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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
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lundi 4 février 2013

Holmes Herbert

Né  Horace Edward Jenner
30 juillet 1882 - 26 décembre 1956
Né en Grande Bretagne à Mansfield, Nottinghamshire.
6" (1m83)

Noms alternatifs : H.E. Herbert | Holmes E. Herbert




Holmes Herbert débute sa carrière tout jeune comme artiste de cirque et apparait dans des spectacles de blancs déguisés en noirs (Minstrel Shows). Dans les années 1900 alors âgé d'une vingtaine d'années, il tourne déjà dans le circuit des théâtres provinciaux. Par la suite sa carrière courra de 1915 à 1952 et il apparaitra dans 230 films.


Moving Picture World 1919
Holmes Herbert émigre aux Etats-Unis en 1912. Il était le premier fils de Ned Herbert (Né Edward Jenner), un acteur et comédien du théâtre anglais. Holmes Herbert quant à lui n'a jamais tourné dans son pays d'origine. Grand admirateur de Sherlock Holmes, il prit son nom de famille comme prénom d'artiste. Malheureusement il ne joua jamais le rôle de son héros bien qu'il apparaisse dans les années 40 dans 7 des 14 films tournés par Universal avec Basile Rathbone et Nigel Bruce basés sur les aventures du héros créé par Conan Doyle.

En 1918 il obtient un rôle dans A Doll's House (La maison de Poupée) un film tiré du livre d'Henrik Ibsen. Le parlant lui permettra comme tant d'autres compatriotes comme Reginald Denny ou Roland Young d'incarner des messieurs typiquement britanniques. Il pousse même la chansonnette dans The Ship from Shanghai 1930 en interprétant "Sailing, Sailing Over the Bounding Main".

Homme de belle prestance, Holmes Herbert apparait bien souvent en smoking dans le rôle de celui qui récomforte de manière désintéressée une héroïne désespérée.

En 1915 il débute sa carrière en tête d'affiche puis la poursuivra dès l'apparition du parlant dans des rôles de support dans de nombreux classiques comme Captain Blood (1935), The Charges of the Light Brigade (1936), The Life of Emile Zola (1937), The Adventures of Robin Hood (1938), Foreign Correpondent (1940) ou d'excellents rôles comme celui de l'inspecteur à la voix douce dans The Thirteen Chair (1929) un rôle qu'il reprendra dans un remake en 1937. En 1931 il incarne le Dr Lanyon, le confident et meilleur ami du Docteur Jekyll dans Dr Jekyll and Mr Hyde avec Fredric March.

Avec Lois Wilson, Picturegoer 1924


Parmi les actrices avec lesquelles il tourne citons Pola Negri, Florence La Badie, Margaret Livingston, Alice Brady, Ethel Barrymore, Mae Murray, Dorothy Dalton, Lois Wilson, Corinne Griffith, ...















De ses films muets qu'il est possible de voir, je retiens particulièrement :
The Enchanted Cottage (dans le rôle du Major aveugle) avec Richard Barthelmess
A Woman of the World (dans le rôle de Granger, le chantre de la moralité) avec Pola Negri
Daddy's Gone A Hunting (dans un petit rôle qui est resté gravé dans mon esprit) de Frank Borzage
The Charlatan (dans le rôle du mari spolié de sa femme et de sa fille qui devient diseur de bonne aventure)
Tous ces films m'ont donné envie d'en savoir un peu plus sur cet acteur peu connu.


Dans les années 40 la plupart de ses rôles ne seront plus crédités mais il se débrouillera toujours pour faire un maximum d'impression avec un minimum de texte.

Sa seconde femme est Beryl Mercer, une autre actrice de seconds rôles célèbre des années 30 pour avoir entre autres incarné la mère de James Cagney dans Public Enemy (1931).
En 1930, lune de miel au Del Monte Lodge à Pebble Beach, California
avec Elinor Kershaw (Veuve de Thomas H. Ince décédé en 1924)

Marié 3 fois 
Elinor Ince (1930 ? - ?, divorcé)
Beryl Mercer (décédée en 1939, 1 enfant, Joan)
Joan Agnes Bartholomew (jusqu'à sa mort à elle, en 1955)

Décédé à l'âge de 74 ans à Hollywood, enterré au Forrest Lawn Memorial Park Cemetery de Glendale en Californie.

Biographie sur Imdb
http://www.imdb.com/name/nm0378555/?ref_=fn_al_nm_1 

Moving Picture World 1919
Sources : divers sur le web. IMDB, Answer, Internet Archives, etc...



Peu d'informations sur Holmes Herbert, aucun article ne lui est consacré dans les différents livres que je possède. Son nom n'est même pas mentionné dans les index ...Si vous avez des informations à son sujet que vous désirez transmettre, n'hésitez pas !

samedi 2 février 2013

The Charlatan - George Melford - 1929


Holmes Herbert ...
Count Merlin aka Peter Dwight
Margaret Livingston ...
Florence Talbot
Rockliffe Fellowes ...
Richard Talbot (as Rockcliffe Fellowes)
Philo McCullough ...
Dr. Walter Paynter
Anita Garvin ...
Mrs. Paynter
Crauford Kent ...
District Attorney Frank Deering (as Craufurd Kent)
Rose Tapley ...
Mrs. Deering
Fred MacKaye ...
Jerry Starke
Dorothy Gould ...
Ann Talbot

60 minutes
Titre Français : Le devin


Florence Talbot est poussée par l'une de ses amies, Madame Deering, à consulter un voyant très en vogue. Le Count Merlin, c'est son nom, la reçoit séance tenante dans son cabinet car il attend ce moment depuis fort longtemps. En effet il se trouve que Florence est son ex-femme enfuie une quinzaine d'années auparavant avec Richard Talbot.
Florence se montre d'abord très sceptique mais les "révélations" du comte font bien sûr mouche. Au travers de sa boule cristal, Merlin alias Peter Dwight revoit ce pan de sa vie où le couple heureux travaillait dans un cirque, Florence comme acrobate et lui comme clown. Un soir Florence disparait brutalement de sa vie en emmenant leur petite fille, le laissant effondré...
Invité spécialement chez les Talbots qui organisent une soirée pour les curieux, il revoit enfin sa fille à laquelle il prédit beaucoup d'amour. Le soir avant le repas il surprend le docteur Paynter dans la chambre de Florence qui prétend avoir la migraine. Il comprend que Florence projette de s'enfuir avec Paynter et de quitter son mari.
Après le repas Peter sort le grand jeu en faisant disparaitre la personne qui possède une certaine carte qui n'est autre que Florence. Or le tour de passe passe tourne mal car Florence ne reparait pas mais sera retrouvée morte dans l'arrière de l'armoire magique. Aussitôt les soupçons du procureur Deering se portent sur le charlatan qui n'est pas du tout prêt à se laisser arrêter et qui a plus d'un tour dans son sac ....


Un petit joyau d'équilibre et de suspens qui tient en haleine durant les 60 minutes que dure ce film.
Le décors où reçoit le voyant est particulièrement somptueux : des tentures immenses, des rideaux, une ambiance mystérieuse et orientale, des flammes, etc sans parler du personnel vêtu comme dans les mille et une nuits. Holmes Herbert (voir ici sa biographie) est presque méconnaissable et semble avoir lu dans une boule de cristal toute sa vie. la moustache et la barbiche lui donnent un petit air exotique et ses beaux yeux paraissent plus perçants que jamais.
Margaret Livingston est une habituée de ce genre de rôles de garces qu'elle incarne toujours de belle manière. Ici son caractère est assez complexe, dans le fond elle vit quand même depuis plus de 15 ans avec Talbot et semble une mère aimante. On se doute par contre qu'elle ne va pas emmener sa fille cette fois-ci. Celle-ci maintenant adulte sous les traits de Dorothy Gould est éprise de Jerry/Fred MacKaye. Dans une scène on voit qu'elle se jette dans les bras de Richard Talbot/Rockliffe Fellowes son père depuis 15 ans et qu'elle semble l'aimer sincèrement.
Chacun des protagonistes apporte une touche personnelle humaine.
Le docteur est incarné par Philo McCullough, un acteur qui a une carrière cinématographique qui court sur plus de 50 ans. Crauford Kent a une jolie ressemblance avec Holmes Herbert ce qui sera exploité dans le film ...
Le scénario est tout à fait surprenant, on ne s'ennuie pas une seconde à suivre les revirements qui s'enchainent de belle manière. Rien n'est si évident et les apparences jouent contre Peter. De rebondissement en rebondissement on apprendra la vérité tout en passant un excellent moment !
Un film édité chez Grapevine Video que l'on trouve facilement.

On reconnait Bernard Siegel dans le rôle de Rasha, l'assistant du comte Merlin. 

jeudi 31 janvier 2013

Through the Breakers - Joseph C. Boyle - 1928


Margaret Livingston ...
Diane Garrett
Holmes Herbert ...
John
Clyde Cook ...
Eustace
Natalie Joyce ...
Taya
Frank Hagney ...
Gamboa

55 minutes
D'après une pièce de Owen Davis
Titre français : La sirène du Pacifique

John (Herbert) accepte un poste dans les îles Samoa. Le soir de son départ il propose à Diane (Livingston) de l'épouser et de le suivre. Diane empruntée lui répond qu'il lui faudrait des semaines pour faire ses bagages et John se retrouve seul sur une île avec Eustace (Cook) son contremaître chargé de veiller à la bonne marche du travail par les indigènes.
Une autochtone, Taya (Joyce) ne comprend pas la tristesse de John qu'elle vénère et aime profondément. Son fiancé Gamboa (Hagney) la surveille de loin tout en étant prêt à dégainer son couteau au moindre geste déplacé de John mais celui-ci est perdu dans ses tristes pensées après avoir relu pour la ixième fois la lettre de rupture de Diane qui lui annonce que "seule sa malle lui parviendra car elle a changé d'avis et ne montera pas à bord du bateau qui devait l'amener par crainte de s'ennuyer des hommes et des lumières de la ville".
Chaque voile aperçue sur l'horizon ravive la nostalgie de John mais un beau jour un yacht qui croise non loin prend feu et une jeune femme est retrouvée sur la plage. Il s'agit de Diane qui revient d'un rendez-vous galant et qui incarne le mauvais esprit de la mer selon Taya.  Diane qui mène une vie de débauche depuis le départ de John va dès lors tout faire pour récupérer John en évinçant sa rivale Taya ...



Une histoire de femme débauchée que rien n'arrête. Sur le yacht qui la ramène sur le continent, Diane propose sa jarretière aux enchères, puis carrément sa robe qu'elle enlève devant les yeux concupiscent des hommes passablement éméchés réunis au salon sous le regard scandalisé du peu d'autres femmes présentes à bord.
Incarnée par Natalie Joyce, Taya se montre sincère et sage et son personnage prend une dimension particulière.  Comme le demande si bien Taya pourquoi diable peut-on avoir la peau brune lorsqu'on a le coeur si pur (blanc) ? et pourquoi John ne voit-il pas clair en elle ? De même tente-t-elle de ramener John dans le présent en lui disant que seuls les imbéciles attendent le passé ...
Face à elle Margaret Livingston brille de mille feux de façon voyante et aguichante. Ses tenues sont très déshabillées et ses poses suggestives.
Face aux deux femmes qui rivalisent d'intérêt se trouve John alias Holmes Herbert. Acteur en général très expressif, il manque quelques gros plans pour faire passer une certaine profondeur. Du coup il parait un peu raide et ennuyeux (d'autant plus avec la moustache !) alors qu'il sait se montrer vibrant et vivant comme il le démontre dans d'autres films. Il a néanmoins l'occasion de se lâcher lorsqu'après s'être jetée à l'eau Diane semble inconsciente et qu'il l'embrasse passionnément.
Il reste deux acteurs à mentionner. Le premier est un Frank Hagney porteur d'une perruque souriant et participant aux danses locales. Il se montre dans un rôle sympathique complétement différents de ceux dans lesquels on le voit habituellement. Le deuxième est Clyde Cook, un habitué des rôles de sidekicks à caractères humoristiques. Ici il est un homme qui est ravi de se retrouver au milieu de toutes ces femmes qu'il poursuit volontiers. Il lui arrive même de danser en gesticulant passablement.

D'un point de vue conception on peut regretter une fin abrupte qui ne permet pas de rendre le scénario plausible. En effet après des années de débauches, Diane est touchée par la grâce ce qui ne colle pas à son personnage. Le déclic se produira lors du suicide de Taya qui en mourant aura encore le temps de dire qu'elle souhaite que tout le monde soit heureux ...



mardi 29 janvier 2013

The Man Without a Country - Ernest C. Warde - 1917



Florence La Badie ...
Barbara Norton
Holmes Herbert ...
Lt. Philip Nolan (as H.E. Herbert)
J.H. Gilmour ...
Capt. Banforth
Carey L. Hastings ...
Mrs. Blair (as Carey Hastings)
Ernest Howard ...
Phineas Blair
Charles Dundan ...
Pop Milton
Wilbert Shields ...
Undetermined Role
George Marlo ...
Undetermined Role

66 minutes
Daprès une nouvelle de Edward Everett Hale, d'abord publiée anonymement dans The Atlantic en décembre 1863

Deux orphelins dont le père a donné sa vie pour son pays, Barbara (La Badie) et Tom Norton (Marlo) sont recueillis par leurs oncle et tante, les Blair. Phineas préside un groupe de pacifistes inconditionnels dont fait partie Philip Nolan (Herbert) un descendant d'une vieille famille qui obtient la main de Barbara. La guerre se profile et Tom se montre déterminé à combattre au grand désespoir des Blair. Sa soeur Barbara est une patriote convaincue qui rompt ses fiancailles pour s'engager à la Croix Rouge. Resté seul, Philip est couvert d'opprobre et subit l'ostracisme de la plupart des gens qui l'entourent, en particulier à son club.
La guerre est finalement déclarée, Après avoir oeuvré sur le front en France, Barbara exténuée obtient une permission mais le bateau qui la ramène est coulé par les allemands et on ignore s'il y a des survivants. Fatigué, Philip jete tout de go à Pop Milton, un homme influent du club venu tenter de le raisonner, qu'il ne veut plus entendre parler des Etats-Unis. Pop lui fournit alors un livre dans lequel il lit sa propre histoire, survenue dans une autre vie en 1807, au cours de laquelle après avoir prononcé les mêmes paroles il a été condamné à ne plus jamais entre parler des Etats-Unis et se verra mourir après 55 ans sans nouvelles de sa patrie.
Dès le lendemain il s'engage et retrouve George au camp d'entrainement ...



C'est clairement un film patriotique à la limite de la propagande et non un film qui soulève des questions sur le pacifisme et la guerre. Porteur d'un écusson affichant un message du genre "paix à tout prix", Philip est regardé de travers. Il est dans le fond injuste de considérer qu'il est un lâche car il faut un minimum de courage pour faire face à l'ostracisme flagrant dont il est la victime. De même ne connaitra-t-on jamais ses réelles convictions, à peine sait-on qu'il trouve que la guerre est un reliquat de barbarisme ...
Barbara représente le patriotisme dans toute sa splendeur, elle se bat avant tout pour son pays et renonce à l'amour de Philip car elle n'adhère pas à son refus de prendre les armes. L'un des seuls qui parle encore à Philip par respect pour son père qu'il a bien connu c'est Pop Milton qui lui fournira la marche à suivre en lui procurant le livre précité pour que Philip rentre dans les rangs, au propre comme au figuré.
Axé sur le prosélytisme et le fanatisme (war craze est cité plusieurs fois), sans ébauche de débat, ce film est plutôt frustrant, par contre comme document d'époque il est plutôt représentatif. Quelques images intéressantes : Philippe et Tom marchant côte à côte bien que d'opinions divergentes et les images du songe semi éveillé qui dévoile le pan de la vie précédente et les dédoublements d'images. 

Florence La Badie meurt peu de temps après ce film, qui est son dernier, le 13 octobre 1917 d'une septicémie liées aux suites d'un grave accident d'automobile. Elle avait 29 ans.



On trouve ce film édité par Televista (avec un accompagnement musical standard bien choisi) ou sur




dimanche 27 janvier 2013

The Shining Hour - Frank Borzage - 1938



Joan Crawford ...
Olivia Riley
Margaret Sullavan ...
Judy Linden
Robert Young ...
David Linden
Melvyn Douglas ...
Henry Linden
Fay Bainter ...
Hannah Linden
Allyn Joslyn ...
Roger Q. Franklin
Hattie McDaniel ...
Belvedere
Oscar O'Shea ...
Charlie Collins
Frank Albertson ...
Benny Collins
Harry Barris ...
Bertie

76 minutes
L'ensorceleuse


Le scénario écrit par Ogden Nash d'après la pièce de Keith Winter a été récrit par Joseph L.Mankiewicz


Henry Linden un homme fortuné d'une famille respectable est amoureux fou d'Olivia Riley, une célèbre danseuse de Broadway. Ses demandes de mariage sont systématiquement refusées mais un jour Olivia (dont le vrai prénom dans le film est Maggie) finit par accepter bien qu'elle ne l'aime pas vraiment. La nouvelle du mariage inquiète fort Hannah, la soeur de Henry qui envoie leur frère David en éclaireur pour évaluer l'état d'urgence face au mariage annoncé. David tombe amoureux d'Olivia au premier coup d'oeil et tente de pousser son frère Henry à renoncer à la jeune femme sans succès.
Plus tard le couple maintenant marié arrive dans la riche propriété familiale. L'accueil d'Hannah est glacial. De son côté Judy, la femme de David, est chaleureuse et les deux jeunes femmes sympathisent rapidement.
David tente à plusieurs reprises de se rapprocher d'Olivia qui pressent les complications à venir et le fuit car de son côté elle se sent elle aussi très attirée par le mari de Judy. Hannah ne flanche pas et se montre toujours suspicieuse face à Olivia qu'elle devine être une femme habituée aux cohortes d'admirateurs; d'ailleurs le fils de la ferme voisine Benny croit pouvoir pousser sa chance lui aussi ...


Un film que l'on apprécie peut-être davantage lorsque l'on atteint une certaine maturité. 
Olivia ne semble rien faire pour attirer les hommes, d'un côté elle se montre naturelle avec Benny le fils de la ferme d'à côté mais celui-ci voit une invitation dans sa manière amicale de le traiter, de l'autre elle met David en garde, voire le fuit carrément mais cela ne traduit que le trouble qu'elle éprouve dévoilant au passage sa faiblesse intérieure malgré une apparence de femme forte et sûre d'elle, et cela semble attirer David encore davantage. Bien sûr Hannah voit tout cela et ne peut le tolérer, jalousie ou instinct de protection ?

Deux êtres innocents aiment d'un amour pur sans questionnement ou demande en retour, Judy incarné par la magnifique Margaret Sullavan (alors enceinte) et Henry personnifié par le tranquille et respectable Melvyn Douglas. Face à eux se trouvent deux êtres tourmentés et plutôt futiles qui n'ont pas compris la chance qu'ils ont de partager leurs destinées avec leurs conjoints respectifs. Tels des enfants ils aimeraient autre chose et leur désir est le moteur de leurs actions. Joan Crawford se montre vibrante de vie et Robert Young empli de désir.
La sœur ainée, Hannah, excellente Fay Bainter, a œuvré presque comme une mère pour les deux garçons est-il expliqué au départ. Comme certaines mères elle souhaite protéger ses frères et interfère sans vergogne dans leur vie. Bien sûr cela n'est pas au gout des deux couples, mais on comprend que cette femme est surtout immensément seule et que l'horloge du temps ne fait qu'élargir ses faiblesses sans trouver le réconfort ou l'épanouissement. Elle se focalise donc sur les quatre jeunes gens.
Est béni du ciel celui qui peut aimer de façon altruiste. Borzage a la faculté de montrer que malgré tout on peut tendre vers la grandeur d'âme. Alors que les personnages sont au point de rupture, Hannah boute le feu à la maison qui devait abriter l'amour d'Henry et Olivia. Judy, consciente de l'attraction irrépressible entre son mari et celle qu'elle considère comme son amie, presse Olivia de partir avec David. Elle sait qu'elle l'a perdu et que le fragile lien qui les liait est maintenant brisé. Nulle amertume dans cette simple constatation mais elle ne peut pas concevoir poursuivre sa vie sans celui qu'elle aime depuis toujours et se jette donc dans le feu.
Le feu, élément incontournable lorsqu'il s'agit de rédemption et de renouveau. Le symbole est clair, chacun va se réveiller, ouvrir les yeux et voir la lumière ... et par là chacun retrouve son esprit, au propre comme au figuré !
Une fin différente de celle du livre.
Un film qui n'a pas le lyrisme de certains films de Borzage mais qui est loin d'être mauvais pour méditer sur l'amour et la vie de couple ....

http://acertaincinema.com/media-tags/frank-borzage/






vendredi 25 janvier 2013

While the City Sleeps - Jack Conway - 1928



Lon Chaney ...
Dan Coghlan
Anita Page ...
Myrtle Sullivan
Carroll Nye ...
Marty
Wheeler Oakman ...
Eddie 'Mile-Away' Skeeter Carlson
Mae Busch ...
Bessie Ward
Polly Moran ...
Mrs. Minnie McGinnis
Lydia Yeamans Titus ...
Mrs. Sullivan
William Orlamond ...
Dwiggins
Richard Carle ...
Wally

66 minutes
Dans la ville endormie

Dan Coghlan est un flic en civil qui combat la pègre avec acharnement. Ses pieds lui font mal tant il arpente le bitume dans l'espoir de mettre sous les verrous un filou surnommé Mile-Away Skeeter, un baron de l'underworld qui se tire d'affaire à chaque fois grâce à des alibis en béton et une couverture d'entrepreneur de pompes funèbres.
Après avoir largué Bessie, Skeeter s'intéresse de très près à Myrtle, une jeune fille qui a perdu son père et qui traine passablement sur le trottoir. Heureusement Dan veille et s'obstine à ramener dans le droit chemin et à la maison chaque fois Myrtle dont il est secrètement amoureux. Mais Myrtle aime Marty, un garçon faible qui tourne plutôt mal bien que Dan le tire d'embarras en lui sauvant la mise à chaque fois qu'il est dans le collimateur de la police.
Skeeter et sa bande cambriolent un bijouterie. Dan convainc Bessie, l'ex de Skeeter de témoigner et appréhende les bandits. Malheureusement Bessie est liquidée et les gangsters sont relâchés. Décidé à se débarrasser de Marty qui l'empêche de courtiser Myrtle, Skeeter monte un coup où Marty doit être abattu mais Dan fait capoter le projet en intervenant. Marty quitte alors la ville et Dan met en fuite Skeeter qui a le temps de descendre un policier sous les yeux de Myrtle. Pour protéger la jeune fille devenue un témoin gênant, Dan l'héberge chez lui et lui déclare son amour ....


Quelques plans montrant un défilé de policiers, à pieds et montés à cheval, introduisent le film qui poursuit en décrivant les activités de la police et de ses hommes, tout en nous passant quelques scènes de New York, de loin ou de près.
Le film est un vrai film de gangsters qui se termine par un violent assaut pour arrêter les bandits qui luttent jusqu'au bout. L'action policière est plutôt bien montée, on y trouve aussi de l'humour, mais la romance n'est pas vraiment réussie à mon avis. Non pas que Lon Chaney soit mauvais acteur, loin de là ! Grâce à la description donnée de ce flic usé et solitaire on imagine sans peine qu'il ait besoin de rêver et de garder un espace qui lui permette d'échapper à la violence qui l'entoure mais pour une raison qu'il m'est difficile de cerner cela ne passe pas, peut-être parce que quelque part cette scène est déjà vue ou que ses sourires au temps de son bonheur sont trop appuyés ? Toujours est-il qu'il qu'ici Lon Chaney a un côté chien battu hargneux. Ses expressions hargneuses sonnent plutôt juste mais ses expressions de bonheur paraissent artificielles.

Anita Page est charmante et Wheeler Oakman excellent dans ce rôle de gangster très soigné et sûr de lui. Un autre personnage intéressant de ce film est la concierge de l'immeuble de Dan, jouée par Polly Moran. Elle use tous les stratagèmes possibles pour attirer le célibataire dans ses filets : propositions de massage de pieds, bons petits plats, malheureusement ses tentatives ne sont pas franchement couronnées de succès, quoi que ?
Mae Bush, Lon Chaney






mercredi 23 janvier 2013

Lightnin' Jack - Horace B. Carpenter ? - 1925


Jack Perrin ...
Lightnin' Jack Hardy
Josephine Hill ...
Mildred Manning
Jack Richardson ...
Bud Knowles
Jack Phipps ...
Ned Knowles
Thomas Foster ...
Judd Manning
Horace B. Carpenter ...
Sheriff Higgins (as Horace Carpenter)
Lew Meehan              ... Spike (uncredited)


70 minutes

Accusé à tort d'un crime, Lightnin' est poursuivi par monts et par vaux par un shérif et ses hommes. Grâce à la vitesse de son cheval Satan il les sème facilement et passe la frontière de l'Arizona où il surprend Ned Knowles faisant une cours pressante à Mildred Manning (Hill) la fille d'un rancher de la région. Mildred n'est pas amoureuse de Ned et se montre ravie par l'arrivée de Lightnin' qui calme le pauvre gars en lui tirant méchamment le nez. Plus tard Lightnin' postule au ranch Manning où il ne trouve une place qu'après avoir rossé Bud Knowles, le contremaître et frère de Ned. Bud et Ned complotent chacun à leur manière pour mettre la main sur le ranch, Ned en courtisant la fille, Bud en dérobant du bétail tout en espérant épouser lui aussi Mildred. Celle-ci tombe sous le charme de Lightnin' et quand le contremaître enfin viré engage son père à parier leurs ranchs respectifs sur une course de chevaux locale, Mildred pousse son père à parier sur Satan. Mais les frères Knowles sont bien décidé à avoir le ranch, il leur faut donc écarter Lightnin' pour l'empêcher de concourir ...


Jack Perrin monte dans ce film un magnifique cheval noir. L'action débute par une course poursuite dans la montagne et on ne s'ennuie pas une seconde. Le scénario est en fait très simple : un homme innocent qui fuit la justice tombe amoureux de la fille d'un ranch qui lui obtient une place de contremaitre ce qui rend jaloux l'ex-contremaitre qui sait qu'il est recherché et va utiliser son savoir pour parvenir à ses fins. Je vous donne en mille le twist final ? Le vrai coupable a entre temps avoué le crime et le shérif cherche Lightnin' pour lui annoncer la bonne nouvelle !
Je vous l'accorde, ce n'est pas très intellectuel, mais ça n'enlève rien au plaisir qu'on peut avoir à regarder le gentil et souriant Jack Perrin galoper à toute vitesse sur son beau cheval. Bien mieux qu'une opération chirurgicale pour retrouver sa jeunesse !
Pas de réalisateur indiqué sur IMDB, ni dans A Guide of the Silent Westerns de Larrry Langman, mais ne serait-ce pas quand même Horace B. Carpenter aux commandes ? Ce ne serait pas la première fois qu'on le verrait devant et derrière la caméra ...
Quelques photos puisque je n'ai rien trouvé sur la toile pour illustrer ce sujet ...




lundi 21 janvier 2013

The Woman Racket - Albert H. Kelley, Robert Ober - 1930



Tom Moore ...
Tom
Blanche Sweet ...
Julia
Sally Starr ...
Buddy
Robert Agnew ...
Rags (as Bobby Agnew)
John Miljan ...
Chris
Tenen Holtz ...
Ben
Lew Kelly ...
Tish
Tom London ...
Hennessy
Eugene Borden ...
Lefty
Jack Byron ...
Duke (as John Byron)
Nita Martan ...
Rita (scenes deleted)

70 minutes
Autre titre : Lights and Shadows

Une rafle dans un night club nommé le Blue Moon et branle bas de combat lorsque la vigile aperçoit les flics. Chacun tente de fuir mais la police, en la personne deThomas (Moore) cueille les fêtards un à un. Alors que Tom est sur le point de quitter l'endroit il voit une paire de jolies jambes qui gigotent en haut d'un mur. Après avoir aidé la demoiselle à descendre de son perchoir il fait la connaissance de Julia (Sweet) qui lui explique être une chanteuse et Tom, sous le charme s'arrange alors de la faire quitter la place sans être inquiétée. Après plusieurs sorties ensemble, Tom demande la main de Julia qui accepte de l'épouser mais qui très vite déchante car le salaire d'un flic n'est pas mirobolant et les perspectives d'avenir guère encourageantes. Julia veut gagner de l'argent et travailler au Blue Moon et un soir que Tom est de service, elle retourne chez son ancien employeur, Ben qui est maintenant associé à Chris, un escroc qui voit en elle du potentiel et la prie de chanter. Julia obtient du succès et succombe à l'appel du show business en acceptant de se produire le soir. 
A son retour à la maison après son service, Tom trouve sa femme éméchée toute habillée au lit et l'argent caché dans son collant. Il lui intime l'ordre de laisser tomber mais après quelque temps, le jour de sa promotion comme sergent, il trouve une note de Julia lui expliquant qu'elle le quitte.
Plusieurs mois ont passé, Julia obtient du succès et surveille Chris qui tente de dérouter en lui faisant miroiter la célébrité à Chicago une jeune danseuse, Buddy, qui se produit en couple avec Rags. Julia tente de protéger la jeune femme. Lorsque Wardell, un riche client vient rechercher une somme de $53'000 Chris force Julia à le piéger en l'entrainant dans un restaurant où il lui est facile de lui dérober l'argent. Wardell est retrouvé mort et le détective Tom découvre une pochette qu'il avait offert à Julia et comprend que Chris est l'instigateur de ce crime. Julia menage de tout dévoiler si Chris ne laisse pas Buddy tranquille et Chris acculé l'étouffe puis la cache dans une malle en partance pour Chicago ...



Amusant de retrouver Tom Moore et Blanche Sweet dans un film parlant. L'histoire est bien construite et l'action régulière, on s'amuse au parc d'attractions lorsque Tom flirte avec Julia, on découvre leur petit appartement ... ensuite Julia quitte Tom. Toutefois on reste distant face aux protagonistes et il est dommage que le scénario ne s'attarde pas davantage sur les sentiments de Tom qui est supposé être malheureux tout en poursuivant sa tâche de flic consciencieux. 
C'est l'occasion d'entendre Blanche Sweet chanter "He's Good Enough for Me" et Tom Moore parler de sa voix un peu nasillarde. Sally Starr et Robert Agnew forment le jeune couple qui se produit, danse et chant pour Sally et chant et piano pour Robert. Sinon on voit encore Tom London dans le rôle d'un bras droit de Chris.



samedi 19 janvier 2013

East Lynne - Emmett J. Flynn - 1925



Alma Rubens ...
Lady Isabel
Edmund Lowe ...
Archibald Carlyle
Lou Tellegen ...
Sir Francis Levison
Frank Keenan ...
Chief Justice Hare
Marjorie Daw ...
Barbara Hare
Leslie Fenton ...
Richard Hare
Belle Bennett ...
Afy Hallijohn
Paul Panzer ...
Mr. Hallijohn
Lydia Knott ...
Mrs. Hare
Harry Seymour ...
Mr. Dill
Richard Headrick ...
Willie Carlyle
Virginia Marshall ...
Little Isabel
Martha Mattox ...
Cornelia Carlyle
Eric Mayne ...
Earl of Mount-Severn

110 minutes environ

Quelque part en Grande Bretagne.  Le chef de la police Hare (Keenan) mène sa famille à la baguette, y compris son fils Richard (Fenton). Il espère que sa fille Barbara (Daw) épousera Archibald Carlyle (Lowe) un jeune homme dont la famille est riche. Barbara est éprise d'Archibald qui lui apporte un petit chien baptisé de son nom en témoignage de son amour. Non loin de là, des difficultés financières et une santé déficiente obligent le comte de Mount Seven à vendre sa propriété East Lynne. Sa fille Isabel est courtisée par Sir Francis Levison (Tellegen) un arriviste qui la laissera tomber lorsqu'il apprendra le décès de son père et la vente de la propriété à Archibald. Celui-ci épouse alors Isabel, démunie et livrée à elle-même en espérant que son amour pour lui grandisse durant le mariage. 
Après leur voyage de noces, le jeune couple s'installe à East Lynne gouverné désormais par la soeur d'Archibald, une vieille fille nommée Cornelia (Mattox). Deux beaux enfants naissent de l'amour d'Archibald et d'Isabel.
Un jour Sir Francis refait son apparition et par une série d'allusions douteuses il finit par faire croire à Isabel que son mari voit secrètement Barbara. Pendant ce temps Richard, contre l'avis de son père, courtise Afy Hallijohn (Bennett) une fille à cheveux courts qui fait beaucoup jaser et dont le père est tué au cours d'une altercation par Sir Francis qui fréquente lui aussi Afy.
Richard est alors accusé du crime perpétré par Francis et Archibald convaincu de son innocence va le retrouver secrètement pour le faire quitter la région ce qui conforte Isabel dans sa conviction qu'il aime et retrouve Barbara. Elle décide donc de suivre Francis à l'étranger en laissant derrière elle ses enfants et East Lynne.
A Paris Isabel comprend l'immense bêtise qu'elle a commis et revient vers l'Angleterre. Le train qui l'emmène est percuté par un autre train et Isabel envoie une note à Archibald indiquant qu'elle se meurt. 
Persuadé de la mort d'Isabel, Archibald finit par épouser Barbara pendant qu'Isabel maintenant remise travaille comme employée dans un hopital. Un jour elle entend que son fils est gravement malade et prend la place de l'infirmière chargée de venir le veiller ...



Une histoire difficile à résumer simplement qui n'a pas beaucoup de points communs avec le films de Frank Lloyd tourné en 1931. Cette histoire, déjà adaptée au cinéma à plusieurs reprises dans les années 10, est assez ennuyeuse par son côté mélodramatique très poussé. Ici Isabel a tout pour être heureuse mais croit un homme sans scrupule contre lequel son père l'avait mise en garde. On ne comprend pas très bien pourquoi ce Sir Francis, qui semble tout à coup fortuné bien qu'il prétendait au début être criblé de dettes, s'intéresse à cette femme mariée et mère de deux enfants qui semble amoureuse de son mari ?
Je n'ai pas lu le livre, mais je suppose que l'histoire contée ici tient beaucoup mieux la route dans le suivi du roman que celle de 1931 qui laisse de nombreux points dans le flou et dont le sens n'est pas du tout le même. Ici Isabel aime son mari et semble heureuse, en 1931 elle est frustrée. Sir Francis est un homme malhonnête doublé d'un meurtrier en 1925, en 1931 il est un homme désabusé et amoureux. Archibald Carlysle est peu sympathique en 1931, en 1925 il est plutôt aimant ... tout cela pour dire qu'il y a peu de points communs entre les deux films.
Il y a de nombreux personnages secondaires, comme Lydia Knott dans le rôle de la maman de Barbara (à laquelle Archibald offre un coussin gonflable sur lequel s'asseoir !). Parmi lesquels citons encore Belle Bennett dans le rôle d'Afy et ses cheveux bouclés courts !



jeudi 17 janvier 2013

Stark Love - Karl Brown - 1927



Helen Mundy ...
Barbara Allen
Forrest James ...
Rob Warwick
Reb Grogan ...
Quill Allen
Silas Miracle ...
Jason Warwick

70 minutes

Dans les collines de Caroline du Nord dans un endroit appelé Wolf Trap Creek, des descendants de colons anglais vivent reclus loin de la civilisation, ignorant tout du monde dans lequel ils vivent. Depuis la nuit de temps ils fonctionnent de la même manière dans une société où l'homme est tout puissant et les femmes leurs esclaves.
Rob Warwick est différent : il a appris à lire et son souhait le plus cher est d'emmener la fille du voisin le plus proche, Barbara Allen, en ville avec lui. Il lui apprend qu'il existe des chevaliers et lui montre des images de son livre. 
La mère de Rob est fatiguée, après des journées exténuantes elle doit encore s'occuper de ses nombreux enfants. Rob l'aide du mieux qu'il peut. Un jour le preacher vient rendre sa visite annuelle qui lui permet de pratiquer les enterrements et les mariages qui ont eu lieu depuis son dernier passage et de mettre son registre à jour. Rob décide de partir en ville et de vendre son cheval pour s'inscrire à l'école. Il promet à Barbara de revenir la chercher mais durant son absence sa mère meurt et pour la remplacer son père décide d'épouser Barbara contre son gré ...



Retrouvé grâce à la cinémathèque Tchèque, ce film est entièrement filmé dans les Great Smoky Mountains de Caroline du Nord. Tous les acteurs sont des montagnards eux-mêmes à part les deux interprètes principaux qui venaient de la ville. La plupart des personnes montrées ici n'ont d'ailleurs jamais vu le film et l'authenticité semble indéniable.
On ne peut s'empêcher de penser que dans de nombreuses régions de notre planète des femmes sont toujours traitées en esclaves selon le bon vouloir des hommes qui ont tous pouvoir. Le film tend une passerelle sur le temps, en quelques minutes il vous permet de vivre au sein de ces montagnes avec cette population rude. On retrouve beaucoup de similitudes dans les coutumes en usage entre ces émigrants anglais et les habitants des vallées reculées des Alpes, certaines étaient encore très vivantes il n'y a pas si longtemps.
Dans ce film les hommes sont montrés comme des fainéants juste bon à pêcher ou aller à la chasse, les femmes font le reste. Lorsque sa femme décède, le père de Rob est complétement démuni et doit prendre une veuve à sa place. Celle-ci se montre visiblement peu efficace d'ailleurs. La nécessité prime sur l'amour, et le père bien sûr n'aime pas Barbara mais voit là une bonne affaire, une jolie fille avec laquelle se réchauffer le soir dans le lit, qui fait toutes les tâches ménagères et s'occupe des enfants et du ménage. L'amour est superflu pour cet homme.
Tourné presque comme un film documentaire, la trame de l'histoire est l'éducation. Au lieu de s'y inscrire lui-même, Rob inscrit Barbara à l'école avec les sous qu'il a récolté de la vente de son cheval. Mais la société patriarcale dans laquelle il vit ne conçoit pas que les deux jeunes gens puissent s'aimer, désirer rester ensemble et souhaiter vivre autre chose. Le père se montre intransigeant et finit par chasser son fils. Je ne dévoilerai pas la fin mais l'histoire finit dans une certaine violence.

mardi 15 janvier 2013

A Blonde for a Night - E. Mason Hopper - 1928





Marie Prevost ...
Marie
Franklin Pangborn ...
Hector
Harrison Ford ...
Bob
T. Roy Barnes ...
George
Lucien Littlefield ...
Valet

55 minutes

Au Ritz à Paris où ils sont en voyage de noces, Marie et Bob fêtent leur une semaine de vie commune en se promettant de ne jamais se chamailler. Le téléphone sonne et George, un vieil ami de Bob fait son apparition dans leur suite. Venu à Paris comme acheteur de vêtements luxueux, il vante ses succès auprès des femmes, en particulier auprès des blondes dont il prétend tout connaître. Bob est ravi de retrouver son vieux copain qui ne cesse de raconter de vieilles histoires de leurs anciennes conquêtes, toutes blondes. Comme personne ne semble s'intéresser à elle, Marie sort et retrouve par hasard Hector, un de ses vieux amis qui se trouve être à la tête d'une maison de couture très renommée. Hector, toujours sous le charme de Marie l'emmène essayer l'une de ses créations. Subjugué devant le modèle et dans sa fougue créatrice, il lui fait porter un perruque blonde.
A ce moment se présente justement George pour acheter la collection et bien qu'il ait l'impression d'avoir déjà vu la jeune femme il succombe à son charme. 
Pendant ce temps Bob attend sa femme qui ne réparait pas jusque tard le soir. Le couple a une scène terrible et des vêtements volent par la fenêtre. Marie fait croire qu'elle part pour Berlin et le lendemain George emmène Bob voir la fameuse blonde et la collection d'Hector. Marie joue de son charme devant les deux amis qui rivalisent pour obtenir son attention ...



Une farce matrimoniale bourrée de quiproquos. Marie mène tout le monde comme elle l'entend par le bout du nez et Bob est le dindon de la farce. Jusqu'au bout il ne comprendra pas qu'il se trouve en face de sa femme. Pendant ce temps Hector (hilarant Pangborn) et George se donnent un mal de chien pour rester dans la course ...
De beaux décors, de belles toilettes, Marie Prevost en blonde, ... Amusant !



dimanche 13 janvier 2013

Man, Woman and Sin - Monta Bell - 1927

John Gilbert ...
Albert Whitcomb
Jeanne Eagels ...
Vera Worth
Gladys Brockwell ...
Mrs. Whitcomb
Marc McDermott ...
Bancroft
Philip Anderson ...
Al Whitcomb, as a child
Hayden Stevenson ...
The Star reporter
Charles K. French ...
The city editor

65 minutes

Au fond d'une allée vivent chichement Al et sa mère, épargnant sou par sou dans le but de trouver un meilleur logement. Al grandit et de job en job il finit par aboutir comme Garçon à tout faire au sein d'un journal. Al et sa mère peuvent enfin déménager dans un lieu plus cossu.
Un jour Al découvre dans une revue des visages de femmes qui éveillent sa curiosité. Il se rend dans un endroit mal famé de la ville et se retrouve avec une jeune femme sur les genoux. très emprunté il ne sait que faire lorsqu'il aperçoit l'un des journalistes du journal saoul et en train d'être mis à la porte, il l'emmène gentiment dans un bar. Devant une tasse de café il lui avoue qu'il aimerait devenir reporter et finit par obtenir un petit job plus proche de ses aspirations. 
Un soir Al est choisi pour aller à un bal en compagnie de Vera Worth, une journaliste mondaine qui est la maitresse de Bancroft, le patron du journal, marié et père. Al passe une soirée de rêve et tombe fou amoureux de Vera qui se joue avec lui, son amant étant absent.
Petit à petit pourtant elle sent son amour grandir et lorsqu'Al lui propose le mariage, elle accepte mais Bancroft fait son apparition et agresse Al qui en se défendant le tue par accident ...


C'est l'histoire d'un garçon couvé par sa maman. Lorsqu'il connait ses premiers émois face au sexe opposé il bascule dans le rêve éveillé. Innocent (d'une façon qui pourrait paraitre ridicule de nos jours), John Gilbert joue sur toutes une palette d'émotions naïves qui devaient toucher les spectatrices de l'époque et éveiller leur instinct maternel. Lors d'une scène, Vera vêtue d'un déshabillé vaporeux s'étend et prétend avoir mal à la tête de façon à ce que Al puisse lui passer la main sur le front. Al ne comprend rien aux manœuvres de séduction de Vera et, croyant qu'elle se repose, il finira par sortir sur la pointe des pieds de la pièce au grand désespoir de la jeune femme. Si on peut concevoir qu'il existe des garçons naïfs, on a peine à croire que ce garçon soit si peu au courant des choses de la vie. Difficile de penser qu'il s'agit d'une même John Gibert qui tournait dans La Grande parade en 1925, soit deux ans plus tôt ! tant il a l'air jeune dans ce film.
Jeanne Eagels est la femme sûre de son charme et expérimentée qui déroute le pauvre garçon. Ce rôle lui va comme un gant. Gladys Brockwell, une habituée des rôles de femmes souvent acariâtres, est ici une mère aimante, couvant son petit comme une mère poule. Elle seule réussira à sauver son fils, avec l'aide de Vera qui finira par s'effacer devant cette femme qui ne pense qu'à son fils. Etrange final qui me laisse très dubitative sur le sens caché de ce film qui ne semble pas prôner la vie de couple ....

Plus de détails et photos de ce film sur
 http://johngilbertandme.wordpress.com/nancy-comes-homs/man-woman-and-sin/




Titres français (incomplet)

Admirable Crichton (L') Aigle des Mers (L') Ailes Brisées (Les) amant éternel (L') Amour de Jeanne Ney (L') Après la pluie le beau temps Arche de Noé (L') Asphalte Au bout du monde Au Service de la loi Aurore (L') Avalanche (L') Baiser (Le) Barbara fille du désert Bardelys le magnifique Bateau ivre (Le) Belle ténébreuse (La) Bessie à Broadway Bête enchaînée (La) Bon petit diable (Le) Bru (La) C'est la Vie Caravane vers l'ouest Casaque verte (La) Ce n'est qu'un au revoir Cendres de vengeance Chanson païenne Chapeau de New York (Le) Charrette fantôme (La) Chasseurs de baleines (Les) Chasseurs de salut (Les) Club des trois (Le) Coeur de l'humanité (Le) Coeur Fidèle Coeur nous trompe (Le) Coeurs du monde Comte de Monte Cristo (Le) Cottage enchanté (Le) Crainquebille Crépuscule de Gloire Cuirassé Potemkine (Le) Dame de pique (La) Damnés de l'océan (Les) Dans la tourmente Dans la ville endormie Danse Rouge Dernier avertissement (Le) Dernier des Don Farrel (Le) Dernier des Mohicans (Le) Déshérités de la vie (Les) Désordre et Génie Deux orphelines (Les) Diable au Corps (Le) Divine (La) Dix Commandements (Les) Droit au bonheur (Le) Droit d'aimer (Le) Droit d'asile (Le) Empreinte du passé (L') Enchantement Enigme (L') Ensorceleuse (L') Escaliers de service Et puis ça va Eternel problème (L') Etoiles de la gloire (Les) Etudiant de Prague (Le) Eventail de Lady Windermere (L') Expiation Femme au corbeau (La) Fiancées en folie (Les) Figurant (Le) Fils d'Amiral Fils du Sheik (Le) Fleur d'amour (La) Forfaiture Foule (La) Frères Brigands (Les) Grande Parade (La) Heure suprême (L') Homme aux yeux clairs (L') Homme du large (L') Homme que j'ai tué (L') Homme qui rit (L') Huit jours de bonheur Idylle dans la tourmente (UNe) Île du Salut (l') Illusion perdue (L') Indésirable (L') Infidèle (L') Insoumise (L') Instinct qui veille (L') Interférences Intrépide amoureux (L') Jaguar de la Sierra (Le) Jardin du plaisir (Le) Jardinier (Le) Jeune Rajah (Le) Jim le Harponneur Journal d'une fille perdue (Le) Justicier (Le) Lâche (Un) Larmes de clown Lettre écarlate (La) Lien brisé (Le) Loi des montagnes (La) Loulou Lys brisé (Le) Maître à bord (Le) Mariage mouvementé (Un) Mauvaise brebis (La) Mécano de la Général (Le) Monte là-d'ssus Moran du Lady Letty Mystérieux X (Le) Nuits de Chicago (Les) Oiseau noir (L') Opérateur (L') Page folle (Une) Palais de la chaussure Pinkus (Le) Parias de la vie Patrie (Sa) Père Serge (Le) Phalène Blanche (La) Piste de 98 (La) Portes de l'enfer (Les) Quatre Fils (Les) Rail (Le) Rançon d'un trône (La) Rapaces (Les) Rédemption de Rio Jim (La) Repentir (Le) Réprouvé (Le) Réquisitoire Révélation Révoltés (Les) Riche famille (Une) Rictus de Satan (Le) Ris donc paillasse Rose blanche (La) Roue de la Fortune (La) Routes en croix Rue des rêves (La) Rue sans joie (La) Sa majesté la femme Satan Secrétaire particulière (La) Secrets Serment de Rio Jim (Le) Sexes enchaînés Signal de feu (Le) Sirène du Pacifique (La) Soif de vivre (La) Solitude Sorcellerie à travers les âges (La) Sportif par Amour Tais-toi mon coeur Talisman de Grand-mère (le) Tempête Tentatrice (La) Tigresse royale (la) Tombeau des amants (Le) Tricheuse Trois âges (Les) Trois lumières (Les) Veilleur de rail (Le) Vengeance de Jim (La) Vierge mariée (La) Vikings (Les) Visages d'enfants Vive la France! Vive le sport! Voleuse (La) Volonté du mort (La)

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