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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
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mardi 3 juillet 2012

Ghost of Rosy Taylor (The) - Edward Sloman - 1918


Mary Miles Minter ...
Rhoda Eldridge Sayles
Allan Forrest ...
Jacques Le Clerc
George Periolat ...
Charles Eldridge / Joseph Sayles
Helen Howard ...
Mrs. Jeanne Du Vivier
Emma Kluge ...
Mrs. Herriman-Smith
Kate Price ...
Mrs. Sullivan
Anne Schaefer ...
Mrs. Marian Watkins (as Ann Schaefer)

env 60 minutes

En France où un américain vit avec sa fille en reclus. Il décède et révèle les raisons de son départ des USA dans une lettre. Rhoda Eldridge Sayles (Miles Minter) sa fille maintenant orpheline et sans le sou profite de ce qu'une personne cherche une nanny pour garder ses enfants durant la traversée en paquebot. Arrivée en Amérique avec 17 $ en poche, elle trouve à se loger dans une pension. Après deux semaines, toujours sans emploi et sans le sou, elle trouve par hasard une lettre demandant à une certaine Rosy Taylor de faire le ménage chez Madame Jeanne Du Vivier durant les week end où elle est absente. Un clé est jointe à l'envoi et Rhoda décide de prendre la place de Rosy. Il se trouve que Mme Du Vivier dit son contentement à la personne qui lui a recommandé Rosy mais celle-ci lui avoue sa surprise sachant qu'elle est justement décédée peu de temps après la recommandation.
Alors qu'elle sort l'argenterie pour la polir, Rhoda est surprise par Jacques Le Clerc le frère de Mme Du Vivier. Il se méprend sur la présence de la jeune femme et lui écrit une lettre de recommandation telle qu'elle l'a fait directement entrer en maison de correction d'où elle ne tarde pas à s'enfuir pour retrouver la maison Du Vivier où elle a enfin l'opportunité de s'expliquer. Mais Madame Du Vivier et son amie croient comprendre, sachant que Rosy est morte, qu'un fantôme hante la maison ...

Un des cinq films qu'il est possible de voir de nos jours avec Mary Miles Minter, et l'un des seuls aussi réalisé par Solmon. Allan Forrest a souvent tourné avec Mary Miles Minter qui l’appréciait beaucoup.
On trouve ce film rare édité chez Grapevine (il semble actuellement épuisé ?) avec une musique d'accompagnement passe partout. Les images sont assez endommagées mais cela ne gêne pas trop quiconque a l'habitude de ce genre de films rongés par les nitrates. En tout cas j'ai déjà vu bien pire en terme de qualité.
L'action et Mary sont charmantes. L'histoire du fantôme est assez amusante et on comprend que ce genre d'action plaisait bien à l'époque. Un charmante orpheline avec de grands yeux qui a de nombreux malheurs mais qui fait face avec courage. Jolie comme un coeur avec de jolies boucles blondes à la Pickford, pas étonnant que Mary Miles Minter ait eu beaucoup de succès avant le scandale de l'assassinat de William Desmond Taylor, son amant et directeur.

Dommage que l'on arrive pas à lire la lettre remise à Rhoda à la mort de son père, on ne saura jamais ce qui s'est vraiment passé entre lui et son frère.




dimanche 1 juillet 2012

Blazing Arrows - Henry McCarthy - 1922



Lester Cuneo ...
Sky Fire

Francelia Billington ...
Martha Randolph

Clark Comstock ...
Gray Eagle

Laura Howard ...
Mocking Bird

Lafe McKee ...
Elias Thornby (as Lafayette McKee)

Lew Meehan ...
Bart McCermott

Jim O'Neill ...
Scarface

55 minutes

Gray Eagle, un chef indien et sa femme Mocking Bird trouvent un bébé pleurant auprès d'un couple mort au pied d'un chariot. Autour de son cou se trouve un médaillon portant son nom et sa date de naissance. Le couple l'emmène et l'élève comme son propre fils sans lui révéler qu'il est le fils de colons abattus. Mocking Bird garde précieusement le pendentif autour de son cou. 
30 ans plus tard, devenu ingénieur Sky Fire alias John Strong tombe amoureux d'une riche héritière Martha Randolph qui est sous la tutelle de Elias Thorby, un homme lui même sous la coupe de Bart McDermott, un bandit sans scrupule qui voudrait bien mettre la main sur la fortune de la demoiselle. 
Pendant que les deux amoureux se déclarent leur flamme SkyFire essaie d'expliquer qu'il est indien mais Martha le fait taire. Alors qu'elle demande l'autorisation à son tuteur de l'épouser, Bart qui a tout entendu crache la vérité au nez de tous et bien sûr il n'est plus question de mariage. 
De retour dans sa tribu auprès des siens, SkyFire est bien malheureux. Gray Eagle est prêt à lui révéler la vérité sur ses origines mais Mocking Bird décide d'attendre que la jeune femme se présente au camp. Pendant ce temps Thornby et McDermott qui est un agent des affaires indiennes malhonnête bien connu des tribus locales, emmènent Martha dans l'Ouest où elle retrouve SkyFire. Les hommes menés par McDermott sont chargés d'empêcher le jeune homme d'approcher Martha qui est prête à l'épouser malgré tout.
Scarface, un indien jaloux de la position de Sky Fire entend Gray Eagle et Mocking Bird parler du médaillon et révèle le fait à McDermott qui se débarrasse de Thornby et fait dérober la preuve de l'affiliation de Sky Fire. Peu de temps après il tente d'approcher Martha qui réussit à s'enfuir ...



Encore un film pro indiens, c'est toujours sympa. Dans celui-ci l’héroïne est même prête à épouser l'homme qu'elle aime et à devenir une squaw ce qui est quand même peu courant.
Quelques basculements d'images en surimpression vous font voir l’interprète principal en costume de ville ou de soirée basculer en habits indiens pour aider le spectateur à suivre l'évolution de sa condition.
Notre héros a un physique assez noble et l'histoire est menée sans complication. Quelques échanges de coups de poing, des courses poursuites, des flèches tirées avec habilité, le tout vous emmène dans de beaux paysages de montagnes. Pourtant ce film ne restera certainement pas dans les annales malgré tout.
Le réalisateur Henry McCarthy est aussi le scénariste de ce film.
On trouve ce film chez Grapevine bien restauré avec une sympathique musique d'accompagnement à l'orgue par David Knudtson.



Lester Cuneo connu sous le nom de "Smiling Daredevil" est né à Chicago le 25 octobre 1888 de parents immigrants italiens. Après avoir été à la North Western University il passe 8 ans dans une troupe d'acteurs avant d'entrer dans l'industrie cinématographique via la Selig Polyscope Company de Chicago vers 1910. Lorsque le Colonel Selig déménagea à Hollywood, Cuneo le suivit. Il passe 3 ans comme acteur de soutien dans des films courts de Tom Mix et de William Duncan. En 1913 il aurait quitté Selig pour travailler avec les frères Miller au 101 Ranch en Oklahoma mais cela n'est pas vérifié. De retour à Chicago en 1914 il obtient des rôles pour Essanay et soutient Francis X. Bushman dans de nombreux mélodrames. Il travaille ensuite pour Quality et Yorke réalisés pour Metro Pictures. Il tourna une douzaine de films avec le populaire Harold Lockwood. Sa carrière est interrompue par la première guerre mondiale. Il sert dans l'armée en France jusqu'à la fin des hostilités et revient au pays avec un grade de lieutenant. 

Avec un physique avantageux, élancé et de jolie carrure, des cheveux noirs, il retrouve facilement du travail à Hollywood et sa carrière reprend, principalement dans le genre Western. En 1921 il crée sa propre maison de production sous le nom de Lester Cuneo Productions et devient la star d'une série de films réalisés par Capital puis par Western Pictures. Malheureusement sa carrière commence à battre de l'aile et des films médiocres ne rencontrent plus le succès escompté. Ce film est tourné alors qu'il est déjà largement sur le déclin.

Après ce film il tourne encore dans 12 films sur les 149 répertoriés.
Le 1er (ou le 2 ?) novembre 1925 à l'âge de 37 ans après avoir dit au revoir à ses deux enfants, il met fin à ses jours d'une balle dans la tête suite à la demande de divorce de sa femme Francelia Billington, avec laquelle il a tourné de nombreux films dont celui-ci. (ref The Strong Silent Type de Buck Rainey)

Pour en savoir plus sur Francelia Billington :
http://www.silentsaregolden.com/articles/franceliabillingtonbio.html

samedi 30 juin 2012

Smoking Trails (The) - William Bertram - 1924



Bill Patton ...
Bob Norton, a Texas Ranger
William Bertram ...
Jack Barton
Jack House ...
Buck Bailey
Thomas W. Ross ...
Arizona Pete (as Tom Ross)
Alma Rayford ...
Bonita Barton
Adrian Rayford ...
Flora Barton
Bud Geary ...
Tom Lathrop (as Maine Geary)

63 minutes


Au bord du Rio Grande, au Bar V ranch. Jack Barton vient d'engager le nouveau contremaître Buck Bailey. La traite du ranch doit être payée à Tom Lathrop très prochainement et tout devrait bien se passer si le bétail ne disparaissait pas mystérieusement. Tom Lathrop compte en fait sur Buck Bailey pour s'approprier très vite les terres de Jack Barton. Celui-ci aimerait bien que ses filles, maintenant en vacances au bord de la mer, reviennent rapidement. Bob Norton, un mystérieux étranger très observateur fait son apparition en ville et approche Buck Bailey en quête d''un emploi. Celui-ci l'envoie balader presto et Bob s'engage dans les collines alentours. De loin il aperçoit des hommes menant un troupeau mais ceux-ci prennent la fuite à son approche. Bob les poursuit aussitôt mais son cheval probablement dérangé par la selle à la descente se met à faire du rodeo et Bob vide les étriers vite fait. 

Peu de temps auparavant les sœurs Barton decident de quitter la plage et de revenir au ranch qui leur manque. Très peu de temps plus tard Bob entend des appels au secours et trouve les deux jolies filles réfugiées dans les branches d'un arbre pour échapper au troupeau des vaches. Il ramène les demoiselles au ranch et se fait maintenant engager par Barton reconnaissant. Buck Bailey voit l'arrivée de l'intrus d'un très mauvais oeil et les hommes du ranch le regardent de travers. Bonita Barton semble attirée par le nouveau venu mais se méprend sur les paroles qu'elle surprend en croyant qu'il menace son père alors qu'il le met simplement en garde contre un piège tendu par les bandits pour lui dérober l'argent de la traite et qu'il lui avoue être un Texas ranger. Peu de temps plus tard, le père est grièvement blessé par Buck et Bob se porte à son secours. Malheureusement il est surpris par Bonita alors qu'il semble s'enfuir. Buck survient alors et pose en sauveur en emmenant Jack Barton au ranch et que Bonita est dans tous ses états. Buck n'a aucune peine alors à la convaincre de virer Bob qui lui demande pourtant de lui faire confiance ...




Il est des films comme ça qui vous plaisent des les premières minutes tant ils paraissent authentiques et originaux. Dans celui-ci plusieurs scènes sont étonnantes. Les mondes modernes et anciens cohabitent sans peine, les jeunes demoiselles du ranch passent leurs vacances à la mer, se baignent et rencontrent des amies. Elles reviennent au ranch en transport commun et comme personne ne semble prévenu de leur arrivée rentrent à pieds au ranch en portant leurs bagages elles-mêmes. Incarnées par les soeurs Rayford, elles sont charmantes toutes les deux.
Le héros n'est pas particulièrement séduisant mais possède un charisme certain : un visage très émacié, des yeux qui paraissent très bleus, un physique sec et des jambes à la limite arquées par les heures passées à cheval ! Il démontre de plus une grande gentillesse et un caractère facile et simple dans tous ses actes, que ce soit pour parler à son cheval Baldy, aux jeunes filles où à quiconque. Par contre il ne se laisse pas impressionner ni par Buck ni par ses hommes de main et la bagarre finale est très bien menée.  J'avoue avoir eu beaucoup de plaisir à voir ce film !
Le réalisateur joue aussi le propriétaire du ranch et le père des deux demoiselles.

Bill Patton est né William P. Patton à Amarillo au Texas le 02 juin 1894. Ses parents possédaient un ranch dans lequel il a grandi, ce qui explique sa grande habilité à cheval. Plus tard en quête d'aventures il a tourné dans des circuits de rodéo et travaillé dans un spectacle itinérant "Wild West Show" avant d'approcher Hollywood comme de nombreux autres cowboys l'ont fait en ce temps-là, pendant ou tout de suite après la première guerre mondiale. 
Bill a rencontré le succès après avoir tourné comme extra. Il avait de plus du flair pour la comédie. Malgré tout il n'a jamais atteint des sommets comme star et c'est un peu dommage à mon avis car il possède une présence très particulière, sa personnalité est tout à fait différente des cowboys que l'on peut voir habituellement.
Après une carrière de quelques années dans des premiers rôles il retourna dans les petits rôles. 
Il décède le 12 décembre 1951 à l'âge de 57 ans.



jeudi 28 juin 2012

He Who Gets Slapped - Victor Sjöström - 1924


Lon Chaney ...
Paul Beaumont / HE
Norma Shearer ...
Consuelo
John Gilbert ...
Bezano
Ruth King ...
Maria Beaumont
Marc McDermott ...
Baron Regnard
Ford Sterling ...
Tricaud
Tully Marshall ...
Count Mancini

71 minutes
Larmes de clown

Paul Beaumont (Chaney) n'a que deux amours dans sa vie : La recherche et sa femme. Recueilli par le mécène Baron Regnard (McDermott), Beaumont finit un jour par atteindre la satisfaction de voir ses théories confirmées. Il partage sa joie avec sa femme (King) et le Baron qui lui propose de faire les arrangements nécessaires pour présenter sa thèse devant l'académie. Très touché Paul le remercie sans se rendre compte que sa femme ne lui accorde aucun regard. 
Devant l'académie, Paul attend de pouvoir parler mais le Baron lui coupe l'herbe sous les pieds en présentant lui même les acquis de Paul. Celui-ci atterré se rend compte alors que tous les mérites de ses recherches reviennent au Baron et tente de se défendre devant l'assemblée... se retournant alors il ne voit que des visages hilares qui se moquent de son malheur. Plus tard il cherche réconfort auprès de sa femme mais voit son visage s'illuminer lors de l'apparition de son pseudo-ami. Détruit il change de vie ...

Devenu clown dans un cirque, son numéro obtient beaucoup de succès. Entouré de 60 clowns, il reçoit des baffes à chacune de ses paroles et la foule semble prendre un immense plaisir à le voir recevoir des claques les unes derrière les autres. Plus il reçoit de claques, plus sa popularité augmente ... Une nouvelle écuyère fait son apparition au cirque, Consuelo (Shaerer) la fille d'un comte ruiné (Marshall) prêt à tout pour obtenir un beau mariage à sa fille. Celle-ci se sent attiré par l'écuyer Bezano (Gilbert) avec lequel elle fait équipe. Mancini force la main du Baron Regnard afin qu'il épouse sa fille ...


Un film très sombre et un peu glauque sous forme de parabole. Tout tourne autour des malheurs de Paul qui démontre une certaine naïveté et aussi dans une certaine mesure un sens démesuré de la vengeance, inversement proportionnelle à la faiblesse qu'il démontre. Masochiste il l'est certainement, comme s'il fallait payer encore plus le fait d'avoir été trompé par sa femme et le monde scientifique, deux mondes en eux-mêmes, et les deux uniques mondes auxquels il accordait son attention d'ailleurs. Pour extruder par extrapolation toute velléité de plaisir dans sa vie, il faut encore que le parcours devienne christique jusqu'au sacrifice final.
Si j'éprouvais une certaine sympathie pour notre héros au départ, dans le fond cette profusion de masochisme me laisse plutôt froide. Comme si par ses actes extrémistes le héros se montrait davantage malade psychologiquement. Humiliation et cruauté mettent mal à l'aise. L'ambiance est noire et obsessionnelle, un globe tourne, des clowns l'entourent ou le font tourner et bien sûr en superposition on retrouve ce cercle sous la forme de la piste du cirque après l'avoir retrouvé dans l'arène de l'assemblée scientifique. He, c'est son nom, l'homme bien sûr, l'être humain. Nous tournons en rond, soit, pas d'espoir ni de perspective en vue donc ...
A noter une très jolie symbolique du cœur brodé sur le costume de clown, arraché par les partenaires, piétiné, recousu par la jolie Consuelo ...

Un film à voir pour la très belle performance du toujours expressif Lon Chaney. Dans ce film, il parait jeune et son visage semble encore lisse. Nous le découvrons portant un boc de barbe qui lui va ma foi plutôt bien. Les acteurs l'entourant ne déparent pas dans le paysage, bien au contraire. "Dans la comédie grinçante de la vie, la sagesse populaire veut que le dernier rire soit le meilleur". Peut-être mais visiblement le dernier rire n'aide pas à trouver la félicité ni le bonheur.
Norma Shearer et John Gilbert ont des rôles de satellites, de même les autres protagonistes principaux qui gravitent autour de la planète principale, Lon Chaney.

L'auteur, Leonid Andreyev a certainement une bonne raison d'être pessimiste, lui qui a été emprisonné pour opposition au bolchevisme et au communisme. Auteur dramatique consacré, il finira presque oublié. Le destin et la chance, l'argent, les fantômes du passé, il doit les avoir fréquenté forcément, vue sous cet angle cette histoire prend une autre dimension.

C'est la première fois que le lion apparait sous le sigle de la MGM.

Ruth King, Lon Chaney, Marc McDermott



John Gilbert, Norma Shaerer





dimanche 24 juin 2012

Mysterious Lady (The) - Fred Niblo - 1928



Greta Garbo ...
Tania Fedorova
Conrad Nagel ...
Capt. Karl von Raden
Gustav von Seyffertitz ...
Gen. Boris Alexandroff
Albert Pollet ...
Max Heinrich
Edward Connelly ...
Col. Eric von Raden
Richard Alexander ...
General's Aide

90 minutes
La Belle ténébreuse

A Vienne. Deux officiers se rendent en fiacre à l'Opera. On leur annonce qu'il n'y a plus aucune place de libre mais, alors que les deux hommes se demandent ce qu'ils vont faire, le guichetier les appelle et leur annonce qu'une place vient de lui être rendue. Karl von Raden (Nagel) beau joueur essaie de convaincre son ami Max de prendre la place mais celui-ci prétend préférer retrouver les filles du Sacher. Karl se rend donc dans la loge libérée mais se rend compte qu'elle est déjà occupée par une jeune femme qui semble captivée par une scène de l'opéra Tosca de Puccini. Le jeune homme s'installe derrière elle mais ne peut quitter des yeux cette femme magnifique qui soudain lui demande ce qui l'a retenu si longtemps avant de la rejoindre pour s'excuser aussitôt de sa méprise, car visiblement il n'est pas son cousin. Voyant son désarrois et après avoir comparé leurs billets, Karl se lève et fait mine de sortir mais la jeune femme le retient en lui disant qu'elle serait fort gênée de le priver du spectacle. La mystérieuse jeune femme semble sous le charme de l'opéra qu'elle quitte d'un air rêveur. Karl la retrouve à l'entrée alors qu'il pleut à verses. Il lui propose son assistance qu'elle accepte avec reconnaissance, en effet elle comptait sur son cousin et n'a pas emmené de quoi emprunter un fiacre au retour. Devant la maison, Karl la quitte et remonte dans la voiture. Peu après il sonne à nouveau, en effet la demoiselle a oublié ses gants. Elle l'invite donc à venir boire un verre à l'intérieur. Alors qu'il joue au piano le morceau de l'acte III qui a tant plus à la mystérieuse inconnue, l'électricité vient à faire défaut et finit pas s'éteindre. Après qu'elle ait allumé des bougies, le jeune homme cède à une pulsion soudaine et se saisit de la jeune femme qui le repousse alors. Penaud Karl s'excuse mais la jeune femme prénommée Tania l'attire à elle ....
Le lendemain les deux amants passent une journée de bonheur mais le soir même Karl est appelé en mission et Tania doit retrouver un certain Boris. A la gare l'oncle de Karl lui annonce qu'il s'est fait embobiné par une espionne russe particulièrement habile et qu'il doit redoubler de vigilance afin de mener à bien sa mission :  remettre des papiers de la plus haute importance à Berlin. Karl est bien troublé et s'installe dans son compartiment. Il s'assure de cacher les papiers dans une petite valise qu'il place dans le filet à bagages mais la porte du compartiment voisin s'ouvre et Tania fait son apparition ...



Un petit bijou de précision orchestré par Fred Niblo qui s'assure un cadrage parfait tout au long de ce film très sensuel et des éclairages qui mettent particulièrement en valeur la  beauté de Greta, envoûtante et séductrice en diable. La musique composée par Vivek Maddala parait un peu incongrue au départ mais on se laisse vite entrainer par le lyrisme ambiant. 
Quelques scènes sont sans équivoque, la manière dont Tania allume les bougies par exemple, les regards échangés sont intenses.
En ce qui concerne Conrad Nagel qui porte de plus une petite moustache, les critères de beauté ont probablement bien changé depuis 1928, pourtant il se débrouille pour camper un homme passionné avec un certain panache, tout en disparaissant presque de l'écran lorsque Garbo apparait. Toutefois son physique convient bien à ce genre d'homme qui appartient à la noblesse et montre sa haine avec une certaine crispation qui le rend plutôt crédible. Cependant, devant tant de coïncidences et ce jeu de chat et de la souris auquel Tania excelle et joue la fuite pour se rapprocher aussitôt afin de mieux ferrer le pauvre garçon, on se demande quand même comment il se fait qu'il ne voit rien venir, mais j'imagine qu'entre le rêve et la réalité, il doit être bien difficile de s'imposer une certaine raison !
Gustav von Seyffertitz incarne Boris en émettant une sourde menace tout au long de l'action, on le sent capable de renverser la vapeur à tout instant.
Greta Garbo incarne avec intelligence et passion cette femme tiraillée entre son devoir et l'homme qu'elle aime. A noter que c'est quand même Tania qui finit par trahir son pays, la Russie par amour et non le contraire !
Les scènes tournées le lendemain de la rencontre des deux amoureux sont emplies de beauté, les décors, les jardins, les vêtements vaporeux de Greta, le tout donne une illusion d'un Paradis.

Le début est peut-être un peu long à se mettre en place, mais ce n'est que pour mieux se focaliser sur l'action qui devient palpitante à partir du moment où le jeune homme veut se venger de sa dégradation publique, une scène particulièrement forte du film. Au son des tambours et d'une musique puissante, l'annonce de la dégradation publique est faite puis le sabre est brisé à ses pieds, le ceinturon et le cordon, les grades et les boutons arrachés un à un. Un terrible moment de cet excellent film qui plaira certainement même aux personnes peu friandes de films muets !






vendredi 22 juin 2012

Winds of Chance - Frank Lloyd - 1925


Anna Q. Nilsson ...
Countess Courteau
Ben Lyon ...
Pierce Phillips
Viola Dana ...
Rouletta Kirby
Hobart Bosworth ...
Sam Kirby
Victor McLaglen ...
Poleon Doret
Dorothy Sebastian ...
Laura
Claude Gillingwater ...
Tom Linton
Charles Crockett ...
Jerry
Larry Fisher ...
Frank McCaskey
Fred Kohler ...
Joe McCaskey
Wade Boteler ...
Jack McCaskey
Philo McCullough ...
Count Courteau
John T. Murray ...
Lucky Broad
Fred Warren ...
Kid Bridges
George Nichols ...
Vigilante Chairman

120 minutes environ
d'après un roman de Rex Beach

1897, c'est la ruée sur l'or en Alaska. Parmi la multitude de gens qui quittent tout pour trouver la richesse se trouve Pierce Philipps un jeune homme qui se trouve bien embêté lorsqu'il lit un avis posé par la police montée, chaque homme doit au moins posséder 300 dollars ou transporter 500 kilos de vivres ... or il possède en tout et pour tout 130 dollars qu'il essaie de faire fructifier en jouant à un jeu truqué qui lui fait perdre toute sa fortune. Résigné à devoir se procurer de l'argent, il fait du transport de marchandises et économise sou par sou. Après avoir trimé quelque temps, il remet une enveloppe à McCaskey, un homme malhonnête. Au cour d'un de ses voyages il fait la connaissance de Poleon (McLaglen), un canadien sympathique dont la spécialité et le passage des rapides. Une bobine manque ...
On retrouve Pierce accusant McCasquey d'avoir dérobé la somme d'argent qu'il lui avait confiée pour être remise en sécurité. La Contesse Courteau (Nilsson) prend sa défense et il s'avère que l'enveloppe se trouve encore sur l'escroc qui s'enfuit et qui est abattu. Son frère jure de se venger et de retrouver Pierce. La contesse engage Pierce pour organiser son transport et l'amour nait entre les deux jeunes gens. A Dawson se rendent aussi Kirby (Bosworth) et sa fille (Dana). Leur bateau sera emporté par les rapides et le père se mettra à boire et finira par se faire tuer alors qu'il prenait la défense de sa fille. Pendant ce temps Pierce découvre que la comtesse est déjà mariée et part pour Dawson en compagnie de Laure, une danseuse dont la troupe va se produire en ville....



Un film plutôt long qui tient de l'épopée. L'action tourne autour des personnages principaux, la Comtesse et son mari malhonnête (qui aura pourtant un rôle moindre), Poléon qui prendra Rouletta sous son aile après la mort de son père et Pierce qui fera la connaissance de Laure plus tard. Autour de ces personnages centraux tournent encore de nombreuses personnes, les frères McCaskey, Tom et Jerry les deux aides de la comtesse, et de nombreux figurants.
Victor McLaglen en fait un peu trop pour composer un homme simple et toujours prêt à s'amuser ou à rendre service, Ben Lyon a un rôle important mais manque de charisme ...
L'action m'a parue sympathique mais un peu longuette bien que l'on ne s'ennuie pas vraiment. Je qualifierais le film de plaisant, sans plus même si le casting est composé d'acteurs connus...

lundi 18 juin 2012

Lady of the Night - Monta Bell - 1925



Norma Shearer ...
Molly Helmer / Florence Banning

Malcolm McGregor ...
David Page (as Malcolm Mac Gregor)

Dale Fuller ...
Miss Carr - Florence's Aunt

George K. Arthur ...
'Chunky' Dunn

Fred Esmelton ...
Judge Banning

Lew Harvey ...
Chris Helmer - Molly's Father

Gwen Lee ...
Molly's Friend

Betty Morrissey ...
Gertie - Molly's Other Friend (as Betty Morrisey)

64 minutes

Un policier attend sur le palier d'une maison d'habitation, un homme menotté fait ses adieux à sa femme qui tient un nouveau né entre ses bras. Le policier l'emmène et le juge Banning le condamne à passer les 20 prochaines années dans un pénitencier. Alors qu'il est embarqué dans la fourgonnette qui l'emportera purger sa peine, Chris Helmer se retourne et interpelle le juge qui parle avec sa femme et sa fille en lui disant que "Si sa fille n'aura pas de souci, mais qu'en sera-il de la sienne qui n'aura pas de père pendant toute sa jeunesse" ?

18 ans plus tard on assiste à la sortie d'un pensionnat pour jeunes filles huppé de Florence Banning (Norma Schaerer), accompagnée de sa tante et de son père, bien entourée et surtout bien protégée. D'une maison de correction sort au même moment Molly Helmer (Schaerer), la fille du condamné maintenant orpheline. Molly sort avec Chunky (Arthur) un jeune homme avec lequel elle se rend souvent danser et qui ferait n'importe quoi pour lui plaire. Un soir elle fait la connaissance de l'un de ses amis, David Page (McGregor) dont elle tombe aussitôt amoureuse. David invente un moyen de percer les coffres forts avec facilité et Molly lui conseille d'essayer de la vendre du côté des banques. C'est le succès, les banquiers sont enthousiastes menés par Banning qui leur tient lieu de conseiller lui achètent son brevet. En sortant David fait la connaissance de Florence, la fille de Banning dont il tombe très amoureux. Une romance débute entre les jeunes gens et Molly se sent terriblement triste, sous les yeux non moins tristes de Chunky qui ne désespère pas de l'épouser un jour ....


C'est l'histoire d'une jeune fille aimée par un jeune homme qui aime un autre jeune homme qui lui aime une autre jeune fille. 
L'histoire débute de façon très captivante et originale, dans des tons bleutés la caméra se rapproche d'un policeman assis qui regarde à l'intérieur d'un petit appartement par la porte ouverte. On se demande aussitôt qu'est-ce qu'il peut bien attendre et la caméra continue de glisser de son visage jusqu'à l'intérieur de la pièce où une jeune femme est alitée avec un bébé. On recule un peu pour voir qu'un homme se tient au pied du lit et qu'il regarde sa femme avec intensité. Les petits doigts du bébé tiennent les menottes qui emprisonnent les deux mains de son père. On ne saura jamais ce que cet homme a fait, mais on ne peut s'empêcher d'imaginer qu'il a été poussé à commettre un acte répréhensible par la force des choses, et non par malhonnêteté foncière. Qu'importe, le monde des deux jeunes filles est évidemment bien contrasté : l'une d'elle vit dans l’opulence et les bonnes manières et l'autre, attifée de façon beaucoup plus voyante est pauvre et vit donc dans un milieu plus défavorisé (mais non terriblement défavorisé). 
Le réalisateur pourtant ne fait pas de Molly une mauvaise femme, au contraire, il s'attache à la dépeindre comme une femme de coeur pleine d'attentions pour celui qu'elle aime. Les deux jeunes femmes aiment le même jeune homme d'un amour qui semble équivalent. Derrière ce trio il y a Chunky qui se montre d'une maladresse touchante et d'une gentillesse à toute épreuve. Son personnage ne peut que toucher, moins gâté par la nature, il attend. Le final ne lui rend pas justice en ce sens que Molly le rejoindra en disant qu'au moins ce sera amusant, ce que je trouve particulièrement triste puisque dans le fond cet amour immense que porte Chuncky à Molly est loin d'être partagé.
Norma Schaerer est une bien belle femme, les deux rôles en font deux personnes totalement différentes. Florence est gracieuse, évaporée, délicate et fine alors que Molly est un peu plus rude et assez vulgaire, ses toilettes sont voyantes mais originales. Du beau travail d'actrice et de maquilleur !

J'ai beaucoup aimé le début qui commence très fort, après le film devient beaucoup plus conventionnel et c'est un peu dommage. L'acteur qui joue le père, Lew Harvey, campe un homme brisé et cassé de manière convaincante. La tante interprétée par Dale Fuller ressemble à la caricature de la vieille fille un peu frustrée que l'on voit habituellement dans ce genre de rôle.

A noter que c'est Joan Crawford qui double Norma Schaerer dans ce film. 
TCM : Les images sont joliment teintées et la musique d'accompagnement de Jon Mirsalis soutient les images avec sensibilité.




vendredi 15 juin 2012

Love'Em or Leave'Em - Frank Tuttle - 1926


 

Evelyn Brent ...
Mame Walsh

Lawrence Gray ...
Bill Billingsley

Louise Brooks ...
Janie Walsh

Osgood Perkins ...
Lem Woodruff

Jack Egan ...
Cartwright

Marcia Harris ...
Miss Streeter

Edward Garvey ...
Mr. Whinfer

Vera Sisson ...
Mrs. Whinfer

Joseph McClunn ...
August Whinfer

Arthur Donaldson ...
Mr. McGonigle

Elise Cavanna ...
Miss Gimple

Dorothy Mathews ...
Minnie

76 minutes

Mame (Brent) et Janie (Brooks) vivent ensemble dans la petite chambre d'une pension. Mame a fait la promesse à leur mère défunte de prendre soin de Janie mais ce n'est pas simple, la nuit Janie sort et s'amuse beaucoup pendant que Mame se fait du mouron et peine à dormir. Le matin Mame va réveiller leur voisin Bill (Gray) et tous trois travaillent dans le même magasin. Bill obtient un certain succès grâce aux talents de Mame pour la mise en scène dans l'aménagement des vitrines du magasin tandis que Janie se fait reluquer par Schwartz le directeur du département.
Janie joue son argent qu'elle place dans les mains de Lem (Perkins), un autre voisin de palier pas très honnête. Bill demande en mariage Mame mais celle-ci pense qu'ils ne sont pas encore assez fortunés pour y penser. Alors qu'elle prend quelques jours de vacances, Mame confie Janie à Bill qui succombe à son charme. Pendant son séjour hors de la ville Mame comprend qu'elle est amoureuse de Bill et revient plus tôt que prévu. Les locataires à qui elle confie son bonheur de l'épouser bientôt décident d'organiser une petite fête en leur honneur et se cachent dans la chambre de Bill. Malheureusement il revient et embrasse Janie sous le nez de Mame qui n'en croit pas ses yeux. Elle fait alors semblant d'être le genre de femme qui prend les hommes comme ils viennent et qu'elle jette après usage. 
Plus tard Janie à qui Madame Streeter avait confié la mission de récolter de l'argent pour une soirée du personnel parie 80$ sur un mauvais cheval. Quelques jours après elle table sur un bon numéro qui gagne et qui devrait lui permettre de rembourser la somme engagée. Mais il se trouve que Lem ne lui rend que les 20$ de sa mise initiale en prétendant être arrivé trop tard pour parier. Désespérée Janie fait peser les soupçons de la disparition de la somme sur sa soeur à qui Madame Streeter donne jusqu'à 23h00 le soir même pour restituer la somme sinon elle préviendra la police. Mame entreprend alors de récupérer l'argent auprès de Lem tandis que Janie danse à la soirée organisée pour le personnel ....



La morale de ce film n'est pas très claire. D'ailleurs il n'y en a pas, à vrai dire, car la jeune fille qui ne pense qu'à s'amuser, Janie alias Brooks termine en beauté puisqu'après être montée en grade en courtisant tous les hommes qui croisent à portée de son charme légendaire, elle finira même dans la Rolls Royce du propriétaire du magasin qui lui a même remis un prix au cours de la soirée ! D'ailleurs même la suspicieuse madame Streeter place Janie au-dessus de tout soupçon, ce qui est le comble.
En gros on comprend que si l'on a la chance d’être jolie, il vaut mieux en profiter et s'amuser en laissant les problèmes aux autres. C'est peut-être la raison d'un classement de ce film dans le genre comique. J'imagine surtout qu'en réalité il doit être très pénible de devoir s'occuper d'une soeur telle que Janie, ce qui me fait dire que ce film est un drame !
Il faut dire qu'il doit être difficile de résister aux charmes de Miss Brooks qui captive le regard sans difficulté. Elle ne cesse de faire des compliments bien tournés qui la rende bien sûr irrésistible. A ses côtés les autres protagonistes font presque pâles figures, pourtant Evelyn Brent montre un certain charisme habituellement. Lawrence Grey joue le rôle du sympathique jeune homme qui va tromper sans vergogne la pauvre Mame et Osgood Perkins tire son épingle du jeu dans le rôle du malhonnête Lem. La scène où Mame découvre sa soeur dans les bras de Bill est très bien conçue, on voit l'action de part et d'autre par l'embrasure de la porte à travers le regard de Mame. 
La jolie Louise Brooks porte un costume très attractif pour se rendre à la soirée dansante, tandis que le pauvre Bill porte un costume de page peu attrayant dont les bas glissent le long de ses jambes. 
Arthur Donadson dans le rôle de M. Schwartz démontre de la détermination et du caractère pour s'approcher de Janie et Mme Streeter a l'air pincé comme il se doit pour une femme nommée à une commission récompensant les employés méritants de la compagnie.

 Je ne sais pas comment définir ce film ? comédie ou drame, à vous de choisir, pour ma part j'opte pour le drame pour les raisons citées plus haut.

Après une courte recherche pour illustrer ce poste en tapant le titre de ce film, je me rends compte qu'il est difficile de trouver des photos d'Evelyn Brent, j'en conclus que Miss Brooks a capté l'attention plus que quiconque dans ce film, mais ce n'est pas une surprise !

La version de Sunrise Silents est bonne, avec accompagnement "maison" sympathique.

Un remake a été tourné sous le nom de Saturday Night Kid (La Cadette) réalisé par A. Edward Sutherland en 1929 (parlant) avec Clara Bow dans le rôle de Mayme, Jean Arthur dans celui de Janie et James Hall dans le rôle de Bill.







mercredi 13 juin 2012

Sultan's Wife (The) - Clarence G. Badger - 1917



Gloria Swanson ...
Gloria

Bobby Vernon ...
Bobby


Joseph Callahan


Teddy the Dog


Gonda Durand




env 20 minutes
autre titre : "Caught in a Harem"
Short, 2 bobines

Bobby et Gloria participent à une croisière à bord d'un yacht. Bobby a bien de la peine à approcher Gloria et la convainc de s'enfuir avec lui. Arrivés en Inde (pays des éléphants et du peu de vêtements, dixit un intertitre), les deux s'enfuient enfin mais Gloria est remarquée par un Sultan dont le harem est composé de toutes les jolies filles de la région. Il l'enlève donc mais Gloria n'est pas disposée à se laisser faire tandis que Bobby tente désespérément de pénétrer dans le harem et que les célibataires alentours écrivent une pétition en menaçant de faire sauter le Sultan à la dynamite s'il ne libère pas quelques jeunes femmes ...



La dernière comédie tournée par Keystone avec dans l'un des rôles principaux Teddy the Dog, un chien immense et magnifique. Les scènes sont disjonctées comme il se doit, on a droit aux courses poursuites habituelles, aux échanges d'habits entre Gloria et Bobby qui interprétera une danse qui obtiendra un joli succès, bref, on retrouve les quiproquos que l'on voit fréquemment et qui font le succès de ce genre de comédie. Le chien va escalader une pyramide humaine pour pénétrer dans le fief du sultan et tout est bien qui finit bien au final !


Bobby Vernon

lundi 11 juin 2012

A Fool There Was - Frank Powell - 1915


Runa Hodges ...
The Child
Mabel Frenyear ...
Kate Schuyler (Fool's wife)
Edward José ...
The Husband, John Schuyler
May Allison ...
The Wife's Sister
Clifford Bruce ...
The Friend, Tom
Theda Bara ...
The Vampire
Victor Benoit ...
One of Her Victims, Reginal Parmalee
Frank Powell ...
The Doctor (as Frank Fowell)
Minna Gale ...
The Doctor's Fiancee

65 minutes
Tirée de la pièce jouée à Broadway en 1909 adaptée d'un poème de Kipling, The Vampire, par Porter Emerson Browne et intitulée A Fool There Was 

John Schuyler (José) est un homme comblé, il vit heureux avec sa femme Kate (Frenyear) et son adorable petite fille (Hodges). Sa belle-soeur (Allison) et son meilleur ami Tom (Bruce) qui fut aussi son témoin de mariage sont sympathiques et tout ce petit monde vit harmonieusement.
Non loin vit une mangeuse d'hommes (Bara) qui séduit des personnalités fortunées qu'elle ruine et vide jusqu'à la moelle. Lorsqu'ils ne lui apportent plus rien elle les élimine tout bonnement de sa vie. Dans le journal elle lit que Schuyler va se rendre en Grande Bretagne dans le cadre de son travail. Justement il ne sera pas accompagné de sa famille car sa belle soeur vient d'avoir un accident et sa femme souhaite rester auprès d'elle pour l'aider à recouvrir la santé.
Le vampire monte à bord du même transatlantique et repère sa proie. Son Son dernier petit ami en date largué l'y rejoint mais voyant sa détermination à le laisser tomber se suicide sur le pont sans que la diabolique femme ne montre aucun remord. La jeune femme s'arrange pour que la chaise longue de Schuyler soit placée à côté de la sienne et séduit de brave homme qui ne tarde pas à tomber sous sa coupe. Subjugué il ne peut se détacher de cette femme qui le vampirise littéralement. Inquiète et sans nouvelle, sa femme Kate tente de lui écrire et refuse le divorce mais la mainmise du vampire est telle que rien n'y fait, ses amis finissent par l'éviter et son secrétaire donne sa démission ...


Les critères de l'époque sont étonnants et ont bien changé me semble-t-il. Je me demande si de nos jours Theda Bara aurait autant de succès ? En tous cas elle parait bien stéréotypée dans le rôle de cette mangeuse d'hommes sans pitié. Ses cheveux noirs et ses yeux charbonneux, ses vêtements hyper sophistiqués en font une sorte de diva hors de ce temps.
Edward José qui incarne la proie passe d'un homme encore assez jeune à un homme vieilli prématurément dont les cheveux ont blanchi et qui se tourne vers la boisson de manière désespérée. La simple vue du vampire lui fait perdre tous ses moyens. A la fin il comprend enfin sa folie lorsqu'il se revoit montant sur le paquebot et croisant la civière sur laquelle se trouve l'amant suicidé et dont il a vu le visage en soulevant la couverture qui le recouvre. Son visage entre les barreaux de l'escalier, comme emprisonné, puis titubant dans le noir, le pauvre homme est perdu à jamais.

Theda Bara épousera le réalisateur Charles Brabin.

La musique d'accompagnement est particulièrement adéquate.
On peut voir ce film sur
Il existe aussi une version chez Alpha Home Entertainment beaucoup moins bonne. Mais la version de Kino est de loin la meilleure.

Le poème de Kipling, The Vampire, dont sont composés les intertitres.

A fool there was and he made his prayer
(Even as you or I!)
To a rag and a bone and a hank of hair,
(We called her the woman who did not care),
But the fool he called her his lady fair--
(Even as you or I!)

Oh, the years we waste and the tears we waste,
And the work of our head and hand
Belong to the woman who did not know
(And now we know that she never could know)
And did not understand!

A fool there was and his goods he spent,
(Even as you or I!)
Honour and faith and a sure intent
(And it wasn't the least what the lady meant),
But a fool must follow his natural bent
(Even as you or I!)

Oh, the toil we lost and the spoil we lost
And the excellent things we planned
Belong to the woman who didn't know why
(And now we know that she never knew why)
And did not understand!

The fool was stripped to his foolish hide,
(Even as you or I!)
Which she might have seen when she threw him aside--
(But it isn't on record the lady tried)
So some of him lived but the most of him died--
(Even as you or I!)

``And it isn't the shame and it isn't the blame
That stings like a white-hot brand--
It's coming to know that she never knew why
(Seeing, at last, she could never know why)
And never could understand!''





dimanche 10 juin 2012

Prairie Pirate (The) - Edmund Mortimer - 1925


Harry Carey ...
Brian Delaney aka The Yellow Seal
Trilby Clark ...
Teresa Esteban
Lloyd Whitlock ...
Howard Steele
Robert Edeson ...
Don Esteban
Fred Kohler ...
Aguilar (the bandit)
Jean Dumas ...
Ruth Delaney

60 minutes

Ruth Delaney (Dumas) attend le retour de son frère Brian dans leur petit ranch. En son absence, Aguilar (Kohler) le bandit décide de profiter de l'absence de Brian pour abuser de Ruth. Il envoie l'un de ses hommes la chercher mais Ruth se barricade à l'intérieur, poussant des meubles derrière la porte et essayant de charger son revolver dans la panique. Elle parvient à abattre deux bandits mais la bande se disperse et bien vite elle est submergée. Désespérée Ruth laisse un mot à son frère et se suicide.
Peu de temps plus tard, Brian revient et trouve le mot de sa sœur ainsi que son corps. Par terre il découvre qu'un des assaillants fume de gros cigares qu'il tord lorsqu'il termine de les fumer. Pour venger sa sœur Brian devient alors The Yellow Seal un bandit masqué redouté qui écume les bars de la région. Bizarrement tout en menaçant les consommateurs de son arme, il demande à ce qu'on lui apporte tous les cendriers des saloons qu'il attaque !
Dans la région de Capistrano vivent un père et sa fille Teresa Esteban. Le père est un joueur invétéré qui perd d'énormes sommes d'argent et qui est sur le point de perdre le ranch familial au saloon que tient Howard Steele (Whitlock). La stratégie de Steele est simple, pousser le père à jouer pour le forcer à perdre son ranch et jouer son atout en proposant d'épouser Teresa contre le ranch. Mais Teresa n'aime pas Steele. Un jour qu'elle se rend en ville pour empêcher son père de jouer elle est attaquée par les hommes d'Aguilar. Survient alors un bandit masqué The Yellow Seal qui la défend valeureusement. Charmée Dolores demande à José, le vieil aide du ranch, de garder le secret sur la présence de ce bandit au grand cœur. Brian poursuit son chemin et attaque le saloon. Sous la menace de son revolver tous les consommateurs lèvent les mains et Brian enferme Steele dans son propre coffre fort après lui avoir extorqué la combinaison qu'il projette de retourner lorsqu'il aura pris la fuite. En chemin il croise Teresa à qui il remet les chiffres. 
Bredouille après avoir écumé les bars et vidé tous les cendriers The Yellow Seal quitte son déguisement de bandit et reprend l'aspect de Brian. Mais entre temps, le père de Teresa a enfin retrouvé la chance et regagné son ranch. Le caissier ne lui remet pourtant pas sa reconnaissance de dette en retour mais une grosse somme d'argent que Steele et son complice Aquilar dérobent en faisant passer le larcin pour une œuvre de Yellow Seal, blessant Esteban au passage ...



Un concentré de bonnes choses que ce film ! Dès le début on croche grâce à l'action qui est constante et passionnante. Les images sont particulièrement soignées, le scénario est simple et le fil conducteur bien mené. L'histoire est contée sans temps mort.

Après quelques images assez idylliques de Brian ramenant du bétail et de sa soeur qui l'attend sur le porche de leur maison en reprisant tranquillement une chaussette, on bascule tout à coup dans une violence terrible avec l'arrivée de ces bandits dont les intentions sont très claires et surtout peu honorables. La scène de l'agression marque le début des hostilités qui se poursuivront tout le reste de ce film.
Harry Carey a déjà 47 ans en 1925, il ne les fait pas vraiment même si on se rend compte qu'il n'est plus un jeune homme et si il montre encore une sacrée forme. Il se montre à la fois très doux que ce soit avec José le vieil homme qui s'occupe du ranch Esteban ou avec Teresa dont il tombe bien sûr amoureux, tout en se montrant dur dans les scènes dans lesquels les bandits lui font face. La jolie Trilby Clark lui donne la réplique avec beaucoup de charme, et leur rencontre est très romantique. Fred Kohler campe le méchant Aquilar avec beaucoup d'aplomb, de même Lloyd Whitlock qui a vraiment la gueule de l'emploi pour incarner un propriétaire de saloon. Le vieux noble espagnol joueur est joué par Robert Edeson, un vétéran du cinéma ayant déjà de nombreux films à son actif.

Une scène marrante :  lorsque le shérif et ses hommes repartent de l'hacienda, deux cavaliers n'arrivent pas à monter sur leur chevaux, l'un d'eux court derrière et l'autre reste en suspension quelques secondes, car le gros de la troupe part au grand galop. Il faut avoir l’œil vif pour le voir !

On trouve ce film qui vaut le détour chez Sinister Cinema, l'image est bonne compte tenu de son âge. 

Titres français (incomplet)

Admirable Crichton (L') Aigle des Mers (L') Ailes Brisées (Les) amant éternel (L') Amour de Jeanne Ney (L') Après la pluie le beau temps Arche de Noé (L') Asphalte Au bout du monde Au Service de la loi Aurore (L') Avalanche (L') Baiser (Le) Barbara fille du désert Bardelys le magnifique Bateau ivre (Le) Belle ténébreuse (La) Bessie à Broadway Bête enchaînée (La) Bon petit diable (Le) Bru (La) C'est la Vie Caravane vers l'ouest Casaque verte (La) Ce n'est qu'un au revoir Cendres de vengeance Chanson païenne Chapeau de New York (Le) Charrette fantôme (La) Chasseurs de baleines (Les) Chasseurs de salut (Les) Club des trois (Le) Coeur de l'humanité (Le) Coeur Fidèle Coeur nous trompe (Le) Coeurs du monde Comte de Monte Cristo (Le) Cottage enchanté (Le) Crainquebille Crépuscule de Gloire Cuirassé Potemkine (Le) Dame de pique (La) Damnés de l'océan (Les) Dans la tourmente Dans la ville endormie Danse Rouge Dernier avertissement (Le) Dernier des Don Farrel (Le) Dernier des Mohicans (Le) Déshérités de la vie (Les) Désordre et Génie Deux orphelines (Les) Diable au Corps (Le) Divine (La) Dix Commandements (Les) Droit au bonheur (Le) Droit d'aimer (Le) Droit d'asile (Le) Empreinte du passé (L') Enchantement Enigme (L') Ensorceleuse (L') Escaliers de service Et puis ça va Eternel problème (L') Etoiles de la gloire (Les) Etudiant de Prague (Le) Eventail de Lady Windermere (L') Expiation Femme au corbeau (La) Fiancées en folie (Les) Figurant (Le) Fils d'Amiral Fils du Sheik (Le) Fleur d'amour (La) Forfaiture Foule (La) Frères Brigands (Les) Grande Parade (La) Heure suprême (L') Homme aux yeux clairs (L') Homme du large (L') Homme que j'ai tué (L') Homme qui rit (L') Huit jours de bonheur Idylle dans la tourmente (UNe) Île du Salut (l') Illusion perdue (L') Indésirable (L') Infidèle (L') Insoumise (L') Instinct qui veille (L') Interférences Intrépide amoureux (L') Jaguar de la Sierra (Le) Jardin du plaisir (Le) Jardinier (Le) Jeune Rajah (Le) Jim le Harponneur Journal d'une fille perdue (Le) Justicier (Le) Lâche (Un) Larmes de clown Lettre écarlate (La) Lien brisé (Le) Loi des montagnes (La) Loulou Lys brisé (Le) Maître à bord (Le) Mariage mouvementé (Un) Mauvaise brebis (La) Mécano de la Général (Le) Monte là-d'ssus Moran du Lady Letty Mystérieux X (Le) Nuits de Chicago (Les) Oiseau noir (L') Opérateur (L') Page folle (Une) Palais de la chaussure Pinkus (Le) Parias de la vie Patrie (Sa) Père Serge (Le) Phalène Blanche (La) Piste de 98 (La) Portes de l'enfer (Les) Quatre Fils (Les) Rail (Le) Rançon d'un trône (La) Rapaces (Les) Rédemption de Rio Jim (La) Repentir (Le) Réprouvé (Le) Réquisitoire Révélation Révoltés (Les) Riche famille (Une) Rictus de Satan (Le) Ris donc paillasse Rose blanche (La) Roue de la Fortune (La) Routes en croix Rue des rêves (La) Rue sans joie (La) Sa majesté la femme Satan Secrétaire particulière (La) Secrets Serment de Rio Jim (Le) Sexes enchaînés Signal de feu (Le) Sirène du Pacifique (La) Soif de vivre (La) Solitude Sorcellerie à travers les âges (La) Sportif par Amour Tais-toi mon coeur Talisman de Grand-mère (le) Tempête Tentatrice (La) Tigresse royale (la) Tombeau des amants (Le) Tricheuse Trois âges (Les) Trois lumières (Les) Veilleur de rail (Le) Vengeance de Jim (La) Vierge mariée (La) Vikings (Les) Visages d'enfants Vive la France! Vive le sport! Voleuse (La) Volonté du mort (La)

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