Chez Narumov, un officier de la garde montée, des hommes jouent aux cartes.
Toutes les nuits, German regarde les parties de cartes sans jamais les toucher car, dit-il, "il ne veut pas risquer l'essentiel pour se procurer le superflu".
L'un des officiers lève son verre à la santé de sa grand-mère qui fête son anniversaire le même jour. Il raconte que lorsqu'elle était jeune la Comtesse s'était rendue à Paris où elle jouait sans vergogne.
Un soir elle avait ainsi perdu une énorme somme d'argent face au Duc d'Orleans. Désespérée elle alla trouver son mari mais celui-ci fut scandalisé par l'importance de la perte et refusa de l'éponger. Du coup la Comtesse avait écrit à un vieil ami, le Compte Saint Germain. Celui-ci lui avait donné une formule secrète permettant de gagner aux cartes sans faillir.
Un soir elle avait ainsi perdu une énorme somme d'argent face au Duc d'Orleans. Désespérée elle alla trouver son mari mais celui-ci fut scandalisé par l'importance de la perte et refusa de l'éponger. Du coup la Comtesse avait écrit à un vieil ami, le Compte Saint Germain. Celui-ci lui avait donné une formule secrète permettant de gagner aux cartes sans faillir.
Forte de ce secret, la Comtesse retourna à Paris et, durant la nouvelle partie qui l'opposa à nouveau au Duc d'Orleans, choisit judicieusement les trois cartes qu'elle joua, ce qui lui permit de rembourser ses dettes.
Ce récit fit forte impression sur l’imagination de German.
Un soir alors qu'il se promène sur un grand boulevard de St Petersbourg il voit une femme descendre d'un fiacre et apprend que la bâtisse appartient à la fameuse Comtesse. Le soir-même il ne peut s'empêcher de fantasmer sur le jeu et s'imaginant gagner une belle fortune. Une force mystérieuse l'attire vers cette femme.
La parente pauvre de la Comtesse, Lizaveta Ivanovna, sert de dame de compagnie à vieille dame. Par un biais ou un autre, German lui fait parvenir des missives. Enfin il finit par demander à rencontrer la demoiselle et se tient dès lors tous les jours sous les fenêtres de la maison à la même heure pour obtenir un rendez-vous.
Un soir, Lizaveta répond enfin que la Comtesse va se rendre au bal de l'Ambassadeur et qu'elles ne reviendront pas avant 2 heures du matin. Une chance à saisir pour le jeune homme qui se trouve à la porte de la maison dès 22h00.
Un soir, Lizaveta répond enfin que la Comtesse va se rendre au bal de l'Ambassadeur et qu'elles ne reviendront pas avant 2 heures du matin. Une chance à saisir pour le jeune homme qui se trouve à la porte de la maison dès 22h00.
Le temps lui parait bien long avant d'entendre le grondement du fiacre qui revient.
La Comtesse souffre d'insomnie et se revoit flirtant avec son amant mais alors qu'elle l'imagine entrant dans sa chambre la porte s'ouvre et German pénètre dans la pièce en la priant de lui donner la combinaison secrète qui permet de prédire trois cartes d'affilée. Voyant la vieille dame rester muette, le jeune homme fait appel à ses sentiments mais comme la Comtesse persiste dans son silence il finit par sortir un énorme pistolet qui provoque la mort par effroi de la pauvre femme.
German se confie à Lizaveta puis va oublier sa déception dans un bistrot. Plus tard dans la nuit la comtesse lui apparait en songe et lui révèle son secret.
Il suffit de jouer le 3, le 7 et l'as à la suite et le succès est assuré.
German se rend donc à Moscou où se trouve un club de riches joueurs menés par un nommé Chekalinskii que lui présente Narumov.
Le premier soir German joue le 3 et il empoche la mise. Le deuxième soir la chance lui sourit encore lorsqu'il joue le 7. Le troisième soir German revient et croit jouer l'as. En réalité il joue la dame de pique et s’effondre lorsqu'il voit clairement dans la carte le visage de la vieille dame qui se moque de lui.
Devenu fou German est maintenant interné dans la chambre 17 de l’hôpital Obukhov où il continue à jouer avec des cartes qui ne sont que des brindilles ...
Après avoir visionné le film on serait tenté de penser que "Bien mal acquis ne profite jamais". Toutefois l'idée se profile que la Comtesse qui avait perdu cette grosse somme quelques années auparavant et utilisé la formule magique n'avait pas l'apanage de la droiture non plus !
Bien sûr il s'agit d'une nouvelle fantastique mais le début du film prête à confusion. En effet German prétend "ne pas vouloir risquer l'essentiel pour se procurer le superflu" ce qui le fait paraitre comme un homme plutôt sage. Les images semblent nous conforter dans cette opinion durant la moitié du film.
Le scénario dépeint les sentiments de German de manière statique et minimaliste mais le film est intéressant compte tenu de l'année de son tournage.
Pris dans la toile d'araignée de ses propres démons ... |
D'après une nouvelle d'Alexandre Pouchkine "La dame de pique". Dans la traduction française de la nouvelle, German se nomme Hermann et il est allemand, ce qui n'est pas précisé dans le film.
Par rapport au livre, le sens de l'action n'est pas très clair. On ne comprend pas très bien pourquoi le jeune homme fait croire à Lizaveta qu'il cherche à la rencontrer alors que dans le fond tout ce qui l'intéresse c'est de rencontrer la vieille dame pour lui extirper son secret. Il me semble qu'il devait y avoir d'autres moyens de rencontrer la Comtesse, même si dans le film elle semble toujours accompagnée par ses dames de compagnie.
Bref, pour conclure, ce n'est pas un film rigolo, non pas que l'histoire soit comique, loin de là, mais comme tout les protagonistes ont l'air très sérieux, l'ambiance du film est très lourde !
62 minutes
Tamara Duvan | ... |
The Countess as a young woman
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Ivan Mozzhukhin | ... |
Hermann
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Vera Orlova | ... |
Lizaveta
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Nikolai Panov | ... |
Count of Saint-Germain
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Polikarp Pavlov | ... |
The Count
(as P. Pavlov)
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Yelizaveta Shebueva | ... |
The Countess
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Chambre 17, hôpital Obukhov |