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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
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samedi 14 janvier 2012

Heart of Wetona (The) - Sidney Franklin - 1919

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Norma Talmadge... Wetona
Fred Huntley... Chief Quannah
Thomas Meighan... John Hardin
Gladden James... Anthony Wells
F.A. Turner... Pastor David Wells (as Fred Turner)
Princess Uwane Yea... Nauma
Charles Edler... Comanche Jack
Chief White Eagle... Nipo (as White Eagle)
Black Wolf... Passequa
Black Lizard... Eagle



72 minutes

Dans un tribu d'indiens Blackfoot pacifiques. L'agent gouvernemental John Hardin (Meighan) surnommé "Lonely Heart" par les indiens a recommandé son ami Tony (James) à un poste d'entraineur militaire (?) qu'il désire quitter en prétextant qu'il ne supporte plus cette vie. John le convainc de rester car il se sent responsable. Les indiens fêtent les moissons en faisant danser une vierge et le chef Quannah (Huntley) est fier de savoir que sa fille Wetona (Talmadge) a ce grand honneur. Celle-ci, née d'une blanche s'interrompt net en avouant qu'elle ne peut danser car elle est amoureuse d'un homme blanc. Quannah est furieux et ordonne qu'elle lui révèle le nom de l'homme. Wetona refuse et s'enfuit demander conseil à John dans les bras duquel son père la surprend et conclut que l'homme qui a déshonoré sa fille ne peut être que John, un homme qu'il estimait pourtant.
Dégoûté il ordonne que sa fille épouse sur le champ John et que les deux quittent dans les deux jours le pays ...


La liaison entre Wetona et L'homme mystère est seulement suggérée et on en vient même à douter qu'ils aient vraiment passé à l'acte. Toutefois certains éléments vous font comprendre que Wetona est devenue faible comme une "papoose" à cause de l'amour, et la scène chez John de l'homme qui demande à Wetona de le retrouver durant la nuit est sans équivoque.
Le film n'est pas passionnant en soi mais il est intéressant de voir que les moeurs sont somme toute assez libérales car dans de nombreux cas l'homme aurait purement et simplement été abattu et la femme souvent bannie. Évidemment Wetona est quand même à moitié blanche ce qui permet une romance classique. Norma Talmadge me parait un peu trop sophistiquée pour tenir ce rôle, Thomas Meighan est très bien comme d'habitude et Fred Huntley est tout à fait plausible dans ce rôle.


vendredi 13 janvier 2012

Hawthorne of the U.S.A. - James Cruze - 1919




Wallace Reid ...
Anthony Hamilton Hawthorne
Lila Lee ...
Princess Irma
Harrison Ford ...
Rodney Blake
Tully Marshall ...
Nitchi
Charles Ogle ...
Col. Radulski
Guy Oliver ...
Count Henloe
Edwin Stevens ...
Prince Vladimir
Clarence Burton ...
Fredericks
Theodore Roberts ...
Sen. Ballard
Ruth Renick ...
Kate Ballard

57 minutes

Hawthorne (Reid) fait sauter la banque du casino de Monte Carlo. Des révolutionnaires tentent de lui dérober son argent pour renverser la royauté de leur pays. Hawthorne et son copain Rodney (Ford) comptent rejoindre Sprudelbad (Ha ha !) et transitent via le pays en question. Durant une halte Hawthorne escalade un mur pour récupérer sa casquette. Il fait la connaissance d'Irma (Lee) une jeune femme qui s'invente des romances. Hawthorne tombe amoureux et décide de financer la révolution pensant ainsi aider la jeune fille : pour cela il adhère au groupe révolutionnaire mené par Nitchi et le prince Vladimir. Malheureusement il découvre qu'elle est princesse : il faut maintenant renverser la vapeur ...



Wallace Reid, Lila Lee et Harrison Ford ont beau être charmants, ce film est très quelconque. Tully Marshall, Charles Ogle, Theodore Roberts n'y peuvent rien non plus si cette histoire ne décolle pas.
Pour booster le tourisme, Hawthorne engage des indigènes qui font mine d'entrer dans les bains avec des béquilles mais qui en ressortent en esquissant quelques pas de danse. Il faut probablement être natif des Etats-Unis pour supporter les allusions patriotiques à la mère patrie d'Hawthorne qui alourdissent terriblement le film. Même l'humour ne suffit pas à alléger la sauce. Bref, je n'ai pas croché mais par contre il faut avouer que Wallace Reid et Harrisson Ford portent de très jolies casquettes !
Un orchestre de Jazz noir américain est visible à la fin du film, ce qui parait bien avant-gardiste pour un film de cette époque.

Disponible chez Grapevine avec une musique standard.

mercredi 11 janvier 2012

Nugget Jim's Pardner - Frank Borzage - 1916



Frank Borzage
Jack Farrell
Dick La Reno
Ann Little

28 minutes (?)


Un jeune homme use la patience de son père. Après avoir dépensé son dernier sou dans une beuverie et son père lui ayant interdit son retour à la maison, encore imbibé d'alcool il saute dans un train duquel il est craché dans un patelin perdu de l'Ouest. 
Comme il a faim il rentre dans une cabane et s'attable. Jim, le propriétaire, un chercheur d'or bougon et ventru le frappe et le fait travailler. A sa grande surprise, Le jeune homme s'installe avec sans gêne en s'imposant définitivement. Un jour, il découvre que Jim a une fille (Little) qu'il fait danser dans un bar et qui rêve d'une autre vie.
Le jeune homme use de la force pour imposer au prospecteur le retour de sa fille à la maison. Petit à petit chacun trouve sa place et la sérénité s'installe dans la petite cabane, jusqu'au jour où Jim reçoit une lettre de son père qui l'a retrouvé grâce à des détectives et dans laquelle il lui annonce lui avoir pardonné et lui demande de revenir à la maison ...


Un film qui démontre que le bonheur tient à peu de chose. Grâce à des ressources insoupçonnées, une insolente confiance en lui  et au coup de pouce du destin, le jeune homme va trouver sa voie. La scène de la séparation finale est touchante.

La copie de ce film provient de la Cinémathèque du Frioul, Gemoma.

mardi 10 janvier 2012

Pilgrim (The) - Frank Borzage - 1916



Frank Borzage ...
The Pilgrim
Ann Little ...
Nita Dudley (as Anna Little)
Jack Richardson ...
Joe Mex
Dick La Reno ...
Niles, Jim
Mary Gladding ...
Little Eva


28 minutes

Un homme (Borzage) et son âne de bât apparaissent au détour d'un chemin. L'âne boîte et l'homme, mal rasé, s'engouffre dans le bar après avoir soigné la jambe de l'animal. Il échange sa paire d'éperons contre une bouteille et s'assoit à une table. Le contremaitre d'un ranch aperçoit les éperons et le barman lui désigne l'homme attablé. Quelques mots sont alors échangés : "Pilgrim ?" -"Yep", "cowman ?" -"yep", "work ?" -"yep" et l'homme suit le contremaître qui lui indique où attacher son âne et où déposer son paquetage. L'homme ne peut dormir dans le dortoir et rejoint son âne étendu au sol qu'il caresse en s'endormant. 
Le contremaître reçoit un message du propriétaire du ranch qui lui annonce l'arrivée de sa fille Nita. Il lui est conseillé de lui faire voir la vie rude de l'Ouest. Lorsque Nita débarque du train, tous les hommes du ranch se sont endimanchés sauf l'homme qui s'est arrêté au bar où il boit, seul. Little Eva, une entraîneuse, tente de le séduire mais l'homme la repousse ce qui provoque la jalousie de Mex, son boyfriend attitré. Les deux hommes en viennent aux mains et Mex sort un couteau. La foule accourt car il git maintenant au sol et l'homme jette un couteau sur la table ...



C'est l'histoire d'un homme solitaire qui n'attend rien et qui rencontre un amour inattendu ...Un film comme une respiration lente. Un film qui met le temps en suspension. Le style est épuré au maximum : aucune fioriture, un minimum d'intertitres. Et pourtant malgré tous les non dits, il en est beaucoup dit en 28 minutes. Juste l'essentiel et des images poétiques et sensuelles. Des scènes en effet terriblement sensuelles parsèment ce film : lorsque l'homme soulève la jeune femme endormie et la dépose sur le lit délicatement et la recouvre d'une couverture, lorsqu'il met ses mains sous le courant d'eau pour lui permettre de boire, la manière de caresser l'âne même, et ses regards qui veulent tout dire. C'est juste beau et vrai et ça me touche.
Frank Borzage est magnifique dans ce film, le visage sérieux, à part durant les quelques moments qu'il passe avec Nita. Un film qu'on pourrait résumer ainsi : Il est venu, il a vu, il a vécu ...

Je le classe sous western, mais c'est juste un morceau de vie qui passe. D'ailleurs que l'action se passe ici ou là n'a pas vraiment d'importance.
La version provient de la cinémathèque suisse de Lausanne : magnifique !




Poor Little Peppina - Sidney Olcott - 1916




Mary Pickford ...
Peppina
Eugene O'Brien ...
Hugh Carroll
Antonio Maiori ...
Soldo
Ernest Torti ...
Pietro
Edwin Mordant ...
Robert Torrens
Jack Pickford ...
Beppo
Edith Shayne ...
Mrs. Torrens
Cesare Gravina ...
Villato
William T. Carleton ...
Detective Chief
N. Cervi ...
Dominica
Mrs. A. Maiori ...
Bianca
Francesca Guerra ...
The Stoker

env 60 minutes

Une petite fille vit avec ses parents, de riches américains, en Italie. Lorsque son père participe à l'arrestation de Soldo, il ignore que sa petite fille va être l'objet de la vengeance du bandit qui s'évade grâce à l'aide de la mafia peu de temps après son incarcération. L'homme kidnappe la petite fille endormie et la confie aux parents du petit Beppo. Un faux témoin assure que la petite s'est noyée.
Quinze ans ont passé et Peppina (Pickford), c'est maintenant son nom, travaille dure aux champs. Ses parents ne peuvent refuser la demande en mariage de son patron et Peppina implore l'aide d'une duchesse locale qui lui donne de l'argent pour l'aider éventuellement à quitter le pays pour se rendre aux Etats-Unis. Le jour de ses noces elle s'enfuit grâce à l'aide de Beppo (Pickford) et déguisée en garçon, devient passager clandestin sur un transatlantique. Alors qu'elle tente de dérober quelques fruits dans une chambre elle est surprise par un passager (O'Brien) ...



Les préjugés ont la vie dure : tout le monde gesticule passablement pour passer pour italiens. Un film dont la trame est assez simple mais qui apporte quelques développements qui permettent de le suivre avec plaisir. Les plans sont peu rapprochés et de ce fait le spectateur est tenu un peu à distance. Outre Mary Pickford dans le rôle de Peppina, on trouve Eugene O'Brien, toujours très classe (et qui semble beaucoup fumer sur le bateau). Il me semble qu'il a quand même bien souvent un rôle de faire valoir comme dans ce film.
C'est aussi l'un des seuls films ou Mary tourne avec son frère Jack qui joue le petit rôle de Beppo. Un film qui se laisse regarder et dont j'aurai bientôt de la peine à me souvenir.

lundi 9 janvier 2012

Bad Girl - Frank Borzage - 1931



James Dunn ...
Eddie Collins
Sally Eilers ...
Dorothy Haley
Minna Gombell ...
Edna Driggs


90 minutes

Academy awards 1932 :
Oscar meilleur directeur : Frank Borzage
Oscar meilleure adaptation : Edwin J. Burke

Dot (Haley), une jeune fille sollicitée par la gente masculine qui "ne pense qu'à ça" fait le pari, alors qu'elle se promène avec sa meilleure amie Edna (Gombell) à Coney Island, qu'un certain jeune homme qui ne semble pas s’intéresser aux femmes lui adressera la parole. Eddie, le jeune homme en question qui dit d'abord s'appeler Joe (Dunn) est sérieux, bourru, et économise sou par sou pour ouvrir sa propre entreprise. Dot et Eddie tombent amoureux et Eddie finit par proposer le mariage à Dot, un peu pour lui éviter d'affronter son frère lorsqu'il la raccompagne à quatre heures du matin. Très vite le jeune couple doit faire face à son passé : Dot a perdu sa maman à sa naissance et Eddie vient d'une famille très pauvre. Lorsque Dot se rend compte qu'elle est enceinte elle n'ose le dire à Eddie persuadée qu'il ne désire pas d'enfant car il soutient que les parents sont fous de mettre des enfants au monde. Eddie qui voit que Dot semble malheureuse pense que le petit appartement dans lequel ils vivent ne lui plait pas et, pensant lui faire une belle surprise, en achète un plus grand, sacrifiant au passage sa future entreprise. Dès ce moment, le couple va accumuler les malentendus ....



Borzage voyait Spencer Tracy dans le rôle d'Eddie mais la Fox désire donner sa chance à un autre débutant qui commence à faire parler de lui à New York : James Dunn. Sally Eilers avait quant à elle été découverte par Mack Sennett.


Le film débute alors qu'on croit assister au mariage de Dot. Erreur, il ne s'agit que d'une mascarade pour présenter des robes auprès d'une clientèle masculine qui n'hésite pas à interpeller la jeune fille durant la fausse cérémonie pour l'inviter à sortir avec elle. Mais Dot ne fait pas confiance aux hommes et se débrouille pour les envoyer paitre en prétendant avoir un mari boxeur ou un mari agent de police. Le casting est très bien choisi, les interprètes crédibles et le scénario semble suivre un jeune couple lambda. Quelques réparties pleines d'humour jalonnent le film et allègent le côté dramatique, un match de boxe tourne carrément au cocasse alors qu'on aurait pu s'enfoncer dans le mélo total. Un film porté par les deux acteurs principaux qui s'en donnent à coeur joie pour donner vie à ce couple qui ne sait comment communiquer. Edna est jouée de manière très crédible par Minna Gombell.

Un succès inattendu pour Borzage car le script, basé sur une histoire autobiographique qui fait jaser écrite par Vina Delmar, finit dans les bureaux de la Fox après être passé par tous les grands studios (Paramount, Universal, MGM, Pathé, et Columbia) qui y renoncent successivement car le Hays Office prédit de nombreuses coupures !

Borzage qui commence par refuser de réaliser le film cède. Son contrat ne devant de toutes manières pas être renouvelé, le budget du film est ridiculement bas, les acteurs inconnus et le tournage durera 21 jours. Comme tout le monde se désintéresse de ce film qui était apparemment voué à ne pas rencontrer le succès, Borzage peut le diriger à sa guise.

Une scène qui m'a parue quand même peu probable : lorsque Dot a accouché et qu'elle se trouve sur le lit de l’hôpital, l'infirmière lui présente un bébé qu'elle tente de saisir mais l'infirmière le reprend en disant qu'il n'est pas le sien, à deux reprises ! Par contre les séjours à la maternité duraient drôlement longtemps à cette époque. Alors que le bébé a déjà quelques jours, la jeune femme parle de rester encore deux semaines !

Un signe des temps peut-être, il me semble peu probable que de nos jours une femme s’accommode de savoir que sa meilleure amie a aidé son mari pour lui faire la surprise d'un nouvel appartement. Cela parait un excellent motif de dispute ! D'ailleurs je me demande combien de temps peut durer un tel couple, au final ... mais c'est une autre histoire.








 

samedi 7 janvier 2012

Love's Prisoner - John Francis Dillon - 1919




Olive Thomas ...
Nancy, later Lady Cleveland
Joe King ...
Jim Garside
William V. Mong ...
Jonathan Twist
Harvey Clark ...
Lord Cleveland
Dolly Dare ...
Jane, Nancy's sister
Louis Durham ...
Shorty Dorgan
Ann Forrest ...
Sadie, Nancy's sister (as Ann Kroman)
Walter Perry ...
Nancy's father

47 minutes (il manque la fin)


Une jeune femme voit son père arrêté et emprisonné car il ne peut s'empêcher de sévir du mauvais côté de la loi. Avec deux soeurs à sa charge, Nancy (Thomas) est fort inquiète mais un charmant voisin, Jonathan Twist (Mong) les prend alors sous son aile, elle et ses soeurs. Nancy trouve alors du travail et devient représentante de cacao dans un drugstore où elle obtient un grand succès. Après avoir épousé un pair anglais, elle devient Lady Cleveland et aussi veuve assez rapidement. A la mort de son mari, une partie de l'héritage lui échappe et elle finit par se résoudre à opérer secrètement des larcins audacieux sous le nom de The Bird ...


D'un côté il y a les amateurs de la belle Olive Thomas. Contrairement à une légende très répandue ce n'est pas son seul film visible à ce jour. De l'autre, et bien, il y a au moins une amatrice de Joe King (!), que l'on voit bien peu dans ce film.
Olive Thomas est en effet une très belle femme, la lumière sied joliment à son beau visage et son sourire n'est pas sans rappeler celui de Janet Gaynor.
L'histoire en elle-même est plutôt étonnante dans le sens peu conventionnel et le début avance assez lentement, on se demande même où tout cela va nous mener. Alors qu'enfin le détective en la personne de Joe King entre en scène (environ après 30 minutes), le film se termine peu après, ce qui est frustrant, même si on en connaît la fin. 
C'est le genre de film qui vous inspire de la sympathie pour l’héroïne, dont la jeunesse n'a pas été facile et qui tourne mal malgré des velléités philanthropiques (du moins partiellement, car finalement elle semble chercher à mener le même train de vie que le mariage lui a apporté ?)
Le film se trouve chez Grapevine avec un accompagnement musical standard léger qui ne choque pas.

Olive Thomas était au sommet de sa gloire lorsqu'elle est trouvée empoisonnée à Paris alors qu'elle voyageait avec son mari Jack Pickford en 1920. Il semblerait qu'elle ait confondu après une soirée plutôt arrosée une poudre de somnifère avec du dichlorure de mercure utilisé pour récurer la salle de bain. La mort a été déclarée accidentelle.


Mormon Maid (A) - Robert Z. Leonard - 1917



Mae Murray ...
Dora
Frank Borzage ...
Tom Rigdon
Hobart Bosworth ...
John Hogue
Edythe Chapman ...
Nancy Hogue
Noah Beery ...
Darius Burr
Richard Cummings ...
Lion of the Lord

50 minutes

Ce mélodrame silencieux conte la migration vers l'ouest d'un convoi de Mormons en 1840. En chemin ils croisent Dora (Murray) et ses parents (Bosworth et Chapman) qu'ils sauvent d'une attaque indienne et qu'ils invitent à les suivre. Ils rejoignent donc le convoi mais Dora est poursuivi par deux hommes, un converti récent (Borzage), l'autre est un homme d'un certain âge polygame qui désire que Dora intègre son harem. Sa mère qui refuse de partager son mari avec une autre femme se suicide ...



Un des rares films encore visibles avec Mae Murray. On peut se demander ce que fait dans ce film Frank Borzage, lui qui est natif de Salt Lake City, le fief des mormons ? Mais il est vrai qu'il incarne un homme modéré. Beau casting pour ce film, en tout cas.
Robert Zigler Leonard propose certainement une réflexion sur le mormonisme mais il est difficile de considérer ce film autrement que comme de la propagande anti-mormon. Les membres de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours ressemblent fort aux membres du Ku-Klux-Klan, cagoulés et portant l'emblème d'un œil géant sur la poitrine, les membres extrémistes de la secte, s'ils ne se montrent pas racistes se montrent concupiscents et violents. 
Je n'ai pas trouvé si les rituels mormons imposaient le port d'une cagoule à cette époque. Il semble que le port du blanc et d'une toque soient toujours d'actualité et le symbole de l’œil (omniscience ou providence ?) sur la robe s'explique peut-être par le fait que les premiers mormons étaient pour la plupart franc-maçons au départ, ce qui explique peut-être les similitudes encore visibles de nos jours ?






mardi 3 janvier 2012

Unknown (The) - Tod Browning - 1927



Lon Chaney ...
Alonzo the Armless
Norman Kerry ...
Malabar the Mighty, Circus Strongman
Joan Crawford ...
Nanon Zanzi
Nick De Ruiz ...
Antonio Zanzi, Nanon's Father
John George ...
Cojo, Alonzo's Assistant
Frank Lanning ...
Costra
Polly Moran ...
Landlady (scenes deleted)
Bobbie Mack ...
Gypsy (scenes deleted)


63 minutes
Dans un cirque, en Espagne. Monsieur Loyal (De Ruiz) annonce le numéro extraordinaire de Alonzo (Chaney), un manchot lanceur de couteaux avec ses pieds sur sa fille, la jolie Nanon (Crawford) qui lui sert de cible. Nanon est courtisée par Malabar (Kerry) un gentil géant qui aimerait la serrer dans ses bras, mais Nanon, sous le patronage d'Alonzo qui la maintient dans sa crainte pour mieux pouvoir la possèder, redoute les bras et les mains des hommes.
Alonzo est en fait un criminel en fuite dont les deux bras sont maintenus dans un corset très serré. Un soir il tue Monsieur Loyal et le cirque est dispersé. Resté seul avec Nanon il pense obtenir ses faveurs mais Malabar resté lui aussi revient faire sa cour ...



Un film à la fois fascinant et un peu glauque par ses côtés morbides, le tout enrobé de sensualité. Les premières images nous montrent un Alonzo presque séduisant échangeant des regards humides avec Nanon qui lui les rend bien, alors que ses vêtements tombent un a un sous les couteaux lancés, dévoilant la plastique irréprochable de Joan Crawford. Comme toujours le visage de Lon Chaney peut passer d'une émotion à une autre, et la lecture de ses émotions est aisée, la douleur, l'amour, mais surtout la haine, souvent. Il semble utiliser ses pieds durant la plus grande partie du film, c'est tout bonnement étonnant. Il me semble pourtant que les pieds ne sont pas forcément les siens, car s'ils l'étaient, Lon Chaney serait plus que contorsionniste ! De toutes manières l'illusion est parfaite.
Aux côtés de Lon Chaney, Richard Kerry parait simple et gentil.  John George joue le rôle de Cojo, le complice d'Alonzo de manière presque innocente. Joan Crawford joue de manière très engagée et crédible dans ce film.
Un film allégorique terrible (Eros et Thanatos) qui tient en haleine jusqu'aux dernières images.
La musique composée en 1997 pour Turner Classic Movies jouée par le Alloy Orchestra prend une grande place mais accompagne bien le film, dont certaines scènes manquent mais ne nuisent pas au sens du film.





samedi 24 décembre 2011

Fighting American (The) - Tom Forman - 1924




Pat O'Malley ...
Bill Pendleton
Mary Astor ...
Mary O'Mallory
Raymond Hatton ...
Denny Daynes and Po-Hsing-Chien
Warner Oland ...
Fu Shing
Taylor Carroll ...
W.F. Pendleton
Clarence Geldart ...
William A. Pendleton (as Clarence Geldert)
Alfred Fisher ...
Mr. O'Mallory
Jack Byron ...
Alfred Rutland
James Wang ...
Lee Yong
Emmett King ...
College Professor (as Emmett C. King)
Jane Starr ...
Lizzie
Frank Kingsley ...
Harry March

57 minutes

Bill Pendleton (O'Malley) est un jeune homme qui étudie au collège. Au grand désespoir de son père qui possède une compagnie de paquebots transatlantiques, il vit de manière dissolue. Pour étudier il prend son avion qu'il écrase au sol. Ses soirées se passent à boire en compagnie de ses amis. Un jour son père le menace de finir comme un ivrogne qui se fait arrêter sous leurs fenêtres. Bill l'invite et fait sa connaissance : il s'agit de Denny (Hatton) un soldat enrôlé bientôt en Chine  et qui boit tout son saoul avant son départ. 
Les amis font le pari que Bill proposera le mariage à une jeune fille le soir même. La jeune fille choisie est Mary (Astor), une jeune fille qui aime Bill secrètement et qui est élue parce qu'elle est sage et timide. Bill tombe réellement amoureux de Mary, mais les amis vendent la mèche du pari, et Mary, blessée, se retire puis part retrouver son père missionnaire en Chine. 
Comme Bill a finalement perdu son pari et qu'il n'a plus un sou, son père refusant de le cautionner, Bill travaille sur les docks. Apercevant Mary embarquant sur un paquebot il monte à bord en passager clandestin. Surpris il argue être le fils du propriétaire du paquebot mais Mary nie le connaître et son père le renie aussi ...



C'est du pur divertissement, c'est bien ce qui est écrit en préambule au début du film. De l'action et des revirements un peu loufoques mais drôles ponctuent ce film qui finit par un revirement amusant. Le final du combat aérien est franchement ahurissant ... Les cascadeurs ou acteurs de l'époque n'avaient certainement pas froid aux yeux.
Pat O'Malley est charmant dans le rôle du sportif et belliqueux jeune homme, et Mary Astor est fragile et délicate comme un petit oiseau pris au piège.
On trouve aussi Warner Oland, dans le rôle d'un chinois révolutionnaire fidèle à sa confrérie, et Raymond Hatton, hilarant en ivrogne durant plus de la moitié du film !


mardi 20 décembre 2011

Daddy-Long-Legs - Marshall A. Neilan - 1919




Mary Pickford ...
Jerusha 'Judy' Abbott
Milla Davenport ...
Mrs. Lippett
Percy Haswell ...
Miss Pritchard (as Miss Percy Haswell)
Fay Lemport ...
Angelina Gwendolin Rosalind 'Angie' Wykoff
Mahlon Hamilton ...
Jarvis Pendleton
Lillian Langdon ...
Mrs. Pendleton
Betty Bouton ...
Julia 'Julie' Pendleton
Audrey Chapman ...
Sallie 'Sally' Mc Bride
Marshall Neilan ...
Jimmie Mc Bride (as Marshall A. Neilan)
Carrie Clark Ward ...
Mrs. Semple

85 minutes

C'est l'histoire d'un bébé abandonné trouvé dans un terrain vague par un policier et amené à l'orphelinat tenu par la terrible Madame Lippett dans l'esprit de son fondateur John Grier, un homme qui a fait sa fortune en profitant du travail des prisonniers qui cassent des cailloux. Il compte bien que l'orphelinat soit mené de la même manière. Parallèlement on suit la naissance et la vie de Angelina Gwendolin Rosalind Wykoff, un bébé gâté par la nature et ses parents dès sa naissance.
Baptisé Jerusha Abott (Pickford), une idée suggérée par le bottin de téléphone et le nom figurant sur une tombe, le bébé grandit pour devenir une jeune fille pleine d'énergie qu'elle utilise de son mieux au grand déplaisir des bienfaiteurs qui viennent en visite officielle les mercredis après-midis et qui contraignent toute la maisonnée à une bonne tenue ...



Le début m'a paru très prometteur avec un comparatif entre certains humains et certaines plantes. Puis on s'attarde passablement à la vie de tous les jours à l'orphelinat, ce qui n'est pas un mal en soit, bien au contraire mais surviennent alors quelques plans un peu longuets qui se perdent dans les détails. Ensuite Judy est envoyée au college grâce à un bienfaiteur qui souhaite rester anonyme et qui l'autorise à lui écrire une fois par mois. Soit. A partir du college, Judy fait la connaissance de l'oncle de l'une de ses camarades, Sally, un homme d'un certain âge qui tombe amoureux d'elle. De là on se doute du final qui laisse un peu dubitatif.
Pour corser un peu le scénario, on nous présente Jimmie, le frère de la même camarade interprété par le réalisateur himself, un jeune homme qui ne s'aime pas vraiment mais qui se sent attiré par Judy. Mary Pickford sait jouer avec nos sentiments et se montre touchante, comme d'habitude. Toutefois cette histoire d'amour n'est pas convaincante à mes yeux.

Wesley Barry







samedi 17 décembre 2011

Orchids and Ermine - Alfred Santell - 1927




Colleen Moore ...
'Pink' Watson
Jack Mulhall ...
Richard Tabor
Sam Hardy ...
Hank
Gwen Lee ...
Ermintrude
Alma Bennett ...
The Vamp
Hedda Hopper ...
The Modiste
Kate Price ...
Mrs. McGinnis
Jed Prouty ...
Leander Blom
Emily Fitzroy ...
Mrs. Blom
Carolynne Snowden ...
Hattie (as Caroline Snowden)
Yola d'Avril ...
Telephone Operator
Brooks Benedict ...
Chauffeur

70 minutes

Pink Watson (Moore) Une demoiselle du téléphone qui opère dans une cimenterie rêve de rencontrer un homme riche qui lui offre des orchidées et un manteau de fourrure. Un jour elle n'y tient plus et donne sa démission pour tenter sa chance en répondant à une annonce demandant une téléphoniste à l'hôtel de Luxe. La concurrence est rude mais son apparence simple lui ouvre le poste. Elle fait la connaissance de Ermintrude (Lee) la fleuriste de l'hôtel qui joue la snob et lui présente un homme sensé posséder une grosse fortune mais qui n'est autre que le chauffeur d'un homme riche. Un jour Richard Tabor (Mulhall), l'heureux propriétaire de champs pétrolifères est attendu à l’hôtel. Celui-ci en a assez d’être poursuivi par des chasseuses de fortune et demande à son valet Hank (Hardy) de se faire passer pour lui pour être tranquille. Peu après il fait la connaissance de Pink et tombe sous le charme. Mais Pink n'aime pas vraiment sa technique de drague, enseignée par Hank qui prétend être infaillible dans ce domaine ...



La fable usuelle de la gentille et jolie fille pauvre qui rêve de richesse et qui rencontre le charmant millionnaire qui souhaite être aimé pour lui-même et non sa fortune.
Celui-ci est très agréable à regarder grâce à la charmante Colleen Moore et au non moins charmant Jack Mulhall qui se perdent dans les quiproquos créés par le maître d'hôtel qui se prend pour le patron pour emballer Ermintrude qui elle ne rêve que de richesse, égal l'homme qui lui l'apportera.
A noter : le premier rôle de Mickey Rooney (qui tourne encore à ce jour !)

Film disponible sur Grapevine video.





vendredi 16 décembre 2011

Wrath of the Gods (The) - Reginald Barker - 1914


Sessue Hayakawa ...
Lord Yamaki
Tsuru Aoki ...
Toya San
Frank Borzage ...
Tom Wilson
Kisaburo Kurihara ...
Takeo
Henry Kotani ...
Mr. Hoshida (as Hanoki)

56 minutes
Autre titre : The Destruction of Sakura-Jima

Sur une île japonaise, un descendant de samouraï vit seul avec sa fille sur une plage. Un jour la jeune fille fait la connaissance d'un jeune pêcheur qui se montre très intéressé par elle. Survient alors le prophète, un homme qui lui interdit de voir cette jeune fille car une malédiction pèse sur elle. Horrifiée la jeune fille retourne auprès de son père qui lui montre un parchemin sur lequel l'histoire est écrite. La jeune fille renie alors Bouddha au grand désespoir du père et une typhon se lève causant le naufrage d'un navire. Le lendemain matin le père trouve sur la plage un jeune marin, seul survivant de la catastrophe. Soigné, le jeune homme retrouve goût à la vie et après quelques mois demande à la jeune fille de l'épouser. Celle ci lui révèle alors la malédiction qui pèse sur elle et le jeune homme lui parle d'un dieu juste et bon en lui donnant une chapelet à porter autour de son cou. Le père refuse d'abord que sa fille épouse le jeune américain mais finit lui aussi par renoncer à Bouddha. Alors que les deux jeunes gens se marient à la mission americano-japonaise, une émeute menée par le prophète éclate et une foule se précipite à la maison sur la plage, tue le père et met le feu à la maison, causant ainsi la colère des dieux ...


Ce film est le reflet de cette époque où les missionnaires partaient au loin convertir les populations qui ne connaissaient pas le christianisme. Un film au rythme lent et à l'action théâtrale qui va crescendo (mais lentement !) pour terminer en apothéose : un volcan qui entre en éruption et qui détruit tous les "païens" (et le pasteur et sa famille je suppose ?). Étonnamment pourtant, le héros épouse une japonaise, convertie il est vrai. En général les scenarii de cette époque s’arrangeaient plutôt pour un revirement final révélant que la jeune fille était blanche mais adoptée, ou une chose du même genre.

Tsuru Aoki venait d'épouser Sessue Hayakawa, presque méconnaissable dans ce film. Frank Borzage est tout mignon.
Ce film a été inspiré par la vraie éruption du Sakurajima. On reconnait la plage de Santa Monica dans les plans aériens.

Teinté.

 Milestone. Musique d'accompagnement d’inspiration japonaise.




Titres français (incomplet)

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