillerie Geiring et demande à voir un bijou. Après de longues hésitations il n’achètera rien mais se saisit de la main du vendeur qu'il serre fortement sur son gant. Il reproduira la même chose dans plusieurs bijouteries, et n'oubliera pas de serrer les mains de tous les vendeurs. 
Un jour plus tard un inconnu se présente encore à la bijouterie et demande à voir les bracelets. Lorsqu'il fait la connaissance de la pupille de Geiring, Eva, il lui demande de choisir celui qu'elle trouve le plus beau.
Lorsqu'on lui demande le prénom qu'il souhaite graver sur le bijou il déclare simplement le nom d'Eva et demande à ce qu'il soit livré au Park Hotel à son nom, Alexis Karlovich.
Le lendemain le baron Costelli contacte Geiring pour lui demander une estimation de ses bijoux et l’emmène chez lui. Geiring se retrouve bizarrement assis dehors en pleine nuit sans comprendre qu'il a été drogué.
Le surlendemain lorsqu'Eva se rend à l’hôtel pour livrer la commande du bracelet, le réceptionniste lui déclare qu'aucun Schiffslieutenant n'a loué de chambre dans l'établissement. Sur le chemin du retour deux hommes l'attaquent pour lui dérober ses valeurs et un jeune homme vient à sa rescousse. 

Chez Rufus Geiring il se présente, Robert Sonnweg, et refuse l'argent qu'il lui propose en guise de récompense pour avoir sauvé sa protégée. Robert déclare être pauvre et sans emploi, du coup Geiring l'embauche pour remplacer son employé qui l'a laissé tombé très soudainement ...





Un film étrange et surréaliste, à la fois crime et fiction, rêve éveillé et réalité, avec une ambiance qui sort tout à fait des sentiers battus. Le rythme est lent et presque comme au ralenti, du coup on a l'impression de flotter avec les protagonistes un peu comme si on était saouls ou drogués. 
L'action va toutefois crescendo, les faits convergent lentement et on comprend assez vite le fil conducteur après un début qui laisse perplexe.


 Les décors sont extraordinaires et ajoutent un soupçon d'irréalité : l'appartement de Geiring est joliment meublé en style Art-déco, les lignes sont épurées et stylisées, les plafonds sont hauts. A un moment les deux adversaires jouent aux échecs. Les pièces ressemblent beaucoup à celles dessinées par Man Ray pour son échiquier créé en 1920. Cette scène appuie encore le côté kafkaïen de l'atmosphère de ce film.





Les rues de Vienne sont partiellement enneigées et peu de passants sont visibles si ce n'est dans la scène de l'affichage de l'annonce de la récompense par le journal.
La lumière est bien exploitée, le film est sombre dans l'ensemble et les images possèdent une grande profondeur.
Le combat final est d'une grande violence devant la jeune femme, Eva, rendue paralytique par les événements. Sur ce qui ressemble à un trône, elle siège telle une déesse impassible tandis que les deux hommes luttent dans un combat mortel à ses pieds.




On devine la même personne sous le maquillage très bien fait et on est un peu surpris que le réalisateur ait cru bon de devoir nous expliquer ses différents rôles avant la fin. 
La musique de Richard Deutsch et Lars Stigler accompagne bien les images, à certains moments on a l'impression d'entendre des pas sous la pluie ... 
Un film fascinant à voir dont les images collent à la rétine !


Un DVD édité par Film Archiv Austria : Je regrette que la page dédiée à ce film ne donne pas davantage d'indications sur l'oeuvre qui n'est pas mise en valeur. De même la fourre du DVD qui n'est pas attractive et peu représentative. Il est d'ailleurs regrettable qu'une fiche complète du film ne soit pas disponible. Le film est tiré d'un négatif qui s'est détérioré depuis. Il n'existe pas d'autres sources de ce film.

Sous-titres allemand ou anglais.

Le lien sur CINEFICHES

65 minutes

Autre titre : Sensation im Diamanten-Club

Musique de Richard Deutsch et Lars Stigler



Rufus Geiring   Oscar Beregi Sr.
Robert Sonnweg   Alexander Critico
Lydia Kühn   Renate Tiroff
Eva   Maria Sorell
                               Beat Tyrolt

mercredi 1 octobre 2014

Die Würghand - Cornelius Hintner- 1920


Rose vit avec Toni et vend des fleurs le soir à l'entrée d'une boîte de nuit. Aux petites heures du matin elle s'y trouve encore, dans l'espoir de gagner encore quelques piécettes sous les yeux du jaloux Toni qui attend tel un vautour de s'emparer du peu d'argent qu'elle récoltera.
Un soir un banquier emmène Rose dans sa belle voiture et la garde auprès de lui. Toni est évincé mais surveille sa belle de loin. Celle-ci se plait dans cette nouvelle vie de luxe.
Quelque temps plus tard, le banquier annonce la visite de son neveu, le baron Edgar Stein qui devrait se présenter durant son absence. Dès son arrivée, celui-ci reconnait la petite vendeuse de fleurs et l'emmène dans la même boite de nuit où les deux jeunes gens se bécotent allégrement durant une bonne partie de la nuit. De son côté le banquier décide de revenir plus tôt que prévu. 
Au petit jour, Toni attend Rose devant la riche propriété dans laquelle il pénètre alors que Rose compte se coucher, épuisée après sa nuit de folies avec Edgar. Toni ayant besoin d'argent, il décide de cambrioler la maison et force Rose à lui montrer où se trouvent les valeurs mais tous deux sont surpris par le banquier qui est abattu par l'affreux bonhomme.
Du coup Rose n'a pas d'autre choix que de suivre son mari et le couple s’installe dans une cabane de montagne où Toni peut faire de la contrebande pendant que Rose détourne les douaniers grâce à ses charmes. 
Apprenant que l'homme riche du village se nomme Hannes, Rose décide de se faire aimer du gars déjà mûr, dédaignant le fait que sa famille porte le surnom de la "main qui étrangle" ...
Die-Wurghand-aka-the-Strangling-Hand

Un film autrichien qui conte une histoire dont l'héroïne est une jeune femme dévergondée qui connait de nombreux stratagèmes pour aguicher les hommes qui l'intéresse. Les hommes sont d'une naïveté crasse et se laissent prendre au piège de l'affriolante Rose, qui n'hésitera pas à se rendre à l'église pour se montrer plus jolie que les autres filles du village dans le but d'intéresser Hannes ...
Chacun pense posséder Rose, le banquier et le baron par leur argent, Toni et Hannes par les sacrements du mariage, le douanier par son charme mais Rose n'en fait qu'à sa tête et se débarrasse des hommes qui l'empêchent d'atteindre les buts qu'elle se fixe.
Il y a de belles images d'époque, en ville, dans la montagne, les intérieurs de chalets et des habitations sont toujours intéressants à regarder de même que les vêtements d'époque.
De prime abord on ne comprend pas que Rose est mariée avec Tony. D'ailleurs même par la suite on n'en sera pas sûr. La fin est peu claire : Hannes est-il vraiment mort ? Rose a-t-elle été étranglée ? Je fais partie des spectateurs cartésiens qui ont beaucoup d'imagination. J'aime bien comprendre et du coup je reste sur ma faim.
Ceci dit il y a de belles images, dont l'une des plus marquantes est ce gros plan sur une toile d'araignée qu'une main écarte lentement pour signifier un retour dans le temps. L'image est fort bien conçue et très explicite.
La musique composée par Juergen Berlakovich et Ulrich Troyer est horripilante et vous porte sur les nerfs, pas moyen de plonger dans le film avec les sons discordants et aigus qui sortent des hauts parleurs. Au début j'ai même pensé qu'il y avait un problème avec le son ! Ce n'est pas que la musique est trop moderne pour les images, c'est juste que les sons n'apportent rien si ce n'est des crispations !

Le film est édité par FilmArchiv Autriche

69 minutes

Victor Kutschera ...
Hartung
Carmen Cartellieri ...
Rose
Eugen Preiß ...
Toni
Hans Rhoden ...
Baron Edgar Stein
Adolf Weisse
Hugo Werner-Kahle ...
Hannes


samedi 27 septembre 2014

The Struggle - Gilbert M. 'Broncho Billy' Anderson - 1913


Le petit Bob vit avec son père et sa mère dans une cabane vétuste. Sa maman cuisine et range la maison tandis que son mari et son fils partent avec leur âne et cherchent de l'or dans la rivière non loin en contrebas.
Arrive alors un étranger qui demande le couvert. Madame Worth lui l'offre bien volontiers mais l'étranger souhaiterait un petit dessert en la personne de la pauvre femme. Le petit Bob arrive et découvre sa mère qui se débat du mieux qu'elle peut contre l'affreux individu. Il court chercher son père qui remonte au pas de course et se jette sur l'étranger qui lui assène un coup mortel avant de s'en aller. Le père mort Bob jure vengeance à sa mère qui meurt de chagrin peu après.
Devenu grand, cinq ans plus tard, Bob est devenu scout au Fort. Un jour pour empêcher l'un de ses amis de s’enivrer il se rend au saloon. Des consommateurs jouent au poker et l'un d'eux accuse un homme d'avoir triché. Bob reconnait le tricheur qui est justement l'étranger qui a tué son père grâce à une cicatrice sur le front. Alors qu'il s'en approche pour se venger un coup de feu est tiré et l'homme s'effondre tué net.
Bob est sur le point d'être arrêté mais réussi à s'enfuir ...


Le décompte des année est curieux. On nous dit cinq ans plus tard. A voir la taille du petit Bob il ne doit guère avoir plus que 10 ans à la mort de son père, donc on ne peut qu'imaginer que son âge est maintenant de 15 ans ce qui parait bien jeune pour être scout.
Intéressant de voir le développement de ce film, les décors etc. Un gouffre nous sépare de 1913 !
Sorti sous le label de Mutual Film Corporation, il s'agit d'une production de Broncho, tourné pour Essanay Studio. Ce film nous donne un aperçu très clair de l'évolution du western en quelques années grâce aux talents de producteur de Thomas H. Ince qui lui donne petit à petit sa consistance.

Excité par l'expérience de film vécue alors qu'il avait tourné dans The Great Train Robbery dans lequel il a joué trois rôles, Max Aaronson décide de se consacrer au cinéma et prend le nom plus adéquat de Broncho Billy. Avec son ami George Kirke Spoor, il fonde Les studios Essanay en 1907 (tous les films produits par la compagnie ici). Ils tourneront plus de 300 films qu'ils écriront et dirigeront partiellement, dont celui-ci.

Ou j'ai rien compris au film ou bien la liste ci-dessous pêchée sur IMDB est complétement erronée. Il y a d'ailleurs deux films répertoriés sous le même titre et sous la même date 1913 : Struggle (IV) et Struggle (I)
Comme je n'ai pas reconnu Fred Church, je pense que les données ci-dessous sont inexactes.

24 minutes

Gilbert M. 'Broncho Billy' Anderson ...
Dr. Sharp (as Broncho Billy Anderson) = Bob Worth
Marguerite Clayton ...
Gretchen Sharp
True Boardman ...
Sharp's Brother
Fred Church ...
The Sheriff (as Frederick Church)
Carl Stockdale
Thomas J. Crizer ...
(as Tom Crizer)
Slim Padgett

Ce film se trouve dans 

The Struggle and Other Rare Shorts édité par Alpha Video.


Inclus: "Broncho Billy and the Greaser" (1914); "Naked Hands" (Broncho Billy, 1916).  bonus : "Will Rogers in Two Wagons Both Covered" (1924
On peut aussi voir ce film sur le net assez facilement à ce jour.


mercredi 24 septembre 2014

Two-Gun of the Tumbleweed - Leo D. Maloney - 1927


Un affreux bandit, Darrell, a des vues sur Nan Brunelle. Pour obtenir ses faveurs il n'hésite pas à menacer son père. Le voyant devenir violent, Nan court demander de l'aide à Two-Gun, le contremaitre du ranch Tumbleweed qui aussitôt saute à cheval et emmène la jeune femme à la rescousse de son père. Non loin de la cabane il dépose Nan et s'approche doucement lorsque Chuck Lang, l'un des hommes de Darrell fait son apparition et kidnappe la pauvre fille.
Two-Gun se jette à leur poursuite, Chuck délaisse Nan et les deux hommes se battent comme des chiffoniers avant l'arrivée de Darrell alerté par les coups de feu.
Darrell fâché que l'un de ses hommes ait osé poser la main sur celle qu'il considère comme sienne, le chasse et lui tire une balle dans le dos avant d'emmener Two Gun qu'il emprisonne et fait garder par ses hommes. Lui-même se rend au ranch où il demande une rançon à Dora Gibson, la propriétaire du ranch et promise de Two-Gun.
Dora lui donne un chèque mais tout à coup le contremaître qui a réussi à s'enfuir fait son apparition ...

Petit film probablement tronqué d'une partie que l'on trouve avec Knight of the Trail édité par Alpha Video. L'image n'est pas très bonne et donc ce n'est pas la peine de faire des captures d'écran pour illustrer ce poste.
Amusant scénario où l'on voit deux jeunes femmes qui semblent éprises du contremaitre. Visiblement celui-ci est fidèle à Dora, quant à la pauvre Nan on suppose qu'elle finira par retourner vivre chez son père ...

10 minutes, short

avec la complicité de Ford Beebe qui a écrit le scénario et peut-être participé au tournage ?

Leo D. Maloney ...
'Two-Gun' (as Leo Maloney)
Bob Burns ...
The Sheriff (uncredited)
Frederick Dana ...
Brunelle (uncredited)
Josephine Hill ...
Nan Brunelle (uncredited)
Lew Meehan ...
Chuck Lang (uncredited)
Peggy Montgomery ...
Dora Gibson (uncredited)
Joe Rickson ...
Darrel (uncredited)
Whitehorse ...
Miles (uncredited)
http://www.emovieposter.com/agallery/archiveitem/16725553.html

mercredi 17 septembre 2014

Die Verrufenen - Gerhard Lamprecht - 1925

Robert Kramer sort de prison. Il monte dans un fiacre qui l'emmène vers la maison où vit son père tandis que Gustav, l'un de ses ex copains de taule, le raille pour sa profession d'ingénieur qui ne lui apporte rien de plus qu'à lui qui n'a pas fait d'études. 
Devant la porte de l'appartement, la bonne met le verrou à sa vue et court prévenir le père qui s'occupe de sa collection de timbres qu'il range soigneusement avant de se rendre à l'entrée pour annoncer à son fils qu'il n'existe plus pour lui. Dans un mouvement de révolte Robert fait sortir la chaine de sécurité de ses gonds et pénètre dans l'appartement. Après un long échange de regards, il rassure son père en lui disant qu'il ne le reverra pas.
Plus tard il se rend chez sa fiancée et demande un rendez vous à sa mère. Celle-ci est soulagée de lui présenter son beau-fils, ne sachant pas comment lui annoncer que sa fille s'est mariée durant son séjour sous les verrous.
Robert cherche du travail, il erre à travers la ville, chacune de ses prises de contact se solde par une réponse négative. Désespéré Robert finit à la soupe populaire où il trouve gite et couvert. Dans le dortoir un homme lui demande s'il sait coudre et l'emmène le lendemain chez un chiffonnier qui lui jette une veste à repriser. Robert demande à être payé après une journée de travail mais se rend compte que l'employeur n'a que du schnaps à lui offrir en échange de son labeur ce qui ne semble pas gêner son compagnon d'infortune. Celui-ci l'emmène dans une gargote ou des amis fêtent un anniversaire. Désespéré à la vue de tous les consommateurs minables qui glandent dans la salle, Robert se lève et s'en va. Il tente alors de se suicider mais une jeune femme qui fait le trottoir l'en empêche. Emma, c'est son nom, lui offre un repas puis l'emmène chez elle où il peut dormir enfin. Robert ne conçoit pas de vivre sans travailler et souhaiterait avoir une machine à coudre pour remonter la pente. Son copain Gustav dérobe l'objet de son désir chez les chiffonniers qui ont été arrêtés par la police et Robert se lance dans la production de sacs de jute qu'Emma l'aide à vendre.



Un film mi doux mi amer, surtout triste dans le fond. Le spectateur se trouve à la fois au coeur de la vie de ces déshérités tout en gardant un pied à l'extérieur. Le cinquième état est le nom donné à ce monde parallèle dans lequel vivent les déshérités. Grâce à ce film tourné par le réalisateur engagé Gerhard Lamprecht vous pouvez vous plonger dans les quartiers pauvres de Berlin des années 20, ses bars, ses rues, ses habitants et leur manière de vivre.

Chacun développe à sa manière une façon de contrer le sort et de lutter contre la misère, certains boivent, d'autres se laissent aller ou cherchent à se tuer, les uns se foutent de tout et sont prêts à narguer la loi, quelques uns sont malins et débrouillards, ils s'en sortent plutôt bien, d'autres triment comme des fous et s'usent dans des travaux de misère. La palette des réactions est vaste et couvre une panoplie de comportements, la violence ou la douceur, la révolte ou l'abattement, l'action ou l'oisiveté, etc...
Parmi tous les protagonistes certains trouvent la force de s'intéresser aux autres, d'autres ne peuvent s'occuper d'autrui. Seuls les enfants semblent vivre dans un monde parallèle, une autre planète où il est encore possible de jouer, d'inventer et de rêver malgré le décors misérable dans lequel ils vivent.
On ne sait pas grand chose du crime que Kramer a commis et on apprendra qu'il a été condamné pour parjure (Meineid), "quelquefois on commet de tels actes pour rester honnête avec soi-même" sera la seule explication donnée au photographe qui deviendra son ami.

Il faut avouer que Bernhard Goetzke est intriguant, son visage est comme taillé dans la pierre, ses expressions se résument à somme toute peu de choses, mais il suffit d'une mâchoire serrée, d'yeux baissés, d'un froncement de sourcil ou d'un regard lancé par dessous pour qu'on imagine un être sous tension prêt à exploser ou à la merci d'émotions qui semblent jaillir des profondeurs de son être.
Comme sa personne semble rigide et que son visage est plutôt dur, Robert Kramer ne semble pas enclin au désespoir. Il subit les velléités de la vie de façon plutôt stoïque. On comprend que sous la dureté se cache un réel désespoir lorsqu'il tente de se suicider. Il n'y a aucune forme de pathos dans ce film.
Il connaitra trois femmes très typées : La riche et ambiguë Gerda, Emma la fille de joie au coeur gros comme une maison et Regine, la soeur de son employeur qui lui permettra de retrouver sa dignité et le cours d'une vie proche de ses aspirations.

On notera de nombreuses scènes symboliques, les enfants qui jouent devant l'enseigne du croque mort, l'ouverture des rideaux sur un jour nouveau après la nuit de la confession de Robert à son nouvel employeur, la machine à coudre ou l'art de la photographie qui permettent un nouveau départ, ou très marquantes comme le face à face du père et du fils à travers la porte presque fermée de l'appartement familial jusqu'à ce que le fils baisse les yeux sous le regard dur de son père, et les fondus enchainés entre les deux mondes qui se côtoient mais qui sont si diamétralement différents, sont les scènes qui me viennent en tête.

L'accompagnement musical de Donald Sosin est juste parfait de sensibilité. On trouve ce film avec Die Unehelichen aux éditions
Film Museum

100 minutes environ

Titres français : Les déshérités de la vie ou le 5ème état

Aud Egede-Nissen ...
Emma
Bernhard Goetzke ...
Robert Kramer
Mady Christians ...
Regine Lossen
Arthur Bergen ...
Gustav
Frigga Braut ...
Waschfrau
Georg John ...
Waschfraus Mann
Eduard Rothauser ...
Rottmann
Frida Richard ...
Frau Heinicke
Paul Bildt ...
Herr Kramer
Hildegard Imhof ...
Gerda



samedi 13 septembre 2014

Shen Nu (The Goddess) - Yonggang Wu - 1934


A  Shanghai une jeune femme couche son petit garçon qu'elle confie à sa voisine avant de partir faire le trottoir dans les rues durant la nuit. Le lendemain matin elle revient exténuée pour s'occuper de son enfant, la lumière de sa vie. Ainsi se poursuivent les jours et les nuits mais un soir une descente de police la fait fuir. Elle se réfugie dans une ruelle sombre et pénètre dans une pièce où un homme se trouve.
Profitant de la situation une fois le policier parti, l'homme qui se fait appeler le Boss rappelle à la jeune femme sa dette et en profite pour passer la nuit avec elle.
Plus tard il la suit avec ses deux amis et découvre la chambre dans laquelle elle vit, il devient alors le proxénète de la pauvre femme qui ne peut plus s'en débarrasser. Tout l'argent qu'elle rapporte est immédiatement ponctionné par le gros homme qui le joue sans scrupule durant la nuit. 
La jeune femme finit par déménager secrètement mais le maquereau retrouve sa trace et continue à profiter de la pauvre fille.
Petit à petit la jeune femme réussit à économiser quelques billets qu'elle cache derrière une brique mal scellée. Le temps passe. Voyant son fils brimé par les enfants du quartier, la brave femme décide d’inscrire son fils à l'école. Le petit garçon est constamment la cible des autres enfants et les parents écrivent au directeur pour dénoncer les activités nocturnes de sa mère.
Le directeur se rend chez la femme qui lui avoue ses activités. Mais son plaidoyer pour le convaincre de sa bonne fois pour donner une vie décente à son fils touche le directeur qui lui promet de garder l'enfant.
Malheureusement le conseil de l'école en décide autrement et l'enfant est expulsé de l'école. La jeune femme décide alors de recommencer une nouvelle vie et découvre que ses économies ont été dérobées par le proxénète. Elle se rend alors le retrouver et, comme il lui avoue avoir tout dépensé, elle le tue d'un coup de bouteille sur la tête ...



Un film muet chinois tourné tardivement, peu de temps avant le suicide de l'héroïne à l'âge de 24 ans, la sublime Lingyu Ruan, une jeune femme belle comme le jour d'un naturel confondant.
L'histoire est d'une grande simplicité, jamais le temps ne parait long tant on est absorbé par les images et tant Lingyu Ruan est fascinante dans ce rôle dual d'arpenteuse de bitume de nuit et mère aimante de jour.
On ne saura pas ce qui l'aura poussée à se prostituer, son passé n'est pas évoqué. Le spectateur n'a aucun doute sur le fait qu'elle aime son enfant de toute son âme et son coeur et pour cela elle est prête à faire de nombreux sacrifices, que ce soit sa manière de gagner de l'argent ou le fait de supporter le boss, un gros homme qui sourit de façon inquiétante sans pour autant se montrer particulièrement violent, si ce n'est une fois lorsqu'il serre le bras de la jeune femme d'une poigne de fer.
Le petit garçon représente l'innocence, il ne comprend pas pourquoi les autres mères rappellent leurs enfants en leur disant qu'il n'est pas d'une bonne famille. Lorsqu'elle se retrouve avec son fils, la jeune femme redevient pure et innocente elle-même ce qui ne peut que vous bouleverser. Tous les deux créent un monde d'amour et de partages, loin des vicissitudes de la vie et des autres qui les mettent à l’écart.
Une très jolie image met en parallèle le bercement du petit garçon et le balancier d'une horloge.

C'est un film courageux, un plaidoyer pour la tolérance. Le directeur représente un homme juste et bon, il saura trouver les mots et aura le courage de suivre ses convictions jusqu'au bout. Un film magnifique porté par cette superbe actrice qu'est Lingyu Ruan !

Le titre chinois a une double signification : déesse de la protection et prostituée en argot mandarin.

Lingyu Ruan a tourné 16 films entre 1927 et 1935, à ce jour seuls 8 d'entre eux semblent avoir été retrouvés.

Le Shanghai des années 30 était bien sombre, coolies, gangsters et syndicalistes s'y côtoyaient.
En 1934 la Chine est en pleine guerre civile depuis 1927, le Kuomintang (KMT, parti nationaliste) de Sun Yat-sen puis après sa mort de Chang Kaï-chek est opposé dans un conflit armé au Parti communiste chinois (PCC). La fin du conflit aura lieu 15 ans plus tard en 1949, avec la proclamation de la République populaire de Chine de Mao Tsé-Tung et de la "République de Chine" à Taïwan (toujours par reconnue par la Rep Pop de Chine et de nombreux autres pays si je ne m'abuse pas).


On trouve ce film dans un livret édité par Hong Kong University Press en 2005 (il a été réédité plusieurs fois depuis cette date), il s'intitule "Ruan Ling-Yu the Goddess of Shanghai" et il est écrit par un passionné de cinéma muet chinois et un admirateur de Lingyu Ruan, Richard J. Meyer.

Titre français : La divine

73 minutes

Lingyu Ruan, Tian Jian, Zhizhi Zhang




mercredi 10 septembre 2014

Die Unehelichen - Gerhard Lamprecht - 1926


 

A Berlin dans une luxueuse propriété, un attelage de chèvres et un valet en livrée attendent  le conducteur, un jeune garçon qui va bientôt chercher sa soeur pour l'emmener faire un tour. Lorsque la petite fille indique que sa chaussure n'est pas fermée le valet se penche pour l'aider. De l'autre côté de la barrière deux enfants, Peter et Lotte les regardent et Peter se baissent pour aider à lacer les chaussures de la petite fille qu'il emmène à la foire. Pour lui permettre de faire un tour sur un manège et ainsi lui faire plaisir il n'hésite pas à prendre la place de l'homme qui fait tourner l' axe central.
Plus tard tous deux ramassent des fleurs et de l'herbe qu'ils ont l'intention de rapporter à leur lapin.
De retour dans le logis misérable qu'ils habitent les deux enfants sont reçus par leurs tuteurs, un couple qui vit dans la précarité tout en ayant la garde de 3 enfants illégitimes, Peter et Lotte mais aussi Frieda, la plus jeune.
L'homme, Zielke, cuve son vin sur le lit tandis que les 3 enfants s'occupent du lapin qu'ils aiment de tout leur coeur. Lorsque l'ivrogne revient à lui il s'en prend à Peter qui n'a pas rapporté d'argent et lui donne une correction.
 Le lendemain Peter rencontre un vieux copain, Paul, qui a élaboré une technique pour se faire un peu de monnaie. A l'aide d'une cuillère placée sur un long bâton il va à la pêche aux piécettes tombées dans les soupiraux. Il donne un Pfennig à Peter et l'emmène dans une maison de jeux où il multiplie sa mise alors que Peter, peu habile perd son Pfennig. Cependant il voit un billet tombé de la jarretière d'une femme et s'en empare.
A la maison Zielke lui demande à nouveau combien il a gagné et Peter lui donne 1,5 Mark mais l'affreux type se doute qu'il a davantage et se jette sur le pauvre garçon qui s'occupait gentiment du lapin et trouve encore 50 Pfennig.
Devenu furieux, Zielke frappe sans retenue Peter après avoir jeté par la fenêtre la cage qui s'écrase en tuant net le pauvre animal. Les Martens, un couple de voisins, frappent alors à la porte et menacent d'appeler la police et de dénoncer les sévices infligés par Zielke.
Après avoir enterré avec amour le lapin sous la pluie les deux enfants sont trempés et n'osent retourner à la maison. Ils trouvent refuge chez les Martens. Monsieur est tailleur et fait essayer une robe à une cliente, Madame Berndt. Celle-ci voit que Lotte a de la fièvre et Madame Martens ramène la petite fille en conseillant à Madame Zielke d'appeler un médecin mais celle-ci n'en fait qu'à sa tête. Après cinq jours le docteur ne peut que constater qu'il est trop tard et la petite Lotte meurt en laissant un Peter désespéré.
 La maman biologique de Lotte est inconsolable, elle avait placé sa fille pour obtenir un travail de domestique qui ne lui aurait pas permis de garder sa petite fille. Madame Zielke se montre odieuse à son égard.
Le certificat de décès doit être apporté aux autorités et Peter raie la mention "morte d'une pneumonie" qu'il remplace par "morte de faim" avant de la remettre à l'officier. Celui-ci est tout retourné et en réfère à son supérieur tandis que Peter pris de frayeur s'enfuit en courant. Alors qu'il traverse une route sans regarder un véhicule le renverse et il est envoyé à l'hôpital.
Une enquête est menée et un policier vient chercher Frieda qu'il emmène gentiment au poste de police où ses collègues sont tous aux petits soins pour la petite fille....



Difficile de résumer le scénario de ce film émouvant riche en détails peaufinés dont les images sont parfaitement maitrisées. Il s'agit là d'un témoignage sur les conditions de vie difficiles que menaient les gens défavorisés à cette époque. Bien sûr il y a toujours eu des gens chaleureux, accueillants et aimants, c'est un réconfort, de même qu'il y aura toujours des gens durs et impitoyables, cruels et prêts à exploiter les autres.
Dans une scène d'introduction on voit 3 femmes d'une certaine corpulence qui échangent quelques banalités de façon plutôt rude autour d'une table. Lorsque Zielke frappe à la porte comme un forcené les visages des trois femmes se figent avant d'exprimer une grande crainte. Brutalement on revient de quelques dizaines d'années en arrière et on se souvient qu'il n'y a pas si longtemps la femme n'avait pas le statut qu'elle a de nos jours et se soumettait à l'homme qui était maître chez lui, au prix quelquefois de la violence. Le film nous rappelle aussi qu'en ce temps là il n'était pas bien vu du tout d'être une mère célibataire. Le mépris affiché par Madame Zielke est très parlant.
D'un autre côté on se rend compte que dans les années 20 existait (en Allemagne du moins) un réel souci administratif de donner aux enfants illégitimes une éducation correcte et ça fait chaud au coeur.

Plus tard on prendra conscience aussi, lorsque le père de Peter fera son apparition pour réclamer son fils car il est maintenant en âge de travailler pour lui, que la vie n'était pas tendre pour les adultes non plus. Lorsqu'on voit ce père trimer dur dans une vie qui ne fait pas de cadeau on comprend que lui-même s'est endurci à tel point qu'il n'aime rien ni personne. Heuer est incarné par cet excellent acteur qu'est Bernhard Goetzke.
Zielke est désigné comme un ivrogne violent mais sa femme est montrée comme une opportuniste qui n'hésitera pas à faire croire qu'elle aimait Lotte comme sa fille. Dans le fond c'est un personnage tout aussi odieux que son mari.
La bonté, la confiance, la tendresse et l'amour viendra des enfants (très beaux soit dit en passant) entre eux (la petite Lotte demandera à Peter si les anges au ciel ont tous des mamans et meurt avec le sourire en entendant la réponse), ou avec avec le lapin qu'ils chérissent; il viendra aussi des voisins, le tailleur et sa femme, de la gentille cliente Madame Berndt qui méritera d'être appelée maman par Peter, des agents de police qui se montrent aussi d'une gentillesse et d'une douceur confondantes, par les enfants invités à la première fête d'anniversaire de Peter qui accepteront le petit Paul avec une certaine curiosité. On se rassure aussi sur l'avenir de Frieda qui semble être adoptée par un couple de meuniers qui semble très chaleureux.
Quant à l'administration et l'organe de placement ils se montrent à la fois justes et droits. C'est donc bien l'amour et la droiture qui vaincra après de nombreuses péripéties que je ne relaterai pas pour ne pas vous priver du plaisir de regarder ce film très touchant à de nombreux points de vue.

https://www.trigon-film.org/fr/shop/DVD/Die_Verrufenen_%28Der_f%C3%BCnfte_Stand%29___Die_Unehelichen


Edition Filmmuseum 77 – Double DVD
Langue Deutsche Zwischentitel Sous-titres français, english

Musique de Donald Sosin

Titre US : Children of No Importance

 96 minutes

Ralph Ludwig ...
Peter Heuer
Fee Wachsmuth ...
Lotte
Margot Misch ...
Frieda
Fred Grosser
Hermine Sterler ...
Frau Berndt
Bernhard Goetzke ...
Lorenz Heuer
Max Maximilian ...
Zielke
Margarete Kupfer ...
Frau Zielke
Elsa Wagner ...
Frau Martens
Eduard Rothauser ...
Martens, tailor
Lili Schoenborn-Anspach
Paul Bildt ...
Müller
Käthe Haack ...
Müllerin
Hugo Flink
Ernst Behmer ...
Polizei


samedi 6 septembre 2014

The Midnight Message - Paul Hurst - 1926


Dans un petite cabane dans une banlieue, un jeune garçon, Johnny, retrouve sa maman, une veuve qui vit grâce à sa machine à coudre et à l'aide de son fils qui travaille pour la Western Union.
Johnny est tout excité d'annoncer à sa mère qu'il a obtenu une promotion de 2 dollars par semaine en travaillant de nuit. La machine à coudre expire tandis que sa mère soupire. Johnny prépare le repas pour la réconforter.
A la Western Union Johnny entame son service de nuit et prend place sur le banc où se tiennent déjà d'autres garçons qui décident de le peigner de force.
De leur coté les Macy donnent une soirée mondaine en l'honneur de l'anniversaire de leur fille Mary.
Billy Dodd n'a d'yeux que pour la belle alors qu'un cambrioleur, Red Fagan, fixe le collier de perles que son père vient de lui offrir. Pendant que les deux jeunes gens roucoulent et tentent de se retrouver dans l'intimité Red les suit et essaie de couper le collier à l'aide d'une paire de ciseaux. Comme un autre couple se dirige de leur côté Red comprend qu'il n'a aucune chance de dérober ainsi les perles et laisse une fenêtre ouverte afin que ses complices Burl et Thin puissent entrer lorsque les invités seront partis ...
Tard dans la nuit la Western Union confie un télégramme à délivrer aux Macy à Johnny qui saute dans une vielle Ford de l'entreprise. Arrivé près de la maison il aperçoit des voleurs qui pénètrent par la fenêtre et les suit pour découvrir Mary ligotée sur une chaise. Après avoir libéré la jeune fille, Johnny pénètre dans le salon où les bandits sont en train de vider le coffre ...


Une histoire enjouée dans laquelle le héros est le sympathique Johnny. Courageux il n'hésitera pas à poursuivre lui-même les bandits à bord de sa vieille Ford alors que la police le traque car il a été vu par Macy alors qu'il sortait de la maison.
Macy appelle la police et, dans son stress, ne donne aucune indication qui permettrait à la police de connaitre son identité ou de savoir où le vol a eu lieu.
Comprenant de nombreuses courses-poursuites (en camion pompier, en charrette tirée par deux chevaux, etc) le film est amusant !
Acteur prolifique, Paul Hurst a réalisé une cinquantaine de films jusque en 1927. Il a en outre écrit quelques scenarii. Durant sa carrière qui s'étend jusqu'en 1953, il incarnera principalement des bandits, des flics ou des acolytes comiques dans de nombreux westerns B, dont quelques uns avec Monte Hale. Parmi ses rôles les plus connus, on peut le voir dans celui du déserteur tué dans l'escalier de Tara dans Autant en emporte le vent. Gravement malade, il se suicidera en 1953.

Wanda Hawley est une adorable petite actrice qui était très populaire dans des rôles romantiques. Après avoir tourné pour Cecil B. DeMille et Sam Wood et une dispute avec les Studios Paramount sa carrière se perdit pour terminer en 1932 avec the Crooked Road de Louis King avec Gaston Glass comme partenaire et deux westerns avec Buffalo Bill Jr alias Jay Wilsey.
La carrière de Johnny Fox s'arrêtera deux ans plus tard lorsqu'il sera devenu trop âgé pour jouer des rôles de petits garçons malins avec son visage couvert de taches de rousseur. Il a en tout cas une manière bien étonnante de casser la coquille d'un oeuf !
Durant sa carrière qui court de 1909 à 1964 Stuart Holmes a incarné bon nombre d'affreux jojos (souvent de nationalités étrangères) et Otis Harlan était l'oncle de Kenneth Harlan.
On ne présente plus Creighton Hale que tous les fans de muet auront déjà vu, peut-être dans the Cat and the Canary, et Mary Carr qui a incarné de nombreux rôles de mamans. Elle est aussi la mère de Thomas Carr, le réalisateur qui a tourné de nombreux westerns.

On trouve une version de ce film chez Grapevine Video ou chez Oldies.

64 minutes

Johnny Fox ...
Johnny - the Messenger Boy (as John Fox Jr.)
Mary Carr ...
Widow Malone
Wanda Hawley ...
Mary Macy
Creighton Hale ...
Billy Dodd
Stuart Holmes ...
'Red' Fagan
Otis Harlan ...
Richard Macy
Mathilde Brundage ...
Mrs. Richard Macy (as Mathilda Brundage)
Earl Metcalfe ...
Burl (as Earl Metcalf)
Karl Silvera ...
Thin
Wilson Benge ...
Butler


Wanda Hawley
Creighton Hale

mercredi 3 septembre 2014

The Devil's Needle - Chester Withey - 1916

Renee Duprez pose pour un peintre nommé John Minturn qu'elle aime secrètement. Lorsqu'elle a une petite baisse de patience elle va se piquer discrètement dans la pièce d'à côté avec les doses qu'elle achète à un dealer.
Un jour viennent voir le travail de Minturn Marshall Devon et sa fille Patricia accompagnés par le fiancé de celle-ci, Sir Gordon Galloway. Attirée par le peintre Patricia décide de poser pour lui contre l'avis de son fiancé qui trouve cela très dégradant pour une personne de son rang.

D'humeur dépressive Minturn se pique alors lui aussi et épouse secrètement Patricia alors que Gordon prépare sa demande de mariage avec l'accord du père de Patricia.
Trop tard, le couple est maintenant marié à la grande déception de Renee et de Gordon. Un an plus tard Minturn devenu dépressif et comme fou tente de piquer de force sa femme qui réussit à s'enfuir. Minturn décide alors de se tourner vers Renee qui s'est sortie de la drogue et qui comprend que le pauvre homme est en pleine crise de manque. Elle se rend à la pharmacie pour lui trouver de quoi apaiser ses démons. 
Le concierge Fritz conseille à Minturn une cure à la campagne et après quelques mois de travail en plein air Minturn est désormais guéri et a retrouver le goût de peindre.
Sa femme Patricia tente de le retrouver mais se trouve dans le collimateur du dealer, persuadé qu'elle fait partie d'un mouvement de réforme ...

Un film de prévention dont l'action ou le but ne sont pas clairs. Les protagonistes sont passés aux drogues dures on ne sait comment. De même qu'on ne sait pas pourquoi Renee s'y est mise et comment elle s'en sort. On comprend que la drogue rend fou Minturn mais la cure proposée parait bien facile et simplette lorsqu'on connait la difficulté à se sevrer de la drogue. 
Sans compter que Renee semble vivre dans la chambre d'à côté, comme le concierge Fritz d'ailleurs.
Pour terminer le film finit de façon absurde, pourquoi le dealer croirait que cette pauvre femme fait partie d'un mouvement de réforme et dans quel but l'enferme-t-il ? Du coup la fin se rapproche du film de gangsters.
Par contre, en ce qui concerne les images il y a quelques jolis rendus d'hallucinations et Tully est assez crédible durant la scène de manque. 
La dernière bobine est très attaquée par les nitrates mais cela n'empêche pas de suivre l'action.
Même en tenant compte du contexte de l'époque, à mon avis ce n'est pas la bobine manquante qui pourrait rehausser le niveau de ce film qui, au vu de toutes les imprécisions mentionnées, n'est pas particulièrement passionnant car il se perd dans des méandres qui lui font perdre toute sa substance.  Les aficionados aguerris et prêts à tout pour voir Norma Talmadge ou Tully Marshall ou un film de Chester Withey dont c'est le premier film en tant que réalisateur trouveront peut-être leur compte ?


On trouve ce film sur le même DVD édité par Kino avec Children of Eve.

Tully Marshall ...
John Minturn
Norma Talmadge ...
Renee Duprez
Marguerite Marsh ...
Patricia Devon
F.A. Turner ...
Marshall Devon
Howard Gaye ...
Sir Gordon Galloway
John E. Brennan ...
Fritz
Paul Le Blanc ...
Buck


Titres provisoires :
Drugged Hopes, The Dope Fiend, The White Curse










samedi 30 août 2014

The Light on Lookout Mountain - Nell Shipman, Bert Van Tuyle - 1926


Dreena vit dans le Grand-Nord. Avec son chien, elle passe son temps à gambader dans la foret où elle enlace les grands arbres comme des amis. Ses compagnons sont des ours. Elle fait ainsi la connaissance d'un jeune bûcheron.
Au printemps alors que la glace commence à fondre le premier bateau courrier vient accoster et sa cousine en descend, portée par un homme pour éviter qu'elle ne glisse sur la glace.
Dreena comprend que le jeune bûcheron est très amoureux de sa cousine, elle arrange une petite mise en scène pour que le jeune homme ait l'air héroïque en chassant un loup qui s'approchait de la pauvre fille. Le garçon est envoyé sur la montagne et convient d'un signal chaque soir à la nuit tombante : Il fera brûler un feu alors qu'en bas les deux jeunes filles agitent une lanterne. 
Un soir, elles s'inquiètent car aucun feu n'est visible et Dreena décide de partir à sa recherche ...

Dans la série des 'Little Dramas in Big Places', des courts métrages tournés par Nell Shipman

Ce petit film se trouve en bonus sur le DVD The Nell Shipman Collection Vol 3: From Lionhead Lodge avec The Grub Stake

20 minutes environ

Nell Shipman ...
Dreena
Dorothy Winslow
Ralph Cochner
Daddy Duffill
Bert Van Tuyle


jeudi 28 août 2014

The Cloud Patrol - Harry Joe Brown - 1929


4e ou 5e films faisant partie de la série des Russ Farrell Aviateur, films de 2 bobines tournés par Harry Joe Brown entre 1928 et 1929.

...  les autres étant
1. The Sky Ranger (Short)
2. The Skywayman (Short)
3. Courageous Fool (mais fait-il partie de cette série, difficile de le dire !)
4. The Air Derby (Short)
5.The Cloud Patrol (Short)

Des patrouilles aériennes américaines veillent sur la frontière mexicaine. En vol, de son avion Russ Farrell aperçoit une voiture conduite par son amie Nancy poursuivie par des bandits. Son père, le directeur d'une mine, semble blessé. Il demande à son co-équipier de descendre afin de protéger la jeune femme ...
Reed Howes est non seulement un beau garçon mais en plus il n'a pas froid aux yeux ! Si vous aimez les fous volants dans leurs drôles de machines ce film devrait vous plaire. La fin est un peu coupée et c'est bien dommage par contre vous serez subjugué par les exploits de Reed Howes qui saute d'un avion dans une voiture, remonte à bord depuis sa moto en marche, bref, rien ne l'arrête !

Reed Howes ... Russ Farrell
Marjorie Daw ... Nancy
J.P. MacGowan dans le rôle de l'affreux incitateur à la révolte
Lafe McKee dans le rôle du directeur de la mine

On trouve ce film avec The Flying Fool, le DVD est édité par Oldies. La fin est brutalement tronquée mais sinon l'image n'est pas trop mauvaise.

Titres français (incomplet)

Admirable Crichton (L') Aigle des Mers (L') Ailes Brisées (Les) amant éternel (L') Amour de Jeanne Ney (L') Après la pluie le beau temps Arche de Noé (L') Asphalte Au bout du monde Au Service de la loi Aurore (L') Avalanche (L') Baiser (Le) Barbara fille du désert Bardelys le magnifique Bateau ivre (Le) Belle ténébreuse (La) Bessie à Broadway Bête enchaînée (La) Bon petit diable (Le) Bru (La) C'est la Vie Caravane vers l'ouest Casaque verte (La) Ce n'est qu'un au revoir Cendres de vengeance Chanson païenne Chapeau de New York (Le) Charrette fantôme (La) Chasseurs de baleines (Les) Chasseurs de salut (Les) Club des trois (Le) Coeur de l'humanité (Le) Coeur Fidèle Coeur nous trompe (Le) Coeurs du monde Comte de Monte Cristo (Le) Cottage enchanté (Le) Crainquebille Crépuscule de Gloire Cuirassé Potemkine (Le) Dame de pique (La) Damnés de l'océan (Les) Dans la tourmente Dans la ville endormie Danse Rouge Dernier avertissement (Le) Dernier des Don Farrel (Le) Dernier des Mohicans (Le) Déshérités de la vie (Les) Désordre et Génie Deux orphelines (Les) Diable au Corps (Le) Divine (La) Dix Commandements (Les) Droit au bonheur (Le) Droit d'aimer (Le) Droit d'asile (Le) Empreinte du passé (L') Enchantement Enigme (L') Ensorceleuse (L') Escaliers de service Et puis ça va Eternel problème (L') Etoiles de la gloire (Les) Etudiant de Prague (Le) Eventail de Lady Windermere (L') Expiation Femme au corbeau (La) Fiancées en folie (Les) Figurant (Le) Fils d'Amiral Fils du Sheik (Le) Fleur d'amour (La) Forfaiture Foule (La) Frères Brigands (Les) Grande Parade (La) Heure suprême (L') Homme aux yeux clairs (L') Homme du large (L') Homme que j'ai tué (L') Homme qui rit (L') Huit jours de bonheur Idylle dans la tourmente (UNe) Île du Salut (l') Illusion perdue (L') Indésirable (L') Infidèle (L') Insoumise (L') Instinct qui veille (L') Interférences Intrépide amoureux (L') Jaguar de la Sierra (Le) Jardin du plaisir (Le) Jardinier (Le) Jeune Rajah (Le) Jim le Harponneur Journal d'une fille perdue (Le) Justicier (Le) Lâche (Un) Larmes de clown Lettre écarlate (La) Lien brisé (Le) Loi des montagnes (La) Loulou Lys brisé (Le) Maître à bord (Le) Mariage mouvementé (Un) Mauvaise brebis (La) Mécano de la Général (Le) Monte là-d'ssus Moran du Lady Letty Mystérieux X (Le) Nuits de Chicago (Les) Oiseau noir (L') Opérateur (L') Page folle (Une) Palais de la chaussure Pinkus (Le) Parias de la vie Patrie (Sa) Père Serge (Le) Phalène Blanche (La) Piste de 98 (La) Portes de l'enfer (Les) Quatre Fils (Les) Rail (Le) Rançon d'un trône (La) Rapaces (Les) Rédemption de Rio Jim (La) Repentir (Le) Réprouvé (Le) Réquisitoire Révélation Révoltés (Les) Riche famille (Une) Rictus de Satan (Le) Ris donc paillasse Rose blanche (La) Roue de la Fortune (La) Routes en croix Rue des rêves (La) Rue sans joie (La) Sa majesté la femme Satan Secrétaire particulière (La) Secrets Serment de Rio Jim (Le) Sexes enchaînés Signal de feu (Le) Sirène du Pacifique (La) Soif de vivre (La) Solitude Sorcellerie à travers les âges (La) Sportif par Amour Tais-toi mon coeur Talisman de Grand-mère (le) Tempête Tentatrice (La) Tigresse royale (la) Tombeau des amants (Le) Tricheuse Trois âges (Les) Trois lumières (Les) Veilleur de rail (Le) Vengeance de Jim (La) Vierge mariée (La) Vikings (Les) Visages d'enfants Vive la France! Vive le sport! Voleuse (La) Volonté du mort (La)

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