Bienvenue !

BIENVENUE ET MERCI POUR VOTRE VISITE !
Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
Lazybones


Retrouvez-nous sur FB, ou suivez le flux RSS de ce blog en cliquant sur les icônes à votre droite ! Follow us on FB or get the feed!


Rechercher dans ce blog

Archives du blog

samedi 16 février 2013

The Shock - Lambert Hillyer - 1923


Lon Chaney ...
Wilse Dilling
Virginia Valli ...
Gertrude Hadley
Jack Mower ...
Jack Cooper
William Welsh ...
Mischa Hadley
Henry A. Barrows ...
John Cooper, Sr. (as Henry Barrows)
Christine Mayo ...
Ann Cardington
Harry De Vere ...
Olaf Wismer (as Harry Devere)
John Beck ...
Bill
Walter Long ...
The Captain

60 minutes

Dans le quartier de Chinatown. Un estropié au lourd passé, Wilse Dilling, reçoit un message codé de Queen Ann, une femme qui dirige de main de fer le quartier, lui demandant de se rendre dans une petite ville de province dans laquelle il devra travailler comme opérateur des télégraphes et où d'autres ordres lui parviendront ultérieurement. L'air de la campagne fait certainement du bien à Wilse car en peu de temps il revient à des sentiments plus humains surtout grâce à la présence d'une jeune fille dans laquelle il voit un ange, Gertrude Hadley.
Un jour il surprend Gertrude dans les bras de celui qu'elle aime Jack Cooper. Wilse le prévient qu'il a intérêt à se montrer digne de la jeune fille et qu'il y veillera. Peu de temps après, un message de Queen Ann lui parvient car le moment est venu de ruiner le père de Gertrude, un homme qui l'avait dénoncée après l'avoir aimée. Gertrude a juré de se venger et va utiliser Wilse pour démontrer que Micha Hadley a ruiné la banque après le chantage qu'elle a minutieusement préparé.
Wilse tente de prévenir Micha mais celui-ci s'en retourne à la maison que viennent justement de quitter Gertrude et Jack, car la jeune fille sent confusément que son père est dans le pétrin. A la banque Wilse resté seul va faire sauter le coffre où se trouvent les pièces compromettantes et durant l'explosion la jeune fille va être grièvement blessée dans les décombres ...


Un film dans la même veine que certains films certainement plus aboutis qui mettent en scène Lon Chaney et ses célèbres talents d'expression. Le leitmotiv de ce film est "avec volonté et sincérité tout est possible". Pas besoin de révéler qui met en tête de Wilse ces bonnes paroles tant c'est évident.
 Je ne mets pas en doute les capacités de ce grand acteur qu'est Lon Chaney, mais toujours est-il qu'il joue visiblement de son art et que ce manque de naturel fait perdre un peu de crédibilité au personnage. Ici on le verra ramper et se trainer, grimacer de douleur et de colère, bref il utilise tous les moyens à sa disposition dans sa palette personnelle d'expressions pour interpeler le spectateur, au détriment finalement du naturel. Qu'importe me direz-vous si vous aimez le spectacle, il est toujours intéressant et même fascinant de le voir camper un homme torturé par son propre destin tentant douloureusement de sortir des ornières qu'il s'est lui-même creusées.
Virginia Valli est toute mignonne, Jack Mower campe le jeune homme sans trop de profondeur, une belle explosion et un tremblement de terre viendront se greffer par dessus cette esquisse de romance dans ce film qui serait sinon bien plat.


Jack Mower, L.C., V. Valli


Christine Mayo et L. Chaney





jeudi 14 février 2013

Hail the Woman - John Griffith Wray - 1921

http://www.nitrateville.com/viewtopic.php?f=1&t=9291


Florence Vidor ...
Judith Beresford
Lloyd Hughes ...
David Beresford
Theodore Roberts ...
Oliver Beresford
Gertrude Claire ...
Mrs.Beresford
Madge Bellamy ...
Nan Higgins
Tully Marshall ...
'Odd Jobs Man'
Vernon Dent ...
Joe Hurd
Edward Martindel ...
Wyndham Gray
Charles Meredith ...
Richard Stuart
Mathilde Brundage ...
Mrs.Stuart
Eugene Hoffman ...
The Baby
Muriel Frances Dana ...
David Junior

80 minutes

Au XVIIe siècle, les femmes avaient interdiction de sourire aux hommes ou de se manifester les dimanches sous peine de subir le châtiment de l'immersion dans l'eau, ligottée à une chaise en guise de punition. Trois siècles plus tard certains hommes n'ont pas beaucoup évolué tel Olivier Beresford (Roberts) un père de famille rigide et tyrannique dont la morale date d'un autre âge. Sa fille Judith (Vidor) est confinée aux tâches ménagère avec sa mère (Claire) et ses perspectives d'avenir sont le mariage et les enfants. Ses parents voient d'un bon oeil un éventuel mariage avec Joe, un voisin obtus bien que sa mère trouve Judith encore trop jeune. Toutefois, bien sûr son mari a forcément toujours raison.
David (Hughes) le fils porteur de tous les espoirs du patriarche tyrannique rentre au bercail après le semestre d'études en théologie qu'il effectue pour faire plaisir à son père. Une jeune fille, Nan Higgins (Bellamy), tente de lui parler à sa descente du train mais David l'évite. Nan retrouve son beau-père (Marshall) un homme cruel qui découvre qu'elle est enceinte de David. Le père Beresford achète le départ de Nan d'un chèque de $1'000 et la jeune femme finit par s'enfuir en ville en train, David n'ayant pas le courage d'affronter son père pour lui dire que Nan est en réalité sa femme.
Au cours d'une balade Judith rencontre un écrivain qui lui parle de l'émancipation des femmes. Sa réputation est salie par Joe qui croit la voir fumer chez l'écrivain la nuit tombée et qui sous-entend des choses pas nettes du tout. Le père ne veut plus jamais entendre parler de sa fille qui part à son tour pour la ville. Noël arrive ....
Un film tourné il n'y a même pas 100 ans qui m'a beaucoup émue. Le destin de ces femmes soumises à cet homme égocentrique et manipulateur est terrible. Le fils prodigue est faible et n'ose faire face à ce père aveuglé par les certitudes de vivre selon les bons préceptes. Le pauvre garçon passera ainsi à côté de sa vie, de sa femme et ne devra son salut qu'au courage de sa soeur. 
Livrées à elles-mêmes deux jeunes femmes humiliées luttent contre le destin et une vie sans perspectives. L'une d'elle trouvera la mort, l'autre une reconnaissance. Florence Vidor donne une jolie dimension faite de douceur et de détermination à Judith, Madge Bellamy est crédible dans le rôle de Nan, la pauvre victime à laquelle les hommes n'auront jamais rien donné dans le fond si ce n'est des coups, des insultes ... même si on suppose que David l'a aimée sincèrement.
Lloyd Hughes a le rôle du frère faible qui préfère se mentir à lui-même et aux autres, Theodore Roberts et Tully Marshall représentent deux aspects masculins terribles : l'un violent, vénal et sans scrupules, l'autre froid, pétri de moralité rigide et bourré de certitudes dépassées sans remise en question. Gertrude Claire en impose dans le rôle de la femme soumise qui ne contrera jamais son mari. Edward Martindel est charmant dans le rôle de l'homme cultivé qui ouvre des portes à la condition féminine, Vernon Dent incarne avec talent le voisin qui cherche une femme économe et sachant s'occuper d'une maison.
Le coeur aura raison de la rigidité du père mais il faudra beaucoup de souffrance et de temps, tant son intransigeance est coriace. 
Bref, ce film touchant vaut largement le détour, on le trouvait en VHS chez Grapevine Video, il semble que les copies qu'il est possible de trouver en DVD soient mauvaises. Ma version est franchement moche, mais l'action l'a emporté sur la qualité, même si j'ai dû m'accrocher pour lire certains intertitres quasi illisibles.

http://content.lib.washington.edu


mardi 12 février 2013

Hands Up! - Clarence G. Badger - 1926

George A. Billings... Abraham Lincoln
Virginia Lee Corbin... Alice Woodstock
Charles K. French... Brigham Young
Raymond Griffith... Jack, a Confederate Spy
Noble Johnson... Sitting Bull
Montagu Love... Capt. Edward Logan

Marian Nixon... Mae, the Girl He Loves
Mack Swain... Silas Woodstock

60 minutes

Pendant la guerre civile aux Etats-Unis. Les Unionistes apprennent qu'un filon d'or est découvert et exploité par Silas Woodstock. Lincoln envoie son meilleur homme, le Capitaine Edward Logan avec pour mission de ramener au plus vite un chargement d'or, tandis que les Confédérés qui ont eu vent de la chose envoie leur agent, Jack.
Mais Jack est fait prisonnier par les unionistes qui le passent devant un peloton d’exécution. Après quelques déversions réussies, il finit par prendre la poudre d'escampette et se retrouve dans la diligence qui l'amène près de la mine avec Logan et Woodstock qui dévoilent leur plan. En chemin les deux filles de Woodstock montent à bord et sont immédiatement sous le charme de Jack. Plus tard une attaque d'indiens interrompt le voyage ...


Un film sans queue ni tête qui finit par une union bigame à la sauce Brigham. Quelques scènes sont toutefois drôles, l'attaque des indiens entre autres, et le tout s’apparente à du divertissement pur dans le genre absurde, sans plus.






 

dimanche 10 février 2013

The Final Extra - James P. Hogan - 1927


Marguerite De La Motte ...
Ruth Collins (as Margaret DeLaMotte)
Grant Withers ...
Pat Riley
John Miljan ...
Mervin Le Roy
Frank Beal ...
Tom Collins
Joseph W. Girard ...
Editor Williams
Billy 'Red' Jones ...
Buddy Collins
Leon Holmes ...
The Copyboy

58 minutes

Dans une grande ville, les presses de La Tribune tournent à fond. L'éditeur, Williams, travaille d'arrache pied quand son vieil ami, Tom Collins lui annonce être sur la piste de l'Ombre (The Shadow) un criminel insaisissable. Non loin des deux hommes, Pat Riley écrit les potins mondains sans trop de conviction tout en rêvant une pratique du journalisme plus héroïque. Pour changer Williams l'envoie faire un compte rendu de la soirée de répétition du prochain spectacle de LeRoy. Pat remarque tout de suite une charmante jeune fille nommée Ruth mais visiblement n'est pas le seul sous le charme.
Plus tard dans la rue, Pat retrouve Ruth dont le talon vient de casser. Malgré une réparation de fortune à l'aide d'un chewing gum mâchouillé, le talon s'obstine à se désolidariser de la semelle et la jeune fille finit par rentrer chez elle en taxi après lui avoir annoncé qu'elle est la fille de Collins.
De retour au journal, Pat apprend la mort de Tom Collins alors sur les traces des bandits et Williams l'envoie annoncer la triste nouvelle à ses enfants ...

Ce film n'est guère passionnant. On traque l'Ombre sans vraiment connaître les raisons ou les crimes perpétrés, la romance est menée assez mollement de même que l'action. Les scènes de danse sont ennuyeuses (malgré la réputation de danseuse de Marguerite de la Motte qui ne démontre pas un talent particulier).

Il est par contre intéressant de découvrir Grant Whiters, qui tournera plutôt des rôles de villains quelques années plus tard. Grand (1m91) et plutôt séduisant il devait bien plaire aux dames pourtant. Il connaitra une fin tragique (suicide) après une vie plutôt mouvementée.
La petite (1m57) Marguerite De La Motte ne connaitra pas le succès à l’avènement du parlant et décédera en 1950. Son mari John Bowers s'était précédemment suicidé en 1936.
John Miljan aura une carrière plus heureuse sur la durée.
A voir si vous n'avez rien d'autre à faire ou des insomnies ...


vendredi 8 février 2013

Path to Paradise - Clarence G. Badger - 1925



Betty Compson... Molly
Raymond Griffith... The Dude from Duluth
Tom Santschi... Chief of Detectives Callahan
Bert Woodruff... Bride's Father
Fred Kelsey... Confederate

d'après une pièce de Paul Armstrong

78 minutes

Molly et son gang ont une idée d'enfer pour se faire de la thune. Pour les touristes fortunés en mal d'exotisme qui souhaitent visiter les bas fonds de la ville, elle monte des mises en scène visant à leur vider les poches. 
Ce soir là les escrocs arrivent à extorquer une coquette somme à un dude désireux de découvrir un bouge chinois. Déguisée en Queen de Chinatown, Molly fait croire qu'elle est séquestrée et le pauvre homme abat un malabar lors de leur fuite. Bien sûr en échange de quelques dollars, un homme prendra volontiers sa place en prison. Mais il s'avère que le touriste a plus d'un tour dans son sac car un détective fait son apparition : le gang pense avoir affaire à la police et paie très cher les deux hommes, croyant éviter la prison. Molly comprend qu'ils ont été grugés par un habile voleur.
Quelques jours plus tard Molly repère dans un hôtel un homme qui se vante d'avoir fait l'acquisition de la plus grosse pierre précieuse du continent pour l'offrir à sa fille dont le mariage est prévu le lendemain. Mais visiblement le Dude est sur le coup lui aussi. Or il se trouve qu'il est à l’hôtel pour appliquer une de ses stratégies qui est de répondre à tous les noms appelés dans le hall dans l'espoir que cela le mêne à un nouveau coup. Bien lui en prend car après avoir répondu au nom de Calahan le porteur de la pierre précieuse lui indique où il va cacher le bijou, croyant avoir affaire au détective chargé de sa protection. De leur côté Molly et ses hommes réussisent à connaitre le nom de l'homme en provoquant un accident sur la route et Molly se fait engager comme soubrette dans la place tandis que le Dude s'annonce comme invité ....

Ainsi que de nombreuses autres stills sur
Rires, voire fous rires assurés grâce à un scénario hilarant par certains moments. Raymond Griffith est le vrai gentleman cambrioleur, yeux de velours, classe et toujours positif, il ruse tout en finesse. On comprend que Betty Compson soit charmée, tant il se montre séduisant et drôle dans ce film.
L'action va crescendo, de tentative en tentative pour dérober les pierres précieuses entre les deux rivaux qui finiront par s'associer, pour terminer dans une course poursuite complétement folle dingue : poursuivis par des centaines de motards de la police, les deux voleurs foncent sur la route en palliant avec ingéniosité au moindre souci technique susceptible de les faire arrêter, ainsi verra-t-on le changement de roue le plus rapide de l'Ouest et le remplissage du réservoir sans s'arrêter, le tout avec élégance et distinction.
Il y a de nombreuses scènes excellentes mais la scène la plus hilarante survient lorsque Raymond Griffith, porteur du coffre fort qu'il a finalement emporté se trouve dans le rai de lumière de la lampe de poche de l'un des détectives qui se bat contre le chien de la maison. Le pauvre voleur court dans tous les sens pour y échapper mais le rayon le suit sans le lâcher ...
Betty Compson est tout à fait charmante, elle s'en donne à coeur joie pour faire passer à l'écran de nombreuses expressions craquantes. Tom Santschi est parfait de sérieux dans ce rôle de détective sûr de lui. Ses deux collègues m'ont fait bien rire aussi !

Il semble qu'il manque la dernière bobine : après qu'ils soient passés au Mexique, Molly éprouve des remords et les deux amis vont rapporter le collier à la jeune mariée.
On trouve ce film édité par Televista, Inc, facilement. L'accompagnement musical est standard mais bon (on retrouve certains thèmes musicaux dans les films édités par cette compagnie, mais ils sont loin d'être mauvais je trouve).





mercredi 6 février 2013

Dynamite Dan - Bruce M. Mitchell - 1924




Kenneth MacDonald ...
Dynamite Dan McLeod
Frank Rice ...
Boss
Boris Karloff ...
Tony Garcia
Eddie Harris ...
Sherlock Jones
Diana Alden ...
Helen Havens
Harry Woods ...
Brute Lacy
Jack Richardson ...
Spike Moran
Emily Gerdes ...
Toodles
Jack Waltemeyer ...
Tim O'Rourke
Max Asher ...
(as Max Ascher)

66 minutes

Dan McLeod travaille pour Boss. Pendant que lui et les autres employés passent avec leurs brouettes bien remplies, Boss et son bras droit, Tony, les regardent passer. Alors qu'un homme fatigué s'éponge le visage Boss lui file un coup de pied au derrière ce qui provoque un embouteillage puis un geste de défense de Dan qui assomme littéralement Boss. Aussitôt Tony offre une prime à qui le mettra knock out et les hommes se précipitent derrière Dan. Pendant que les hommes sont absents, Tony s'assure que Boss est bien assommé en lui assénant un bon petit coup sur la tête et dérobe la coquette somme de $10'000 dans le coffre fort. Le frère de Boss, Sherlock un grand amateur d'enquêtes policières ne tarde pas à désigner Dan comme coupable.
Dan trouve un emploi comme professeur de gymnastique dans une école pour jeunes filles grâce à sa petite amie Helen.
Alors que les girls sont en promenade, Helen et l'une de ses amies sont prises à parti par deux individus, dont Brute Lacy, un champion de boxe qui ne fait pas dans la dentelle. Venu à la rescousse, Dan met à terre les deux hommes et se fait repérer par O'Rourke, un entraineur de boxeurs qui vient justement de laisser tomber Brute, pas assez fair play à son goût ...



Plutôt amusant ce film sans trop de prétentions dans lequel il se passe presque toujours quelque chose mis à part un petit passage à vide vers la fin de la première moitié du film alors que le héros utilise une échelle pour conter fleurette à sa dulcinée.
Boris Karloff a le rôle de Tony, il n'a aucune peine à passer pour un escroc. Dans une scène il se montre ivre. Harry Woods a un vrai gabarit de boxeur. On retrouve Frank Rice aussi.
Kenneth McDonald et Diane Alden, deux acteurs que je n'avais jamais vu jusqu'ici paraissent plutôt sympathiques.
La partie humoristique assurée par Eddie Harris est un peu lourde et ennuyeuse. De même celle avec la jeune fille peu gâtée par la nature (et très mal attifée).
On trouve plusieurs version de ce film, la version Grapevine Video présente une bonne image et un accompagnement à l'orgue. Le DVD vient de paraitre.

lundi 4 février 2013

Holmes Herbert

Né  Horace Edward Jenner
30 juillet 1882 - 26 décembre 1956
Né en Grande Bretagne à Mansfield, Nottinghamshire.
6" (1m83)

Noms alternatifs : H.E. Herbert | Holmes E. Herbert




Holmes Herbert débute sa carrière tout jeune comme artiste de cirque et apparait dans des spectacles de blancs déguisés en noirs (Minstrel Shows). Dans les années 1900 alors âgé d'une vingtaine d'années, il tourne déjà dans le circuit des théâtres provinciaux. Par la suite sa carrière courra de 1915 à 1952 et il apparaitra dans 230 films.


Moving Picture World 1919
Holmes Herbert émigre aux Etats-Unis en 1912. Il était le premier fils de Ned Herbert (Né Edward Jenner), un acteur et comédien du théâtre anglais. Holmes Herbert quant à lui n'a jamais tourné dans son pays d'origine. Grand admirateur de Sherlock Holmes, il prit son nom de famille comme prénom d'artiste. Malheureusement il ne joua jamais le rôle de son héros bien qu'il apparaisse dans les années 40 dans 7 des 14 films tournés par Universal avec Basile Rathbone et Nigel Bruce basés sur les aventures du héros créé par Conan Doyle.

En 1918 il obtient un rôle dans A Doll's House (La maison de Poupée) un film tiré du livre d'Henrik Ibsen. Le parlant lui permettra comme tant d'autres compatriotes comme Reginald Denny ou Roland Young d'incarner des messieurs typiquement britanniques. Il pousse même la chansonnette dans The Ship from Shanghai 1930 en interprétant "Sailing, Sailing Over the Bounding Main".

Homme de belle prestance, Holmes Herbert apparait bien souvent en smoking dans le rôle de celui qui récomforte de manière désintéressée une héroïne désespérée.

En 1915 il débute sa carrière en tête d'affiche puis la poursuivra dès l'apparition du parlant dans des rôles de support dans de nombreux classiques comme Captain Blood (1935), The Charges of the Light Brigade (1936), The Life of Emile Zola (1937), The Adventures of Robin Hood (1938), Foreign Correpondent (1940) ou d'excellents rôles comme celui de l'inspecteur à la voix douce dans The Thirteen Chair (1929) un rôle qu'il reprendra dans un remake en 1937. En 1931 il incarne le Dr Lanyon, le confident et meilleur ami du Docteur Jekyll dans Dr Jekyll and Mr Hyde avec Fredric March.

Avec Lois Wilson, Picturegoer 1924


Parmi les actrices avec lesquelles il tourne citons Pola Negri, Florence La Badie, Margaret Livingston, Alice Brady, Ethel Barrymore, Mae Murray, Dorothy Dalton, Lois Wilson, Corinne Griffith, ...















De ses films muets qu'il est possible de voir, je retiens particulièrement :
The Enchanted Cottage (dans le rôle du Major aveugle) avec Richard Barthelmess
A Woman of the World (dans le rôle de Granger, le chantre de la moralité) avec Pola Negri
Daddy's Gone A Hunting (dans un petit rôle qui est resté gravé dans mon esprit) de Frank Borzage
The Charlatan (dans le rôle du mari spolié de sa femme et de sa fille qui devient diseur de bonne aventure)
Tous ces films m'ont donné envie d'en savoir un peu plus sur cet acteur peu connu.


Dans les années 40 la plupart de ses rôles ne seront plus crédités mais il se débrouillera toujours pour faire un maximum d'impression avec un minimum de texte.

Sa seconde femme est Beryl Mercer, une autre actrice de seconds rôles célèbre des années 30 pour avoir entre autres incarné la mère de James Cagney dans Public Enemy (1931).
En 1930, lune de miel au Del Monte Lodge à Pebble Beach, California
avec Elinor Kershaw (Veuve de Thomas H. Ince décédé en 1924)

Marié 3 fois 
Elinor Ince (1930 ? - ?, divorcé)
Beryl Mercer (décédée en 1939, 1 enfant, Joan)
Joan Agnes Bartholomew (jusqu'à sa mort à elle, en 1955)

Décédé à l'âge de 74 ans à Hollywood, enterré au Forrest Lawn Memorial Park Cemetery de Glendale en Californie.

Biographie sur Imdb
http://www.imdb.com/name/nm0378555/?ref_=fn_al_nm_1 

Moving Picture World 1919
Sources : divers sur le web. IMDB, Answer, Internet Archives, etc...



Peu d'informations sur Holmes Herbert, aucun article ne lui est consacré dans les différents livres que je possède. Son nom n'est même pas mentionné dans les index ...Si vous avez des informations à son sujet que vous désirez transmettre, n'hésitez pas !

samedi 2 février 2013

The Charlatan - George Melford - 1929


Holmes Herbert ...
Count Merlin aka Peter Dwight
Margaret Livingston ...
Florence Talbot
Rockliffe Fellowes ...
Richard Talbot (as Rockcliffe Fellowes)
Philo McCullough ...
Dr. Walter Paynter
Anita Garvin ...
Mrs. Paynter
Crauford Kent ...
District Attorney Frank Deering (as Craufurd Kent)
Rose Tapley ...
Mrs. Deering
Fred MacKaye ...
Jerry Starke
Dorothy Gould ...
Ann Talbot

60 minutes
Titre Français : Le devin


Florence Talbot est poussée par l'une de ses amies, Madame Deering, à consulter un voyant très en vogue. Le Count Merlin, c'est son nom, la reçoit séance tenante dans son cabinet car il attend ce moment depuis fort longtemps. En effet il se trouve que Florence est son ex-femme enfuie une quinzaine d'années auparavant avec Richard Talbot.
Florence se montre d'abord très sceptique mais les "révélations" du comte font bien sûr mouche. Au travers de sa boule cristal, Merlin alias Peter Dwight revoit ce pan de sa vie où le couple heureux travaillait dans un cirque, Florence comme acrobate et lui comme clown. Un soir Florence disparait brutalement de sa vie en emmenant leur petite fille, le laissant effondré...
Invité spécialement chez les Talbots qui organisent une soirée pour les curieux, il revoit enfin sa fille à laquelle il prédit beaucoup d'amour. Le soir avant le repas il surprend le docteur Paynter dans la chambre de Florence qui prétend avoir la migraine. Il comprend que Florence projette de s'enfuir avec Paynter et de quitter son mari.
Après le repas Peter sort le grand jeu en faisant disparaitre la personne qui possède une certaine carte qui n'est autre que Florence. Or le tour de passe passe tourne mal car Florence ne reparait pas mais sera retrouvée morte dans l'arrière de l'armoire magique. Aussitôt les soupçons du procureur Deering se portent sur le charlatan qui n'est pas du tout prêt à se laisser arrêter et qui a plus d'un tour dans son sac ....


Un petit joyau d'équilibre et de suspens qui tient en haleine durant les 60 minutes que dure ce film.
Le décors où reçoit le voyant est particulièrement somptueux : des tentures immenses, des rideaux, une ambiance mystérieuse et orientale, des flammes, etc sans parler du personnel vêtu comme dans les mille et une nuits. Holmes Herbert (voir ici sa biographie) est presque méconnaissable et semble avoir lu dans une boule de cristal toute sa vie. la moustache et la barbiche lui donnent un petit air exotique et ses beaux yeux paraissent plus perçants que jamais.
Margaret Livingston est une habituée de ce genre de rôles de garces qu'elle incarne toujours de belle manière. Ici son caractère est assez complexe, dans le fond elle vit quand même depuis plus de 15 ans avec Talbot et semble une mère aimante. On se doute par contre qu'elle ne va pas emmener sa fille cette fois-ci. Celle-ci maintenant adulte sous les traits de Dorothy Gould est éprise de Jerry/Fred MacKaye. Dans une scène on voit qu'elle se jette dans les bras de Richard Talbot/Rockliffe Fellowes son père depuis 15 ans et qu'elle semble l'aimer sincèrement.
Chacun des protagonistes apporte une touche personnelle humaine.
Le docteur est incarné par Philo McCullough, un acteur qui a une carrière cinématographique qui court sur plus de 50 ans. Crauford Kent a une jolie ressemblance avec Holmes Herbert ce qui sera exploité dans le film ...
Le scénario est tout à fait surprenant, on ne s'ennuie pas une seconde à suivre les revirements qui s'enchainent de belle manière. Rien n'est si évident et les apparences jouent contre Peter. De rebondissement en rebondissement on apprendra la vérité tout en passant un excellent moment !
Un film édité chez Grapevine Video que l'on trouve facilement.

On reconnait Bernard Siegel dans le rôle de Rasha, l'assistant du comte Merlin. 

jeudi 31 janvier 2013

Through the Breakers - Joseph C. Boyle - 1928


Margaret Livingston ...
Diane Garrett
Holmes Herbert ...
John
Clyde Cook ...
Eustace
Natalie Joyce ...
Taya
Frank Hagney ...
Gamboa

55 minutes
D'après une pièce de Owen Davis
Titre français : La sirène du Pacifique

John (Herbert) accepte un poste dans les îles Samoa. Le soir de son départ il propose à Diane (Livingston) de l'épouser et de le suivre. Diane empruntée lui répond qu'il lui faudrait des semaines pour faire ses bagages et John se retrouve seul sur une île avec Eustace (Cook) son contremaître chargé de veiller à la bonne marche du travail par les indigènes.
Une autochtone, Taya (Joyce) ne comprend pas la tristesse de John qu'elle vénère et aime profondément. Son fiancé Gamboa (Hagney) la surveille de loin tout en étant prêt à dégainer son couteau au moindre geste déplacé de John mais celui-ci est perdu dans ses tristes pensées après avoir relu pour la ixième fois la lettre de rupture de Diane qui lui annonce que "seule sa malle lui parviendra car elle a changé d'avis et ne montera pas à bord du bateau qui devait l'amener par crainte de s'ennuyer des hommes et des lumières de la ville".
Chaque voile aperçue sur l'horizon ravive la nostalgie de John mais un beau jour un yacht qui croise non loin prend feu et une jeune femme est retrouvée sur la plage. Il s'agit de Diane qui revient d'un rendez-vous galant et qui incarne le mauvais esprit de la mer selon Taya.  Diane qui mène une vie de débauche depuis le départ de John va dès lors tout faire pour récupérer John en évinçant sa rivale Taya ...



Une histoire de femme débauchée que rien n'arrête. Sur le yacht qui la ramène sur le continent, Diane propose sa jarretière aux enchères, puis carrément sa robe qu'elle enlève devant les yeux concupiscent des hommes passablement éméchés réunis au salon sous le regard scandalisé du peu d'autres femmes présentes à bord.
Incarnée par Natalie Joyce, Taya se montre sincère et sage et son personnage prend une dimension particulière.  Comme le demande si bien Taya pourquoi diable peut-on avoir la peau brune lorsqu'on a le coeur si pur (blanc) ? et pourquoi John ne voit-il pas clair en elle ? De même tente-t-elle de ramener John dans le présent en lui disant que seuls les imbéciles attendent le passé ...
Face à elle Margaret Livingston brille de mille feux de façon voyante et aguichante. Ses tenues sont très déshabillées et ses poses suggestives.
Face aux deux femmes qui rivalisent d'intérêt se trouve John alias Holmes Herbert. Acteur en général très expressif, il manque quelques gros plans pour faire passer une certaine profondeur. Du coup il parait un peu raide et ennuyeux (d'autant plus avec la moustache !) alors qu'il sait se montrer vibrant et vivant comme il le démontre dans d'autres films. Il a néanmoins l'occasion de se lâcher lorsqu'après s'être jetée à l'eau Diane semble inconsciente et qu'il l'embrasse passionnément.
Il reste deux acteurs à mentionner. Le premier est un Frank Hagney porteur d'une perruque souriant et participant aux danses locales. Il se montre dans un rôle sympathique complétement différents de ceux dans lesquels on le voit habituellement. Le deuxième est Clyde Cook, un habitué des rôles de sidekicks à caractères humoristiques. Ici il est un homme qui est ravi de se retrouver au milieu de toutes ces femmes qu'il poursuit volontiers. Il lui arrive même de danser en gesticulant passablement.

D'un point de vue conception on peut regretter une fin abrupte qui ne permet pas de rendre le scénario plausible. En effet après des années de débauches, Diane est touchée par la grâce ce qui ne colle pas à son personnage. Le déclic se produira lors du suicide de Taya qui en mourant aura encore le temps de dire qu'elle souhaite que tout le monde soit heureux ...



mardi 29 janvier 2013

The Man Without a Country - Ernest C. Warde - 1917



Florence La Badie ...
Barbara Norton
Holmes Herbert ...
Lt. Philip Nolan (as H.E. Herbert)
J.H. Gilmour ...
Capt. Banforth
Carey L. Hastings ...
Mrs. Blair (as Carey Hastings)
Ernest Howard ...
Phineas Blair
Charles Dundan ...
Pop Milton
Wilbert Shields ...
Undetermined Role
George Marlo ...
Undetermined Role

66 minutes
Daprès une nouvelle de Edward Everett Hale, d'abord publiée anonymement dans The Atlantic en décembre 1863

Deux orphelins dont le père a donné sa vie pour son pays, Barbara (La Badie) et Tom Norton (Marlo) sont recueillis par leurs oncle et tante, les Blair. Phineas préside un groupe de pacifistes inconditionnels dont fait partie Philip Nolan (Herbert) un descendant d'une vieille famille qui obtient la main de Barbara. La guerre se profile et Tom se montre déterminé à combattre au grand désespoir des Blair. Sa soeur Barbara est une patriote convaincue qui rompt ses fiancailles pour s'engager à la Croix Rouge. Resté seul, Philip est couvert d'opprobre et subit l'ostracisme de la plupart des gens qui l'entourent, en particulier à son club.
La guerre est finalement déclarée, Après avoir oeuvré sur le front en France, Barbara exténuée obtient une permission mais le bateau qui la ramène est coulé par les allemands et on ignore s'il y a des survivants. Fatigué, Philip jete tout de go à Pop Milton, un homme influent du club venu tenter de le raisonner, qu'il ne veut plus entendre parler des Etats-Unis. Pop lui fournit alors un livre dans lequel il lit sa propre histoire, survenue dans une autre vie en 1807, au cours de laquelle après avoir prononcé les mêmes paroles il a été condamné à ne plus jamais entre parler des Etats-Unis et se verra mourir après 55 ans sans nouvelles de sa patrie.
Dès le lendemain il s'engage et retrouve George au camp d'entrainement ...



C'est clairement un film patriotique à la limite de la propagande et non un film qui soulève des questions sur le pacifisme et la guerre. Porteur d'un écusson affichant un message du genre "paix à tout prix", Philip est regardé de travers. Il est dans le fond injuste de considérer qu'il est un lâche car il faut un minimum de courage pour faire face à l'ostracisme flagrant dont il est la victime. De même ne connaitra-t-on jamais ses réelles convictions, à peine sait-on qu'il trouve que la guerre est un reliquat de barbarisme ...
Barbara représente le patriotisme dans toute sa splendeur, elle se bat avant tout pour son pays et renonce à l'amour de Philip car elle n'adhère pas à son refus de prendre les armes. L'un des seuls qui parle encore à Philip par respect pour son père qu'il a bien connu c'est Pop Milton qui lui fournira la marche à suivre en lui procurant le livre précité pour que Philip rentre dans les rangs, au propre comme au figuré.
Axé sur le prosélytisme et le fanatisme (war craze est cité plusieurs fois), sans ébauche de débat, ce film est plutôt frustrant, par contre comme document d'époque il est plutôt représentatif. Quelques images intéressantes : Philippe et Tom marchant côte à côte bien que d'opinions divergentes et les images du songe semi éveillé qui dévoile le pan de la vie précédente et les dédoublements d'images. 

Florence La Badie meurt peu de temps après ce film, qui est son dernier, le 13 octobre 1917 d'une septicémie liées aux suites d'un grave accident d'automobile. Elle avait 29 ans.



On trouve ce film édité par Televista (avec un accompagnement musical standard bien choisi) ou sur




dimanche 27 janvier 2013

The Shining Hour - Frank Borzage - 1938



Joan Crawford ...
Olivia Riley
Margaret Sullavan ...
Judy Linden
Robert Young ...
David Linden
Melvyn Douglas ...
Henry Linden
Fay Bainter ...
Hannah Linden
Allyn Joslyn ...
Roger Q. Franklin
Hattie McDaniel ...
Belvedere
Oscar O'Shea ...
Charlie Collins
Frank Albertson ...
Benny Collins
Harry Barris ...
Bertie

76 minutes
L'ensorceleuse


Le scénario écrit par Ogden Nash d'après la pièce de Keith Winter a été récrit par Joseph L.Mankiewicz


Henry Linden un homme fortuné d'une famille respectable est amoureux fou d'Olivia Riley, une célèbre danseuse de Broadway. Ses demandes de mariage sont systématiquement refusées mais un jour Olivia (dont le vrai prénom dans le film est Maggie) finit par accepter bien qu'elle ne l'aime pas vraiment. La nouvelle du mariage inquiète fort Hannah, la soeur de Henry qui envoie leur frère David en éclaireur pour évaluer l'état d'urgence face au mariage annoncé. David tombe amoureux d'Olivia au premier coup d'oeil et tente de pousser son frère Henry à renoncer à la jeune femme sans succès.
Plus tard le couple maintenant marié arrive dans la riche propriété familiale. L'accueil d'Hannah est glacial. De son côté Judy, la femme de David, est chaleureuse et les deux jeunes femmes sympathisent rapidement.
David tente à plusieurs reprises de se rapprocher d'Olivia qui pressent les complications à venir et le fuit car de son côté elle se sent elle aussi très attirée par le mari de Judy. Hannah ne flanche pas et se montre toujours suspicieuse face à Olivia qu'elle devine être une femme habituée aux cohortes d'admirateurs; d'ailleurs le fils de la ferme voisine Benny croit pouvoir pousser sa chance lui aussi ...


Un film que l'on apprécie peut-être davantage lorsque l'on atteint une certaine maturité. 
Olivia ne semble rien faire pour attirer les hommes, d'un côté elle se montre naturelle avec Benny le fils de la ferme d'à côté mais celui-ci voit une invitation dans sa manière amicale de le traiter, de l'autre elle met David en garde, voire le fuit carrément mais cela ne traduit que le trouble qu'elle éprouve dévoilant au passage sa faiblesse intérieure malgré une apparence de femme forte et sûre d'elle, et cela semble attirer David encore davantage. Bien sûr Hannah voit tout cela et ne peut le tolérer, jalousie ou instinct de protection ?

Deux êtres innocents aiment d'un amour pur sans questionnement ou demande en retour, Judy incarné par la magnifique Margaret Sullavan (alors enceinte) et Henry personnifié par le tranquille et respectable Melvyn Douglas. Face à eux se trouvent deux êtres tourmentés et plutôt futiles qui n'ont pas compris la chance qu'ils ont de partager leurs destinées avec leurs conjoints respectifs. Tels des enfants ils aimeraient autre chose et leur désir est le moteur de leurs actions. Joan Crawford se montre vibrante de vie et Robert Young empli de désir.
La sœur ainée, Hannah, excellente Fay Bainter, a œuvré presque comme une mère pour les deux garçons est-il expliqué au départ. Comme certaines mères elle souhaite protéger ses frères et interfère sans vergogne dans leur vie. Bien sûr cela n'est pas au gout des deux couples, mais on comprend que cette femme est surtout immensément seule et que l'horloge du temps ne fait qu'élargir ses faiblesses sans trouver le réconfort ou l'épanouissement. Elle se focalise donc sur les quatre jeunes gens.
Est béni du ciel celui qui peut aimer de façon altruiste. Borzage a la faculté de montrer que malgré tout on peut tendre vers la grandeur d'âme. Alors que les personnages sont au point de rupture, Hannah boute le feu à la maison qui devait abriter l'amour d'Henry et Olivia. Judy, consciente de l'attraction irrépressible entre son mari et celle qu'elle considère comme son amie, presse Olivia de partir avec David. Elle sait qu'elle l'a perdu et que le fragile lien qui les liait est maintenant brisé. Nulle amertume dans cette simple constatation mais elle ne peut pas concevoir poursuivre sa vie sans celui qu'elle aime depuis toujours et se jette donc dans le feu.
Le feu, élément incontournable lorsqu'il s'agit de rédemption et de renouveau. Le symbole est clair, chacun va se réveiller, ouvrir les yeux et voir la lumière ... et par là chacun retrouve son esprit, au propre comme au figuré !
Une fin différente de celle du livre.
Un film qui n'a pas le lyrisme de certains films de Borzage mais qui est loin d'être mauvais pour méditer sur l'amour et la vie de couple ....

http://acertaincinema.com/media-tags/frank-borzage/






vendredi 25 janvier 2013

While the City Sleeps - Jack Conway - 1928



Lon Chaney ...
Dan Coghlan
Anita Page ...
Myrtle Sullivan
Carroll Nye ...
Marty
Wheeler Oakman ...
Eddie 'Mile-Away' Skeeter Carlson
Mae Busch ...
Bessie Ward
Polly Moran ...
Mrs. Minnie McGinnis
Lydia Yeamans Titus ...
Mrs. Sullivan
William Orlamond ...
Dwiggins
Richard Carle ...
Wally

66 minutes
Dans la ville endormie

Dan Coghlan est un flic en civil qui combat la pègre avec acharnement. Ses pieds lui font mal tant il arpente le bitume dans l'espoir de mettre sous les verrous un filou surnommé Mile-Away Skeeter, un baron de l'underworld qui se tire d'affaire à chaque fois grâce à des alibis en béton et une couverture d'entrepreneur de pompes funèbres.
Après avoir largué Bessie, Skeeter s'intéresse de très près à Myrtle, une jeune fille qui a perdu son père et qui traine passablement sur le trottoir. Heureusement Dan veille et s'obstine à ramener dans le droit chemin et à la maison chaque fois Myrtle dont il est secrètement amoureux. Mais Myrtle aime Marty, un garçon faible qui tourne plutôt mal bien que Dan le tire d'embarras en lui sauvant la mise à chaque fois qu'il est dans le collimateur de la police.
Skeeter et sa bande cambriolent un bijouterie. Dan convainc Bessie, l'ex de Skeeter de témoigner et appréhende les bandits. Malheureusement Bessie est liquidée et les gangsters sont relâchés. Décidé à se débarrasser de Marty qui l'empêche de courtiser Myrtle, Skeeter monte un coup où Marty doit être abattu mais Dan fait capoter le projet en intervenant. Marty quitte alors la ville et Dan met en fuite Skeeter qui a le temps de descendre un policier sous les yeux de Myrtle. Pour protéger la jeune fille devenue un témoin gênant, Dan l'héberge chez lui et lui déclare son amour ....


Quelques plans montrant un défilé de policiers, à pieds et montés à cheval, introduisent le film qui poursuit en décrivant les activités de la police et de ses hommes, tout en nous passant quelques scènes de New York, de loin ou de près.
Le film est un vrai film de gangsters qui se termine par un violent assaut pour arrêter les bandits qui luttent jusqu'au bout. L'action policière est plutôt bien montée, on y trouve aussi de l'humour, mais la romance n'est pas vraiment réussie à mon avis. Non pas que Lon Chaney soit mauvais acteur, loin de là ! Grâce à la description donnée de ce flic usé et solitaire on imagine sans peine qu'il ait besoin de rêver et de garder un espace qui lui permette d'échapper à la violence qui l'entoure mais pour une raison qu'il m'est difficile de cerner cela ne passe pas, peut-être parce que quelque part cette scène est déjà vue ou que ses sourires au temps de son bonheur sont trop appuyés ? Toujours est-il qu'il qu'ici Lon Chaney a un côté chien battu hargneux. Ses expressions hargneuses sonnent plutôt juste mais ses expressions de bonheur paraissent artificielles.

Anita Page est charmante et Wheeler Oakman excellent dans ce rôle de gangster très soigné et sûr de lui. Un autre personnage intéressant de ce film est la concierge de l'immeuble de Dan, jouée par Polly Moran. Elle use tous les stratagèmes possibles pour attirer le célibataire dans ses filets : propositions de massage de pieds, bons petits plats, malheureusement ses tentatives ne sont pas franchement couronnées de succès, quoi que ?
Mae Bush, Lon Chaney






Titres français (incomplet)

Admirable Crichton (L') Aigle des Mers (L') Ailes Brisées (Les) amant éternel (L') Amour de Jeanne Ney (L') Après la pluie le beau temps Arche de Noé (L') Asphalte Au bout du monde Au Service de la loi Aurore (L') Avalanche (L') Baiser (Le) Barbara fille du désert Bardelys le magnifique Bateau ivre (Le) Belle ténébreuse (La) Bessie à Broadway Bête enchaînée (La) Bon petit diable (Le) Bru (La) C'est la Vie Caravane vers l'ouest Casaque verte (La) Ce n'est qu'un au revoir Cendres de vengeance Chanson païenne Chapeau de New York (Le) Charrette fantôme (La) Chasseurs de baleines (Les) Chasseurs de salut (Les) Club des trois (Le) Coeur de l'humanité (Le) Coeur Fidèle Coeur nous trompe (Le) Coeurs du monde Comte de Monte Cristo (Le) Cottage enchanté (Le) Crainquebille Crépuscule de Gloire Cuirassé Potemkine (Le) Dame de pique (La) Damnés de l'océan (Les) Dans la tourmente Dans la ville endormie Danse Rouge Dernier avertissement (Le) Dernier des Don Farrel (Le) Dernier des Mohicans (Le) Déshérités de la vie (Les) Désordre et Génie Deux orphelines (Les) Diable au Corps (Le) Divine (La) Dix Commandements (Les) Droit au bonheur (Le) Droit d'aimer (Le) Droit d'asile (Le) Empreinte du passé (L') Enchantement Enigme (L') Ensorceleuse (L') Escaliers de service Et puis ça va Eternel problème (L') Etoiles de la gloire (Les) Etudiant de Prague (Le) Eventail de Lady Windermere (L') Expiation Femme au corbeau (La) Fiancées en folie (Les) Figurant (Le) Fils d'Amiral Fils du Sheik (Le) Fleur d'amour (La) Forfaiture Foule (La) Frères Brigands (Les) Grande Parade (La) Heure suprême (L') Homme aux yeux clairs (L') Homme du large (L') Homme que j'ai tué (L') Homme qui rit (L') Huit jours de bonheur Idylle dans la tourmente (UNe) Île du Salut (l') Illusion perdue (L') Indésirable (L') Infidèle (L') Insoumise (L') Instinct qui veille (L') Interférences Intrépide amoureux (L') Jaguar de la Sierra (Le) Jardin du plaisir (Le) Jardinier (Le) Jeune Rajah (Le) Jim le Harponneur Journal d'une fille perdue (Le) Justicier (Le) Lâche (Un) Larmes de clown Lettre écarlate (La) Lien brisé (Le) Loi des montagnes (La) Loulou Lys brisé (Le) Maître à bord (Le) Mariage mouvementé (Un) Mauvaise brebis (La) Mécano de la Général (Le) Monte là-d'ssus Moran du Lady Letty Mystérieux X (Le) Nuits de Chicago (Les) Oiseau noir (L') Opérateur (L') Page folle (Une) Palais de la chaussure Pinkus (Le) Parias de la vie Patrie (Sa) Père Serge (Le) Phalène Blanche (La) Piste de 98 (La) Portes de l'enfer (Les) Quatre Fils (Les) Rail (Le) Rançon d'un trône (La) Rapaces (Les) Rédemption de Rio Jim (La) Repentir (Le) Réprouvé (Le) Réquisitoire Révélation Révoltés (Les) Riche famille (Une) Rictus de Satan (Le) Ris donc paillasse Rose blanche (La) Roue de la Fortune (La) Routes en croix Rue des rêves (La) Rue sans joie (La) Sa majesté la femme Satan Secrétaire particulière (La) Secrets Serment de Rio Jim (Le) Sexes enchaînés Signal de feu (Le) Sirène du Pacifique (La) Soif de vivre (La) Solitude Sorcellerie à travers les âges (La) Sportif par Amour Tais-toi mon coeur Talisman de Grand-mère (le) Tempête Tentatrice (La) Tigresse royale (la) Tombeau des amants (Le) Tricheuse Trois âges (Les) Trois lumières (Les) Veilleur de rail (Le) Vengeance de Jim (La) Vierge mariée (La) Vikings (Les) Visages d'enfants Vive la France! Vive le sport! Voleuse (La) Volonté du mort (La)

Articles les plus consultés

Membres