Bienvenue !

BIENVENUE ET MERCI POUR VOTRE VISITE !
Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
Lazybones


Retrouvez-nous sur FB, ou suivez le flux RSS de ce blog en cliquant sur les icônes à votre droite ! Follow us on FB or get the feed!


Rechercher dans ce blog

Archives du blog

mercredi 21 novembre 2012

Lost Express (The) - J.P. McGowan - 1926



Helen Holmes ...
Helen Martin
Jack Mower ...
Alvin Morgan
Henry A. Barrows ...
John Morgan (as Henry Barrows)
Fred Church ...
Arthur Standish
Elita Proctor Otis ...
Mrs. Arthur Standish
Lassie Lou Ahern ...
Baby Alice Standish
Eddie Barry ...
Valentine Peabody
Martin Turner ...
George Washington Jones

48 minutes

John Morgan (Barrows) est un magnat des chemins de fer lassé de voir la mésentente qui pousse au divorce sa fille (Otis) et son beau fils (Church). Il s'arrange donc pour prendre sa petite fille en route et en obtenir la garde.
Durant le trajet des kidnappeurs détournent le train et détiennent le magnat, son secrétaire (Barry) et son cuisinier (Turner). Non loin de là l'opératrice locale des trains Helen Martin (Holmes) est prévenue du détournement de l'express et fait la connaissance de Madame Standish et de son frère (Mower), la fille et le fils du grand patron enlevé. Aussitôt tous se mettent à la recherche de l'express après que la petite Alice (Ahern) soit livrée à la petite gare et ait risqué l'enlèvement par son propre père ....



Pur action que ce film dans lequel il est très plaisant de voir ces machines monumentales cracher la fumée. C'est aussi l'occasion de voir Helen Holmes, Jack Mower et Fred Church.
La petite Lassie Lou Ahern est absolument adorable. Par contre les protagonistes n'hésitent pas à la confier au premier inconnu venu à plusieurs reprises durant le film dans lequel il manque un peu de continuité.

On trouve ce film chez Oldies, avec Danger Path en Bonus.

Helen Holmes


lundi 19 novembre 2012

The Red Kimona - Walter Lang, Dorothy Davenport - 1925



Priscilla Bonner ...
Gabrielle
Nellie Bly Baker ...
Clara
Carl Miller ...
Howard Blaine
Mary Carr ...
The Matron
Virginia Pearson ...
Mrs. Fontaine
Tyrone Power Sr. ...
Gabrielle's Father (as Tyrone Power)
Sheldon Lewis ...
District Attorney
Theodore von Eltz ...
Freddy - the Chauffeur (as Theodore Von Eltz)
Emily Fitzroy ...
The Housekeeper
George Siegmann ...
Mr. Mack (as George Seigman)
Dot Farley ...
The Inquisitive One

77 minutes
Adapté d'un fait divers par Adela Rogers St Johns et Dorothy Azner

Gabrielle (Bonner) est séduite par un homme qui passe alors qu'elle console une petite fille dans la rue et tombe follement amoureuse d'Howard Blaine qui veut l'épouser et l'emmener à la Nouvelle Orléans. Le père de Gabrielle se montre heureux de la voir quitter la famille et lui dit de ne jamais revenir si les choses tournaient mal. Gabrielle est heureuse de quitter un foyer sans affection pour vivre avec l'homme qu'elle aime. Arrivée en ville elle ne tarde pas à comprendre qu'Howard ne l'épousera pas mais va l'utiliser, dès lors Gabrielle fait le trottoir et donne ses gains à cet homme menteur. Un jour celui-ci part pour Los Angeles en la laissant seule alors elle décide de le rejoindre et le trace jusqu'à ce qu'elle le retrouve en train d'acheter une bague de fiançailles. N'en croyant pas ses yeux et folle de douleur elle l'abat : elle est donc arrêtée et jugée. Après des jours de souffrance durant un procès très médiatisé elle est finalement déclarée non coupable par les jurés.
Une femme du monde, Madame Fontaine, la prend sous son aile dans l'espoir de faire parler d'elle. Surtout désireuse de se faire bien voir, elle invite ses amies au thé et à découvrir sa protégée qu'elle exhibe comme un trophée.
Gabrielle se voit le point de mire et désire expier son passé en devenant infirmière mais cela ne convient pas à l’égoïste Madame Fontaine. Heureusement elle trouve du réconfort auprès du chauffeur, Freddy (von Eltz) qui la défend contre la gouvernante de la maison (Fitzroy), une femme pincée qui désapprouve sa présence dans la maison.

Un jour Madame Fontaine se désintéresse d'elle et part en voyage avec sa voiture et son chauffeur. La gouvernante jubile en lui remettant une lettre d'introduction pour l’hôpital, mais son passé rattrape Gabrielle et personne ne se montre désireux de l'engager. Commence alors une recherche de travail sans fin, solitaire et douloureuse ...



Tiré d'un vrai fait divers qui fit la une à l'époque. Malheureusement la productrice Dorothy Davenport n'a pas assuré ses arrières en tournant ce film car la vraie Gabrielle Darley lui a fait un procès qu'elle a gagné, ruinant au passage la veuve de Wallace Reid. C'est elle que l'on voit dans le prologue de ce film.
Un travail d'équipe pour ces femmes qui se sont données du mal pour changer les mentalités de l'époque. Ce film semble souvent perçu comme très moralisateur, quelques passages de la bible sont cités mais on oublie que ces femmes étaient des pionnières et qu'il fallait du courage pour tourner ce genre d'histoire. Je pense qu'à l'époque il aurait été difficile de faire autrement, les mentalités étant ce qu'elles étaient. On voit le chemin parcouru depuis par contre.
Les images suggérant la vie de prostitution de Gabrielle sont délicates, telle l'image de Gabrielle se voyant en robe de mariée qui se transforme en kimono rouge sang.
Le film est par moment touchant et de nombreuses scènes sont emplies de douceur, par exemple celles entre Gabrielle et la matrone jouée par Mary Carr, une femme qui a souvent des rôles de mères.
Priscilla Bonner a un beau visage expressif. Elle a cessé de tourner pour plaire à son mari qui ne souhaitait pas la voir faire du cinéma. Mary Bly Baker a été la secrétaire de Charlie Chaplin pour First National.
Qui mieux qu'Emily Fitzroy peut incarner ce genre de femme dure et sans pitié, je vous le demande ? Comme toujours elle est parfaite de raideur.
Virginia Pearson et Sheldon Lewis étaient mari et femme.
Theodore Von Eltz apporte la douceur au masculin, il apparait adorable et charmant, c'est toujours un plaisir de voir cet acteur qui a une carrière bien remplie.
Étonnant de voir que la plupart des femmes ayant tourné dans ce film ont vécu jusqu'à un âge avancé, plus de 90 ans pour la plupart !

On trouve ce beau film chez Kino, images partiellement teintées à la main (le kimono et les lanternes sont d'un rouge magnifique qui contraste fortement avec le noir et blanc). J'ai beaucoup aimé ce film.









samedi 17 novembre 2012

McVeagh of the South Seas - Cyril Bruce, Harry Carey - 1914



Harry Carey ...
Cyril Bruce McVeagh
Fern Foster ...
Liana
Herbert Russell ...
'Pearly' Gates
Kathleen Butler ...
Nancy Darrell
Jack Terry ...
Harmon Darrell

58 minutes
Autre titre : Brute Island


Après une peine de cœur, McVeagh quitte le monde civilisé et se rend maitre d'une île dans le Pacifique où, devenu aigri et très porté sur la bouteille, il terrorise les indigènes et fait du commerce de perles tout en abattant sans hésitation tous les plongeurs étrangers qui osent pénétrer sur ce qu'il considère comme son territoire.
Son second, Pearly Gates, un homme dont la santé mentale est très défaillante, l'assiste tandis que sur une île voisine des indigènes anciens réducteurs de têtes se rebiffent et tentent, sous l'impulsion d'un farouche guerrier nommé Tanarca, d'empêcher Liana la fille du chef d'être prise comme femme par le méchant blanc. La révolte formante tandis qu'un canot à la dérive contenant l'ex amour de McVeagh se rapproche inexorablement sur les flots ...

Un film très bizarre qui se base sur un scénario plutôt mince et faible. La moitié de l'action se passe à découvrir McVeagh ivre (un Harry Carey très convaincant !), ou sur son bateau, ou encore découvrir les indigènes. Le chef est ravi d'échanger quelques cailloux (!) d'huitres contre du gin, et sa fille danse de manière un peu simplette afin de séduire McVeagh ...

Harey Carey aurait rencontré sa femme sur ce tournage. Il apparait encore jeune mais malheureusement ce film est peu intéressant et plutôt barbant.




jeudi 15 novembre 2012

The Hazards of Helen - In Danger's Path - The Wild Engine - J.P. Mc Gowan - 1915


2 épisodes qu'il est possible de voir assez facilement :

The Wild Engine - J.P. McGowan - 1915

Episode 26 des 119 tournés de la série (ou du serial pour certains) produit par Kalem pour contrer le grand succès de Pearl White et ses Perils of Pauline tournés par les studios Pathe.

Helen Holmes ...
Helen
Leo D. Maloney ...
Chief Dispatcher Bond
Rex Downs ...
Superindent Marks

Un dispacher engage Helen Holmes contre l'avis de son chef qui pense que les femmes perdent la tête en cas de coups durs. Tout va bien jusqu'au jour où un train circule sans conducteur et roule à toute vapeur, menaçant le trafic et les passagers. Helen va réussir à sauver la mise grâce à son sang froid et ses capacités sportives ...


Amusant ce film qui voit de nouveau la souriante Helen se lancer toute seule à la rencontre d'un train et réussir à éviter les collisions ! Il me semble avoir vu Hoot Gibson dans le rôle du commis préposé à la gare d'Helen ?

On trouve ce film dans l'excellent coffret More Treasures From the American Films Archives 1894 - 1931 ou sur le net.



************************************************************************




In Danger's Path - J.P. McGowan - 1915

Helen Holmes ...
Helen
Leo D. Maloney ...
Warren - Railroad Detective
M.J. Murchison ...
Spud Doyle - Yeggman
J. Gunnis Davis ...
Chicago Jim - Yeggman (as G. James Davis)

20 minutes
Episode 33 des Hazards of Helen

Warren (Maloney) le détective de la compagnie de chemin de fer enquête sur des vols opérés durant les déplacements des trains par deux hors-la-loi.
Alors qu'il attend un train en compagnie d'Helen (Holmes), nl'opératrice de Hobard Junction, tous deux aperçoivent les fameux deux hommes poursuivis par le personnel du train. Warren se met à leur poursuite mais Helen croise le chemin des malfrats par mégarde. Les deux hommes l'enferment dans le wagon réfrigérant et le train démarre. Pour éviter de geler Helen fait un feu dans le wagon et la fumée attire l'attention des hommes qui la délivrent pendant que les deux voleurs prennent la fuite poursuivis par Warren ...




De l'action non stop mettant en vedette la star de ce genre de film, Helen Holmes ainsi que Leo Maloney.



Le réalisateur/acteur J.P. McGowan est le mari d'Helen Holmes : tous deux n'ont tourné que les 48 premiers épisodes de cette série.

http://en.wikipedia.org/wiki/The_Hazards_of_Helen

mardi 13 novembre 2012

Linda - Dorothy Davenport - 1929



Warner Baxter ...
Dr. Paul Randall
Helen Foster ...
Linda
Noah Beery ...
Armstrong Decker
Mitchell Lewis ...
Stillwater
Kate Price ...
Nan
Allen Connor ...
Kenneth Whitmore (as Allan Connor)
Bess Flowers ...
Annette Whitmore

75 minutes


Dans les montagnes, Stillwater (Lewis) cherche à vendre son bois à la menuiserie du coin. Le nouveau contremaitre en la personne d'Armstrong Decker (Beery) refuse d'entrer en matière. Stillwater contrarié revient chez lui où l'attendent ses nombreux enfants et sa femme, épuisée par le labeur. Son ainée Linda (Foster) aide de son mieux sa mère et s'occupe des plus jeunes.
Les enfants partent à l'école et sur le chemin Linda rêvasse et lit sur un arbre. Elle sauve un petit oiseau tombé du nid et alors qu'elle essaie de le remettre dans son nid Decker apparait. Il est tout de suite charmé par cette jeune fille innocente et l'aide à remettre l'oiseau dans les branches. Linda lui lit un bout du livre contant l'histoire de Pocahontas et Decker décide de négocier le bois de son père à sa façon. 
Le père trop heureux de se débarrasser d'une bouche à nourrir et de vendre son bois donne Linda en mariage à Decker mais Linda fait la connaissance du Docteur Paul Randall (Baxter), un voisin venu vendre son terrain; elle tombe sous le charme de cet homme cultivé et plein d'égards. Lorsque son père lui présente son futur mari en la personne de Decker, elle le repousse mais lorsque son père se met à battre sa mère elle se résout à accepter malgré tout, d'autant plus que le docteur et reparti pour la ville.
Le mariage a lieu et contre toute attente Decker est un homme qui se montre bon et qui n'a de cesse de plaire à sa petite missus. Mais un jour en son absence survient une femme qui tient un petit garçon à la main qu'elle dit être le fils de Decker. Linda, alors enceinte, quitte la maison et avec l'aide de Nan la colporteuse du coin se cache pour accoucher d'un petit garçon. Decker est fou de douleur car il comprend que sa petite honey s'est méprise car jamais il n'a épousé la femme qui prétend être son épouse, pire, l'enfant ne peut être de lui ...



Cela pourrait être un conte de fée, on a la famille nombreuse, la pauvre fillette aimante et pleine de bonne volonté, le mariage forcé et le prince charmant en la personne du docteur.  Mais Ô surprise contre toute attente le vilain qui convoite la petite fille innocente est un homme somme toute  conscient de son bonheur qui fera tout pour rendre heureuse le petit rayon de soleil qu'il a épousé. Noah Beery est au sommet de son art, jamais il ne m'a paru plus touchant dans le rôle de cet homme rude qui aime sincèrement et de tout son cœur la petite Linda.
Celle-ci joué par Helen Foster est un adorable petit bout de femme; âgée de 22 ans à l'époque elle passe de l'enfance à la jeune mère, à la jeune fille inculte à la femme cultivée avec beaucoup d'aisance. Son beau visage exprime tout le désarroi du monde et aussi beaucoup d'amour et de tendresse face à la cruauté de la vie.
En guise de marraine on a une gentille institutrice (Bess Flowers) qui s'intéresse à Linda et qui souhaite lui offrir une chance de parfaire son éducation. Une bonne fée se montre sous les traits de Nan (Kate Price), une maitresse femme corpulente avec un cœur en proportion.
Le méchant est joué par le père alias Mitchell Lewis, un homme dépassé et aigri qui se montre frustré et brutal.
Le docteur bien que charmé par Linda n'a pas su voir de prime abord le trésor qui lui faisait face, il lui faudra le déguisement d'une femme du monde pour qu'il daigne ouvrir les yeux. Warner Baxter parait déjà assez âgé dans ce rôle, en effet en 1929 il a 40 ans. Pour la petite histoire Noah Beery en a seulement 7 de plus et pourtant il est considéré comme vieux. Bien sûr l'histoire est portée par les prestations de Noah Beery et d'Helen Foster qui survolent le film avec aisance.
On sent la touche délicate d'une femme pleine de finesse à la réalisation, de nombreuses scènes sont très touchantes, le final est tout simplement carrément beau, c'est donc un plaisir de recommander ce film aux images de bonne qualité édité chez Grapevine.



dimanche 11 novembre 2012

Valley of Hate - Russell Allen - 1924



Raymond McKee ...
Harvey Swope
Helen Ferguson ...
Milly Hendricks
Earl Metcalfe ...
Lem Darley
Wilfred Lucas ...
Old Jim Darley
Ralph Yearsley ...
Bob Darley
Helen Lynch ...
Maurine Foster

63 minutes

Dans les montagnes de Caroline. Le vieux Pa Darley (Lucas) vit avec ses deux fils Lem (Metcalfe) et Bob (Yearsley) en compagnie d'une jeune orpheline Millie (Ferguson) qui leur sert de bonne à tout faire. Ils produisent en cachette de l'alcool frelaté qu'ils vendent pour se faire un revenu. 
Un jour un jeune avocat, Harvey Swope (McKee) se rend dans les montagnes afin de voir un terrain qui lui a été légué par un parent décédé. Alors qu'il abreuve son cheval il aperçoit Millie qui baigne ses pied dans le ruisseau. Il lui demande si elle connait une personne susceptible de l'héberger et Millie lui propose de venir à la maison sous les yeux suspicieux de toute la famille et en particulier ceux de Lem à qui Millie est promise contre son gré. 
La chambre de Lem sert de chambre d'hôte le temps qu'Harvey parte découvrir le terrain hérité avec l'aide de Millie qui lui sert de guide pendant que les hommes s'affairent à produire quelques jarres supplémentaires.
Bientôt Harvey tombe amoureux de sa petite guide et apprend qu'elle est promise à Lem. La conversation est surprise par Bob qui la rapporte à Pa et Lem qui, furieux, chassent Harvey de la maison. Avant de partir, Harvey à le temps de laisser une note à Millie qui le rejoint au bord du ruisseau durant la nuit. Il a enfin l'occasion de se déclarer et lui promet de revenir la chercher bien vite. Pendant ce temps Lem a découvert une photo signée "avec amour, Maurine" et la dépose sur le lit de Millie qui croit comprendre que Harvey a déjà une fiancée ...

Helen Ferguson


D'un coup de baguette magique on plonge dans les montagnes de Caroline et découvrons devant une cabane rustique trois rudes personnages en la personne des Darley's. Dehors une jeune femme frêle et délicate effectue le travail d'un homme pendant que les frères fument sur le porche.
Le ton est donné et on comprend très vite que Millie est une fleur perdue dans un terrain aride et les cailloux qui composent sa famille d'accueil.
Lem incarné par le séduisant Earl Metcalfe se montre tout à fait brutal et rusé, son frère Bob joué par Ralph Yearsley ressemble à une sombre brute un peu simplette, et le père en la personne de Wilfred Lucas est inquiétant. Face à ces trois brutes, la délicate beauté d'Helen Ferguson contraste fortement.
Lorsque se présente Raymond McKee/Harvey un jeune homme bien élevé et bien vêtu le sourire facile sur les lèvres, il apparait presque fluet et efféminé face aux trois solides gaillards sales et en guenilles qui lui font face en bloc. Le contraste entre l’hôtel et ses hôtes ajoute une dimension dramatique supplémentaire : en effet les deux mondes se côtoient de très près tout en s'ignorant complétement.

Lorsque la chambre de Lem est attribuée au visiteur, les trois hommes vont se coucher à terre sur un matelas en piètre état et seuls leurs pieds sales apparaitront sous la couverture trop petite pour les recouvrir tous entièrement.

Earl Metcalfe est décédé en 1928 à l'âge de 38 ans. Il serait tombé d'un avion au cours d'une leçon de vol.

Un excellent film que l'on peut trouver chez Grapevine Video.


vendredi 9 novembre 2012

Paint and Powder - Hunt Stromberg - 1925


Elaine Hammerstein ...
Mary Dolan
Theodore von Eltz ...
Jimmy Evarts
Stuart Holmes ...
Phillip Andrews
John St. Polis ...
Mark Kelsey (as John Sainpolis)
Russell Simpson ...
Riley
Charles Murray ...
Cabman
Derelys Perdue ...
Mazie Hull
Pat Hartigan ...
Steve McCardle
Ernest Belcher ...
Dancing Master
Mrs. Charles Craig ...
Mrs. Evarts

54 minutes


Mary Dolan (Hammerstein) chante dans un obscur cabaret appelé Dago Mike où elle obtient un certain succès. Son ami d'enfance, Jimmy (von Eltz) est serveur et la couve des yeux. Un soir un producteur important, Mark Kelsey (St Polis) fait son apparition et Mary tente de se faire remarquer sans succès. Alors qu'il quitte la salle, un pickpocket lui fait les poches et lui vole son portefeuille que Jimmy dérobe en passant. Il convainc Mary de s'acheter une belle toilette plus susceptible d’intéresser Kelsey mais celui-ci se montre moins intéressé que Phlippe Andrews, son associé sans scrupule. Pendant ce temps la police enquête et Jimmy finit par se rendre puis emprisonné. Mary va trouver Kelsey et l'implore d'être indulgent pour son fiancé. Kelsey ému fait son possible mais Jimmy a déjà signé des aveux. Touché par le désarroi de la jeune femme, Kelsey propose alors à Mary de danser dans une revue qu'il est en train de monter.
Mary finit par accepter et obtient un succès grandissant. Un soir Jimmy libéré pour bonne conduite fait son apparition et Mary tombe dans ses bras. 
Plus tard Andrews propose à Mary de participer à l'une de ses soirées. Pour une fois Mary décide d'accepter alors que Jimmy l'attendait. A table les convives boivent plus que de raison et les jeunes filles invitées sont de plus en plus déshabillées. Mary finit par se sentir mal et des compagnes l'emmènent prendre un bain puis la mettent dans un grand lit, seule à la merci d'Andrews mais Jimmy s'inquiète et se rend chez lui accompagné par Kelsey, prévenu par la femme de chambre de Mary et mû par le soupçon lui aussi. Jimmy est outré de découvrir que Mary semble avoir couché avec un autre et lui écrit une lettre d'adieu ...


La version que l'on trouve chez Oldies est loin d'être bonne mais voilà, on finit par crocher malgré tout à l'action qui se déroule sous nos yeux. Elaine Hammerstein est une très jolie femme qui capte facilement l'attention, de même Jimmy/von Eltz qui montre un charme naturellement sympathique.
La grosse surprise vient de la fin, inattendue et abrupte. Sans dévoiler le scénario on peut quand même dire que l'on se trouve devant un film qui ne joue pas avec les faux semblants et donc, un peu à la façon d'un film de William S. Hart, on se retrouve face à la dureté d'un destin qui a en quelque sorte décidé du sort de chacun sans vouloir faire plaisir aux spectateurs. Alors bien sûr on ne peut qu'être touché par la fin plutôt douloureuse pour nos deux amoureux.

Ce film est l'occasion de voir aussi Russell Simpson encore assez jeune et portant une moustache.


mercredi 7 novembre 2012

Transcontinental Limited - Nat Ross - 1926



Johnnie Walker ...
Johnnie Lane
Eugenia Gilbert ...
Mary Reynolds
Alec B. Francis ...
Jerry Reynolds
Edith Yorke ...
Sara Reynolds
Bruce Gordon ...
Joe Slavin
Edward Gillace ...
Slim
George Ovey ...
Pudge
Eric Mayne ...
Doctor
James Hamel ...
Bob Harrison


environ 50 minutes

Depuis environ 20 ans Jerry Reynolds est conducteur de locomotive sur un tronçon particulièrement délicat du Colorado très pentu. Malheureusement Jerry souffre d'une déficience oculaire qui l'oblige de compter sur son bras droit, Joe Slavin jusqu'à son départ à la retraite qui lui permettra de toucher sa pension. Joe le couvre dans l'espoir d'épouser sa fille Mary, une opératrice à la petite gare intermédiaire qui correspond toujours avec son ami Johnnie, l'ancien réceptionniste de l'hôtel local parti combattre en France.
Celui-ci est justement sur le chemin du retour avec ses amis Pudge et Slim ainsi que Bob Harrison, qui se trouve être le fils du propriétaire de la ligne de chemin de fer.
Les quatre amis sont bien tristes de se quitter après les émotions partagées dans les tranchées. Johnnie arrive juste au moment où Joe Slavin fait sa déclaration à Mary sans succès. Très dépité Joe jure la perte de Jerry mais celui-ci envoie sa lettre de démission sans plus attendre. Entre temps sa femme Sara qui est très malade doit impérativement être opérée et il a patiemment économisé sou par sou pour la sauver.
Le chirurgien est arrivé mais c'est un homme sans cœur qui exige 300 dollars supplémentaires pour couvrir ses frais de déplacements. Joe propose ses services mais Johnnie a déjà pris les devants en demandant à son ancien employeur de lui accorder une avance. Comme celui-ci refuse Pudge et Slim qui viennent d'arriver en ville font leur apparition et décident d'aider leur ami en ayant recours à leurs talents d'habiles pickpockets. Durant la nuit ils surprennent un cambrioleur braquant le coffre de la petite gare et se saisissent de l'argent dérobé par le bandit qui n'est autre que Joe tentant de discréditer Johnnie. L'opération de Sara est un succès mais Johnnie comprend que sa fiancée va être dans de beaux draps lors de l'audit qui aura lieu le lendemain. Pudge et Slim n'ont que quelques heures pour arranger les choses ...


Ce film ravira tous les amateurs de train à vapeur ! Les dialogues sont amusants et le duo composé de Edward Gillace et George Ovey est tout bonnement excellent : du coup on ne peut s'empêcher de craquer pour ces deux sympathiques escrocs aux grands coeurs. La paire Alec B. Francis et Edith Yorke est touchante dans ce rôle de couple vieillissant qui démontre encore beaucoup de tendresse l'un pour l'autre.
Johnnie Walker et Eugenia Gilbert sont tous deux charmants, Bruce Gordon se montre tout d'abord très sympathique avant de dévoiler son vrai visage et le docteur incarné par Eric Mayne incarne à merveille un homme imbu de lui même très intéressé et vaniteux !
Un bon moment assuré avec ce film que l'on trouve chez Grapevine avec une image plutôt bonne.

lundi 5 novembre 2012

Daughters Who Pay - George Terwilliger - 1925

Bela Lugosi

Marguerite De La Motte ...
Sonia Borisoff / Margaret Smith
John Bowers ...
Dick Foster
J. Barney Sherry ...
Henry Foster
Bela Lugosi ...
Serge Romonsky
Marie Schaefer ...
Aunt Mary (as Marie Shaffer)
Joseph Striker ...
Larry Smith


environ 60 minutes

Le prologue nous indique que dans le temps les fils se chargeaient de soutenir la famille, de nos jours les temps ont changé et les filles ont souvent ce devoir.
Maragaret Smith (De la Motte) passe tous ses dimanches à aider au ménage son frère Larry (Stricker) mais un jour celui-ci a l'air catastrophé et finit par avouer à sa soeur qu'il a emprunté $10'000 dans les caisses de son patron et qu'il ne va tarder à être soupçonné car un audit est sur le point de débuter.
Margaret lui promet de tout arranger et de prendre contact avec Henry Foster (Sherry) son patron.
Mais Henry Foster a d'autres chats à fouetter. Son fils Dick (Bowers) semble s'être amouraché d'une danseuse de cabaret russe très connue sous le nom de Sonia et qui lui parait plutôt du genre aventurière. Il reçoit Miss Smith et refuse d'entrer en matière. Alors qu'elle quitte la maison, elle fait part de ses soucis à Sonia qui a rendez-vous avec Foster et qu'elle croise devant la maison. Lorsque celui-ci essaie d'amadouer la danseuse en lui proposant une grosse somme pour qu'elle quitte son fils, Sonia propose plutôt, à la grande surprise de Foster, qu'il se montre magnanime avec la pauvre Miss Smith.

De retour chez elle Sonia a fort à faire, prise entre Romonsky (Lugosi) un comploteur russe chargé de déstabiliser le pays et Dick très amoureux. Romonsky soupçonne Dick d'être un espion car les services secrets américains font de raffles et renvoie bon nombre de ses compatriotes. 
Sonia fait comprendre à Dick qu'elle aime Romonsky et Dick fait la connaissance de Miss Smith qu'il croit reconnaître ...

C'est un peu tiré par les cheveux et peut-être que l'histoire est dans le fond mal exploitée. Le fait de rajouter de l'espionnage n'arrange pas les choses et les rend encore moins crédibles.
Pourtant le début était prometteur, avec une Miss Smith très intrigante avec ses grosses lunettes et son air sérieux. Mais on se doute finalement de la fin assez vite ce qui fait perdre de l'intérêt même si on passe toutefois un moment agréable, grâce au charme de Marguerite De La Motte qui parait presque méconnaissable dans le rôle de Miss Smith. John Bowers est finalement peu visible (avec une moustache qui ne lui va pas à mon avis) car son père, joué par le très classe J. Barney Sherry a un rôle presque plus important. 
Bela Lugosi nous gratifie d'un aperçu de son futur Dracula : à un moment du film alors que Sonia danse "un nouvel amour en voie de devenir", elle tient une rose entre ses dents et Romonsky l'embrasse sous la contrainte et se retrouve avec un goutte de sang qui coule le long de sa lèvre inférieure...
Un autre attrait du film est qu'il est tourné en hiver. Malheureusement le tournage est plutôt intérieur et les décors peu variés mais on a toutefois l'occasion de voir plusieurs fois de courtes échappées sur les routes enneigées.
Visible à la George Eastman House. L'image est en principe nette mais malheureusement le film est quelque peu endommagé par les nitrates vers la fin. Partiellement teinté.


samedi 3 novembre 2012

Jus' Travelin' - Horace B. Carpenter - 1925



Bob Burns ...
Bob Speed
Dorothy Donald ...
Peggy Rankin
Alfred Hewston ...
Coyote Bill Dwyer (as Tex Hewston)
Lew Meehan ...
Jean Le Roque
Harry O'Connor ...
Dad Jim Rankin
Jack Radke ...
Pedro Sanchez

54 minutes

Bob Speed et Coyote Bill ne font que passer. Un jour dans les montagnes il font la connaissance de Peggy Rankin, une charmante jeune fille qui est dérangée par Jean Le Roque un bandit qui la convoite. Plus tard  ils surprennent la bande du frenchy qui terrorise le père de Peggy qui vient de découvrir que sa mine recèle un riche filon de minerai.
Bob et Coyote vont dès lors mettre tout en œuvre pour venir en aide à Peggy et son père. En ville devant le shérif Bob démontre ses talents au tir et Jean fait déjà moins le malin. Par contre il va contre attaquer en enlevant la jeune fille et la menacer de tuer son père si elle ne cède pas à ses avances. Heureusement Bob va intervenir ...


Ce western que l'on trouve chez Grapevine possède une bonne image, partiellement joliment teintée. L'action est juste un peu ennuyeuse, surtout à cause de Alfred Hewston qui en fait un peu trop et qui n'apporte rien (si ce n'est qu'il est sensé apporter une touche d'humour. Heureusement il disparait une partie du film). Lew Meehan nous gratifie d'une tonne d'expressions toutes plus terribles les unes que les autres et visiblement, il s'en donne à cœur joie dans ce rôle de sale type !
Dorothy Donald est mignonne comme un coeur, Bob Burns n'est peut-être pas très charismatique mais campe un héros de manière assez sympathique, sans plus. Harry Connor est plutôt crédible dans le rôle du père mineur.
Comme certains en font trop, on a tendance à ne pas prendre l'action très au sérieux. Toutefois à un certain moment le héros fait sauter quelques bandits et s'en excuse platement. On bascule alors dans le drame assez brutalement.
J'aimerais bien savoir qui joue le rôle du shérif ?

Bon : Just Travelin' ou Jus' Travelin' ok, mais 1925 ou 1927 ?

On trouve Dog Days with Our Gang en bonus avec ce film. 

jeudi 1 novembre 2012

The Stolen Ranch - William Wyler - 1926


Fred Humes ...
'Breezy' Hart
Louise Lorraine ...
Mary Jane
William Bailey ...
Sam Hardy (as William Norton Bailey)
Ralph McCullough ...
Frank Wilcox
Nita Cavalier ...
June Marston
Edward Cecil ...
Silas Marston
Howard Truesdale ...
Tom Marston (as Howard Truesdell)
Slim Whitaker ...
Hank
Jack Kirk ...
Slim

50 minutes

Durant la première guerre mondiale. Breezy (Humes) sauve la vie de son ami Frank Wilcox (McCullough). De retour dans leur patrie, Frank souffre d'un syndrome post traumatique, le seul son d'un obus ou de coups de feu le fait complétement paniquer. Sous la responsabilité de Breezy, tous deux se rendent dans l'Ouest, espérant pouvoir récupérer un ranch que son oncle aurait légué à Frank. 
Les deux amis s'installent dans une petite cabane et Fred se fait embaucher au ranch Wilcox que Sam Hardy (Bailey) prétend posséder. Breezy doit faire ses preuves, visiblement à cheval il ne convient pas et tombe au pieds de l'aide de cuisine, Mary Jane (Lorraine). Hardy refuse de l'embaucher lorsque le cuisinier français fait son apparition et lui rappelle qu'il lui a promis de l'aide à la cuisine. Notre héros va donc aider à l'élaboration des repas tandis que Frank fait la connaissance de June Marston, la fille du ranch voisin et peintre à ses heures perdues. Les deux jeunes gens sympathisent mais un jour un coup de feu tiré rend Frank comme fou. Breezy arrive à la rescousse et ramène le pauvre garçon à la cabane où Mary Jane le surprend en compagnie de June. Bien sûr elle se méprend sur ce qu'elle voit mais Breezy ne tarde pas à revenir au ranch et à rétablir la vérité tout en surprenant le complot mené par Hardy visant à déposséder Frank du ranch ..



Ralph McCullough et Fred Humes ont une certaine ressemblance, du coup on dirait presque deux frères. Tous deux sont plutôt d'un gabarit assez fin et se montrent d'une gentillesse désarmante l'un avec l'autre. A notre époque on n'hésiterait pas à jaser sur cette amitié masculine touchante, mais ce film dégage une vraie innocence qui ravit. D'ailleurs Louise Lorraine et Nita Cavalier se montrent tout à fait adorables elles aussi !
L'action de ce film débute durant la première guerre mondiale. Les épreuves traumatisantes traversées par les deux hommes ont scellé à jamais une amitié sincère et profonde. On s'attache du coup autant à l'un qu'à l'autre des protagonistes et on les suit tous deux avec intérêt. Fred Humes a un sourire très lumineux et un profil qui rappelle celui de George O'Brien par l'expression de ses yeux et son sourire.
Pour une fois le héros travaille à la cuisine, il n'est pas embauché pour ses capacités à dompter un cheval sauvage et les employés du ranch se moquent un peu de lui.
Le cuisiner par contre se rend compte qu'il a affaire à un héros discret qui a mérité une croix de guerre qu'il n’exhibe pas. On voit donc Fred Humes couper des pommes de terre de manière très habile mais on ne le verra pas manier un revolver du tout !
Vous trouverez ce chouette petit film chez Grapevine, accompagnement à l'orgue par David Knudtson.





mardi 30 octobre 2012

Fightin' Jack - Louis Chaudet - 1926



William Bailey ...
Jack Rhodes (as Bill Bailey)
Hazel Deane ...
Betty Bingham
Frona Hale ...
Jack's mother
Jack Byron ...
José Cortez (as John Byron)
Sailor Sharkey ...
Pedro Sánchez
Herma Cordova ...
María Sánchez

52 minutes

Le ranch Rhodes jouxte le ranch occupé par José Cortez (Byron), un bandit qui n'a aucun droit de s'y installer mais qui compte bien s'incruster et le posséder. L'héritière du ranch, Bettty Bingham (Deane) est justement sur le point d'en prendre possession et loge à l’hôtel du coin en attendant. Comme elle décide d'aller peindre sur le bord d'une falaise, l'affreux Cortez envoie son homme de main Pedro (Sharkey) se débarrasser d'elle. Tombée à la mer elle doit son salut à l'arrivée de Jack Rhodes (Bailey) qui n'hésite pas à descendre la chercher. Comme tout ce petit monde se trouve sur les terres du ranch occupé par Cortez, celui-ci dépose plainte auprès du shérif pour trespassing et rajoute, pour faire bonne mesure, le vol de son cheval qu'il cache dans un petit vallon.
Le shérif a donc un mandat d'arrêt et part à la recherche de Jack. Betty tente de le prévenir et surprend Pedro près du pseudo cheval dérobé. Malheureusement elle est découverte et finit par se faire enlever par l'affreux Pedro. Au ranch l'arrivée de cette jeune femme attise la jalousie de Maria (Cordova) déjà l'objet de la rivalité entre Pedro et José. José met la  main sur l'acte de propriété de Betty et jubile en se voyant dès lors officiellement propriétaire du ranch. Évidemment Jack, prévenu par l'un de ses hommes, ne va pas tarder à venir à la rescousse de Betty (que sa maman semble déjà beaucoup apprécier !) ...



Difficile de voir en William Bailey un héros traditionnel. Pas très gâté par la nature, ses expressions sont assez quelconques. Pour sauver Betty, pas d'action héroïque : Il attache son lasso au pommeau de sa selle et entreprend la descente de la falaise prudemment alors que la pauvre fille se débat dans l'eau. Ensuite il remonte par la même voie alors qu'il aurait pu passer par une berge non loin ? Ce qui fait que Bill Bailey est peut-être l'un des premiers anti héros du cinéma. Toujours est-il que le méchant de service incarné par Jack Byron prend beaucoup plus de place à l'écran et bien sûr il en fait deux fois trop. L'action va crescendo pour terminer dans la violence et un triple combat mettant face à face les deux femmes qui s'écharpent sans pitié, les deux hommes de main et José et Jack avant l'arrivée du shérif.
L'un des seuls films tournés par Sailor Sharkey, considéré comme l'un des cent boxeurs les plus forts cogneurs.
On trouve ce film chez Grapevine et on peut voir un extrait de la version Pathescope intitulée The Last Commandment sur La chaine d'Unknown Cinema sur Youtube

dimanche 28 octobre 2012

The Tong Man - William Worthington - 1919



Sessue Hayakawa ...
Luk Chen
Helen Jerome Eddy ...
Sen Chee
Marc Roberts ...
Ming Tai
Toyo Fujita ...
Louie Toy
Yutaka Abe ...
Lucero (as Jack Yutaka Abbe)


58 minutes

Le quartier chinois à San Francisco. Une société mafieuse secrète qui se fait appeler Bo Sing Tong tient les commerçants sous sa coupe et exige de grosses sommes d'argent sous la menace. L'un des commerçants, Louie Toy (Fujita) refuse de payer les 15'000 taels exigés par Ming Tai (Roberts). Celui-ci lorgne sur la fille de Louie, la jolie et douce Sen Chee (Eddy) mais elle-même est éprise de Luk Chen (Hayakawa), le redoutable tueur exécuteur à la hachette de la société. Ming Tai surprend Luk sur le balcon de la jeune femme et s'arrange pour qu'il deviennent l'exécuteur de la sanction de mort prononcée à l'encontre de Louie. Déguisé en vendeur d'encens, Luk fait miroiter son opium à Louie pour l'attirer hors de son commerce mais n'a pas le coeur de le tuer lorsqu'il pense à la belle Sen Chee. 
Ming Tai passe alors à l'offensive en prévenant Louie que Luk est un membre de Bo Sing Tong chargé de le tuer et qu'il sait comment se saisir de son opium et se débarrasser du jeune homme si Louie lui promet sa fille. Le vieil homme accepte au grand désespoir de Sen Chee, horrifiée à l'idée de ne plus voir son bien aimé Luk. Celui-ci est maintenant poursuivi par les tueurs de Ming Tai mais trouve un allié en Lucero (Abe) un marin en permission auquel Louie et sa fille ont permis d'échapper à la police quelque temps auparavant ...



Un chouette film noir exotique plein de suspens et d'action. Sessue Hayakawa est séduisant, Helen Jerome Eddy s'en sort étonnamment bien dans le rôle de Sen Chee, son visage et ses regards sont doux, un peu à la manière d'Olivia de Haviland, bref elle ne départ pas franchement dans ce rôle d'orientale. Même Marc Robert finit par avoir des airs de chinois qu'il caricature à coups de petits pas, frottements de mains, sourires obséquieux et grande politesse ...il est bien clair que personne n'est dupe, on ne peut remplacer un natif chinois si facilement, mais toujours est-il que dans le fond on se laisse emporter par les images, l'ambiance étrange et exotique (les décors sont tout à fait dans le ton), les garçons grimpent avec agilité sur les balcons ou en descendent grâce à de longues perches de bambou, on a droit à une course poursuite sur les toits, des revirements et une fin originale.
Je comprends que cela puisse navrer certains de voir une nation stéréotypée, mais ce n'est pas pire que de voir des américains jouer des suisses (c'est franchement amusant !), ou bien ? Ce qui est navrant c'est de se trouver en présence de discrimination raciale ...
J'ai passé un excellent moment !








vendredi 26 octobre 2012

The Better Man Wins - Marcel Perez - 1926



Pete Morrison ...
Bill Harrison
Dorothy Wood ...
Nell Thompson
E.L. Van Sickle ...
Hugh Thompson
Jack Walters ...
Dick Murray
Gene Crosby ...
Grace Parker
Tom Bay ...
Dr. Gale


64 minutes


Devil's Canyon, dans un ranch autrefois prospère où vivent Nell (Woods) et son père. Un jour elle surprend des voleurs qui emmènent le peu de bêtes qu'ils possèdent encore. Alors qu'elle les poursuit, elle est attaquée par les bandits et ne doit son salut qu'à un homme simple qui l'aime et la suit de loin, Bill Harrison (Morrison). Soulagée d'avoir échappé aux bandits elle accepte de sortir avec Bill.
Des citadins en goguette font leur apparition dans une grosse voiture. Grace Parker (Crosby), la jeune femme qui s'y trouve reste coincée sous la voiture. Nell appelle Bill de trois coups de feu, le signal convenu en cas d'urgence et l'envoie chercher le docteur qui prescrit à Grace une immobilisation de 6 semaines pour se remettre de sa jambe cassée. Nell leur propose de s'installer au ranch ce qui plait beaucoup à Dick Murray (Walters) le compagnon de Grace qui a déjà repéré une proie facile en la personne de Nell et lui fait les yeux doux, rendant au passage Bill jaloux. La convalescente de son côté entame un flirt avec Bill qui est complètement tourneboulé par le charme de la jeune femme qui n'hésite pas à l'embrasser.
Bill surprend Nell repoussant les avances de Dick et ne sait plus très bien où il en est. Il chasse l'entreprenant du ranch puis lui-même quitte la maison à la suite de Grace en laissant une mot à Dell désespérée. Son père meurt le même jour de chagrin devant le désarroi de sa fille. 
Le ranch est vendu aux enchères. Non loin Nell pleure son père qui repose auprès de sa mère et du petit Joe. Dick, chassé par Grace qui a jeté son dévolu sur Bill, revient chercher Nell et l'emmène en ville où il lui promet le succès au Metropolitan Cabaret qu'il possède.
Pendant ce temps Bill fait l'expérience de la vie citadine et de ses règles, Grace le sort et essaie de lui inculquer les manières des gens de la ville mais Bill ne supporte pas son col trop serré, il marche sur les pieds des danseurs, bouscule un serveur, flanque son poing dans le visage d'un homme et finit par comprendre son erreur. Il quitte Grace et revient chercher Nell mais celle-ci n'est plus là et le ranch appartient à un inconnu ...



Un film mi urbain mi campagnard. L'action ne s'apparente pas vraiment à un western mais plutôt à un chassé croisé amoureux. Pete Morrison incarne un homme simple et pas très dégrossi qui vit selon des codes qui n'ont rien à voir avec ceux menés en ville par les deux aventuriers peu scrupuleux. Les couples s'échangent ce qui est très surprenant. Grace s'en va avec Bill, et Nell se retrouve avec Dick qui se montre presque gentil et protecteur avec le petit oiseau qu'il a ramené de l'Ouest. On comprend que Grace est fière d’exhiber son nouvel amant en la personne de Bill, mais celui-ci n'entre pas du tout dans le cadre qu'elle avait prévu. Lorsqu'elle repousse son ancien compagnon Dick, elle se retrouve assez vite sans le sou. Du coup elle tente de récupérer son vieil amant qui bien sûr n'en veut plus.
Pendant ce temps la pauvre Nell doit danser de force et se montre d'une grande tristesse...
Le bonheur des deux tourtereaux campagnards trouvera une fin heureuse grâce à la jalousie de Grace qui, fine mouche, utilisera Bill pour se venger de son compagnon d'antan. Bref, tout ce que je peux dire c'est que le final vaut son pesant de cacahuètes, avec un Bill déchainé qui pénètre dans le cabaret sur le cheval qu'il a emprunté à un agent de police et qui sème la pagaille et la désolation pour notre plus grande joie !
Un film original qui doit beaucoup aux protagonistes : Dorothy Woods se montre dans le rôle de la jeune ingénue campagnarde qui refuse ses baisers à Bill, Pete Morrison dans celui du jeune homme maladroit, inexpérimenté et un peu plouc qui reste à distance puis succombe à la femme fatale (démontrant au passage quelques émois et troubles douloureux), Jack Walters, le grand méchant loup dont le visage expressif se déforme ou se montre convaincant avec facilité et Gene Crosby, la femme expérimentée belle et sûre d'elle.
 Un film parabole car au final après avoir connu l'enfer de la ville, nos deux campagnards se retrouveront quasi intacts, fidèles à leurs valeurs et plus forts qu'avant.


Dorothy Woods partage quelques ressemblances avec Mary Pickford, dont la taille, plutôt petite et de jolies boucles.
Pete Morrison était un vrai champion de rodéo sur qui la vie Hollywood n'a jamais vraiment eu beaucoup d'emprise. Ce rôle lui va donc certainement comme un gant. Dommage qu'on ait pas beaucoup d'autres films le mettant en vedette à se mettre sous les yeux !

Les images sont simples et sobres. Les trois croix du petit cimetière familial de Nell indiquent Papa, Maman, Little Joe ... les décors authentiques montrent un certain délabrement et la pauvreté de ces régions rurales reculées où le seul progrès visible semble être l'électricité, au vu des poteaux jalonnant la route menant à la petite communauté.


On trouve ce film atypique chez Grapevine.


mercredi 24 octobre 2012

Dangerous Traffic - Bennett Cohen - 1926





Ralph Bushman ...
Ned Charters (as Francis X. Bushman Jr.)
Jack Perrin ...
Tom Kennedy
Mildred Harris ...
Helen Leonard
Tom London ...
Marc Brandon
Ethan Laidlaw ...
Foxy Jim Stone
Hal Walters ...
Harvey Leonard

54 minutes

En Californie, Ned Charters un jeune reporter (Bushman) est envoyé pour enquêter sur des trafics illégaux opérés sous le couvert d'un promoteur mobilier. Très tôt le matin, il se retrouve devant un garage avec le ferme espoir d'apprendre quelque chose qui lui permette de conserver son travail. 
Sur la route non loin de là, deux voitures se poursuivent sous les coups de feu. Un agent gouvernemental, Tom Kennedy (Perrin) est le poursuivant.
Entre temps arrive alors une voiture conduite par Foxy Jim Stone (Laidlaw) qui se fait passer pour un agent. A l'intérieur, un vrai agent Harvey Leonard (Walters) bâillonné et attaché tente d'attirer l'attention. La soeur de l'agent, Helen, cherche son frère et pénètre à son tour dans le garage. Foxy sort alors un revolver lorsqu'il se sent menacé. La voiture poursuivie entre alors en force dans le garage, un combat s'ensuit pendant que Tom accourt à pieds après que sa voiture ait fait une embardée. Le garagiste et Helen sont enfermés dans un local.
Les bandits s'enfuient ensuite en voiture poursuivi par Tom qui se jette au volant de la voiture d'Helen. Ned saute sur une moto derrière lui suivi par Helen et le garagiste dans une vieille guimbarde.
Les bandits blessent Tom au bras, sa voiture finit par tomber à la mer, Ned saute à l'eau pour tenter de le sauver tandis qu'Harvey, mourant, indique un portail secret à sa soeur avant de succomber à ses blessures  ...


Ce film est une course poursuite permanente. De l'action du début à la fin, on ne s'ennuie pas une seconde. Il ne faut dès lors pas trop se poser de questions, les comment et pourquoi n'apporteront aucune réponse. Le garagiste (qui ressemble à Bernard Siegel ?) disparait soudainement par exemple ...

On retrouve avec plaisir le duo Ralph Bushman et Jack Perrin, déjà vue la même année dans Midnight Faces tourné par le même réalisateur Bennett Cohen.
Edité par Grapevine, l'image est plutôt bonne, la musique standard.

Titres français (incomplet)

Admirable Crichton (L') Aigle des Mers (L') Ailes Brisées (Les) amant éternel (L') Amour de Jeanne Ney (L') Après la pluie le beau temps Arche de Noé (L') Asphalte Au bout du monde Au Service de la loi Aurore (L') Avalanche (L') Baiser (Le) Barbara fille du désert Bardelys le magnifique Bateau ivre (Le) Belle ténébreuse (La) Bessie à Broadway Bête enchaînée (La) Bon petit diable (Le) Bru (La) C'est la Vie Caravane vers l'ouest Casaque verte (La) Ce n'est qu'un au revoir Cendres de vengeance Chanson païenne Chapeau de New York (Le) Charrette fantôme (La) Chasseurs de baleines (Les) Chasseurs de salut (Les) Club des trois (Le) Coeur de l'humanité (Le) Coeur Fidèle Coeur nous trompe (Le) Coeurs du monde Comte de Monte Cristo (Le) Cottage enchanté (Le) Crainquebille Crépuscule de Gloire Cuirassé Potemkine (Le) Dame de pique (La) Damnés de l'océan (Les) Dans la tourmente Dans la ville endormie Danse Rouge Dernier avertissement (Le) Dernier des Don Farrel (Le) Dernier des Mohicans (Le) Déshérités de la vie (Les) Désordre et Génie Deux orphelines (Les) Diable au Corps (Le) Divine (La) Dix Commandements (Les) Droit au bonheur (Le) Droit d'aimer (Le) Droit d'asile (Le) Empreinte du passé (L') Enchantement Enigme (L') Ensorceleuse (L') Escaliers de service Et puis ça va Eternel problème (L') Etoiles de la gloire (Les) Etudiant de Prague (Le) Eventail de Lady Windermere (L') Expiation Femme au corbeau (La) Fiancées en folie (Les) Figurant (Le) Fils d'Amiral Fils du Sheik (Le) Fleur d'amour (La) Forfaiture Foule (La) Frères Brigands (Les) Grande Parade (La) Heure suprême (L') Homme aux yeux clairs (L') Homme du large (L') Homme que j'ai tué (L') Homme qui rit (L') Huit jours de bonheur Idylle dans la tourmente (UNe) Île du Salut (l') Illusion perdue (L') Indésirable (L') Infidèle (L') Insoumise (L') Instinct qui veille (L') Interférences Intrépide amoureux (L') Jaguar de la Sierra (Le) Jardin du plaisir (Le) Jardinier (Le) Jeune Rajah (Le) Jim le Harponneur Journal d'une fille perdue (Le) Justicier (Le) Lâche (Un) Larmes de clown Lettre écarlate (La) Lien brisé (Le) Loi des montagnes (La) Loulou Lys brisé (Le) Maître à bord (Le) Mariage mouvementé (Un) Mauvaise brebis (La) Mécano de la Général (Le) Monte là-d'ssus Moran du Lady Letty Mystérieux X (Le) Nuits de Chicago (Les) Oiseau noir (L') Opérateur (L') Page folle (Une) Palais de la chaussure Pinkus (Le) Parias de la vie Patrie (Sa) Père Serge (Le) Phalène Blanche (La) Piste de 98 (La) Portes de l'enfer (Les) Quatre Fils (Les) Rail (Le) Rançon d'un trône (La) Rapaces (Les) Rédemption de Rio Jim (La) Repentir (Le) Réprouvé (Le) Réquisitoire Révélation Révoltés (Les) Riche famille (Une) Rictus de Satan (Le) Ris donc paillasse Rose blanche (La) Roue de la Fortune (La) Routes en croix Rue des rêves (La) Rue sans joie (La) Sa majesté la femme Satan Secrétaire particulière (La) Secrets Serment de Rio Jim (Le) Sexes enchaînés Signal de feu (Le) Sirène du Pacifique (La) Soif de vivre (La) Solitude Sorcellerie à travers les âges (La) Sportif par Amour Tais-toi mon coeur Talisman de Grand-mère (le) Tempête Tentatrice (La) Tigresse royale (la) Tombeau des amants (Le) Tricheuse Trois âges (Les) Trois lumières (Les) Veilleur de rail (Le) Vengeance de Jim (La) Vierge mariée (La) Vikings (Les) Visages d'enfants Vive la France! Vive le sport! Voleuse (La) Volonté du mort (La)

Articles les plus consultés

Membres