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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
Lazybones


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lundi 14 mai 2012

Roaring Rails - Tom Forman - 1924



Harry Carey ...
Big Bill Benson

Frankie Darro ...
Little Bill

Edith Roberts ...
Nora Burke

Wallace MacDonald ...
Malcolm Gregory

Frank Hagney ...
Red Burley

Duke R. Lee ...
John McFarlane (as Duke Lee)

70 minutes environ

Durant la première guerre mondiale, près de Chateau Thierry en France. Les combats font rage et un soldat Bill Benson (Carey) aperçoit une femme qui vient juste d'être mortellement touchée. Près d'elle se trouve un petit garçon. La pauvre femme l'implore de bien vouloir sauver son fils ...
Quelques temps plus tard, nous retrouvons Bill qui a repris le cours de sa vie d'avant la guerre et conduit une locomotive. Soudain la boite à outils s'ouvre et le Petit Bill (Darro) en sort. Caché à l'insu de Bill avec l'aide du copilote, petit Bill promet de descendre au prochain arrêt. Bill actionne le frein de la locomotive et petit Bill manque tomber sur les rails. Heureusement Bill le rattrape in extremis et ce faisant il rate un signal qui lui intime l'ordre de s'arrêter. Un train se profile à l'horizon et c'est l'accident catastrophique. Bill est jugé va être poursuivi. Le petit Bill qui comprend alors dans quel pétrin il a mis son père adoptif avoue tout. Les poursuites sont abandonnées.
On retrouve Bill et petit Bill plus à l'Ouest, là où la compagnie Overland Union pressée par le temps construit les voies qui lui permettront de décrocher le contrat d'exploitation. Bill n'a plus que quelques centimes et envoie le petit garçon s'acheter quelque chose à manger dans le café que tient Nora Burke (Roberts). Celle-ci prend le petit bonhomme en sympathie mais petit Bill en profite pour dérober quelques daughnuts supplémentaires pour son père. Bill le ramène au café en proposant de payer pour la marchandise volée. Nora les prend en pitié et demande à son père d'engager Bill qui va donc travailler dans la construction du chemin de fer pendant que petit Bill tournicote auprès des travailleurs au grand déplaisir du contremaitre, un géant nommé Red Burley (Hagney) qui se montre brutal avec le petit garçon et qui est payé pour freiner les travaux par le fils du constructeur rival, Malcolm Gregory (MacDonald) afin que le contrat ne leur soit pas attribué. Petit Bill fait une grosse bêtise : il s'introduit dans le wagon bureau et renverse une bouteille d'encre sur les plans ce qui rend le responsable local (MacFarlane) furieux. Il demande à Bill de choisir, soit il place petit Bill soit ils s'en vont tous les deux. Petit Bill se méprend sur les intentions de Bill et décide de s'en aller. Malheureusement il arrive au moment ou Burley fait sauter un pont et il perd la vue dans l'explosion. Bill doit trouver une grosse somme d'argent pour opérer le petit Bill et décide de prendre le meurtre de MacFarlane perpétré par Gregory juste après son départ à son compte et Gregory trop heureux d'échapper à la justice lui promet de s'occuper de l'opération du petit garçon et d'en prendre soin ...


Récemment joliment restauré par le George Eastman House à New York, ce film est plaisant à regarder. L'action bien que très mélodramatique est constante et les protagonistes s'en donnent à cœur joie.
La scène où Harry Carey comprend qu'il s'est fait duper par Gregory est terrible, j'ai bien cru qu'il allait se casser quelque chose : devenu comme fou il tape des poings sur les murs et se jette contre les barreaux de sa cellule.
Le paroxysme du mélo est atteint lorsque nous découvrons le pauvre petit Bill enfermé et étouffant dans la cabane enfumée de l'affreux Burley qui est victime du propre feu qu'il a lui-même allumé ... RRRhhhaaa ...

Harry Carey est à la hauteur de ce rôle dans lequel il se montre solide et très attaché au petit Bill, Edith Roberts est charmante dans le rôle de Nora, la jeune femme qui s'attache aux deux Bills, Frankie Darro est mignon tout plein et passe la moitié du film les yeux clos et Frank Hagney fait peur dans ce rôle de grand gaillard costaud toujours en train ou sur le point de flanquer une dérouillée à quiconque contrariera ses projets ou au petit garçon (il faut avouer qu'il a le physique de l'emploi).

Il manque la partie où 10'000$ sont offerts à quiconque pourra conduire la locomotive à Fairfield. Partiellement teinté.









dimanche 13 mai 2012

Silk Husbands and Calico Wives - Alfred E. Green - 1920



House Peters ...
Deane Kendall

Mary Alden ...
Edith Beecher Kendall

Mildred Reardon ...
Marcia Lawson

Edward Kimball ...
Jerome Appleby

Sam Sothern ...
Alec Beecher

Eva Novak ...
Georgia Wilson

Vincent Serrano ...
Charles Madison

Rosita Marstini ...
Mrs. Westervelt (as Madame Marstini)

52 minutes

Dans une petite ville fictive nommée Harmony réputée pour les traditions démodées de ses habitants, un avocat, Deane Kendall (House Peters) peine à trouver des clients et se demande s'il ne devra pas bientôt retourner aux champs pour gagner sa croute. La sténographe d'un juge, Edith (Mary Alden) lui fait apporter quelques livres. Un jugement va être prononcé sur un crime commis par un mari qui a surpris un homme suggérant le divorce à sa femme. Un avocat de l'Est réputé, Appleby, va venir le défendre et Deane assiste au procès. Il ne tarde pas à trouver que la défense est mal organisée et Edith le présente à l'avocat qui lui cède la plaidoirie. Deane joue sur le plan que la femme doit obéissance à son mari "Amour, honneur et obéissance" en l’occurrence. Le jury composé d'hommes le déclare donc non coupable et l'accusé est donc acquitté. Appleby propose alors à Deane un travail dans son cabinet de l'est. Celui-ci accepte mais souhaite qu'Edith l'accompagne en tant qu'épouse mais elle hésite car elle souhaiterait devenir une partenaire de son mari, et non une femme soumise. Deane se montre persuasif et l'amour l'emporte. Edith se retrouve donc femme au foyer dans un petit trois pièces pendant que son mari a de plus en plus de succès au barreau.  Le soir de leur premier anniversaire de mariage, Edith a passé la journée à cuisiner et Deane rentre en lui annonçant qu'il avait oublié l'anniversaire et qu'ils sont invités chez les Appleby. Edith détonne parmi les femmes présentes et Deane souhaiterait que sa femme lui fasse honneur en portant de belles toilettes mais Edith reste simple et met volontiers la main à la pâte. Devenu riche, Deane engage un architecte pour créer leur nouvelle maison. Il téléphone à sa femme pour lui annoncer qu'il amène un invité. Le personnel ayant son jour de congé Edith fait tout le repas toute seule et se montre en tablier à l'arrivée des deux hommes. Deane se montre contrarié mais l'architecte nommé Madison (Serrano) se montre charmé par Edith et sa cuisine qui lui rappelle sa propre mère. Deane est de plus en plus occupé et ne laisse pas Georgia Wilson (Eva Novak) indifférente. Madison complote pour intéresser l'innocente Edith ....



Une surprise que ce film au titre un peu étrange. La plaidoirie m'a laissée pantoise, oui en ce temps là on jurait aussi honneur obéissance et fidélité et visiblement pour certains cela avait une signification. Le jury est conquis, les femmes du public applaudissent et on se demande où le film va nous mener tout en craignant pour la suite. Ensuite on comprend que cela va se compliquer et que notre avocat va devoir évoluer, d'une manière ou d'une autre. Pendant que sa femme reste fidèle à elle-même sans jamais obtenir de reconnaissance, Deane passe des soirées entre amis et le succès lui tend les bras. Lorsque l'architecte se montre intéressé par Edith, celle-ci est heureuse de trouver quelqu'un qui semble l'apprécier. Évidemment cela ne passe pas sans que Deane ne le remarque. Il faudra du temps avant qu'il ne comprenne que "avec de l'amour et du respect, nul besoin d’obéissance".

Quelques scènes sont tout bonnement innovantes pour l'époque. Lorsque Dean aperçoit Madison auprès de sa femme, l'écran se rétrécit brutalement et se focalise uniquement sur l'homme qui flirte avec Edith. De même lorsqu'Edith accroche une rose au revers du veston de Deane, on comprend en un clin d'oeil que celui-ci a vu que Madison porte lui aussi une rose à la boutonnière : gros plan sur la boutonnière et un oeil qui prend tout l'écran ... Très bien fait de manière très explicite. Intéressant aussi de voir ces femmes émancipées de l'époque qui demandent le divorce parce qu'"après un certain temps, franchement, le mariage devient ennuyeux".

On n'a peu l'occasion de voir House Peters à l'écran et c'est fort dommage : c'est un très bel homme séduisant et élancé (1m87) dont la prestance ne fait aucun doute. Mary Alden lui donne la répartie de fort jolie manière avec une allure simple et noble. Ils ont respectivement 40 ans et 37 ans en 1920.
Les intertitres sont très soignés. Malheureusement ma version était sans son mais honnêtement je l'ai à peine remarqué tant l'intrigue était captivante à suivre.

Ne pas confondre House Peters Sr avec House Peters Jr, son fils acteur lui aussi. House Peters Sr a mené une vie très active et aventureuse dans sa jeunesse. Edward Kimball est le père de Clara Kimball Young.






vendredi 11 mai 2012

Side Street - Malcolm St. Clair - 1929



Tom Moore ...
Jimmy O'Farrell

Owen Moore ...
Dennis O'Farrell

Matt Moore ...
John O'Farrell

Emma Dunn ...
Mrs. Nora O'Farrell

Katherine Perry ...
Kathleen Doyle (as Kathryn Perry)

Frank Sheridan ...
Mr. Tom O'Farrell

Charles Byer ...
Maxse Kimball

Arthur Housman ...
Henchman Silk Ruffo

Mildred Harris ...
Bunny

Walter MacNamara ...
Patrick Doyle (as Walter McNamara)
  George Raft            ... Dancer (non crédité)

74 minutes

A New York dans un appartement habité par les O'Farrell des irlandais pure souche qui attendent leurs trois fils. John (Matt) qui a fait des études de médecine grâce à l'aide financière de son frère Dennis (Owen) qui semble avoir fait fortune et Jimmy (Tom) devenu un policeman. Tout ce petit monde se retrouve avec plaisir lorsque des coups de feu sont tirés dans la rue. Jimmy et John se précipitent dans le cadre de leur profession respectives et Dennis s'approche discrètement. On comprend alors qu'il mène une deuxième vie secrète en tant que chef d'une bande de bootleggers. Les choses se compliquent lorsque John est appelé en urgence dans un appartement luxueux où un homme a reçu un coup sur la tête. Il découvre alors que son frère Dennis est à la tête des gangsters. 
Plus tard, le soir de Thanksgiving lors d'une réunion familiale Dennis comprend que sa couverture est éventrée et va tenter avec l'aide de John d'empêcher Jimmy nouvellement nommé inspecteur de tomber dans un piège qu'il a lui même tendu ...



On découvre le père et la mère discutant de leurs trois fils, la caméra est plantée dans le décors et on se demande si l'on va être capable de suivre le film car le son est assez mauvais et les accents plutôt prononcés. L'arrivée successive des trois frères qui semblent très liés marque le début d'une action qui ira crescendo. Au début j'ai cru avoir affaire à un film léger, or il n'en est rien, le drame va bel et bien éclater et le final est même très émouvant.

Ce film est l'occasion de voir les trois frères jouer ensemble dans leur premier film parlant. Le son est assez mauvais mais cela ne dérange pas trop si l'on a l'habitude des bruits sourds qui accompagnent les premiers films sonorisés. On verra George Raft joliment danser avec des girls dans une scène amusante.
Curieusement les trois frères ne se ressemblent pas tellement, à part un nez commun aux trois (long et en trompette !) et un profil assez similaire. Les parents sont émouvants dans le rôle de ces braves gens fiers de leurs garçons. Tom et son faciès sympathique de lutin rieur, Owen le beau gosse de la famille et Matt le garçon tranquille jouent avec naturel et c'est un plaisir de les voir réunis.

George Raft et les chorus girls

jeudi 10 mai 2012

Rosita - Ernst Lubitsch - 1923



Mary Pickford ...
Rosita, a street singer
Holbrook Blinn ...
The King
Irene Rich ...
The Queen
George Walsh ...
Don Diego
Charles Belcher ...
The Prime Minister
Frank Leigh ...
Prison Commandant
Mathilde Comont ...
Rosita's mother
George Periolat ...
Rosita's father
Bert Sprotte ...
Big Jailer
Snitz Edwards ...
Little Jailer

88 minutes

En Espagne un roi coureur de jupons tombe fou amoureux d'une chanteuse de rue pendant le carnaval de Séville. Il va faire tout ce qui est en son pouvoir pour la posséder mais la reine veille. Un soir Rosita est arrêtée mais Don Diego prend sa défense en sortant son épée et et tue un homme du roi. Les deux jeunes gens sont arrêtés mais seule Rosita quittera les murs glauques de la prison ...
Ernst Lubitsch dirigeant Mary Pickford

Le premier film de Lubitsch sur sol américain. Ce film aurait été un flop à sa sortie et il paraitrait que Mary Pickford aurait tenté de faire disparaitre toutes les copies. Elle a du oublier l'Union Soviétique d'où provient la copie que j'ai vue  !
Je n'ai jamais été très fan des films d'époque en costumes, je les regarde surtout par curiosité sans en espérer grand chose. Ce film est un peu ridicule par l'insistance du roi à vouloir s'approprier la pauvre Rosita, qui a un tel succès dans les rues que ça en est franchement excessif. Mais admettons. Lors du carnaval Rosita aperçoit un jeune homme charmant, Don Diego. Croyez le ou pas mais durant presque toute la durée du film le pauvre garçon est emprisonné : la première fois il quittera sa geôle pour épouser Rosita, les deux tourtereaux ont les yeux bandés et sont heureux de se découvrir après avoir prononcé leur vœux, la deuxième fois, après que le roi l'y fasse enfermer à nouveau, il sortira du cachot pour être fusillé et sera évacué les pieds devant, enfin c'est ce que l'on pense sans trop y croire tant cela parait étonnant dans le cours de l'action. Bref, Rosita le pleure sur sa civière et alors qu'elle va se venger en se montrant bien mielleuse avec le roi, elle empoigne un couteau .... pouf (là j'ai envie de dire Shazam !) Don Diego ressuscite et se lève en souriant ! Et oui, la gentille reine veillait dans l'ombre et a joué à la bonne fée...D'un point de vue logique, c'est franchement prendre le spectateur pour une nouille. On se console en regardant Mary Pickford qui prend toujours très à cœur ses rôles, sans aucun doute.
Quelques jolies scènes ponctuent toutefois ce divertissement pur : lorsque sur le point d'être enfermés et alors qu'ils ont tous deux les mains liées dans le dos Rosita met sa main dans la main de Don Diego pour le remercier d'avoir pris sa défense. Les deux tourtereaux se sourient gentiment à travers les barreaux de leur cellule respective... La famille de Rosita vaut aussi le détour et la scène où ils se retrouvent tous au palais est amusante (la maman fait la lessive dans la chambre richement meublées et suspend les chaussettes à un fil tiré entre les murs, les enfants utilisent les meubles comme traineau, etc...)

Mary Pickford est pourtant assez plausible dans ce rôle, elle se montre plutôt distinguée et le costume lui va à ravir. George Walsh est charmant bien qu'on ne le voit pas trop et qu'il serve de faire valoir à Mary Pickford. Holbrook Blinn fait ce qu'il peut dans ce rôle ridicule, Irene Rich tire son épingle du jeu avec facilité en incarnant la reine et on aperçoit Snitz Edwards dans la peau d'un gardien de prison. Philippe de Lacy joue le rôle d'un frère de Rosita.


A cette époque tout souriait à George Walsh, peu après ce film il va être choisi pour incarner Ben Hur, mais le destin va lui jouer un vilain tour : Le rôle échouera finalement à Ramon Novarro suite à la fusion des studios Goldwyn Pictures, Metro Pictures et Mayer Productions : Devenus la puissante MGM, son directeur L.B. Mayer l'a tout bonnement écarté alors que le tournage avait déjà débuté par Charles Brabin.

mardi 8 mai 2012

Broadway Drifter (The) - Bernard McEveety - 1927



George Walsh ...
Bob Stafford
Dorothy Hall ...
Eileen Byrne
Bigelow Cooper ...
Myron Stafford
Arthur Donaldson ...
Frank Harmon
Paul Doucet ...
Phil Winston
Nellie Savage ...
Mignon Renee
Gladys Valerie ...
Laura Morris
Donald Laskley ...
Sam
George Offerman Jr. ...
Tommy

90 minutes env.

Bob Stafford (Walsh), un jeune homme surnommé Drifter par ses amis, vit aux crochets de son père, un constructeur d'avions. A Broadway, il donne des soirées prisées dans lesquelles l'alcool et la musique coulent à flot. Parmi les habitués figurent Winston (Doucet) un habile joueur de poker qui doit ses gains à ses doigts agiles plus qu'à son honnêteté. Comme sa compagne Laura (Valerie) vient de comprendre que Winston en a finit avec elle car il se met à courtiser ouvertement Mignon (Savage), elle décide alors de révéler à Drifter la tricherie de Winston. Alors que Drifter lui intime l'ordre de quitter la maison, son père venu de Boston fait son apparition et lui annonce qu'il lui coupe les vivres, car dit-il, ses frasques sont connues jusqu'à Boston et ses pseudos amis ne sont que des parasites. En effet tous quittent l'appartement et Laura lui glisse en partant que si besoin était elle aurait des révélations à lui faire sur Winston. 
Bob se retrouve seul et comprend qu'il s'est quelque peu égaré en chemin. En lisant le journal il découvre un article indiquant que les flappers manquent d'exercices et décide, avec l'aide de son fidèle Sam, d'ouvrir un centre sportif sous le nom de Gilbert Adams. Bientôt les "unflapping flappers" affluent et parmi l'une des premières clientes se trouve Eileen Marshall (Hall), une riche héritière nièce de Frank Harmon (Donaldson), un constructeur d'avions dont l'objectif est de mettre au point des stabilisateurs de vol. Celui-ci lui amène le petit Tommy qui souffre d'un manque de développement physique. Bien vite les exercices mis au point par Bob font des miracles et Eileen se sent attirée par lui car lui rappelle un certain Bob Stafford qu'elle admirait tant alors qu'ils étaient encore au collège.
Adams est engagé dans la compagnie Harmon et courtise Eileen. Mais dans l'ombre Winston veille car il compte bien mettre la main sur la fortune d'Eileen en l'épousant. Lorsqu'il se rend compte qu'Eileen lui montre peu d’intérêt il se résout à dévoiler la vraie identité de Bob et le dénonce en tant qu'espion de son père qui travaille dans le milieu aéronautique lui aussi. Bob se fait virer et Eileen ne veut plus le voir ni l'entendre. Bientôt ses fiançailles avec Winston sont annoncées....



Une histoire fort bien montée. On commence par découvrir la vie dissolue de Bob (bien que franchement il semble plutôt sérieux toutefois), ses amis qui ne se montrent pas très fidèles lorsque la vanne de l'argent est coupée. Bob alors décide de changer de vie et commence par raser sa moustache. Il donne des leçons de gymnastique à un parterre de jeunes demoiselles très intéressées (on les comprend). 
Bien sûr l'affreux Winston semble remporter l'affection de la jeune demoiselle et on se demande bien comment cela est possible tant il n'y a pas photo entre George Walsh et lui. Bref on trépigne un peu sur son fauteuil dans l'attente du dénouement que l'on devine partiellement.
Les plans sont pris de près ce qui nous permet une fois de plus de découvrir l'extraordinaire capacité de George Walsh à faire passer ses émotions de manière à la fois très sobre et très parlante. Un sourcil qui se lève ou un regard qui s'assombrit, il dénote une fois de plus une expressivité toute en finesse admirable.
Il est très bien soutenu par la sympathique Dorothy Hall, Nellie Savage et ses superbes cheveux, Gladys Valerie dans le rôle de la femme qui en sait beaucoup, Bigelow Cooper et Arthur Donaldson dans les rôles des pères, l'obséquieux Paul Doucet qui manigance de manière très naturelle, le mignon George Offerman Jr dans le rôle du petit Tommy qui montre plus de bon sens que la plupart des adultes qui l'entourent.
Un chouette film qui se suit sans temps mort. La musique accompagne fort bien le film. 




dimanche 6 mai 2012

Call of the Wilderness (The) - Jack Nelson - 1925


Sandow the Dog ...
Sandow
Lewis Sargent ...
Andrew Horton Jr
Edna Marion ...
Dorothy Deveau - Land Agent's Daughter
Sidney De Gray ...
Andrew Horton Sr (as Sydney D. Grey)
Albert J. Smith ...
Red Morgan (as Al Smith)
Max Asher ...
Joe
Tom Connelly ...
Tom, the Banker's Son
George Y. Harvey ...
Jean Deveau - Land Agent (as George Harvey)

56 minutes

Le père richissime d'un jeune homme qui adore la vitesse décide de le mettre à la porte de leur résidence en lui demandant de revenir lorsqu'il sera devenu un homme. Andrew s'en va donc dans sa belle voiture avec Sandow le chien de la maison. Arrivé dans un bled de l'Ouest il s'arrête pour prendre de l'essence. Son chien le pousse à suivre la fille de l'agent territorial mais celle-ci est déjà courtisée par l'immense Red Morgan qui vient de découvrir du minerai sur sa concession. Grâce au chien, Andrew fait plus ample connaissance avec la charmante Dorothy et fait tout d'abord mine d'acheter du terrain puis finit par vendre sa voiture au fils du banquier pour devenir propriétaire d'un terrain choisi au hasard. En chemin il fait la connaissance de Joe, un black (grimmé) à qui il achète sa guimbarde et qu'il emmène avec lui. Mais peu de temps plus tard, alors que les deux compères arrange leur logement Red attaque Andrew en prétendant qu'il se trouve sur sa concession. Les deux hommes se battent et Andrew ne doit son salut qu'à Sandow venu à la rescousse. Plus tard en réponse à une lettre d'Andrew l'invitant à venir leur faire une visite, Dorothy lui fait répondre par le chien que Red tente d'obtenir les droits sur le minerai sur la propriété d'Andrew. Alors qu'il se rend en ville en urgence, il heurte un tronc déposé sur la route par Red et sa voiture dévale un talus : Andrew se retrouve coincé dessous...

Edna Marion

C'est le genre de film que les enfants de l'époque devaient beaucoup apprécier : de l'humour (quelque peu déplacé de nos jours toutefois), de l'action, le beau Sandow, et deux gentils et mignons protagonistes qui se plaisent bien.
Un peu enfantin et plutôt sympathique peut-être, mais l'élément qui déplait toujours fortement de nos jours c'est le grimage en black de Max Asher (un spécialiste du maquillage) qui compose une caricature un peu appuyée comme cela se faisait à l'époque.
Lewis Sargent était un child actor dans ses débuts, il a tourné dans de nombreux shorts et aussi dans Huckleberry Finn 1920, The Soul of Youth 1920, puis dans Oliver Twist 1922 (un second rôle auprès de Jackie Coogan).
Edna Marion est une charmante blonde qui tourna dans de nombreuses short comedies pour Hal Roach et dans certains Laurel et Hardy.
Albert J. Smith a tourné un grand nombre de fois des rôles de villains grâce à sa carrure impressionnante.

Difficile d'illustrer ce film par des photos.

vendredi 4 mai 2012

Mad Whirl (The) - William A. Seiter - 1925



May McAvoy ...
Cathleen Gillis

Jack Mulhall ...
Jack Herrington

Myrtle Stedman ...
Gladys Herrington

Barbara Bedford ...
Margie Taylor

Alec B. Francis ...
John Herrington

Ward Crane ...
Benny Kingsley

George Fawcett ...
Martin Gillis

Marie Astaire ...
Julia Carling

Joseph Singleton ...
Spivens (as Joe Singleton)

65 minutes

A l'âge du jazz, des parents permissifs organisent des parties tous les soirs, en particulier les samedis qui se prolongent jusqu'au petit matin. Leur fils Jack a de nombreux amis tout aussi oisifs que lui, les journées se passent entre la plage et les préparatifs pour les soirées où l'alcool coule à flots et une fumée épaisse assombrit le salon. A chaque lendemain le même scenario se répète, gros maux de têtes et bromure pour tous, honorable tentative pour se remettre d''aplomb.
En ville le vieux Gillis tient le drugstore après avoir tenu un bar qui a été fermé. Sa fille Cathleen l'emmène à bord de son buggy pour une livraison de ginger ale chez les Herrington. Jack reconnait en elle une vieille copine de classe et tombe sous les charme de la jolie demoiselle qu'il n'avait pas revue depuis fort longtemps. Celle-ci n'est pas non plus insensible au charme de Jack mais quand celui-ci se retrouve au milieu de ses amis qui les charrient, elle fuit. Un soir Jack se retrouve sur la plage esseulé, Cathleen s’épanche mais Jack est trop saoul pour l'écouter. Le lendemain le cheval de Cathleen s'emballe et Jack pose en sauveur alors qu'il n'a rien eu à faire, le cheval s'étant arrêté tout seul. Jack est un beau parleur et le père de Cathleen la met en garde et lui interdit de le voir. Un jour pourtant il apparait alors qu'elle sort de l'église locale ...



Ce film montre des parents qui apprennent via leurs enfants. Les parents de Jack veulent se montrer modernes de manière à attirer les jeunes chez eux afin, disent-ils, de garder un œil sur eux et les empêcher de faire des bêtises. Hum, visiblement le problème est ailleurs. Au début du film on a droit à un aspect moins reluisant de leur personnalité : en effet chacun a un rencard avec une personne de sexe opposée qui est assez louche. Du coup on peut en conclure qu'on a affaire à des parents qui tentent de rester jeunes à tous prix voire à n'importe quel prix sans se soucier de l'image qu'ils donnent à leur fils.
La pauvre Cathleen en la personne de May McAvoy est bien courageuse de se lancer dans la vie commune avec Jack alias Jack Mulhall qui est craquant, difficile de résister à son regard de chien battu, il faut l'avouer. Mais que faire avec un mec pareil ? il ment, puis s'excuse, boit comme un trou, a des amis impossibles, bref, le gars mignon tout plein qui va user son monde sans doute. La promesse d'une vie haute en couleurs, certainement, et d'ailleurs qui peut prédire l'avenir ? Peut-être que Jack verra la lumière et trouvera une voie qui lui permette de s'épanouir en prenant ses responsabilités ? On ne peut que le souhaiter pour le salut de ce couple sympathique.

Dans ces années là, de nombreux films tournent autour de ce thème, on sent le tournant d'une ère, entre des parents traditionnels et strictes ou d'autres au contraire qui se lâchent en même temps que leurs enfants et des jeunes qui revendiquent déjà une certaine liberté.




mercredi 2 mai 2012

White Gold - William K. Howard - 1927




Jetta Goudal ...
Dolores Carson

Kenneth Thomson ...
Alec Carson

George Bancroft ...
Sam Randall

George Nichols ...
Carson, Alec's Father

Bob Perry ...
Bucky O'Neill (as Robert Perry)

Clyde Cook ...
Homer

73 minutes

Une jeune mariée, Dolores (Goudal) suit son mari Alex (Thomson) vivre dans un ranch d'une région désertique (Arizona ?). Son beau-père la prend en grippe et exprime de toutes les manières possibles sa désapprobation afin de monter son fils contre elle. La jeune femme se sent de plus en plus isolée, son mari et son père ne parlant que de moutons en attendant la pluie, jusqu'au jour où Sam Randall (Bancroft) fait son apparition et décide de rester travailler au ranch lorsqu'il l'aperçoit. Le mari se montre jaloux mais le lent sabordage de sa vie de couple commence à faire effet : une nuit il quitte la chambre conjugale et Sam Randall en profite pour forcer la porte de Dolores, une nuit où justement un orage éclate ...



Étonnamment sombre ce film qui montre la cruauté du beau-père envers la jeune mariée. Petit à petit on comprend que Dolores était une chanteuse. Sa vie était heureuse et elle a épousé Alec Carson par amour. Le père possessif refuse de partager son fils car il l'a élevé comme son père et sa mère dit-il. Le fils ne comprend pas les manigances de son père et le respect l'empêche de s'opposer à lui. Petit à petit nous suivons le naufrage du mariage : au début Alec se montre prévenant avec sa femme, puis le temps passant il tient pour acquis sa présence au grand plaisir du père qui sent qu'il grignote du terrain menant à la discorde. Lorsque le nouvel employé arrive, le père seme la zizanie en faisant croire que Dolores trompe son fils. Celle-ci trop fière ne peut croire que son mari la soupçonne de quoi que ce soit.
Le père a des mots terribles. Lorsqu'Alec lui dit que sa femme lui est loyale, le père lui répond que personne ne s'intéresse à elle et que dans ces conditions c'est bien normal. 
C'est davantage un film psychologique qu'un drame. Tout le déroulement de l'action se passe dans la chaleur, la poussière et le vent, quelques scènes rappellent même The Wind. Un huis clos qui se passe entre l'intérieur du ranch et l'intérieur du dortoir.
Ce qui fait monter la tension c'est la vision du fauteuil à bascule monté sur une armature à ressorts dans lequel le père se balance constamment. On sent la nervosité ambiante grâce à la vision de ce fauteuil et on comprend que les nerfs de la jeune femme sont mis à rude épreuve. Une scène qui vous porte sur les nerfs : le fauteuil à bascule déjà cité en même temps que la vision du fils qui affute un couteau. Pas besoin d'explication, on comprend immédiatement que ces actions deviennent insupportables. Sans compter que les deux hommes ne parlent que de moutons, à tel point que tout l'écran est envahi en surimpression de moutons qui envahissent la maison.

Le mouton c'est l'or blanc, bien sûr. Le final atteint une dimension tragique inattendue : Alors que Sam a visiblement été tué dans la chambre, le père dit à son fils qu'il l'a abattu après l'avoir surpris avec sa belle-fille. Or on comprend très vite qu'il n'en est rien. Dolores a abattu Sam qui a forcé sa porte. Elle attend que son mari lui montre sa confiance, mais celui-ci ne sait que croire et se rapproche de son père. Dolores comprend alors que le beau-père possède réellement son fils et s'en va la tête haute, après avoir jeté le revolver qui a tué Sam dans la boue. The end.
J'ai bien aimé l'action et la tension qui va crescendo de ce film qui est en avance sur son temps et très moderne dans le fond ... 

Jetta Goudal est très belle et possède un très beau visage. C'est la première fois que je découvrais Kenneth Thomson qui s'en sort pas mal dans ce rôle d'homme influençable, et George Bancroft et terrible dans ce rôle d'homme un peu simple qui hésite entre le bien et le mal : une scène le montre avec lui-même et ses doubles, l'un bon et l'autre mauvais, tous deux cherchant à l'influencer. On retrouve Clyde Cook dans le rôle d'un homme de main qui passe beaucoup de temps à flanquer des claques à ses interlocuteurs pour tuer de gros insectes.


lundi 30 avril 2012

Dancers (The) - Emmett J. Flynn - 1925



George O'Brien ...
Tony
Alma Rubens ...
Maxine
Madge Bellamy ...
Una
Templar Saxe ...
Fothering
Joan Standing ...
Pringle
Alice Hollister ...
Mrs. Mayne
Freeman Wood ...
Evan Caruthers
Walter McGrail ...
The Argentine
Noble Johnson ...
Ponfilo
Tippy Grey ...
Captain Bassil

70 minutes

A Londres Una (Bellamy) prend son pied (voire les deux !) à danser toute les nuits et s'ennuie le reste du temps. En Argentine Tony (O'Brien) tient un bar dans lequel la belle Maxine (Rubens) danse chaque soir sous les yeux des consommateurs enthousiastes. Éprise de Tony elle lui fait part de son amour mais celui-ci lui avoue être amoureux d'une amie d'enfance qui se trouve être Una qu'il a promis d'épouser lorsqu'ils seraient plus grands. Son oncle décède en lui laissant toute sa fortune et Tony se rend donc à Londres en prenant des dispositions pour se marier le jour même de son arrivée. Un chargé d'affaire arrange le mariage avec l'appui de Madame Mayne qui chaperonne Una mais celle-ci est tombée enceinte une nuit où elle a perdu la tête. Tony toujours aussi épris qu'au temps de leur jeunesse débarque mais Una ne peut se résoudre à l'épouser et commet l’irréparable après avoir avoué sa faute à Tony ...

De nos jours ce film est complètement absurde. On se demande pourquoi Tony ne revient pas en Grande Bretagne plus tôt s'il tient tant à épouser Una, celle-ci passe son temps alanguie sur son lit avec des pauses de poupée aux grands yeux écarquillés et à la bouche peinturlurée, avant chaque danse on voit un indigène battre la mesure sur un tamtam qu'il tient entre ses jambes ce qui semble indiquer ainsi des pulsions irréfrénables liées à la danse. Bref c'est moralisateur et ça ne tient pas la route. Pourtant O'Brien avec une petite moustache se montre plutôt sincère dans cette quête de pureté liée à son enfance, de même la belle Alma Rubens. Madge Bellamy a le rôle de la femme qui ne pense qu'à danser et qui doit montrer son ennui à tout prix : on sait d'ailleurs qu'elle n'avait aucune nouvelle de Tony depuis fort longtemps, visiblement d'ailleurs elle l'avait même oublié. Je suis sûre que son visage a servi comme modèle à de nombreux visages de poupées. Rien de passionnant.

Inspiré d'une pièce jouée à Londres en 1923 dans laquelle jouait Tallulah Bankhead. 

jeudi 26 avril 2012

American Pluck - Richard Stanton - 1925


George Walsh ...
Blaze Derringer
Wanda Hawley ...
Princess Alicia
Sidney De Gray ...
Count Birkhaff
Frank Leigh ...
Count Verensky
Tom Wilson ...
Jefferson Lee
Leo White ...
Lord Raleigh
Dan Mason ...
American Consul

60 minutes environ

Le soir de son anniversaire, Blaze (Walsh) le fils d'un homme très riche, se rend voir un combat de boxe non autorisé. Durant le match la police fait une descente et Blaze s'enfuit avec Alicia (Hawley), une princesse qui va s'en retourner en Europe pour devenir reine et qu'il a aperçu peu de temps auparavant dans un restaurant en lui épargnant ainsi un scandale.
Son père se fâche car Blaze est viré de l'université et Blaze s'en va à l'aventure avec ses copains. Alors qu'il assomme un gars à coups de poings dans un port il est remarqué par un organisateur de combats qui cherche un remplaçant à un boxeur de la Navy qui s'est désisté. Pour $5'000 Blaze accepte le deal et étend son adversaire facilement, malheureusement si bien que celui-ci semble mort. Blaze prend donc la fuite et retrouve Alicia dans son pays où le comte Verensky complote pour prendre le pouvoir et ... Alicia !



Bon ce n'est pas très sérieux, mais c'est assez amusant. George Walsh a effectivement un style percutant ! Ce film est un remake de The Americano avec Douglas Fairbanks tourné par John Emerson en 1916.
Le scénario n'est pas très original et ressemble fortement à celui d'autres films de cette même époque, le plucky-sans peur-americain sauve le monde et la belle, alléluia, the End. On peut faire facilement autre chose sans rater grand chose, et en bonus on a George Walsh et la jolie Wanda Hawley. 
On trouve ce film édité par TeleVista, la musique d'accompagnement n'est pas mauvaise du tout par contre la qualité de l'image n'est pas formidable.

mardi 24 avril 2012

That Girl Montana - Robert Thornby - 1921



Blanche Sweet ...
Montana Rivers
Mahlon Hamilton ...
Dan Overton
Frank Lanning ...
Jim Harris
Edward Peil Sr. ...
Lee Holly (as Edward Peil)
Charles Edler ...
Akkomi
Claire Du Brey ...
Lottie
Kate Price ...
Mrs. Huzzard
Jack Roseleigh ...
Max Lyster


60 minutes env
D'après une histoire écrite par Marah Ellis Ryan, une écrivain qui aurait vécu chez les indiens et qui était populaire à l'époque.


Près de la rivière Kootenai dans un saloon. Lee Holly (Peil Sr) un escroc entraine sa fille (Sweet) qu'il surnomme Monte dans de sales coups. Déguisée en homme et contre son gré elle participe à l'attaque de diligences ou fait connaitre le jeu des autres joueurs de poker à son père. Un jour des joueurs se rendent compte de sa malhonnêteté car un certain Jim Harris (Lanning) l'accuse de l'avoir laissé pour mort quelque temps auparavant. Poursuivi Holly bascule dans la rivière et disparait. Les hommes recherchent la jeune fille qui se cache chez Akkomi (Edler), un indien qui se montre amical et dont le campement se trouve non loin. Akkomi l'y cache pendant deux ans jusqu'au jour où sa blondeur devient gênante et où il décide de la confier à l'un de ses amis blancs, un prospecteur nommé Dan Overton (Hamilton). Montana Rivers c'est son nom maintenant veut bien le suivre pour autant qu'il ne pose pas de question. Dan l'amène à Sinna Ferry chez Mrs Huzzard (Price), une maitresse et généreuse femme qui lui fournit des habits et le gite. Mais un jour Jim Harris fait son apparition et reconnait la jeune fille et dévoile un pan de son passé. Petit à petit il semble pourtant s'habituer à sa présence et lui propose un tiers de sa mine qui semble riche, l'autre tiers revenant à Dan, un ami de longue date. Bien sûr l'ombre du passé ne tarde pas à surgir en la personne d'Holly, mais aussi de Lottie, une femme de mœurs légères qui se loge au saloon ...



Surprenant petit film avec une Blanche Sweet qui se montre telle un garçon dans les premières minutes du films. L’action est très bien faite et on finit par comprendre que ce n'est pas une histoire mais trois histoires entremêlées qui se déroulent sous nos yeux. Bien sûr Montana porte un lourd passé mais elle n'est pas la seule à se montrer discrète sur sa vie d'antan. On ne s'ennuie pas une seconde à suivre la vie de ces protagonistes assez écorchés par la vie et qui ont tous une piètre confiance en l'être humain en général. Malhon Hamilton est du genre grand costaud sympathique, Blanche Sweet est expressive, tous les autres acteurs sont à leur place.

lundi 23 avril 2012

Unholy Three (The) - Tod Browning - 1925



Lon Chaney ...
Professor Echo - The Ventriloquist / Mrs. 'Granny' O'Grady
Mae Busch ...
Rosie O'Grady
Matt Moore ...
Hector MacDonald
Victor McLaglen ...
Hercules, the strongman
Harry Earles ...
Tweedledee, the dwarf, aka Little Willie
Matthew Betz ...
Detective Regan
Edward Connelly ...
The judge
William Humphrey ...
Defense attorney (as William Humphreys)
E. Alyn Warren ...
Prosecuting attorney (as A.E. Warren)

86 minutes
Le Club des trois


Un ventriloque, Echo (Chaney) attire les passants d'une foire lorsqu'il fait parler sa marionnette en bois. Pendant ce temps sa complice Rosie (Busch) en profite pour vider les poches des badauds. D'autres attractions attirent le chaland, en particulier Hercule (MacLaglen) un homme qui démontre sa force en tordant des fers à cheval ou Tweedledee (Earles), un nain vraiment petit. Deux spectatrices se moquent d'ailleurs de lui et Tweedledee pique la mouche et envoie un coup de pied à un homme. Aussitôt une bagarre débute et la police débarque. C'en est fini de leur carrière à la foire et Echo monte un coup qui lui parait à la fois simple et infaillible pour s'enrichir facilement. Il ouvre un magasin de volatiles bavards, loue les services d'un homme simple et irréprochable en la personne d'Hector (Moore) pendant que lui Echo se fit passer pour la grand-mère de Rosie et du petit Willie qui n'est autre que le nain. Hercule quant à lui s'occupe des livraisons et de la maintenance. 
Grâce à ses talents de ventriloque il n'a aucune peine à vendre des perroquets à des gens aisés en faisant croire qu'ils parlent. Bien sûre dès que le volatile se trouve hors du magasin il ne pipe mot et l'acheteur rappelle le magasin. Granny O'Grady propose alors de se rendre sur place pour rassurer l'oiseau et en profiter pour faire des repérages par le petit Willie installé dans une poussette. C'est infaillible jusqu'au jour où poussé par la jalousie lorsqu'il se rend compte que Rosie est amoureuse d'Hector Echo fait attendre ses deux complices qui finissent par commettre le larcin sans lui. A leur retour Echo apprend qu'un homme a été tué : les trois hommes font porter les soupçons sur Hector en cachant les bijoux chez lui ...


Le premier film tourné par Tod Browning sur les huit qu'il a fait avec Lon Chaney. Celui-ci a fait l'objet d'un remake en 1930 qui deviendra le seul film parlant de Lon Chaney qui y joue le même rôle. 

Je me demande si le nain dans sa poussette qui fume le cigare n'a pas inspiré Baby Herman dans Roger Rabbit ? Il a la même dégaine et les mêmes expressions.
Ce film nous mène dans le monde d'escrocs qui sont capables de se grimer ou de remplacer la voix d'un perroquet ou d'une personne. Bienvenue dans le monde de Tod Browning, infatigable lorsqu'il s'agit de mettre en scènes des sujets un peu glauques. 
Lon Chaney est méconnaissable dans le rôle de Granny, Matt Moore, le frère de Tom et d'Owen a l'air parfaitement inoffensif, Victor McLaglen joue le rôle de la brute sans trop de cervelle, le nain joue un bébé diabolique qui est peut-être le plus cruel des trois "associés contre nature" et Mae Busch est jolie comme un coeur.
On se laisse toujours surprendre par le cours des événements des films réalisés par Tod Browning, c'est là l'un de ses meilleurs aspects. Comme toujours, on mélange le monde du crime ou des bas-fonds avec de la romance. Malgré les apparences et les faux semblants, Echo aime Rosie qui aime Hector. C'est le triangle habituel et la seule rédemption possible c'est bien sûr le cadeau de la liberté.






samedi 21 avril 2012

Chechahcos (The) - Lewis H. Moomaw - 1924



William Dills... 'Horseshoe' Riley
Albert Van Antwerp... Engineer Bob Dexter
Eva Gordon... Mrs. Margaret Stanlaw (as Miss Eva Gordon)
Baby Margie... Baby Ruth Stanlaw
Alexis B. Luce... Gambler Richard Steele
Gladys Johnston... Ruth Stanlaw
Guerney Hays... Pierre, Steele's Henchman (uncredited)
H. Mills... Engineer (uncredited)
Howard Webster... Professor Stanlaw (uncredited)

87 minutes

En 1897, de nombreux Chechahcos (tenderfoots ou pieds tendres dans un dialecte local) se ruent en Alaska où de l'or est découvert. Sur un bateau plein à craquer Mme Margaret Stanlaw et sa fille Ruth attendent leur mari et père pendant que le capitaine pousse son bateau à pleine vapeur. Un jeune ingénieur, Bob et son ami Riley, un homme plein d'expérience se lient d'amitié avec la petite fille pendant que la jeune femme chante avec beaucoup de talent dans la salle commune. Un pochard s'en prend à elle et assomme son mari qui tente de la défendre et un joueur qui compte bien faire fortune sans avoir à se fatiguer, Steele, entame une approche alors que la vapeur s'accumule dans la salle des machines surchauffée qui finit par exploser. C'est la débandade, les canots de sauvetage sont pris d'assaut, Bob se fait agresser au couteau par Steele qui s'empare de Margaret évanouie tandis que Riley revient sauver son ami étendu dans les décombres et que la petite Ruth est sauvée par un passager.

A terre au Beaver Camp, les deux amis s’occupent de la petite fille avec soin et découvrent les joies de la maternité pendant que Steele emmène Margaret au plus vite pour empêcher les retrouvailles. Après Beaver Camp c'est la grande marche de 18 heures par le fameux Chilcoot Pass en direction du Klondyke pour arriver au lac Bennett. Durant le trajet les deux hommes apprennent que la mère de Ruth les précède en compagnie de Steele ce qui les rend mal à l'aise tant cet homme leur est apparu malsain. 
Steele s'arrange pour loger chez Pierre et commence à s'approcher de Margaret abattue par la fausse annonce de la mort de sa petite fille. Alors à la recherche d'un logement Riley frappe à la porte de la cabane de Pierre et surprend Steele qui le chasse : en repartant Riley croit voir Margaret dans les bras de Steele par la fenêtre.
A la fonte des neiges le Yukon libère sa glace qui dévale en direction de la mer et le Mont McKinley se découvre devant les rennes venus brouter à ses pieds. Chacun prépare une embarcation qui devrait lui permettre de passer The White Horse Rapids. Malheureusement de nombreux amateurs construiront leur propre cercueil. Dans leur embarcation baptisée Ruth, Riley fait part à Bob de la scène entre-aperçue et les deux amis décident de ne plus rechercher la mère de Ruth qu'ils considèrent comme légère.

Plus tard les deux amis nomment leur mine Golden Girl en l'honneur de la petite Ruth qui est plus précieuse à leurs yeux que tout l'or du monde. 12 ans passent et Ruth devenue grande fête ses 18 ans en compagnie des deux hommes et de Minnie, leur gentille aide indienne. Ruth éprouve un tendre sentiment pour Bob et les deux jeunes gens se rapprochent sous les yeux attendris de Riley et de Minnie.

A 9h00 de là par traineau tiré par des chiens, dans une petite ville nouvellement bâtie appelée Mason, Steele possède maintenant the Miner's Rest, le saloon dans lequel Margaret chante chaque soir. Un jour Bob s'y rend refaire le plein de victuailles et entend Margaret chanter pendant que Steele surveille la scène. Bob se détourne de Margaret mais celle-ci le reconnait et le prie de lui laisser une chance de lui expliquer les raisons de son départ avec Steele et lui demande, les larmes aux yeux, si sa fille est vivante. Troublé Bob repart en direction de sa mine en emmenant un homme qui n'est autre que Pierre chargé de l'éliminer durant le trajet. Mais Pierre manque se tuer en dévalant un talus et avoue à Bob qui l'a sauvé que Steele veut sa mort. Laissant Pierre derrière lui et n'ayant pu rattraper les chiens enfuis pendant le sauvetage, Bob retourne à la maison où il arrive complètement transi et presque gelé par le froid qui glace les os et brûle les chairs. Grâce à Minnie qui s'empresse de lui faire des compresses de coal oil et finalement sauvé, Bob raconte sa rencontre avec Margaret et le trouble causé par ses aveux.
Riley et Bob sont partagés sur ce qu'il convient de faire mais décident de retourner à Mason lorsqu'ils reçoivent une lettre de Margaret leur annonçant son départ vers la civilisation. Ruth se lance à leur poursuite mais se perd dans l'immense glacier pendant que Bob et Riley s'organisent pour tirer Margaret des pattes de Steele ...



Il est des films comme ça qui vous émeuvent sans que vous en connaissiez forcément les raisons. Celui-ci, peu connu, est très particulier. Tout le film nous montre les immenses étendues de l'Alaska, enneigées et grandioses. C'est aussi semble-t-il la première apparition filmée du Mont MacKinley par la compagnie Alaska Moving Picture Corp dont c'est le seul film.
Aucun acteur n'est connu pourtant vous avez l'impression de les connaitre tant ils paraissent naturels et se montrent attachants. Un peu comme si vous regardiez un reportage reconstituant une vraie histoire qui serait interprétée par les personnes qui l'auraient vécue. Le fait de ne pas connaitre ces acteurs qui sont tous charmants et confondant de vérité accentue le coté réaliste. Une grande bonté et de la douceur se dégagent des interprètes ce qui ajoute une belle dimension supplémentaire.

 Les décors sont extrêmement soignés, la partie sur le bateau est particulièrement émouvante avec une ambiance qui parait authentique et le naufrage : le fait qu'on commémore en ce moment les 100 ans du naufrage du Titanic rajoute des émotions supplémentaires. De nombreuses images prises de loin vous montrent un traineau tiré par des chiens qui serpente en ondulant dans l'immensité immaculée, c'est grandiose. Non seulement les extérieurs sont beaux, mais aussi les plans filmés en intérieurs dans les cabanes (un dénomination qui est peu adéquate en ce qui concerne le logement des deux amis tout de bois construit - magnifique).
Et bien sûr vous avez déjà vu les images de la montée du célèbre Chilcoot Pass que Charlie Chaplin reprendra une année plus tard pour sa célèbre Ruée vers l'or !

Les deux hommes se montrent très attentionnés et plein de douceur avec la petite Ruth qui a une bouille et un charisme à la Shirley Temple avec une tête pleine de bouclettes blondes et les scènes les montrant ensemble sont très sympathiques à regarder. (La mère et la fille ont des cheveux magnifiques)
En fait ce qui est touchant dans ce film c'est l'amitié entre ces deux chics types qui vivent ensemble en bonne entente et qui se montrent capables de parler honnêtement de leurs sentiments et de leur conscience et d'agir en conséquence.

Il semblerait que ce film ait connu un flop à sa sortie et cela parait  incompréhensible car le tout est d'une très grande qualité dans tous les domaines, des décors à la musique, en passant par les images, les intertitres très soignés, les acteurs et j'en passe.
Le seul bémol c'est le final peut-être un peu trop mélodramatique qui finit par devenir peu plausible car on tente de nous faire croire que la jeune fille perdue au milieu du glacier serait en danger non pas à cause des crevasses mais par risque d'être entrainée par des pans de glace s'effondrant dans la mer qui sont visiblement situés sur une côte et non pas dans la région où elle se trouve. Par contre tout le reste du film ne m'a pas paru incongru.

Le rôle de Pierre est tenu par Guerney Hays qui s'occupe de plus du département artistique et des décors ainsi que de la caméra et de la partie électrique et de la lumière.
(Art Department : Sets et Camera and Electrical Department : lighting technician)

La musique d'accompagnement est tout à fait dans le ton, on entend des mélodies connues, comme "ce n'est qu'un au revoir", ou "Home sweet Home".
Si vous en avez l'occasion ne le ratez pas, c'est un très beau film.

Plus de détails sur ce film et des photos




http://karstenslibrary.org/Chechahcos.htm






Titres français (incomplet)

Admirable Crichton (L') Aigle des Mers (L') Ailes Brisées (Les) amant éternel (L') Amour de Jeanne Ney (L') Après la pluie le beau temps Arche de Noé (L') Asphalte Au bout du monde Au Service de la loi Aurore (L') Avalanche (L') Baiser (Le) Barbara fille du désert Bardelys le magnifique Bateau ivre (Le) Belle ténébreuse (La) Bessie à Broadway Bête enchaînée (La) Bon petit diable (Le) Bru (La) C'est la Vie Caravane vers l'ouest Casaque verte (La) Ce n'est qu'un au revoir Cendres de vengeance Chanson païenne Chapeau de New York (Le) Charrette fantôme (La) Chasseurs de baleines (Les) Chasseurs de salut (Les) Club des trois (Le) Coeur de l'humanité (Le) Coeur Fidèle Coeur nous trompe (Le) Coeurs du monde Comte de Monte Cristo (Le) Cottage enchanté (Le) Crainquebille Crépuscule de Gloire Cuirassé Potemkine (Le) Dame de pique (La) Damnés de l'océan (Les) Dans la tourmente Dans la ville endormie Danse Rouge Dernier avertissement (Le) Dernier des Don Farrel (Le) Dernier des Mohicans (Le) Déshérités de la vie (Les) Désordre et Génie Deux orphelines (Les) Diable au Corps (Le) Divine (La) Dix Commandements (Les) Droit au bonheur (Le) Droit d'aimer (Le) Droit d'asile (Le) Empreinte du passé (L') Enchantement Enigme (L') Ensorceleuse (L') Escaliers de service Et puis ça va Eternel problème (L') Etoiles de la gloire (Les) Etudiant de Prague (Le) Eventail de Lady Windermere (L') Expiation Femme au corbeau (La) Fiancées en folie (Les) Figurant (Le) Fils d'Amiral Fils du Sheik (Le) Fleur d'amour (La) Forfaiture Foule (La) Frères Brigands (Les) Grande Parade (La) Heure suprême (L') Homme aux yeux clairs (L') Homme du large (L') Homme que j'ai tué (L') Homme qui rit (L') Huit jours de bonheur Idylle dans la tourmente (UNe) Île du Salut (l') Illusion perdue (L') Indésirable (L') Infidèle (L') Insoumise (L') Instinct qui veille (L') Interférences Intrépide amoureux (L') Jaguar de la Sierra (Le) Jardin du plaisir (Le) Jardinier (Le) Jeune Rajah (Le) Jim le Harponneur Journal d'une fille perdue (Le) Justicier (Le) Lâche (Un) Larmes de clown Lettre écarlate (La) Lien brisé (Le) Loi des montagnes (La) Loulou Lys brisé (Le) Maître à bord (Le) Mariage mouvementé (Un) Mauvaise brebis (La) Mécano de la Général (Le) Monte là-d'ssus Moran du Lady Letty Mystérieux X (Le) Nuits de Chicago (Les) Oiseau noir (L') Opérateur (L') Page folle (Une) Palais de la chaussure Pinkus (Le) Parias de la vie Patrie (Sa) Père Serge (Le) Phalène Blanche (La) Piste de 98 (La) Portes de l'enfer (Les) Quatre Fils (Les) Rail (Le) Rançon d'un trône (La) Rapaces (Les) Rédemption de Rio Jim (La) Repentir (Le) Réprouvé (Le) Réquisitoire Révélation Révoltés (Les) Riche famille (Une) Rictus de Satan (Le) Ris donc paillasse Rose blanche (La) Roue de la Fortune (La) Routes en croix Rue des rêves (La) Rue sans joie (La) Sa majesté la femme Satan Secrétaire particulière (La) Secrets Serment de Rio Jim (Le) Sexes enchaînés Signal de feu (Le) Sirène du Pacifique (La) Soif de vivre (La) Solitude Sorcellerie à travers les âges (La) Sportif par Amour Tais-toi mon coeur Talisman de Grand-mère (le) Tempête Tentatrice (La) Tigresse royale (la) Tombeau des amants (Le) Tricheuse Trois âges (Les) Trois lumières (Les) Veilleur de rail (Le) Vengeance de Jim (La) Vierge mariée (La) Vikings (Les) Visages d'enfants Vive la France! Vive le sport! Voleuse (La) Volonté du mort (La)

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